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Aujourd'hui dans "Punchline", Elodie Huchard et ses invités débattent de la procédure de destitution contre le président de la République initiée par La France Insoumise.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00Et donc, le nouveau Front Populaire, qui reproche en permanence au Président de la République de jouer avec la norme suprême,
00:05a décidé de faire de même, puisque la France Insoumise veut destituer le Président de la République en vertu de l'article 68.
00:12L'article 68 qui dispose que le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l'exercice de son mandat.
00:22Alors en quoi le Président de la République aurait donc manqué à ses devoirs de manière incompatible avec son mandat ?
00:28Eh bien, en ne nommant pas Lucie Castet. Forcément, la Constitution n'avait pas prévu ce cas.
00:32Il refuserait donc de nommer une première ministre d'un groupe et d'une coalition qui n'a pas gagné, mais qui a décidé qu'elle irait quand même à Matignon.
00:39Mauvais perdant donc, la France Insoumise veut changer les règles.
00:42Qu'est-ce que ça illustre finalement ? Que la France Insoumise est toujours prête à tout, mais qu'elle devrait plutôt s'attendre à pas grand-chose ?
00:48Que la France Insoumise est seule, puisque ses alliés l'ont lâché sur ce coup ?
00:51Que la France Insoumise n'est même pas en mesure de lancer cette procédure ?
00:54Que la France Insoumise connaît mal la Constitution et que, de toute façon, la Constitution n'est pas un jouet pour politique qui s'ennuie ?
01:08On fait d'abord le point sur l'actualité avec Simon Guillain. Bonsoir Simon.
01:11Bonsoir chère Elodie et bonsoir à tous. Le village de Douchy est sous le choc après la disparition d'Alain Delon,
01:17l'acteur français qui nous a quitté hier à l'âge de 88 ans, donc dans sa propriété du Loiret.
01:21C'est là qu'il souhaite reposer, avec ses chiens derrière la grille qui est désormais ornée de fleurs déposées par de nombreux fans.
01:2767 pages dédiées à la gloire d'Alain Delon, c'est ce qui vous attend, chers téléspectateurs et auditeurs, dans votre prochain numéro de Paris Match.
01:34Numéro spécial, bien évidemment, on voit la une du magazine Alain Delon mythique, avec les années de naissance et de décès de l'acteur, 1935-2024.
01:43Numéro à retrouver dès demain à Paris ainsi qu'en Ile-de-France et mercredi dans le reste du pays.
01:49Et enfin, c'est peut-être la dernière chance pour une trêve à Gaza, l'avertissement lancé par Anthony Blinken,
01:53le secrétaire d'État américain qui est une nouvelle fois en déplacement en Israël,
01:57alors que le Taïbro ainsi que le Hamas s'accusent mutuellement de faire échouer les négociations menées par les États-Unis, l'Égypte ainsi que le Qatar, chère Élodie.
02:06Merci beaucoup, Simon Guilain. On vous retrouvera à 18h30 pour un prochain point complet sur l'activité, sur CNews et sur Europe 1.
02:12Et avec moi, pour m'accompagner, Markeno, journaliste, bonsoir. Arnaud Clarsfeld, bonsoir. Vous êtes avocat. Jean-Christophe Kouvi, bonsoir.
02:19Secrétaire national UIT et Gérard Vespier, bonsoir. Géopolitologue, fondateur du Monde décrypté et auteur de vers la prochaine révolution iranienne aux éditions Les Impliqués.
02:28Je le disais, la France insoumise, au début avec le nouveau Front populaire, a donc décidé de tenter de destituer le président de la République.
02:36Manque de chance pour eux, ils ne sont pas assez nombreux et surtout, ils ne sont pas suivis.
02:40Les explications avec Audrey Bertheau.
02:44Emmanuel Macron destitué, il semblerait que non.
02:48Samedi soir, alors que la France insoumise allume la mèche et menace Emmanuel Macron de destitution,
02:54accusant le président de ne pas tenir compte du résultat politique des élections législatives à l'approche de la nomination du nouveau Premier ministre,
03:02les autres groupes de gauche se désolidarisent.
03:05Le PS d'abord, avec Olivier Faure.
03:08Cette tribune n'est signée que par les dirigeants de LFI.
03:11Elle n'engage que leur mouvement, la réponse à une nomination d'un Premier ministre qui ne serait pas conforme à la tradition républicaine et la censure.
03:18Suite à ce tweet, les autres partis de gauche n'ont pas hésité eux aussi à désavouer.
03:23Marine Tendelier s'est, elle, exprimée à l'AFP.
03:26L'entêtement d'Emmanuel Macron qui continue à revendiquer qu'il ne changera pas de cap est inquiétant.
03:31Chacun y réagit à sa manière.
03:34Pour ce qui est des écologistes, nous consacrons toute notre énergie à ce que Lucie Castez soit nommée dans les plus brefs délais.
03:40Même son de cloche pour le Parti communiste qui pointe du doigt leurs collègues.
03:44La France insoumise choisit de se lancer dans la présidentielle dès maintenant.
03:47C'est leur choix. Pour nous, ce n'est pas la priorité.
03:50Avant d'envisager une nouvelle présidentielle, faisons respecter le résultat des législatives.
03:55Emmanuel Macron a convié les présidents des groupes parlementaires et les chefs de partis à une série d'échanges le 23 août.
04:02Marqueno, effectivement, on voit la tentative un peu de buzz permanent de la France insoumise.
04:07Mais là, finalement, est-ce que c'est vraiment une stratégie payante ?
04:091. Aucune chance que cette stratégie aille au bout.
04:12Et surtout, ça a mis en lumière le fait qu'au Nouveau Front populaire, on n'est pas d'accord sur la stratégie.
04:17Mais surtout, c'est une supercherie qui commence à devenir assez grotesque.
04:20Parce que quand on voit les différentes réactions à cette initiative de la France insoumise, tout le monde joue très, très bien son rôle.
04:26Le Parti socialiste se désolidarise et s'éloigne de la France insoumise.
04:29Les écologistes jouent entre deux en bottant aux touches.
04:32Et les communistes s'opposent frontalement à la stratégie insoumise.
04:35Tout le monde est dans son rôle et tout le monde est un petit peu dans la continuité du rapport de force des élections législatives.
04:40Évidemment que Jean-Luc Mélenchon n'a jamais voulu un gouvernement du Nouveau Front populaire.
04:46Jean-Luc Mélenchon n'a qu'une seule envie.
04:48Encore une fois, c'est qu'Olivier Faure et le Parti socialiste quittent la coalition, qu'ils forment une coalition avec Emmanuel Macron,
04:54pour pouvoir les accuser de traîtrise et pour, derrière, être le seul candidat à gauche opposant en 2027.
04:59C'est la seule stratégie valable.
05:01Je veux dire, quand vous avez Sofia Chikuru, la proche conseillère de Mélenchon,
05:04qui traite de punaise de l'île les responsables socialistes,
05:06est-ce qu'on gouverne avec des gens qu'on traite de punaise de l'île ?
05:08Est-ce qu'on a envie de gouverner et de ménager avec qui que ce soit quand on a cette dialectique-là ?
05:12Évidemment que la procédure de... Je ne suis pas prof en droit constite, bien évidemment,
05:16mais évidemment que la procédure de destitution n'a aucune chance d'aboutir.
05:20Évidemment que c'est un énième artefact pour que Jean-Luc Mélenchon puisse encore faire tourner la roue du hamster,
05:25parce que je rappelle que ça fait depuis juin 2022 où il nous explique qu'il va être amatignon,
05:30puis qu'il va être majoritaire, puis que, etc.
05:32Et qu'à la fin, Jean-Luc Mélenchon n'a que 75 députés et les filles à l'Assemblée nationale.
05:37Enfin, 75 députés, pardon, mais on ne fait pas grand-chose avec ça.
05:40Donc c'est vrai, c'est tout ce jeu de dupes.
05:43Et en réalité, oui, la France insoumise fait ce qu'elle veut avec la Constitution,
05:46mais on rappelle quand même qu'un des fondements, une des raisons de la création de la France insoumise,
05:50c'est l'abolition de la Ve République pour l'établissement de la VIe.
05:53Alors au fond, on s'en rendit long sur le respect qu'il pourrait avoir de la Constitution de la Ve,
05:58et cette abolition passe par une bordélisation générale,
06:01passe par un affaiblissement des institutions pour pouvoir mener cette transition à bien.
06:05Le seul truc qui peut aller dans le sens de la France insoumise, c'est que c'est bloqué.
06:10La Constitution n'a visiblement pas prévu un cas de figure comme celui-ci.
06:13Oui, de blocage total.
06:14Et qu'on écoute François Bayrou qui explique qu'il faut une coalition qui exclurait les partis extrémistes.
06:19Donc on dit d'accord, sans les Insoumis et sans la Ration nationale,
06:22sans les gagnants des Européennes et du premier tour des élections législatives
06:25et sans les propriétaires moraux, parce que la France insoumise est quand même propriétaire morale du NFP.
06:29Ça paraît un peu étrange et ça s'apparentera à un énième.
06:32Oui, qui en termes de nombre, de toute façon, ça ne marche pas.
06:35En plus, l'addition est assez simple et il n'y a aucune majorité dégageable en l'État.
06:39On va écouter un certain nombre de réactions justement à gauche.
06:42On va commencer par celle de la France insoumise avec Aurélie Trouvé.
06:45Elle est députée de la France insoumise de Seine-Saint-Denis et elle s'expliquait justement sur la destitution.
06:49Écoutez-la.
06:50Ne pensez-vous pas qu'il faille utiliser le seul instrument de la Constitution qui est disponible,
06:55c'est-à-dire cet article 68, qui permet d'engager une procédure pour destituer un président de la République
07:01qui n'est pas garant des règles de la démocratie ?
07:03Mais où est-ce que vous voyez cette majorité des deux tiers ?
07:05Vous avez à peine un tiers des députés entre tous vos fronts populaires.
07:08C'est dans la Constitution.
07:09C'était d'ailleurs introduit sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
07:12Ça nous semble de notre rôle, de notre devoir même, d'engager cette procédure
07:17ou en tout cas d'envoyer cet avertissement.
07:20Jean-Christophe Kouvi, quand on pense à un pays bloqué,
07:23à des Français qui ont un certain nombre d'attentes sur la sécurité, sur le pouvoir d'achat,
07:27le petit spectacle auquel on assiste depuis, j'allais dire, la dissolution,
07:30mais finalement, même un peu avant, c'est un peu désolant
07:34parce qu'on dit souvent que les Français sont défiants, etc., envers leur politique.
07:38Il y a peut-être de quoi, là ? On ne parle pas de l'intérêt des Français.
07:41Oui, je vais investir dans un distributeur de pop-corn parce que là, franchement,
07:45on va s'installer, on regarde.
07:47Non, non, mais c'est dégradant parce qu'en fait, on voit que le monde bouge.
07:52On voit qu'on a un carrefour, il y a des guerres.
07:54Enfin, je veux dire, l'environnement bouge aussi.
07:58Et en fait, en France, on a le village gaulois, à l'Assemblée nationale,
08:01on assiste justement à des prises de bec, à des insultes.
08:05Enfin, je veux dire, c'est dommageable.
08:08Et effectivement, on se rend compte aussi que quand il y a les JO,
08:11on ne parle plus de politique.
08:13Là, hier, ils ont voulu faire une espèce de buzz, manque de bol.
08:19Oui, Alain Delon est décédé, on ne parle plus d'eux non plus.
08:21Donc en fait, effectivement, tous les jours, ils essayent de lancer une fusée
08:24en disant coucou, on est là.
08:25Et en fait, on voit bien que les Français, quelque part,
08:28sont tranquilles quand il n'y a pas de politique.
08:30Et on passe un bel été, en fait.
08:31Oui, alors ça, je vous l'accorde.
08:33On va voir surtout que la France insoumise va de plus en plus loin
08:36dans les accusations envers le chef de l'État.
08:39Je vous propose maintenant d'écouter Alma Dufour.
08:41Elle est députée La France insoumise, elle aussi, mais de Seine-Maritime.
08:43Écoutez-la.
08:45Aujourd'hui, Emmanuel Macron est dans une dérive autoritaire
08:48qui est pointée du doigt par la presse internationale un peu partout
08:52parce que c'est inquiétant.
08:53Et honnêtement, les retours qu'on a du terrain, des gens,
08:56à quoi ça sert de voter ?
08:59Il y a les Européennes, il y a une dissolution.
09:01On se mobilise en masse et on va participer.
09:04On place Emmanuel Macron en troisième position.
09:06Les Républicains en quatrième position.
09:08Et ils n'appellent pas la force arrivée en premier.
09:10C'est absolument inacceptable.
09:12Arnaud Klarsfeld, parfois, on dit qu'en politique,
09:14plus c'est gros, plus ça passe.
09:15Mais là, d'accuser, de vouloir destituer le président de la République,
09:18l'accuser d'être en pleine dérive autoritaire,
09:20peut-être un moment où il faut arrêter l'hémorragie de punchline.
09:25Je serai prudent.
09:26Je me contenterai de répondre de manière technique.
09:28Vous l'avez rappelé vous-même.
09:29Il faut un manquement à ses devoirs,
09:31manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat.
09:35Donc, ça a l'air d'être plutôt cumulatif.
09:38L'Assemblée nationale, pour l'instant, n'est pas opérationnelle,
09:41n'est pas ouverte.
09:42Donc, il faut déposer la motion.
09:45Après, deux tiers à l'Assemblée,
09:47deux tiers au Sénat pour que la haute cour soit réunie.
09:50Et sans doute, la haute cour, ça doit être deux tiers.
09:53Bon, chacun pourra juger les chances que cela aboutisse.
09:58Et il n'y a pas de jurisprudence sous la Ve République.
10:01Et dans l'histoire de France,
10:03qui a abdiqué Charles X,
10:05a abdiqué Louis-Philippe,
10:08et peut-être avant Charles V.
10:12C'était une période quand Jeanne d'Arc avait donné la France aux Anglais.
10:18Donc, il n'y a pas tellement de jurisprudence topique,
10:21comme on dit en droit,
10:23ou spécifique sur le cas de la destitution du président de la République.
10:28Et alors, on le disait, effectivement, le nouveau front populaire,
10:31il y a eu beaucoup de déclarations,
10:33puisqu'il se fissure justement sur le mur de cette potentielle destitution.
10:37On va écouter maintenant la réaction de Marine Tendelier,
10:39la patronne des écolos.
10:41Face à cette inquiétude que partagent, je pense, énormément de Français,
10:44chacun réagit à sa manière.
10:46Et les insoumis réagissent, c'est logique, d'une manière insoumise.
10:49Est-ce que c'est la manière écologiste ?
10:51La réponse est non.
10:52Est-ce que les insoumis ont le droit de faire ça ?
10:54La réponse est oui.
10:55Est-ce qu'on a le droit de ne pas partager ça ?
10:57La réponse est oui aussi.
10:58Et puis, est-ce qu'au sein d'une coalition,
11:00c'est logique de ne pas être toujours d'accord exactement sur tout ?
11:03La réponse est oui aussi.
11:04Vous savez, moi, je suis écologiste.
11:05Je crois aux vertus de la biodiversité.
11:07Je crois que le nouveau front populaire est un écosystème riche,
11:10riche de sa diversité,
11:11et que c'est logique et c'est même précieux
11:14que parfois nos sensibilités différentes se manifestent.
11:18La polyphonie qui se dégage de ça,
11:20juste, ne doit pas se transformer en cacophonie,
11:22sinon on s'affaiblit collectivement, et ça, je le refuserais.
11:24Marqueno, quand Marine Tendelier dit
11:26qu'on a le droit de ne pas être d'accord de tout dans une coalition,
11:29certes, mais quand même, sur la stratégie politique,
11:31déjà, ça commence mal.
11:32Et puis Emmanuel Macron,
11:33qui va recevoir le nouveau front populaire face à lui,
11:36donc, vendredi...
11:37Alors, lui, il doit se dire, finalement,
11:39le rendez-vous est plus facile que prévu,
11:40parce qu'il va les mettre face à leur contradiction.
11:42Ils vont arriver en disant
11:43que nous ne voulons que Lucie Castex.
11:44Il va leur demander leur point d'accord,
11:46et puis, finalement, la discussion pourrait être
11:48plus tranquille, plus sereine de son côté à lui.
11:50Mais c'est tout le problème,
11:51lorsqu'on dit qu'on a gagné en étant à la tête d'une coalition,
11:54c'est qu'il faut que cette coalition parle d'une seule voix,
11:56sinon on se rend bien vite compte des faiblesses
11:59et de l'impossibilité, déjà, de cette coalition à s'élargir
12:02et surtout à rester unies et justement cohérentes.
12:06C'est tout le drame du NFP aujourd'hui.
12:09Marine Tendelier continue un petit peu son rôle d'arbitre.
12:12On sent que les écolos n'ont pas tranché, en réalité,
12:14entre la ligne des socialistes, une éventuelle coalition
12:17et le fait de suivre les insoumis, quitte à s'y diluer.
12:20On sent que, même chez Marine Tendelier,
12:22il y a les deux courants qui s'affrontent,
12:23les pro-PS, les pro-centristes et les pros et les filles,
12:26et qu'elle-même est incapable de trancher.
12:28Marine Tendelier sort d'une défaite écrasante
12:30aux élections européennes,
12:32donc elle n'est aussi pas très bien placée.
12:34Ils savent tous que c'est Mélenchon, en réalité,
12:36qui tient le truc, parce que Tendelier, son candidat,
12:38a fait moins de cinq.
12:40Yann Hidalgo, j'en parle même pas.
12:42En soi, juste Alma Dufour n'avait pas tort sur un point.
12:44C'est qu'en fait, quand il explique qu'Emmanuel Macron
12:47arrivait troisième aux élections européennes
12:48et qu'il est LR quatrième,
12:49là, on nous a sorti Valéry Pécresse du chapeau
12:51comme potentiel candidat à Matignon.
12:52Valéry Pécresse, 4,5 % à l'élection présidentielle.
12:55Emmanuel Macron, qui a réussi à garder
12:58un semblant de groupe à l'Assemblée
12:59parce que des candidats du Nouveau Front Populaire
13:01se sont désistés.
13:02Et ce qui est terrible, c'est que Macron et le NFP
13:04ont une espèce de tango un petit peu malsain,
13:06puisqu'ils s'accusent mutuellement de la responsabilité,
13:08du chaos et de la dérive autoritaire,
13:12donc c'est très compliqué,
13:14et c'est très compliqué de s'en sortir.
13:17Et pour le coup, effectivement,
13:18le groupe le plus tranquille en ce moment,
13:19c'est le RN.
13:20Oui, qui attend, qui regarde passer les balles
13:23depuis la dissolution.
13:25On parlait de manger du pop-corn,
13:26mais en réalité, c'était ça.
13:27Marine Le Pen, ça va être l'opposition pop-corn.
13:29En réalité, ils vont les regarder s'entredéchirer.
13:30Personne n'a envie de travailler avec eux,
13:32quel que soit le système de coalition.
13:33Donc Marine Le Pen va continuer son rôle
13:35d'opposition constructive,
13:36en votant ce qui est bon,
13:37en rejetant ce qui n'est pas bon,
13:38et finalement, en s'opposant une fois plus
13:40comme arbitre du conflit.
13:41Parce que va-t-elle soutenir
13:42les motions de censure des insoumis
13:44et donc faire tomber le gouvernement
13:45à la première occasion ?
13:46Va-t-elle au contraire donner une chance
13:47à un éventuel gouvernement ?
13:48C'est elle, en fait, qui a les clés du camion,
13:51et ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon,
13:52en l'occurrence.
13:53Et on va parler, pour terminer cette partie,
13:55de justement la question
13:56qui peut être premier ministre ?
13:58Parce que le problème,
13:59c'est que ce vide, forcément,
14:00est comblé par tout un tas de rumeurs.
14:02Faites attention,
14:03dès que vous êtes vu à proximité
14:04du chef de l'État,
14:05vous devenez un candidat potentiel.
14:07Alors justement, où en est-on
14:08de ce genre de rumeurs ?
14:12Emmanuel Macron avait donné rendez-vous
14:14après les Jeux Olympiques
14:15pour dévoiler son nouveau Premier ministre.
14:17Maintenant que les JO sont terminées,
14:19vers qui le Président de la République
14:20va-t-il se tourner ?
14:21Plusieurs scénarios possibles.
14:23Ces derniers jours,
14:24le nom de Xavier Bertrand revient.
14:26Le Président de la région des Hauts-de-France
14:28serait soutenu par plusieurs représentants
14:29de la droite et du centre.
14:31Son défi ?
14:32Rallier une majorité de députés LR
14:34pour former une majorité relative
14:35en cas de motion de censure.
14:37Xavier Bertrand s'est dû même
14:38prêt à relever le défi
14:40dans une colonne du Figaro.
14:42Autre nom qui refait surface,
14:43celui de Bernard Cazeneuve,
14:45déjà Premier ministre sous François Hollande.
14:47Son expérience pourrait jouer en sa faveur.
14:49Interrogé par LCI début août,
14:51il a expliqué qu'il serait toujours prêt
14:53en cas de nomination.
14:54Deux figures et deux noms bien différents
14:56de ce que propose la gauche.
14:58Le nouveau Front populaire
14:59attend la nomination
15:00de leur candidate commune,
15:01Lucie Casté.
15:02Mais Emmanuel Macron
15:03ne semble pas décider
15:04à suivre la proposition de la gauche,
15:06jugeant cette candidate
15:07comme un scénario extravagant,
15:09d'après Le Parisien.
15:10Mais un dernier nom a émergé
15:12suite au bon déroulement
15:13des Jeux olympiques,
15:14celui de Valérie Pécresse.
15:15Présente à l'Elysée auprès du Président
15:17lors de son discours aux acteurs des Jeux,
15:19son entente avec Emmanuel Macron
15:21a suscité des réactions
15:22et alimenté le débat
15:23autour d'une potentielle nomination
15:25à Matignon.
15:26Quatre scénarios bien différents,
15:28le Président de la République
15:29devra trancher.
15:30Rendez-vous le 23 août prochain
15:32pour connaître le nouveau gouvernement.
15:34Marqueno, ce qu'on se disait
15:35en écoutant ce reportage,
15:37c'est qu'il y a des rumeurs
15:38plus ou moins farfelues.
15:39Dès qu'on voit quelqu'un
15:40à côté du Président de la République,
15:41que ça a l'air de bien se passer,
15:42on se dit ça y est,
15:43c'est le Premier ministre.
15:44Mais en fait, les candidats,
15:45ceux qui ont vraiment envie d'y aller,
15:46ils ont plutôt intérêt en général
15:47à ce qu'on ne parle pas d'eux.
15:48Parce qu'Emmanuel Macron
15:49nous a habitués,
15:50quand on a une certitude,
15:51on se rappelle qu'Arthur Klein-Vautrin
15:52a été Premier ministre,
15:53c'était absolument sûr.
15:54Et non, toujours pas.
15:56Mais oui, et c'est...
15:57Et voilà, et on voit bien,
15:59s'il suffit de réussir
16:00les Jeux olympiques
16:01pour être Premier ministre,
16:02en tout cas...
16:03En tout cas, ça peut être aussi
16:04Anne Hidalgo ou Tony Estanguet.
16:05Pourquoi pas, en fait.
16:06Mais ce qui est frappant,
16:07c'est quand on nous sort
16:08Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve,
16:09Valérie Pécresse...
16:10On ressort à chaque remaniement.
16:11Oui, voilà, on attend
16:12encore Jean-Louis Bordeaux,
16:13pourquoi pas Jean-Marc Ayrault.
16:14Ça fait longtemps qu'on n'a pas cité
16:15François Bayrou, d'ailleurs.
16:16Oui, en plus, oui.
16:17Mais en même temps,
16:18vu le passif
16:19avec le Président de la République...
16:20Normalement, il se fait citer
16:21François Bayrou
16:22à chaque remaniement.
16:23C'est pas faux.
16:24Mais en tout cas,
16:26ça démontre bien
16:27qu'ils sont bloqués,
16:28qu'ils n'ont pas d'idée.
16:29Alors, c'est sans doute
16:30balancer des vieux noms
16:31comme ça, un petit peu connus,
16:32c'est aussi un moyen
16:33de mettre un écran de fumée
16:34et pouvoir tranquillement
16:35travailler et laisser
16:36les gens commenter.
16:37Mais en tout cas,
16:38ça manque singulièrement
16:39de créativité et d'envie.
16:40Vous avez un pays
16:41qui a mis, théoriquement,
16:42en tout cas,
16:43qui a le Nouveau Front Populaire
16:44et le premier groupe,
16:45et le premier intergroupe
16:46à l'Assemblée nationale
16:47en termes de nombre de députés.
16:48Leur Assemblée nationale
16:49est arrivée largement
16:50Et en fait, voilà,
16:51ça vous force
16:52un espèce d'entre-deux.
16:53Enfin, Bernard Cazeneuve,
16:54Aléry Pécresse,
16:55ni à gauche,
16:56ni à droite,
16:57au centre, en fait,
16:58en quelque sorte,
16:59et tous Macron
17:00compatibles, a priori.
17:01Donc, oui,
17:02il y a une espèce
17:03de statu quo, en fait.
17:04Emmanuel Macron disait
17:05je leur ai jeté une grenade
17:06et puis, en fait,
17:07la grenade a explosé,
17:08il a la goupille dans la main
17:09et il se demande bien
17:10ce qu'il peut en faire, en fait.
17:11Il est tout aussi bloqué
17:12qu'avant,
17:13si ce n'est dans
17:14une situation
17:15où il y avait
17:16des gens qui étaient
17:17en train de se faire
17:19encore pire.
17:20Et en fait,
17:21la question qui va se poser,
17:22c'est qui pour voter
17:23le budget
17:24dans quelques semaines, quoi.
17:25Et dans quel état d'esprit,
17:26justement,
17:27sont les ministres
17:28démissionnaires
17:29qui, eux aussi,
17:30sont un peu bloqués,
17:31plus totalement ministres,
17:32mais encore quand même
17:33un petit peu.
17:34Écoutez ce que disaient
17:35le ministre de l'Intérieur
17:36et des Outre-mer,
17:37démissionnaire Gérald Darmanin,
17:38qui était en déplacement
17:39sur le terrain.
17:40Quand on est ministre
17:41de l'Intérieur,
17:42c'est jour et nuit
17:43que l'on est attentif
17:44à la sécurité
17:45des Français.
17:46Comme les agents
17:47de ministre de l'Intérieur,
17:48on a peu de repos
17:49et peu de congés,
17:50mais on le fait
17:51pour le bien-être
17:52des citoyens.
17:53Et donc, tant que je ne serai
17:54pas remplacé à mon poste,
17:55quand le président de la République
17:56le souhaitera
17:57sur proposition du
17:58ou de la prochaine
17:59première ministre,
18:00je ne serai non pas
18:01dans la nostalgie,
18:02mais dans l'action.
18:03Parce que quand on est
18:04ministre de l'Intérieur,
18:05c'est jusqu'à la dernière minute
18:06qu'on est dans l'action.
18:07Pour le reste,
18:08cela fait quatre ans
18:09que j'ai l'honneur
18:10d'être en charge
18:11de la sécurité des Français
18:12et je ressens énormément
18:13d'honneur
18:14et de fierté
18:15que la République
18:16ait pu me confier
18:17cette responsabilité.
18:19Jean-Christophe Koubi,
18:20effectivement,
18:21il y a des ministres
18:22qui sont toujours à la tâche.
18:23Gérald Darmanin,
18:24pour le coup,
18:25lui fait partie de ceux
18:26qui gèrent beaucoup
18:27d'affaires courantes
18:28puisqu'il y a eu,
18:29évidemment,
18:30les Jeux olympiques à gérer.
18:31Le ministère de l'Intérieur,
18:32on le sait,
18:33c'est le ministère
18:34de toutes les galères
18:35et d'ailleurs,
18:36particulièrement l'été.
18:37Donc, ce sont des ministres
18:38qui sont totalement,
18:39forcément,
18:40aussi à leur charge
18:41et à leur travail.
18:42Je reconnais que quatre ans
18:43de ministère de l'Intérieur,
18:44ce n'est pas loin du record.
18:45Il faudrait regarder,
18:46d'ailleurs,
18:47mais oui,
18:48ça doit fatiguer.
18:49Oui, oui, c'est normal.
18:50Je crois que c'est le ministère
18:51qui est le plus dense,
18:52en fait.
18:53Tous les jours,
18:54vous avez des mauvaises nouvelles,
18:55des crises à gérer.
18:56Ce n'est pas facile.
18:57C'est vrai qu'on est au centre,
18:58nous,
18:59du pays,
19:00de la société.
19:01Après,
19:02comme je vous disais,
19:03on a les affaires courantes
19:04mais il va falloir,
19:05à un moment donné aussi,
19:06que les Français
19:07y sont exprimés.
19:08Effectivement,
19:09il y a des choses
19:10qui vont...
19:11Peut-être révision
19:12pour lancer,
19:13nous aussi,
19:14dans une nouvelle négociation
19:15par rapport
19:16à nos conditions de travail
19:17pour après.
19:18On a envie aussi
19:19d'avoir un interlocuteur.
19:20Là,
19:21pour l'instant,
19:22ça marche.
19:23Tant mieux,
19:24c'est des affaires courantes.
19:25Il y a les JO,
19:26les Paralympiques qui arrivent.
19:27En fait,
19:28il faut aussi cette stabilité
19:29et on a bien vu,
19:30quand même,
19:31qu'on était capables
19:32de gérer
19:33même quand on n'a pas
19:34de gouvernement attitré.
19:35C'est bizarre,
19:36en fait,
19:37c'est l'entre-deux.
19:38C'est un filigrane
19:39mais on est capables
19:40de gérer les choses.
19:42Elle n'est pas en roue libre
19:43mais, du coup,
19:44elle a l'habitude
19:45et essaie,
19:46j'allais dire,
19:47d'occuper le terrain
19:48et gérer.
19:49On va marquer
19:50une dernière pause
19:51et on se retrouve
19:52pour la dernière partie
19:53de Punchline
19:54avec mes invités.
19:55Une partie qui sera
19:56consacrée
19:57à deux faits,
19:58évidemment,
19:59de délinquance
20:00et de violence
20:01et puis, bien sûr,
20:02aussi à l'international
20:03avec à la fois
20:04la situation en Israël
20:05et puis la Convention
20:06démocrate aux Etats-Unis.
20:07A tout de suite.

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