Lydia Guirous : "Représentation interdite aux blancs : le voilà le racisme woke !"

Sud Radio

23/05/2023

Retrouvez l'édito politique de Lydia Guirous.
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-05-23##

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Transcription

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00:00 7h38 et l'édito politique comme chaque matin avec vous Lydia Ghirouz, bonjour Lydia.

00:05 Bonjour Patrick, bonjour à tous.

00:07 Comme chaque mardi matin avec vous, absolument.

00:09 Un théâtre, c'est chaque matin l'édito politique, un théâtre londonien organise une représentation interdite au blanc.

00:18 Ce que vous avez vu hier, afin de créer un espace sûr et privé pour les personnes de couleur.

00:25 Et alors ça, ça vous scandalise Lydia Ghirouz, car vous dites qu'il s'agit de racisme anti-blanc.

00:33 Curement et simplement de racisme anti-blanc.

00:35 Et les voilà nos fameux racialistes, avec leur bouillie pseudo-intellectuelle, avec leur racisme décomplexé.

00:42 Parce que ce racisme là s'abattrait sur les méchants blancs, les dominants.

00:46 Alors l'objectif des programmateurs et metteurs en scène de cette pièce de théâtre à Londres

00:52 est d'offrir une expérience, je cite, à un public d'identification entièrement noir pour être, je les cite, "libérée du regard blanc".

01:01 Donc là on se pince et on se dit, et on découvre qu'il y aurait un regard blanc et un regard noir sur une pièce de théâtre.

01:08 Oui c'est ça. Alors c'est dans la droite ligne de ce qui se fait aux Etats-Unis, parfois dans certains endroits.

01:14 C'est pour déconstruire et lutter contre le racisme.

01:18 C'est l'objectif, il faut bien comprendre ça, lutter contre le racisme, bien sûr.

01:22 Bien sûr on doit lutter contre le racisme, mais là je crois que c'est totalement contre-productif.

01:27 Et si seulement nous pouvions éviter d'importer toutes les névroses sociales des Etats-Unis,

01:32 on gagnerait beaucoup de temps et on gagnerait en paisibilité.

01:36 Rappelez-vous, il y a 60 ans aux Etats-Unis, il y avait un groupe de jeunes, un jeune avec un bus, un bus de la liberté,

01:42 qui était parti dans les Etats du Sud, où pourtant ils avaient aboli l'esclavagisme et la ségrégation raciale restait persistante.

01:50 Ils étaient américains, ils étaient catholiques, juifs, parfois musulmans, noirs, blancs, métissés, qu'importe.

01:56 Finalement ils sont partis sur ces routes du Sud des Etats-Unis pour dénoncer cette ségrégation raciale persistante.

02:02 Et ils ont pris les coups, ils ont pris les coups du Ku Klux Klan et de leurs héritiers.

02:06 Ils ont failli même être brûlés vifs, mais eux sont partis pour véritablement lutter contre le racisme.

02:11 Qu'importe la couleur de peau de ces militants, ils luttaient pour la dignité de tous.

02:15 Et on en est loin avec les racialistes.

02:18 - Alors pour vous les racialistes, ce ne sont pas les héritiers de ces militants anti-ségrégation raciale ?

02:23 - Non, c'est bien le contraire. Les racialistes réinventent le racisme avec une nouvelle victime, le blanc, vous l'avez compris Patrick.

02:31 Et leur méthode est la stigmatisation, le tri des personnes en fonction d'une couleur de peau.

02:36 Hier, le bus de la liberté des militants anti-racistes voulait abolir la race, nous l'avons d'ailleurs fait pour laisser la place à l'homme.

02:43 Et les racialistes invitent à la régression, voulant réinstaurer à nouveau la race pour mieux déshumaniser le blanc.

02:49 Ils ne cherchent pas l'égalité, mais une forme de vengeance raciale.

02:52 Et la lutte contre le racisme c'est pourtant un combat pour les droits, l'humanité, la dignité de tous.

02:57 Alors prenons garde, car sous nos yeux, les racialistes instaurent petit à petit un nouveau racisme.

03:03 Un racisme politiquement correct, un racisme qui est une forme de lutte des races, un racisme d'inspiration gauchiste, au nom de leur lutte contre les discriminations.

03:13 - Et il faut lutter contre tous les racismes. - Tous les racismes, mais le racialisme est une fausse route.

03:18 - Oui, c'est ça. Il y a eu cette histoire en Espagne, évidemment, contre Vinicius, le joueur brésilien ce week-end qui a été victime aussi, lui, de racisme.