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  • 28/10/2023
Autour de Laetitia Krupa, les informés débattent de l'actualité du samedi 28 octobre.

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News
Transcription
00:00 [Musique]
00:05 20h21, France Info, les informés, Laetitia Cripa.
00:11 Bonsoir, bienvenue à tous dans cette heure de décryptage et de débat au menu des informés ce soir.
00:17 La guerre en Israël et ses questions, faut-il interdire les manifestations pro-palestiniennes ?
00:24 Est-ce que le conflit s'importe dans tous les pays ?
00:27 Ou est-ce une spécificité française ?
00:30 Et que pèse la voix du président turc Erdogan qui a fait son entrée dans le cœur diplomatique
00:36 en accusant les Occidentaux d'être les principaux coupables des massacres à Gaza ?
00:41 En fin d'émission, nous parlerons aussi de l'organisation de la Coupe du Monde de rugby
00:45 et de, avec la finale ce soir bien sûr, 21h sur France Info, à suivre au Stade de France.
00:51 Et puis cette question, une Coupe du Monde de rugby sans incident, est-elle un bon signal
00:57 pour l'organisation des Jeux Olympiques en 2024 ?
01:01 Comme tous les samedis, je suis avec les informés des correspondants de la presse étrangère.
01:07 Avec moi en studio, bonsoir Anna Pedro Navarro, vous êtes correspondante de la presse portugaise.
01:13 Il y a aussi avec nous Juan José Dorado, correspondant pour les médias espagnols.
01:17 - Buenas tardes. - Buenas tardes. Et Richard Verli, correspondant France et Europe du quotidien suisse.
01:23 - Blic. - Bonsoir Laetitia.
01:25 - Bonsoir à tous les trois, nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:28 La guerre est entrée dans une nouvelle phase, c'est ce qu'a déclaré le ministre israélien de la Défense ce matin.
01:41 Et ce soir, Benjamin Netanyahou, on vient de l'entendre, a répété cette phrase.
01:47 Après la nuit dernière qui a connu d'intenses bombardements et une incursion de l'armée israélienne dans la bande de Gaza,
01:53 ce soir pourtant, le calme semble régner dans le pays.
01:58 Je vous propose tout de suite de faire un point sur la situation en retrouvant l'une de nos envoyées spéciaux,
02:04 Agathe Mahué. Agathe, bonsoir.
02:07 - Bonsoir Laetitia.
02:09 - Vous êtes l'une de nos envoyées spéciaux dans le sud d'Israël,
02:13 et vous êtes là en ce moment même à une vingtaine de kilomètres de la bande de Gaza.
02:18 Pouvez-vous nous dire quelle est la situation ce soir ?
02:21 - Oui, le territoire de Gaza est toujours pilonné, un petit peu moins régulièrement ce soir, mais ça continue.
02:28 Ça a été le cas tout au long de la journée, on a pu l'entendre d'ailleurs partout dans le sud d'Israël,
02:34 parce que le son de ces bombardements porte très loin.
02:37 On sent les vibrations, par exemple ici à Hachdod, où je me trouve en ce moment même, à 20 kilomètres, en effet, au nord de Gaza.
02:44 Et l'artillerie ne s'est quasiment pas arrêtée aujourd'hui,
02:47 parce que les soldats israéliens sont toujours ce soir dans la bande de Gaza.
02:52 Les opérations au sol se poursuivent.
02:54 L'armée israélienne vient de communiquer d'ailleurs à ce sujet,
02:57 donc accompagnée de chars, des forces du génie et d'infanterie.
03:01 Forte activité aérienne aussi, des drones, des avions de combat que l'on entendait particulièrement,
03:06 par exemple cet après-midi à Hachkelon, où nous nous trouvions donc encore un petit peu plus au sud.
03:12 Israël dit avoir en fait identifié des cibles terroristes du Hamas,
03:17 et en aurait neutralisé plusieurs.
03:19 Le Hamas qui de son côté a tiré il y a deux heures environ une série de roquettes sur le sud du pays.
03:27 Et puis sur la question aussi cruciale de la négociation autour du sort des otages,
03:32 c'est de voir d'un côté le Hamas qui exige la libération de tous les prisonniers palestiniens pour relâcher les israéliens.
03:39 Et à cela Benyamin Netanyahou ne ferme aucune porte.
03:43 Toutes les options seront étudiées, dit-il, pour permettre de libérer ces 230 personnes aux mains du Hamas à Gaza.
03:51 Merci beaucoup, merci Agathe Mayoué.
03:53 Évidemment nous vous rappelons si la situation évolue.
03:57 Je rappelle que vous êtes avec Jérémy Thuil pour les moyens techniques.
04:01 Alors chers informés, première question pour vous.
04:04 Est-ce que selon vous, c'est enfin l'offensive, la contre-offensive israélienne terrestre,
04:11 annoncée depuis plusieurs jours déjà, qui a commencé ?
04:14 Ou est-ce que nous assistons à une opération d'éclairage, de déminage,
04:18 avant de lancer finalement cette grande offensive terrestre ?
04:23 Je crois que l'opération militaire a en fait démarré depuis plusieurs jours.
04:26 Les israéliens ont un plan, c'est évident.
04:28 Ils ont séquencé leurs opérations militaires, sans doute en fonction d'objectifs bien identifiés.
04:33 Ils sont tout à fait conscients que même si les frappes sont énormes et mènent à des pertes considérables,
04:40 ils devront d'une certaine manière les limiter pour ne pas que ce soit un carnage absolu.
04:45 Donc je crois que ce travail de ciblage, ce travail d'identification,
04:48 on le voit parce qu'ils ont annoncé par exemple qu'un nouveau responsable des opérations du Hamas,
04:52 je crois le responsable chargé des frappes aériennes, a été tué.
04:55 Donc ils avancent pas à pas.
04:58 Hier dans la nuit c'était un moment d'intensification des frappes, il y en aura d'autres.
05:03 Je pense que ça se déroule en fait depuis une semaine et que ça va continuer sans doute pendant plusieurs semaines.
05:08 Alors le haut commissaire des Nations Unies au droit de l'Homme a dit crâne qu'une opération militaire israélienne terrestre d'envergure,
05:15 à Gaza, ne fasse des milliers de morts civiles en plus.
05:19 Est-ce que vous êtes d'accord Anna ?
05:21 Est-ce que c'est vraiment le danger immédiat à éviter ?
05:24 C'est l'enseignement de diverses autres pages d'histoire de guerre et d'entrée à pied, d'entrée terrestre,
05:35 dans un territoire urbain comme celui du nord de Gaza.
05:39 Très récemment, rappelons-nous du cas de Bakhmout en Ukraine.
05:44 Évidemment c'est une opération qui prêtrera à beaucoup de blessés et de victimes,
05:55 tant du côté des combattants que de la population civile.
05:59 Parce que dans une opération de combat, quand on a une arme entre les mains,
06:02 on ne va pas se demander si c'est la personne qu'on voit là dans le coin, c'est un civil ou si c'est un combattant.
06:07 Donc oui, il y a des risques que apparemment Israël est prêt à assumer.
06:12 Est-ce qu'on peut éviter ces milliers de morts civiles ?
06:15 Non, on ne peut pas les éviter.
06:17 Et Israël, je suis désolé, n'est pas prêt à les éviter non plus.
06:21 S'il avait voulu les éviter, il aurait évité peut-être de bombarder de façon un peu indiscriminée la population civile de Gaza,
06:29 de la même façon qu'il a demandé aux Ghassabis de déplacer la population, de quitter Gaza.
06:34 Vous savez, il y a trois semaines, dans tous les plateaux, on s'indignait parce qu'il y avait des Arméniens qui devaient se déplacer.
06:41 Je n'entends pas la même indignation aujourd'hui du côté des Ghassabis.
06:46 Donc non, je crois qu'Israël, comme Richard l'a dit, a séquencé ses actions.
06:52 Il va aller de l'avant et peu lui importe qu'il y ait des morts civiles par des milliers.
06:57 Et pourquoi ? Voyez la réaction d'Israël, de Benjamin Netanyahou, par rapport à l'ONU,
07:03 quand le secrétaire général de l'ONU a rappelé qu'il n'a pas le droit de faire ce qu'il veut.
07:09 Vous voyez sa réaction ? Donc non, je crois que lui, il est clair qu'il va aller de l'avant et peu importe des milliers de morts qu'il peut y avoir.
07:16 Nous allons parler évidemment des indignations à travers le monde et nous allons partir en Turquie.
07:21 Ce sera tout de suite après le Fil info de 20h10 avec Stéphane Mélenchon.
07:25 Israël explorera toutes les options pour libérer les otages aux mains du Hamas.
07:30 La déclaration ce soir du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la demande du mouvement terroriste palestinien,
07:35 à savoir la libération de tous ses prisonniers en échange de la libération des otages qu'il détient.
07:41 Le Hamas accuse aussi Israël d'avoir bloqué un accord sur les otages.
07:45 Benjamin Netanyahou assure surtout qu'il va rendre la pareille au Hamas après son attaque du 7 octobre.
07:52 Les objectifs sont clairs, dit-il, c'est la destruction de la capacité militaire du Hamas,
07:56 alors qu'Israël incite toujours les habitants de Gazaville à fuir vers le sud dans la perspective d'une attaque terrestre.
08:03 3000 à 4000 manifestants à Paris aujourd'hui pour un rassemblement pro-palestinien interdit par la préfecture de police.
08:10 80 personnes déjà verbalisées.
08:12 Orléans, Montpellier, Nice, les rassemblements ont pu se tenir, ça s'est décidé au tribunal administratif.
08:17 1800 manifestants également à Marseille, rassemblements à Grenoble ou encore périgueux.
08:21 Au moins trois personnes tuées à Kiev après des chutes d'arbres.
08:25 Et des centaines de localités d'Ukraine se retrouvent ce soir sans courant après de fortes intempéries.
08:30 Le réseau électrique en Ukraine reste fragile en raison des bombardements russes.
08:34 Et puis toujours cet appel à la prudence face aux grandes marées avec de très forts coefficients en Bretagne.
08:40 Et jusqu'à lundi, les côtes d'Armor, Finistère et le Morbihan sont en vigilance jaune.
08:45 Météo pour vagues submersions.
08:47 Le Finistère est aussi placé en alerte orange pour des risques de crues.
08:51 Enfin les All Blacks contre les Springboks.
08:53 C'est à 21h la finale de la Coupe du Monde de rugby.
08:56 Apothéose de ces deux mois de compétition en France.
09:00 France Info
09:03 20h21, les informés. Laetitia Crutat.
09:10 Aujourd'hui le président turc Recep Tayyip Erdogan est donc entré de plein fouet dans le débat diplomatique.
09:17 Il a pris la parole dans une manifestation de soutien au peuple palestinien
09:21 qu'il a lui-même lancée et qui rassemblait plusieurs dizaines de milliers de personnes à Istanbul.
09:26 On l'écoute.
09:28 L'Occident est entièrement responsable des massacres à Gaza.
09:34 Tout le monde sait bien qu'Israël n'est qu'un puant dans la région qui sera sacrifié le jour venu.
09:41 Israël ne peut faire un pas sans l'accord des occidentaux.
09:44 Parce qu'Israël, en leur étant là, ne peut pas marcher.
09:48 Sans leur soutien, ils ne tiendraient pas plus de trois jours. Ils s'écrouleraient.
09:53 Pour mieux comprendre cette déclaration choc d'Erdogan, nous sommes avec Marie-Pierre Veyraud, la correspondante de Radio France en Turquie.
10:00 Bonsoir Marie-Pierre.
10:01 Bonsoir à vous.
10:02 Est-ce que cette déclaration d'Erdogan était attendue ?
10:05 Écoutez, effectivement il s'est montré très offensif.
10:08 Alors il avait durci le ton après la frappe sur l'hôpital de Gaza, que l'on impute ici d'ailleurs à l'armée israélienne.
10:15 Il avait déjà accusé l'Occident de complicité par son silence devant les massacres de femmes et d'enfants à Gaza.
10:20 Il avait accusé l'ONU, l'Union Européenne, d'être incapable d'appeler à un cessez-le-feu.
10:25 Mais effectivement, ce samedi, on peut dire qu'il a franchi un cap en accusant directement les Occidentaux.
10:31 Il a même cité les États-Unis, la France.
10:33 Nommément, il les a accusés d'être entièrement responsables de ces tueries.
10:37 Un Occident qu'il a même été jusqu'à menacer.
10:40 Il s'est référé au Croisade.
10:42 Il a martelé que la Turquie était là, qu'elle serait toujours présente, comme elle l'a d'ailleurs été, a-t-il dit, en Libye ou au Carabar.
10:49 Alors, il est poussé dans ses outrances par ses alliés islamistes.
10:53 Le parti Udapar, notamment, proche du Hezbollah, qui fait partie de ses soutiens.
10:57 Et la Turquie, d'ailleurs, il l'a redit aujourd'hui, mais on sait qu'il l'avait dit ces derniers jours, vous le savez,
11:02 la Turquie ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste.
11:06 C'est pour lui un mouvement politique de libération.
11:09 Alors, vous savez, Ankara entretient des liens très étroits avec le Hamas.
11:13 En revanche, celui qui est terroriste pour le président turc, c'est l'État d'Israël.
11:17 Israël, d'ailleurs, qu'il a fait huer à plusieurs reprises durant ce rassemblement pour Gaza.
11:23 Et face à lui, si vous voulez, il y avait plusieurs dizaines de milliers de Turcs qui agitaient des drapeaux à la fois turcs et palestiniens.
11:30 Beaucoup portaient aussi un keffieh.
11:32 Et tous ont réagi au quart de tour aux accusations qu'il a pu lancer.
11:36 Et il n'y avait pas là que des musulmans conservateurs ou des partisans de son parti.
11:41 À l'AKP, il y avait bien sûr beaucoup de femmes voilées, à Nabaya.
11:44 Mais il y avait aussi de très nombreux laïcs qui, eux, sont venus, nous disait-il, pour appeler à la paix.
11:50 Parce que tous ont été très choqués par les images de ces corps d'enfants à Gaza.
11:55 Cette cosse palestinienne qu'ils portent, les Turcs, depuis plusieurs années.
11:59 Et donc, d'ailleurs, Erdogan a été l'un des héros.
12:02 Avant ces derniers mois, si vous voulez, de se rapprocher de l'État hébreu.
12:07 Netanyahou devait même venir ici, en Turquie, ce mois-ci.
12:10 L'ambassadrice israélienne avait remis ses lettres de créance en décembre dernier.
12:14 Mais bien sûr, tout cela a volé en éclats.
12:17 Les diatribes d'Erdogan pourraient même porter un coup fatal aux relations diplomatiques qui se renouaient avec Israël.
12:24 Très bien, merci beaucoup, Marie-Pierre Veyraud.
12:27 Je rappelle que vous êtes la correspondante de Radio France en Turquie.
12:30 Alors, chers informés, je me tourne vers vous, Juan José Dorado.
12:33 J'ai vu que vous notiez beaucoup sur votre petit papier pendant qu'on écoutait notre correspondante.
12:37 Est-ce que, selon vous, le président turc, Erdogan, peut être celui qui incarne les peuples arabes ?
12:47 Est-ce qu'il peut être à la tête d'un soulèvement du monde arabe ?
12:51 Ça paraît compliqué que ce soit lui, parce qu'il faut tout rappeler qu'il est aussi membre de l'OTAN.
12:57 L'OTAN avec les États-Unis, qui est l'allié indéfectible d'Israël.
13:03 Mais de toute façon, qui est Erdogan ? On voit depuis la tentative des coups d'État en Turquie,
13:10 à où ce régime est arrivé aujourd'hui.
13:14 Pour lui, les ménages, les chantages, c'est une monnaie courante.
13:18 C'est vrai, quand il dit que l'Occident est responsable, oui, en partie, bien sûr.
13:24 Mais les pays arabes aussi, parce qu'ils se sont très bien accommodés dans une situation en Palestine.
13:30 Ils n'ont pas cherché non plus à trouver des solutions.
13:33 La preuve, et vous venez de le dire dans le reportage, c'est que même la Turquie a essayé de renouer des relations diplomatiques avec Israël.
13:41 C'est le cas aussi du Maroc, c'est le cas de l'Égypte.
13:46 Donc cette responsabilité de ce qui se passe là-bas, elle n'est pas uniquement attribuable aux Occidentaux.
13:51 Elle l'est aussi aux pays arabes.
13:53 Et bien sûr, quand on parle des Occidentaux, on parle de l'Union européenne,
13:55 qui a établi des accords commerciaux très particuliers avec Israël.
13:59 Et c'est vrai qu'Erdogan joue son rôle parce qu'il parle aussi aux populations arabes,
14:03 mais il parle aussi à sa population en lui, sachant qu'effectivement, c'est un régime un tout petit peu particulier au Moyen-Orient.
14:11 Anna, vous êtes d'accord ? Anna Petronaro, vous êtes d'accord ?
14:14 Oui, on ne peut pas oublier non plus qu'il a parlé aujourd'hui, il a monté d'un cran sa position et son hostilité à quelques heures,
14:24 en tant que centenaire de la République d'Atatürk.
14:28 Et Erdogan, toute cette affaire palestinienne, israélo-palestinienne, lui vole la vedette, quelque part.
14:36 Il allait faire des annonces, on sait déjà par rapport à la République laïque, etc., qu'il n'en veut pas, etc.
14:44 Est-ce que ces déclarations préparent à une annonce, à un positionnement géopolitique différent de la Turquie ou pas ?
14:55 On va voir dans les heures qui viennent.
14:57 Donc c'est ce dimanche 29 que normalement les célébrations commencent.
15:01 Mais la question à se poser, c'est est-ce qu'il sacrifie vraiment les intérêts géopolitiques d'Israël à ses convictions islamistes
15:10 ou est-ce qu'il voit dans le monde qui se délite, qui change, qui ne sera plus jamais le même,
15:17 est-ce qu'il voit que l'intérêt géopolitique de la Turquie est dans un autre camp que celui où elle a été jusqu'à présent ?
15:25 Dernière petite chose, quand même, malgré toute cette diatribe, il n'a pas fermé le pipeline
15:31 d'où vient essentiellement 60% du pétrole Kazakhstan et Azerbaïdjan, essentiellement, vers Israël.
15:39 Il vient vers une port-côtier turque et ensuite il part vers un port-côtier israélien.
15:44 Je profite d'être avec vous pour parler un peu d'Europe parce qu'il y a une autre voix qu'on a moins entendue,
15:49 peut-être parce qu'elle était sur le réseau social X.
15:52 Il s'agit du chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell, qui a réclamé une pause des hostilités.
15:57 Est-ce que c'est lui qui incarne la voix européenne ? Est-ce que, selon vous, il existe une voix européenne unitaire ?
16:03 Et que pèse-t-elle ? Richard Verli.
16:05 La voix européenne s'est exprimée hier au Conseil européen de Bruxelles, où j'étais, à travers les 27 pays membres
16:11 qui étaient réunis, leurs 27 chefs d'État et de gouvernement.
16:13 Ils ont pris une position qui, certes, est unanime en faveur de trêves humanitaires,
16:19 en faveur de la possibilité d'établir un couloir humanitaire maritime, c'est-à-dire de venir au secours par la mer aux populations de Gaza.
16:26 Mais on est essentiellement, de la part des 27, dans le registre humanitaire.
16:30 Le lendemain, il y a eu le vote d'une résolution aux Nations unies, où les 27 pays européens ont voté de manière divisée.
16:36 Voilà, c'était très très très fractuleux quand même, non ?
16:38 Le seul sujet pour l'instant sur lequel les Européens sont d'accord, c'est l'aide humanitaire.
16:43 Même sur le mot "trêve", pour savoir s'ils adhèrent au singulier ou au pluriel, il y a eu des discussions.
16:47 C'est triste, mais c'est comme ça.
16:49 Donc, que Borrell soit le visage de l'Union européenne, peut-être, mais c'est un visage, je dirais, sans capacité de parler de manière indépendante.
16:57 Il parle sans aucune assurance que ce qu'il dit va être mis en oeuvre.
17:00 Donc très franchement, je ne crois pas malheureusement qu'on puisse le considérer comme un décideur et un décisionnaire en la matière.
17:06 Et on va s'intéresser maintenant aux manifestations pro-palestiniennes, interdites ou non.
17:11 Ce sera tout de suite après le Fil info de 20h20 avec Stéphane Milhomme.
17:15 Un avion de l'armée française a quitté cet après-midi la base d'Orléans, direction l'Egypte, selon le ministre des armées Sébastien Lecornu.
17:24 Il va cheminer du matériel humanitaire pour la bande de Gaza, principalement du matériel médical, des médicaments à destination des civils.
17:31 Un premier avion, jeudi, a déjà frété 54 tonnes d'aide humanitaire.
17:35 Alors qu'Israël multiplie les tirs vers la bande de Gaza, le premier ministre Benyamin Netanyahou affirme ce soir que la guerre contre le Hamas sera longue et difficile.
17:44 Le premier ministre israélien estime que la guerre est rentrée dans une nouvelle phase.
17:48 "Nous allons rendre l'appareil au Hamas", dit-il, alors que l'ONU et l'Union européenne appellent toujours à un cesser le feu.
17:54 Emmanuel Macron lui présente ses condoléances aux proches des 32 victimes d'un coup de grisou dans une mine au Kazakhstan et appartenant à ArcelorMittal.
18:03 Une catastrophe au moment où ce pays d'Asie centrale annonce prendre le contrôle de la filiale locale du groupe et à quelques jours de la visite du chef de l'Etat français.
18:12 La finale de la Coupe du monde de rugby, c'est dès 21h et toujours au Stade de France.
18:16 L'Afrique du Sud affronte la Nouvelle-Zélande, chacune a déjà remporté le trophée à trois reprises.
18:22 Et puis c'est aussi la suite de la 10e journée de Ligue 1 de football et après la victoire de Reims 1-0 sur l'Orient, Lens reçoit Nantes dans trois quarts d'heure.
18:41 Cet après-midi à Paris, malgré l'interdiction préfectorale validée par le tribunal administratif,
18:47 ils étaient quelques milliers à être rassemblés pour soutenir le peuple palestinien.
18:52 Parmi eux, le sénateur écologiste de Paris, Yannick Jadot. Écoutons-le.
18:57 "Écoutez c'est terrible qu'il n'y ait qu'en France qu'on ne puisse pas manifester notre solidarité avec les populations gazaouies qui subissent les bombardements
19:06 et où il y a des morts par milliers, comme la même façon qu'on a exprimé notre solidarité en manifestant pour les victimes du Hamas, des terroristes.
19:17 On doit pouvoir manifester notre solidarité, on doit pouvoir appeler un cessez-le-feu immédiat.
19:22 Ce qui se passe n'a rien à voir avec le combat contre le terrorisme. Ce sont des populations civiles innocentes qui meurent tous les jours."
19:30 Je précise que d'autres manifestations ont bien eu lieu, n'ont pas été interdites, notamment à Orléans ou à Montpellier.
19:37 Chers informés, est-ce que chez vous, dans vos pays respectifs, les manifestations en soutien au peuple palestinien sont aussi interdites ?
19:45 "Pas du tout en Espagne. D'ailleurs depuis une quinzaine de jours, depuis le début, il y a des manifestations pro-palestinienne, pro-palestinienne, pas pro-Hamas.
19:55 Demain, il va y avoir une nouvelle manifestation. On attend des dizaines et des dizaines de milliers de personnes du côté de Madrid.
20:02 Il y avait 70 000 il y a 10 jours du côté de Barcelone. En Espagne, elles ne sont pas du tout interdites.
20:07 Ce qui se passe en France est très particulier. J'attends maintenant voir qui sont ceux qui vont appeler M. Jadot, un pourvoyeur ou quelqu'un qui est d'accord avec les terroristes,
20:17 parce qu'il était dans ces manifestations interdites.
20:20 Quand vous regardez vers l'extérieur, la France est pratiquement le seul pays, parce que même l'Allemagne regarde au cas par cas, mais elle termine par les autoriser.
20:30 Vous êtes pratiquement le seul pays qui interdise les manifestations, ce qui fait qu'il est compréhensible qu'une partie de la population française
20:38 se sente un peu abandonnée, justement parce qu'ils n'ont pas les droits de voter, de manifester.
20:44 On n'est pas interdit. Vous savez, notre expérience démocratique n'a même pas 50 ans. Alors nous sommes encore un peu à cheval sur certains principes et interdit une manifestation en solidarité avec une population civile.
20:59 Je dis bien Hamas. Personne ne vient à l'esprit de personne chez nous faire une manifestation pro-Hamas.
21:04 Mais on ne comprend pas qu'on puisse interdire. C'est hors de question qu'on puisse interdire une manifestation.
21:10 Et ce qui se passe en France, on peut même se demander si ce n'est pas quelque chose qui va aiguiser les hostilités, les divisions,
21:19 si on ne se jette pas du livre sur le feu, semble-tout, ces interdictions.
21:22 Richard Verly, de votre point de vue, de votre regard acéré suisse, comment vous interprétez ces interdictions ?
21:30 Alors, en Suisse, d'abord, il y a eu des interdictions. Il y a eu des interdictions dans deux cantons, puisque vous savez que ça se passe au niveau cantonal, à Zurich et à Bâle.
21:38 Pour des raisons de sécurité, donc on pourrait dire pour les mêmes raisons que celles évoquées en France.
21:43 Donc, de ce point de vue-là, le gouvernement français n'est pas seul.
21:45 Risques de troubles à l'ordre public immatériel, à cause des slogans.
21:50 C'est la même raison qui a été évoquée, mais seulement dans deux cantons. Par exemple, à Genève, ou en Suisse romande, il y a eu des manifestations en soutien au peuple palestinien.
21:58 Et bien évidemment, pas des manifestations en soutien au Hamas.
22:01 Comment j'interprète la réaction du gouvernement français ? C'est deux choses. D'abord, une extrême inquiétude que ça dérape.
22:10 Et je crois que le gouvernement français, à mon avis, à tort, est hanté par l'idée de dérapage.
22:15 C'est-à-dire que, pour dire les choses, il ne fait pas confiance à la communauté musulmane de France. Disons les choses comme elles sont.
22:21 Vous pensez que c'est aussi simple que cela ?
22:23 Écoutez, je crois qu'il y a une vraie peur que la communauté arabe de France, dont Emmanuel Macron a encore rappelé hier au Sommet européen qu'elle est la plus importante d'Europe,
22:30 il y a la peur qu'en son sein, des éléments puissent effectivement perturber et mener à des violences.
22:36 Et puis, il y a une peur spécifique à Paris, puisque, comme vous l'avez dit ailleurs, des manifestations ont été autorisées.
22:42 Bien sûr, Coupe du monde de rugby, d'autres événements en même temps.
22:45 Peut-être peut-on, aujourd'hui, jour de finale de la Coupe du monde de rugby, avoir une forme d'indulgence pour le gouvernement.
22:51 Mais prendre cette mesure d'interdiction dès le début, moi-même j'ai fait un éditorial pour dire que ce n'est pas tenable.
22:57 Et je pense que dans la durée, ça ne le sera pas. Plus les images arriveront de Gaza, et plus le gouvernement en la matière se retrouvera le dos au mur.
23:03 Finalement, Anna, quand on vous écoute, on comprend que ça peut être contre-productif pour l'État français.
23:09 C'est-à-dire qu'il aura une image d'un État qui est pro-israélien et qui prend partie dans ce conflit.
23:19 Oui, première chose par rapport à la population musulmane résidente en France, mais par rapport aussi au monde arabe,
23:26 où la France a perdu toute son aura de sa politique arabe.
23:31 Souvenez-vous d'un moment d'un très ancien ministre des Affaires étrangères français.
23:38 On lui avait demandé ce qu'il restait de la politique arabe de la France.
23:41 Il avait répondu "Barbes Rochechouart", qui est un quartier à Paris où il y a beaucoup d'habitants.
23:47 Et vous êtes très très très pessimiste. Le voyage d'Emmanuel Macron en Israël n'a servi à rien, parce que je vous rappelle qu'il a parlé aux deux camps.
23:54 Il a parlé aux deux camps, ce que n'avait pas réussi à faire Biden.
23:58 Il a parlé aussi au roi de Jordanie. Il a parlé aussi au président d'Égypte.
24:04 Mais que peut la France ?
24:08 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, Macron, avec ce voyage, n'a pas réussi à rééquilibrer la politique au Moyen-Orient de la France.
24:15 Il a essayé, mais ça n'a pas marché, parce que le coup d'après, il interdit une manifestation.
24:20 Et parce que c'est vrai que depuis le début, le 7 octobre, il s'est aligné à côté d'Israël.
24:26 Il a laissé très peu d'espace, justement, aux musulmans de France qui ont cette sensation d'être abandonnés par son gouvernement.
24:33 Vous imaginez interdire une manifestation et y avoir 4000 personnes s'il avait été autorisé.
24:38 Il serait 25 ou 30 000 dans la rue cet après-midi.
24:40 Reste avec nous, nous allons évidemment continuer ce débat passionnant dans quelques minutes, dans la deuxième partie des Informés.
24:46 Et nous reviendrons aussi en France pour parler de la sécurité pendant la Coupe du monde de rugby et des futurs Jeux olympiques.
24:52 Pour des repas en famille toujours au beau fixe, regardez la météo avec Picard et son service de livraison à domicile.
25:03 Tous vos produits livrés partout en France au même prix qu'en magasin.
25:07 Prenez soin de votre santé et de l'environnement en regardant la météo avec le Groupe Vive.
25:16 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.
25:21 [Musique]
25:25 Bonsoir à toutes et bonsoir à tous.
25:27 De la pluie, j'ai le cocktail sur la moitié nord du pays en ce qui concerne ce soir en raison de cette dépression qui nous ramène un flux d'ouest.
25:34 Vous voyez ici la couverture nuageuse et surtout le vent qui souffle de façon extrêmement soutenue sur le littoral atlantique.
25:41 Soyez prudents, il y a des vigilances en cours en ce qui concerne le risque de vagues.
25:45 Submersion, les températures restent plutôt douces de 9 jusqu'à 20 degrés.
25:50 Ce soir et en ce qui concerne la journée de demain, vous le voyez, le flux dépressionnaire va tenter de rentrer un peu plus à l'intérieur du continent.
25:56 Mais il restera quand même bloqué par l'anticyclone situé sur le sud de l'Europe.
26:01 Résultat, les perturbations seront étalées sur une bande au centre du pays.
26:08 Les régions méditerranéennes resteront quand même quelque peu épargnées.
26:12 Les températures iront le matin de 8 jusqu'à 18 degrés sur le Pays Basque.
26:17 Et l'après-midi, en ce qui concerne les maximales, le mercure grimpera jusqu'à 25 degrés sur l'île de beauté.
26:23 Très belle soirée à tous, l'information continue sur France Info.
26:27 Vous avez regardé La Météo avec le groupe Vive.
26:30 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.
26:33 Vos repas en famille seront toujours au beau fixe.
26:36 C'était La Météo avec Picard et son service de livraison à domicile.
26:40 Tous vos produits livrés partout en France, au même prix qu'en magasin.
26:45 Bonsoir Alain, de l'actualité ce soir, l'avertissement de l'armée israélienne.
26:49 Pour elle, la ville de Gaza et ses environs sont désormais un champ de bataille.
26:54 Aucun abri n'est sûr, ajoute Sale, qui a multiplié les frappes de la guerre en France.
26:59 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
27:02 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
27:05 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
27:08 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
27:11 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
27:14 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
27:17 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
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27:32 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
27:35 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
27:38 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
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29:02 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
29:05 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
29:08 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
29:11 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
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29:50 Elle a été en charge de la réconciliation avec les Israéliens.
29:53 Tout de suite, les informés sur France Info.
29:56 [Musique]
30:17 20h21, France Info, les informés, Laetitia Crupa.
30:24 Et dans cette deuxième partie des informés, nous allons évidemment continuer de débattre
30:28 sur la situation en Israël, mais nous allons aussi parler de la question de la sécurité
30:33 pour la finale de la Coupe du Monde de rugby tout à l'heure à 21h au Stade de France,
30:37 mais aussi pour les futurs Jeux Olympiques de 2024.
30:41 Et je suis toujours en compagnie de mes confrères de la presse étrangère,
30:45 Ana Navarro-Pedro, correspondante pour la presse portugaise,
30:48 Richard Verly, correspondante suisse pour le quotidien Blic,
30:52 et puis Juan José Dorado, correspondant pour les médias espagnols.
30:56 Alors avant de parler de l'organisation des grands événements sportifs,
30:59 je vous propose, chers informés, de terminer notre discussion, comme promis, sur Israël
31:03 avec la question du traitement médiatique et des opinions publiques.
31:08 Chers informés, est-ce que dans vos pays respectifs,
31:12 la couverture médiatique de la guerre en Israël est aussi massive qu'ici, qu'en France ?
31:19 Et quelles sont les répercussions, s'il y en a, sur les opinions publiques et sur les divisions éventuelles ?
31:25 Richard Verly.
31:26 Alors si je prends le cas de la Suisse, je pourrais dire qu'il y a une forme de similitude
31:32 avec le traitement des médias français.
31:34 Il y a eu le moment de la sidération lorsque l'assaut est survenu,
31:38 et d'une première phase qui, disons-le, a été une phase de solidarité,
31:41 même médiatique très forte, avec Israël attaqué.
31:44 Ça a été très visible en Suisse également.
31:47 Peut-être un peu plus tôt qu'en France, la question de la cause palestinienne,
31:51 la question du sort des civils à Gaza a émergé,
31:53 notamment en raison du rôle du Comité international de la Croix-Rouge,
31:56 qui est basé à Genève, qui a participé à des libérations d'otages.
31:59 Et maintenant, je dirais, une bonne partie de la couverture,
32:03 elle est sur deux aspects.
32:05 Bien évidemment, le déroulement militaire, qui continue d'occuper beaucoup de terrain dans les médias,
32:09 et les conséquences régionales, c'est-à-dire la possibilité pour le conflit de s'étendre.
32:13 La différence, je crois, importante, c'est moins sur la densité,
32:18 c'est-à-dire le nombre d'articles ou le nombre d'occurrences à la télévision,
32:21 que sur la tonalité.
32:23 On sent que la France, pardonnez-moi l'expression,
32:25 est un pays quand même qui a peur,
32:27 qui est beaucoup plus inquiet que la moyenne.
32:29 On vient d'en parler à propos des manifestations,
32:31 des conséquences que ça pourrait avoir sur son territoire,
32:33 parce qu'il y a eu aussi derrière les attentats,
32:36 le récent meurtre de l'enseignant d'Arras.
32:39 Je dirais qu'on est tout aussi dramatique, mais moins terrorisé,
32:43 en quelque sorte, qu'en France, en ce qui concerne la Suisse.
32:46 - Ana Navarro-Pedro, est-ce qu'au Portugal,
32:49 il y a aussi cette importation du conflit israélo-palestinien
32:53 sur le sol portugais, comme en France ?
32:55 - Non, il n'y a pas la même population, si vous voulez,
33:00 la même configuration de population au Portugal.
33:03 Mais par contre, c'est un pays touristique.
33:06 Et donc, les services secrets et l'armée ont augmenté,
33:10 ce qui est très rare d'ailleurs, le danger d'attentats,
33:14 de modérer à un peu plus élevé.
33:20 Et donc, ce n'est pas qu'il y a quelque chose de précis, pas du tout.
33:24 C'est juste qu'on doit prévenir, parce qu'effectivement,
33:27 il y a des choses qui peuvent se passer sur le territoire européen,
33:30 et nous recevons beaucoup de touristes d'autres pays,
33:32 français, anglais, allemands, etc.
33:35 - Juan José Dorado, est-ce qu'en Espagne,
33:37 c'est une situation un peu similaire quant à la couverture médiatique
33:41 et aux conséquences sur les divisions de l'opinion publique ?
33:44 - En ce qui concerne la couverture médiatique,
33:46 et grosso modo comme en France, il y a quand même une grosse différence,
33:49 c'est que l'Espagne n'a pas de télé, d'information continue comme en France.
33:53 Donc, ça fait qu'effectivement, on parle, si vous voulez,
33:56 au niveau de la télévision, un tout petit peu moins.
33:58 Mais la couverture reste quand même assez importante.
34:00 Il y a après une autre grosse différence,
34:02 c'est que l'Espagne est plutôt un pays pro-arabe, pro-palestinien.
34:06 Et il y a des voix discordantes depuis les premiers jours.
34:09 - Là, vous entendez que la France ne l'est pas ?
34:11 - Je vais vous donner un exemple.
34:13 Il y a trois ministres du gouvernement espagnol
34:16 qui ont demandé encore aujourd'hui à remplir les relations diplomatiques avec Israël,
34:21 à amener Netanyahou devant le tribunal pénal international,
34:24 à qualifier l'opération d'Israël des génocides et des crimes de guerre.
34:30 Et ça, c'est des ministres espagnols,
34:32 en même temps que le président espagnol était au Conseil européen à Bruxelles.
34:36 Ils faisaient ce type de déclaration en Espagne.
34:38 Donc, ça fait qu'en Espagne, on n'a pas un porté chez nous.
34:42 D'ailleurs, il y a des grosses manifestations, mais il n'y a pas de débordements.
34:46 Parce que, comme je vous disais, on est plutôt pro-palestinien.
34:48 - Mais est-ce que ces ministres sont suivis par les Espagnols, par les opinions publiques ?
34:52 - Vous savez, demain, il va y avoir près de 100 000 personnes à Madrid
34:55 qui vont manifester, 70 000 l'autre jour du côté de Barcelone.
34:58 Donc, encore une fois, nous, on a établi des relations diplomatiques avec Israël très tard.
35:03 C'était en 1986. Depuis 1948, l'Espagne a eu des relations diplomatiques en 1986.
35:07 Mais on a un gouvernement de coalition où les ministres radicaux, de la gauche radicale,
35:13 appellent clairement à rempler les négociations ou les relations diplomatiques avec Israël.
35:19 Donc, ça fait qu'en Espagne, pas de débordements, beaucoup d'informations.
35:23 Mais en même temps, parfois, on a du mal à comprendre ce qui se passe,
35:26 notamment en France, par rapport à l'interdiction, par exemple, des manifestations en France.
35:32 - Richard Verlier, ensuite, en Suisse, on reste neutre ?
35:35 - Oui, il y a une volonté, en tout cas des médias, de rester le plus neutre possible
35:40 et avec beaucoup d'attention sur toutes les questions humanitaires,
35:42 liées, comme je le disais, au CICR, mais également à la présence des Nations unies.
35:46 Ça, c'est très important. Par contre, le gouvernement suisse,
35:48 qui est un gouvernement dominé par la droite conservatrice,
35:51 est quand même un gouvernement qui, je dirais, diplomatiquement parlant,
35:55 regarde plus du côté d'Israël, c'est évident, que du côté palestinien.
35:58 Mais en ce qui concerne les médias, la question humanitaire,
36:00 comme toujours dans le cas de conflit, ça ne vous étonnera pas.
36:04 Lorsqu'on parle d'aide, lorsqu'on parle de droit humanitaire international,
36:07 lorsqu'on parle de droit de la guerre, on regarde vers Genève,
36:09 parce que c'est là que ces choses-là sont négociées.
36:11 - Mais quand même, à vous entendre, chers informés, nous avons l'impression,
36:14 et je pense que tous les Français ont cette impression, qu'il faut choisir son camp.
36:18 Est-ce que c'est le cas de l'Espagne ? Est-ce que c'est le cas du Portugal, de la Suisse ?
36:21 Est-ce qu'il faut choisir le camp australien ou le camp palestinien ?
36:25 - Non, non, il ne faut pas choisir.
36:26 D'ailleurs, c'est pour ça qu'il n'y a pas de débordements du côté espagnol.
36:29 On peut être pro-palestinien.
36:30 Et je dis, il y a quand même une crise,
36:33 il y a des massacres qui sont commis avec la population civile.
36:36 Et d'autre côté, aucun ministre, aucune personnalité n'a traité le Hamas
36:42 de groupe de libération nationale.
36:46 C'est un groupe terroriste.
36:47 Ça a été la position très claire des Espagnols depuis le premier moment.
36:50 Après, on n'est pas d'accord sur l'action d'Israël, mais ça c'est autre chose.
36:53 - Anna Baroubelle ?
36:54 - Choisir son camp, vous savez, c'est, dans une situation pareille,
36:57 c'est quand on est vraiment à la veille d'une guerre.
36:59 Quand une guerre éclate, on doit choisir son camp,
37:02 parce que si on reste seul, on est mort.
37:04 Donc, pour l'instant, au Portugal, on n'y pense pas encore,
37:07 mais on axe beaucoup l'information sur les conséquences géopolitiques régionales.
37:12 - Et le rôle du secrétaire général des Nations Unies, qui est portugais ?
37:15 - Qui est portugais et qui fait preuve, c'est en s'il y a pour un, qu'il faut relever.
37:19 - Absolument.
37:20 - Et nous changeons de sujet, chers informés.
37:22 Nous allons parler rugby, et puis Jeux Olympiques,
37:26 un peu de fraternité, de solidarité.
37:29 Ce sera juste après le Fil info de 20h40 avec Stéphane Milam.
37:33 - Au moins 80 personnes verbalisées à Paris aujourd'hui
37:36 pour avoir participé à la manifestation pro-palestinienne
37:39 qui était interdite.
37:40 300 à 4000 participants, selon la police.
37:44 Or, les rassemblements ont pu se tenir,
37:47 mais ça s'est décidé au tribunal administratif.
37:50 1800 manifestants à Marseille, rassemblements également à Perigueux
37:53 ou encore à Grenoble.
37:55 Israël explorera toutes les options pour libérer les otages aux mains du Hamas.
37:58 La promesse ce soir du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou,
38:02 pour lui, cet enlèvement constitue un crime contre l'humanité.
38:05 Le Hamas, lui, demande la libération de tous ses prisonniers
38:08 en échange de la libération des otages qu'il détient.
38:11 230 otages selon les chiffres avancés par Israël.
38:14 12 départements français restent en vigilance orange
38:17 face aux fortes pluies et risques d'inondations.
38:20 Mais Météo France met également garde face aux risques
38:23 vague submersion sur le littoral pour le Pas-de-Calais, Finistère,
38:26 Morbihan, la Loire-Atlantique, la Vendée,
38:29 également la Charente-Maritime.
38:31 Les derniers vainqueurs il y a 4 ans, ce sont les Sud-Africains.
38:34 Vont-ils se succéder à eux-mêmes face aux Néo-Zélandais ?
38:37 Levé de suspense dès 21h avec la finale de ce mondial de rugby
38:40 après ses deux mois passés sur les stades de France.
38:43 Et puis les vainqueurs auront une heure de plus pour faire la fête.
38:46 La nuit prochaine, nous passerons à l'heure d'hiver à 3h.
38:49 Il sera 2h du matin et nous dormirons une heure de plus.
38:52 Et nous parlons à présent de la sécurité autour d'eux.
39:07 Cette grande finale de la Coupe du Monde de rugby ce soir à 21h
39:10 au stade de France alors que le fiasco de l'accueil
39:13 de la finale de la Ligue des Champions en mai 2022
39:16 est encore dans toutes les mémoires.
39:19 Et que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'apprête à faire
39:22 un point presse sur le sujet. Ce sera demain matin.
39:25 Je vous propose d'écouter Jacques Rivoire, le président du comité
39:28 d'organisation de la Coupe du Monde de rugby.
39:31 Il était sur France Info ce matin au micro de Jules Dequis.
39:34 Il y a eu beaucoup de travail préparatoire
39:37 avec le service de l'Etat sur tous les sujets de la sécurité,
39:40 sur tous les sujets des transports, de la mobilité.
39:43 Je crois qu'on a rôdé beaucoup de process qui vont être très utiles
39:46 pour les Jeux olympiques qui ont une dimension encore plus importante
39:49 que notre Coupe du Monde de rugby. En particulier sur tous ces sujets régaliens
39:52 que sont l'organisation des transports, la mobilité.
39:55 On a très étroitement travaillé avec tous les opérateurs de transport
39:58 pour qu'on renforce les moyens, que ce soit la SNCF,
40:01 la RATP ou le report de Paris.
40:04 Il y a eu vraiment une mobilisation de toute la France
40:07 pour faire en sorte qu'on démontre que la France a un vrai savoir-faire
40:10 en termes de mobilisation de grands événements sportifs.
40:13 Alors chers informés, est-ce qu'il y aurait un doute dans vos pays
40:16 sur les capacités de la France à pouvoir organiser
40:19 un grand événement sportif ?
40:22 Sur la capacité de la France, des Français, à organiser quelque chose ?
40:25 Non, absolument pas.
40:28 On a vu que les gens s'invitent dans les discussions autour de ces événements.
40:31 Est-ce qu'on a peur, pour être vraiment très clair, de venir en France ?
40:34 Oui. Je vais vous dire, par exemple, au Portugal en ce moment,
40:37 vu la conjoncture géopolitique, vu les avertissements
40:40 qui nous viennent du Moyen-Orient, que c'est une guerre qui va durer,
40:43 vu les risques d'escalade, oui, en ce moment,
40:46 et vu déjà les attentats qu'il y a eu à Bruxelles et à Paris,
40:49 ou à Arras, au Portugal en ce moment,
40:52 il y a des personnes qui avaient acheté des billets déjà pour les Jeux olympiques
40:55 et qui se disent "mais est-ce qu'on va y aller, somme toute ?"
40:58 et ceux qui s'apprêtaient à en acheter et qui disent "mais est-ce qu'on va l'acheter ?
41:01 Est-ce qu'on va pas attendre un peu pour voir ce que ça donne ?"
41:04 Donc, de ce côté-là, oui. Par rapport à l'organisation, tout semble être très en retard,
41:07 pas comme la Coupe du monde de rugby, qui était nickel,
41:10 vraiment, peut-être qu'il faudra embaucher les organisateurs
41:13 pour le comité olympique, mais vous savez,
41:16 la France est un pays latin, et dans les pays latins et européens,
41:19 il y a toujours quelque chose qui se passe. Un grand événement de cette dimension-là,
41:22 comme les Jeux olympiques, une dimension beaucoup plus grande
41:25 que celle de la Coupe du monde de rugby, quoi.
41:28 Eh bien, il y a toujours un moment où on va dire "on est très en retard,
41:31 pour pouvoir mettre les bouchées doubles, il va falloir peut-être
41:34 ne pas être trop regardant sur les finances, sur la comptabilité".
41:37 Comme on a déjà eu des perquisitions en juin,
41:40 moi je vois venir cette affaire, peut-être je suis trop cynique ou trop pessimiste.
41:44 Vous êtes d'accord, Richard Bernier ?
41:46 Sur ce point-là, la meilleure preuve, c'est que la Cour des comptes a déjà fait un rapport
41:49 sur l'organisation des Jeux olympiques, et elle a déjà annoncé
41:52 que le budget prévu avait été dépassé,
41:55 et elle prévoit maintenant, je crois, qu'il sera doublé.
41:58 C'est-à-dire qu'au lieu des 4 milliards envisagés, ce sera du côté du 8 milliards.
42:01 Pour que la Cour des comptes se mobilise dès maintenant, ça veut dire qu'elle s'inquiète.
42:04 Sur l'organisation, quand même, cette Coupe du monde de rugby,
42:07 elle nous a tous séduits par la bonhomie,
42:10 bonne humeur des fans, et plutôt, semble-t-il, la bonne organisation,
42:14 mais quand vous discutez avec des supporters,
42:17 notamment à Paris, des gros problèmes d'attente,
42:20 dans les transports, problèmes d'organisation concrète,
42:23 ce n'était pas aussi fluide que pour d'autres compétitions,
42:26 notamment, moi j'ai entendu ça de la bouche d'Australien,
42:29 qui sont habitués à des compétitions de rugby dans leur pays.
42:32 Donc, il y aura clairement des leçons à tirer pour les Jeux olympiques,
42:35 les Jeux olympiques sachant qu'il y a un double débat,
42:38 il y a le débat sur la manifestation elle-même pendant 3 semaines,
42:41 la manifestation sportive, et la cérémonie d'ouverture sur la Seine,
42:44 le 6 juillet, avec cette idée, faut-il dès maintenant activer un plan B ?
42:47 A priori, la position est de dire non.
42:50 - Exactement, il ne vous a pas échappé qu'en France, il y a un petit hiatus,
42:53 léger, entre l'ex-ministre des Sports, David Douillet,
42:56 qui dit qu'il faut un plan B, vu la situation du pays,
43:01 très tendu, on ne sait pas, vous l'avez dit, Anna Navarro-Pedro,
43:04 on ne sait pas ce que va donner le conflit en Israël,
43:07 et puis le risque d'attentat est relevé.
43:10 Est-ce que, par exemple en Espagne, il y a un hiatus entre David Douillet
43:15 et Tony Estanguet, qui est le président du comité d'organisation des Jeux olympiques,
43:21 qui lui dit "ah non, non, tout est sous contrôle,
43:24 nous avons le contrôle suffisant, la maîtrise suffisante de la situation sécuritaire".
43:29 Est-ce qu'en Espagne, on en parle ?
43:31 - On n'en parle pas encore, mais c'est vrai qu'il faudrait avoir un plan B
43:34 pour une organisation comme celle-ci, et vu les difficultés au niveau de la sécurité.
43:38 Si j'étais un peu taquin en parlant de la sécurité, je vous dirais,
43:41 vu ce qui s'est passé lors de la finale, effectivement, Liverpool-Real Madrid,
43:45 vu les difficultés de recrutement de la police,
43:48 qui n'arrive pas à recruter le nombre de policiers dont il a besoin pour les Jeux olympiques,
43:52 vu les difficultés de recrutement pour des chauffeurs des transports, SNCF, RATP.
43:57 - Est-ce que vous parlez précisément de cette cérémonie d'ouverture ?
43:59 Parce que c'est vrai, vous avez raison, Richard, on attend 500 000 téléspectateurs.
44:04 - Le long de la scène, puisqu'elle se déroulera sur la scène.
44:06 - Et on apprend qu'apparemment déjà l'itinéraire aurait été réduit.
44:10 Donc ce n'est pas un plan tout à fait B, mais c'est déjà un plan AB, en quelque sorte.
44:13 - Mais c'est un cauchemar, de toute façon, de sécurité.
44:15 - Oui, donc justement, on est en droit de se poser la question
44:19 si la sécurité pourra être assurée comme il se doit.
44:22 - La France annonce 45 000 policiers pour assurer la sécurité.
44:26 - En condition de les avoir sous la main, ce que dit Juan Rosé est très juste.
44:28 - Il faut les avoir.
44:29 - Il y a apparemment des problèmes de recrutement, notamment pour les agents de sécurité.
44:32 - Et puis il y a les périmètres de sécurité sur Paris.
44:34 - Ceux qui connaissent Paris, ils savent parfaitement que ça va être une ville complètement bouclée.
44:38 Les problèmes des transports pour se déplacer d'un endroit à un autre,
44:42 ça va être extrêmement, extrêmement compliqué.
44:45 Donc la sécurité, pour l'instant, je suis convaincu que la France va faire face,
44:49 parce qu'elle a toujours fait face.
44:50 Elle vient de le montrer avec la Coupe du monde de rugby.
44:54 Elle arrive à s'en sortir parce qu'elle a le savoir à faire.
44:57 Mais il y a aussi cette conjoncture géopolitique internationale
45:01 qui peut faire que ces Jeux olympiques soient une poudrière, justement,
45:09 où il pourrait y avoir beaucoup de problèmes par rapport, justement,
45:13 je ne veux pas parler de Munich dans les années 70,
45:16 mais c'est vrai qu'assurer la sécurité, ça va être très compliqué pour la France.
45:22 Et est-ce qu'on a les moyens aujourd'hui ? J'ai encore quelques doutes.
45:25 - Donc pour résumer, chers informés, je vous sens tous inquiets.
45:28 - Oui, on l'est bien évidemment.
45:30 - Est-ce que vous êtes le reflet de vos opinions publiques ?
45:32 - Oui, je crois que si vous demandez aujourd'hui à des Suisses
45:36 « Est-ce que vous pensez que les Jeux olympiques en France, ça roulera comme sur du billard ? »
45:41 On vous répondra non.
45:42 Il y a toutes les inquiétudes qui ont été citées.
45:45 Et puis il y a quand même un autre problème, c'est que ces temps-ci,
45:48 on l'a déjà dit d'ailleurs sur ce plateau, Paris est une ville qui quand même fait beaucoup de mécontents.
45:53 Certes, il y a beaucoup de touristes,
45:54 mais il y a beaucoup de gens qui sont inquiets de l'état des infrastructures dans Paris,
45:58 l'état de la ville elle-même, et ça, ça ne va pas disparaître du jour au lendemain par la magie olympique.
46:02 - On va quand même finir cette émission sur une pointe positive, une touche positive s'il vous plaît.
46:06 Est-ce que vous allez regarder cette grande finale de la Coupe du monde de rugby ?
46:10 - Oui, bien sûr.
46:11 - Anna, vous êtes fan de rugby ?
46:13 - Bien sûr, c'est dommage que la France n'y soit pas, que le Portugal n'y soit pas d'ailleurs.
46:17 Il paraît qu'on a pas mal joué quand même.
46:19 - Quand même ?
46:20 - Ah, petit pays.
46:22 - On va regarder ça, c'est quand même intéressant.
46:24 C'est une très belle occasion.
46:25 - Richard ?
46:26 - Non, ce n'est pas sûr, je crois que j'ai un dîner et que je vais peut-être donner la préférence.
46:29 - La bonne excuse, la bonne excuse.
46:32 - C'est la fin de l'émission en tous les cas.
46:34 Merci beaucoup chers informés.
46:35 Je vous dis à très très bientôt.
46:37 Anna Navarro-Pedro, Juan José Dorado et Richard Verli.
46:41 Puisqu'il est à quelques secondes près 20h50, c'est l'heure de retrouver le Fil info avec Stéphane Milhomme sur France Info.
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48:28 Sous-titrage Société Radio-Canada

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