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  • 13/09/2023
Le secrétaire général Unité SGP Grégory Joron, à propos de la mort de Socayna et du trafic de drogues à Marseille, dans l'émission Midi News : «Si on doit trouver des solutions, mettre tous les consommateurs en prison, pardon je ne pense pas être un gentil gauchiste, je crois que c'est juste pas possible».

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Transcription
00:00 Non, je parle des consommateurs.
00:02 Eux, je crois qu'ils n'écoutent rien.
00:04 On est d'accord ?
00:05 Je pense que le diagnostic est posé.
00:07 Quand à 20, 25 ans ou même plus jeune, vous êtes avec des armes d'ordre Kalachnikov et que vous êtes pour quelques billets prêts à tout.
00:14 Bien sûr, le diagnostic est posé. On le partage tous maintenant.
00:17 Si on doit trouver des solutions, moi je mets tous les consommateurs en prison.
00:22 Pardon, je ne pense pas être un gentil gauchiste.
00:25 Je crois que ce n'est juste pas possible de l'autre côté, avoir une question, une vision de long terme sur les préventions et la santé publique.
00:34 Comme ça a été dit, je pense que c'est important.
00:36 Je le redis souvent, moi quand les gamins rentrent de l'école, j'aimerais qu'il y ait des spots publicitaires sur le danger de la drogue.
00:41 Mais est-ce que vous pensez qu'il y a un point que vous n'avez pas abordé trop contraignant ?
00:44 J'allais venir parce que votre intervention était très intéressante.
00:48 Je pense que notre difficulté malgré tout, c'est d'en effet de savoir comment on lutte contre la drogue au niveau de la police.
00:53 Même si je pense que la police ne peut pas tout faire et on n'est pas des faiseurs de miracles non plus.
00:57 Je me dis quand même que quand on connaît la complexité d'une procédure pénale, surtout sur ces réseaux de trafiquants,
01:03 quand on connaît la longueur justement des procédures, parce qu'on demande aux collègues d'être extrêmement pointilleux et ils n'ont qu'une peur,
01:09 c'est qu'on leur demande de taper trop vite, trop tôt, pour juste faire le buzz et finalement avoir des procédures qui seront fragilisées.
01:14 Mais pourquoi vous n'avez pas abordé ?
01:15 Je rappelle quand même que ces narcotrafiquants, il y a quelque chose de vrai, c'est qu'ils ont énormément d'argent et qu'en général,
01:21 ils s'adjoignent les conseils d'avocats, souvent très brillants et souvent les meilleurs en termes de nullité, parce qu'ils les payent cher.
01:29 C'est une réalité aussi.
01:30 C'est vrai.
01:31 Et donc du coup, nous on sait qu'on a une obligation, c'est d'avoir des procédures blindées pour aller au bout.
01:36 Une fois qu'on a dit tout ça, je pense qu'à Marseille notamment, il y a un travail à faire.
01:41 Encore une fois, juste de cette affaire-là.
01:43 S'il vous plaît, je vais vous laisser répondre. Il y a un point qu'on n'a pas abordé, je pense qu'il est quand même important,
01:47 ce sont la circulation d'armes de guerre dans notre pays.
01:50 Oui, mais pas que. Il y a le scooter, si on doit le retrouver à Marseille, il n'y a quasiment pas de vidéosurveillance.
01:56 C'est ce genre de choses qu'il faut dépasser.
01:58 Un scooter, ça peut être une arme par destination, un Kalashnikov. Comment vous expliquez ?
02:02 D'où viennent ces armes ? Est-ce qu'il y a un circuit de retour d'armes par l'Ukraine ? Je ne sais pas, parce que là, ça devient quand même une armurier à ciel haut.
02:11 Peut-être pas encore, mais de toute façon, c'est un risque avéré avec un conflit à quelques centaines de kilomètres de nos frontières.
02:19 Il ne faut pas se mentir, c'est une mine à ciel ouvert pour les trafics en armes.
02:25 [Musique]
02:29 [SILENCE]

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