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Laure Bonnel, maman d'élèves engagée, invitée d'Ici matin
ici Isère
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13/02/2024
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00:00
7h46, donc allez-y, appelez-nous, 0476 46 45 45 pour réagir à ces situations dont nous
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parlons avec vous ce matin et avec Laure Bonnel, Laurent Gaglien, parent d'élève de l'école
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Malherbe à Grenoble où sont scolarisés ses deux enfants et qui vient nous parler justement
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de l'accueil de ses familles dans des écoles grenobloises.
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Tout à fait, puisque l'école Malherbe est une des huit écoles grenobloises où sont
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accueillies des femmes avec enfants.
00:23
Rebonjour, Laure Bonnel.
00:24
- Oui, bonjour.
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- Donc, parent d'élève à l'école Malherbe, on s'était rencontré il y a quoi, trois semaines
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peut-être un peu moins d'un mois devant l'école Malherbe.
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Il y avait à ce moment-là trois femmes semble-t-il qui étaient hébergées avec leurs enfants
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au sein de cette école.
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Est-ce que c'est toujours le cas ?
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- On n'a plus qu'une femme avec sa fille.
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On a eu deux propositions de logement pour les deux autres femmes la semaine dernière.
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- Donc, ça veut dire que les dossiers, quand même, peuvent avancer de temps en temps.
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On va revenir sur le point de départ.
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Qu'est-ce qui fait, vous l'avez déjà fait l'an dernier, je crois, à l'école Malherbe
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de Grenoble.
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Est-ce qu'il y a un moment quand on est parent d'élève, on se dit « ce n'est pas possible,
01:01
il faut faire quelque chose et hébergeons-les dans une école ».
01:04
- En fait, on rencontre les parents qu'on fermait à la sortie des classes.
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Parfois, ils sont dans les écoles de nos enfants.
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Donc, on a aussi des alertes de la directrice.
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Il y a le comité de parents.
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Souvent, ça passe par le comité de parents, mais pas qu'eux.
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Là, à l'école Malherbe, il y a déjà un collectif qui a été formé quand je suis
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arrivée à l'école.
01:24
Ils s'occupaient des familles en grande difficulté.
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Du coup, on rencontre assez vite les familles.
01:30
Une fois qu'on les reconnaît, c'est difficile de les laisser à l'arrivée.
01:33
- Et vous, avant de vous engager, vous étiez déjà militante ou alors c'est finalement
01:38
le sort de cette famille qui vous a encouragé à vous engager dans ce collectif ?
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- Sur cette thématique, non.
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C'est vraiment la rencontre des familles qui fait qu'on est obligé d'agir.
01:49
On est plusieurs dans ce cas-là.
01:52
- On va quand même expliquer comment ça se passe.
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Parce que quand on dit accueilli dans les écoles, on se dit bon, c'est bien, tout le
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monde est au chaud, tout le monde a un toit sur la tête.
01:59
Ce n'est pas si simple que ça parce qu'il faut évidemment que dans la journée, l'école
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ait lieu.
02:04
Comment ça se passe par exemple à l'école Malherbe ?
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- C'est sûr que c'est pariant.
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Ça demande vraiment beaucoup de temps et déjà de préparation.
02:14
Avant d'installer une famille, il faut prévenir tout le monde.
02:16
C'est-à-dire la mairie, les personnes qui font le ménage le matin.
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Il faut qu'on s'occupe de l'alarme aussi.
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Les enseignants évidemment, même les parents, on essaie d'informer.
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Et puis on envoie aussi des lettres pour prévenir le 115, toutes les institutions auxquelles
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on essaie d'alerter sur ces situations-là.
02:37
Et puis après, une fois qu'on installe les familles, il faut leur expliquer comment ça
02:41
se passe à l'intérieur.
02:42
Le matin, il faut être présent pour les aider à ranger les matelas.
02:45
Le soir, il faut être présent pour les aider à installer les matelas.
02:47
Parce que nous, notre école, il n'y a pas énormément de place.
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Donc on est obligé d'utiliser les salles de classe, les salles de couchette.
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Et donc il faut faire en sorte que ça tourne bien avec la solidarité qui arrive le matin.
03:00
Et donc aider les familles à bien respecter les lieux, à bien respecter les horaires
03:06
qu'on leur donne.
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Il faut partir tôt le matin avant que les enfants n'arrivent.
03:10
Ça demande beaucoup de...
03:12
- Voilà, c'est pas loin, évidemment, sans doute, d'être le logement idéal.
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On va en parler avec vous.
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Vous avez parlé de la communauté scolaire qui accepte de bonne grâce, qui même participe
03:23
avec vous, très franchement, à ces accueils de temps en temps.
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Vous avez parlé aussi de la mairie de Grenoble, puisqu'effectivement, il y a du personnel
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de mairie.
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Écoutez, ce que dit de cette situation Christine Garnier, c'est l'adjointe aux écoles de
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la ville de Grenoble.
03:36
- C'est absolument anormal.
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Nous, en tant que ville, notre responsabilité, c'est de scolariser tous les enfants.
03:42
Et nous le faisons.
03:43
Nous scolarisons tous les enfants.
03:44
Nous ne disons plus "il n'y a plus de place".
03:46
Et l'État, lui, dit "mais il n'y a plus de place, on ne propose rien".
03:50
Donc on a actuellement à Grenoble environ 2000 personnes qui sont à la rue ou dans
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des squattes tout à fait indignes.
03:56
Et l'État dit "il n'y a plus de place".
03:59
Dans toutes les aires, il y avait en octobre, et je ne crois pas que c'est beaucoup augmenté,
04:05
il y avait 1873 places d'hébergement d'urgence.
04:09
Mais on a quand même 2000 personnes qui sont à la rue à Grenoble.
04:13
Donc c'est une situation absolument intolérable.
04:16
Alors c'est la responsabilité de l'État d'assurer l'hébergement d'urgence de toute
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personne qui est en détresse sociale ou psychique.
04:22
- On a un constat de l'adjointe aux écoles de la ville de Grenoble qui fait un peu froid
04:26
dans le dos, vu le nombre d'enfants qui sont dans des situations soit de non-logement,
04:31
soit d'habitat indigne.
04:33
Lorbenel, évidemment, ça vous révolte aussi, le cas de ces autres enfants.
04:37
Qu'est-ce qu'il est possible de faire dans les écoles et comment vous arrivez surtout
04:40
à faire sortir ces familles ? Vous avez dit tout à l'heure qu'il y en avait deux de moins
04:43
par rapport à ce qu'il y avait en début d'année à l'école Malherbe.
04:46
Comment vous parvenez quand même à les sortir des écoles ?
04:49
- On a du mal à savoir quel poids on a avec cette action, mais en tout cas on espère
04:55
qu'on a quand même un poids.
04:57
Notre but c'est quand même de faire pression, de méditer.
04:59
C'est pour ça qu'on fait souvent venir des journalistes sur les situations.
05:03
On organise des goûters solidaires, on organise des conférences de presse pour bien informer
05:09
la population que dans l'école il y a des enfants qui dorment et que ce n'est pas normal,
05:13
que c'est normalement à l'état effectivement de les loger.
05:15
Et après, c'est vrai que nous on a quand même un dialogue avec la mairie, avec qui
05:22
on essaye aussi de mettre pression, même si on sait qu'ils font déjà beaucoup, nous
05:25
on en demande plus forcément, parce que quand il y a des enfants à la rue, ils ont quand
05:29
même un pouvoir de faire quelque chose, même si ce n'est pas effectivement eux normalement
05:33
les premiers visiers.
05:34
Et donc du coup on essaye de faire pression, on relance les courriers à la préfecture,
05:40
aux 115, et des fois on sait que ces relances peuvent aboutir.
05:43
N'hésitez pas à nous appeler dès maintenant à 04 76 46 45 45 pour réagir à cette situation.
05:49
Justement, quel est votre positionnement ? Est-ce que vous trouvez ça normal que ça
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soit aux écoles de s'occuper de ces situations ? On a entendu les différents points de vue,
05:55
mais quel est le vôtre ? Nous on veut l'entendre, on veut avoir votre témoignage.
05:59
Est-ce que vous seriez prêt à vous mobiliser aussi dans cette situation, 04 76 46 45 45
06:04
?
06:05
- Et puis Orbanel, avec vous, on continue à s'interroger peut-être sur les solutions.
06:07
Quelle réponse vous avez du côté de la préfecture ? On a entendu Christine Garnier
06:10
aussi qui mettait en cause l'État, qui disait simplement qu'il n'y a pas assez de place.
06:14
Quelle réponse vous avez vous du côté de l'autorité préfectorale et de l'État ?
06:18
- On n'en a pas.
06:20
C'est-à-dire qu'on les sollicite depuis un moment pour nous rencontrer.
06:24
La mairie nous dit aussi qu'eux, ils essayent d'avoir des contacts directement.
06:30
Et nous on n'a aucune réponse, aucune information.
06:33
Et puis surtout, ils répondent dans les médias qu'il n'y a pas d'enfants à la rue, qu'il
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n'y a pas de problème en hiver.
06:39
Donc c'est quand même assez hallucinant d'entendre ça.
06:41
Après là, on vient d'obtenir peut-être un rendez-vous, mais on n'est pas encore...
06:46
- Un rendez-vous pour discuter avec les autorités, effectivement, avec les services du préfet.
06:51
Alors du coup, vous vous organisez aussi entre parents ? C'est-à-dire que vous n'êtes
06:53
pas isolés dans chacune des écoles ? Vous avez fondé un intercollectif, vous m'arrêtez
06:58
si je me trompe, puis il y a les réseaux qui sont là, RESF également, pour vous aider ?
07:02
- C'est ça, on est en lien avec RESF, avec l'intersyndicale Enfants Migrants qui nous
07:08
aide beaucoup aussi, et puis avec le DAL.
07:11
- Le Gros Logement.
07:13
- Voilà, le Gros Logement qui nous aide énormément.
07:15
Donc on se réunit tous ensemble avec tous les collectifs qui se sont créés sur Grenoble.
07:19
Donc depuis l'année dernière, il doit y avoir, je n'ai pas les chiffres exacts parce que
07:24
c'est très mouvant en plus, mais il doit y avoir au moins 15 écoles qui ont été
07:27
concernées de près ou de loin par des occupations.
07:29
- Depuis l'année dernière, oui.
07:30
- Donc on se réunit à peu près une fois par mois, et à chaque fois, ces réunions,
07:35
c'est beaucoup de monde qui vient.
07:37
Des fois, c'est des gens qui viennent très ponctuellement sur une occupation qui ne dure
07:39
pas longtemps, puis après on ne les revoit plus, tant mieux pour eux.
07:43
Et puis d'autres qui sont très fidèles et qui viennent à chaque fois.
07:47
Et donc on essaie de s'organiser, de décider des actions collectives, de décider des réunions,
07:51
des courriers qu'on peut envoyer, des actions qu'on peut faire.
07:54
Et surtout, on se soutient en fait.
07:56
À un moment aussi, on partage nos difficultés, on se donne des conseils, et ça aide beaucoup.
08:02
- Est-ce que vous partagez aussi les dons qui peuvent être faits ?
08:05
Parce que je sais que dans plusieurs écoles, vous appelez aux dons pour ces familles,
08:07
dons de vêtements, dons même en argent, histoire de soulager un peu leur situation.
08:12
Est-ce que vous arrivez à mettre ça aussi en commun ?
08:14
- Pas très facilement, non.
08:16
On l'a déjà évoqué, il y a eu quelques choses entre les écoles proches physiquement,
08:21
mais c'est vrai que ce n'est pas évident, on est déjà tellement dans le guidon sur nos écoles
08:25
qu'on a du mal à...
08:26
Mais bon, on l'évoque de temps en temps, de faire aussi des soirées de soutien collectif.
08:30
Il y a eu des propositions collectives pour récupérer de l'argent pour l'ensemble des collectifs,
08:35
mais pour l'instant, on n'en a pas encore vraiment...
08:38
- Ce serait une structure à créer.
08:39
En attendant, si vous êtes parent d'élève, effectivement, dans une de ces écoles concernées,
08:43
n'hésitez pas, guettez les goûters solidaires que peuvent faire les collectifs aux portes des écoles
08:48
pour aider ces familles notamment.
08:50
Merci, Laure Bonnel, d'être venue nous parler de la situation ce matin.
08:53
Je vais reprendre juste en quelques chiffres ce qu'on a dit ce matin,
08:56
qu'il y avait 8 familles et 16 enfants actuellement hébergés dans les écoles de Grenoble.
09:00
Depuis le début de l'année, ce sont 13 familles, 25 enfants.
09:03
Voilà pour les chiffres depuis début septembre.
09:05
Merci, Laure Bonnel, bonne journée.
09:06
- Je fais la rentrée, c'est un peu plus difficile.
09:09
- Combien vous en avez, vous comptez ?
09:11
- 37 enfants, 7 familles dans 8 écoles.
09:14
Et je pense que ces chiffres ne sont pas en conjoint totalement par rapport aux dernières nouveautés.
09:18
- Voilà, on a du mal à... C'est mouvant et on a du mal à faire le recensement exact.
09:21
Merci, Laure Bonnel, bonne journée.
09:23
- Merci, bonne journée.
09:24
- N'hésitez pas à partager ce moment qu'on a vécu ensemble
09:27
et à réécouter cette interview sur notre site internet.
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