- 13/09/2023
Avec Alexis Corbière, Député LFI de la Seine-Saint-Denis.
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00:00 - Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous et merci d'être avec nous sur Sud Radio. Vous savez que vous pouvez réagir 0 826 300 300.
00:08 Notre invité ce matin, Alexis Corbière, bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin, vous allez bien ?
00:13 - Député, oui très bien, député on se retrouve, député LFI de la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis.
00:20 Alexis Corbière, elle avait 24 ans, étudiante en droit. Dimanche soir, elle était chez elle, dans sa chambre, la chambre de son appartement au 3e étage de son immeuble, résidence un peu défraîchie mais plutôt calme à Marseille.
00:37 Dans la rue, dans la rue, deux hommes à scooter armés tirent sur l'immeuble. Une balle touche la jeune femme en pleine tête, elle est décédée.
00:47 C'est la guerre ou quoi ? On n'est pas en Colombie, on est en France, dit sa mère, effondrée.
00:54 Que demandent des habitants ? J'ai lu toutes les réactions, que demandent des habitants, des policiers, plus nombreux.
01:02 Vous aussi, la présence policière ? - Oui, oui, en particulier à Marseille évidemment.
01:07 Non mais ce qui se passe là à Marseille, j'ai une pensée en plus, pour cette dame, beaucoup d'amis, on a quelques députés à Marseille, je pense à Sébastien Deloglu qui est un député marseillais très impliqué aussi là-dedans, dans sa circonscription, il y a eu plusieurs déjà de ses assassinats.
01:21 Oui, il faut des policiers, il faut des policiers sur le terrain, il faut des policiers avec qui font un réel travail d'investigation.
01:27 Là, on parle de choses sérieuses, on parle de gang, gang armé, il faut s'interroger d'où viennent les armes.
01:31 C'est des filières internationales, là on parle pas seulement, comment dirais-je, d'un travail du quotidien, c'est des moyens supplémentaires significatifs.
01:41 Savez-vous qu'il y a chaque année 300 postes de douaniers qui sont supprimés ?
01:45 Et toute cette drogue qui rentre, parce que bien souvent, là je parle, je ne sais pas le détail pour quelle agence il y aura eu lieu, mais je peux imaginer sans trop me tromper que c'est un des éléments de ces règlements de compte systématiques.
01:56 - Oui, non, c'était la volonté d'installer un trafic de drogue au pied de la cité.
01:59 - Là, manifestement, il y a un combat très dur entre gang qui vise, c'est une stratégie manifestante en gang, de terroriser, de tirer à tout va et d'empêcher qu'en termes de contrôle du territoire, ce soit l'autre gang qui prenne le contrôle.
02:13 Et c'est inacceptable, inacceptable. Donc il faut des policiers.
02:16 - L'État et des armées ?
02:18 - Du moins, il y a eu des politiques, souvent, vous savez, derrière ceux, les matamores, qui sont prétendument les amis de la police,
02:26 et je serai prétendument dans le camp de ceux qui ne seraient pas amis de la police, j'observe que souvent, je parle de la droite ou des amis de M. Sarkozy, il y a eu des suppressions de postes dans la police,
02:35 lorsqu'ils étaient en responsabilité. Il y a aussi, je le répète, des moyens d'investigation d'éléments de police judiciaire, d'éléments y compris de la justice elle-même,
02:44 parce qu'il faut des moyens très importants pour remonter sur ces filières internationales.
02:49 Est-il normal, je viens de le dire, qu'on supprime des postes de douaniers ? Nous demandons notamment qu'il y ait 3 000 douaniers supplémentaires qui soient recrutés,
02:56 nous demandons qu'il y ait 10 000 policiers en particulier pour mener cette guerre contre les gangs, parce que c'est inacceptable.
03:02 - Mais c'est ce que fait le gouvernement, dans le budget 2024, augmente, et c'est ce que fait le gouvernement depuis maintenant plusieurs mois.
03:07 Je ne suis pas là pour le défendre, je regarde la réalité.
03:10 Embauche de policiers, nombreuses embauches, vous le savez bien, effort considérable fait en direction de la justice.
03:17 Que faire de plus ? On peut faire encore plus ?
03:21 - Là, il y a beaucoup d'effets d'annonce, ce n'est pas toujours significatif.
03:24 Non mais attendez, on va commencer une interv... Moi, je ne vais pas polémiquer avec qui que ce soit dans le gouvernement
03:30 qui a envie d'affronter des bandits armés, qui font couler de sang de citoyens normaux, et en l'occurrence d'une jeune fille.
03:36 Moi, je suis père de trois enfants, j'ai trois filles, elle a l'âge d'une des miennes, il est inacceptable.
03:40 Enfin, chacun se reconnaît là-dedans, quelle que soit son opinion politique.
03:43 Y compris, ça montre que les quartiers populaires sont les premières victimes de toutes ces bandes qu'il faut frapper durement.
03:49 Mais ça, ça nécessite, je le répète, qu'au-delà de l'agitation sécuritaire parfois, les policiers puissent travailler tranquillement, avec des moyens,
03:56 et contrairement à ce qu'ils disent... - Donc plus d'argent pour la police ?
03:58 - Oui, plus de moyens aussi d'investigation. - Plus de moyens, donc vous votez le budget, quoi.
04:02 - Non, non, mais arrêtez. - Non, non, mais c'est pas arrêter !
04:04 - Mais c'est pas arrêter ! - Je vous pose la question.
04:06 - Mais moi, je suis pas opposé à ce qu'il y ait des moyens qui soient donnés.
04:09 Le programme de Jean-Luc Mélenchon prévoit le recrutement de 10 000 policiers, d'accord ?
04:14 Maintenant, si on discute de ce qu'est la police, c'est aussi comment travaille cette police,
04:18 quel rapport elle a avec la population, aussi une police de proximité qui, par autant,
04:22 permet d'avoir, non seulement ce qui n'a rien à voir avec la lutte contre le banditisme,
04:26 mais un meilleur regard sur la population, de meilleures relations.
04:30 Que les choses soient claires pour ceux qui m'écoutent.
04:32 Moi, je suis du côté, je suis pour que la justice soit rendue,
04:36 je suis pour le droit à la sûreté des citoyens, ce qui était proclamé dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
04:40 Il n'empêche que je porte en même temps cette volonté d'une police républicaine,
04:44 un regard ferme sur le fait qu'il y a des moments, la manière dont travaillent certains policiers,
04:49 ne me va pas, et je veux qu'ils l'entendent.
04:52 Être pour une meilleure police, c'est pas être contre la police.
04:55 Je ne comprends pas qu'il y a un usage, je trouve un peu trop laxiste actuellement,
04:59 d'utilisation d'armes à feu à l'occasion de contrôles de police qui a mené à ce que
05:02 toute une série de jeunes gens, hélas, ont été des victimes.
05:05 Moi, de cela, ça n'est pas tolérable, et donc il est normal qu'il puisse y avoir un débat citoyen.
05:11 Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait parler de l'hôpital, de l'éducation nationale améliorée.
05:15 Un secteur du service public dont on ne pourrait pas parler, c'est la police.
05:18 – Je vais y revenir. – Donc on m'écoute bien, je ne suis pas anti-police.
05:21 Je suis pour la police républicaine, je crois que la police travaille bien, frappe les voyous.
05:24 – Vous avez peut-être une voix différente au sein d'Alephi, mais bon, non.
05:27 – Oui, on va voir, mais je vais y revenir.
05:31 Mais dans le cadre de ces trafics de stupéfiants, imaginez une patrouille de police
05:36 qui se retrouve là au moment où ça tire.
05:39 Que font les policiers ? Ils interviennent et ils tirent eux aussi ?
05:43 – Mais évidemment. – Bon, donc il n'y a pas de débat.
05:46 – Non mais attendez Jean-Jacques Baudin, vous êtes un homme intelligent,
05:48 chacun fait la distinction entre un malfrat qui a une arme à feu, une arme automatique,
05:52 et un contrôle de police avec un gamin de 17 ans.
05:55 J'espère que cette capacité que n'importe quel citoyen a, y compris un policier,
05:59 d'appréciation du moment… Attendez, mais moi je ne suis pas en train de dire
06:01 que les policiers doivent offrir des bouquets de fleurs aux voyous,
06:04 en particulier à Marseille, où ils sont armés de fusils de guerre, d'armes de guerre.
06:08 Donc je ne discute pas de ça, là on parle du grand banditisme.
06:11 – Mais comprenez aussi la fatigue, l'exaspération des policiers parfois.
06:17 – Je la comprends d'autant plus que je vous coupe.
06:19 J'ai été demandeur d'une commission d'enquête sur le nombre de suicides
06:22 dans la police qui m'a été refusée.
06:24 On a un tout de suicide extrêmement important chez les policiers,
06:27 qui est dû notamment à quoi ? Je répète ce que disait Zerwani Assafon syndical,
06:30 à un management brutal, souvent qui est fait.
06:33 Les policiers travaillent durement, dans des conditions qui ne sont pas simples.
06:36 Je suis élu de Saint-Sagny, vous l'avez rappelé au début.
06:38 Le commissariat, moi je n'ai même pas un commissariat dans ma ville,
06:41 à Bagnolet, de plein exercice, qui est un des principaux,
06:43 par l'expression "four", c'est-à-dire lieu de vente de drogue.
06:46 Le commissariat est dans une autre ville, au Lilas.
06:48 Ils sont dans des préfabriqués, la dernièrement sous la chaleur,
06:50 dans des conditions de travail terribles, avec des voitures
06:52 qui ne fonctionnent pas toujours très bien.
06:54 Donc je suis pour des moyens.
06:56 Maintenant, et je l'ai déjà dit, le ministre est venu,
06:59 il le sait très bien que je réclame notamment la construction
07:02 d'un commissariat un peu neuf pour qu'il puisse bien travailler.
07:04 Il n'empêche que j'articule ce propos,
07:07 avec le fait aussi, parce que je respecte l'idée que je me fais de la police,
07:11 sur le fait que c'est un service public, je répète,
07:13 dans lequel aussi on peut discuter de comment ils travaillent,
07:15 comment ils sont contrôlés.
07:17 Est-ce qu'éventuellement l'IGPN, qui est l'instance de contrôle de la police,
07:20 peut être pas seulement des policiers entre eux,
07:22 mais éventuellement comme ça se fait dans d'autres pays,
07:24 avec un regard extérieur, pour qu'on puisse avoir confiance totalement dans la police.
07:28 Nous avons besoin d'une société sans police,
07:30 c'est la loi du plus fort qui s'applique, la loi de l'argent.
07:32 C'est le Far West. Moi je ne suis pas d'accord.
07:34 – Alors à propos de la police, le 23 septembre, il y a cette marche,
07:37 vous irez marcher contre les violences policières
07:40 et le racisme systémique dans la police ?
07:42 – Il y a ce problème-là, oui.
07:43 – Mais vous irez marcher ce jour-là ?
07:44 – Oui, c'est une manifestation auquel nous appelons.
07:46 Mais on a le droit de poser ce problème.
07:48 – Je vous demande simplement votre réponse.
07:50 – Je voulais vous dire une chose, j'ai 55 ans,
07:52 mes premières mobilisations c'était en 1986,
07:54 vous avez connu ça, contre le projet Devaquet, c'est un projet étudiant.
07:57 Lorsqu'un jeune homme, Malik Ousekine, a perdu la vie,
07:59 il y a une série télévisée, les premiers qui ont pris la parole pour dénoncer ça,
08:03 c'était le dirigeant de la FASP, la Fédération Autonome des Syndicats de Police,
08:06 qui avait dit que ce qu'avaient fait les policiers était indigne.
08:09 Il peut y avoir des voix dans la police, qui défendent la police,
08:12 qui aiment la police et qui en même temps considèrent
08:14 que ce qui a eu lieu… – Vous aimez la police ?
08:16 – Ce qui a eu lieu, mais on a besoin de police.
08:18 – Vous aimez la police, vous dites "j'aime la police" ?
08:20 – Mais j'aime la police, j'aime la police républicaine,
08:22 la police qui accueille dans un commissariat en n'ayant pas une attitude inacceptable,
08:26 la police qui ne tire pas de manière…
08:28 – Alors est-ce que vous êtes d'accord ?
08:30 – Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce qu'on peut dire "j'aime l'école,
08:32 mais je veux plus de policiers, plus d'enseignants" ?
08:34 – Mais oui, c'est ce que vous dites, vous pouvez en parler puisque c'est ce que vous dites.
08:37 Alexis Corbière, moi je lis simplement Daniel Obono,
08:40 interviewé par un hebdomadaire américain, député LFI, je la cite,
08:44 "la police tue", c'est évidemment vrai,
08:46 nous avons donné un pouvoir extrêmement important à cette institution,
08:50 le pouvoir de tuer, mais dans quelles conditions ?
08:53 Et respecte-t-il la loi ?
08:55 Il y a dans la police un problème de dysfonctionnement,
08:57 de transmission des ordres, de comportement de racisme.
09:00 – Ça existe.
09:01 – Oui, mais est-ce que vous êtes d'accord avec ces propos-là ?
09:03 – Mais ça existe, oui, oui, il y a un problème.
09:05 – Vous êtes d'accord totalement ?
09:07 – Non mais il y a un débat, non mais attendez après, Daniel…
09:09 – Nous avons donné un pouvoir extrêmement important à cette institution,
09:12 le pouvoir de tuer, vous êtes d'accord ?
09:14 – Non, la formule elle est cash, maintenant la loi 2009,
09:18 elle est la loi de… – Ça heurte les policiers !
09:20 – Non mais attendez, oui mais les policiers…
09:22 il faut qu'on discute tranquillement, y compris, attendez,
09:24 c'est pas que je fuis le sujet, en cette rentrée sociale de l'inflation,
09:27 ne m'embarquez pas là-dessus parce que, moi je suis pour,
09:30 s'il y a des policiers qui m'écoutent et après on arrête,
09:32 on reprend, on ne fait qu'une émission là-dessus.
09:34 Il faut, y compris ils travailleront mieux si la confiance est rétablie
09:38 avec la population, en particulier dans beaucoup de quartiers populaires.
09:40 Donc il y a besoin à ce que tout le monde s'écoute,
09:42 et ils doivent entendre, même si ça ne leur est pas agréable
09:45 et que ça les agace, et peut-être même parfois que c'est excessif,
09:47 qu'il y a des comportements policiers qui ne sont pas tolérables.
09:49 Une fois que j'ai dit ça, je n'accepte pas non plus des comportements
09:52 pas tolérables contre les policiers, d'accord ?
09:54 Et il faut qu'on se parle, et c'est chaque fois que je veux poser
09:56 la discussion là-dessus pour avoir une police républicaine,
09:58 on me dit "t'es un anti-flic" et des syndicats quasi factieux,
10:02 écoutez-moi je l'assume à ce micro, entre la FASP que j'évoquais
10:05 dans les années 1986, qui était un syndicat républicain,
10:08 et toute une série de groupuscules, soit-disant porte-parole
10:11 de la police, qui racontent des folies.
10:13 Il y a eu des communiqués au mois de juin-juillet,
10:15 qui parlent des nuisibles quand il n'y a pas une partie de la population.
10:19 Ces gens-là, qui sont à mon avis très mineurs et terreurs dans la police,
10:22 font du mal à la police. Voilà, on arrête là parce que la rentrée
10:25 c'est sur l'inflation, les prix qui augmentent, c'est pas...
10:27 - La rentrée c'est... - Oui, mais là il y avait le sujet Marseille.
10:29 - C'est moi qui décide des questions à poser, vous le savez.
10:32 - Non mais ça c'est évident. - Un corbier, hein, c'est évident, oui.
10:35 - C'est moi qui mène un interrogatoire. - Je vous parlais...
10:37 C'est pas un interrogatoire.
10:40 Je voulais parler, évidemment, d'autre chose, et notamment d'immigration.
10:45 Régulariser les travailleurs étrangers qui exercent dans des métiers, attention.
10:49 Il y a cette tribune transpartisane qui a été publiée,
10:54 les députés et les filles ne sont pas associés,
10:56 vous auriez aimé être associé à cette tribune ?
10:58 - Non mais je laisse faire cette tribune dans notre programme,
11:01 celui porté par Jean-Luc Mélenchon, l'Avenir en commun, qui est notre programme.
11:04 Nous sommes favorables à la régularisation des travailleurs dits sans papiers.
11:08 Il y a des gens qui travaillent, qui travaillent dignement,
11:10 - Depuis longtemps. - Depuis longtemps, des gens,
11:13 et sortons-les de cette clandestinité qui fait qu'ils acceptent parfois les métiers les plus pénibles.
11:18 Ensuite il y a un projet de loi qui vient,
11:20 il y a un débat qui a lieu dans lequel M. Darmanin,
11:22 dans un texte qui est dur, qui se veut...
11:24 - On ne le connaît pas encore totalement.
11:26 - Oui, mais enfin bon, effectivement, on va le découvrir,
11:28 c'est le 29ème texte depuis 1980 sur l'immigration,
11:31 qui toujours commence de la même façon que les précédents,
11:33 cette fois-ci on va régler les problèmes, on va être durs, etc.
11:35 Bon, donc, et souvent sur le dos de gens en situation irrégulière,
11:39 on essaye d'avoir des débats un peu politiciens,
11:42 mais il prévoit notamment que dans certains secteurs,
11:44 dits en tension, il y ait une régularisation pour...
11:46 - Oui. - Alors, petit un, qu'est-ce qu'un secteur dit en tension ?
11:49 C'est souvent les métiers, en géant d'entretien, métiers du bâtiment,
11:53 des métiers, je ne veux pas faire injure à la profession,
11:55 découtez-moi, mais on le sait très bien, c'est dur, c'est mal payé, etc.
11:58 Donc, moi, ce que je veux dire, c'est, attention,
12:01 d'abord, les branches patronales doivent avoir une réflexion,
12:04 et quand j'ai une réflexion, c'est une action,
12:06 pour que des métiers extrêmement mal payés,
12:08 dans des conditions terribles, doivent se modifier.
12:10 Je ne voudrais pas que l'immigration serve de prétexte à dire
12:13 "il n'y a rien qui bouge dans ces boulots-là,
12:15 comme il y a des gens en situation irrégulière qui sont prêts
12:17 à bosser dans n'importe quelle condition,
12:19 on va les maintenir sur l'emploi et on ne va pas poser le problème...
12:22 - Les régulariser et leur offrir des salaires dignes.
12:25 - Voilà, donc salaires dignes, vraies conditions.
12:27 Ensuite, pourquoi un an ? Nous, ce que nous disons avec les organisations syndicales,
12:30 au moins deux ans, voire quatre ans,
12:32 parce que cette idée du travailleur jetable,
12:34 tant que j'ai du boulot pendant un an, etc.,
12:36 j'accepte, mais je continue à lui mettre la pression, au bout d'un an,
12:38 et bien y compris du point de vue, je ne veux pas livrer des grands secrets,
12:41 des administrations préfectorales, tous ces trucs,
12:43 un an, ça va saouler tout le monde.
12:45 Si on a besoin dans un secteur, au moins, pourquoi pas le régulariser,
12:48 sur trois, quatre ans, c'est ce que nous demandons,
12:50 voire même des régularisations beaucoup plus longues.
12:52 Voilà pourquoi...
12:53 - Régularisation de tous les clandestins.
12:55 - Les gens qui travaillent, les gens qui travaillent.
12:57 - Non, pas ceux qui travaillent.
12:58 - Moi, pour ma part, j'en reste au programme que nous avons porté.
13:00 - Juste, ceux qui travaillent.
13:02 - Ceux qui travaillent doivent être régularisés
13:04 et on doit arrêter cette espèce de mise sous pression de braves gens,
13:08 souvent des femmes d'ailleurs, moi dans ma circonscription,
13:10 souvent qui travaillent dans ces métiers du lien
13:12 ou des métiers d'entretien,
13:14 et qui sont dans une trouille aux ventes permanente,
13:16 alors que leurs enfants sont à l'école, etc.
13:18 C'est pas tolérable.
13:20 - Que feriez-vous, pouvoir d'achat, difficulté,
13:22 difficulté de boucler ces fins de mois,
13:24 les prix qui augmentent, l'essence qui augmente,
13:26 le carburant donc toujours plus cher,
13:28 c'est la principale préoccupation des français,
13:30 que feriez-vous si vous étiez au pouvoir ?
13:32 - Bon, bon...
13:34 - Banceriez les prix des produits de première nécessité ?
13:36 - Voilà, c'est comme ça que nous l'avons formulé.
13:38 - J'ai vu ça dans votre programme.
13:40 - Qu'est-ce que... - Ça coûte 20 milliards par an, au moins, mais bon.
13:42 - Bon, ça coûte 20 milliards !
13:44 - Vous savez, il y a 180 milliards d'aides aux...
13:46 aux entreprises qui profitent surtout aux grands groupes,
13:48 qui font des bénéfices records,
13:50 donc c'est des politiques publiques.
13:52 Nous avons une situation exceptionnelle.
13:54 De quoi il s'agit ? Il s'agit, quand on y bloquait
13:56 les prix de première nécessité, comme ça que nous l'expliquons,
13:58 on peut même avoir une réunion avec les différents préfets
14:00 ou le gouvernement... - C'est de l'économie administrative.
14:02 - Non, mais... - Bah oui. - C'est la Corée du Nord,
14:04 c'est la fin des libertés publiques... - Mais c'est pas la Corée du Nord !
14:06 - Non ! - C'est de l'économie, mais il faut l'assumer !
14:08 - Mais dans certains de nos départements d'outre-mer, c'est le cas,
14:10 on peut avoir une réunion tranquille avec des acteurs, qu'est-ce qu'un produit de première nécessité ?
14:12 Définissons-le, toute une série de produits
14:14 dans lequel nous considérons,
14:16 parce qu'ils sont de première nécessité,
14:18 c'est pas du luxe, c'est pas le petit plus,
14:20 eh bien, clac !
14:22 - Pas... - N'y a-t-il pas un risque
14:24 de voir les distributeurs étranglés,
14:26 par exemple, les petites PME,
14:28 ou les agriculteurs, les producteurs ?
14:30 - Les distributeurs petites PME, c'est encore autre chose.
14:32 Actuellement, il a été établi par un nombre d'économistes
14:34 qu'il y a une boucle prix-profit,
14:36 c'est-à-dire que l'inflation,
14:38 et profit au moins à 50%,
14:40 est due à des bénéfices,
14:42 à des marges plus importantes
14:44 dans la grande distribution.
14:46 Alors, elle a bon dos la guerre en Ukraine,
14:48 elle a sans doute quelques conséquences,
14:50 mais ça n'est pas que la seule explication de l'inflation
14:52 de toute une série de produits.
14:54 Donc, on peut être en droit, sans être dans un rapport
14:56 dictatorial, de dire à toute une série,
14:58 soit dans la grande distribution,
15:00 ou toute une série d'acteurs qui font des profits
15:02 à l'heure actuelle, que, actuellement,
15:04 eh bien non, les prix sont momentanément bloqués,
15:06 et ça évite que les Français soient bien là.
15:08 - Comme pour le tabac, les médicaments, le livre, par exemple.
15:10 - Mais regardez sur l'essence, aujourd'hui,
15:12 on a explosé, on est à 1,89€,
15:14 1,90€ pour ce qui est du jus de pomme.
15:16 - Et souvent 2€. - D'accord, et on a un groupe total
15:18 qui fait des bénéfices records.
15:20 - Mais qui bloque...
15:22 - Oui, bah c'est d'accord, qui bloque... - Donc ça veut dire que Bruno Le Maire obtient ?
15:24 - Non, non, non, attends, mais pourquoi
15:26 on ne reviendrait pas au prix ? 1,40€, 1,50€,
15:28 on avait dit qu'il était à la banque... - 1,50€,
15:30 c'est ce qu'on proposait, bloquer des prix à 50 litres.
15:32 - Mais qui va payer, là ?
15:34 Qui va payer la différence ? - La différence avec d'autres,
15:36 c'est que moi je pense que les grands groupes,
15:38 actuellement, ce n'est pas un moment où ils doivent
15:40 faire des bénéfices records qui sont renversés
15:42 à leurs actionnaires. Le problème de ce que j'entends parfois
15:44 comme proposition qui vise à dire
15:46 "on va baisser la TVA", c'est que moi je ne vois pas
15:48 pourquoi on devrait avoir moins de recettes
15:50 de l'État, et par contre
15:52 les profits privés
15:54 devraient continuer en cette période,
15:56 vu que la situation est difficile pour tout le monde,
15:58 et bien c'est le moment qu'il y ait une contribution,
16:00 des profits moins importants
16:02 de la part de ces grands groupes. Ça me semble être une bonne politique
16:04 républicaine, dans le sens soucieuse
16:06 de l'intérêt général.
16:08 - Est-ce que vous avez abandonné la défense
16:10 de la laïcité ? - Absolument pas.
16:12 - La lutte contre le fanatisme religieux. - Plus que jamais,
16:14 c'est mon obsession. - Ce sont des combats
16:16 historiques de la gauche. - Bien sûr, et de continuer
16:18 à les porter. Maintenant,
16:20 la vraie laïcité, celle d'Aristide Briand,
16:22 d'accord ? La loi de 1905,
16:24 séparation de l'Église et de l'État.
16:26 Tiens, au passage, je lui connais tous les deux des gens
16:28 du Sud. Je suis un peu étonné,
16:30 vous allez dire que c'est anecdotique, mais
16:32 qu'à l'occasion de la venue du Pape à Marseille,
16:34 le Pape est le bienvenu en France, ça va de soi.
16:36 Et les catholiques français, évidemment, doivent être
16:38 très heureux, et pas seulement d'accueillir le Pape.
16:40 Mais j'ai découvert que le calendrier parlementaire
16:42 était modifié, parce que
16:44 on ne voulait pas froisser le Pape,
16:46 parce qu'il devait y avoir un débat sur la loi
16:48 fin de vie. Moi, ça par exemple,
16:50 séparation... - Ça me choque. - Ça me choque.
16:52 Du moins, je l'illustre pour montrer, attention,
16:54 la séparation de l'Église et de l'État
16:56 fait que l'État agit
16:58 en dehors de toute pression des Églises.
17:00 Pas de financement public. Ça, c'est la laïcité.
17:02 Deuxièmement, je suis favorable
17:04 à la loi de 2004, qui vise à dire
17:06 dans les établissements scolaires,
17:08 pas de signe religieux. Les signes religieux, je sais ce que c'est,
17:10 c'est une croix, c'est une kippa, c'est un foulard,
17:12 qui couvrent les cheveux, en raison
17:14 d'une obligation religieuse. Là, le débat
17:16 sur lequel vous voulez m'entraîner, c'est que
17:18 on est... Non mais, je vous laisse parler.
17:20 Donc, moi, je suis favorable à ça. - C'est vous qui parlez.
17:22 - C'est la laïcité. Et à tel point que j'aime tellement
17:24 la loi de 1905, que je suis favorable à ce qu'elle s'applique
17:26 partout sur le territoire, notamment en Alsace-Moselle,
17:28 il y a trois départements français,
17:30 où la laïcité ne s'applique pas. Et sur fonds publics,
17:32 c'est, je crois, 60 à 80 millions d'euros
17:34 par an. Nous finançons des prêtres,
17:36 des rabbins et des pasteurs,
17:38 mais pas des autorités musulmanes.
17:40 Moi, je suis pour pas de financement public
17:42 des religions. Vous voyez, j'ai la passion de la laïcité.
17:44 - Alors, juste, puisque vous voulez que je vous
17:46 entraîne vers la Baïa... - Non, mais je vous vois venir.
17:48 - Oui, mais vers la Baïa, évidemment que vous me voyez
17:50 venir et j'y viens. Est-ce que
17:52 porter une Baïa, c'est un signe
17:54 de liberté et d'émancipation ?
17:56 - Mais, moi, j'ai pas à juger... Ça, c'est
17:58 des débats sans fin. Je vous dis une chose. - Non, non, c'est pas... Je vous pose la question.
18:00 - Je vous dis une chose. - Votre avis... - Non, mais...
18:02 - Votre avis, après... - Je fais pas ça par manœuvre.
18:04 En 1905, quand le débat est abordé,
18:06 des gens reprochent à Aristide Briand
18:08 de ne pas interdire, notamment, les tenues religieuses
18:10 et le port de la soutane dans la rue. Il dit "Votre commission n'a pas
18:12 travaillé là-dessus". Et Aristide Briand répond
18:14 "C'est pas que nous n'avons pas travaillé là-dessus, mais volontairement, nous n'avons
18:16 pas abordé". Et il disait "L'habileté
18:18 combinée des tailleurs et des prêtres
18:20 aura taufé si vous supprimez
18:22 un costume, d'en fabriquer un autre".
18:24 Et il disait à ceux qui lui reprochaient ça "Le prestige
18:26 de la religion n'est pas dû
18:28 à la tenue vestimentaire". Ce que je suis
18:30 en train de dire, c'est qu'attention à ce que
18:32 je ne suis pas là pour juger
18:34 pour quelle raison vous mettez telle ou telle
18:36 tenue, d'accord ? Tenue qui est
18:38 parfois dans une zone d'ombre entre le
18:40 culturel et le cultuel. Je peux avoir une opinion
18:42 personnelle, mais comme responsable politique
18:44 cher Jean-Jacques Bourdin, si on commence
18:46 à rentrer dans la discussion, quelle que soit mon
18:48 opinion personnelle, moi ça peut
18:50 je préfère, je vais le dire
18:52 clairement... - Vous préférez pas d'Abaya ? - Non mais je préfère
18:54 des jeunes filles qui écoutent du rock'n'roll
18:56 ou j'en sais rien, c'est mon truc. A moi, plutôt que
18:58 elles soient, par moments, dans un rapport plus
19:00 religieux. Mais attention !
19:02 La laïcité, c'est la liberté de conscience,
19:04 le droit de croire et de ne pas croire.
19:06 Et moi ce que je ne veux pas, c'est la montée
19:08 de l'obscurantisme. Ça, je le vois.
19:10 C'est-à-dire des réponses simplistes
19:12 à des questions complexes. Mais attention !
19:14 J'ai par exemple dans ma circonscription, je vais vous
19:16 dire une chose. Vous savez ce qu'est la religion la plus dynamique ?
19:18 Les évangéliques, les églises
19:20 évangéliques. J'ai dans ma circonscription, et je crois que
19:22 c'est une ancienne de radio où vous
19:24 travaillez, qui l'a révélé, Réel Cerveau, mais qui a
19:26 notamment des comportements, qui est
19:28 par la mi-villude, extrêmement sectaire.
19:30 Donc attention à ce que la montée d'un fanatisme
19:32 religieux et d'un obscurantisme qui est assez
19:34 présent, ne se limite pas au petit
19:36 sujet ou au sujet sur lequel on veut nous embarquer.
19:38 Mais il n'y a qu'un problème. - Bon, plus général. - Alexis Corbière,
19:40 est-ce que la justice est trop politisée
19:42 en France ? Non, je vous dis ça parce que
19:44 le syndicat de la magistrature, présent
19:46 à la fête de l'humanité, franchement,
19:48 a-t-il sa place ?
19:50 Est-ce sa place ? - Pour qu'un syndicat soit
19:52 à la fête de l'humanité, oui. - Non, syndicat de
19:54 magistrats, c'est pas tout à fait pareil. - Mais non, votre syndicat...
19:56 - C'est pas tout à fait pareil. Il y a
19:58 séparation, vous le savez mieux que
20:00 personne, puisque vous êtes historien,
20:02 séparation des pouvoirs. C'est indispensable
20:04 la séparation des pouvoirs. Vous le savez.
20:06 Est-ce que les prises de position
20:08 politiques du syndicat de la magistrature
20:10 sont compatibles avec la
20:12 séparation des pouvoirs ? Je vous pose la question.
20:14 - Non mais à partir du moment où ils ont
20:16 le droit de se syndiquer, d'accord ?
20:18 Ils ont le droit de se syndiquer.
20:20 - Non mais qu'on soit syndiqué pour
20:22 défendre, effectivement,
20:24 pour défendre des intérêts
20:26 particuliers au sein même de la
20:28 magistrature, je comprends très bien.
20:30 Mais si être
20:32 syndiqué pour faire de la politique,
20:34 je comprends mal de la part d'un magistrat.
20:36 - Non mais ils ont le droit... - Vous le comprenez
20:38 ou pas ? Est-ce que vous
20:40 tenez à la séparation des pouvoirs ?
20:42 - Non mais évidemment, mais
20:44 il y a des syndicats de police, vous avez vu aussi ce qu'ils racontent ?
20:46 - Je ne parle pas des syndicats de police.
20:48 Vous l'avez dit !
20:50 Ce que le reproche au syndicat de police,
20:52 on peut le reprocher au syndicat de magistrats.
20:54 - Allez, pardon, parce que là je manque...
20:56 Vers quoi vous voulez m'amener ? - Non mais je vous pose la question.
20:58 Est-ce que la justice
21:00 française est trop politisée ? - Non, je ne crois pas.
21:02 - Parfois. - Non, non, il y a évidemment des juges
21:04 qui ont des engagements politiques et après il y a des
21:06 envergures syndicales. - Vous le regrettez ? - Non, je ne le regrette pas.
21:08 - Non, c'est normal. - A ma connaissance
21:10 de ce que j'ai vu, je n'ai rien à regretter.
21:12 Ils prennent des prises de position.
21:14 Après la justice, son problème, c'est pas la politisation.
21:16 - Il est normal que les policiers soient très à droite et que des magistrats soient
21:18 très à gauche ? - Non, non, je ne suis pas pour le dire comme ça.
21:20 En vérité, si on est un vrai policier, on est un
21:22 justicier qui lutte contre les inégalités,
21:24 on devrait avoir le cœur à gauche, on ne devrait pas être dans un rapport de brutalité
21:26 par rapport à certains. Donc moi, je n'ai pas...
21:28 Tout ça, sortons des caricatures.
21:30 Après, je ne sais pas ce que vous reprochez à ce syndicat de la magistrature,
21:32 d'aller à la fête de l'Humain, il y a des tas de gens qui vont à la fête de l'Humain.
21:34 Même Johnny Corbivant y allait, alors vous savez...
21:36 - Des prises de position politique, vous allez y aller.
21:38 - Moi j'irai, je suis invité. - Vous allez croiser Fabien Roussel.
21:40 - Évidemment, pourquoi pas. - Vous allez lui serrer la main.
21:42 - Pourquoi pas ? - Qu'allez-vous lui dire ?
21:44 - Salut Fabien, ça va ? - C'est tout ?
21:46 - Non, oui. - C'est tout ?
21:48 - Dis-le quand vous voulez en venir. - Vous n'êtes pas d'accord sur beaucoup de points.
21:50 Alors qu'allez-vous lui dire ?
21:52 Que lui reprochez-vous ?
21:54 - Oh non, je ne le prends pas comme ça. - Ah bon ?
21:56 - Non, non, mais vous allez voir, c'est une manière de répondre à Jean-Jacques.
21:58 Moi, je suis favorable à ce que nous avons bâti en juin dernier,
22:02 qui s'appelle l'ANUPS, Nouvelle Union Populaire, Écologique et Sociale.
22:04 Je suis pour qu'elle se maintienne sur le cycle politique dans lequel nous sommes,
22:08 qui va au moins jusqu'en 2027. En gros, je vais mettre les pieds dans le plat.
22:10 Je serai favorable à ce que nous ayons un candidat.
22:12 Comment pour être au second tour et l'emporter ?
22:16 - Benoît Hamon ? - Non, là je parle, y compris en 2027.
22:18 Dans ce cadre-là, les élections européennes qui arrivent,
22:20 je suis favorable à ce que nous ayons une liste commune.
22:22 Pourquoi ? Parce que je pense, au vu de son âge et de l'ambiance que je sens,
22:26 que le RN va faire un score significatif,
22:30 que Macron, malgré tout, va être dans un score qui peut créer un effet trompe-l'œil
22:36 par rapport à ce que je vois de Roger dans le pays,
22:38 et que nous nous retrouvions, nous, à faire le jeu des petits chevaux
22:40 avec chacun, autour de 10-12%.
22:42 Ce que je souhaite, c'est que si on est ensemble,
22:44 on soit, pourquoi pas, la première liste pour créer un effet propulsif
22:48 pour nous amener victorieux en 2027 et changer la vie des gens concrètement.
22:52 Dans ce cadre-là, tous les amis, les copains, les camarades,
22:54 appelez-les comme vous voulez, qui jouent leur petite musique,
22:56 qui pensent que ce qui est le plus important, c'est...
23:00 Eh vas-y, que je te fais une petite polémique sur le barbeuc et le machin...
23:02 - Mais ont-ils le droit d'exister ? - Oui, non mais...
23:04 - Petite polémique sur le barbeuc... - C'est pour ça que...
23:06 - Qui l'a lancée, la polémique ?
23:08 - Non mais puisque vous évoquez...
23:10 - Qui a lancé la polémique sur le rugby ?
23:12 - C'est quoi la polémique sur le rugby ? Moi j'adore le rugby !
23:14 - C'est Sandrine Rousseau ?
23:16 - Non mais, si vous voulez, Roussel et Rousseau sont dans un bateau,
23:18 et puis, qui sait qui tombe à l'eau ?
23:20 - Alors qui tombe à l'eau ?
23:22 - Je sais pas, aucun des deux, je les aime bien, mais...
23:24 - Bon, oui. - Moi j'ai pas envie...
23:26 - Tous les deux, quoi. - J'ai pas envie que la vie politique
23:28 soit scondée autour de "je te passe le sel, tu me passes le poivre"
23:31 sur des sujets... Moi c'est pour ça que Sandrine Rousseau
23:34 ou Fabien Roussel, moi j'ai envie de convaincre.
23:38 Voilà. Je veux dire, l'objectif, c'est pas
23:40 "est-ce que je fais passer mon parti de 2% à 5% ?"
23:44 - Mais est-ce que j'ai une dernière question ?
23:46 - Ou "est-ce que je fais un dernier buzz, que le Bourdin va reprendre ?"
23:48 Je m'en fous totalement de ça ! Non mais vous voyez ce que je veux dire ?
23:50 J'invite chacun à rester... - Mais alors pourquoi avez-vous abandonné ?
23:52 Pourquoi vous êtes-vous un peu marginalisé, LFI ?
23:54 - Dans une clé ! - Et avez-vous abandonné,
23:56 mais abandonné, le coût de la vie, les difficultés sociales
24:00 rencontrées par les Français, pour parler sans cesse
24:02 de violences policières, d'islamophobie, de genreisme,
24:05 de racisme structurel, et j'en oublie !
24:07 Et j'en oublie ! - Eh bien, moi je pense que,
24:09 premièrement, si vous dites ça, je pense que vous avez tort de le dire,
24:12 mais si c'est la perception que vous en avez,
24:15 eh bien nous devons travailler. Ce que nous a dit
24:18 notre candidat la dernière fois, Jean-Luc Mélenchon,
24:20 c'est "faites mieux, pas faites pareil". Donc moi, c'est sur quoi ?
24:22 Je plaide, avec d'autres de mes amis, c'est que précisément,
24:26 dans quelques mois, M. Bourdin ne dise plus ça, mais dit
24:28 "vous avez mis le paquet". Ce qui est vrai !
24:30 Ce qui est vrai, notamment, nous avons un plan
24:32 contre la rentrée chère en milieu scolaire,
24:34 nous allons présenter des projets de loi...
24:36 - C'est ce que vous reproche François Ruffin ?
24:38 - Non, non, mais attends, il ne me reproche rien, François,
24:40 parce que je pense la même chose que lui.
24:42 - C'est ce qu'il pense, dans tous les cas.
24:44 - Oui, mais ne nous caricaturons pas, on est porteur
24:46 de nombre de revendications sociales, évidemment,
24:48 y compris la manifestation du 23 septembre
24:50 que vous évoquez, est une manifestation aussi
24:53 contre la vie chère, ça fait partie de nos mots d'ordre.
24:55 Vous ne l'avez pas relevé, mais ça fait partie de nos mots d'ordre.
24:57 - Mais vous, vous l'avez relevé. Merci Alexis Corbière.
24:59 Merci Alex. Merci Jean-Jacques Bourdin. D'être venu nous voir, il est 8h59.
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