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  • 30/05/2024
Jean-Baptiste Marteau reçoit Nadine Morano, eurodéputée LR sur le plateau des 4 vérités.  


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Transcription
00:00 Bonjour Nadine Morano, soyez la bienvenue dans les 4V sur France 2.
00:05 Nous sommes à 10 jours maintenant du choix pour les Français dans ces élections européennes
00:08 et les semaines s'enchaînent de campagne sans que les sondages ne bougent vraiment.
00:11 On a toujours le RN très très loin devant, la majorité et le PS au coude à coude
00:15 et votre liste, celle des Républicains qui plafonne autour de 7%.
00:19 Comment vous expliquez pour l'instant ce score assez maigre, il faut le dire, à l'heure actuelle ?
00:23 Ce score, voyez-vous, c'est que le président Macron a choisi en 2017 de changer le mode de scrutin.
00:28 Avant, pour les élections européennes, c'était un scrutin régionalisé.
00:33 Moi j'ai été tête de liste en 2014 sur la zone Est où j'avais fait 22% des voix à ce moment-là.
00:39 Et le président de la République avec son parti politique En Marche qui était un parti politique 2.0,
00:45 c'est-à-dire qu'il n'avait aucune implantation territoriale, ni maire, ni député, enfin député si un peu,
00:51 conseillers régionaux, élus locaux...
00:53 Vous pensez que de changer le mode de scrutin, ça vous a pénalisé ?
00:55 Vous savez, quand vous changez un mode de scrutin qui ne permet plus d'avoir une accroche
00:59 et rapprocher les députés européens des territoires et que vous décidez d'en faire un enjeu national,
01:04 eh bien il se passe ce qu'il est en train de se passer, c'est-à-dire que M. Macron a décidé de refaire un face-à-face
01:10 avec le parti de Mme Le Pen.
01:12 C'est devenu une forme d'élection comme un référendum contre ou pour Emmanuel Macron,
01:19 donc en l'occurrence contre, parce qu'on voit bien ce mécontentement aujourd'hui
01:23 quand on voit dans les sondages qu'il y a plus de 32% pour M. Bardella,
01:28 c'est d'abord un vote de colère essentiellement.
01:31 On sait très bien qu'avoir des députés Rassemblement National au Parlement européen qui représente la France,
01:38 eh bien ça ne fait pas bouger du tout une ligne pour les intérêts de la France.
01:41 Et donc les bécons, autant ils auraient pu voter pour vous, non ? Ils votent Rassemblement National.
01:44 Pourquoi les LR sont condamnés à la seconde division ?
01:46 Justement, moi je crois qu'il est important que de leur expliquer qu'un vote sanction envers Emmanuel Macron,
01:53 puisque tel est l'enjeu qu'on essaye de nous faire croire,
01:57 un vote sanction mais efficace au sein du Parlement européen,
02:00 c'est vraiment de voter pour des députés qui vont servir à quelque chose dans cet hémicycle-là.
02:05 Et avoir des députés français de la délégation avec François-Xavier Bellamy plus importants que 7, 8, 10,
02:14 moi à l'époque j'ai connu où la France était représentée par 20 députés.
02:18 On pèse beaucoup plus parce que nous appartenons à un groupe,
02:22 qui est un groupe politique qui représente la droite et le centre de l'ensemble des 27 pays d'union,
02:27 le Parti Populaire Européen, dans lequel nous pèsons plus.
02:30 Monsieur Bardella a gagné déjà les élections en 2019.
02:34 Dans son groupe idée Identité et Démocratie, ils étaient 58.
02:39 À quoi servent-ils ? À rien.
02:40 Admettons que les Français choisissent d'en amener 30 au Parlement européen,
02:45 alors que le Rassemblement national a annoncé qu'il ne siégerait plus avec les Allemands du groupe AfD,
02:52 de l'extrême droite AfD, puisque...
02:54 Une recomposition effectivement à l'extrême droite européenne.
02:57 La tête de liste allemande a expliqué que les SS n'étaient pas tous des criminels.
03:02 Donc Marine Le Pen a annoncé qu'elle ne siégerait plus avec ces Allemands-là.
03:05 Ils vont se retrouver à combien ? 25 ? 27 ?
03:08 Donc pour défendre les intérêts des Français, je le dis à tous ceux qui nous regardent et qui nous écoutent,
03:12 pour défendre efficacement les intérêts des Français et représenter la France dans cet hémicycle,
03:18 qui est l'hémicycle d'une assemblée multinationale unique au monde,
03:21 élue au suffrage universel...
03:23 Vous dites qu'il faut voter, l'air, effectivement.
03:24 Il faut voter pour la liste de François-Xavier Bellamy,
03:27 qui est un président de délégation extrêmement sérieux,
03:30 extrêmement précis sur tous les dossiers,
03:32 et qui permettront de faire avancer nos intérêts au niveau de la France.
03:35 Mais regardez Nadine Marrano, même votre président de cœur Nicolas Sarkozy,
03:38 il refuse de dire publiquement pour qui il va voter.
03:40 Il parle même de divergence avec François-Xavier Bellamy.
03:43 Vous auriez préféré qu'il vous soutienne ?
03:44 Non, non, il n'a pas dit ça.
03:45 Dans le Figaro, oui, mais c'est très dur.
03:47 Écoutez, je l'ai lu bien avant que vous receviez cette interview, sans doute,
03:51 et je l'ai vu il y a quelques jours.
03:52 Non, non, ce n'est pas ce qu'il dit.
03:54 Il dit qu'il est sorti de la politique partisane.
03:56 C'est vrai.
03:57 Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy n'est plus dans la politique partisane,
04:00 donc il ne se considère plus comme étant adhérent d'un parti.
04:04 Il a dit qu'il irait voter, et c'est très bien.
04:06 J'espère que tous ceux qui nous écoutent, qui sont de la droite, du centre,
04:10 et qui veulent changer cette Europe,
04:12 et apporter vraiment une réponse en donnant leur mécontentement
04:17 vis-à-vis de la politique d'Emmanuel Macron,
04:19 aillent voter et choisissent notre liste,
04:21 qui je pense est beaucoup plus efficace.
04:23 Ce qu'il dit, c'est qu'en fait, il a des amis sur cette liste,
04:27 qu'il a beaucoup de sympathie d'ailleurs pour François-Xavier Bellamy.
04:29 Il me l'a répété d'ailleurs.
04:30 Il m'a dit que c'était quelqu'un d'extrêmement performant.
04:31 Mais il refuse de choisir.
04:32 Non, ce n'est pas qu'il refuse de choisir.
04:34 Il ne dit pas quel sera son vote.
04:36 Mais je vois que les journalistes tentent de faire croire
04:38 qu'il pourrait voter pour quelqu'un d'autre que sa famille politique.
04:41 Il ne dit pas pour qui il vote.
04:41 Il dit juste "je refuse de choisir".
04:43 Mais il ne dit pas non plus dans cette interview
04:45 qu'il voterait pour quelqu'un d'autre.
04:46 Donc on essaye de lui faire croire
04:48 qu'il ne voterait pas pour sa famille politique.
04:50 Moi, je peux vous dire, je suis persuadée que Nicolas Sarkozy
04:53 votera pour ses amis et votera pour nous.
04:55 La question maintenant d'Elide Morano, ça va aussi être l'après.
04:56 Mais qu'il ait des divergences après
04:58 dans le fonctionnement de sa famille politique,
04:59 il a le droit de les exprimer.
05:01 Il y aura effectivement un après 9 juin.
05:02 Et la question qui se pose de plus en plus maintenant,
05:04 c'est est-ce qu'il faut élargir la majorité ?
05:06 Et surtout, est-ce qu'il faut qu'il y ait un Premier ministre
05:08 qui soit nommé issu de votre camp ?
05:10 La droite, on parle beaucoup de Gérard Larcher,
05:11 on parle aussi de François Baroin.
05:13 Il ne démonte pas vraiment pour l'instant.
05:15 Qu'est-ce que vous diriez ?
05:15 Vous croyez à une coalition LR Renaissance ?
05:18 Non, je n'y crois pas tout simplement
05:20 parce que le président de la République
05:21 n'a jamais été dans cette perspective.
05:23 J'en avais parlé avec lui, avec Emmanuel Macron,
05:26 en 2017, le 1er juillet 2017,
05:28 vous voyez, au Parlement européen,
05:31 à l'occasion de, enfin, à l'issue de la cérémonie
05:34 des obsèques d'El Moudekoul.
05:36 Et je lui avais dit qu'avec le résultat
05:39 de cette élection en 2017 face à Marine Le Pen,
05:42 il fallait réparer la France,
05:44 reconstruire la France qui est extrêmement fracturée
05:48 après un mandat de François Hollande catastrophique.
05:50 Et il n'a pas choisi, il n'a pas fait ce choix.
05:53 Il a choisi du débauchage individuel.
05:56 Il a aujourd'hui une majorité relative.
05:58 Le pays est en train de sombrer dans le chaos.
06:00 Tous nos indicateurs sont aux rouges
06:03 en matière de dettes, en matière d'immigration,
06:06 en matière de résultats scolaires,
06:08 enfin, tout en ce moment est en matière d'insécurité.
06:11 Vous vous rendez compte que lorsque...
06:12 La réforme de l'assurance chômage, par exemple,
06:13 vous auriez pu la voter,
06:14 c'est-à-dire que vous en avez même peut-être rêvé,
06:15 ce Nicolas Sarkozy.
06:16 Lorsque nous étions au pouvoir avec Nicolas Sarkozy,
06:19 d'abord, on avait une politique familiale très puissante
06:21 et le taux de natalité était de deux enfants par femme.
06:24 Nous assurions le renouvellement des générations.
06:27 L'insécurité avait reculé entre 2002 et 2012 de près de 17%.
06:32 Aujourd'hui, les coûts et blessures ont augmenté depuis 2017 de 63%.
06:38 C'est une catastrophe ce qui se passe dans ce pays
06:40 en matière d'insécurité, en matière de politique familiale
06:44 et les Français le voient bien.
06:45 Parce qu'Emmanuel Macron se réjouissait d'avoir des amateurs,
06:48 nous, nous étions au moins des vrais professionnels
06:51 engagés au service français.
06:52 Je vous dis toujours, on est un parti de gouvernement.
06:53 Ça fait 12 ans que vous n'avez pas été au pouvoir.
06:54 Est-ce qu'il ne faut pas mieux être dans une coalition
06:56 avec Emmanuel Macron plutôt que dans l'opposition ?
06:58 Mais une coalition, ça veut dire un contrat.
07:00 Vous savez, il faut être deux.
07:01 Parce que moi, je ne comprends pas comment on peut
07:04 rentrer dans un gouvernement sans défendre des convictions et des idées
07:07 et changer ce pays.
07:08 Et on en a bien besoin, rappelez-vous,
07:11 notamment sur la lutte contre l'islamisme.
07:13 Nous, nous avions interdit le port du voile intégral dans ce pays.
07:17 C'est nous qui avons voté ça.
07:18 Nous avons mis fin aux prières de rue.
07:20 C'est nous qui avons mis ça en place.
07:21 Et Gabriel Attal a fait la baïa à l'école.
07:23 Non, il n'a pas fait la baïa, c'est-à-dire qu'il a appliqué la loi
07:25 que nous avons fait adopter sur l'interdiction des portes de signe religieux
07:29 à l'école en 2004 avec Jacques Chirac.
07:31 Il nous reste deux minutes pour parler de la situation internationale.
07:33 Le président de la République évoque la reconnaissance d'un État palestinien,
07:36 mais pas tout de suite, en temps utile, pas sous le coup de l'émotion,
07:39 dit Emmanuel Macron.
07:39 Est-ce que vous partagez ce point de vue ?
07:41 La position de la France a toujours été pour la reconnaissance
07:46 d'un État palestinien, c'est-à-dire d'avoir deux États.
07:49 Et moi, je ne prends pas cette expression sous le coup de l'émotion.
07:53 Je dirais plutôt sous le coup du terrorisme,
07:56 parce que là, il ne s'agit pas d'émotion.
07:57 On est face en Palestine à un groupe terroriste qui a attaqué Israël
08:03 et qui détient encore des otages, dont des enfants, des bébés, des femmes,
08:08 dans les tunnels de Gaza.
08:10 Donc, pour que ça s'arrête, il faut que le Hamas rende les armes,
08:15 libère les otages, libère les enfants et qu'ensuite,
08:19 parce que j'entends, LFI et la nouvelle liste Free Palestine
08:25 qui veulent absolument rayer Israël de la carte.
08:29 LFI ne veut pas rayer Israël de la carte, même s'ils sont très critiques.
08:32 Si, ils ne veulent pas reconnaître, ils voudraient tout faire
08:35 pour qu'Israël n'existe plus.
08:37 Regardez à quelle manifestation ils participent.
08:39 Donc, quand vous avez LFI d'un côté, plus la nouvelle liste Free Palestine
08:44 qui veut un embargo sur Israël, sur les produits israéliens,
08:47 qui ne veut plus qu'on travaille avec Israël.
08:49 Ces deux listes-là ont été déposées pour être candidate aux élections européennes.
08:53 En fait, tout ça est extrêmement grave.
08:55 Si ces gens-là voulaient vraiment défendre, comme nous le voulons,
08:58 les intérêts de la population palestinienne,
09:00 eh bien d'abord, il faudrait plutôt prévoir des élections.
09:04 Vous savez qu'il n'y a eu aucune élection depuis 2006 en Palestine,
09:09 que le Parlement palestinien ne s'est pas réuni depuis 2007.
09:12 Et donc, aujourd'hui, ce territoire est gouverné par des terroristes
09:17 qui assassinent les gens.
09:18 Je ne vois pas comment on peut arriver à un État palestinien
09:21 et à la paix entre ces deux États,
09:23 tant qu'il n'y aura pas la reconnaissance de l'existence du territoire d'Israël.
09:27 – Merci Nadine Morano, candidate LR aux européennes,
09:30 et t'es l'invitée des 4V ce matin.
09:31 Bonne journée.

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