Le ministre délégué chargé des Transports était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 25 mars.
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00:00 Bonjour Clément Beaune.
00:01 Bonjour.
00:02 Une première mondiale, c'est ainsi que le gouvernement s'est félicité d'une mesure
00:04 qui vient d'entrer en vigueur.
00:06 Depuis cette semaine, les liaisons en avion sont interdites à travers la France.
00:09 S'il existe une alternative en train à moins de deux heures et demie, et pourtant, en ce
00:14 moment même, des passagers sont en train d'embarquer à Roissy, l'un des deux aéroports
00:17 franciliens, en direction de Lyon, qui se trouve à moins de deux heures et demie en
00:21 train, pourquoi ?
00:22 Parce que le système, effectivement, a été conçu pour interdire très concrètement
00:27 trois lignes.
00:28 C'est le résultat de cette mesure, qui, je le confirme, n'est appliquée dans aucun
00:32 autre pays en Europe et dans le monde.
00:34 Ce sont les liaisons entre Bordeaux, Nantes, Lyon et Orly, l'aéroport d'Orly.
00:39 Et pour Roissy, il y a effectivement un système qui est particulier parce que vous avez parfois
00:43 besoin de prendre une correspondance quand vous êtes par exemple à Lyon et que vous
00:46 allez à Roissy pour ensuite aller voyager au niveau international.
00:50 C'est aussi important pour développer les relations économiques pour une clientèle,
00:54 notamment d'affaires.
00:55 Mais je vais être très clair, le dispositif, parce que j'entends une petite musique qui
00:59 dit en fait tout ça pour ça.
01:00 D'abord, c'est parce que cette mesure était prévue que les lignes ont été fermées
01:06 par les compagnies depuis parfois quelques mois.
01:07 Oui, parce que les trois lignes dont vous venez de parler, Orly-Nantes, Orly-Bordeaux
01:12 et Orly-Lyon, elles sont déjà fermées depuis trois ans.
01:14 Oui, mais elles n'ont pas été fermées par l'opération du Saint-Esprit.
01:17 Elles ont été fermées parce que cette mesure, elle a été décidée et qu'elle a mis quelques
01:20 semaines à se mettre en place juridiquement.
01:22 Ça fait trois ans.
01:23 D'abord, parce qu'il faut expliquer les choses, il faut la négocier avec l'Europe, parce
01:27 qu'il y a un marché intérieur avec des règles communes.
01:29 C'est une dérogation.
01:30 On est le seul pays en Europe, le seul pays en Europe à avoir appliqué cette mesure.
01:33 Non mais pardon Clément Beaune, ce n'est pas une arnaque parce que là, ce que vous
01:36 faites, vous interdisez les vols entre Orly et Lyon, mais pas entre Roissy et Lyon.
01:39 Pardon pour les franciliens qui nous écoutent, mais ça reste des aéroports parisiens.
01:44 C'est quand il y a une liaison.
01:46 C'est que de la com ?
01:47 Non, alors non.
01:48 Est-ce qu'on peut dire de temps en temps dans notre pays qu'on fait quelque chose collectivement
01:50 de bien ? On est les seuls à faire ça.
01:52 Ça commence par trois lignes.
01:53 On assume que pour les correspondances, c'est ça le sujet, à l'aéroport international
01:58 français principal qui est celui de Roissy, on ne casse pas aujourd'hui ces liaisons
02:02 aériennes-là parce que sinon, des villes comme Lyon, des villes comme Bordeaux, elles
02:05 en ont besoin pour leur développement économique.
02:07 Sinon, vous n'avez pas des grandes entreprises qui s'implantent à Lyon et à Bordeaux si
02:10 vous n'êtes pas connecté à Roissy parce que là, il n'y a pas d'alternative ferroviaire
02:14 en moins de 2h30.
02:15 C'est ça leur exemple.
02:16 Et pardon, on n'ira pas.
02:17 Je le dis, on ira plus loin.
02:18 On ira plus loin.
02:19 Cette liste, elle va être revue deux fois par an pour regarder si l'offre ferroviaire
02:24 s'améliore.
02:25 Ma responsabilité d'administreur des transports, c'est justement d'améliorer les connexions
02:29 ferroviaires pour que de plus en plus, cette règle des 2h30 aboutisse à fermer des lignes
02:34 aériennes.
02:35 Et peut-être qu'on durcira progressivement aussi cette règle des 2h30 pour l'amener
02:40 vers par exemple 3h.
02:42 Mais je le dis…
02:43 Ou 4h comme l'avaient demandé les conventionnaires des citoyens.
02:47 C'est possible, mais il faut développer le ferroviaire en parallèle.
02:51 Justement, un autre exemple.
02:52 On propose un cadre.
02:53 On ferme trois lignes et on va continuer.
02:56 Et je le confirme, on est les seuls à faire ça.
02:57 Ce n'est pas du tout un gadget.
02:58 J'espère que plusieurs pays européens suivront cette mesure.
03:01 Et nous, on l'améliorera et on la fera grandir.
03:03 Vous parliez de Lyon.
03:04 Autre exemple, justement, il y a toujours des vols entre Lyon et Marseille alors que
03:06 la distance entre les deux villes en train est inférieure à 2h30.
03:09 Cette fois, c'est parce qu'il n'y a pas assez de train disponible entre ces deux
03:12 villes.
03:13 Est-ce que vous allez demander au patron de la SNCF d'en ajouter ?
03:14 Eh oui, on va développer les offres ferroviaires entre les grandes métropoles françaises
03:19 de manière générale.
03:20 Je vais vous dire, Marc Fauvel, je ne vais pas faire de la démagogie.
03:22 Les TGV, on n'en a pas dans le hangar.
03:24 Il y a 800 TGV en France, ils roulent tous.
03:26 Et d'ailleurs, on l'a vu l'été, parfois, il y a une demande qui n'est pas complètement
03:30 satisfaite.
03:31 Donc, c'est un investissement dans des rames de train, dans des nouvelles liaisons.
03:33 Je prends un exemple.
03:34 La ville de Toulouse, l'immense majorité des trajets avec la capitale Paris se fait
03:39 en avion.
03:40 Pourquoi ? Parce que c'est à 4h.
03:41 On va créer une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse pour raccourcir les distances
03:46 entre ces deux villes et avec Paris.
03:47 Mais il y aura donc bien d'autres interdictions dans les mois ou les années qui viennent ?
03:50 D'abord, cette règle de 2h30, elle va de facto aboutir progressivement à d'autres
03:54 fermetures de lignes, puisque il y aura de plus en plus de lignes ferroviaires qui respecteront
03:58 cette règle.
03:59 Et puis, on peut la faire évoluer.
04:00 Mais ça, c'est à quelle échéance ? Parce que c'est une intention, mais à quelle échéance ?
04:03 D'abord, le cadre qu'on a négocié avec l'Union européenne, qui a été validé
04:06 par le juge, parce qu'il y a des principes constitutionnels aussi de liberté de mouvement,
04:09 de liberté d'entreprendre, c'est pour 3 ans.
04:11 Et donc, ce cadre-là, il pourrait être revu et durci dans 3 ans.
04:14 Et je le dis, parce que ça n'a pas été connu, tous les 6 mois, il y aura une revue
04:18 des offres ferroviaires et de l'impact sur les lignes.
04:20 Moi, je dis simplement, est-ce qu'on peut vraiment saluer, c'est une mesure qui vient
04:23 des citoyens, donc attribuons…
04:25 – C'est pas la même.
04:26 C'est pas la même proposition de la Convention citoyenne sur le climat.
04:29 – Ok, mais je pense que sans la Convention citoyenne, cette mesure ne serait pas là.
04:32 C'est nous qui l'avons votée, c'était courageux.
04:34 Je peux vous dire, pour avoir fait des discussions avec des compagnies aériennes,
04:36 ça ne les réjouissait pas beaucoup.
04:38 Et je souhaite qu'on la fasse évoluer et que d'autres pays européens,
04:42 puisqu'on se compare toujours, s'inspirent aussi de ce modèle français
04:45 qui commence à se déployer.
04:46 – Clément Bonne, 58% des Français disent qu'ils sont prêts à favoriser le train,
04:50 c'est votre volonté, mais qu'ils trouvent les billets de train trop chers.
04:53 Est-ce qu'ils ont raison ?
04:55 – Oui, alors, il faut un peu différencier, pardon, je ne veux pas être trop technique.
04:58 Quand on regarde les trains dits du quotidien, nos Transiliens en Ile-de-France,
05:02 les trains express régionaux, les TER, partout en France,
05:05 quand je les compare, je ne dis pas qu'il n'y a rien à faire,
05:07 mais quand je les compare au coût européen moyen, on est plutôt assez bas.
05:12 Et notamment, le coût réel du train est beaucoup plus élevé que ce que payent les usagers
05:16 parce qu'il y a des subventions publiques de l'État ou des régions.
05:20 Ce qui est souvent vu comme cher, c'est en effet le train à grande vitesse,
05:22 parce qu'en France, on ne subventionne pas le TGV,
05:25 et c'est plutôt d'ailleurs le TGV qui finance le reste des lignes.
05:28 Donc moi, deux choses là-dessus.
05:29 Oui, il faut réfléchir à des initiatives sur les tarifs,
05:32 j'ai demandé à SNCF de le faire, notamment sur le TGV,
05:35 de développer les offres commerciales pour les jeunes notamment,
05:38 dans les prochains mois, il y en a un certain nombre,
05:40 TGV Max, cartes avantages, etc.
05:42 On peut faire mieux, ou développer par exemple le Ouigo.
05:45 Et puis moi, je veux qu'on regarde, il faut faire ce travail État et région,
05:48 parce que les TER, c'est les régions,
05:49 pour avoir des offres plus lisibles et parfois les offres moins chères.
05:52 C'est pour ça que j'ai lancé l'idée du billet unique,
05:55 parce qu'il y a le coût et puis il y a parfois le fait qu'on ne comprend rien.
05:57 Pourquoi un TER dans un sens, de Bordeaux à Toulouse, c'est un certain prix,
06:01 et de Toulouse à Bordeaux c'est un autre prix ?
06:02 Donc on va simplifier ça, ça s'appelle le billet unique,
06:05 et on va avancer là-dessus.
06:07 Et puis il y a aussi, je le dis, parce que la gratuité, on en parle parfois,
06:11 mais il faut surtout des moyens pour investir dans le ferroviaire.
06:13 On parlait de toutes les lignes aériennes et ferroviaires.
06:16 Si je veux investir dans le réseau, si je veux investir dans le Paris-Limoges,
06:19 dans le Paris-Clairmont qui sont sinistrés, il faut des moyens.
06:21 Et donc ma priorité, c'est d'utiliser cet argent public
06:24 pour investir plus dans le réseau et dans nos nouveaux trains.
06:27 Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports
06:29 et l'invité de France Info jusqu'à 9h, il est 8h40.
06:31 Le fil info, Maureen Suynard.
06:32 La Russie terrorise l'Ukraine, selon Volodymyr Zelensky.
06:37 Le président russe affirme que 36 drones ont été abattus la nuit dernière en Ukraine.
06:42 De son côté, Moscou affirme ce matin avoir arrêté des saboteurs ukrainiens
06:46 qui voulaient perturber le fonctionnement de centrales nucléaires.
06:50 Une minute de silence et une Marseillaise.
06:51 Cérémonie ce midi à Roubaix, hommage national aux trois policiers
06:55 tués ce week-end dans un accident de la route.
06:57 Une collision dimanche avec un véhicule dont le conducteur
07:00 était fortement alcoolisé et drogué.
07:03 Emmanuel Macron leur remet la Légion d'honneur à titre posthume.
07:07 Il s'agit en très grande majorité de fugues.
07:09 L'année dernière, plus de 43 200 mineurs ont été signalés comme disparus.
07:14 C'est ce qu'indique le premier rapport de 116 000 enfants disparus.
07:18 C'est le nom du numéro d'urgence au niveau européen.
07:22 380 milliards de dollars.
07:24 L'Agence internationale de l'énergie estime que les investissements
07:27 dans le solaire vont atteindre ce montant cette année dans le monde.
07:30 C'est plus que pour le pétrole, c'est une première.
07:33 Toujours avec le ministre des Transports Clément Beaune,
07:44 le gouvernement prépare à la France un scénario de réchauffement
07:47 de 4 degrés en 2100.
07:49 Est-ce que d'ici là, tous les trains par exemple,
07:52 toutes les gares seront climatisées ?
07:54 Oui, alors vous voyez le paradoxe, la climatisation,
07:56 c'est un des sujets qui crée des émissions de gaz à effet de serre.
07:59 Donc il faut être prudent et raisonnable là-dessus.
08:01 Maintenant, il faut là aussi être juste.
08:04 Qu'est-ce qui est climatisé aujourd'hui dans les trains français ?
08:06 Les TGV. Parfois les problèmes techniques.
08:08 Mais enfin les TGV sont tous ouverts techniquement à la climatisation.
08:12 C'est le cas aussi des trains intercités, les grandes lignes hors TGV.
08:15 Ce n'est pas le cas de tous les TER, même si on est proche de 90% aujourd'hui.
08:19 Les régions investissent beaucoup.
08:21 Donc oui, il faut que, c'est le programme d'ailleurs de la plupart des régions,
08:24 tous nos TER deviennent climatisés,
08:26 qu'on ait ensuite des techniques qui fassent que ça ne consomme pas beaucoup
08:29 et puis surtout qu'on ne mette pas la climatisation systématiquement.
08:32 Mais quand vous avez des trains qui sont bondés parfois,
08:35 c'est le quotidien, et qui ne sont pas climatisés,
08:37 on ne peut pas expliquer aux gens qu'on ne va pas faire cet effort.
08:38 Et les gares ?
08:40 Et les gares, là aussi, bon les trains parce que c'est là qu'en général
08:43 il y a le plus d'accumulation, il reste le plus longtemps.
08:45 Les gares c'est souvent des espaces ouverts,
08:47 donc ça dépend des configurations, ça ne sera pas systématique.
08:50 Les trains, il faut que ce soit systématique, TGV, intercités et TER.
08:53 Et puis en Ile-de-France,
08:54 puisque c'est quand même l'essentiel de nos transports publics en France,
08:57 les transiliens sont aujourd'hui climatisés pour à peu près les deux tiers d'entre eux.
09:01 Les nouvelles rames, je sais qu'il y a des discussions
09:03 avec la région Ile-de-France sur le RER B en ce moment,
09:05 mais les nouvelles rames seront progressivement en effet toutes climatisées.
09:08 Avec un scénario à +4°C en 2100,
09:11 les rails et les caténaires peuvent se dilater sous l'effet de la chaleur,
09:13 ça on le sait.
09:14 Lorsqu'il fait 30°C, on estime que le rail monte jusqu'à 58°C
09:17 et ça c'est problématique.
09:19 Est-ce qu'on est sûr que le réseau va tenir ?
09:21 Oui, mais c'est aussi pour ça que moi j'en ai fait la priorité,
09:23 parler des prix, il faut des moyens pour investir sur le réseau.
09:26 Et le réseau ferroviaire français, c'est ce qu'on ne voit jamais.
09:29 Quand vous êtes dans un train, on ne fait pas trop attention
09:31 au rail ou au caténaire qu'il y a au-dessus, c'est normal,
09:33 ça n'intéresse souvent pas beaucoup le politique.
09:35 Moi j'en fais une priorité parce que ce qui fait que vous avez des retards
09:37 sur des lignes qui créent un sentiment de déclassement chez beaucoup de Français,
09:41 je parlais du Paris-Clairmont, du Paris-Le Havre,
09:42 où les temps de trajet se sont allongés,
09:44 où le réchauffement climatique peut encore aggraver les difficultés
09:47 ou les intempéries plus nombreuses, eh bien c'est le réseau.
09:50 Et c'est le fait qu'on ait aujourd'hui le réseau ferroviaire le plus ancien,
09:53 le plus vieux d'Europe, deux fois l'âge moyen du réseau allemand.
09:55 Il faut le moderniser, mais pour ça il faut de l'argent.
09:56 Il faut de l'argent.
09:57 Enfin, à 100 milliards, vous allez le financer comment ?
09:59 On a un plan à 100 milliards d'euros sur le ferroviaire,
10:01 c'est totalement historique, entre maintenant et 2040,
10:03 parce qu'il faut investir dans la durée.
10:05 Et l'une des principales mesures de ce plan,
10:07 c'est d'investir sur ce réseau ferroviaire.
10:09 D'ici 2027, on va augmenter de 50 %, c'est 1,5 milliard d'euros par an,
10:14 pour donner un grand chiffre, c'est le vrai chiffre,
10:17 d'ici 2027, pour que le réseau soit l'objet d'investissements.
10:19 Et l'argent, vous allez le chercher où ? C'est les constructions d'autoroutes ?
10:21 C'est l'aérien aussi ?
10:23 Il y a un certain nombre de moyens dans le budget de l'État, évidemment.
10:25 On va travailler avec les régions.
10:27 À partir de la semaine prochaine, on va négocier des contrats
10:28 entre l'État et les régions pour investir ensemble.
10:31 Et puis, vous avez raison, il n'y a pas de tabou là-dessus.
10:33 La Première Ministre l'a annoncé, je le défends.
10:35 Par exemple, l'aérien contribuera davantage au financement du train et du repos.
10:39 Ce n'est pas ce que nous a dit Augustin de Romanet, le PDG d'ADP à Aéroports de Paris.
10:43 Il n'a dit certainement pas.
10:44 Écoutez, je crois que c'est le Parlement qui vote les lois, et les taxes en particulier.
10:48 Donc, on aura ce débat dans le budget qui vient et dans les budgets suivants.
10:52 Mais oui, je pense qu'il serait juste d'avoir une contribution
10:56 sur les billets d'avion en particulier, sur ces billets,
10:59 notamment les billets de classe affaires, les billets de première classe.
11:01 Franchement, on peut payer un peu plus cher.
11:02 Ça ne sera pas un drame social, je pense, pour financer la transition écologique.
11:06 Quand j'ai défendu la taxation des jets qu'on a mise en place en 2023,
11:10 qu'on va renforcer en 2024, c'est aussi pour dégager
11:13 quelques centaines de millions d'euros supplémentaires pour la transition écologique.
11:16 Il faut qu'on soit cohérent.
11:17 On ne peut pas dire, quand on réserve ses vacances,
11:20 le train est parfois plus cher que l'avion,
11:22 et ne pas prendre des mesures pour favoriser le train,
11:24 investir et le rendre plus compétitif.
11:26 – Sur la voiture, Emmanuel Macron veut revoir les règles du bonus écologique
11:29 pour l'achat d'une voiture électrique.
11:30 Est-ce qu'il faut continuer à le verser aux constructeurs américains et chinois, ce bonus ?
11:36 Pour l'achat d'une voiture américaine ou chinoise ?
11:38 – La réponse est non.
11:39 Le but, c'est évidemment d'avoir non seulement un parc de voitures électriques
11:43 qui se développe, mais de le faire aussi de manière souveraine,
11:46 c'est-à-dire avec des véhicules qui soient produits en France et en Europe.
11:49 – Pour donner un exemple, Tesla fabrique une partie de ses voitures en Allemagne,
11:53 aujourd'hui, donc Tesla, c'est une voiture plutôt très chère,
11:56 pourra continuer à toucher la subvention.
11:59 – Dans le bonus écologique, il y a deux types de règles,
12:01 il y en a qui existent aujourd'hui,
12:02 évidemment c'est des choses qui sont sous condition de ressources,
12:05 vous avez un bonus écologique, c'est normal,
12:07 qui est plus élevé quand vous êtes un ménage modeste,
12:09 et on ne finance pas toutes les voitures, notamment pas les voitures de luxe.
12:12 Donc il y a un plafond.
12:13 – Aujourd'hui, Tesla a baissé le prix de ses voitures.
12:15 – Oui, il y a un modèle de Tesla, je crois, qui est éligible au bonus écologique.
12:19 – Ça vous choque que Tesla, qui est quand même une voiture pour gens très aisés,
12:22 puisse bénéficier d'une aide à l'achat ?
12:24 – C'est un des débats qu'on aura à décider de budget,
12:26 pour savoir si le plafond du bonus doit être un peu abaissé ou pas,
12:29 c'est un vrai débat, mais le sujet de fond,
12:31 c'est qu'on ait des véhicules abordables qui soient produits en France et en Europe.
12:35 Ce n'est pas le cas aujourd'hui…
12:35 – Pardon Clément Beaune, je n'ai peut-être pas la bonne information,
12:37 mais le plafond pour les véhicules éligibles au bonus, c'est 47 000 euros ?
12:42 – Oui.
12:42 – Ce ne sont pas des petites voitures, ce sont des voitures onéreuses quand même ?
12:45 – Bien sûr, alors, ces 47 000 euros, c'est ce que je viens de répondre,
12:48 ça peut baisser dans le temps, mais surtout aujourd'hui,
12:51 quelle est la réalité, c'est que la voiture électrique, même avec des aides,
12:54 c'est un produit de luxe et qu'il n'y a pas très peu de modèles de voitures
12:58 qui sont dans des prix beaucoup plus abordables,
13:00 par exemple autour de 15 000 euros,
13:02 qui avec une aide devient un prix beaucoup plus modeste.
13:04 Pourquoi ? Parce qu'on ne les produit pas en France et en Europe.
13:07 Et les seuls véhicules électriques à peu près abordables
13:09 pour des familles modestes, pour des classes moyennes,
13:11 ce sont les modèles chinois.
13:13 Et aujourd'hui, presque la moitié du bonus,
13:15 il faut le savoir, qui est l'argent du contribuable,
13:17 il va à des modèles non européens et notamment chinois.
13:20 Et donc, on va mettre en place, c'est ce qu'a annoncé le président de la République,
13:23 une règle qui fait qu'on tient compte du critère environnemental.
13:26 Quand vous produisez une voiture en France et en Europe,
13:27 c'est beaucoup moins polluant qu'un véhicule chinois,
13:29 donc ça va recentrer le bonus sur ces modèles.
13:31 Et puis, il faut aussi que ces modèles soient produits.
13:33 Aujourd'hui, il y a peu de modèles abordables produits par Renault ou Cidentis.
13:37 Ça va commencer à partir de 2024.
13:40 Il y a un autre critère pour pouvoir bénéficier du bonus écologique,
13:43 c'est le poids de la voiture.
13:44 Aujourd'hui, il faut qu'elle pèse moins de 2,4 tonnes, ce qui paraît énorme.
13:47 Tous les spécialistes disent que c'est une aberration,
13:50 car plus la voiture est lourde, plus elle pollue pour sa fabrication.
13:53 Et une fois qu'elle est sur la route, est-ce que vous allez revoir ce plafond ?
13:56 – Alors oui, je pense qu'il faudra le revoir progressivement.
13:58 Il a déjà été revu dans le temps, mais là aussi, moi je vais être très transparent.
14:02 Ce plafond, il fait qu'il y a un certain nombre de modèles français et européens
14:05 qui peuvent être éligibles et qui permettent d'investir
14:08 pour développer des modèles abordables dans les années qui viennent.
14:10 Donc moi, je ne veux pas qu'on sacrifie une filière automobile française et européenne
14:13 dont on a besoin pour avoir des véhicules abordables.
14:16 Donc ça se fera, c'est le sens de l'histoire.
14:18 Progressivement, d'avoir un critère de poids qui,
14:21 peut-être pas tout de suite, mais dans les années qui viennent, changera.
14:24 – Clément Beaune, la France est soupçonnée par Bruxelles d'avoir soutenu illégalement,
14:28 c'est-à-dire sans respecter les règles de bonne concurrence,
14:31 la filiale de la SNCF chargée du transport de marchandises.
14:34 Enjeu, plus de 5 milliards d'euros.
14:36 Est-ce que la SNCF va devoir les rembourser ?
14:38 – Non, je me bats pour que la SNCF, Fret SNCF,
14:42 l'entreprise de la SNCF qui fait du transport ferroviaire de marchandises, du fret,
14:46 n'ait pas à rembourser ces 5 milliards d'euros.
14:48 Il faut le dire très clairement, c'est la survie de fret SNCF,
14:52 du fret ferroviaire public en France qui est en jeu.
14:55 Et donc il y a deux solutions.
14:56 Soit je pourrais faire ce choix démagogique, je passerais le ballon au suivant,
15:00 on verra bien les procédures européennes, on le sait c'est long,
15:03 et puis peut-être que dans un an, deux ans, trois ans,
15:05 d'autres auront à constater que fret SNCF doit rembourser 5,3 milliards d'euros,
15:10 et donc licencie 4 800 personnes et arrête.
15:13 Je ne veux pas de ça, et donc je prends dès maintenant
15:16 des décisions et j'assume d'avoir une discussion avec les autorités européennes
15:19 pour qu'on ait une solution qui préserve les emplois,
15:22 le fret ferroviaire public et qui ne fait pas de report du rail vers la route.
15:28 – Votre solution c'est de démanteler le fret SNCF
15:29 pour le remplacer par une autre structure ?
15:31 – Il y aura une autre structure.
15:32 – Pourquoi ne pas avoir contesté la procédure ?
15:35 En fait vous vous êtes dit c'est perdu d'avance, autant agir tout de suite.
15:40 – Non, il y a eu un dur combat, plusieurs mois de discussion
15:43 pour éviter une procédure et cette procédure elle est là, c'est la réalité.
15:49 Donc moi je ne veux pas jouer à la roulette russe, pardon à la roulette belge,
15:52 parce qu'en fait oui il y a 6 balles dans le barillet
15:54 et la chance de perdre ou le risque de perdre est malheureusement extrêmement élevé.
15:58 Et donc je ne sais pas dire les yeux dans les yeux aux salariés du fret SNCF,
16:02 écoutez moi je joue votre avenir comme ça sur un jeu de dés
16:06 dans une négociation avec Bruxelles, je fais la négociation maintenant
16:09 parce que si on trouve un accord maintenant,
16:10 on donne un avenir au fret ferroviaire, on enlève l'incertitude,
16:13 il y aura des clients, il y aura du fret ferroviaire qui va se développer
16:16 et il est en train de se redévelopper parce qu'à côté de ça
16:19 on réinvestit dans le fret ferroviaire, là aussi de manière massive
16:22 dans le plan des 100 milliards.
16:23 – La nouvelle filiale va devoir renoncer à une partie de son activité
16:25 et notamment à un train qui est devenu un peu symbolique ces dernières années,
16:28 c'est le train des primeurs qui relie Perpignan à la région parisienne
16:33 et à Rungis au marché international, est-ce que ce train va continuer à rouler ?
16:37 Sachant qu'il a déjà eu quelques difficultés pendant l'épisode des retraites.
16:40 – Pour être très clair, ce train, oui, il continuera à rouler,
16:43 c'est le combat que je mène et…
16:45 – Mais ce pavillon privé désormais, c'est ça ?
16:47 – Deux choses, d'abord c'est nous qui l'avons relancé ce train,
16:49 c'est en 2021, Jean Castex qui a relancé ce train Perpignan-Rungis,
16:53 donc ceux qui nous disent "vous sacrifiez le train", on l'a rouvert.
16:56 Deux, il a connu des difficultés ces dernières semaines, ces derniers mois,
16:59 principalement, soyons honnêtes, à cause des mouvements sociaux,
17:02 on l'a aussi relancé dès le mois de mai,
17:04 dès la fin de l'essentiel du mouvement de grève,
17:06 et oui, il va continuer, on verra qui est l'opérateur, le fait,
17:09 mais il y aura un train des primeurs qui assurera la liaison
17:13 entre Rungis et Perpignan.
17:15 – Avec un opérateur privé ?
17:16 – Avec un opérateur pas forcément privé, mais qui ne sera pas forcément,
17:18 qui ne sera probablement plus, pour être très clair, fret SNCF,
17:22 ça peut être un autre opérateur, public ou privé.
17:24 Je veux dire, tous ceux qui nous disent aujourd'hui
17:27 "le train des primeurs est sacrifié", un, c'est faux,
17:29 et deux, de toute façon, il y avait un contrat qui s'arrêtait dans quelques mois,
17:32 donc il fallait de toute façon trouver un nouvel opérateur
17:35 pour ce train des primeurs, et moi la garantie que je prends…
17:37 – Si c'est privé, comment vous pouvez le garantir ?
17:39 – Vous savez que ce train, il est en fait assez largement subventionné,
17:42 et donc si l'État investit dans ce train, ce train continuera à rouler,
17:46 et c'est l'engagement que je prends, parce que vous l'avez dit,
17:48 ce train c'est un symbole, mais en plus il entraîne
17:50 un certain nombre d'autres trains de fret, on va continuer.
17:52 – Clément Beaune, ministre des Transports,
17:53 dans un instant on va parler d'une promesse du candidat Macron,
17:56 la voiture en location, la voiture électrique en location à 100 euros par mois,
18:00 vous nous direz où on en est aujourd'hui,
18:02 et si elle verra bientôt le jour en France.
18:05 Le Fil info tout d'abord, 8h51, Maureen Suynard.
18:08 [Générique]
18:09 – Quelques heures encore pour remplir votre déclaration de revenu 2022 en ligne.
18:13 Date butoir pour les contribuables des départements numérotés de 1 à 19,
18:17 vous avez jusqu'à 23h59 ce soir.
18:21 "Cette décision est une très bonne nouvelle pour la sécurité de nos concitoyens",
18:25 réagit Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur satisfait de cette décision.
18:29 Du Conseil d'État, la juridiction estime que le décret du gouvernement
18:33 qui autorise l'utilisation des drones pour surveiller les manifestations est légal,
18:38 il est par contre interdit d'enregistrer du son et d'utiliser la reconnaissance faciale.
18:42 L'homme soupçonné d'avoir tué une infirmière
18:44 et grièvement blessé une secrétaire médicale lundi au CHU de Reims
18:48 est mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat.
18:52 Il est en détention provisoire,
18:54 rencontre aujourd'hui entre le ministre de la Santé et les organisations syndicales
18:58 pour aborder la question de la sécurité.
19:01 Les termes légendaires, icônes, divas et superstars
19:04 sont souvent utilisés à tort et à travers,
19:06 pourtant Tina Turner les incarne tous et tant d'autres.
19:10 L'hommage de Maria Carey à la chanteuse américaine naturalisée suisse,
19:14 elle est morte hier à 83 ans après une longue maladie.
19:16 Toujours avec le ministre des Transports Clément Beaune,
19:27 une voiture électrique en location à 100 euros par mois,
19:30 c'est le système de leasing social que le gouvernement a promis de mettre en place.
19:34 C'est pour quand ?
19:35 C'est pour la fin d'année.
19:36 Le président de la République l'avait confirmé au moment du mondial de l'auto.
19:39 L'idée c'est que l'automne prochain, sans doute au mois de novembre,
19:42 on pourra commencer à faire des réservations
19:44 et que les véhicules qui seront éligibles à ce leasing social,
19:48 100 euros pour les ménages les plus modestes,
19:50 seront disponibles à partir de l'an prochain physiquement.
19:53 Combien de voitures ?
19:54 Ça montera en charge progressivement
19:56 parce que là aussi on a mis en place le même critère,
19:58 c'est-à-dire que c'est une production française et européenne qu'on veut encourager.
20:01 Et donc ce sera sans doute en 2024 d'abord quelques milliers de véhicules.
20:04 Donc ce sera peut-être la petite Zoé ?
20:06 Oui, ça peut être la petite Zoé, je ne vais pas faire de la publicité,
20:08 mais enfin ce sont des constructeurs français donc allons-y.
20:11 L'air 5 électrique par exemple, c'est des productions qui montent en puissance.
20:13 Donc il faut qu'il y ait le dispositif d'un côté
20:15 et la production française et européenne de l'autre qu'on encourage aussi
20:18 par tous les investissements qu'on fait, notamment sur les batteries électriques.
20:20 Est-ce qu'il faudra verser une somme au départ
20:23 comme c'est le cas aujourd'hui pour le leasing ?
20:25 Alors il y a des paramètres qui sont encore en discussion.
20:26 Le but c'est que ce soit très simple, sur une plateforme qui soit en ligne,
20:29 qu'on recourt aux sociétés de leasing qui seront sans doute aidées par l'État
20:33 pour aboutir à ce tarif social très favorable
20:36 et qu'il y ait le moins de frais possibles à décaisser.
20:39 On verra exactement le mécanisme.
20:40 Mais l'idée c'est d'éviter ce frein qui n'a pas besoin d'engager plusieurs milliers d'euros.
20:44 Exactement, l'idée c'est que ce soit rapidement,
20:46 facilement accessible aux ménages les plus modestes
20:48 parce que le but c'est quoi ?
20:50 C'est qu'on produise électrique,
20:52 qu'on mette des aides pour l'achat de véhicules électriques
20:53 mais on l'a dit ça reste encore parfois assez cher
20:55 et donc il y a des gens qui sont exclus du marché de l'électrique
20:57 et c'est pour eux qu'on fait le leasing social.
20:59 Mais il y a un objectif qui a été fixé,
21:01 on sait combien de personnes ça pourrait concerner ou pas ?
21:04 Alors sur le quinquennat on sera sans doute autour de 100 000 personnes qui seront concernées.
21:08 Si on peut faire mieux c'est encore mieux
21:09 mais c'est un objectif minimum qu'on s'est fixé progressivement sur le quinquennat.
21:14 Clément Bohon auditionné hier par la commission d'enquête relative
21:16 aux ingérences étrangères de l'Assemblée nationale,
21:18 Marine Le Pen s'est défendue d'être sous influence russe
21:21 malgré le prêt qu'elle a contracté et qu'elle continue de rembourser à une banque russe.
21:25 Elle assure qu'elle n'aurait jamais signé un prêt
21:28 si cela l'avait engagé à quoi que ce soit avec Vladimir Poutine.
21:31 Est-ce que vous la croyez ?
21:33 Pas vraiment parce que ce que je constate en tout cas
21:36 c'est que Marine Le Pen reste le meilleur perroquet de Vladimir Poutine en France.
21:40 On a fermé Russia Today, on a fermé Spoutnik
21:43 parce que c'était devenu les organes de propagande pur et simple du Kremlin.
21:47 Maintenant on a Télé Marine qui est un peu Télé Poutine en réalité
21:49 puisque Marine Le Pen c'est quand même extraordinaire et extraordinairement grave.
21:53 A répété, on pensait qu'elle avait changé,
21:55 on pensait qu'elle se repentait d'avoir cru que M. Poutine était un grand démocrate
21:59 et qu'il avait envahi l'Ukraine quasiment à la demande des Ukrainiens.
22:02 Elle a répété qu'elle pensait que l'invasion de la Crimée
22:05 c'était un choix démocratique des Ukrainiens.
22:07 Elle dit…
22:08 Le référendum.
22:08 Voilà, il y a eu référendum, les Ukrainiens se sont prononcés en 2014
22:12 et donc il n'y a aucune raison que la Crimée ne soit pas russe.
22:15 Je crois qu'elle est la seule à croire en France
22:16 que c'était un vrai référendum dans des conditions démocratiques.
22:19 Et donc Marine Le Pen en fait, à chaque fois qu'on gratte,
22:22 on n'a pas besoin de gratter beaucoup, un tout petit peu de vernis,
22:25 elle répète la position et la propagande du Kremlin,
22:28 elle répète des mensonges et je pense que c'est extrêmement grave
22:31 parce que la France depuis l'après-guerre, tout président confondu,
22:35 4ème et 5ème républiques a défendu le droit international,
22:38 les principes des Nations Unies.
22:39 Personne ne reconnaît cette annexion et Marine Le Pen tranquillement,
22:43 devant l'Assemblée Nationale, nous redit qu'en fait,
22:45 elle croit à tout ce que raconte Vladimir Poutine, c'est gravissime.
22:48 – Mais est-ce que vous la croyez quand elle dit
22:50 qu'elle n'a pas eu d'autre choix que de se tourner vers une banque russe
22:52 parce que les banques françaises européennes refusaient de lui prêter ?
22:55 – J'allais dire, moi je ne suis pas dans la commission d'enquête,
22:57 ça ce n'est pas mon problème, ce que je constate c'est qu'en tout cas,
22:59 elle défend systématiquement la position russe.
23:02 Donc je ne sais pas quel est le lien de cause à effet,
23:04 et peut-être qu'il n'y en a pas, à la limite.
23:06 Ce qui m'importe c'est de savoir que quelqu'un
23:08 qui a été trois fois candidat à la présidence de la République,
23:11 qui semble-t-il pourrait y aspirer de nouveau,
23:14 dise devant le Parlement français, comme député de la République,
23:18 que toute la propagande russe est vraie,
23:21 et que l'invasion de la Crimée, le référendum, entre guillemets,
23:25 c'est un vrai choix démocratique qui respecte le droit international.
23:27 Ça ne l'est pas, et c'est grave de dire le contraire.
23:30 – Un dernier mot sur un sujet dont on a beaucoup parlé,
23:31 y compris ici même ces derniers jours,
23:33 finalement l'obligation d'avoir une activité de 15 à 20 heures par semaine
23:37 pour les allocataires du RSA ne figurera pas dans la loi travail.
23:40 Est-ce que c'est très clairement un recul de votre part ?
23:43 – Non, je ne le crois pas.
23:44 Il y a une réforme dont on a beaucoup parlé,
23:46 je ne suis pas en charge de cette réforme,
23:47 mais on a dit il y aura du travail forcé, etc.
23:50 C'est rien de tout ça, c'est l'idée d'avoir un accompagnement
23:52 de 15 à 20 heures par semaine, formation, réinsertion,
23:55 c'est ça dont il s'agit.
23:56 – Mais ce n'est pas un enterrement,
23:57 le fait que ce ne soit pas dans la loi, du coup, qui va le faire ?
24:00 – Je ne sais pas quel sera le support de cette réforme,
24:02 je sais que cette réforme figure dans le programme du président de la République,
24:04 dans le programme qu'on a porté aux élections législatives,
24:06 il y a eu beaucoup de fantasmes, et on a eu raison,
24:08 Olivier Dussopt l'a fait, Elisabeth Borne l'a fait,
24:10 de corriger ces mauvaises perceptions et ces fantasmes,
24:13 et ensuite, je ne sais pas dans quel véhicule et à quel moment,
24:15 cette réforme sera pleinement effective.
24:17 – Clément… pardon, Salia.
24:18 – Ah non mais, c'est bon.
24:20 – Merci Clément Bonne, ministre des Transports était ce matin,
24:23 pardon, Salia, l'invité de France Info.
24:25 Merci, bonne journée à vous.