Jean-Philippe Tanguy, invité du "8h30 franceinfo"
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00:00 Yannick Moraise, c'est le maire démissionnaire de Saint-Brévin en Loire-Atlantique,
00:05 dont la maison a été incendiée, les voitures également, incendie criminel.
00:08 Ils pointent du doigt l'extrême droite.
00:10 Le gouvernement a dévoilé son nouvel arsenal pour lutter contre les violences faites aux élus.
00:15 Alors je vous donne quelques pistes.
00:17 Aligner les peines des atteintes aux élus à celles par exemple des atteintes aux policiers, aux gendarmes ou aux pompiers.
00:23 Est-ce que c'est la réponse qu'il fallait faire ?
00:25 Écoutez, en soi, pourquoi pas, mais ce n'est pas du tout la réponse adaptée à la situation.
00:30 La situation c'est que les élus, comme tous les Français et toutes les Françaises,
00:34 sont de plus en plus victimes de l'ensauvagement de la société et du laxisme des autorités
00:38 qui font que malheureusement la violence est aujourd'hui perçue comme une seule méthode d'action.
00:43 Et comme il n'y a pas de sanctions de la part de l'institution judiciaire, l'ensauvagement se poursuit.
00:48 Donc les élus ne font que subir malheureusement ce que les Françaises et les Français subissent depuis trop longtemps.
00:52 Le plan du gouvernement c'est d'augmenter les sanctions justement.
00:55 Oui mais encore faut-il pouvoir arrêter les personnes.
00:57 Là visiblement, si j'ai bien suivi l'affaire par exemple, la police explique que pour le moment ils n'ont pas de suite,
01:01 ils ne savent pas trop ce qui s'est passé.
01:03 Donc il y a vraiment un problème de moyens, un problème de laxisme général,
01:06 ce qui fait que la société s'en sauvage.
01:08 Ça fait des années que Marine Le Pen le dénonce et que malheureusement, malgré les grandes paroles,
01:13 notamment de M. Darmanin, la situation ne fait que s'aggraver.
01:16 Et ça touche maintenant les élus ou des personnalités évidemment.
01:19 Le député exécutif semble dire que le problème ce n'est pas tant la réponse une fois que les actes ont lieu,
01:24 mais de prévenir ces actes en détectant en amont les menaces réelles avec par exemple des référents atteints aux élus
01:31 qui vont être créés, une sorte de guichet dédié aux politiques, aux élus,
01:35 pour qu'ils puissent être entendus plus rapidement, notamment par les gendarmes.
01:39 Pour vous, la violence contre les élus, ce n'est que l'expression d'une violence de société.
01:44 Il n'y a pas de violence spécifiquement adressée à ceux qui représentent l'État,
01:47 à ceux qui portent l'uniforme policier, gendarme, pompier ou à ceux qui portent l'écharpe tricolore ?
01:52 - Si bien sûr, il peut y avoir des violences spécifiques,
01:54 mais sincèrement je ne crois pas que la réponse soit spécialement dans la prévention.
01:57 Tout le monde sait qu'il ne faut pas s'attaquer aux policiers, aux élus, aux enseignants, aux soignants.
02:02 Il y a des violences très graves à l'hôpital public, même dans la médecine privée.
02:07 - C'est pas une question de température à faire baisser ?
02:10 - Non, je pense que ce serait tromper ce diagnostic,
02:12 ce serait essayer de faire croire qu'on peut diviser la société, y compris quand il s'agit de victimes.
02:18 Je pense sincèrement qu'aujourd'hui, on ne fait que subir une violence généralisée.
02:22 - Vous dites "on ne peut pas l'éviter".
02:23 - Si, on peut l'éviter.
02:24 - De toute façon, c'est la réponse après qui compte.
02:26 - Mais oui, je pense que ce qui compte, c'est que les gens savent définitivement
02:30 que la violence n'est jamais une solution, parce que si vous utilisez cette violence,
02:33 vous serez sanctionné.
02:34 Après, ça n'empêche pas de faire de la prévention sur d'autres sujets,
02:37 mais sincèrement, croire qu'on va solutionner la violence qui touche les élus
02:41 en faisant de la prévention ou en permettant d'aller porter plainte plus vite,
02:44 moi sincèrement, les élus de terrain, ils sont souvent en lien avec la gendarmerie,
02:48 avec la police, et quand il y a un problème, ils sont déjà entendus en priorité.
02:52 Ce qui d'ailleurs peut poser des problèmes, vous savez,
02:54 parce que bien sûr qu'il faut protéger nos élus,
02:56 mais les Français ont parfois aussi le sentiment
02:58 qu'on parle beaucoup des violences qui touchent certaines personnes,
03:02 à juste raison parce qu'il faut en parler, il ne faut pas évidemment le mettre sous le tapis,
03:06 mais que les violences que eux subissent sont banalisées.
03:08 Aucune violence ne doit être banalisée, quelle que soit la victime.
03:11 - Vous condamnez donc, j'imagine, toutes les violences dont elles viennent,
03:15 y compris par exemple pour ce syndicaliste CGT de Verbaudet,
03:18 dans le Nord, qui a été enlevé, agressé par des policiers.
03:21 - C'est inacceptable. Il y a un film, je ne vais pas faire la publicité,
03:24 qui parle d'une autre type d'agression, de méthode de barbouze,
03:28 qui semble se diffuser en France, alors heureusement c'est marginal,
03:30 mais il ne devrait y en avoir aucune, donc moi, il faut protéger évidemment tout le monde.
03:34 Et il faut surtout mener des enquêtes qui arrivent à leur terme.
03:37 Je rappelle qu'on a une élue de Rassemblement National, une députée,
03:40 qui est de la Somme, Yael Ménage, qui s'était fait agresser en début de mandat.
03:45 Malheureusement, il y avait eu de la solidarité, notamment des élus samariens,
03:49 mais enfin on ne peut pas dire qu'à l'Assemblée Nationale, ça n'a pas fait origine.
03:52 - Samariens font un tonnerre de la Somme, je le dis pour les auditeurs
03:54 qui ne connaîtraient pas le terme adéquat.
03:56 Pourquoi vous n'êtes pas levée à l'Assemblée Nationale, en hommage justement au maire de Saint-Brévin ?
04:00 C'est le seul groupe, le Rassemblement National, qui n'a pas souhaité se lever en soutien.
04:05 - Écoutez, des explications ont été données.
04:07 Visiblement, ce qu'on m'a dit le lendemain, c'est que l'essentiel,
04:09 c'est qu'en fait, on n'a pas entendu dans le droit de la discussion.
04:12 - Vous étiez seul à ne pas avoir entendu ?
04:13 - Oui, parce qu'on est aussi les seuls à être totalement opposés à la personne qui prenait la parole.
04:17 - On voyait tout le monde qui se lève et qui applaudit.
04:19 Vous ne vous dites pas, je voudrais peut-être qu'on se lève aussi.
04:21 - Non, vous savez, quand la NUPES dit quelque chose, on a tendance à se méfier si on a mal entendu.
04:25 Et en l'occurrence, ça faisait deux heures que la NUPES insultait les forces de l'ordre.
04:28 - Mais là, ce sont des appels qui ont été lancés par Lyott, notamment.
04:33 - Il y a eu trois appels, en l'occurrence, répétés, notamment de Lyott.
04:37 - Vous parlez des QAG.
04:38 - Vous levez et vous n'avez pas choisi de ne pas vous lever.
04:40 - Le QAG, c'est question au gouvernement.
04:42 - Pardon, il est question au gouvernement, excusez-moi.
04:44 Je suis sans doute trop mal réveillé.
04:46 - Vous êtes le seul à vous être levé dans l'ordre.
04:47 - Non, on est plusieurs à se lever plusieurs fois.
04:49 Non, non, au question au gouvernement, il y a eu différentes positions.
04:51 Mais il y a aussi, si vous voulez, depuis quelque temps, une tendance à l'Assemblée nationale
04:54 à se lever, collectivement, plusieurs fois par séance, comme si le fait de se lever et d'applaudir
05:01 allait apporter des réponses aux Français.
05:03 Donc, il y a un moment, se lever et rendre hommage aux victimes, oui.
05:06 Se lever et rendre hommage aux héros, par exemple, aux policiers de force de l'ordre, oui.
05:10 - Là, ça ne mérite pas. Le maire de Saint-Brévin, il ne mérite pas.
05:12 - Si vous voulez, que les élus, le gouvernement, organisent en permanence une espèce de standing ovation,
05:17 comme si on était au Festival de Cannes, pour faire croire qu'ils font quelque chose alors qu'ils ne font rien.
05:21 Je rappelle quand même que le vrai problème de Saint-Brévin, au-delà des éléments, évidemment,
05:25 de violence et de persécution de cet élu, c'est qu'entre le 22 mars et le sketch du gouvernement
05:29 de la semaine dernière, ils n'ont rien fait. Ils ont abandonné le maire, les autorités ont abandonné le maire.
05:34 C'est l'origine essentielle de cette polémique. Et quand on écoute le gouvernement,
05:38 on a l'impression que c'est parce que les élus du Rassemblement national ne se sont pas levés une fois
05:41 aux questions au gouvernement, en séance, que le maire a démissionné.
05:44 Non, c'est parce qu'ils ont laissé faire des violences groupusculaires d'extrême droite.
05:48 Et ensuite, ils ne l'ont pas aidé.
05:50 - Et quand on parle de ces violences et de ce climat de violences, la majorité disait hier,
05:53 quand on est croisé dans les couloirs de l'Assemblée nationale, nous sommes tous responsables.
05:58 Est-ce que vous, vous vous sentez responsable aussi du climat actuel, un peu délétère,
06:03 de l'ambiance dans laquelle se déroule le débat public ?
06:06 - Non, écoutez, les Français jugeront, mais moi je pense que nous n'avons jamais utilisé
06:12 aucune forme de violence, même verbale, dans le débat démocratique.
06:16 - Et y compris dans les manifestations à Saint-Brévin, contre le centre d'accueil de la Vendée.
06:20 - Oui, nous avons toujours, nous avons, écoutez, il y a d'une part, au début,
06:23 il y a une possibilité de faire une manifestation pacifique contre un projet, quel qu'il soit,
06:29 que ce soit une éolienne, un centre pour les migrants, n'importe quel projet public
06:33 peut donner lieu à une manifestation dans le cadre, c'est quand même l'essentiel
06:36 de ce qui se passe en France, et on peut encore, sans féliciter, dès qu'il y a eu...
06:39 - Les attentes disent justement que vous trajette de l'éthiopie.
06:40 - Attendez, je veux répondre à la question.
06:41 Dès qu'il y a eu un soupçon de radicalisation du mouvement, nous avons donné instruction
06:45 à nos cadres et à nos militants de se retirer de ces manifestations,
06:49 comme nous le faisons toujours, car nous n'avons aucune ambiguïté avec ces mouvements
06:53 qui, je le rappelle, parce que je veux quand même le rappeler, détestent le Rassemblement National,
06:57 critiquent Marine Le Pen depuis dix ans, et parfois agressent nos élus.
07:01 - Contrairement, par exemple, à Reconquête, qui a continué d'appeler à manifester sur place ?
07:06 - Je ne sais pas, je n'ai pas connaissance des instructions de Reconquête,
07:10 mais ce qui est vrai, c'est que Reconquête a une stratégie depuis la présidentielle,
07:14 leur échec à la présidentielle, d'agitation permanente,
07:16 et je pense que ce n'est pas au niveau d'un parti politique qui aspire aux responsabilités.
07:21 Bon, après c'est leur choix.
07:22 - Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe Rassemblement National,
07:26 à l'Assemblée, vous restez avec nous, invité du 8.30, 8h40, c'est le Fil info avec Sophie Echelle.
07:31 - Au moins un mort et deux blessés à Odessa, en Ukraine, après de nouvelles frappes aériennes
07:36 cette nuit sur plusieurs régions du pays, notamment sur Kiev, la capitale,
07:40 en pleine visite d'un émissaire chinois pour tenter de trouver une issue politique au conflit.
07:44 Une nouvelle enseigne de prêt-à-porter dans la tourmente,
07:47 Koukai, en redressement judiciaire depuis février, va fermer 20 de ses 120 magasins d'ici la fin du mois,
07:53 cela concerne 54 salariés, le groupe leur promet des solutions de reclassement.
07:58 Au moins un neuf mort et plusieurs disparus en Italie, le bilan s'alourdit,
08:01 après les importantes inondations en Émilie-Romagne, des milliers de personnes ont été évacuées,
08:06 le grand prix de Formule 1 prévu à Imola dans la région ce week-end est annulé.
08:11 Il faudra être patient si vous prenez la route aujourd'hui, en ce début de long week-end de l'ascension,
08:15 tout le pays est en rouge dans le sens des départs, et ce sera noir dimanche dans le sens des retours,
08:20 Bison Futé prévoit même la journée la plus chargée de l'année.
08:29 Le 8/30 France Info, Néilla Latrousse, Laurence Enéchal.
08:33 Toujours avec Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée Nationale,
08:37 les 75 principaux industriels de l'agroalimentaire acceptent de se remettre autour de la table pour négocier leurs prix,
08:44 pour rediscuter de leurs marges, alors dit comme ça, on a l'impression que c'est peu,
08:49 mais ces 75 industriels, c'est 80% du marché des marques nationales,
08:53 finalement, est-ce que le gouvernement a eu du doigté dans sa méthode de dire "on va vous convoquer,
08:59 et puis vous allez vous remettre autour de la table, et puis vous allez faire baisser les prix" ?
09:03 Si maintenant le fait que la 6ème puissance du monde se félicite d'avoir réussi, au bout de plusieurs mois d'hyperinflation,
09:11 à ce que les industriels daignent rouvrir des négociations qui sont dans la loi,
09:15 moi je pense qu'on est vraiment dans un constat d'échec.
09:17 C'est insuffisant pour vous ?
09:19 Bien sûr que c'est insuffisant, déjà ça ne veut rien dire sur la baisse des prix, la baisse des marges,
09:23 et surtout c'est très tard, ça fait des mois que les prix sont en hyperinflation,
09:28 on la dénonce depuis septembre 2021, certes,
09:31 mais moi j'aspire à avoir des responsabilités, nous aspirons à ce moment-là,
09:35 avoir des responsabilités pour la France.
09:37 Si le reste du pays veut laisser partir l'hyperinflation, ils le font,
09:41 d'ailleurs certains, par exemple l'Espagne, le Portugal, a pris des mesures sur la baisse de la TVA,
09:46 mais revenons sur les négociations...
09:48 Avec des résultats mutilés en Espagne ?
09:49 Non, c'est des bons résultats, mais si vous voulez...
09:50 On voit que sur l'alimentaire ça continue d'augmenter,
09:52 ça baisse sur l'énergie, ça augmente sur l'alimentaire.
09:54 On peut revenir ensuite sur le cas espagnol et portugais,
09:58 mais sur ces négociations-là, pour le moment, ça ne préjuge de rien,
10:01 et surtout, c'est une fois plus reconnaître le pouvoir qu'ont les industriels.
10:04 Je rappelle qu'il y a quelques semaines,
10:06 le gouvernement a voulu faire passer une loi qui s'appelle la loi de Creuzet.
10:09 Cette loi voulait confier l'arbitrage final des négociations,
10:13 ce que j'ai appelé un pouvoir exorbitant, aux industriels.
10:16 C'est-à-dire que s'ils ne se mettaient pas d'accord,
10:18 j'explique juste le dispositif,
10:20 si industriel et producteur n'arrivaient pas à s'entendre,
10:23 on revenait au prix décidé par les industriels.
10:25 Les industriels, et la grande distribution.
10:27 Et donc ça confie un double pouvoir à la grande distribution,
10:29 et aux industriels, vous l'avez dit vous-même,
10:31 aux deux marchés les plus oligolistiques,
10:33 et donc avec le plus gros pouvoir de marché
10:35 contre les consommateurs d'une part, les producteurs d'autre part.
10:39 Qui s'est opposé à passer ce pouvoir ?
10:41 C'est le Rassemblement National seul.
10:43 On a demandé une motion de rejet,
10:45 ils nous ont tous tombés dessus,
10:47 tous les partis nous ont tombés dessus,
10:48 avant finalement de changer cette disposition
10:50 qui confiait ce pouvoir exorbitant aux industriels.
10:52 Et maintenant le gouvernement dit
10:53 les industriels ont trop de pouvoir et ont abusé de leur marge.
10:55 Donc une fois plus nous avons prévenu,
10:57 nous avons agi,
10:58 et aujourd'hui les industriels ont trop de pouvoir.
11:00 Le gouvernement dit aux industriels "vous vous mettez d'accord
11:02 ou alors on a l'arme fiscale,
11:04 on ira taxer vos surprofits s'il y en a".
11:07 Il ne dit pas que "mettez-vous d'accord et puis ça ne vous engage rien".
11:10 Vous avez raison,
11:11 mais ça fait des mois qu'ils disent qu'ils ne veulent pas taxer sur les surprofits.
11:14 Donc comment c'est une négociation en disant
11:16 "oui on va mettre une taxe qu'on a toujours refusée".
11:18 Les industriels n'y croient pas,
11:19 les gros industriels n'y croient pas.
11:21 Par ailleurs il y a aussi des pratiques d'entente,
11:23 il y a des pratiques non concurrentielles.
11:25 Marine Le Pen lors de la présidentielle
11:26 voulait considérablement renforcer la lutte
11:28 contre ces fraudes, contre ces ententes
11:30 qui sont extrêmement problématiques.
11:32 A ce jour le gouvernement ne fait rien
11:34 contre ces positions dominantes.
11:36 Quand vous avez des industriels
11:37 qui arrivent à reconstituer des marges de 40%,
11:39 40% et il n'y a aucun agriculteur qui nous écoute.
11:42 - Quel industriel ?
11:43 - Les grands industriels, c'était le rapport de Bercy.
11:46 - Parce qu'il y avait plutôt 25% pour des groupes comme Coca par exemple,
11:48 ce qui reste énorme.
11:49 - Sur la constitution des marges,
11:50 mais ça monte jusqu'à 40% et même 25% c'est considérable.
11:53 On n'avait aucun agriculteur aujourd'hui qui fait 25% de marge.
11:55 - Je reviens.
11:56 - Ça n'existe pas.
11:57 Surtout qu'en période d'inflation,
11:58 tout le monde doit faire un effort.
11:59 Donc aujourd'hui on fait payer les consommateurs,
12:00 on fait payer un certain nombre de TPE, PME.
12:02 Les grands industriels eux doivent toujours
12:04 pouvoir distribuer toujours plus de dividendes
12:06 au marché financier.
12:07 - Je reviens à votre proposition, la TVA 0 sur un certain nombre de produits.
12:10 Donc là ce serait en l'occurrence une ponction sur le budget de l'État.
12:14 Ça ferait moins de rentrées pour l'État.
12:16 C'est la mesure qu'a choisie l'Espagne,
12:18 avec peu de succès pour l'instant,
12:20 16,5% d'inflation en Espagne sur l'alimentaire.
12:22 C'est quasiment comme chez nous, c'est même plus.
12:24 - Non en fait parce que l'étiage que prend par exemple ce gouvernement
12:28 pour constercer cette mesure n'est pas bonne.
12:29 Il faut évidemment comparer l'évolution de la TVA avant et après cette mesure.
12:32 Or ça...
12:33 - Ça s'est passé de 14 à 16%.
12:34 - Mais quand vous baissez la TVA, nous c'est 5 points en France.
12:36 La TVA sur le produit de produit d'indécessité.
12:38 En Espagne, 90% de cette baisse a été répercutée.
12:40 Oui si, la TVA de 5%, évidemment, ça va pas faire passer de 15 à 0 par définition.
12:46 - Et surtout que ça veut pas dire automatiquement...
12:48 - Ça va passer de 15 à 11 ou de 15 à 10, c'est exactement l'objectif.
12:51 Or ce n'est pas la seule mesure aussi.
12:52 Évidemment on le dit, il faut augmenter les salaires.
12:55 Nous ce qu'on veut c'est une politique croisée.
12:57 Aucune mesure.
12:58 Quand vous avez un système, un environnement pardon, d'hyperinflation économique,
13:02 évidemment c'est pas une mesure isolée qui va répondre à toutes les problématiques.
13:06 Mais le croisement d'une part de la baisse de la TVA, structurelle et durable,
13:11 et la hausse des salaires que nous proposons,
13:13 je rappelle que nous proposons 10% de hausse des salaires en échange...
13:16 - C'est pas 10% de hausse de salaire, c'est...
13:17 - En échange de l'absence de charges sur cette hausse,
13:21 nous pensons que ça pourrait évidemment fonctionner et faire rattraper le pouvoir d'achat.
13:25 Parce qu'il faut se dire aux Français qui nous écoutent,
13:27 le gouvernement joue sur l'ambiguïté en disant "l'inflation va baisser".
13:30 Quand l'inflation baisse, les prix ne baissent pas.
13:32 Quand l'inflation baisse, les prix cessent d'augmenter.
13:34 Donc il y a aussi... Il faut alerter les Français.
13:36 Aujourd'hui, le gouvernement est en train de préparer les Français
13:39 au fait que les prix vont être durablement élevés sur l'énergie, sur l'alimentation.
13:42 Il n'y a que nous qui aujourd'hui proposons des baisses structurelles.
13:45 - Puisque vous parlez des salaires,
13:46 est-ce que ça doit être la priorité de l'agenda social
13:49 qu'Elisabeth Borne essaye de composer avec les partenaires sociaux ?
13:53 Il y a un texte qui va arriver très vite sur le partage de la valeur,
13:55 qui est issu d'un accord entre les partenaires sociaux.
13:59 Est-ce que le fait que ce soit en haut de la pile des priorités,
14:02 c'est pour vous une bonne chose ?
14:04 - Ça fait longtemps que ça est en haut de la pile,
14:05 mais ça ne fonctionne pas.
14:06 Si vous voulez le partage de la valeur, pourquoi pas ?
14:08 C'est consensuel, sans doute, on le votera.
14:11 Mais ça ne règle pas le problème du salaire mensuel.
14:13 - Vous dites que les partenaires sociaux se sont mis d'accord, donc on le votera.
14:15 - Oui, j'attends de voir le texte final,
14:17 mais on n'a pas de raison de s'opposer au partage de la valeur, qui est très consensuel.
14:20 Vous savez, depuis le gaullisme, l'intéressement, la participation,
14:23 le fait que les salariés aient une plus juste part des résultats de l'entreprise,
14:27 c'est parfaitement consensuel en France.
14:29 Donc, nous, on ne fait jamais la politique du pire.
14:31 Mais ça ne solutionne pas la question du salaire mensuel.
14:34 Quand vous êtes une famille, quand vous êtes un foyer,
14:36 vous avez chaque mois votre loyer, vos charges contraintes, votre alimentation.
14:39 - Il y a des baisses d'impôts aussi pour cette catégorie à laquelle vous souhaitez vous construire.
14:43 - Je ne crois pas, une seconde, les 2 milliards de baisses d'impôts de M. Attal et de M. Macron.
14:46 - Vous ne croyez pas ?
14:47 - Je ne crois pas, une seconde, je vais vous expliquer pourquoi.
14:49 Mais je veux quand même signifier que ce qu'il faut, c'est augmenter les salaires chaque mois.
14:52 Parce que vos dépenses contraintes, elles sont chaque mois.
14:55 Et même si vous êtes content d'avoir de l'intéressement ou de la participation à la fin de l'année,
14:58 ça ne résout pas vos problèmes de dépenses chaque mois.
15:01 - Et les 2 milliards, pourquoi vous n'y croyez pas ?
15:02 - Je n'y crois pas parce que si vous voulez, déjà, c'est annoncé à la cinglinglin, ce n'est pas précis.
15:06 Et les impôts augmentent considérablement.
15:08 Sur la TVA, il faut savoir que depuis 2 ans, la TVA a augmenté de 18 milliards, plus de 28 milliards.
15:14 Donc, ça veut dire qu'en 2 ans...
15:15 - Les rentrées de la TVA.
15:16 - Oui, les rentrées de la TVA.
15:17 - La TVA a augmenté en elle-même.
15:18 - Mais qu'est-ce qu'elle...
15:19 D'accord, mais le poids de la TVA dans vos dépenses, dans nos dépenses, elle a augmenté de 46 milliards sur 2 ans.
15:26 Donc, c'est essentiellement les classes moyennes qui paient cette TVA et les classes modestes.
15:30 Donc, quand vous avez fait rentrer 46 milliards d'euros sur 2 ans en plus,
15:33 et que vous promettez de rendre vaguement 2 milliards d'euros, c'est une arnaque.
15:39 Bon, s'il vous prend 100 et que vous rend 2, je ne suis pas sûr que vous serez content de la transaction.
15:43 - Emmanuel Macron vous dit "j'ai aussi supprimé la taxe d'habitation, j'ai aussi supprimé la redevance".
15:47 - Il dit "l'argent a été distribué à cette classe moyenne".
15:50 - Mais ce n'est pas vrai, mais c'est comme, à un moment, il y avait la riposte de la Macronie
15:53 qui expliquait que si Marine Le Pen avait été au pouvoir, elle n'aurait pas permis 500 euros de baisse d'impôt sur les classes moyennes.
15:58 Est-ce que vous pensez qu'il y a une seule personne qui nous écoute aujourd'hui, sur votre antenne,
16:02 qui s'identifiait à la classe moyenne, qui a gagné 500 euros par mois de plus depuis que M. Macron est au pouvoir ?
16:07 Donc, il raconte n'importe quoi, il raconte absolument n'importe quoi.
16:10 Et par exemple, cette baisse sur la taxe d'habitation, soit elle a été compensée pour les propriétaires sur la taxe foncière,
16:15 soit surtout elle a été compensée par les hausses, par exemple, de taxes sur les carburants.
16:18 Je rappelle que les hausses sur les taxes sur les carburants, c'est considérable, entre 2017 et 2018.
16:23 Et contrairement aussi à ce qu'a dit le gouvernement, ils n'ont jamais baissé les taxes sur le carburant,
16:27 ils n'ont fait que les augmenter.
16:29 - Jean-Philippe Tanguy, vous restez avec nous, on va parler dans un instant de la proposition de Lyott
16:34 pour abroger la réforme des retraites, en l'occurrence pour abroger le recul de l'âge légal de départ à 64 ans
16:40 et qui sera voté ou pas le 8 juin à l'Assemblée.
16:43 On va vous demander ce que vous, le groupe RN, vous voterez.
16:46 8h50, d'abord le Filinfo avec Sophie Echenne.
16:48 - Le gouvernement fait un geste pour les usagers des lignes intercités avec une indemnisation dès lundi.
16:55 Pour ceux qui ont été les plus affectés, notamment par des problèmes de ponctualité et de régularité,
17:00 cela concerne environ 20 000 personnes, selon le ministre chargé des Transports, Clément Bone.
17:05 Le parquet de Lille ouvre une enquête après des accusations de violence de la part de la CGT
17:10 en charge de l'évacuation d'un piqué de grève devant une enseigne verbaudée à Marquette-les-Lilles dans le nord.
17:15 Un délégué syndical affirme avoir été interpellé violemment devant chez lui par des policiers en civil
17:20 avant d'être gazé et frappé.
17:22 Plus de la moitié des Soudanais ont besoin d'aide humanitaire, selon l'ONU,
17:26 alors que les combats entre militaires et paramilitaires durent depuis plus d'un mois.
17:30 Ils ont fait 840 000 déplacés dans le pays et ont poussé 220 000 personnes à fuir.
17:35 Et puis, Rafael Nadal sera-t-il forfait à Roland-Garros ?
17:38 Le tournoi commence dans dix jours.
17:40 L'Espagnol qui l'a remporté 14 fois annoncera cet après-midi s'il y participe ou non.
17:45 Rafael Nadal, toujours blessé à la hanche, est hors circuit depuis quatre mois.
17:49 Jean-Philippe Tanguy, le 8 juin, à l'Assemblée nationale, arrive ce texte du groupe Lyot
18:03 pour abroger la toute dernière réforme des retraites,
18:05 donc en fait pour revenir à 62 ans en âge de départ légal.
18:08 Aucun mystère, votre groupe votera pour, et j'imagine qu'il votera pour de manière unanime.
18:13 Ah oui, oui, nous votons sans doute pour.
18:15 Alors on attend évidemment le texte final, parce que si visiblement c'est une des options sur la table de la majorité,
18:21 c'est de pourrir, si je puis dire, le texte et de le transformer par des amendements ou de l'obstruction,
18:26 bon, ben on verra le texte final.
18:28 S'il est dénaturé par le comportement de la minorité présidentielle, il faudra s'adapter.
18:33 Mais oui, nous soutenons ce texte.
18:35 D'ailleurs, au bureau de la commission finance, j'ai soutenu le président Coquerel pour lui dire qu'il était parfaitement…
18:40 Et France Insoumise, je le continue.
18:42 … qui est évidemment un insoumis, qui est parfaitement légitime pour laisser cette loi discuter,
18:46 puisque la majorité fait… la minorité présidentielle fait feu de tout bois pour essayer de bloquer…
18:51 La majorité relative.
18:52 … ouais, pour essayer de…
18:53 Simplement, vous pensez qu'elle fera de l'obstruction pour empêcher le vote ?
18:56 Ah ben on ne sait pas, ils s'agitent, ils débattent,
18:59 ils n'ont pas l'air de savoir comment s'opposer au débat parlementaire.
19:02 Ils ont utilisé tous les moyens qui étaient à leur disposition pour limiter ce débat,
19:05 pour l'empêcher, pour empêcher le vote.
19:07 Maintenant, ça revient par le groupe Lyot.
19:10 D'ailleurs, je pense que si nous, on avait eu une autre niche qui n'avait pas été passée, on l'aurait fait aussi.
19:13 Bon, voilà.
19:14 Les niches parlementaires, je précise, pour les auditeurs qui ne sont pas forcément spécialistes,
19:17 c'est des journées où les groupes d'opposition peuvent choisir l'ordre du jour à l'Assemblée.
19:21 Absolument, il y en a une par an, nous, elle est déjà passée, donc Lyot peut le faire,
19:25 donc nous les soutiendrons, mais j'espère que les macronistes ne vont pas pourrir cette journée,
19:30 ne vont pas empêcher le débat parce que ça rouvrirait un conflit en France,
19:34 ça mettrait du sel sur une cicatrice qui n'est évidemment pas refermée,
19:37 contrairement à ce que croit Madame Borne.
19:39 Et donc, enfin, peut-être, on va pouvoir vraiment discuter de cette réforme.
19:42 Mais même à supposer qu'il y ait un vote pour que la réforme soit vraiment abrogée,
19:47 il faut que le texte soit adopté à l'Assemblée,
19:49 qu'il soit adopté dans les mêmes termes ensuite au Sénat.
19:53 Si les deux chambres ne se mettent pas d'accord,
19:55 il faut une commission mixte avec des députés et sénateurs qui arrivent à avoir un texte de compromis.
19:59 Et ça, ça n'arrivera pas. La majorité vous dit "mais il n'y aura pas de commission mixte paritaire".
20:03 On ne convoquera pas les députés et les sénateurs pour se mettre d'accord.
20:06 Donc, c'est-à-dire que tout ça, en fait, c'est un peu de l'agitation.
20:08 Ce texte n'a aucune chance d'aboutir.
20:10 - Non, c'est un équilibre politique.
20:11 Déjà, à la fin, l'Assemblée nationale a le dernier mot.
20:14 Et si la majorité ne veut pas appliquer le processus parlementaire à son terme,
20:20 eh bien, ils iront s'expliquer devant les Français.
20:22 Et je pense que les Français seront à nouveau très critiques de la pratique du pouvoir,
20:26 de plus en plus antidémocratique, ou en tout cas, contournant autant que possible l'esprit de la démocratie.
20:32 Et les Français seront très critiques de ce comportement, d'ailleurs.
20:35 De quoi a peur la majorité ? Ils ont peur, en fait, qu'on dise la vérité sur la réforme des retraites.
20:39 On la dira, que ça leur plaise ou non.
20:40 - Justement, vous avez un texte aussi, je crois, le Rassemblement national, pour ramener la retraite à 62 ans.
20:45 Est-ce que vous dites "si c'est pas voté là, nous, quand il y aura cette fameuse niche parlementaire
20:49 qui reviendra l'année prochaine, on le redéposera ?
20:51 - Oui, c'est possible. C'est possible. Effectivement, on a déposé un texte qui en fait...
20:54 - Y compris dans un an.
20:55 - Oui, mais en fait, en musique, si je puis dire, la réforme proposée par Marine Le Pen à la présidentielle.
21:00 Donc, il est possible, effectivement, qu'on revienne dessus, si cette loi Lyot n'était pas votée.
21:04 - C'est inconstitutionnel, dit la Première Ministre.
21:06 Parce que ça abroge des dépenses, ça crée... ça abroge des recettes, pardon, justement.
21:12 - Oui, mais Madame la Première Ministre, on lui dira que sa réforme coûte très cher, en fait, aux Français.
21:16 Parce que, vous savez, on a l'exemple de la loi Fillon.
21:19 Maintenant, c'est documenté, expertisé, d'ailleurs, par les services de l'État.
21:22 - Laquelle ?
21:23 - La réforme Fillon sur les retraites a en fait coûté cher à l'État, parce qu'il y a eu des transferts des comptes sociaux.
21:28 C'est-à-dire que ce qu'on a gagné sur les retraites, ça a coûté à la sécurité sociale, par les maladies, par les invalidités...
21:33 - Mais là, ce qu'elle dit, plus simplement, c'est... on est en train de...
21:36 Revenir à la retraite à 62 ans, forcément, ça va...
21:39 - Non, elle a tort.
21:40 - C'est de l'argent à l'État, mais donc c'est pas constitutionnel.
21:42 - Non, parce qu'elle a tort. C'est pour ça que le débat politique et parlementaire est important.
21:45 - La réforme ne fait pas d'économie.
21:46 - Non, nous pensons que la réforme des retraites fait des fausses économies.
21:49 Il n'y a qu'à faire des économies en apparence, mais qu'en fait, pour la société française
21:52 et pour toutes les dépenses de l'État, pour notre modèle social, il coûte plus cher.
21:55 Puisque entre 62 et 64 ans, les risques d'accident du travail sont très importants,
21:59 les risques de maladies chroniques sont très importants, les risques d'invalidité sont très importants.
22:03 Donc beaucoup de gens qui vont être forcés de travailler davantage vont être...
22:06 Malheureusement, je ne le souhaite pas, mais je le crains, vont être blessés,
22:09 vont être abîmés par leur travail, et tout ça va coûter plus cher à la fin...
22:13 - Que les 18 milliards d'euros...
22:14 - ... que les économies, les fausses économies qui sont prétendument faires.
22:17 C'est en tout cas l'enseignement de la réforme Fillon, alors que c'était de 60 à 62 ans.
22:21 Et on est en meilleure santé entre 60 et 62 ans qu'entre 62 et 64.
22:25 - Jean-Philippe Tanguy, vous êtes député de la Somme, président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale,
22:28 mais vous présidez aussi, dans cette même Assemblée, une commission d'enquête relative
22:32 aux ingérences de puissances étrangères en France.
22:35 Donc c'est une commission en fait composée de députés de tous bords.
22:38 Est-ce que vous nous confirmez que Marine Le Pen sera auditionnée la semaine prochaine,
22:41 mercredi prochain, je crois, c'est ça ?
22:43 - Oui, les membres de la majorité présidentielle ont voulu rouvrir les auditions pour entendre Marine Le Pen.
22:50 On avait toujours fait savoir, Marine Le Pen, dès le début de la commission,
22:53 parce que c'était déjà un faux procès qu'on nous faisait, avait fait savoir qu'elle se rendrait à cette commission,
22:58 tout simplement parce qu'elle n'a rien à cacher du contraire.
23:00 - Et bien s'expliquer sur quoi ? En gros, c'est sur les liens avec la Russie ?
23:03 - C'est les commissaires qui poseront leurs questions.
23:05 Moi je ne peux pas préjuger, mais j'imagine, oui, qu'ils vont l'interroger sur les fantasmes
23:10 qui entourent le prêt avec une banque russe, en se disant en lien avec la Russie.
23:15 - Une banque du Kremlin, même, plus précisément.
23:16 - Non, ce n'est pas une banque du Kremlin, ça fait partie des espèces de choses qu'on lit.
23:19 Ce n'est tellement pas une banque du Kremlin qu'elle a fait faillite.
23:21 Alors moi je veux bien qu'une banque d'État fasse faillite, mais enfin, ça pose problème,
23:25 c'est un soutien, on va dire, modéré.
23:27 Moi, ce que je retiens de nos travaux pour le moment, que j'ai dit plusieurs fois,
23:31 c'est que, qui est-ce qui a rendu la France dépendante des hydrocarbures russes ou de l'économie russe ?
23:37 C'est tout le petit monde qui a dirigé la France depuis 20 ans.
23:40 Qui a permis à Renault de devenir le premier constructeur d'automobiles en France ?
23:44 C'est Marine Le Pen. Non, c'est les gouvernements qui se sont succédés.
23:47 Qui est-ce qui a permis à Engie d'investir plus d'un milliard dans les deux gazoducs
23:51 qui relient l'Allemagne à la Russie, contournant nos alliés européens ?
23:54 C'est Marine Le Pen. Non, c'est le gouvernement de François Hollande.
23:58 - Ça c'est un propos politique, mais ça fait six mois que votre commission enquête,
24:00 est-ce qu'elle révèle des ingérences avérées, étrangères, dans la vie politique française ?
24:05 - En tant que président de la commission, il y a l'usage qui veut qu'on ne commande pas les conclusions.
24:10 - Il y a une rapporteur qui aura un rapport en fin mars.
24:12 - La rapporteur, Madame Le Grippe, va faire un rapport.
24:15 Moi, je m'en tiens à l'usage et au respect du travail de mes collègues.
24:19 Mais tous les comptes rendus aujourd'hui sont en ligne, et donc vous pouvez déjà constater à certains moments que...
24:23 - C'est une bonne chose, Jean-Philippe Tanguy, vous parlez des soupçons, disons, sur le prêt russe qui passe sur votre parti.
24:29 C'est une bonne chose d'avoir fait passer une loi qui interdit aux partis de se financer auprès de banques extra-européennes ?
24:34 - Oui, je pense que c'est une bonne chose sur le papier, mais il doit y avoir un complément,
24:38 qui est de forcer le système bancaire français à prêter à tous les partis d'opposition crédibles.
24:43 Or, aujourd'hui, le fait que d'un côté, par exemple, l'UMPLR, qui à l'époque avait plus de 120 millions de dettes,
24:50 avait accès au système bancaire alors que le Rassemblement National, lui, n'a jamais eu accès au système bancaire français,
24:56 c'est scandaleux. Et les Français doivent savoir qu'il y a beaucoup de candidats de tous partis, au quotidien,
25:01 qui ont des difficultés ne serait-ce que pour ouvrir un compte bancaire.
25:03 Moi-même, j'ai été expulsé de ma banque, parce qu'ils considèrent que je suis une personnalité politique exposée,
25:09 alors que je n'ai évidemment jamais rien fait.
25:11 - En un mot, Nadine Morano peut être présente sur une liste Rassemblement National aux Européennes ?
25:17 Une liste d'ouverture ?
25:18 - C'est quelque chose qui peut être intéressant.
25:22 - La porte est ouverte, c'est à elle d'accepter ?
25:26 - Oui, enfin après, la porte est ouverte, c'est aussi une question de ligne, une question sur notre vision de la construction européenne.
25:30 - Elle est sur votre ligne ou pas, d'après vous ?
25:32 - Madame Morano, historiquement, elle est sur la ligne de Nadine Morano.
25:35 Après, comme d'autres, comme M. Mariani était sur la ligne différente du Rassemblement National.
25:40 Mais le fait de rassembler et d'élargir, c'est toujours aussi de pouvoir convaincre de nouvelles personnalités politiques
25:45 que nous avons raison et que la vision que nous portons pour la France peut s'élargir à d'autres personnalités.
25:48 - Les Européennes, de toute façon, c'est dans un an, on a le temps de s'y préparer.
25:50 - Absolument, il y a le temps et il y a le fond.
25:51 - Jean-Philippe Tanguy, merci beaucoup. Président délégué du groupe RN à l'Assemblée, invité du 8.30. Bonne journée.
25:55 - Merci.
25:56 ♪ ♪ ♪