Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 29/03/2023
Sylvain Maillard, député Renaissance de Paris, était mercredi 29 mars l'invité de la matinale de franceinfo. Il répondait aux questions de Marc Fauvelle.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 bras de fer entre les syndicats et le gouvernement. Il y a donc du nouveau ce matin avec pour la première fois depuis deux mois et demi
00:05 une réunion prévue entre Elisabeth Borne et l'intersyndicale.
00:08 C'est le leader de la CFDT Laurent Berger qui l'annonce, il nous en dira plus tout à l'heure puisqu'il est l'invité de France Info à
00:13 8h30. La première ministre a convié tous les leaders syndicaux à Matignon la semaine prochaine. Bonjour Sylvain Maillard.
00:19 Bonjour Marc Fauvel. Vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée, président du groupe de travail sur les retraites. C'est une main tendue au syndicat.
00:27 Il nous faut évidemment toujours nouer le dialogue avec les syndicats. On a d'autres textes à discuter avec eux, entre autres
00:34 les conditions de travail,
00:36 le partage de la valeur. Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui sont sur la table
00:40 sur lesquelles nous devons
00:41 discuter parce que c'est des textes que nous voulons porter dans les semaines qui viennent. Je crois qu'on était très... qu'ils sont
00:45 très attendus. Pardon, je vous promets que ce n'est pas pour parler des retraites. Bien sûr qu'il y aura une discussion sur les retraites mais encore une fois le
00:51 texte a été
00:52 adopté à l'Assemblée nationale et au Sénat.
00:55 Nous attendons la discussion et la décision du conseil constitutionnel
00:59 mais ce texte est derrière nous. Nous avons
01:02 nous avons porté, nous avons vu les différences très clairement. Les syndicats nous l'ont dit
01:08 que pour eux leur ligne rouge c'était les 64 ans. Nous l'avons entendu mais nous devons travailler aussi
01:13 d'autres points tous ensemble. Les syndicats, la vie syndicale, la vie
01:16 de dégaussation avec le gouvernement, avec la majorité présidentielle ne peut pas s'arrêter
01:21 uniquement au texte des retraites. - Le carton d'invitations lancé sous forme de mail par Matignon aux partenaires sociaux, en tout cas aux
01:27 syndicats, ne mentionne pas précisément d'ordre du jour. Vous nous confirmez ce matin
01:31 qu'aucun des points de la réforme des retraites ne sera sur la table à Matignon ? - J'imagine qu'une discussion
01:35 avec l'ensemble des représentants syndicaux, il y aura forcément une discussion sur les réformes des retraites. Mais je dis, cette réforme des retraites a été
01:43 adoptée et nous avons besoin de travailler tous ensemble sur les conditions de travail,
01:47 sur les partages de la valeur. C'est ce qu'on a entendu, comment on travaille mieux, comment on travaille bien partout en France, comment on fait
01:54 dans ce que nous avons entendu, y compris dans les manifestations,
01:58 comment on améliore les conditions de travail et le partage de la valeur. Je crois que c'est ça aussi qu'on a entendu
02:03 largement dans les rues en France. - Ce sera une discussion ou ce sera une négociation ?
02:07 - Nous souhaitons entamer une négociation sur le partage de la valeur, sur
02:12 évidemment l'ensemble des points dont je vous ai parlé, mais la réforme des retraites a été adoptée. - Vous pensez vraiment que la CGT viendra avec
02:18 cette feuille de route là ? - Ecoutez, la CGT choisit son leader, vous venez de le dire ce week-end, et c'est la feuille de route
02:25 que nous leur proposons.
02:27 - Hier, la majorité a refusé la proposition de Laurent Berger de mettre la réforme en pause pour quelques mois, le temps de trouver une
02:33 sortie de crise. Est-ce que c'est un non, Sylvain Maillard, qui est définitif ?
02:38 - Oui, cette réforme des retraites, je le redis, a été adoptée. - Elle ne peut plus être
02:43 suspendue aujourd'hui ? - Nous avons besoin de cette réforme des retraites pour équilibrer nos pensions.
02:47 Nous le disons depuis longtemps, on entend évidemment
02:50 la difficulté, l'impopularité de cette réforme, mais elle est essentielle.
02:55 - Donc c'est un non définitif ? - Il nous faut travailler un peu plus pour ceux qui le peuvent, c'est essentiel
03:00 pour préserver nos systèmes de retraite. - Laurent Berger demande aussi la nomination d'un ou de plusieurs, d'ailleurs, médiateurs,
03:06 propositions rejetées également par le gouvernement, mais dans le même temps,
03:08 les députés du MoDem, c'est-à-dire de votre majorité aujourd'hui,
03:11 ont dit que c'était une bonne idée. Est-ce qu'il y a un début de fronde aujourd'hui dans la majorité ?
03:16 - Non, je crois que le président Jean-Paul Maté y est revenu sur ses propos.
03:19 On n'a pas besoin d'un médiateur pour
03:24 discuter avec les syndicats. Il faut s'asseoir autour d'une table et reparler des
03:29 différents points. - De pas de la réforme des retraites ?
03:31 - Enfin voilà, à un moment, le Parlement s'est exprimé, il y a eu
03:36 discussion longue, on a les points de vue des uns et des autres.
03:39 Maintenant, il y a d'autres choses.
03:42 - En même temps, Jacques Chirac avait promulgué et suspendu le CPE, Emmanuel Macron ne fera pas la même chose.
03:47 - Pardonnez-moi, je crois que
03:49 l'importance entre le CPE de l'époque et la réforme des retraites pour l'équilibre
03:55 du budget le plus important porté
03:59 dans le budget de la sécurité sociale le plus important, je crois que c'est quand même pas la même chose.
04:04 Il est essentiel que nous travaillions un peu plus pour équilibrer nos retraites.
04:08 - Sur ce sujet du médiateur, ce matin, le Canard Enchaîné affirme que François Bayrou, le commissaire au plan et candidat au poste, vous lui dites
04:16 de remballer son CV ?
04:18 - On n'a pas besoin de médiateur pour discuter. Je crois que la première ministre a bien fait de proposer
04:26 qu'on reprenne discussion avec l'ensemble des syndicats de façon très officielle.
04:30 En réalité, les contacts n'ont pas été rompus pendant toute cette période.
04:36 - C'est-à-dire ?
04:36 - Des échanges de téléphone à tous les niveaux, au niveau aussi des députés, de la majorité, de continuer à discuter.
04:44 - Vous, par exemple, vous avez continué à avoir des contacts avec Laurent Berger, avec Philippe Martinez ?
04:47 - Pas forcément Laurent Berger ou Philippe Martinez, mais leur monsieur ou madame retraite,
04:53 comme vous m'avez appelé tout à l'heure. Oui, on continue à regarder, mais il y a une ligne rouge,
04:58 qui a toujours été affichée, qui a toujours été publique. Dans cette réforme des retraites, il y a d'autres points qui sont importants.
05:03 Tout aussi, vous savez, si on enlève le fait de travailler un peu plus, tout le reste ce sont des améliorations dans cette réforme.
05:09 - Est-ce que certains points de la réforme seront sur la table à Matignon ?
05:14 - Ce n'est pas des points de la réforme, c'est comment fait-on pour travailler mieux ?
05:20 C'est ce que nous avons entendu, comment on améliore ? Il y a plein de points sur lesquels, je crois,
05:25 cette période nous a montré qu'on avait besoin d'améliorer le partage de la valeur, les conditions de travail,
05:34 le sens du travail, le travailler mieux, et on a besoin de le construire avec les partenaires sociaux.

Recommandations