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Punchline - Le RN était il prêt à gouverner ?
Europe 1
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08/07/2024
Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du résultat des élections législatives.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
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News
Transcription
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00:00
Allez, on parle de Jordan Bardella, il était ce matin au QG du Rassemblement National.
00:05
Il a évoqué un certain nombre de choses, il y a des choses assez intéressantes.
00:09
Notamment, il dit qu'il prend sa part de responsabilité dans ce qu'il appelle la défaite du Rassemblement National.
00:15
Écoutez-le.
00:16
On commet toujours des erreurs, j'en ai commis, nous en avons commis, et je prends ma part aussi,
00:22
ma part de responsabilité dans ce résultat.
00:24
J'ai été le chef de file du Rassemblement National, à la fois aux européennes, mais aussi dans cette campagne.
00:29
Et donc, j'assume ma part de responsabilité, tant dans la victoire aux élections européennes que dans la défaite d'hier.
00:35
Mais ça nécessitera probablement que nous regardions les choses sur l'investiture d'un certain nombre de candidats
00:43
que nous avons été amenés à écarter en début de campagne, parce qu'ils ne répondaient pas à la ligne politique que je portais.
00:51
Maintenant, c'est un stock sur lequel nous allons bâtir les victoires futures.
00:54
Voilà pour Jordan Bardella, Rachel Khan.
00:55
Ce qui est intéressant, c'est qu'il utilise le mot défaite.
00:58
Lorsque son parti passe de 88 députés à 143, il verbalise cela comme un échec.
01:03
Et après, il parle des candidatures, limite, évidemment, qui ont émergé à la faveur de ce législatif.
01:09
Il dit qu'il va falloir qu'on fasse le ménage.
01:10
Oui, et puis c'est une voix dissonante par rapport aux autres partis politiques qui se disent tous avoir gagné.
01:17
Et on comprend bien pourquoi, dans ce jeu des négociations, où tout le monde a envie de rentrer au gouvernement,
01:23
et Jean-Luc Mélenchon, le premier, qui a fanfaronné des 20h05 pour dire qu'il avait gagné.
01:29
Donc là, effectivement, il utilise ce mot défaite.
01:32
C'est peut-être plus une déception, puisque concrètement, il gagne des sièges.
01:37
Après, je le trouve très lucide par rapport à cette semaine de campagne, où ils n'ont pas été bons, où il y a eu aussi...
01:43
Il est assez cash, là-dessus.
01:44
Il est cash.
01:45
Et puis, par ailleurs, il y a eu toutes ces candidatures, entre guillemets, brebis galeuses.
01:52
Donc, il regarde le réel en face.
01:55
Je trouve que c'est plutôt sain.
01:57
D'accord. Louis Dragnel ?
01:58
Je trouve qu'il y a très peu d'hommes politiques qui reconnaissent leur défaite, aujourd'hui, et leur échec.
02:03
Et là, bon, il le fait.
02:04
Et c'est suffisamment rare, je trouve, pour être souligné.
02:07
Là où c'est assez tactique, c'est que ça évite toutes les polémiques sur le droit d'inventaire.
02:11
Là, en faisant ça...
02:13
Qu'est-ce que veut dire le droit d'inventaire ? C'est l'autocritique, quoi ?
02:15
Oui, les critiques, remise en question de la ligne, remise en question de l'autorité du chef.
02:19
C'est souvent ce qui se passe en politique lorsqu'il y a des défaites.
02:22
Et puis, enfin, moi, je trouve qu'il y a quand même une révélation pendant cette campagne,
02:26
et c'est vrai que moi, je l'ai découvert pendant l'entre-deux-tours.
02:28
J'ai pris conscience du fait qu'au Rassemblement national, il y avait plusieurs cercles concentriques.
02:32
En fait, il y a une trentaine de députés qui sont plutôt bien formés,
02:36
qui savent parler dans les médias et qui sont très travailleurs.
02:39
Et c'est ceux qui sont les plus visibles.
02:42
Et avec eux, c'est un peu la face présentable du RN.
02:46
Et ce qui est vrai, c'est que ce qu'on a découvert,
02:49
c'est qu'il y avait toute une partie du Rassemblement national qui était un peu négligée,
02:52
où on voit que la sélection...
02:55
Il y en a qui n'ont pas le droit de parler,
02:57
parce que tout le monde sait que s'ils ouvrent la bouche, ça va être un peu compliqué.
02:59
Et puis, ça vous fait sourire, mais c'est la réalité.
03:03
Et puis d'autres, manifestement, leur CV n'a pas été si bien épluché que ça.
03:08
Et donc, je pense qu'ils vont essayer de tirer,
03:11
de transformer cet échec plutôt en opportunité,
03:15
pour surtout ne pas recommettre les mêmes erreurs,
03:17
si et seulement si, il y avait une dissolution dans un an ou un peu plus de temps.
03:23
Non, mais c'est vrai qu'il a raison de reconnaître que c'est un échec au vu du contexte.
03:26
Ceci dit, il y a une progression du RN.
03:29
Mais à mon avis, il y a deux choses qui ont joué.
03:30
C'est en effet le déficit en matière de professionnalisation.
03:34
Et on le voit, les investitures ont été parfois accordées,
03:37
certainement de manière un peu légère.
03:38
On voyait qu'il y avait un plan Matignon.
03:40
Oui, mais manifestement, le plan Matignon, il y avait des trous dans la raquette.
03:43
Mais il l'était, je pense, par rapport au casting gouvernemental et à la manière de gouverner.
03:46
Il l'était plus par rapport au casting gouvernemental et des experts,
03:48
mais pas forcément auprès des candidats.
03:49
Et ensuite, quand même, moi, je pense qu'ils ont lancé un sujet
03:53
qui a été l'objet d'une grosse controverse et qui a permis la radiabolisation,
03:57
en partie, et qui a permis au Front républicain.
04:00
C'est la question de la binationalité.
04:02
Ça, je pense que ça a été une erreur politique.
04:06
Et là, je crois qu'ils l'ont d'une certaine manière payée,
04:10
non pas dans les urnes, mais dans la capacité, si vous voulez,
04:13
à relancer le Front républicain contre eux.
04:16
Et ce qui a expliqué que, finalement, ils n'ont pas bénéficié d'abstention
04:19
ou éventuellement de votes qui auraient pu permettre à certains candidats de l'emporter.
04:22
Parce que vous regardez, il y a au moins une centaine de candidats,
04:25
un peu moins peut-être, 80,
04:27
qui sont battus dans une fourchette de deux points.
04:30
Il y a un candidat en Charente qui est battu à 64 voix.
04:34
Donc, oui, c'est...
04:36
J'avais une question à vous poser.
04:37
Ils ont fait une belle campagne.
04:38
Non, mais je suis d'accord.
04:39
C'est une belle campagne, mais c'est une lourde.
04:40
Le CV, moi, je suis un peu moins critique.
04:43
Parce que, quand on voit qu'un fichier S est élu...
04:45
Oui, c'est ce que j'allais dire.
04:46
Non, mais c'était quasiment un argument de campagne.
04:47
Je suis d'accord.
04:48
C'est-à-dire qu'elle peut avoir un CV...
04:49
Oui, Raphaël Arnault, la France insoumise.
04:51
Non, la campagne n'a pas été bonne.
04:53
Les binationaux, ça les a plombés.
04:55
Et ils ont perdu une cinquantaine de députés, comme ça.
04:58
Est-ce qu'il n'y a pas eu sur cette question-là ?
04:59
Ah oui, parce que quand il manque 50, 100, 200 voix,
05:03
c'est que la campagne...
05:04
Parce que l'intérêt aussi de Sylvain Zé,
05:06
c'est qu'une campagne, ça sert à quelque chose.
05:08
Est-ce qu'il n'y a pas eu...
05:09
Je voulais vous poser la question.
05:10
Une campagne électorale, ça a aussi un intérêt.
05:12
Est-ce qu'il n'y a pas eu une surestimation, pardon,
05:13
de l'état d'avancement de la dédiabolisation ?
05:17
Peut-être, oui, en l'occurrence.
05:18
Mais vraisemblablement, puisque la preuve,
05:20
c'est que les reports se sont faits de manière,
05:24
peut-être pas totalement mécanique,
05:25
mais les désistements ont fonctionné.
05:27
Donc, il y a certainement eu une sous-estimation
05:29
de la stratégie de normalisation.
05:32
Moi, je pense qu'effectivement,
05:35
on voit que la dédiabolisation n'est pas totalement acquise.
05:40
Et moi, c'est presque ce qui m'inquiète le plus.
05:41
Parce qu'effectivement, en face,
05:43
il y avait des fichés S et surtout une idéologie.
05:46
C'est-à-dire qu'il y avait des brebis galeuses.
05:48
Il y avait des brebis galeuses au Rassemblement national.
05:50
Ah, trois ?
05:51
Au Rassemblement national.
05:52
Mais si vous voulez, la tête du parti
05:55
n'est pas idéologiquement, si vous voulez,
05:59
susceptible d'être taxé d'antisémitisme,
06:03
de communautarisme, d'islamo-gauchisme, si vous voulez.
06:05
Donc, les deux dangers, s'il fallait...
06:08
Le danger de la France insoumise, rationnellement,
06:11
me paraissait beaucoup plus grand
06:12
que celui du Rassemblement national.
06:14
Et pourtant, ça n'a pas été le cas aux yeux des Français.
06:16
Donc là, on voit que la dédiabolisation n'est pas achevée.
06:19
Et ensuite, il y a beaucoup de Français, je crois,
06:22
qui ne pensent pas du tout que le Rassemblement national
06:25
est un parti fasciste ou dangereux pour les droits de l'homme
06:28
ou je ne sais quoi,
06:29
mais qui pensent que ce sera un parti incompétent,
06:31
incapable de gérer.
06:32
Et c'est vrai que, de ce point de vue,
06:34
les députés qu'ils ont envoyés
06:36
ou une partie des députés qu'ils ont envoyés,
06:39
ça pouvait nourrir des procès en incompétence.
06:42
Donc, il a raison de faire ce diagnostic-là.
06:44
Il va falloir trouver un chemin s'ils veulent gagner,
06:47
parce que l'idée que le Rassemblement national
06:50
ne peut pas gagner au second tour,
06:51
qui était une idée qui avait un peu disparu,
06:53
va ressurgir.
06:54
Donc, s'ils veulent malgré tout forcer le barrage,
06:58
il va falloir qu'ils trouvent un chemin étroit
06:59
et ça passe par une professionnalisation accrue.
07:01
Alors, Joseph Macé Scarron ?
07:03
Monsieur la délibéralisation,
07:05
moi, ce qui m'a frappé, c'est que
07:09
les personnes qui, au moment des Européennes,
07:12
ça ne leur posait aucun problème
07:14
de dire qu'elles votaient pour l'ORN.
07:16
Aucun. Elles le disaient.
07:18
Mais vraiment, dans la rue, personne.
07:20
Elles vous en parlaient et tout.
07:21
Et puis, le rouleau compresseur, évidemment,
07:25
est venu avec une telle force
07:27
que tout d'un coup, cette parole s'est eue
07:30
et que l'on a senti que chez les personnes,
07:31
il y avait une sorte de rétractation.
07:33
Et que ça, c'est un élément vraiment qui est important.
07:36
Il y a deux situations.
07:37
Vous l'avez certainement vécu comme je l'ai vécu.
07:40
Premier point. Le deuxième point,
07:41
c'est que le problème, évidemment,
07:44
c'est le serpent qui se prend à la queue,
07:45
c'est que beaucoup de personnes se disent
07:47
mais finalement, ils n'ont jamais été aux affaires.
07:49
Parce que ce qu'on ne dit pas, c'est par exemple,
07:51
Georgia Meloni, elle a été de 2008 à 2011,
07:54
pardonnez-moi, ministre de l'Environnement.
07:57
Elle a eu des responsabilités politiques dans les ministères.
08:01
Et puis, le troisième point qui est important,
08:03
c'est que, pour l'instant,
08:06
contrairement à l'EFI,
08:07
l'URN a montré que c'était un parti
08:10
de fonctionnement démocratique.
08:12
Contrairement. Ça, c'est indiscutable.
08:13
Mais, il y a un point, c'est que,
08:16
est-ce qu'il est capable de faire vivre une coalition ?
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