Élections législatives 2024 : le RN, rassembleur pour LR, pas pour Reconquête!

  • il y a 3 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ce soir, le Rassemblement national qui fait figure de rassembleur avec les candidats républicains et non pas avec ceux issus du groupe d'Éric Zemmour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

Category

🗞
News
Transcript
00:00Heureux Pinsoir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours en compagnie du politologue Jean-Christophe Gallien
00:07et du directeur adjoint de la rédaction du JDD Raphaël Stainville
00:10pour évoquer l'actualité politique,
00:12avec ce que disait à l'instant Maël Hassani,
00:16en l'occurrence cet accord qui a été annoncé par Jordan Bardella
00:19qui en dit plus au journal télévisé de France 2.
00:23L'enjeu de ces élections législatives,
00:24c'est de rassembler une majorité d'hommes et de femmes,
00:28politiques engagées, pour redresser notre pays
00:31et pour mettre fin à la situation de désordre sécuritaire,
00:34migratoire et budgétaire dans laquelle nous fait plonger Emmanuel Macron.
00:37Je me félicite qu'Éric Ciotti ait répondu favorablement à cet appel
00:41et je vous confirme ce soir qu'il y aura donc un accord
00:43dans ces élections législatives entre le Rassemblement national
00:46que je préside et que je conduis, les Républicains,
00:49et il y aura un certain nombre de députés des Républicains
00:51sortants ou investis qui seront soutenus par le RN.
00:57Il y en aura plusieurs dizaines.
00:59Plusieurs dizaines.
00:59Nous avons évidemment échangé avec le président Ciotti,
01:02nous allons continuer de le faire dans les prochaines heures
01:04et sans doute un petit peu plus tard dans la nuit
01:07pour saisir cette opportunité historique.
01:10Raphaël Saint-Ville, c'est intéressant.
01:12Jordan Bardella, en espérant qu'il dise la vérité,
01:16dit plusieurs dizaines.
01:17C'est intéressant, je disais, parce que déjà aux Républicains,
01:20en tout cas leur représentation des députés à l'Assemblée,
01:23ils sont, je crois, 60.
01:25Exactement.
01:26Les projections donnent 45 à 50 sièges
01:32dans une nouvelle Assemblée possible
01:35si les Républicains restent tels quels.
01:37On disait, on a passé quand même l'après-midi
01:39entre les différents observateurs à dire
01:41qu'Éric Ciotti finalement se retrouverait tout seul
01:44à rejoindre le RN, et là, plusieurs dizaines.
01:48Je pense que le système politique et médiatique
01:51a tendance à vouloir surjouer
01:54l'impossibilité de cet accord entre les Républicains
02:01et le RN, parce qu'il n'en veut pas
02:04pour l'essentiel et dans leur fond de l'âme.
02:08Et donc, on va chercher des vieux cadors
02:14du Parti des Républicains pour taper sur Ciotti,
02:18quelques personnes qui ne sont plus vraiment
02:20responsables du système médiatique en général,
02:23c'est-à-dire les télés, les radios...
02:26J'espère que vous ne parlez pas de nous ?
02:27Pas du tout, pas du tout.
02:29Non, mais il y a une sorte de propension
02:31à espérer que ne se réalise pas cet accord
02:36qui serait désastreux, ruineux
02:38pour ce qui est de leur représentation
02:40du personnel politique.
02:41Par idéologie ?
02:42Parce que là, vous parlez quand même
02:44de certains de nos confrères.
02:45Mais bien sûr, mais c'est vrai aussi
02:47pour les politiques, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
02:49lorsque les responsables républicains
02:51parlent de ceux qui pourraient suivre
02:54Éric Ciotti, c'est avec une posture morale
02:58mais qui ne correspond pas à la réalité,
03:00qui ne correspond pas aux attentes de leur électorat.
03:03Et ceux qui sont sur les marchés,
03:05qui demain vont devoir faire campagne,
03:07ils savent, ils ont mesuré d'abord cette vague
03:09et la possibilité pour eux, peut-être,
03:11de garder leur siège.
03:13Donc, il y a une réalité.
03:14On a élection à deux tours.
03:16Il faut revenir à la base de ce mode électoral.
03:18On serait en proportionnelle intégrale
03:21comme pour les européennes.
03:22C'est tout à fait différent.
03:23Mais les gens sont échaudés
03:24par le scrutin qu'ils viennent de faire.
03:26On est à trois semaines d'un scrutin qui,
03:27en l'occurrence, est tout le contraire.
03:28C'est pareil.
03:29Deux tours, c'est qui perd gagne.
03:31Non mais je veux dire, c'est quand même
03:32les deux tours qui constituent la manière
03:34dont on se positionne.
03:35Si on a un député sortant,
03:37on sait qu'on doit passer le premier tour.
03:39Passer le premier tour,
03:41tout seul aujourd'hui dans un contexte
03:42où ils comprennent bien, ils savent très bien
03:44ce qui se passe sur leur circonscription.
03:45Ils ont vu les résultats.
03:46Ils savent quelle est la dynamique
03:47du Rassemblement National.
03:48Comme d'autres dynamiques avant eux,
03:49ils en ont bénéficié à certains moments.
03:51Ils le savent.
03:52Donc, ils savent concrètement, eux,
03:54en tout cas pour un certain nombre d'entre eux,
03:55que s'ils ne s'allient pas,
03:57c'est-à-dire quoi s'allier ?
03:58Ce n'est pas s'allier pour dire
04:00on va mettre les deux étiquettes en même temps.
04:01C'est qu'on va éviter de se faire la guerre sur le terrain.
04:03Il n'y aura pas de candidat RN
04:06sur un républicain qui a les plus meilleures chances de passer.
04:09Et il n'y aura pas de candidat LR
04:11sur un RN qui peut avoir des chances de passer.
04:12Et ça veut dire quoi ?
04:13C'est-à-dire que là, on est au deuxième tour.
04:15Et au deuxième tour,
04:16les choses sont très différentes
04:17parce qu'à ce moment, on peut libérer la parole.
04:18Ça, c'est essentiel.
04:19C'est notre mode de scrutin qui fait ça.
04:20Il n'y a pas d'autre situation possible
04:23pour ces gens-là qui sont sur le terrain
04:24et qui répondent évidemment aussi
04:26à une demande populaire
04:28qu'on a vue naître
04:29sur une cartographie électorale française.
04:31Et c'est la force des européennes
04:33à la proportionnelle intégrale
04:34que de montrer ça.
04:35Là, on n'est pas dans une déformation.
04:36On a une photographie qui est meilleure que tous les sondages.
04:38Même si tout le monde dit
04:39oui, mais c'est la moitié de la France qui s'est exprimée.
04:41C'est le plus gros sondage en taille réelle
04:43qu'on puisse faire.
04:44Donc là, ils doivent faire comme ça.
04:45Ils ne peuvent pas faire autrement
04:46pour survivre à cette élection.
04:48Et après viendra le moment
04:50dans une assemblée,
04:51laquelle on verra bien,
04:52de s'associer ou pas s'associer.
04:54Pour l'instant, ils veulent faire une association
04:55de combat électeur.
04:56Oui, juste une seconde.
04:58En deux secondes.
04:59Il y a un principe de réalité.
05:00Les élections, elles sont extrêmement rapides,
05:02extrêmement courtes.
05:03Il va falloir, avant dimanche,
05:05que les appareils puissent
05:07présenter 577 candidats,
05:10plus leurs suppléants,
05:11plus des mandataires financiers.
05:13Honnêtement, pour beaucoup, c'est impossible.
05:15Et donc, ces stratégies de rassemblement
05:17sont une opportunité pour beaucoup
05:19de ne pas montrer totalement leur faiblesse aussi.
05:21Donc, en faisant des alliances
05:22et donc en allant chercher un candidat.
05:24Alors, en parlant d'alliances,
05:25il y en a une qui devait marcher
05:27et puis finalement qui ne marche pas,
05:28c'est Reconquête RN.
05:29On écoute Éric Zemmour,
05:30qui était l'invité de CNews tout à l'heure.
05:32J'ai des désaccords profonds
05:34avec le Rassemblement national.
05:35J'ai des désaccords profonds
05:37avec LR.
05:38Mais maintenant, la démocratie,
05:40c'est assumer ces désaccords
05:41et pouvoir s'allier.
05:43On ne s'allie pas avec des clones.
05:45On s'allie avec des gens différents.
05:47Il faut chercher les points de convergence.
05:49C'est tout.
05:50Je réclame.
05:51Je pense que nous sommes à un moment historique.
05:53Il ne faut pas jouer petit bras.
05:54Je ne nie pas le rapport de force
05:56avec le Rassemblement national.
05:58Évidemment que le Rassemblement national
06:00peut imposer des choses
06:01dans le cadre d'une alliance.
06:02Mais encore faut-il qu'il y ait cette alliance.
06:05Résumé des épisodes précédents,
06:07parce que c'est un jeu à trois bandes.
06:08C'est Marion Maréchal qui va voir
06:10Marine Le Pen et Jordan Bardella.
06:12Et c'est Jordan Bardella
06:13qui ne veut pas d'Éric Zemmour.
06:15Jean-Christophe Gallien.
06:17Jordan Bardella ou Marine Le Pen.
06:19On sent bien qu'il y a quelque chose
06:20qui se situe dans l'ordre.
06:22En tout cas, le problème, c'est Zemmour.
06:23D'où son ire tout à l'heure.
06:25Vous l'avez entendu, il n'est quand même pas très content.
06:26Et on l'a vu, d'ailleurs,
06:28vous pourriez même remonter
06:29dans votre épisode précédent.
06:31Je n'allais pas faire Jack Bauer.
06:33On voit son visage
06:35lorsque Marion Maréchal annonce
06:37qu'elle va aller à la rencontre
06:38du Rassemblement national.
06:40Alors qu'il manifestement,
06:41il ne le sait pas.
06:42Et donc, on a quelque chose qui est très tendu.
06:44Mais très tendu pendant la campagne,
06:45ça c'est très clair.
06:46Aujourd'hui, pourquoi ça se passe comme ça ?
06:47Pour des raisons qui sont effectivement
06:49des raisons de personne, certainement.
06:51Et puis, il y a aussi l'idée
06:52que le Rassemblement national
06:53n'a pas vraiment besoin,
06:54pour le coup,
06:55en tout cas, c'est ce qu'ils estiment eux,
06:57pour ce premier tour.
06:58J'entends bien, pour ce premier tour.
06:59Ils vont être qualifiés.
07:00Eux, ils gèrent un esprit de deuxième tour.
07:03On va avoir 400 personnes au deuxième tour.
07:05Et on veut qualifier entre 230 et 250,
07:08ou un peu plus, évidemment,
07:09si on peut, en victorieux.
07:11Donc, est-ce qu'ils ont estimé
07:13que Reconquête était utile
07:15pour ce premier tour ?
07:16Certainement pas.
07:17Est-ce qu'il est utile pour le deuxième tour ?
07:18Là, peut-être oui.
07:19On aura une autre approche à ce moment-là.
07:20Raphaël Saint-Ville.
07:21Qu'est-ce qui explique
07:22que ce qui était possible hier
07:23ne l'est plus aujourd'hui ?
07:24Je pense que la nouveauté,
07:25c'est d'abord cet accord
07:26avec les Républicains.
07:28Et d'une certaine manière,
07:30ce qui aurait été un premier pas
07:32dans cette union des droites
07:34pour la Rassemblement National
07:36est moins nécessaire aujourd'hui
07:38parce qu'ils savent,
07:39et ils ont intégré,
07:40que ces électeurs de Reconquête,
07:42de toute façon, ultimement,
07:44ils voteront pour le Rassemblement National
07:47parce qu'ils ont peut-être
07:49ce souci assez commun de la France,
07:52tel que peut la décrire
07:53Jordan Bardella ou Marine Le Pen.
07:55Et donc, c'est un petit peu,
07:57en même temps,
07:58se débarrasser de l'image
07:59que pourrait avoir Reconquête,
08:01ce parti d'extrême droite
08:03tel qu'on peut le caricaturer.
08:04Et donc, en fait,
08:05ils ont créé presque
08:06une sorte de nouveau cordon sanitaire
08:08excluant Reconquête
08:10tout en bénéficiant
08:11de l'apport de ces électeurs.
08:13Mais même si Reconquête
08:15est devenue plus ou moins
08:17une coquille vide
08:18ou en tout cas un appartement
08:19d'une pièce
08:20avec juste Éric Zemmour dedans,
08:21que devient Marion Maréchal dans tout ça ?
08:23Est-ce qu'elle va rejoindre l'ERN ?
08:25Est-ce qu'elle...
08:26Je pense que c'est un déchirement pour elle
08:28parce que dans ce qu'elle a entrepris...
08:31Elle a tellement dit
08:32qu'elle ne s'entendait plus
08:33avec Éric Zemmour...
08:34Oui, mais en fait,
08:35c'était des différences de lignes stratégiques
08:36qui ont été assumées
08:37pendant la campagne,
08:38mais le discours...
08:39Et c'est ce que dit Éric Zemmour
08:40d'ailleurs à l'instant...
08:41Entre le discours hier et aujourd'hui
08:43de Marion et d'Éric Zemmour
08:45aujourd'hui,
08:46ils disent la même chose,
08:47ils souhaitent cette union des droites.
08:48Donc, très honnêtement,
08:50moi je ne pense pas
08:51que Marion Maréchal
08:53veuille trahir,
08:55veuille faire un putsch,
08:56comme ça a pu être dit,
08:57en revanche,
08:58ils sont tous les deux
08:59confrontés à un échec
09:00dans leur stratégie d'alliance.
09:02C'était même l'aiguillon
09:04qui devait permettre
09:05cette union des droites
09:06et aujourd'hui,
09:07il s'en trouve exclu,
09:08ce qui est assez paradoxal.
09:09Jean-Christophe sur Marion Maréchal.
09:10Il y a deux niveaux,
09:11je pense qu'il y a le niveau familial,
09:12c'est-à-dire que pour le coup,
09:13je pense qu'elle a une chance,
09:14elle,
09:15elle,
09:16pas B,
09:17pas Zemmour,
09:18pas d'autres qui sont partis,
09:19et le Sass ne s'ouvrira pas.
09:22Elle, je pense qu'il y a quelque chose
09:23qui peut se jouer,
09:24notamment dans une dynamique
09:25Bardella,
09:26elle,
09:27pour Marine Le Pen.
09:28Ça, c'est clair
09:29qu'il y avait une idée
09:30de rééquilibrage.
09:31Il y a chez
09:32au Rassemblement National
09:33quelque chose qui fait aussi
09:34qu'on voit arriver
09:35ce grand,
09:36celui qui a gagné
09:37à 33%,
09:38comme non pas
09:39un candidat potentiel
09:40pour l'après 2024,
09:41mais l'après 2017,
09:42c'est-à-dire 2027,
09:43mais quand même,
09:44malgré tout.
09:45Donc,
09:46arriver avec une autre figure
09:47qui pourrait être importante,
09:48c'est important.
09:49Et puis après,
09:50derrière,
09:51il y a un enjeu
09:52de conversation
09:53avec une personnalité italienne
09:54qui n'est pas tout à fait...
09:55qui n'est pas
09:56la grande copine
09:57non plus de Marion Maréchal
09:58puisqu'elle était plutôt
09:59de l'autre côté,
10:00enfin,
10:01dans un bord un peu plus à droite
10:02avec M. Salvini.
10:03Marion,
10:04c'est l'allié de Mélanie.
10:05Marion Maréchal.
10:06Exactement.
10:07Et donc,
10:08aujourd'hui,
10:09c'est exactement ça.
10:10Et l'allié de Mélanie,
10:11elle est importante
10:12parce qu'il y a
10:13un commencement de conversation
10:14entre Le Pen et Mélanie
10:15qui était impossible
10:16il y a quelques semaines seulement
10:17et qui,
10:18aujourd'hui,
10:19à l'intérieur du Parlement
10:20européen,
10:21peut jouer un rôle important
10:22pour la constitution
10:23d'un nouveau groupe
10:24ultraconservateur
10:25qui ne sert à rien
10:26divisé dans ce Parlement.
10:27Donc,
10:28il y a deux niveaux.
10:29Marion Maréchal,
10:30c'est la famille
10:31et puis,
10:32c'est l'utilité européenne.
10:33Et puis,
10:34si majorité et cohabitation
10:35il y a,
10:36à défaut d'être élu député,
10:37d'avoir obtenu
10:38cet accord
10:39avec le Rassemblement national,
10:40peut-être que
10:41Marion Maréchal,
10:42Guillaume Pelletier
10:43et quelques autres
10:44pourraient faire leur entrée
10:45dans un gouvernement
10:46de Jordane Bardella.
10:47Ça,
10:48c'est pas à exclure
10:49non plus.
10:50Et dans ce gouvernement
10:51de Jordane Bardella,
10:52où il y aurait également
10:53des Républicains,
10:54c'est sûr.
10:55Comme on l'a entendu,
10:56Jordane Bardella.
10:57Donc,
10:58finalement,
10:59cette union des droites
11:00qu'on pensait,
11:01il y a eu un moment
11:02dans la campagne,
11:03je ne sais pas
11:04si vous l'avez identifié,
11:05mais moi,
11:06j'ai identifié
11:07parce que j'étais
11:08aux premières loges
11:09avec Laurence Ferrari.
11:10C'était le fameux débat
11:11des six candidats.
11:12Il y a eu une passe d'armes
11:13terrible,
11:14j'allais dire presque familiale
11:15entre François-Xavier Bellamy
11:16et Marion Maréchal
11:17sur vous avez trahi
11:18vos idées,
11:19vous, vous avez trahi
11:20votre famille politique
11:21et là,
11:22on s'est dit,
11:23peut-être,
11:24l'union des droites
11:25n'existe plus.
11:26Finalement,
11:27elle revient par la petite porte
11:28ou par la fenêtre
11:29ou par le sous-piraille
11:30et là,
11:31en fait,
11:32finalement,
11:33avec Oussama Bellamy,
11:34cette union des droites
11:35existe.
11:36Mais elle revient
11:37parce que François-Xavier Bellamy,
11:38c'est quoi ?
11:39C'est un candidat
11:40des Européennes ?
11:41C'est un philosophe
11:42qui va au Parlement Européen.
11:43Donc,
11:44ce n'est pas une bête
11:45politique.
11:46Mais ce n'est pas
11:47de la politique de terrain.
11:48Alors,
11:49trois semaines,
11:50ce n'est pas un combat
11:51pour l'union.
11:52C'est les candidats
11:53qui font l'union.
11:54Regardez ce qu'on dit
11:55depuis tout à l'heure.
11:56Le premier niveau,
11:57c'est un accord sinon électoral,
11:58en tout cas,
11:59d'un pacte de non-agression électorale,
12:00si vous voulez.
12:01Et ça,
12:02c'est essentiel
12:03pour ensuite évoluer
12:04vers quelque chose
12:05qui pourrait devenir,
12:06vous avez raison de le dire,
12:07un accord de premier niveau
12:08de gouvernement.
12:09Et qu'est-ce qui va compter ?
12:10C'est le premier niveau
12:11de gouvernement.
12:12Quand on a ce type
12:13de situation politique
12:14avec éventuellement
12:15une cohabitation,
12:16on ne sait pas
12:17ce que fera Emmanuel Macron
12:18pour l'instant dans une situation
12:19qui est à venir
12:20parce qu'il y a
12:21certains murmures
12:22des envies européennes,
12:23même dans l'agenda européen
12:24du moment,
12:25pas dans celui qui viendrait
12:26dans quelques années.
12:27Donc, voyez,
12:28c'est quelque chose
12:29qui est très troublé
12:30et donc,
12:31il faut d'abord garantir
12:32et c'est ce qu'on ne croyait pas,
12:33je suis d'accord avec vous,
12:34on ne croyait pas
12:35à cette capacité du terrain
12:36d'imposer au leader
12:37d'un parti d'ailleurs
12:38et c'est pour ça
12:39que les Républicains,
12:40ils n'arrivent pas à tenir
12:41les autres au-dessus
12:42parce qu'il n'y a plus de prise
12:43finalement sur ce terrain.
12:44La prise,
12:45c'est celui qui est face au combat,
12:46et qui le fait dans les conditions
12:47qui sont celles du contexte politique
12:48d'aujourd'hui,
12:49la vague du RN.

Recommandée