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  • 19/06/2025

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00:00Je crois que vous avez la parole avec notre invité. On parle d'apprentissage de la natation, Théo.
00:03Oui, alors que les températures grimpent, on le disait, les plans d'eau vont petit à petit être pris d'assaut en Isère
00:08et les autorités s'inquiètent. Le nombre de noyades en France est en forte hausse et notamment en Isère, 13 noyades en 2024.
00:16Bonjour Jonathan Dillot.
00:18Bonjour.
00:18Merci d'être avec nous en studio ce matin. Vous êtes président en Isère de l'association Croix Blanche
00:23qui forme et certifie les maîtres nageurs-sauveteurs. Notamment, c'est l'une de vos activités. On va y venir.
00:28D'abord, comment on explique cette hausse des noyades en France et en Isère ? Est-ce que vous avez une explication ?
00:36L'explication, déjà, la noyade est un fléau chaque été. L'explication, on constate qu'un élève sur deux qui rentre en sixième ne sait pas nager.
00:47Donc c'est un problème à l'école ?
00:49Non, non, non.
00:51Pas que.
00:51Pas que.
00:52Au contraire, aujourd'hui, l'école met en place un maximum de séances de natation.
00:57On a aussi également nos grands-parents qui n'ont pas eu cette chance d'aller à la piscine.
01:04Et donc l'accès à la piscine pour tout le monde n'est pas à la même hauteur.
01:07Mais je pense qu'il y a aussi la culture du risque.
01:12Culture du risque.
01:12C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on ne nage pas de la même façon en lac, comme dans les piscines, comme dans une piscine en mer.
01:21Le lieu de baignade, en tout cas, est différent.
01:24Et ça, c'est la culture du risque.
01:25Il faut que chacun prenne en compte, en tout cas, cette dangerosité qu'on a.
01:29Parce que les chiffres sont quand même très impressionnants.
01:31L'été dernier, il y a eu 40% de noyades en plus en France par rapport à l'été de 2023.
01:37C'est une hausse très importante.
01:39Cette hausse, elle vient aussi de différents facteurs.
01:41La météo.
01:42Oui.
01:43Les pics de chaleur.
01:45Effectivement.
01:45C'est vraiment corrélé, je crois, les pics de chaleur et le nombre de noyades.
01:49Oui, effectivement.
01:50Seule une personne sur sept s'est nagé en France.
01:53C'est ce que vous disiez.
01:54Il y a un problème, notamment à l'entrée en sixième.
01:57On le voit dès ce moment-là.
02:01Les Français, aujourd'hui, n'apprennent plus autant à nager.
02:04Vous disiez que l'école, quand même, fait des efforts.
02:06Effectivement.
02:06Alors, il n'y a pas que l'école.
02:07Il y a le ministère des Sports qui a mis, il y a quelques années, par notre ancienne ministre des Sports,
02:12un plan d'essence aquatique qui a permis, en tout cas, aux enfants, et dès le plus jeune âge,
02:17dès l'âge de 3 à 4 ans, à se familiariser avec l'eau, de façon à ce qu'ils puissent se sauver.
02:24Et la différence de savoir nager, avec des nages codifiées, mais savoir se sauver.
02:29Et puis, il y a aussi toute la question des maîtres nageurs-sauveteurs.
02:32On en trouve de moins en moins.
02:35C'est difficile de les former.
02:36Vous, j'imagine que ça, c'est un défi pour vous.
02:39Effectivement, un défi.
02:40Aujourd'hui, il y a un métier sous tension.
02:44De moins en moins de personnes souhaitent se former.
02:47La raison...
02:49Ça veut dire, simplement, pardon, je vous coupe,
02:51c'est qu'il y a de moins en moins de candidats,
02:54ou est-ce qu'il y a des candidats, et vous n'avez pas les moyens de les former ?
02:58Alors, les deux sont réunis.
02:59À la fois, il y a de moins en moins de candidats.
03:02Quand on doit former des nageurs-sauveteurs,
03:04il faut aussi avoir des formateurs,
03:06donc des gens compétents,
03:08et à la fois aussi des piscines.
03:09On ne peut pas former des nageurs-sauveteurs
03:12sans lieu de baignade.
03:13Oui, et il y a effectivement ces dernières années,
03:15en fait, il y a beaucoup de piscines
03:16qui ont été construites dans les années 70,
03:18et qui aujourd'hui sont en piteux état,
03:20qui sont obligées d'être rénovées.
03:21Donc, ça, vous le voyez peut-être,
03:23il y a de moins en moins accès aux piscines ?
03:25Les collectivités, en fait, une piscine...
03:28Ça coûte cher ?
03:29Ça coûte cher pour une collectivité.
03:30Il faut l'entretenir, il y a son fonctionnement.
03:32Donc, oui, forcément, les piscines,
03:37en tout cas les lieux de baignade,
03:38sont obligées de fermer de petit à petit
03:40sur les collectivités, par rapport aux collectivités.
03:43Donc, aujourd'hui, sur la formation des nageurs-sauveteurs,
03:47oui, on a de moins en moins de nageurs-sauveteurs.
03:51Des collectivités, aujourd'hui, collaborent,
03:54collaborent avec des organismes de formation
03:56et nos associations,
03:58qui permettent, en tout cas,
03:59de former des nageurs-sauveteurs
04:01et de les envoyer, en fait,
04:03dans ces collectivités-là
04:04pour qu'ils puissent, en tout cas,
04:06avoir un emploi.
04:07Donc, il y a une vraie relation
04:08entre associations de sécurité,
04:11agréés de sécurité civile,
04:12qui fait de la formation sur ces nageurs-sauveteurs
04:14et les collectivités.
04:16Eh bien, je vous propose, justement,
04:17de faire intervenir l'un de nos auditeurs.
04:20C'est Max, qui nous écoute au GAS,
04:23qui est président d'une association à Echirol,
04:25qui nous rejoint sur l'antenne d'ici Isère
04:27et d'ici Alpes à 7h48.
04:29Vous accompagnez des élèves
04:31qui ne savent pas nager, Max.
04:33Bonjour.
04:33Oui, c'est ça.
04:34C'est ça, oui, bonjour.
04:35En fait, on est en lien avec les écoles.
04:37Donc, les écoles,
04:38sur la ville d'Echirol,
04:39les écoles primaires,
04:40nous font la liste des gamins
04:41qui manquent,
04:42qui a-t-elle pas un certain niveau,
04:43notamment sur les 25 mètres.
04:45Et nous, pendant les vacances,
04:46on organise des stages gratuits
04:48ou avec le club de natation d'Echirol,
04:51Grand-Op, Alpes 38,
04:52on organise des stages,
04:53justement,
04:54pour leur permettre
04:54d'atteindre 25 mètres de natation.
04:57Et est-ce que, Max,
04:58est-ce que vous aussi,
04:59vous faites le constat
05:01d'élèves qui ne sont pas forcément
05:03aptes aujourd'hui à nager ?
05:05Est-ce que vous trouvez
05:06que les gens que vous accompagnez
05:09sont de moins en moins formés ?
05:10C'est quoi la réalité aujourd'hui ?
05:12La réalité,
05:13c'est qu'il y a quand même pas mal
05:14de gamins,
05:15en fait,
05:16qui n'arrivent pas à faire,
05:17par exemple,
05:1825 mètres de natation.
05:19Plus qu'avant, vous diriez ?
05:21Je n'ai pas forcément
05:22de référence par là-dessus,
05:24mais il y a quand même pas mal de gamins.
05:25On a quand même à peu près
05:26sur toutes les vacances scolaires,
05:27on a à peu près
05:28une centaine de gamins
05:28qui passent dans les stages.
05:31Oui, oui.
05:31Donc voilà.
05:32Effectivement.
05:33Comment s'appelle
05:34votre association, Max ?
05:35C'est Ose Objectif Sport Échirolois.
05:38Eh bien, très bien.
05:39En fait, c'est une association
05:40qui regroupe
05:40toutes les associations d'Échirol,
05:42les clubs sportifs d'Échirol.
05:43Et on travaille notamment
05:45sur la politique de la ville
05:46et les quartiers prioritaires.
05:48Et ça fait partie
05:48des dispositifs
05:50qu'on travaille avec
05:51à la politique de la ville,
05:52à la ville d'Échirol.
05:53Eh bien, merci pour votre engagement.
05:54En tout cas, Max,
05:55je voyais notre invité,
05:56Jonathan Dio.
05:57À qui est-ce ?
05:57Vous connaissez cette association ?
05:59Oui, je connais.
05:59Je connaissais bien.
06:00On vous rappelle, Florian,
06:02que vous pouvez faire comme Max
06:03et nous appeler.
06:04Oui, 04-76-46-45-45.
06:06L'apprentissage de la natation
06:08est-il une priorité pour vous,
06:09pour votre famille ?
06:11Dites-nous si vous avez des lacunes,
06:12si vous souhaiteriez apprendre,
06:13si vous faites partie
06:14de ces 7 Français sur 10
06:16qui ne savent pas nager
06:17ou ces 3 Français sur 10 ?
06:18Il y a un Français sur une personne sur 7
06:22qui ne sait pas nager.
06:22Ça me semble énorme, moi.
06:24C'est très important.
06:24Vous nous rejoignez pour témoigner
06:2604-76-46-45-45.
06:28Et on a des réactions aussi
06:29sur notre page Facebook.
06:31Sois-y.
06:31On a Joss, par exemple,
06:32qui nous dit que ses enfants,
06:33ses petits-enfants,
06:33ont appris à nager avec l'école
06:35et qu'elle espère que ça va rester en place
06:37pour les générations qui suivent.
06:39Marie aussi,
06:40pour qui c'était une priorité totale
06:42d'apprendre à ses enfants à nager
06:44parce qu'elle,
06:45elle a eu un peu de mal
06:46à apprendre à nager.
06:48Elle a appris à différents âges de la vie.
06:50Nous dites,
06:50elle a 11 ans,
06:51à 32 ans,
06:52à 50 ans.
06:53Ça a toujours été un petit peu compliqué.
06:55Et puis,
06:55Corinne qui nous dit,
06:56effectivement,
06:57c'est important d'apprendre à nager,
06:58mais il ne faut pas se reposer dessus.
07:00La surveillance reste primordiale
07:02pour les enfants.
07:03Notre invité,
07:04Jonathan Dio,
07:05président en ISER
07:06de l'association Croix Blanche
07:07qui forme et certifie
07:09les maîtres nageurs-sauveteurs.
07:10On avait une auditrice soisie
07:11qui nous disait,
07:12je me forme un peu
07:13tout au long de la vie.
07:14régulièrement.
07:15Vous,
07:15vous faites aussi régulièrement
07:16des remises à niveau,
07:18entre guillemets,
07:18des formations
07:19un peu tout au long de la vie
07:20pour les maîtres nageurs.
07:21Alors,
07:22les maîtres nageurs,
07:22dans leur métier,
07:24en fait,
07:24tous les 5 ans ont un recyclage.
07:27Et lors de ce recyclage-là,
07:28ils ont en tout cas
07:29une notion obligatoire
07:30de 3 heures
07:31sur l'aisance aquatique.
07:33Donc,
07:33il y a une révision,
07:34il n'y a pas que des secours,
07:34il n'y a pas que de la réglementation.
07:36En tout cas,
07:37il y a un volet aisance aquatique.
07:39Donc,
07:39bien sûr,
07:41c'est quelque chose
07:41qu'on redonne
07:43au moins tous les 5 ans.
07:45Et puis,
07:45alors,
07:45l'autre auditrice
07:46dont on nous parlait,
07:47elle nous disait,
07:48il n'y a pas que
07:51l'apprentissage à nager,
07:53il y a aussi la surveillance.
07:54Je vous propose
07:55d'écouter le maire
07:55de Charavine,
07:56Bruno Guillot-Bataille.
07:58Lui,
07:59notamment au lac de Paladru,
08:00c'est un vrai défi,
08:03cette surveillance
08:04de baignes à d'écouter.
08:05Personne n'est en capacité
08:06de financer
08:07des ménageurs
08:08depuis le mois de juin
08:09jusqu'au mois de septembre,
08:107 jours sur 7,
08:11pas tout à fait 24-24,
08:12mais quand même
08:13sur des plages horaires,
08:13étendus.
08:15Donc,
08:15partant de là,
08:15ça veut dire que
08:16l'essentiel de ce que l'on va faire,
08:17c'est faire passer
08:18des messages de prudence
08:19et faire en sorte
08:19que la population
08:20massivement
08:21soit sensibilisée
08:22à comment on fait
08:23quand on va se baigner.
08:24Comment on fait
08:25quand on va se baigner ?
08:26Je vous pose la question,
08:26Jonathan Dio,
08:27quel conseil
08:28vous donnez
08:29de prudence
08:30peut-être
08:31aux auditeurs ce matin ?
08:33La première chose,
08:34déjà,
08:34c'est de garder
08:35la surveillance,
08:37surtout quand on a
08:38des enfants en bas âge.
08:39Ça,
08:39c'est la première chose.
08:40Souvent,
08:41on l'oublie.
08:42Souvent,
08:42les parents oublient.
08:43Se baigner
08:44peut-être
08:45avec les enfants
08:45quand on parle.
08:46Se baigner avec eux,
08:47exactement.
08:47La surveillance,
08:48ce n'est pas rester
08:48que sur sa serviette
08:50et laisser l'enfant partir.
08:52C'est rester à proximité.
08:54Et un des rôles
08:55des nageurs-sauveteurs
08:56ou maîtres-nageurs,
08:56c'est de faire
08:57de la prévention.
08:59Et c'est beaucoup
08:59de pédagogie.
09:01Beaucoup,
09:01beaucoup de pédagogie.
09:02Ce n'est pas
09:02que rester sur sa chaise.
09:03C'est observer,
09:05analyser
09:05et transmettre
09:07en tout cas
09:07les bonnes informations
09:08aux parents.
09:09Ça,
09:09c'est quand on a
09:10des enfants,
09:10effectivement.
09:11Je pense aussi
09:12à nos auditeurs
09:13qui vont essayer
09:14d'aller sur les plans d'eau
09:15où il y a des panneaux
09:16interdiction de se baigner.
09:18Alors,
09:18on ne sait pas forcément
09:19s'il y a des risques
09:20particuliers à cet endroit
09:21ou si c'est seulement
09:22parce que l'endroit
09:23n'est pas surveillé.
09:24Qu'est-ce que vous conseillez
09:25aux gens dans ces cas-là ?
09:27Le risque,
09:28en fait,
09:28il est de partout.
09:29S'il soit surveillé ou pas,
09:30le risque est tout le temps
09:31présent.
09:32Donc,
09:32à partir du moment
09:33où il y a un panneau
09:33et une banderole,
09:34on ne se baigne pas ?
09:35Oui.
09:36Oui.
09:36Il faut privilégier
09:37quand même
09:37les zones aménagées
09:38et surveillées.
09:41Comme ça,
09:42on a une surveillance.
09:43Parce que le problème,
09:44il n'est pas que dans l'eau,
09:45il peut être aussi
09:45en dehors de l'eau
09:46et en tout cas,
09:47les nageurs sauveteurs
09:48ou maîtres nageurs
09:48sont présents
09:49pour en tout cas
09:49répondre à tous les problèmes
09:50de santé ou de sécurité
09:52et même d'informations.
09:53Ils sont là aussi pour ça.
09:54Vous parliez
09:55au tout début
09:56de votre intervention
09:57des piscines privées.
09:59C'est aussi un problème.
10:00Comment on fait
10:00dans ces cas-là ?
10:01Il n'y a pas
10:01de surveillance ?
10:03Non, c'est propre à chacun
10:04de surveiller
10:05et encore plus.
10:06Quand on est à la maison,
10:07on est dans un sentiment
10:09de confort.
10:11Mais ce sentiment de confort
10:12n'exclut pas la sécurité
10:13du baigneur,
10:14quel que soit son âge.
10:16Quel que soit son âge.
10:17Les messages de prévention
10:18de notre invité ce matin,
10:20Jonathan Dillot,
10:21président en Isère
10:22de l'association Croix Blanche.
10:23Merci d'être venu
10:24à notre micro ce matin.
10:25Merci de votre invitation.
10:26Merci.
10:27Merci.

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