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- 25/09/2023
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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NewsTranscription
00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Bienvenue dans le Meilleur de l'Info, la première de la semaine avec beaucoup d'actualité, qui va être commentée ce soir par Vincent Roy.
00:07 Bonsoir Vincent Roy, vous êtes journaliste et écrivain.
00:10 Bonsoir Olivier.
00:11 On va démarrer peut-être avec la séquence qui nous a le plus choqué depuis ce matin sur CNews, en plein débat sur le harcèlement à l'école.
00:17 Une mère de famille qui se fait vengeance elle-même. Elle s'en prend à un jeune garçon qui aurait harcelé le sien.
00:23 Et ce qu'elle va faire, alors que tout le monde à la sortie de l'école filme évidemment, il y a des portables partout, c'est de gifler le présumé harceleur et même de le faire gifler par son fils.
00:33 Et je vous poserai la question ensuite, qui aujourd'hui devient la victime ?
00:36 Nous sommes le mercredi 20 septembre à la mi-journée à proximité d'un collège dans le Val-de-Marne.
00:44 Une mère de famille interpelle un adolescent de 10 ans, élève du même collège que son fils.
00:49 Elle l'accuse d'avoir été violent avec lui. L'adolescent nie. La femme le gifle à plusieurs reprises. Elle le force ensuite à se mettre à genoux.
00:55 On te fait genoux, tu t'excuses !
00:58 Le harcèlement a toujours existé et de la même manière, des parents qui peuvent vouloir faire justice pour leur enfant eux-mêmes en allant à la sortie de l'école ou des grands frères, ça a toujours existé.
01:07 C'est choquant, c'est la préméditation, la mise en scène de cette femme. Elle agit, elle perd ses esprits, mais elle agit avec sang-froid, avec une humiliation.
01:18 On met le gamin à genoux devant tout le monde, on lui enlève ses lunettes, on le gifle.
01:22 C'est ça qu'il faut comprendre.
01:23 C'est-à-dire qu'on voit qu'il y a un déroulement qui a été pensé, prémédité.
01:27 Elle oblige même son fils à gifler la victime.
01:30 On dit à son enfant de gifler le potentiel.
01:33 C'est horrible.
01:33 Non mais là c'est une mise en scène, c'est une humiliation.
01:36 C'est un nom, ça s'appelle la loi du talion.
01:38 Et normalement le progrès de la civilisation c'est de ne pas faire ça et d'aller voir l'État qui est le dépositeur de la violence légitime et qui doit réguler les conflits.
01:49 Parce que ce type de comportement sur un enfant, parfois, est le même de parents qui vont aller agresser aussi un enseignant.
01:56 Donc je pense qu'il faut mettre fin à cette violence.
01:59 Que des parents aient un réflexe de mettre une baffe à un gamin qui a fait du mal à leur enfant, ça existe depuis, je pense, la nuit des temps.
02:05 En revanche, ça, ce qu'on a vu, je crois que c'est vraiment lié à l'époque où tout est visible, où tout devient visible et où il y a des réseaux sociaux.
02:13 Qui contribuent quand même à ce qu'on a appelé la décivilisation.
02:17 Alors effectivement il y a les réseaux sociaux mais aussi peut-être le discours ambiant.
02:21 En ce moment c'est vrai qu'on veut lutter contre le harcèlement sous toutes ses formes.
02:25 Gabriel Attal a pris la parole, il est très déterminé.
02:29 Est-ce que ça ne fait pas un effet "on lâche les chiens" en quelque sorte ? On se croit tout permis ?
02:34 Oui, sans doute. De toute façon, Gabriel Attal a pris quand même, on peut lui dénier cela, il a pris le problème à bras-le-corps.
02:41 Là, c'est carrément inadmissible tout de même. On ne peut pas laisser les gens se faire justice eux-mêmes.
02:46 On l'a vu dans un certain nombre de cas.
02:48 Là, c'est inadmissible, il y a humiliation, elle fait frapper le garçon par son fils.
02:55 Actuellement, de toute façon, sur ces questions, il y a un effet loupe.
03:00 Alors peut-être que cet effet loupe et depuis longtemps une non vraie réponse de l'État et du service public concerné,
03:07 c'est-à-dire celui de l'éducation nationale, amplifie les phénomènes et attise l'écolaire.
03:12 Mais là, quand même, c'est inadmissible.
03:14 Bien sûr, mais peut-être qu'à la maison, je ne connais pas toute l'histoire,
03:16 peut-être qu'à la maison, on a un jeune garçon qui dit "Maman, je vais me suicider si on me fait un lien".
03:20 Je ne connais pas tout.
03:21 Non mais bien sûr.
03:22 Alors d'autres réactions, parmi elles, on va écouter le docteur Stéphane Clerget, pédopsychiatre.
03:25 Il est d'ailleurs sur votre ligne, il était l'invité ce matin de Jean-Marc Morandini.
03:28 Et il est interrogé sur cette question d'humiliation qui donne lieu quand même à une plainte,
03:32 puisque plainte a été déposée par les parents pour violence sur mineurs de 15 ans,
03:38 provocation directe d'un mineur à commettre un délit et injure raciale.
03:41 Est-ce que ce n'est pas des gens qui finalement, à un moment donné, n'ont plus confiance dans l'institution ?
03:48 On se dit "Qu'est-ce qui va se passer ? Je vais aller me plaindre à l'école, l'école ne va rien faire, ne va pas bouger."
03:54 Donc c'est évidemment pas un comportement à avoir.
03:57 On ne peut pas demander à la fois aux enfants de respecter le cadre, de respecter les règles,
04:02 et se conduire soi-même de manière aussi violente et aussi impulsive.
04:08 Elle a fait des clancheurs.
04:10 La mère n'est pas dingue.
04:11 Elle n'est pas venue comme ça par hasard en choisissant un gamin au milieu de la foule et en lui faisant subir ça.
04:15 Et quand bien même on aimait le faire soi-même, on n'intervient pas de cette manière-là.
04:20 Qu'on réunisse les enfants, qu'on les fasse débattre, qu'on essaie de comprendre ce qui s'est passé,
04:25 qu'on demande à rencontrer les parents de l'autre enfant, mais qu'on discute comme des gens civilisés
04:30 et qu'on essaie de régler le conflit qui se passe entre les enfants.
04:33 On ne va pas en tant qu'adultes tabasser, humilier un gamin de 10 ans.
04:37 La justice est trop lente.
04:38 L'État est en incapacité de punir les véritables auteurs des faits, les harceleurs, plutôt que les harcelers.
04:43 Et donc du coup, malheureusement, il y a beaucoup de Français qui se disent "On est obligés de se faire justice soi-même."
04:48 Si les institutions sont paralysées, sont tétanisées pour prendre à bras le corps
04:53 toutes les illégalités, tous les harcèlements et toutes les souffrances,
04:57 alors effectivement, il faut s'attendre à ce que les gens se fassent justice eux-mêmes, ce qui n'est pas souhaitable.
05:02 Et justement, on espère que Gabriel Attal crée le cadre pour éviter que les gens se fassent justice.
05:10 Il envoie en tous les cas, pour l'instant, tous les signaux possibles.
05:13 Donc essayons de lui faire confiance et puis nous jugerons sur pièce.
05:18 Alors les autres images du week-end qui ont choqué en pleine manifestation
05:22 contre ce que les Insoumis ou la CGT appellent les violences policières.
05:25 Un équipage de quatre policiers a été pris à partie à coups de barres de fer à Paris.
05:30 Une arme de service est sortie alors que leur vie était en danger.
05:34 Une réaction armée inadmissible pour une partie de la gauche.
05:37 Les policiers seront reçus demain par le ministre de l'Intérieur.
05:41 Ces policiers attaqués dans leur voiture à coups de barres de fer.
05:46 On entend le bruit des manifestants qui s'en prennent à eux.
05:50 La voiture tente de s'échapper. Il y a un embouteillage.
05:53 Donc là, malheureusement, la voiture doit piler.
05:55 Et là, l'agression reprend et on voit l'un de vos collègues sortir du véhicule
06:01 et sortir avec son arme à la main.
06:03 Alors en position, j'imagine, défensive puisqu'il ne vise pas les manifestants.
06:08 Mais on voit que la voiture est attaquée.
06:11 On voit que votre collègue sort son arme et ça a provoqué une vraie polémique.
06:15 Il y a eu des violences inacceptables qui étaient faites manifestement pour tuer à coups de barres de fer.
06:20 De quoi parle-t-on ? On parle de gens qui ont poursuivi une voiture de police
06:24 qui venaient d'interpeller un dealer en marge de la manifestation à coups de barres de fer.
06:30 Et chacun a vu des images extrêmement violentes quand on a l'honnêteté de regarder toute la salle.
06:34 Jusqu'à quand on va tolérer ça dans ce pays ? Jusqu'à quand en fait ?
06:37 C'est des images qui font mal.
06:39 Jusqu'à quand on va tolérer ça ?
06:41 C'est tellement révélateur de la France d'aujourd'hui.
06:44 Je voudrais féliciter les policiers qui ont cette voiture.
06:47 Féliciter ce policier qui a su, je crois, garder sauve la vie de ses collègues.
06:52 On sait tous que les choses peuvent extrêmement mal se terminer.
06:55 J'ai donc, avec le préfet de police, décidé non seulement de ne pas engager
06:59 d'enquête administrative envers ce policier, mais de le remercier.
07:03 D'ailleurs, je les recevrai demain à la préfecture de police pour soutenir le travail très courageux
07:08 que font ces policiers. On devrait tous les remercier.
07:10 Moi, je trouve que le policier a quand même bien réagi.
07:12 On a quand même des forces de l'ordre qui sont exceptionnelles,
07:14 auxquelles, lorsque vous avez des émeutes, vous avez quand même zéro mort.
07:16 Lorsque vous arrivez dans cette situation, il a sorti son arme, il n'a pas tiré, et il y a eu zéro mort.
07:20 Et il y a eu plein de fois, lors des manifestations, des multiplications,
07:23 où des policiers sont pris à partie. Je pense notamment à ce qui s'est passé à Sainte-Soline.
07:26 Et on leur laisse, Nathan, on leur laisse prendre la place.
07:31 On leur laisse, puisqu'on ne les combat pas.
07:35 On les connaît en plus.
07:36 C'est ça qui est absolument incroyable.
07:39 Voilà, donc il y a cette affaire de policiers, d'équipage, et puis il y a une partie de la gauche qui dit
07:46 "mais non, c'est eux qui avaient tort, ils avaient tort d'être là, ils avaient tort de sortir leurs armes,
07:52 c'est eux qui ont tort, c'est eux les accusés".
07:54 Non, mais on peut voir la réalité telle qu'elle est quand même.
07:57 Ce ne sont pas les policiers qui ont agressé les Black Blocs.
08:00 Ce sont bien les Black Blocs qui, à coup de barre de fer, ont agressé une voiture de police.
08:03 Il ne faut pas inverser les choses.
08:05 Ou alors, on a un sens du réel.
08:07 Vous savez, Lacan disait "le réel, c'est quand on se cogne".
08:09 Et bien voilà, ils se sont heurtés, là, à une voiture de police.
08:12 Gérard Darmanin a dénoncé des groupes politiques qui utilisent, à des fins électorales, la haine du policier.
08:17 Vous allez entendre la réponse du député RFI du Nord, sur le plateau de 190 minutes info,
08:21 qui pointe du doigt la présence de ces policiers.
08:23 C'est de leur faute, rien à faire là.
08:25 Échange hallucinant tout à l'heure sur CNews.
08:28 Les manifestations antipolices qui ont été malheureusement organisées par des groupes politiques
08:35 qui font de la haine du policier, malheureusement, leur fonds de commerce électoral.
08:39 Mais si vous êtes fier, monsieur, si vous êtes fier d'avoir des manifestations qui génèrent ce genre de comportement...
08:44 Oui, on est fier d'avoir des manifestations contre les violences policières.
08:47 C'est à vous de vous mettre en compte.
08:49 Vous êtes pour les violences policières, mais pas moi.
08:51 Vous êtes pour la discrimination et le racisme systémique, mais pas moi.
08:53 Parce que vous condamnez la police.
08:55 Non, mais ça brouille votre message.
08:57 Regardez, on ne parle même plus de l'objet de votre manif, on parle de cette scène-là.
09:00 Je sais bien, c'est ce que j'allais vous dire. Bravo, félicitations, vous avez réussi votre comédiatrie.
09:04 Mais comme d'habitude, j'ai envie de dire...
09:05 Mais non, on n'a pas réussi, on n'a rien réussi du tout.
09:06 Mais c'est pour ça que, comme vous le savez, vous voulez nous faire porter la responsabilité à nous, insoumis,
09:09 mais nous n'avons jamais appelé qui que ce soit à ni se cagouler, ni s'habiller de noir,
09:14 ni à prendre une barre de fer, ni s'en prendre au policier physiquement, ni même de quelque manière que ce soit.
09:19 Ce ne sont pas nos méthodes d'action politique.
09:21 Je les désapprouve parce qu'elles mènent à la situation qui est faite qu'aujourd'hui, on ne parle même pas du fond du sujet.
09:26 Je ne sais pas ce que font ces policiers-là.
09:28 Ils se mettent aussi en danger parce qu'ils savent qu'il y a des tensions dans la foule.
09:32 Non, mais c'est extraordinaire.
09:33 Il y avait une autre invention pour arrêter un dealer.
09:35 Ils se mettent en danger.
09:37 Non, mais monsieur, parce que...
09:38 Il arrête un dealer, là.
09:39 Ça a arrivé plein de fois.
09:41 Ça s'appelle l'inversion de la charge de la cour.
09:43 Non, non, non, ça ne s'appelle pas l'inversion.
09:44 Parce que là, les responsables, c'est l'encadrement qui les envoie à cet endroit-là,
09:47 alors qu'ils savent que ça va être tendu.
09:48 Peut-être que vous vous en fichez, vous vous mettez en danger des policiers,
09:51 parce qu'à la fin, ça fait des belles images à passer sur ces news.
09:53 Mais pas moi.
09:54 Moi, ça m'importe.
09:56 Vous avez vu l'inversion ?
09:58 Oui, oui, l'inversion.
09:59 Ici, le grand défenseur de la police qui dit qu'ils n'ont rien à faire là,
10:02 qu'il faut les protéger, que c'est la faute de la hiérarchie, etc.
10:05 On les envoie ici, c'est honteux.
10:07 Oui, oui, l'inversion totale de la charge de la preuve.
10:09 Je voudrais ajouter qu'avant, juste avant cette scène,
10:11 il y a trois policiers, deux hommes, je crois, et une femme.
10:14 Je voudrais vérifier.
10:15 Mais une policière qui sont sur la place avant
10:20 et ont des traites de bandes de sales races.
10:24 C'est le propos raciste, par exemple, pour le coup, par excellence.
10:28 Non, là, vous savez, il y a eu...
10:30 Dans les slogans, un flic, une balle aussi.
10:32 Un flic, une balle, bien entendu.
10:33 Vous savez, il y a eu exactement la même chose avec Sainte-Soline.
10:36 Il faut se rappeler, c'est le même raisonnement.
10:38 Si, nous a-t-on dit au moment de Sainte-Soline,
10:40 s'il y a eu échauffouré,
10:43 c'est parce qu'il y avait présence policière.
10:45 Or, là, ce qu'il faut savoir, c'est que les policiers
10:48 qui sont dans cette voiture sont en marge de la manifestation,
10:51 mais continuent de faire leur travail.
10:53 Ils viennent d'arrêter quelqu'un.
10:54 C'est pas parce qu'il y a une manifestation
10:55 qu'il n'y a plus de policiers en marge des manifestations
10:57 qui continuent de faire leur travail.
10:59 Donc, là, on est complètement dans une inversion des choses.
11:03 Évidemment, ils avaient tout droit d'être là.
11:05 Et quand bien même, ils seraient juste passés comme ça,
11:08 est-ce qu'on attaque une voiture de police comme ça
11:10 à coup de barre de fer ?
11:11 - Eh bien, quand on autorise ce genre de manifestation,
11:14 on peut s'attendre à tout.
11:15 Les responsables, peut-être que ce sont ceux
11:17 qui n'ont pas interdit cette manifestation.
11:20 Ça, c'est aussi un débat.
11:21 - Ça, c'est une autre question.
11:22 - Je pense qu'il fallait interdire.
11:23 On savait qu'on allait avoir ce genre de choses.
11:25 - Est-ce qu'il fallait interdire ?
11:26 Vous savez, on a interdit, il n'y a pas très longtemps,
11:29 une manifestation de Mme Traoré.
11:31 Ça ne l'a pas empêché de manifester.
11:32 Donc, aujourd'hui, quand on interdit des manifestations,
11:34 je pense qu'on n'est pas assez ferme.
11:37 Quand on interdit, on interdit.
11:39 - On interdit sans interdire, quoi.
11:40 - C'est-à-dire qu'on interdit, mais que ça n'a pas d'effet.
11:43 C'est une affaire d'autorité, tout ça.
11:44 - Le geste du policier est inadmissible.
11:46 Propos de Sandrine Rousseau, des propos, évidemment,
11:49 qui ont mis le feu aux poudres, en tout cas,
11:51 sur les plateaux de Céniose, et en particulier,
11:53 celui de Jean-Marc Mandini.
11:55 - C'est inadmissible qu'un policier sorte
12:00 et vise la foule avec son arme.
12:03 - Mettez en vous.
12:04 - Je voudrais qu'on mesure la gravité de ce geste.
12:07 - C'est la faute au policier, Stéphane Ticky.
12:09 Vous entendez ce qu'elle dit, Sandrine Rousseau ?
12:11 - Ses propos sont indignes.
12:13 Vraiment indignes, parce que d'abord,
12:15 il y a une manipulation d'informations.
12:17 Et deuxièmement, on est dans une société, aujourd'hui,
12:19 où on voit que c'est la police qui est obligée de fuir les casseurs.
12:21 - Dans quel pays est-ce que la police doit
12:23 plier bagages devant des élargants et des criminels ?
12:25 C'est une honte.
12:26 Et il s'est fait baguer par des dizaines de voyous
12:28 qui les attaquent à coup de barre de fer.
12:30 - A coup de barre de fer, qui leur envoient des projectiles,
12:32 qui les traitent d'assassins.
12:33 - Heureusement que la police en France est professionnelle,
12:35 parce que dans leur pays, il aurait fait feu,
12:37 et il aurait pu le faire dans le cadre de l'éluctif.
12:39 - Le message de France, c'est qu'alimenter
12:41 le discours contre la police,
12:43 elle sert à ça, cette manif.
12:45 Ça alimente un discours anti-police.
12:47 Ça veut dire que les policiers sont violents.
12:49 - Ces députés de la France insoumise,
12:51 enfin des Verts, puisque Mme Rousseau est verte,
12:53 elle n'est même pas insoumise, elle n'a même pas cette excuse-là.
12:55 Ce qu'ils pratiquent depuis des mois, désormais,
12:57 ce sont des appels au meurtre.
12:59 - Ça, c'est vrai.
13:01 L'appel au meurtre, ça veut dire aussi impunité, en fait.
13:03 Prenez-vous en aux policiers, allez-y.
13:05 De toute façon, vous ne serez pas condamné.
13:07 Il y a eu trois interpellations.
13:09 - Mme Rousseau, de toute façon,
13:11 au cours de cette manifestation,
13:13 vous aviez aussi des filans, aussi,
13:15 avec Mme Traoré, qui ne s'était pas manifestée.
13:17 C'est le cas de le dire.
13:19 Elle n'avait pas dit qu'elle serait là
13:21 parce qu'elle avait peur que la manifestation soit interdite.
13:23 C'est la raison de son silence,
13:25 mais elle était bien là,
13:27 aux côtés du syndicat national de la magistrature.
13:29 Et puis après, pour relayer tout cela,
13:31 il y a Mme Rousseau qui termine le travail,
13:33 comme à son habitude, en tapant, encore une fois,
13:35 sur la police, qui est, la police,
13:37 pour le coup, je le répète,
13:39 agressée, littéralement agressée.
13:41 Et Mme Rousseau s'en prend
13:43 à ce policier qui sort son arme,
13:45 arme défensive.
13:47 Il n'avait pas la main sur la gâchette,
13:49 mais bien la main au-dessus,
13:51 avec l'arme pointée vers le sol, arme défensive.
13:53 Il s'est comporté d'une manière absolument admirable,
13:55 avec, je dois le dire,
13:57 un assez joli courage.
13:59 Et là, évidemment, tout cela, pour Mme Rousseau,
14:01 c'est purement de la provocation.
14:03 Non, on inverse vraiment le réel.
14:05 - La raison pour laquelle Gérard Darmanin va recevoir
14:07 ses policiers demain à la préfecture de Paris.
14:09 - Et c'est heureux.
14:11 - Les réactions de policiers sur cette news ont été nombreuses,
14:13 à prendre la parole, c'est de la colère,
14:15 et en particulier contre les propos de Sandrine Rousseau.
14:17 Enfin, pas que, mais aussi.
14:19 Vous allez entendre notamment Linda Kebab
14:21 dégoûter que les policiers n'aient qu'un droit,
14:23 celui de prendre des coups et de se taire.
14:25 [Générique]
14:27 [Bruits de la foule]
14:29 [Cris de la foule]
14:31 - Quand j'entends Sandrine Rousseau qui dit
14:33 "Mais que faisait ce véhicule de police
14:35 à cet endroit précis ?"
14:37 Qu'elle se renseigne un peu et qu'elle aille dans une salle de commandement
14:39 pour savoir comment on travaille.
14:41 Elle répondait à un appel d'ici sept de police secours.
14:43 Donc il n'avait rien à voir
14:45 avec le service d'ordre mis en place
14:47 par la manifestation. Donc cela veut dire quoi ?
14:49 Que les policiers ont été attaqués,
14:51 ciblés, gratuitement.
14:53 Et qu'on ne le condamne pas ? C'est scandaleux.
14:55 - Il y a une inversion totale des choses aujourd'hui dans ce pays.
14:57 Les policiers deviennent les auteurs,
14:59 les délinquants, les voyous sont des victimes.
15:01 C'est le discours
15:03 qui a été tenu en gros par Madame Rousseau.
15:05 - Exactement. - Un discours totalement abject,
15:07 hors sol.
15:09 [Cris de la foule]
15:11 [Cris de la foule]
15:13 - On voit que le policier,
15:15 encore une fois, n'a pas le doigt sur la gâchette.
15:17 Donc il ne risque pas de tirer.
15:19 On a un sondage CSA pour CNews
15:21 pour qui les Français sont très clairs.
15:23 84% d'entre eux pensent que oui,
15:25 lorsque l'intégrité physique d'un policier est menacée,
15:27 les policiers ont le droit de faire usage
15:29 de leurs armes de service.
15:31 - Et leur intégrité n'est plus que menacée.
15:33 Je n'ai pas besoin de rappeler sur votre chaîne
15:35 le nombre de morts que l'on commande chaque année
15:37 dans le cadre de lynchage,
15:39 ou les gangs qui se frappent à coups de barre de fer
15:41 et de coups de pied jusqu'à la mort.
15:43 Et donc, de fait,
15:45 les policiers avaient légitimement le droit de penser
15:47 qu'ils allaient mourir. Pour ma part, j'ai eu l'occasion
15:49 de parler avec un de mes collègues. J'ai échangé avec le collègue
15:51 qui a sorti son arme. Il me parle de choc, de traumatisme
15:53 pour lui et pour l'ensemble de ses collègues.
15:55 Il y a évidemment des collègues qui ont été blessés dans la voiture,
15:57 qui ont reçu des projectiles à la tête.
15:59 Il faut le rappeler aussi à Mme Rousseau et à ses sbires.
16:01 Et la seule chose qui était entre les mains
16:03 de notre collègue pour tenter
16:05 de sortir de ce guet-apens
16:07 meurtrier, je n'ai pas d'autres mots,
16:09 c'était justement d'intimider
16:11 cette, non pas foule,
16:13 mais cette bande de dégénérés terroristes
16:15 qui s'en prenaient à eux.
16:17 C'est triste parce qu'au final, elles laissent penser
16:19 que jusqu'au bout, les policiers doivent prendre des coups
16:21 et se taire.
16:23 Se taire et prendre des coups.
16:25 Elles y gagnent quoi en réalité ?
16:27 Mme Rousseau, elle est fille d'une façon générale.
16:29 Elles y gagnent quoi ?
16:31 On a vu le sondage, plus de 80% des Français
16:33 soutiennent la police, veulent qu'ils
16:35 continuent légitimement à utiliser leurs armes.
16:37 Donc, politiquement, c'est quoi le gain ?
16:39 Je n'en sais rien. Une visibilité.
16:41 Vous savez,
16:43 M. Mélenchon, il y avait un très bon papier
16:45 sur lui et sur ses propos
16:47 dans le JDD de dimanche.
16:49 Je crois que M. Mélenchon
16:51 joue la fracture. Il veut absolument
16:53 tout casser. Je crois que c'est le coin
16:55 qu'il veut enfoncer.
16:57 Mais je pensais à quelque chose
16:59 en regardant ces images.
17:01 Je me disais, je trouve les policiers
17:03 absolument admirables
17:05 de part des Tanguy Cours. Je me dis, mais s'ils arrêtaient tout,
17:07 s'ils disaient à Mme Rousseau, écoutez, vous ferez toutes les manifestations
17:09 que vous voudrez à partir de maintenant, mais on n'ira plus.
17:11 Alors les banques seront cassées,
17:13 vous ferez ce que vous voudrez, vous vous attaquerez
17:15 à qui vous voudrez. Parce qu'au bout
17:17 d'un moment, je veux dire, à force d'être
17:19 traîné dans la boue, ils doivent quand même
17:21 en avoir plus que ras-le-bol.
17:23 C'est ce qu'ils avaient fait. Ils avaient
17:25 fait une grève du zèle.
17:27 Oui, c'était une grève du zèle.
17:29 C'est resté quand même très discret. Ça a fait très peur,
17:31 mais c'est resté très discret.
17:33 Imaginez que les policiers,
17:35 conjointement, par exemple, avec, je ne sais pas moi...
17:37 C'était plus qu'une grève du zèle. En fait, il y avait
17:39 beaucoup d'arrêts maladie.
17:41 Absolument, il y avait beaucoup d'arrêts maladie.
17:43 Mais imaginez que les policiers disent "écoutez, non,
17:45 on n'y va pas, on n'y mettra pas les pieds".
17:47 Alors, au mépris, évidemment, de ce que va leur dire
17:49 leur hiérarchie, leur ministre, etc.
17:51 Non, on n'est pas assez soutenus
17:53 et on est dénigrés toute la journée,
17:55 y compris
17:57 par un magistrat sur trois
17:59 qui appartient au syndicat national
18:01 de la magistrature et qui défile.
18:03 Y compris au mépris
18:05 de députés qui défilent aussi
18:07 et qui ne respectent pas par conséquent la République.
18:09 Voilà, donc ça c'est si les policiers
18:11 de base décident de quelque chose.
18:13 Peut-être qu'en haut, il y a des décisions
18:15 à prendre aussi. Décision ferme,
18:17 vous attaquez un policier, vous êtes récidiviste,
18:19 vous êtes connu des services de police, seul ou en groupe,
18:21 vous n'avez pas le droit de manifester.
18:23 Alors voilà. C'est la loi.
18:25 On va reparler de la loi en 15 heures, je vous donnerai la parole.
18:27 Mais accompagnée, et surtout accompagnée, de peines exemplaires.
18:29 Débat chez Pascal Praud.
18:31 Qu'il faut des lois dissuasives
18:36 et qu'effectivement
18:38 qu'il sache que les peines
18:40 encourues sont tellement fortes
18:42 que croyez-moi, je pense qu'ils n'attaqueront pas
18:44 une voiture de police.
18:46 Parce que quand il y en aura un qui aura pris 20 ans...
18:48 Vous avez raison de dire que les peines devraient être plus sévères.
18:52 Je suis d'accord avec vous.
18:54 Mais sauf qu'on tombe toujours sur le problème de la preuve.
18:56 Puisque le principe des Black Blocs,
18:58 c'est d'être couverts.
19:00 Et donc c'est pour ça qu'on a beaucoup de difficultés.
19:02 Pardon Philippe, mais il faudra prévoir.
19:04 Je sais pas si vous m'avez traité un peu de derrière-garde hier,
19:06 mais il faut prévoir un texte
19:08 pour rétablir une responsabilité
19:10 du groupe collectif.
19:12 Ça s'appelle la loi Anticasseur.
19:14 Mais ça, ça a été retenu par le Parti Socialiste.
19:16 Je suis un élève d'enfance.
19:18 Anticasseur est excellente.
19:20 Non, elle a posé plein de problèmes dans les années 70.
19:22 Qu'est-ce que tu fais au milieu d'un groupe
19:24 casqué, armé de marmouchères ?
19:26 Moi j'ai une question.
19:28 T'es responsable.
19:30 Vous allez chercher une loi qui a été l'objet
19:32 de plein de polémiques dans les années 70.
19:34 Qui a été supprimée pendant 20 ans.
19:36 Qui a été supprimée pendant 20 ans.
19:38 Sans aucune contestation.
19:40 Et sans aucune remise en cause de la droite au pouvoir.
19:42 Et vous allez chercher cette loi alors que vous avez
19:44 un autre moyen, beaucoup plus efficace.
19:46 Vos démarches et idéologies
19:48 n'allaient pas être pragmatiques à propos de l'OVN.
19:50 C'est formidable, c'est un sujet complètement vert.
19:52 Mais pourquoi ça a été aboli par François Mitterrand ?
19:54 Parce que cette loi servait
19:56 à prendre notamment des syndicalistes
19:58 qui ne participent pas aux actions violentes.
20:00 Mais la loi Anticasseur
20:02 permettait d'arrêter tout le monde.
20:04 C'est ça la réalité.
20:06 Il y a eu des tas de débats à la fin des années 70.
20:08 C'est vrai qu'il y a eu des débats.
20:10 C'est vrai qu'il y a eu des débats.
20:12 Est-ce que ça pourrait revenir cette loi Anticasseur ?
20:14 Le conseil Constit en veut pas.
20:16 Il y a des problèmes de texte.
20:18 Est-ce que ça pourrait revenir ?
20:20 Écoutez, est-ce qu'il n'y a pas des choses à faire ?
20:22 Avant la loi Anticasseur,
20:24 si on a des services
20:26 de sécurité intérieure à peu près compétents,
20:28 on doit savoir qui se cache derrière
20:30 ces tenues noires.
20:32 Si on sait, on assigne la résidence.
20:34 Si on sait, on condamne.
20:36 Si on sait, il y a un certain nombre d'actions à faire.
20:38 Si évidemment ces actions-là
20:40 ne sont pas efficaces,
20:42 pourquoi ne pas recourir
20:44 à la loi Anticasseur si elle doit faire cesser
20:46 ce type de comportement ?
20:48 C'est tout.
20:50 Cette polémique, cette manifestation s'est déroulée
20:52 la veille de l'ouverture du procès de Magnanville.
20:54 Ce couple de policiers qui a été assassiné
20:56 par des terroristes.
20:58 On va parler de ça dans un instant.
21:00 Juste après le rappel des titres.
21:02 Simon Guilin, je salue.
21:04 - Bonsoir, Olivier.
21:06 On commence ce rappel avec cette disparition inquiétante
21:08 d'une adolescente dans le Barin.
21:10 Lina, 15 ans, n'a plus donné signe de vie depuis samedi
21:12 alors qu'elle souhaitait prendre le train
21:14 et rejoindre un ami à Strasbourg.
21:16 La gendarmerie de Chermek a lancé un appel à témoins
21:18 et une battue a eu lieu aujourd'hui dans le secteur.
21:20 Le rectorat de Versailles a envoyé l'an dernier
21:22 120 courriers de réprobation
21:24 à des familles dont 55
21:26 semblent poser question.
21:28 C'est ce qu'a indiqué Gabriel Attal
21:30 à l'issue d'une réunion avec le rectorat.
21:32 Le rectorat de Versailles a été très critiqué
21:34 pour avoir envoyé un courrier aux parents
21:36 du jeune Nicolas qui s'est suicidé
21:38 après avoir été harcelé à l'école.
21:40 La fin de la grève à Hollywood est-elle imminente ?
21:42 Le président américain Joe Biden
21:44 salue l'accord de principe conclu par
21:46 le syndicat des scénaristes d'Hollywood
21:48 avec les studios qui pourrait mettre fin
21:50 à cinq mois de grève.
21:52 Hier, le syndicat des scénaristes a qualifié
21:54 d'exceptionnel l'accord de principe
21:56 trouvé avec les studios.
21:58 Donc les tournages vont peut-être reprendre
22:00 pas rapidement mais ça devrait reprendre
22:02 cinéma, télé.
22:04 Là, il n'y a plus rien.
22:06 On ne tourne plus à Hollywood.
22:08 Donc on pétoche quand même.
22:10 On peut vous dire.
22:12 Espérons bien sûr.
22:14 Merci Simon, on vous retrouve tout à l'heure.
22:16 On va revenir sur l'ouverture
22:18 du procès de Magnanville sept ans après
22:20 les faits. Et les faits, je vous les rappelle,
22:22 c'est un couple de policiers qui a été assassiné
22:24 par des terroristes sous les yeux de leur petit garçon.
22:26 Leur aide était intervenue.
22:28 Leur aide qui avait abattu l'auteur.
22:30 Le procès de Magnanville s'est ouvert ce lundi
22:35 devant la cour d'assises spéciale de Paris.
22:37 Mohamed Lamine Abeyroze, complice présumé
22:39 de l'assassin, est jugé pour sa participation
22:41 dans le meurtre d'un couple de policiers
22:43 le 13 juin 2016.
22:45 Jean-Baptiste Salvin et Jessica Schneider
22:47 étaient poignardés à leur domicile
22:49 devant leur petit garçon de trois ans.
22:51 Mohamed Lamine Abeyroze, accusé de complicité
22:53 pour ses meurtres, est apparu détendu
22:55 et serein dans son boxe.
22:57 Interrogé sur son rôle, il a une nouvelle fois
22:59 clamé son innocence.
23:01 Son ADN a été retrouvé sur le repose-poignet
23:03 de l'ordinateur qui a été utilisé
23:05 pour la revendication, publié
23:07 dans une vidéo par
23:09 la Rossy à Ballas.
23:11 Cet accusé encourt
23:13 la réclusion criminelle à perpétuité.
23:15 Ses avocats vont plaider
23:17 l'acquittement et vont essayer
23:19 de faire tomber tous les éléments
23:21 de preuve à l'encontre de leurs clients.
23:23 C'est le coupable idéal parce qu'il a déjà été
23:25 condamné dans une affaire de terrorisme
23:27 parce qu'il n'a jamais fait mystère
23:29 de sa pratique religieuse
23:31 et par conséquent il remplit un peu
23:33 toutes les cases. Nous avons un accusé
23:35 qui est un islamiste notoire, avéré
23:37 déjà condamné dans un dossier de terrorisme islamiste
23:39 qui vient plaider contre le dossier
23:41 un acquittement dont je ferai tout
23:43 pour qu'il ne l'ait pas. L'auteur a été
23:45 neutralisé, comme on dit, il a été abattu par le RED.
23:47 Il reste ce
23:49 présumé complice parce qu'il y a
23:51 effectivement une trace d'ADN
23:53 et ça va être tout l'objet de ce procès
23:55 qui va durer jusqu'au 10 octobre.
23:57 Les familles, les proches des victimes aimeraient avoir
23:59 les réponses et déjà la réponse de comment ils ont eu
24:01 leur adresse personnelle et pourquoi
24:03 ils ont été ciblés.
24:04 C'est exactement ça, c'est un lotissement à 20 km
24:06 du lieu d'exercice du commandant Salvin et
24:08 malheureusement, malheureusement, ils ont été frappés
24:10 parce que les délinquants et les criminels communiquent
24:12 entre eux, parce qu'Internet, parce que
24:14 aujourd'hui la criminalité va extrêmement vite
24:16 et puis bon, je ne vais pas révéler les éléments
24:18 de l'enquête, ils vont être évoqués
24:20 dans les débats publics dans les prochaines
24:22 semaines. Je rappelle que notre syndicat
24:24 est le seul syndicat à s'être constitué
24:26 parte civile. On a fait ce choix-là
24:28 d'être sur le banc, aux côtés des victimes
24:30 mais également pour représenter l'ensemble des policiers qui ont été
24:32 traumatisés, tout en ayant conscience, évidemment,
24:34 et ça c'est un propos que l'on tient, c'est pas l'armise,
24:36 c'est pas exagérer, de dire qu'à tout
24:38 moment ça peut arriver.
24:39 Ça c'est une chose, je vais vous donner
24:41 la parole, mais je voulais juste dire que
24:43 Magnanville c'est vraiment le traumatisme absolu
24:45 pour tous les policiers. D'ailleurs, aujourd'hui
24:47 il y avait des policiers en tenue dans la salle d'audience
24:49 pour rendre hommage à leurs deux collègues parce que
24:51 encore une fois, ça a été un trauma.
24:53 C'est la première fois en France que des policiers
24:58 ont été tués en dehors de leur service à leur
25:00 milicie. Absolument. Cette atrocité
25:02 a créé un changement
25:04 radical d'état d'esprit
25:06 chez les fonctionnaires
25:08 de police qui ont vu
25:10 dans leur quotidienneté
25:12 la plus intime, le terrorisme
25:14 s'investir.
25:16 Je vous assure que
25:18 tout le monde est encore sous choc
25:20 7 ans après, tous les policiers sont
25:22 encore sous choc de ces faits
25:24 et de cette horreur qui a frappé
25:26 nos collègues. Pour la police et pour tous les gens
25:28 qui sont des familles de policiers,
25:30 il y a un avant et un après Magnanville.
25:32 Je pense toujours à cet enfant de 3 ans
25:34 qui en avait dix aujourd'hui et qui a
25:36 vu ses parents mourir égorgés
25:38 à l'arme blanche.
25:40 C'est terrible et c'est aussi ça qui a
25:42 créé une onde de choc
25:44 dans la profession. Ca a profondément
25:46 choqué la profession qui redouble
25:48 désormais de vigilance. En tout cas, depuis
25:50 Magnanville, beaucoup de collègues en poussant le portail
25:52 de leur maison regardent par-dessus leur épaule.
25:54 Regardent par-dessus leur épaule et puis
25:56 pas que, c'est-à-dire qu'il y a
25:58 aussi le métier à changer.
26:00 Il y a des policiers aujourd'hui, vous vous rendez compte de ce que c'est ?
26:02 Oui. Être poursuivi, être poursuivi
26:04 aussi sur les réseaux sociaux,
26:06 ne pas être considéré, être considéré
26:08 vraiment comme des tapis
26:10 de la République par
26:12 certains hommes politiques.
26:14 Allez-y pour les locations.
26:16 Certains policiers disent même à leurs enfants de ne pas déclarer leur métier.
26:18 Vous savez, en début d'année, lorsqu'on demande
26:20 la profession du...
26:22 Parent et parent d'eux, profession du père,
26:24 profession de la mère,
26:26 les pères ou les mères disent, s'ils sont
26:28 policiers, on va mettre une autre profession
26:30 de manière à ce qu'on
26:32 sache le moins possible. Mais là, c'est intraumatique. Je crois que
26:34 certains policiers
26:36 ont déclaré que c'était leur
26:38 11... Mania en ville, c'était leur 11 septembre
26:40 à eux. Quant à cet enfant qui a vu
26:42 ses parents se faire moignarder, etc.,
26:44 il a maintenant 10 ans, il a déjà fait,
26:46 semble-t-il, trois tentatives de suicide
26:48 déjà.
26:50 On va terminer... On va suivre
26:52 évidemment sur CNews la suite de
26:54 ce procès qui va se poursuivre.
26:56 7 ans, 7 ans après. Très long quand même.
26:58 Vous avez raison. Je voulais qu'on
27:00 dise un mot d'Emmanuel Macron. On parlera aussi
27:02 dans la deuxième partie de cette grande
27:04 interview. Emmanuel Macron, d'ailleurs,
27:06 en fait, il n'a pas eu un mot
27:08 pour les policiers qui ont été victimes de l'attaque
27:10 à la barre de fer à Paris.
27:12 Il n'a pas dit un mot et il n'a pas...
27:14 Aucune question sur ce sujet ne lui a été posée
27:16 non plus. En revanche, il a dit
27:18 le retrait de la France au Niger. Il a dit un nouveau
27:20 chèque surprise pour les carburants. Il a dit aussi que la France
27:22 ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde.
27:24 Il a parlé d'écologie. Il a parlé de mettre autour d'une table
27:26 les grands industriels et la grande distribution
27:28 pour faire baisser les prix. Bref, pas d'annonce.
27:30 Le constat cinglant d'une impuissance dans
27:32 beaucoup de domaines de l'État, on y reviendra
27:34 donc en deuxième partie. Mais pourquoi diable
27:36 alors a-t-il pris la parole hier soir ?
27:38 Le président de la République est partout, mais
27:42 dites-nous, selon vous, est-ce qu'il est audible ?
27:44 Non, pas vraiment.
27:46 Je ne sais pas qui en a vu hier, d'ailleurs.
27:48 On pourrait dire un moulin à paroles
27:50 fabriqué par
27:52 le chef de la GPT.
27:54 Trois ministres, parce qu'il était à la fois
27:56 ministre de l'économie, ministre
27:58 de la transition écologique
28:00 et de l'intérieur,
28:02 en parlant d'immigration.
28:04 Et puis, un petit côté
28:06 joueur de pipo, acteur
28:08 de théâtre de lycée, enfin bon, bref.
28:10 Vous avez la dent dure ou lucide,
28:12 ça dépend du point de vue.
28:14 Et à l'arrivée, je cherche le président.
28:16 Martin Gagnon et Emmanuel Macron avaient un côté
28:18 joueur de pipo. Écoutez, c'est l'analyse
28:20 de M. Gisbert que je respecte, par ailleurs.
28:22 Je trouve les propos extrêmement
28:24 durs et condescendants.
28:26 Vous ne l'avez pas vu en hertical
28:28 comme un débit de la vérité.
28:30 - Ça vous a emmerdé de l'écouter,
28:32 de dire la vérité ? - C'était une intervention.
28:34 - C'était chiant. - On savait pertinemment.
28:36 - Mais dites-le ! - N'essayez pas de me faire dire
28:38 ce que je ne pense pas. - Mais dites-le !
28:40 - La réalité, vous savez c'est quoi la réalité ? On va la dire.
28:42 C'est qu'il voulait surfer
28:44 sur cette semaine où il était
28:46 très content d'avoir reçu le roi.
28:48 Il était très content d'avoir reçu
28:50 le pape. - La défaite au sénatorial.
28:52 - Il était très content de ça. - La défaite au sénatorial, la victoire
28:54 de la victoire de la victoire. - Ils ne lui ont même pas posé de questions là-dessus,
28:56 justement. - La réalité, c'est que
28:58 ces trois événements, vous l'avez dit, ont eu lieu cette semaine
29:00 et ont parfaitement été
29:02 organisés. - Non, s'il vous plaît. - Est-ce qu'on peut être fiers ?
29:04 - Juste à un moment donné. C'est-à-dire qu'on a tellement eu l'habitude
29:06 avec la finale avec des champions, on pensait que c'était
29:08 les anglais et d'autres événements qui se passaient pas bien,
29:10 que maintenant on doit faire un auto-satisfacite,
29:12 ce qui devrait s'avoir passé normalement.
29:14 - En fait, je me demande s'il a répondu à une seule question
29:16 qui lui a été posée. Parce qu'il a enchaîné,
29:18 il a fait comme s'il n'écoutait pas les questions,
29:20 et nous nous confions à se débattre pour qu'il réponde.
29:22 - Mais écoutez, moi j'ai regardé,
29:24 effectivement,
29:26 l'image avec Chad Gépété,
29:28 pas mal,
29:30 à certains moments, je me demandais s'il existait
29:32 vraiment, quoi, si c'était vraiment lui.
29:34 Il dit des choses qui sont, d'abord,
29:36 il a un débit de parole là,
29:38 avec des choses qui souvent étaient
29:40 assez techniques,
29:42 on passe d'un sujet à l'autre, on a assez peu de temps,
29:44 on n'a pas la capacité
29:46 à être profond, et puis, ce sens de la formule,
29:48 sur les voitures, par exemple,
29:50 les français adorent les voitures, moi je l'adore.
29:52 On ne sait pas ce que ça veut dire, on ne comprend pas bien.
29:54 Tout ça est très flou,
29:56 aucune annonce, sauf un chèque de 100 euros,
29:58 pour les plus,
30:00 pour ceux qui doivent utiliser la voiture tous les jours.
30:02 - On va développer ça dans un instant,
30:04 alors restez bien avec nous.
30:06 On parlera, effectivement,
30:08 parce qu'en fait c'est un cafouillage,
30:10 sur les prix du carburant.
30:12 - C'est un désaveu d'Elisabeth Borne.
30:14 - Un fiasco de la vente à perdre, voici donc,
30:16 un fiasco du jour, la vente à prix coutant.
30:18 A tout de suite.
30:20 - Et on va leur demander de faire à prix coutant.
30:22 - Qui n'est pas un conseiller pour lui dire,
30:24 non seulement ça ne sert à rien,
30:26 mais c'est contre-productif d'expliquer aux gens
30:28 qui ont des soucis de fin de mois,
30:30 que tu vas leur donner 100 euros par an,
30:32 c'est-à-dire 8 euros par mois,
30:34 mais il n'y a pas quelqu'un qui lui dit,
30:36 mais en fait vous êtes déconnectés.
30:38 - Avec Vincent Roir,
30:40 on va donc revenir sur les propos
30:42 d'Emmanuel Macron, tout feu tout flamme.
30:44 Beaucoup de sujets.
30:46 On va en prendre quelques-uns.
30:48 D'abord l'immigration, pour commencer.
30:50 Emmanuel Macron a repris le mot de Rocart
30:52 sur l'impossibilité pour la France
30:54 d'accueillir toute la misère du monde.
30:56 - Je ne suis pas indifférent et nous devons être humains,
31:02 accueillir en particulier ceux qui fuient des conflits.
31:04 Mais on doit aussi être rigoureux
31:06 parce qu'on a un modèle social qui est généreux.
31:08 Et on ne peut pas accueillir
31:10 toute la misère du monde.
31:12 - Nous ne pouvons pas héberger
31:14 toute la misère du monde.
31:16 Que la France doit rester
31:18 ce qu'elle est, une terre d'asile politique.
31:20 Nous sommes signataires de la convention de Genève
31:22 qui prévoit de donner accueil
31:24 à tous ceux dont les libertés d'expression
31:26 ou dont les opinions sont réprimées
31:28 sur place, mais pas plus.
31:30 - Mais pas plus, c'est clair.
31:32 Mais pas plus, c'est le mot important.
31:34 Les réfugiés asiles, mais pas plus.
31:36 Donc il n'y a pas à prendre notre part et de ça,
31:38 mais pas plus.
31:40 - En 1989, quand Rocart et Mitterrand
31:42 disent cette phrase, qu'est-ce qui se passe en 1989 ?
31:44 C'est l'affaire du vol de Creil.
31:46 C'est le surgissement, la visibilisation
31:48 des effets de l'immigration qu'on crée
31:50 dans la société, le communautarisme,
31:52 l'islamisme. Et c'est la gauche
31:54 qui commence à se poser cette question.
31:56 Et ils ont ces sorties-là. Et je pense qu'il aurait pu
31:58 y avoir une histoire différente. C'est-à-dire qu'on voit
32:00 que Mitterrand et Rocart prennent conscience du sujet.
32:02 Mais la gauche morale est tellement intimidante.
32:04 Ces phrases suscitent un scandale.
32:06 Le seuil de tolérance, Mitterrand se voit
32:08 reproché par toute la gauche antiraciste.
32:10 Et la gauche morale a imposé
32:12 son, sa vision du monde
32:14 et a finalement fait taire une gauche plus réaliste.
32:16 - Moi, ce qui me frappe, c'est que
32:18 je vous dis, on est 34 ans après
32:20 et on en est au même constat.
32:22 - Vous avez raison, quand vous dites 34 ans après,
32:24 il ne s'est rien passé. Sauf une chose que dit
32:26 Michel Rocart. Sauf une chose. Il dit
32:28 "Nous avons refoulé 66 000 personnes
32:30 en 1988 à nos frontières."
32:32 - À nos frontières.
32:34 - Il y avait des frontières.
32:36 - Vous avez raison.
32:38 - Moi, j'ai en mémoire ce qu'avait dit le président de la République
32:40 sur la question des frontières. Pendant sa
32:42 dernière campagne électorale, il avait dit
32:44 "Il faudra revoir l'espace Schengen."
32:46 Chez Emmanuel Macron,
32:48 le verbe est éloquent,
32:50 est magnifique, mais il ne précède jamais l'action.
32:52 - Il faut peut-être remettre
32:54 les choses dans leur contexte.
32:56 Emmanuel Macron, on le rappelle, venait rencontrer
32:58 le pape. Et le pape, il lui avait dit
33:00 "Il faut que la France, comme tout le monde,
33:02 comme l'Europe, accueille
33:04 plus de migrants." Et Emmanuel
33:06 Macron, en fait, en quelque sorte, répond
33:08 "On a pris notre part." - Oui, ce qui est vrai.
33:10 L'Europe accueille beaucoup.
33:12 La France accueille aussi beaucoup.
33:14 Donc, il n'y avait pas de problème.
33:16 Non, il reprend, le président de la République
33:18 reprend le mot célèbre
33:20 de Michel Rocart,
33:22 lequel mot était
33:24 également repris, à une certaine époque,
33:26 par Georges Marchais,
33:28 avec d'autres termes, mais Georges Marchais
33:30 avait... On oublie toujours que
33:32 le communiste Marchais disait aussi
33:34 "On ne peut pas accueillir toute la misère du monde."
33:36 Donc, il ne faut pas l'oublier, ça.
33:38 - Et puis, à un moment, la gauche a arrêté de parler de ces questions.
33:40 - Oui. - En réalité, c'est ce que disait Eugène Bastier.
33:42 - Mais, Emmanuel Macron,
33:44 pour la première fois, me semble-t-il,
33:46 fait mention de la
33:48 générosité de notre système social.
33:50 Il me semble que c'est la première fois qu'il en parle.
33:52 - Il est généreux et il faut le conserver.
33:54 - Voilà. Mais il dit aussi, attention,
33:56 ce n'est pas parce que nous, nous sommes généreux,
33:58 nous devons aussi nous aligner
34:00 sur les autres pays européens, sous-entendu,
34:02 qui sont moins généreux que nous.
34:04 Il ne faut pas oublier ça. - Ça veut dire peut-être la fin de l'AME ?
34:06 Quelque chose comme ça ? L'aide médicale d'État ?
34:08 - C'est dans les tuyaux.
34:10 Ça veut dire ce que ça veut dire.
34:12 Attendez, parce qu'avec Emmanuel Macron,
34:14 il nous dit quelque chose, et comme c'est rarement
34:16 suivi des faits...
34:18 - Autre sujet où, très franchement,
34:20 on ne comprend pas tout, la vente de carburant
34:22 a pris coup de temps, en même temps qu'il y aura
34:24 un nouveau chèque surprise.
34:28 - La première ministre
34:30 va rassembler tous les acteurs
34:32 de la filière cette semaine, et on va leur demander
34:34 de faire un prix coutant.
34:36 - D'abord, la vente à perte des carburants, c'était une mauvaise idée.
34:38 - La demande du prix coutant, c'est la même chose.
34:40 On va tuer
34:42 toutes les stations-services
34:44 en zone rurale.
34:46 - Nous ne pouvons pas jouer avec ces mesures
34:48 de prix coutant, puisqu'il y a en moyenne
34:50 beaucoup plus de salariés dans nos stations-services
34:52 que dans les grandes surfaces, qui ne sont pas
34:54 beaucoup en partie, ou toute ou partie,
34:56 en automates.
34:58 Donc, cette mesure n'est pas plus acceptable
35:00 pour nous que celle qui a été prononcée
35:02 la semaine dernière, à savoir la vente à perte.
35:04 - Le prix coutant, c'est de la vente à perte, c'est la même chose.
35:06 C'est demander aux gens d'aller bosser pour rien.
35:08 - Ça veut dire qu'il faut continuer à accompagner
35:10 avec une indemnité carburant.
35:12 - Ça veut dire qu'il faut responsabiliser tout le monde et accompagner.
35:14 - Qui n'est pas un conseiller pour lui dire
35:16 non seulement ça ne sert à rien, mais c'est contre-productif
35:18 d'expliquer aux gens
35:20 qui ont des soucis de fin de mois, que tu vas leur donner
35:22 100 euros par an, c'est-à-dire 8 euros par mois,
35:24 mais il n'y a pas quelqu'un
35:26 qui lui dit "mais en fait, vous êtes déconnectés,
35:28 vous êtes ailleurs".
35:30 - A quoi servent ces taxes ?
35:32 Pour moitié, à financer
35:34 la transition écologique.
35:36 - On achèterait tous des voitures électriques
35:38 si ça marchait.
35:40 Les concessionnaires,
35:42 mais qu'ils appellent un concessionnaire, ils rendent
35:44 les voitures, les grosses voitures.
35:46 La voiture électrique, c'est vrai, aujourd'hui c'est fait pour la ville.
35:48 Dès que tu veux faire 500 km, ça ne marche pas.
35:50 C'est des vœux purs.
35:52 C'est d'être déconnecté
35:54 que de dire ça.
35:56 Et je vous prends l'exemple, je dirais
35:58 "ok, ça marche, mais pourquoi votre cortège,
36:00 il n'est pas en voiture électrique ?"
36:02 - Ah ! Ils vous répondraient "démagogie".
36:04 - Mais non, parce qu'il a peur
36:06 de tomber en panne, boulevard du Montparnasse.
36:08 - Non, ce qu'on a appris hier,
36:10 c'est qu'effectivement, 50% des taxes
36:12 étaient pour la transition écologique.
36:14 Transition écologique, ça veut dire
36:16 changer de bagnole,
36:18 passer à l'électrique.
36:20 Et on parle des prix de l'électrique aussi.
36:22 Regardez les prix, l'efficacité et la faisabilité.
36:24 - En ville, c'est possible d'ailleurs.
36:26 - Oui, bien sûr.
36:28 - A Paris, si vous ne voulez pas l'électrique, vous voudrez pas.
36:30 - Mais essayez d'aller de Paris à Perpignan avec une voiture électrique,
36:32 vous allez voir ce qui se passe. Vous allez devoir vous arrêter
36:34 un certain nombre de fois. - Seul le train sera électrique.
36:36 - Non, je voulais revenir simplement
36:38 sur une chose.
36:40 Que les gens comprennent bien pourquoi
36:42 prix coûtant, c'est vente à perte.
36:44 Parce que si vous vendez à prix coûtant
36:46 dans une station service avec du personnel,
36:48 vous ne payez pas votre personnel.
36:50 - Vous faiblisez M. Pouce.
36:52 - Indépendant ? Ferme, ça n'a rien à voir.
36:54 Prix coûtant, il faut rajouter
36:56 soit des aides, soit
36:58 le prix du personnel.
37:00 Donc le prix coûtant de ces indépendants
37:02 ne sera pas le même que le prix coûtant de chez Leclerc ou Intermarket.
37:04 - Evidemment, si vous vous servez sur un automate,
37:06 ce n'est pas tout à fait la même chose.
37:08 Ce qui veut dire que la semaine dernière, Elisabeth Borne
37:10 dit "vente à perte".
37:12 Impossible. Désavoué par le président de la République
37:14 qui dit "prix coûtant". Mais prix coûtant,
37:16 pour beaucoup, c'est "vente à perte".
37:18 Donc retour à l'envoyeur. Tout ça est nul et non avenu.
37:20 - Pourtant, les Français aiment la bagnole.
37:22 Les Français adorent la bagnole.
37:24 - Et lui aussi. Et moi je l'adore.
37:26 - Qui ça ? La bagnole ?
37:28 - Non, moi je l'adore.
37:30 - On va terminer par un livre.
37:32 Ce n'est pas un livre de contes, mais un livre qui parle des contes.
37:34 Et surtout de leur réécriture à Hollywood.
37:36 Où vous apprendrez que Blanche-Neige
37:38 n'est plus tout à fait un conte
37:40 à mettre entre toutes les mains
37:42 au nom de la fin, de la domination
37:44 des hommes. Oui, le wokeisme.
37:46 Woke fiction.
37:50 Comment l'idéologie change
37:52 nos films et nos séries.
37:54 - Quand on parle de cancel culture, on passe sans doute
37:56 à toutes les essentielles. Le problème aujourd'hui n'est pas ce qui est
37:58 annulé, mais ce qui n'est plus produit.
38:00 Ça c'est une phrase forte.
38:02 - Quand on regarde des films et des séries, elles sont
38:04 souvent déjà aux normes dites
38:06 "woke". C'est-à-dire que
38:08 les grosses sociétés de production américaines, par exemple,
38:10 doivent répondre à un véritable cahier des charges idéologique
38:12 quand elles écrivent leurs séries ou leurs films.
38:14 Si vous prenez Blanche-Neige, il y a un remake
38:16 qui va être produit l'année prochaine.
38:18 Et les changements sont fascinants à analyser.
38:20 Par exemple, l'histoire
38:22 n'est plus entrée sur l'histoire d'amour de Blanche-Neige.
38:24 La création principale a dit "il ne s'agira plus pour Blanche-Neige
38:26 de trouver l'amour, mais de devenir la leader
38:28 qu'elle sait qu'elle peut être". Donc, il faut mettre en avant
38:30 un rôle modèle de femme forte, indépendante.
38:32 - Mais les nains seront toujours là ? - Non, les nains sont plus là
38:34 parce que ce serait une oppression envers les nains.
38:36 Donc, ils ont remplacé les sept nains
38:38 par des créatures magiques. Mais le paradoxe, c'est que
38:40 des acteurs nains se sont plaints et ont dit
38:42 "au nom de l'inclusion, on nous enlève cet rôle".
38:44 On a déjà si peu de rôles à Hollywood et on nous enlève cet rôle.
38:46 - On va terminer dans un autre village.
38:48 - Blanche-Neige n'est plus blanche.
38:50 Elle est latino-américaine.
38:52 - En 2017, France Culture a publié
38:54 un long article expliquant que les contes pour enfants
38:56 sont aussi une caisse de résonance
38:58 à la culture du viol dans lequel le prince charmant
39:00 de la Belle au bois dormant est qualifié de
39:02 prédateur sexuel.
39:04 - Ça vous fait rire, mais c'est
39:06 la réalité du moment.
39:08 - Oui, mais vous êtes marrant.
39:10 C'est à l'université.
39:12 - Si vous regardez les fictions oublies,
39:14 les rapports amoureux doivent être symétriques.
39:16 Ça ne peut plus être l'homme qui fait le premier pas, la femme qui le réalise
39:18 au début et qui cède à ses avances, parce que ça, c'est la culture du viol.
39:20 Il faut soit que ce soit la femme qui fasse le premier pas,
39:22 soit que le rapport soit
39:24 totalement symétrique, sinon ce serait alimenter
39:26 la culture du viol. - Il faut aussi un rapport totalement symétrique.
39:28 - Mais les femmes de Pharaon étaient enterrées
39:30 avec leur mari.
39:32 Je peux te dire qu'elles y faisaient attention.
39:34 Parce qu'elles étaient enterrées vivantes.
39:36 Elles entraient dans la pyramide avec lui
39:38 dans la chambre mortuelle, elles ne ressortaient pas.
39:40 C'était... Bon.
39:42 C'est du second degré, bien sûr.
39:44 - Mais c'était un rapport absolument
39:46 symétrique. Vous savez à quoi va
39:48 ressembler un livre dans le futur ?
39:50 Une version longue, normale,
39:52 non expurgée. Il y aura une deuxième version expurgée,
39:54 relue par les
39:56 disséqueurs de morale. Et puis il y aura
39:58 les versions courtes, pour ceux qui n'ont pas le temps de lire,
40:00 qui livrent sur des téléphones portables.
40:02 Tout ça, si le livre existe encore.
40:04 - Oui, tout ça, si le livre existe encore, dans ce qui est intéressant,
40:06 c'est la réécriture. D'abord,
40:08 il y a une réécriture à l'œuvre, une réécriture
40:10 de l'histoire. Et puis,
40:12 maintenant, une réécriture de la fiction.
40:14 Et puis enfin, vous l'avez entendu
40:16 avec madame Rousseau, une réécriture
40:18 du réel. C'est-à-dire qu'on vous explique
40:20 en réalité que s'il y a eu violence,
40:22 c'est parce qu'il y avait présence
40:24 des flics.
40:26 Non mais c'est totalement fou. Donc là,
40:28 on est en train de se composer.
40:30 - Attention, pour une minorité
40:32 de gens, c'est toujours une minorité
40:34 agissante. C'est une sorte de dictature
40:36 de la minorité. - Mais attention,
40:38 quand c'est Disney qui obéit
40:40 à cette dictature, ça touche
40:42 des millions de personnes. - Non, vous savez, c'est l'affaire
40:44 Barbie. Pourquoi est-ce qu'on a fait
40:46 ce film Barbie, etc.?
40:48 Mais parce que ça marche. Plutôt qu'une
40:50 idéologie woke, c'est l'idéologie
40:52 aussi commerciale qui marche, main dans la main,
40:54 avec une idéologie woke. Il ne faut pas l'oublier.
40:56 - Moi, je suis toujours pour Ken. - Toujours pour Ken.
40:58 - Bon, merci beaucoup. - Attention,
41:00 mâle et hétérosexuel blanc.
41:02 - Merci, Vincent Roy.
41:04 - Je dis ça, je dis rien. - Merci, merci beaucoup
41:06 de m'avoir accompagné. De ce mot,
41:08 vous allez regretter, sans doute. - Sans doute.
41:10 - Je remercie Valérie Lagnard, Julien Vendier
41:12 et Christophe Gardie qui m'ont aidé à préparer cette émission
41:14 tout de suite. Soir Info, Julien Pasquet.
41:16 On se retrouve demain. Bye bye.
41:18 ♪ ♪ ♪
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