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  • 21/03/2023
Le député Renaissance Pieyre-Alexandre Anglade était l'invité de franceinfo le 21 mars 2023.

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Transcription
00:00 - Bonsoir à vous Pierre-Alexandre Anglade.
00:03 - Bonsoir.
00:04 - Le président Emmanuel Macron interviewe demain à 13h sur TF1 sur France 2 qui n'annoncera
00:08 ni référendum, ni dissolution, ni remaniement, c'est ce qu'explique un participant à la
00:13 réunion qui s'est tenu ce matin à l'Elysée.
00:15 Vous le confirmez, ça semble cohérent.
00:17 - Moi je me méfie des bruits qui bruisent la veille de l'intervention du chef de l'État.
00:22 Je crois que beaucoup de monde parle et en réalité peu de monde sait.
00:25 Et donc moi je crois que la prise de parole du chef de l'État est attendue parce que
00:30 nous sortons de plusieurs semaines.
00:32 - Attendue pour dire quoi ?
00:34 - Elle est attendue d'abord parce que le pays a vécu ces dernières semaines et ces derniers
00:37 mois en débat politique extrêmement animé, agité, où nous avons vu l'Assemblée Nationale
00:44 en ébullition comme nous ne l'avons pas vu depuis très longtemps.
00:46 Des manifestations nombreuses dans le pays et donc je crois que c'est important que le
00:49 chef de l'État puisse redonner le sens de la réforme et expliquer pourquoi cette réforme
00:53 était importante et nécessaire et pourquoi est-ce que nous l'avons fait adopter et puis
00:56 redonner de la perspective aussi au pays.
00:58 - Personne ne va l'écouter là-dessus, vous en êtes conscient quand même parce que les
01:00 gens réclament ce qu'ils manifestent.
01:01 Le retrait de la réforme, point.
01:03 - Oui mais vous savez, la réforme elle a été adoptée par l'Assemblée Nationale.
01:07 Au bout de plusieurs semaines de débats parlementaires, on a plus débattu sur cette réforme des
01:11 retraites que sur n'importe quelle autre réforme des retraites.
01:13 Elle a été adoptée au Sénat.
01:15 Le débat à l'Assemblée Nationale a certes été empêché par la France Insoumise et
01:19 la NUPES qui ont dans une stratégie délibérée d'obstruction mais à la fin il y a un compromis
01:22 parlementaire qui a été trouvé entre l'Assemblée Nationale et le Sénat et ensuite la Première
01:26 Ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement et l'Assemblée Nationale n'a
01:30 pas souhaité la censurer donc le texte a été adopté de manière démocratique et
01:34 dans le respect de la Constitution hier à l'Assemblée Nationale.
01:36 - Ça c'est l'histoire officielle Pierre-Alexandre Denglal, j'ai envie de vous poser une question
01:39 de cœur.
01:40 Est-ce qu'il n'aurait pas été plus classe, pardon pour la trivialité, d'aller au vote
01:45 et ça aurait moins énervé les Français, du moins ceux qui s'opposent à la réforme
01:49 que ce 49-3 ? Vous savez bien que ça ne passe plus.
01:51 - Mais nous avons voulu débattre et voter cette réforme.
01:54 Nous avons voulu, d'abord je tiens quand même à rappeler ce qui s'est passé à l'Assemblée
01:58 Nationale.
01:59 Les milliers et les milliers et les milliers d'amendements d'obstruction de la France Insoumise
02:03 et de la NUPES pour empêcher le vote dans le débat parlementaire.
02:08 Ensuite la stratégie de fuite d'une partie des députés les Républicains qui pendant
02:13 des années ont défendu la retraite à 65 ans pour certains, plus tard que ce que nous
02:18 proposons et qui se sont dérobés sur l'autel de stratégie personnelle et qui au fond sont
02:25 les marchepieds de l'extrême droite et de la France Insoumise.
02:27 Et donc le résultat des quatre péages parlementaires c'est le fruit je crois de cette fuite en
02:32 avant du parti Les Républicains.
02:33 - Ce sont les LR qui vous auront fait défaut.
02:35 - Mais tous les partis d'idées de gouvernement, vous savez quand François Aquilie, quand
02:40 nous sommes en situation à l'Assemblée Nationale de majorité relative, ça veut
02:43 dire que nous n'avons pas à nous seul la majorité absolue.
02:45 Ça donne une responsabilité particulière aux oppositions.
02:47 On ne peut pas attendre toute la majorité et avoir des oppositions qui en permanence
02:51 fuient leur responsabilité.
02:52 Quand vous êtes le parti socialiste, quand vous êtes les Républicains, vous avez gouverné
02:56 la vie politique de ce pays pendant des décennies, vous avez mené des réformes des retraites
02:59 qui parfois étaient plus dures que celles-ci.
03:00 Vous ne pouvez pas dire "eh bien ce coup-ci je regarde ailleurs et je ne vote pas la réforme
03:04 parce que la couleur politique ne me va pas".
03:06 Cette réforme elle est nécessaire pour préserver notre système par répartition et je trouve
03:09 qu'il y a beaucoup d'irresponsabilité de ceux qui devraient en avoir un peu plus dans
03:13 la période.
03:14 - Alors il s'appelle Patrick Vignal, il est député Renaissance de l'Hérault, donc
03:17 c'est un de vos collègues, vous le connaissez.
03:18 Il a dit sur France Info ce matin "il faut mettre cette réforme des retraites en stand-by,
03:23 en pause, pas de la supprimer mais de marquer une pause".
03:26 - Non, je crois qu'il faut respecter ce qui s'est passé à l'Assemblée Nationale.
03:29 - Donc ça c'est non ?
03:30 - Il faut respecter.
03:31 Hier l'Assemblée Nationale, oui c'est un de mes collègues parmi 240, hier l'Assemblée
03:35 Nationale s'est exprimée pour la réforme des retraites.
03:37 Il n'y avait pas de majorité pour censurer et renverser le gouvernement.
03:40 - Pierre-Alexandre Langlade, vous irez à l'Elysée dans une heure, le président y
03:43 convie tous les parlementaires de la majorité.
03:45 A quoi ça sert d'aller dîner à l'Assemblée Nationale ou devant un buffet alors que la
03:51 France est en crise politique majeure, les gens manifestent le soir, il y a de la casse
03:55 dans la rue.
03:56 Est-ce qu'il n'y a pas un côté un peu provocation ?
03:57 - D'abord, je pense que c'est extrêmement important que le président de la République
04:01 puisse consulter.
04:02 On sort de la séquence parlementaire.
04:03 Il a reçu ce matin les responsables de la majorité autour de la première ministre.
04:07 - J'entends bien, mais vous parlez de la symbolique d'aller tous à l'Elysée comme
04:10 ça alors que les gens manifestent.
04:12 - Je me permets de continuer parce que c'est quand même important de rappeler que l'on
04:15 reproche suffisamment souvent au chef de l'État de ne pas consulter pour venir lui faire le
04:18 procès inverse lorsqu'il reçoit les parlementaires, les responsables institutionnels de ce pays,
04:22 la présidente de l'Assemblée Nationale, le président du Sénat et ce soir les députés
04:25 de la majorité.
04:26 Quant aux manifestations que vous évoquez, moi ce que j'observe depuis plusieurs jours,
04:30 c'est plutôt la coalition des casseurs de l'ultra-gauche, des anarchistes qui ont décidé
04:34 de mettre le bazar dans Paris et dans certaines villes de France.
04:37 C'est pas les manifestations pacifiques et pleinement légitimes auxquelles j'ai assisté
04:41 depuis plusieurs semaines.
04:42 - Vous dites ce soir c'est l'ultra-gauche qui casse dans la rue ?
04:45 - Pardon ? Ce à quoi nous avons assisté hier à Paris, c'est 2000 personnes qui ont joué
04:49 au chat et à la souris avec les forces de l'ordre dans les rues de Paris, qui ont incendié
04:53 cela.
04:54 Ils ne veulent pas le retrait de la réforme, ils veulent abattre les institutions et la
04:56 Ve République.
04:57 Voilà ce qu'ils cherchent en réalité.
04:58 Et moi je ne mélange pas les manifestants, qui peut-être seront encore nombreux ce jeudi,
05:02 et ces quelques casseurs qui essaient de pourrir le mouvement social et au fond d'abattre
05:05 la République.
05:06 - Il y a eu un hommage de la première ministre aux policiers et gendarmes blessés à l'Assemblée
05:10 Nationale.
05:11 L'hommage a été unanime ?
05:12 - Oui, enfin en tout cas dans les bancs des partis que je considère républicains, en
05:17 tout cas au sein de la majorité.
05:19 Ça fait longtemps que la France Insoumise, vous savez, encourage la violence par la violence
05:23 de ces mots, dans l'hémicycle, dans le débat public, en traitant les ministres d'assassin,
05:28 en accablant le président de la République des pires mots et des pires adjectifs.
05:33 Eh bien tout cela, ça a des conséquences concrètes dans la vie du pays avec des violences.
05:37 La France Insoumise porte une très lourde responsabilité dans les violences auxquelles
05:40 nous assistons.
05:41 - Pierre-Alexandre Anglade, vous êtes président de la Commission des Affaires Européennes
05:44 de l'Assemblée Nationale.
05:45 Xi Jinping est chez Poutine à Moscou.
05:47 Il y a des déclarations en ce moment même à propos de la guerre en Ukraine.
05:50 Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise, a estimé sur France Info ce matin,
05:55 a jugé intéressante l'initiative prise par la Chine de proposer un plan de paix,
06:01 estimant que le mandat d'arrêt mis par la Cour Pannelle Internationale à l'encontre
06:05 de Poutine n'apportait pas grand-chose.
06:07 - Ça dit beaucoup de choses de la France Insoumise qui préfère le pseudo plan de
06:11 paix du dictateur chinois.
06:13 - Le pseudo plan de paix ?
06:14 - Oui, parce que le plan de paix proposé par les Chinois propose un cessez-le-feu.
06:17 Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que les hostilités devraient cesser et que
06:21 les Russes, là où ils sont en Ukraine, devraient rester sur le territoire ukrainien.
06:24 Ça veut dire geler le conflit.
06:25 C'est ce que cherche Vladimir Poutine pour refaire ses forces et continuer son vœu d'offensive
06:29 en Ukraine.
06:30 Et donc il y a là une forme de trahison de Manuel Bompard qui préfère le dictateur
06:33 chinois à la Cour Pannelle Internationale qui émet un mandat d'arrêt contre Vladimir
06:37 Poutine.
06:38 Vous en connaissez le motif pour déportation et enlèvement d'enfants.
06:40 La Russie, depuis plusieurs semaines et plusieurs mois, organise la déportation des enfants
06:45 ukrainiens et Manuel Bompard n'a rien d'autre à redire que de soutenir le pseudo plan de
06:49 paix chinois.
06:50 - Et nous verrons bien ce que vous dira le président de la République ce soir quand
06:52 il vous conviera à dîner à l'Elysée.
06:54 Merci à vous Pierre-Alexandre Denglade, président de la commission des affaires européennes
06:58 de l'Assemblée et député des Français du Benelux d'être venu ici même dans le
07:02 18-20 français.
07:03 - Merci à vous.
07:03 [Musique]

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