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  • 20/03/2023
Autour de Jean-François Achilli, les informés débattent de l'actualité du lundi 20 mars.

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News
Transcription
00:00 ...
00:08 -20 h, 21 h,
00:09 France Info, les informés, Jean-François Ackilly.
00:14 -Bonsoir. 9 voix d'écart seulement.
00:17 Le gouvernement échappe à la censure,
00:20 sauvée, mais jusqu'à quand ?
00:22 Elisabeth Borne à l'Elysée, que va-t-il se passer désormais ?
00:26 Que va faire le président Emmanuel Macron ?
00:29 Quelle réaction dans la rue ?
00:31 La France qui traverse une crise politique.
00:35 Nous en parlons ce soir longuement dans les informés
00:38 avec Alexandra Schwarzbrot,
00:40 directrice adjointe de la rédaction de Libération,
00:43 avec Laurent Saillet, éditorialiste,
00:45 chroniqueuse politique.
00:47 Je rappelle, vous avez été jadis porte-parole des Républicains.
00:51 Vous nous direz ce qui se passe dans les rangs
00:54 désormais de cette formation politique.
00:56 Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien,
00:59 aujourd'hui en France.
01:01 Edrice Haït-Youcef, docteur en droit public,
01:04 spécialiste des questions de sécurité.
01:08 Bonsoir à tous les quatre.
01:09 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:11 -Voici le résultat du scrutin.
01:16 Majorité requise pour l'adoption de la motion de censure.
01:19 Soit la majorité absolue des membres composant cette assemblée,
01:23 287, pour l'adoption, 278.
01:26 La majorité requise n'étant pas atteinte,
01:29 la motion de censure n'est pas adoptée.
01:31 -Voilà donc l'annonce ce soir
01:33 de la présidente de l'Assemblée nationale,
01:35 Yael Brown-Pivet, ses neuf voix d'écart.
01:38 C'est passé tout près, Alexandra Schafroth ?
01:41 -C'est rien, neuf voix d'écart.
01:43 Ce matin, toute la journée, on disait qu'il manquait 15 voix
01:46 pour que cette motion de censure passe.
01:49 Neuf voix, c'est rien du tout.
01:51 Ca veut dire que de nombreux LR, justement, ont voté pour,
01:55 en tout cas, plus que ce qu'on imaginait.
01:58 C'est...
02:00 On ne voit pas très bien
02:02 comment Emmanuel Macron et Elisabeth Borne
02:05 vont pouvoir continuer à gouverner,
02:08 parce qu'il y a un vrai déficit, un vrai problème de confiance,
02:12 un lien qui est rompu.
02:13 On va le voir dans la rue ce soir,
02:15 on va le voir dans les jours qui viennent.
02:18 Il y a un lien qui est totalement rompu,
02:21 parce que neuf voix, franchement, ça veut dire que...
02:25 Il n'y a plus de confiance.
02:26 -L'Elysée annonce à l'instant que le président Emmanuel Macron
02:30 reçoit demain matin la Première ministre Elisabeth Borne
02:34 ainsi que les chefs de la majorité.
02:36 Henri Vernet, qu'est-ce qui peut se produire, se passer désormais ?
02:40 -Tous les regards sont évidemment tournés vers lui,
02:43 vers le chef de l'Etat,
02:44 parce que ce qui peut se produire...
02:47 Il y a plusieurs scénarios.
02:48 A l'instant, quand vous disiez
02:50 "on apprend tout de suite que le président va recevoir
02:53 "Elisabeth Borne à l'Elysée",
02:55 évidemment, forcément, on pense au scénario de la démission,
03:00 je veux dire, on tire les conséquences,
03:03 mais non, parce que ça aurait été le scénario,
03:05 évidemment, en cas de motion de censure.
03:08 Cela dit, le fait est que l'article 49.3,
03:10 utilisé jeudi, et ce rejet de la motion de censure ce soir,
03:15 ne la conforte évidemment pas,
03:17 ce n'étant rien une légitimité accordée à Matignon.
03:22 Ce n'est pas ce scénario qui va se jouer là.
03:25 Néanmoins, ce qui peut se jouer maintenant,
03:27 c'est qu'il faut absolument, pour Emmanuel Macron,
03:30 que ce soit avec Elisabeth Borne,
03:32 parce qu'après, c'est une histoire de semaines ou de mois,
03:35 on la voit mal continuer longtemps à tenir...
03:38 Oui, à assumer la tête d'un gouvernement
03:41 dans la mesure où elle est censée être
03:43 chef de la majorité, comme Premier ministre,
03:46 et on voit que là, il n'y a même plus de majorité,
03:49 la majorité relative est vraiment plus que relative,
03:52 de ses alliés potentiels.
03:53 Donc là, il y a un vrai problème.
03:55 Les scénarios qui vont se dessiner maintenant,
03:58 c'est que faire ? Comment poursuivre ?
04:00 Comment tenter de recoller les morceaux d'un quinquennat
04:04 qui n'a pas de colonne vertébrale
04:06 et qui aura du mal à se poursuivre sur des projets
04:09 qui puissent rassembler au moins les Renaissance
04:12 et une espèce de noyau dur de groupes
04:14 qui les accompagneraient.
04:16 Mais là, rien n'est plus évident.
04:18 -Alors, ça y est, vous diriez que ce soir,
04:21 ce n'est pas le pire des scénarios,
04:23 mais cela reste un des scénaris du pire, quand même.
04:26 -Disons que la situation est tendue, effectivement,
04:29 mais depuis le départ et avec les résultats
04:32 des élections législatives, certains s'en réjouissaient,
04:35 même dans la majorité.
04:37 Ils disaient que c'était formidable
04:39 parce que le peuple, quelque part,
04:41 nous a demandé de devoir créer des alliances.
04:43 Il faut manquer d'expérience politique pour penser ça.
04:47 C'est compliqué de monter des alliances
04:49 au fur et à mesure des textes.
04:51 Quand il n'y a pas de majorité absolue,
04:53 mais ils ont une majorité relative,
04:56 parce que la minorité présidentielle,
04:58 c'est un élément de langage de l'ANUPS,
05:00 ce n'est pas la vérité,
05:02 quand on n'a pas de majorité absolue, c'est compliqué.
05:05 Dès le départ, on sait que c'est compliqué.
05:08 Maintenant, par rapport à la situation actuelle,
05:11 il y a eu des règlements de compte très particuliers,
05:14 parce qu'on voit bien que ceux qui ont voté
05:16 en faveur de cette motion, les 19 en question,
05:19 c'est les deux plus stabilisés,
05:21 Eric Ciotti et M. Marlex.
05:23 On y reviendra sûrement.
05:24 Pour ça, il ne faut pas non plus penser
05:27 que tout à coup, LR, les 19 LR,
05:29 ont trouvé ça formidable,
05:30 aller voter la motion de censure de l'ANUPS.
05:33 -Dreyf Ait Youssef,
05:34 que diriez-vous ce soir ?
05:36 Que le gouvernement est fragilisé ?
05:38 Nos institutions sont solides, dit-on,
05:41 celles de la Ve République,
05:43 mais qu'est-ce qui se passe ?
05:44 -Il faut toujours faire la distinction
05:47 entre nos institutions, qui sont solides
05:49 et qui traversent le temps et les crises,
05:52 et le gouvernement, ceux qui sont en charge
05:55 d'animer ces institutions,
05:56 qui font preuve d'une grande fragilité.
05:59 Rien ne se passe aujourd'hui,
06:01 qui est, pour moi, à la chronique d'un naufrage annoncé.
06:04 Le président dit qu'il voulait tout annoncer,
06:07 c'est dans son programme,
06:09 et ensuite, il n'y a pas de projet
06:11 entre les partis qui forment la majorité.
06:14 Ce projet politique, si on peut l'appeler,
06:16 c'est construit sur quoi ?
06:18 Sur la base de tractation pour des sièges législatifs.
06:21 Autrement, ils ne partagent rien en cohérence.
06:24 Il y a même des conflits entre eux.
06:26 Quand vous êtes dans un débat politique
06:29 avec des mensonges,
06:30 on leur dit que c'est 1200 euros.
06:32 C'est pas la vérité.
06:33 On leur dit que c'est une nécessité absolue,
06:36 mais c'est tout de suite.
06:38 Les examens à la commission vous expliquent
06:40 qu'il n'y a pas forcément un besoin immédiat
06:43 à faire cette réforme.
06:45 Les Français comprennent quelque chose.
06:47 -Il n'y a pas d'adhésion possible ?
06:49 -Il n'y a pas d'adhésion possible.
06:52 Par ailleurs, le 49-3,
06:53 de penser ou d'espérer, depuis le début,
06:56 qu'il pourrait y avoir à l'Assemblée,
06:58 une majorité pour voter ce texte,
07:00 c'est faux et archi-faux.
07:02 Depuis le début, c'était un 49-3.
07:04 Ca ne pouvait pas passer par un vote à la majorité.
07:07 Ce n'était pas possible.
07:09 -Pour ce 1er tour de table,
07:10 nous allons entendre les 1res réactions
07:13 de la France Info.
07:14 Voici ce résultat de la motion de censure,
07:17 20h10, sur France Info.
07:18 Frédéric Beigneda.
07:20 -Le gouvernement d'Elisabeth Borne
07:22 évite la chute à 9 voix près
07:24 de la motion de censure transpartisane
07:26 du groupe centriste indépendant Lyot,
07:29 rejetée par l'Assemblée nationale.
07:31 Un rejet de justesse de 178 voix pour.
07:33 Sur les 287 nécessaires,
07:35 rejet également la motion de censure
07:37 déposée par le Rassemblement national,
07:40 19 voix sur 61.
07:41 Conséquence ce soir, la réforme des retraites
07:44 est adoptée par le Parlement.
07:45 Le rejet de cette motion, à quelques voix près,
07:48 ne change rien.
07:50 Rien n'entame la détermination des travailleurs,
07:53 écrit ce soir.
07:54 La CGT, la gauche, comme le RN,
07:56 ont déjà annoncé des saisines du Conseil constitutionnel
07:59 qui devra se prononcer avant une promulgation
08:02 du projet de réforme.
08:03 Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon,
08:06 appelle à passer à la censure populaire
08:09 dans tout lieu et toute circonstance.
08:11 La grève contre cette réforme des retraites
08:14 se durcit dans les raffineries.
08:16 De nombreuses stations-services sont à sec
08:19 pour la première fois depuis le début du conflit.
08:21 Dans le sud-est du pays, la raffinerie Total Énergie
08:25 de Normandie à Gonfreville-Lorchers,
08:27 près du Havre, est à l'arrêt.
08:29 D'autres sites pourraient suivre dans les prochaines heures.
08:32 La Véra, dans les Bouches-du-Rhône,
08:35 Faisun, près de Lyon,
08:36 ou Port-Jérôme-de-Gravenchon,
08:38 est à l'arrêt de la route,
08:40 avec de nombreux blocages de manifestants.
08:42 Dans les aéroports, le mouvement se poursuivra
08:45 avec de nombreux vols annulés,
08:47 en attendant la journée de mobilisation
08:50 prévue jeudi prochain.
08:51 Dans le reste de l'actualité,
08:53 les sombres perspectives du GIEC pour le climat.
08:56 Le dernier rapport du groupe d'expertise
08:59 assure que les années les plus chaudes
09:01 compteront parmi les plus fraîches.
09:03 Dans leur dernier rapport,
09:05 les experts expliquent que le réchauffement
09:08 est de 1,5 degré dès les années 2030-2035.
09:10 Et puis, la libération du journaliste Olivier Dubois
09:14 après 711 jours de captivité au Mali.
09:16 Olivier Dubois avait été enlevé en avril 2021
09:19 par des djihadistes à Gao, dans le nord du Mali.
09:23 ...
09:24 -France Info.
09:25 ...
09:27 -20h, 21h, les informés.
09:30 Jean-François Aquiline.
09:32 -Parmi les réactions ce soir,
09:34 celle de Mathilde Panot,
09:36 la chef de file des députés de la France Insoumise.
09:40 -Il n'aura donc manqué que 9 voix à cette motion de censure
09:44 pour faire tomber à la fois ce gouvernement et sa réforme.
09:49 9 voix avec un gouvernement
09:52 qui est d'ores et déjà mort aux yeux des Français,
09:55 qui n'a plus aucune légitimité,
09:58 et évidemment, une Première ministre
10:00 qui n'a ni légitimité ni pouvoir pour pouvoir continuer son action
10:04 et qui doit démissionner en emportant sa réforme avec elle.
10:08 -C'est dit par la députée et chef de file
10:10 de la France Insoumise, Mathilde Panot.
10:13 Je voudrais votre avis autour de cette table
10:15 sur la légitimité ce soir d'Elisabeth Borne,
10:18 de son gouvernement.
10:19 -De toute façon, on voit bien que la légitimité populaire,
10:23 ils ne l'ont plus, mais la légitimité,
10:25 il y a eu des élections, ils sont en poste.
10:28 Je ne vois pas bien, personnellement,
10:30 par qui pourrait être remplacée Elisabeth Borne.
10:33 Pour l'instant. -Faut-il la remplacer ?
10:35 C'est ça, la question.
10:37 -Je pense que ce n'est pas tellement des problèmes de personne.
10:40 Là, il faut retrouver un...
10:43 un... un cap.
10:45 Il faut retrouver... Vous parliez de...
10:47 -Henri Vernet. -Henri Vernet.
10:49 Parler de colonne vertébrale.
10:51 Il faut trouver une colonne vertébrale, un cap.
10:54 Qu'est-ce qui peut faire société en ce moment ?
10:57 Qu'est-ce qui peut regrouper le pays ?
10:59 Je pense que c'est autour des services publics.
11:02 La colère qu'il y a dans le pays vient aussi de ça,
11:05 du fait que les services publics sont totalement...
11:08 en destruction totale,
11:10 et il faut trouver quelque chose qui refasse société.
11:13 -Moi, je suis d'accord avec le fait
11:15 qu'il faut améliorer les choses pour l'école, l'hôpital,
11:19 mais il y a quand même une grande incohérence.
11:22 On ne veut pas de réformes
11:23 qui permettent de ne pas aggraver la dette,
11:26 la réforme des retraites,
11:28 et on veut plus de services publics.
11:30 Le problème de l'opposition d'extrême-gauche et d'extrême-droite,
11:33 c'est que, et j'englobe dans l'extrême-gauche
11:36 un gros noyau, puisqu'il y a des ralliements LR
11:39 qui ont été au portain aujourd'hui,
11:41 c'est de dire qu'on veut tout bien,
11:43 on veut plus, plus, plus,
11:44 mais sans jamais regarder où on va prendre l'argent.
11:47 C'est bien facile d'aller vendre aux gens
11:50 "Vous n'avez pas besoin de travailler plus longtemps,
11:53 "on va faire mieux pour si..."
11:55 Mais l'argent ne tombe pas du ciel.
11:57 -Vous voulez dire que l'opinion publique
11:59 ne peut pas être plus... -Tout à l'heure,
12:01 on parlait de mensonges, mais c'est ce qu'on raconte aux Français.
12:05 On raconte aux Français que sans aller chercher de l'argent,
12:08 on va pouvoir tout leur donner. -Cette réforme était injuste.
12:12 -Il y a des mensonges qui ont été dits
12:14 continuellement depuis le début. -Ce n'est pas des mensonges
12:17 sur les 1 200 euros.
12:18 Qui a pu penser que si on travaillait à mi-temps,
12:21 on allait toucher 1 200 euros de retraite ?
12:24 Franchement, les éléments de langage,
12:26 de dire qu'il y avait des mensonges,
12:28 c'est injuste, etc., c'est ce qui a été asséné
12:31 pendant tout ce débat sur les réformes.
12:33 -Attendez, attention. -On retrouve dans les cortèges
12:36 les mêmes paroles de la France insoumise
12:38 pour faire un travail de communication.
12:40 -Le 1 200, pour tout le monde, il n'existe pas.
12:43 -Pour ceux qui ont une carrière complète,
12:45 ils doivent travailler à plein temps.
12:48 -Il faut arrêter d'être dans une forme de caricature.
12:51 Quand le ministre lui-même reconnaît
12:53 qu'effectivement, cette retraite à 1 200,
12:55 elle ne concernait pas tout le monde,
12:57 mais une petite minorité, ça s'appelle un mensonge.
13:00 -Ceux qui ont une carrière longue.
13:02 -Sauf que lui-même, il le reconnaît.
13:04 -Vous avez pensé, monsieur ? -On refait toute l'histoire.
13:08 -Vous n'avez pas pensé qu'à mi-temps,
13:10 on allait avoir 1 200 euros de retraite ?
13:12 -Toujours est-il que ce qui se passe aujourd'hui,
13:15 c'est que vous avez la réforme qui est passée,
13:18 puisque le 49-3, ça y est, c'est fait.
13:20 Il va falloir gouverner.
13:21 Est-ce que ce gouvernement peut continuer à gérer notre pays
13:25 sans des projets politiques ?
13:27 -Henri Bernay.
13:28 -Je voulais juste revenir à la question
13:30 à laquelle on n'a pas répondu.
13:32 On est passé sur d'autres thèmes.
13:34 Vous avez demandé ce débat sur la légitimité,
13:37 légitimité populaire et légitimité politique.
13:40 En effet, ça occupe les débats,
13:42 ça occupe les médias, les politiques,
13:44 depuis des semaines.
13:45 Je trouve qu'on joue là un jeu dangereux.
13:48 Bien sûr qu'il y a une légitimité politique,
13:51 la légitimité de l'élection.
13:53 C'est une affaire de politique.
13:54 Mais quand je dis que c'est un jeu dangereux,
13:57 c'est parce que les politiques jouent eux-mêmes.
14:00 Quand des Mélenchons, quand des députés expliquent
14:03 que ce n'est pas à l'Assemblée que ça se passe,
14:06 mais dans la rue, parce que c'est ce qu'ils disent,
14:09 que c'est dans la rue que se décidera le sort
14:12 d'une réforme ou l'avenir d'un pays,
14:14 ça devient un jeu dangereux.
14:16 Pourquoi on élit tous les cinq ans un Parlement et un président ?
14:20 Malgré tout, même avec certaines imperfections
14:23 par rapport à des démocraties parlementaires
14:25 qui sont plus matures,
14:27 nous en sommes comme un mûne.
14:29 On agite ça, et c'est gênant.
14:31 Vous disiez tout à l'heure,
14:32 vous allez implorer l'expression
14:34 de "minorité présidentielle",
14:36 en disant que c'est la nupesse.
14:38 Ce qui m'a frappé, ce matin,
14:40 c'est d'entendre un député, un homme politique,
14:43 aussi pondéré, pertinent,
14:44 que Charles de Courson.
14:46 Il a fait toute une intervention
14:48 sur "minorité présidentielle".
14:50 Là, on marche un peu sur la tête.
14:52 Il n'y a pas une minorité présidentielle.
14:55 C'est une majorité relative.
14:57 Ce n'est qu'une majorité relative,
14:59 avec toute la faiblesse politique que cela comporte.
15:02 Néanmoins, c'est le résultat des yeux.
15:04 En effet, bougeons, passons à une dose proportionnelle.
15:08 C'est ce qu'il faut faire.
15:10 Pour l'instant, il y a quand même
15:12 une équipe gouvernementale.
15:13 -Puisque vous l'évoquez, Henri Vernet,
15:16 Jean-Luc Mélenchon a déclaré ce soir
15:18 le combat continu.
15:20 Il appelle, le leader insoumis,
15:22 à passer à la censure populaire en tout lieu
15:24 et en toutes circonstances.
15:26 Ca va dans le sens de ce que vous évoquez.
15:29 -On peut l'écouter, ça.
15:30 -Je vous fais écouter ce qu'a dit
15:32 Charles Hamédé de Courson,
15:34 le député Lyot,
15:36 ce groupe central
15:37 des territoires de l'Outre-mer.
15:39 Donc, député de la Marne,
15:41 un centriste, un vétéran de l'Assemblée nationale.
15:44 Il a été député depuis 1993,
15:46 et c'est son jour de gloire.
15:48 Charles de Courson.
15:49 -Madame la Première ministre,
15:51 vous avez échoué à convaincre,
15:53 alors vous avez cédé à la facilité
15:55 et évité la sanction du vote.
15:57 D'autant qu'en réalité, rien ne vous obligeait au 49-3.
16:01 Le courage, le respect des institutions,
16:03 le respect de vos engagements
16:05 auraient dû conduire au vote.
16:07 Nous voulions voter.
16:08 Même les groupes de la majorité voulaient voter.
16:12 Ce vote, vous l'auriez très probablement perdu,
16:14 mais c'est la règle en démocratie.
16:17 -Il a été, Laurent Saillet,
16:18 d'une grande sévérité, Charles de Courson.
16:21 Presque un opposant numéro un.
16:23 -Merci de ne plus l'appeler centriste.
16:25 Il a été l'idiot de l'ANUPS.
16:27 Comme l'ANUPS ne voulait pas présenter
16:30 sa motion de censure,
16:31 car elle savait qu'elle ne serait pas votée
16:34 de manière facile,
16:35 elle a pris un porte-parole,
16:37 soi-disant centriste.
16:38 Ça fait 30 ans qu'il est à l'Assemblée.
16:41 Il n'a pas vu de Français.
16:42 On peut se questionner.
16:44 -C'est un procès un peu facile, un peu rapide.
16:47 -C'est mon opinion.
16:48 -Vous pouvez le faire. -Je travaille.
16:50 Je ne suis pas à l'Assemblée depuis 30 ans.
16:53 C'est mon opinion.
16:54 Je pense que M. de Courson utilise ce moment
16:57 pour, un, imprimer,
16:59 et c'est le cas,
17:00 car il a été mondialement connu,
17:02 et, deuxièmement, pour régler
17:04 ses comptes personnels politiques.
17:06 Rien dans ce qu'il a dit aujourd'hui,
17:09 et je suis d'accord avec vous, M. Vernet,
17:11 que lui utilise le terme de "minorité présidentielle",
17:14 ce qui est asséné par la NUPS depuis des semaines,
17:17 m'a choquée. Rien dans son discours
17:20 n'est en cohérence avec ce qu'il a toujours défendu.
17:23 La NUPS, qui vote avec cette motion
17:25 de quelqu'un qui était anti-mariage
17:27 pour tous, de quelqu'un qui a défendu
17:29 la retraite à 64 ans,
17:31 c'est une aberration absolue.
17:33 -20h20, nous restons là-dessus.
17:35 Tout d'abord, c'est le fil info avec vous, Frédéric Baïada.
17:38 -La réforme des retraites
17:40 est adoptée par le Parlement.
17:42 Après le rejet ce soir des deux motions de censure
17:45 déposées à l'Assemblée,
17:46 par l'opposition et le gouvernement d'Elisabeth Borne,
17:50 évite la chute à 9 voix près de 178 votes
17:52 pour la motion de censure transpartisane
17:55 du groupe centriste indépendant Lyot
17:57 sur les 287 nécessaires pour faire tomber la majorité gauche.
18:01 Comme le groupe Hérène a déjà annoncé
18:03 des saisines du Conseil constitutionnel,
18:05 et notamment sur la demande de référendum
18:08 du Conseil partagé initié par la gauche,
18:11 le Conseil constitutionnel va d'abord en examiner
18:14 la recevabilité.
18:15 Je suis déterminé à continuer à porter
18:17 les transformations nécessaires à notre pays
18:20 avec mes ministres et à consacrer toute mon énergie
18:23 à répondre aux attentes de nos concitoyens,
18:26 a déclaré Elisabeth Borne, malgré une colère loin de faiblir
18:30 à travers le pays.
18:31 Ce gouvernement est d'ores et déjà mort,
18:33 a déclaré la chef de file des Insoumis,
18:36 et demain soir, les parlementaires de la majorité
18:39 et la Première ministre.
18:41 En attendant une nouvelle journée d'action,
18:43 le 23 mars, à l'appel des syndicats,
18:46 des rassemblements se sont déroulés
18:48 sur tout le territoire, dans le calme ou avec des débordements.
18:51 Les forces de l'ordre ont évacué des centaines de personnes
18:55 réunies à Paris, près des Invalides.
18:57 La mobilisation et les grèves vont se poursuivre demain,
19:01 notamment dans les transports, à la SNCF et à la RATP,
19:04 dans les airs.
19:05 4 TGV sur 5 demain, 6 intercités sur 10,
19:08 2 TER sur 3, et 30 % des vols à Orly.
19:12 Mais là où la mobilisation est la plus forte,
19:14 c'est dans les raffineries, conséquence,
19:17 un grand nombre de stations-services à sec,
19:19 pour la 1re fois depuis le début du conflit.
19:22 -France Info.
19:23 ...
19:25 -20h, 21h, les informés, Jean-François Aquiline.
19:30 -Autre réaction, celle de Marine Le Pen,
19:34 qui estime qu'Elisabeth Borne doit partir à la présidente,
19:37 enfin, la chef de file du RN à l'Assemblée.
19:41 -Il y a ce que dit le résultat du scrutin,
19:45 mathématiquement, et il y a ce qu'il dit politiquement.
19:49 Je pense que le président de la République
19:51 devrait écouter ce que dit ce scrutin politiquement.
19:54 -Nous déposons demain matin un recours
19:57 devant le Conseil constitutionnel.
19:59 Il y a un bon moyen d'en sortir, encore,
20:01 c'est le référendum.
20:03 C'est suggérer aux Français de s'exprimer
20:07 sur cette réforme des retraites.
20:09 Mais ils ne le feront pas,
20:11 car ils savent que les Français sont contre.
20:13 Ils assument de gouverner contre le peuple français.
20:16 -Cette histoire de recours, de Conseil constitutionnel,
20:19 de référendum, ça veut dire que nous entrons
20:22 dans une sorte de continuum, de tentative
20:25 de défaire la retraite par d'autres canaux, désormais ?
20:29 -De défaire la retraite, oui,
20:31 par le référendum d'initiative partagée,
20:33 qui veut que 1/5 des sénateurs et députés
20:36 puissent se déposer.
20:38 Ca dure quelques mois.
20:39 C'est le président de la République
20:41 qui soumet une loi par référendum aux Français.
20:44 Il y a des étapes indispensables.
20:46 La question, est-ce qu'E. Borne doit démissionner ?
20:48 Evidemment que non.
20:50 Il faut faire attention aux éléments de langage.
20:52 Quand on dit que le 49-3, c'est antidémocratique,
20:55 non, c'est pas antidémocratique.
20:57 Le 49-3, c'est une disposition
20:59 dans notre Constitution.
21:01 Le 49-3 a été aussi inscrit dans la Constitution
21:03 pour pallier aux instabilités de la 4e République.
21:06 Après, c'est dans notre Constitution.
21:08 Le gouvernement l'a utilisé pour une loi,
21:11 ou en tout cas pour une initiative assez exceptionnelle.
21:14 Le problème, c'est qu'il faut pas que ça se reproduise régulièrement.
21:18 Ca donne le sentiment d'éviter tous les débats
21:20 au sein du Parlement et de ne plus faire de la politique.
21:24 -La Première ministre, je vais vous faire entendre
21:27 ce qu'elle a pu dire à l'Assemblée nationale
21:30 avant le vote de la première motion de censure.
21:34 Mme Elisabeth Borne.
21:37 -Mesdames et messieurs les députés,
21:39 avec cette réforme, nous ne sommes jamais allés
21:41 aussi loin dans la construction d'un compromis.
21:44 Acclamations
21:46 La démocratie parlementaire aura le dernier mot.
21:49 Le 49-3 n'est pas l'invention d'un dictateur,
21:52 mais le choix profondément démocrate
21:54 qu'a fait le général de Gaulle et qu'a approuvé le peuple français.
21:58 -Alexandra Schwarzbrot, c'est une bonne lecture
22:01 de ce que proposent les institutions aujourd'hui,
22:04 la Constitution, d'ailleurs. -Oui, tout à fait.
22:07 -Révision constitutionnelle de 2008,
22:09 on a réfréné la place du 49-3, l'utilisation,
22:12 mais il existe toujours, c'est légal.
22:14 -Oui, absolument, c'est totalement légal.
22:16 La seule chose, vous pouvez être légal,
22:19 mais en même temps faire les choses mal.
22:21 Là, ce qui me... Vous avez passé un extrait de Marine Le Pen.
22:25 Un des plus gros dégâts,
22:26 une des plus grandes tragédies de cette séquence,
22:29 c'est qu'elle a encore plus creusé le fossé
22:33 qu'il y a entre les citoyens et les politiques
22:37 et encore plus dégoûté beaucoup,
22:39 beaucoup, dans le pays,
22:42 de croire en le politique, d'aller voter.
22:45 D'ailleurs, je suis frappée.
22:47 On a vu, vous avez montré des images,
22:50 des gens qui se regroupaient après le rejet de la motion de censure.
22:53 Beaucoup de jeunes, bizarrement, l'utilisation du 49-3,
22:57 je crois, a surtout beaucoup frappé les jeunes.
23:00 On entendait, ces derniers jours, des jeunes dire
23:03 qu'ils n'étaient pas descendus dans la rue jusque-là
23:06 pour protester contre la réforme des retraites,
23:08 mais que le 49-3, c'était pas acceptable.
23:11 Et donc, ce fossé qui se creuse, et notamment avec les jeunes,
23:14 qu'est-ce que ça fait ? Ca fait le lit de Marine Le Pen,
23:17 du lit du Rassemblement national,
23:19 parce que toutes ces espèces de mouvances complotistes
23:23 d'extrême droite qui vont se répètre
23:25 de tout ce qui va se créer dans les jours qui viennent,
23:28 de tous les désordres, de toutes les violences qui vont se créer,
23:32 ça, ça fait le lit de l'extrême droite.
23:34 Je pense que c'est ça, surtout, la grande faute d'Emmanuel Macron,
23:38 c'est d'avoir provoqué cette situation
23:41 qui crée un désordre, un dégât politique et social
23:44 sans commune mesure avec l'intérêt de cette réforme.
23:47 -A quel moment, je me tourne vers vous, Henri Vernet,
23:50 une réforme est-elle acceptable ?
23:52 Si je suis votre raisonnement, Alexandre Aschefard-Sbrode,
23:56 si nous estimons que l'opinion publique est hostile,
23:59 les réformes qui viennent sont peut-être aussi condamnées
24:02 à disparaître.
24:03 -Ca dépend des sujets.
24:05 Si elles sont plus partagées par l'opinion
24:07 et par les parlementaires, elles sont pas forcément...
24:10 -Il y a des textes qui arrivent... -On vous demandait...
24:13 -Il y a des textes qui arrivent comme l'immigration,
24:17 comme on dit.
24:18 -C'est toujours clivant, les textes sur l'immigration.
24:21 C'est surtout totalement inutile.
24:23 Ca va être la comitée qui aime la loi concernant l'immigration.
24:27 Non, mais attendez, ça va être la 68e ou la 69e.
24:29 C'est là qu'il faut s'interroger.
24:32 Je reviens à l'instant.
24:33 A quel moment une réforme peut-elle être acceptable ?
24:36 Ce qu'il fallait constater avec celle-là,
24:39 c'est que si elle sera finalement passée,
24:41 vraiment au forcèbe,
24:43 c'est-à-dire que les parlementaires n'en voulaient pas,
24:46 c'est-à-dire que le 1993, les syndicats n'en voulaient pas.
24:49 Je remarque que cette histoire de légitimité
24:52 dont on parlait il y a 2 minutes,
24:54 les syndicats n'ont pas brandi ce chiffon rouge.
24:57 Ils n'ont pas dit "mettre le bazar dans la rue".
25:00 Ils l'ont fait calmement.
25:01 Ils n'ont pas eu le langage extrémiste
25:03 qu'ont nombre de leaders politiques
25:05 en incitant les gens à aller dans la rue
25:08 pour changer le cours des choses.
25:10 Il y a une responsabilité qui est davantage,
25:12 en tout cas, il reste à savoir combien de temps
25:15 il y a eu de réformes.
25:16 C'est quand même une réforme qui est passée
25:19 pour répondre à votre question.
25:21 C'est une réforme qui est contre l'opinion.
25:24 Il n'y a pas à en démorger le fait
25:26 que, quand on la mesure en terme de sondage,
25:28 l'hostilité à ce projet sur les retraites
25:31 est autour de 70 %, ça, depuis le début.
25:33 Vous disiez que le 49-3, c'est une arme démocratique.
25:36 Non, c'est une arme constitutionnelle.
25:39 Mais attendez, vous citez la 4e République de Gaulle.
25:42 C'est anti-démocratique, mais pas très démocratique.
25:45 On le sait très bien, le général de Gaulle,
25:48 quand il a fait les institutions avec Debray.
25:50 Il y avait aussi, on l'oublie un peu,
25:53 la référence à la débâcle de la 3e République,
25:55 où il n'y avait ni chef, ni majorité, ni rien.
25:58 Bref, c'est vraiment bon.
26:00 Mais pour autant, ce n'étaient pas exactement
26:02 deux fanatiques absolues, Debray et De Gaulle,
26:05 de la démocratie parlementaire, du régime parlementaire.
26:09 Disons que nous avons en France
26:11 un régime parlementaire rationalisé qui aide à la décision.
26:14 -Le 49-3, il faut quand même dire une chose,
26:17 c'est ce que je disais tout à l'heure.
26:19 Qu'entend-on dans les cortèges ?
26:21 On entend la propagande de la France insoumise.
26:24 Il y a un an, le 49-3, on n'en parlait pas.
26:26 Quand il y avait d'autres 49-3, on n'en parlait pas.
26:30 Simplement, là, même parfois,
26:31 certains journalistes font les questions.
26:34 "Est-ce que vous êtes dans la rue parce qu'on s'est passé au 49-3 ?"
26:38 C'est matraquage de communication qui braque la jeunesse.
26:42 -C'est un jeu des journalistes. -Non, pas du tout.
26:45 J'ai pas dit ça. J'ai dit "certaines fois",
26:48 "parfois". Vous avez déjà vécu cette situation.
26:51 Parfois, il y a des questions et des réponses qui sont faites.
26:54 On n'entend pas les motivations des uns et des autres.
26:57 Mais le 49-3, c'est jamais ce que les uns et les autres
27:00 souhaitent utiliser.
27:02 Mais c'est un moyen de sortir, justement,
27:04 malgré tout, un vote,
27:06 puisque derrière, il y a le vote qui s'est produit aujourd'hui,
27:09 de sortir, justement, d'un conflit d'idées
27:13 au sein de l'Assemblée.
27:15 -Dans un instant, nous irons prendre la température
27:18 dans les rues à Paris avec Benjamin Illy
27:21 et nous évoquerons ce qui s'est passé
27:24 dans les rangs des Républicains.
27:26 Il est 20h30 sur France Info.
27:28 Générique
27:31 ...
27:35 -L'Info, c'est avec vous. Bonsoir, Elia Bergel.
27:37 -Bonsoir à tous. L'Assemblée nationale
27:40 adopte la réforme des retraites
27:42 après le rejet de deux motions de censure,
27:44 une déposée par le RN et une transpartisane
27:47 portée par le groupe Lyott.
27:48 Mais Elisabeth Borne a eu très chaud.
27:51 Ce dernier texte a été rejeté à 9 voix près.
27:54 La Première ministre se dit déterminée
27:56 à porter les transformations nécessaires.
27:58 Après ce coup de saumon,
28:00 la majorité veut remobiliser ses troupes.
28:02 Emmanuel Macron recevra demain soir
28:05 les parlementaires de la majorité
28:07 du côté de l'opposition.
28:08 Cette motion de censure, pas loin de passer,
28:11 redonne un coup de fouet à la mobilisation
28:13 contre la réforme. Jean-Luc Mélenchon
28:15 appelle à passer à la censure populaire
28:18 avec la journée de grève de jeudi en ligne de mire.
28:20 Mais dès ce soir, dans la rue,
28:22 les manifestants ne désarment pas.
28:24 Des rassemblements sont en cours à Paris,
28:26 Caen ou encore Strasbourg.
28:28 Un go-fast sans drogue à bord des voitures,
28:31 ou de façon plus précisément des civels,
28:33 ces alevins de Languille qui coûtent
28:35 une fortune en Asie.
28:37 Sur le marché noir, la semaine dernière,
28:39 4 trafiquants ont été interpellés
28:41 à bord de 2 voitures par les gendarmes.
28:43 La marchandise saisie est estimée à 350 000 euros.
28:46 Des prévisions toujours plus pessimistes
28:48 des experts du climat du GIEC.
28:50 Dans leur dernier rapport, ils estiment
28:52 que le réchauffement provoqué par l'homme
28:54 va atteindre 1,5 degré dès 2030,
28:56 2035, selon ces scientifiques.
28:58 Les années les plus chaudes d'aujourd'hui
29:01 seront parmi les plus fraîches
29:02 d'ici une génération.
29:04 Encore des licenciements de masse
29:06 dans le secteur de la tech.
29:07 Amazon va supprimer 9 000 postes supplémentaires,
29:10 un total de 27 000 rien que cette année.
29:12 Décision justifiée par des soucis d'économie.
29:15 Et puis, pour vivre heureux,
29:17 vivons en Finlande.
29:19 C'est là que les gens sont les plus heureux,
29:21 selon un rapport parrainé par les Nations unies
29:24 en cette journée mondiale consacrée au bonheur.
29:27 La France est en 1e.
29:28 -France Info.
29:30 20h21,
29:32 France Info, les informés,
29:34 de Jean-François Ackilly.
29:36 -La 2e partie des informés de France Info
29:38 consacrée à cette crise politique
29:41 que nous traversons avec Alexandra Schwarzbrot,
29:44 directrice adjointe de la rédaction de Libération,
29:47 avec Laurent Saillet,
29:48 éditorialiste, chroniqueuse politique,
29:51 avec Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint
29:54 aux "Parisiens aujourd'hui en France",
29:56 et avec Driss Haït Youssef,
29:58 docteur en droit public et spécialiste
30:01 des questions de sécurité globale.
30:03 Nous allons tout de suite sur le terrain au nouveau.
30:06 Retrouvons, bonsoir à vous, Benjamin Elie.
30:08 -Bonsoir. -Vous êtes à Paris.
30:10 Vous êtes au Place Vauban.
30:12 Est-ce que l'évacuation a eu lieu ?
30:14 -Oui, l'évacuation est en train de se terminer, à vrai dire.
30:18 Il n'y a quasiment plus personne,
30:20 derrière les Invalides, non loin de l'Assemblée nationale.
30:23 C'est ici que s'étaient donnés rendez-vous
30:26 les opposants à la réforme des retraites.
30:28 C'est ici, l'après-midi, le résultat des votes
30:31 sur la motion de censure.
30:33 Il y a une petite montée de tension
30:35 juste après le résultat des votes.
30:37 Il y avait peut-être 500 personnes sur cette place,
30:40 notamment des jeunes gens avec le visage masqué,
30:43 vêtus de noir.
30:44 La tension, elle est très vite retombée.
30:47 On a vu, quoi, 2, 3 feux de poubelle, pas plus.
30:50 Ensuite, les forces de l'ordre ont encerclé cette place Vauban.
30:54 Il était quasiment impossible de sortir,
30:56 sauf par une ou deux sorties,
30:58 qui étaient d'ailleurs annoncées aux parleurs
31:01 par les forces de l'ordre.
31:03 Petit à petit, cette place s'est vidée.
31:05 A présent, après au moins 2, 3 appels à la dispersion,
31:08 on peut dire que cette manifestation
31:11 est à présent terminée.
31:12 On a vu passer, d'ailleurs, pendant cette manifestation,
31:16 plusieurs élus communistes de la France insoumise
31:19 qui sont venus soutenir les manifestants
31:21 et dire à quel point le résultat de la motion
31:24 est le plus important, ce qu'on entend autour de nous.
31:27 Continuer tant que ce projet ne sera pas retiré,
31:30 tant que le gouvernement ne sera pas revenu en arrière
31:34 sur la réforme des retraites.
31:36 -Merci à vous, Benjamin Hulli,
31:38 en direct de la place Vauban à Paris,
31:40 reporté en France Info,
31:42 direct assuré par Hélène Langlois.
31:44 Là-dessus, Eudrice Haït-Youcef,
31:46 on a vu, les jours précédents,
31:48 nous ne sommes plus dans le scénario
31:50 des manifestations bien encadrées, classiques,
31:53 là, c'est en train, peut-être,
31:55 de partir un peu en mode improvisation.
31:58 -Oui, c'est la différence entre la manifestation
32:01 qui fait l'objet d'une déclaration
32:03 aux préfectures de police, avec un service d'ordre,
32:06 et là, qui sont des rassemblements,
32:08 pour ne pas dire des attroupements,
32:10 qui ne font pas l'objet d'une déclaration
32:13 et qui font, c'est vrai, au mieux,
32:15 l'objet d'une mesure de dispersion
32:17 par les forces de sécurité intérieure.
32:20 Toujours est-il que c'est toléré
32:22 et qu'il n'y a pas d'exaction et de violence
32:24 contre les forces de l'ordre,
32:26 mais ces derniers jours, on assiste un peu,
32:29 de plus en plus à des tensions,
32:31 notamment par des feux de poubelle,
32:33 des véhicules dégradés, y compris contre les policiers,
32:36 les gendarmes, et on peut aussi observer
32:38 des comportements problématiques ici et là.
32:41 -Alexandre Schwarzbrod ?
32:43 -Ce qui va être intéressant, c'est la journée de jeudi.
32:46 Il y a une mobilisation appelée à l'appel des syndicats.
32:50 Les syndicats, qui, jusqu'à présent,
32:52 ont plutôt fait du bon boulot.
32:55 -Encadré les services d'ordre.
32:57 -Il n'y a pas eu de problème.
32:59 Les syndicats sont déterminés.
33:01 En tout cas, Laurent Berger le disait ce matin
33:04 dans Libération, il maintient la pression,
33:07 la pression, la mobilisation,
33:09 et ça, quel qu'était le cas de figure ce soir.
33:12 Donc, ça, ça va être très intéressant
33:15 de voir comment ça tourne jeudi.
33:17 Est-ce que les syndicats vont pouvoir continuer
33:19 à maîtriser la situation ou est-ce que ça va leur échapper ?
33:23 Je vous rappelle que les syndicats
33:25 avaient alerté Emmanuel Macron et le gouvernement,
33:30 il y a plusieurs semaines, en disant "attention,
33:33 "il y a un moment où ça peut nous échapper,
33:35 "on ne pourra plus rien faire".
33:37 -Vous connaissez ces questions de sécurité publique.
33:40 La situation se dégrade depuis quelques jours ?
33:43 -Oui, on voit bien que les organisations syndicales
33:46 qui sont en charge de la politique,
33:48 elles appellent des manifestations,
33:50 des rassemblements pacifiques,
33:52 et on voit bien, on a encore l'illustration ce soir,
33:55 qu'on a des politiques, il faut bien l'admettre,
33:58 qui sont irresponsables, parce que quand on dit
34:00 que le 49-3, c'est antidémocratique,
34:02 on vous vole une élection, une loi, etc.,
34:05 et qu'on légifère contre le peuple,
34:07 ça donne lieu à des regroupements, à des mouvements
34:10 qui s'exécutent dans la violence.
34:12 Il faut faire attention.
34:13 Oui, la manifestation, c'est une liberté,
34:16 c'est un droit constitutionnellement reconnu,
34:18 et pour autant, les politiques ont une responsabilité
34:21 dans cette mobilisation importante.
34:23 -Jean-Luc Mélenchon a été rejeté par les syndicats.
34:26 Rappelez-vous, pendant les discussions,
34:29 les syndicats ont été exemplaires
34:31 dans l'organisation de tous les mouvements.
34:33 Jean-Luc Mélenchon se sentant rejeté par les syndicats
34:36 qui lui ont dit "vous, au Parlement, et nous, on gère la rue".
34:40 Aujourd'hui, se voit une petite bouffée,
34:43 on va dire un petit espace, justement,
34:46 pour appeler à ces manifestations qui sont improvisées,
34:49 je ne vais pas dire sauvages,
34:51 le mot est un peu dur, ces manifestations improvisées.
34:54 Donc, Mélenchon essaie de reprendre la main sur la rue,
34:57 comme il l'avait fait pendant les Gilets jaunes,
35:00 alors qu'il avait été rejeté aussi par les Gilets jaunes
35:03 qui lui disaient "on veut pas de politique".
35:05 C'est là où Mélenchon est très dangereux,
35:08 parce qu'il n'a aucune limite.
35:09 Pour lui, c'est agiter des factieux,
35:12 c'est tout ce qui l'intéresse,
35:14 parce qu'il sait que c'est le moyen pour lui d'exister,
35:17 et c'est là où les syndicats vont devoir résister.
35:19 -Je ne peux pas vous laisser dire ça.
35:22 -Il agite des factieux.
35:23 -Il a beaucoup de défauts, Jean-Luc Mélenchon,
35:26 mais agiter des factieux, il y a peut-être...
35:28 -Excusez-moi, madame, reprenez toutes ces déclarations.
35:32 Pas "que", il agite des factieux.
35:34 Il n'y a pas tous les gens qui manifestent
35:36 qui sont des factieux, évidemment que non.
35:39 Mais il adore, justement, mettre l'étincelle
35:41 sur la poudre, parce que lui, ce qui l'intéresse,
35:44 c'est que ça casse. Il n'a pas condamné clairement
35:47 les violences qui ont eu lieu.
35:49 On verra ce qui s'est passé pour Coquerel ce matin,
35:51 quand on en saura plus, mais leur comportement
35:54 vis-à-vis des forces de l'ordre... -Un policier qui a porté plainte
35:58 expliquant que le député Coquerel aurait asséné un coup de poing.
36:01 Je précise la situation. Henri Vernet ?
36:03 -C'est très clair qu'aujourd'hui, dans la majorité,
36:06 relative, mais non pas la minorité présidentielle,
36:10 selon le nouveau slogan à la mode,
36:12 il y a une crainte très claire
36:14 d'une gilet jaunisation du mouvement.
36:17 Parce que c'est quand même ce qui est en train
36:19 d'apparaître en filigrane, cette possibilité
36:22 que les choses comme ça partent de manière, en effet,
36:25 de plus en plus violente, de plus en plus, malgré tout,
36:28 coordonnée, parce que quand on regarde
36:31 ces points d'échauffement, ces faux causes,
36:33 on pourrait presque dire, il en surgit un peu partout.
36:36 Mais dernier point, ce qu'il regarde de très près,
36:39 on devrait en reparler, qui est assez déboussolé,
36:42 assez dégoûté, parce qu'elle est elle-même sous le choc.
36:45 Ce qui surveille de très près, ce sont les jeunes.
36:48 C'est ça, le vecteur.
36:49 D'ailleurs, le précédent, c'est le CPE.
36:52 -C'est le sujet d'inquiétude.
36:54 Encore un mot de Ressaï-Toussef, en termes de maintien de l'ordre.
36:58 Nous voyons des policiers relativement efficaces
37:01 qui, pour l'instant, ne sont pas débordés
37:03 quand il y a des rassemblements inopinés qui tournent mal.
37:07 -Il y a une doctrine, avec la refonte
37:09 du schéma national sur le maintien de l'ordre,
37:12 qui s'organise bien avec des braves hommes
37:14 qui sont assez mobiles et qui arrivent
37:16 sans aucune difficulté à quadriller.
37:19 Pour autant, quand les manifestations
37:21 sont bien organisées, qu'il y a de la discussion
37:24 avec les syndicats ou les services d'ordre
37:26 des organisations syndicales, ça va.
37:29 C'est plus compliqué quand on a des mouvements,
37:31 comme un samedi soir, 4 000 personnes rassemblées
37:34 sans faire la déclaration.
37:36 C'est compliqué à gérer.
37:38 Quelquefois, on a des débordements, des provocations.
37:41 Les policiers et les gendarmes doivent donner le meilleur d'eux-mêmes
37:44 et contenir les provocations.
37:46 -Que se passe-t-il dans les rangs des Républicains ?
37:49 On en parle dans 20h40 sur France Info.
37:52 Tout d'abord, le fil info, le retour, Frédéric Bagnada.
37:55 -Le gouvernement et sa réforme des retraites
37:57 survivent à une motion de censure transpartisane.
38:00 Mais il s'en est fallu de très peu.
38:02 9 voix, 278 pours sur les 287 nécessaires.
38:05 On rejette également de la motion de censure
38:08 déposée par le Rassemblement national.
38:10 19 voix sur 61.
38:11 Conséquence, la réforme des retraites
38:13 est définitivement adoptée par le Parlement.
38:16 Le rejet de cette motion, à quelques voix près,
38:19 ne change rien.
38:20 "Rien n'entame la détermination des travailleurs",
38:23 écrit la CGT.
38:24 La gauche, comme le groupe RN,
38:26 a annoncé les saisines du Conseil constitutionnel,
38:29 qui devra se prononcer avant une promulgation
38:31 du projet de réforme.
38:33 Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon,
38:36 appelle à passer à la censure populaire
38:38 en tout lieu et toute circonstance.
38:40 La grève contre cette réforme des retraites
38:43 se durcit dans les raffineries.
38:45 De nombreuses stations sont à sec,
38:47 pour la 1re fois depuis le début du conflit,
38:49 dans le sud-est du pays.
38:51 La raffinerie Total Energy de Normandie
38:53 à Gonfreville-Lorchers, près du Havre,
38:55 est à l'arrêt depuis le week-end dernier.
38:58 D'autres sites pourraient suivre dans les prochaines heures.
39:01 A Véronne, Faisun, près de Lyon,
39:03 ou encore Port-Jérôme-de-Gravenchon,
39:05 mobilisation également sur les routes,
39:08 avec de nombreux blocages de manifestants.
39:10 Aujourd'hui, dans les aéroports,
39:12 le mouvement va se poursuivre encore demain,
39:15 avec de nombreux vols annulés ou retardés,
39:17 en attendant la journée de mobilisation,
39:19 prévue jeudi prochain.
39:21 Dans le reste de l'actualité,
39:23 les sombres perspectives du GIEC pour le climat.
39:25 Le rapport du groupe d'expertise assure
39:28 que les années les plus chaudes d'aujourd'hui
39:30 sont les plus fraîches d'ici une génération.
39:33 Dans leur dernier rapport, les experts expliquent
39:35 que le réchauffement provoqué par l'activité humaine
39:38 va atteindre 1,5 degré dans les années 2030-2035.
39:41 Puis la libération du journaliste Olivier Dubois,
39:44 après 711 jours de captivité au Mali.
39:46 Il avait été enlevé en avril 2021
39:48 par des djihadistes à Gao, dans le nord du Mali.
39:51 ...
39:53 -France Info.
39:54 ...
39:56 -20h, 21h, les informés.
39:59 Jean-François Ackyline.
40:00 -Confirmation, Emmanuel Macron,
40:02 le président reçoit tous les parlementaires
40:05 de la majorité, tous les parlementaires,
40:08 demain soir à 19h30 à l'Elysée.
40:11 Auparavant, demain matin, Emmanuel Macron, à 9h,
40:14 recevra tout d'abord la Première ministre Elisabeth Borne,
40:17 ainsi que les chefs des groupes de la majorité à l'Assemblée,
40:21 ainsi que des ministres poids lourds,
40:23 Bruno Le Maire, Gabriel Attal, Olivier Dussopt,
40:27 Olivier Véran, et la présidente de l'Assemblée nationale,
40:30 avec laquelle il déjeunera ensuite,
40:32 ainsi que le président du Sénat, Gérard Larcher.
40:35 Ça, ce sont les grandes manœuvres, Henri Vernet.
40:38 -Oui, ce sont les grandes manœuvres.
40:40 On peut se demander... -Mise en scène.
40:42 -Oui, il y a une mise en scène.
40:44 C'est vrai que, on le voit bien,
40:46 le système a quand même été très secoué,
40:48 d'abord parce qu'on est à répétition,
40:50 même s'il s'agit du même texte et du même usage.
40:53 Il y a quand même une espèce de brutalité
40:56 qui est là exercée au sein des institutions,
40:58 mais quelque part, elles s'en ressentent.
41:01 C'est pas un fonctionnement très sain d'une démocratie
41:04 quand on est autant obligé, de manière aussi répétée,
41:07 à recourir à ces instruments de force.
41:09 C'est peut-être une façon de rappeler
41:11 que ces institutions, que maintenant, on va revenir,
41:14 sont plus normales. Pourquoi pas, étant donné
41:17 la personnalité de ceux qui sont reçus,
41:19 notamment le président du Sénat et de l'Assemblée,
41:22 est-ce que c'est pour se lancer
41:24 vers une réforme institutionnelle ?
41:26 Ca fait partie aussi de ce qu'il y a dans les valises.
41:29 -Qu'est-ce qui peut être annoncé demain pour arriver à un contrefin ?
41:33 -On voit bien qu'elle a besoin d'être un peu toilettée.
41:36 -On publie demain matin dans Libération
41:38 une interview de Gilles Lejean, le député Renaissance de Paris,
41:42 qui dit, texto, "Nos institutions sont à bout de souffle.
41:45 "La verticalité voulue par la Ve République
41:48 "ne correspond plus à une société aspirant
41:50 "à plus d'horizontalité."
41:52 Là, manifestement, c'est le sujet en ce moment qui...
41:55 -Il faut insuffler quelque chose,
41:57 ne serait-ce qu'une vraie dose proportionnelle.
42:00 Il faut vraiment que cette démocratie respire
42:02 autrement qu'une fois tous les cinq ans par un vote,
42:05 en plus contraint. -Depuis quand ?
42:07 -De toute façon, le projet de réforme d'une institution
42:10 était déjà dans les bagages, puisqu'il a reçu, on le sait,
42:14 les anciens présidents, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
42:17 -Ce n'est pas tout à fait nouveau,
42:19 c'est pas de l'électrochoc attendu.
42:21 -L'électrochoc attendu, de toute façon,
42:23 est-ce qu'on a besoin d'un électrochoc ?
42:26 Le pays est déjà assez... -Electrochoqué.
42:28 -Le réflexe que j'aurais dans ces moments-là,
42:31 et qu'on a tous quand on est républicain,
42:33 c'est de se raccrocher aux institutions.
42:36 Quand ça chamboule, il faut se dire,
42:38 on a une Constitution, des institutions,
42:40 des représentants d'institutions,
42:42 même s'il y a des accords avec Gérard Allarcher.
42:45 Il a été solide pour tenir les choses,
42:47 les débats se sont passés correctement au Sénat.
42:50 C'est un réflexe pour se raccrocher à ce qui existe
42:53 et ce qui fait que notre République tient,
42:55 contrairement à ce que disent ceux qui veulent amener
42:58 dans la rue les uns les autres.
43:00 -Vous recevez votre majorité pour dire qu'il y a des institutions ?
43:04 -C'est quand même un peu paradoxal
43:06 de faire du 49-3 depuis le début du quinquennat
43:09 et dire que ça ne va plus,
43:10 qu'il faut refaire une réforme de la Constitution.
43:13 -Il y a plein de gens qui voudraient passer au 49-3.
43:16 -Je termine. On peut y mettre une dose de proportionnel.
43:20 C'est toujours intéressant d'avoir un Parlement
43:22 qui ressemble, évidemment, au corps électoral français.
43:25 Pour autant, je trouve, et encore une fois, je le redis,
43:28 ce qui manque à ce gouvernement,
43:30 c'est une structure, une colonne vertébrale,
43:33 une structure politique.
43:34 Aujourd'hui, on va recevoir les poids lourds de la majorité.
43:38 Quand vous analysez ministre par ministre,
43:40 vous avez des ministres qui ne se parlent pas.
43:43 L'autre est issu du PS et des Républicains.
43:45 Chacun y voit, d'une certaine manière,
43:48 la politique ailleurs.
43:49 J'entendais d'ailleurs Alain Marlex, c'est comme ça,
43:52 il dit "je ne comprends pas pourquoi il n'a pas voté
43:55 "cette motion de censure".
43:57 Quand on l'écoute, ce gouvernement est un désastre,
44:00 ce président est voué à l'échec,
44:02 et il ne vote pas cette motion de censure.
44:04 C'est compliqué.
44:05 Il faut qu'il fasse de la politique.
44:07 -Je suis désolée.
44:09 -Il a eu des mots plus forts que Mélenchon.
44:11 -Voter une motion de censure de personnes contre la police,
44:15 que les institutions remettent en cause...
44:17 -Vous ne la votez pas pour la même raison ?
44:19 -Il y a des choses qui comptent.
44:21 Il y a un corpus idéologique.
44:23 Quand on aime la République, on ne vote pas avec la nuque.
44:26 -C'est incompréhensible.
44:28 -Oui, bien sûr.
44:29 -Drys Aïtous, elle vous évoquait à l'instant Olivier Marlex.
44:32 Moi aussi, j'ai fait la même chose que maman.
44:35 -C'était son papa.
44:36 -C'était son papa, qui lui demandait
44:39 à ce que les Républicains ne votent pas la motion de censure.
44:43 Voici ce qu'il dit à la tribune de l'Assemblée nationale.
44:47 -Nous regrettons cette méthode
44:50 qui confond volonté politique
44:53 et absence de dialogue social réel et sincère
44:57 avec les partenaires sociaux.
44:59 Une méthode qui laisse place à tant de revirements
45:03 et d'incohérences.
45:04 Ne vous étonnez pas que les Français n'adhèrent pas
45:07 à votre réforme, puisque le président Macron,
45:10 il y a trois ans, la critiquait avec virulence.
45:13 Le président de la République n'a-t-il rien retenu
45:16 de la crise des Gilets jaunes ?
45:18 Le bras d'honneur n'est pas une méthode de gouvernement.
45:22 -Laurence Saillet, vous connaissez bien cette famille politique.
45:25 Vous avez été la porte-parole, jadis, dans une vie passée,
45:30 le tiers des 61 députés LR
45:34 qui votent cette motion de censure,
45:37 alors que les patrons du groupe, du parti même,
45:41 Eric Chioti, leur demandent de ne pas la voter.
45:44 Ils vont sortir en Guiney, ces Républicains ?
45:47 -Ca m'a énormément heurtée,
45:49 parce que même si je n'y suis plus,
45:51 c'est important dans notre démocratie
45:53 d'avoir des partis de droite, de gauche,
45:56 qui soient dans l'arc républicain
45:58 et qu'on ne soit pas soumis, si vous voulez,
46:00 à l'étau extrémiste dans lequel on est en train de s'enfermer.
46:04 En tant que Républicaine, avec un grand R,
46:06 ça m'inquiète, évidemment,
46:09 mais si on regarde de plus près, si vous voulez,
46:12 les personnes qui ont voté, pas toutes, de 19,
46:15 mais une grande partie, c'est une partie des gens
46:17 qui sont avec Aurélien Pradié
46:20 ou qui sont en soutien de Xavier Bertrand.
46:22 Il y a eu une élection interne
46:24 au sein des Républicains au mois de décembre
46:27 et Aurélien Pradié a décidé de mener une fronde.
46:30 Xavier Bertrand, de l'extérieur, aussi,
46:33 mène un jeu politique.
46:34 Je suis désolée de vous dire aujourd'hui
46:36 que ces 19 personnes, pas toutes,
46:38 parce qu'il y en a d'autres, c'est pour d'autres raisons,
46:42 étaient, si vous voulez,
46:43 dans une manigance politique interne
46:46 plus que dans l'intérêt du pays.
46:48 -Qui vise à faire tomber le gouvernement.
46:50 -A la fois sur le fond,
46:52 c'est-à-dire l'histoire du décalage de l'âge...
46:55 -C'est un complot contre le gouvernement.
46:57 -C'est un complot contre le gouvernement.
47:00 -Vous n'avez pas du tout compris ma démonstration.
47:03 -C'est pas un complot contre le gouvernement.
47:05 Je vous explique que dans le groupe des 61,
47:08 les 19 qui ont voté, à l'intérieur des 19 qui ont voté,
47:11 ce sont des personnes qui veulent se venger et d'Éric Ciotti
47:14 ou qui sont agitées par d'autres personnes
47:17 qui veulent déstabiliser Éric Ciotti.
47:19 -Le parti, je répète ma question,
47:21 risque de finir en guenille.
47:23 -Effectivement, je le regrette,
47:25 mais ce n'est pas un bon signal
47:27 pour la reconstruction qui était à venir.
47:30 -Il ne faut pas penser que ces personnes-là
47:32 veulent le bien du pays en votant avec l'ANUPS.
47:35 Même si je ne soutiens pas Olivier Marex,
47:37 là où je comprends la nuance,
47:39 c'est que vous pouvez être contre le gouvernement
47:42 et le président de la République sans, pour autant,
47:45 aller vous allier à des gens qui défendent tout le contraire
47:48 de votre vision de la France,
47:50 parce qu'ils défendent la retraite à 60 ans,
47:52 ils sont contre les forces de l'ordre, etc.
47:55 -20h51 sur France Info.
47:58 Le retour du Fil info, Frédéric Bagnadat.
48:00 -La réforme des retraites
48:02 est adoptée par le Parlement après le rejet
48:04 des deux motions de censure
48:06 déposées à l'Assemblée par l'opposition.
48:08 Mais le gouvernement d'Elisabeth Borne
48:10 évite la chute à 9 voix près de 178 votes
48:14 pour la motion de censure transpartisane
48:16 du groupe centriste indépendant Lyot
48:18 sur les 287 nécessaires pour faire tomber la majorité,
48:22 la gauche, comme le groupe RN
48:23 a déjà annoncé des saisines du Conseil constitutionnel,
48:27 et notamment sur la demande de référendum
48:29 d'initiative partagée initiée par la gauche.
48:32 Le Conseil constitutionnel
48:33 va d'abord en examiner la recevabilité.
48:36 "Je suis déterminé à continuer à porter
48:38 "les transformations nécessaires à notre pays
48:41 "avec mes ministres et à consacrer toute mon énergie
48:44 "à répondre aux attentes de nos concitoyens",
48:46 déclare Elisabeth Borne,
48:48 malgré une colère loin de faiblir à travers le pays.
48:51 "Ce gouvernement est d'ores et déjà mort",
48:53 déclare la chef de file des Insoumis,
48:56 Mathilde Panot.
48:57 Emmanuel Macron recevra demain matin,
48:59 Elisabeth Borne avant,
49:00 un déjeuner avec les présidents des deux assemblées.
49:03 En attendant une nouvelle journée d'action,
49:06 le 23 mars, jeudi, à l'appel des syndicats,
49:09 des rassemblements se sont déroulés
49:11 sur tout le territoire, encore ce soir,
49:13 dans le calme ou avec des débordements.
49:15 Ce soir, les forces de l'ordre vont évacuer
49:18 des centaines de personnes réunies,
49:20 Place Vauban à Paris, près des Invalides.
49:22 La mobilisation et les grèves qui vont se poursuivre
49:26 dans les transports à la SNCF et à l'Aératp,
49:28 ou dans les airs, 4 TGV sur 5,
49:30 demain, 6 intercités sur 10, 2 TER sur 3,
49:32 30 % des vols annulés à Orly.
49:34 Mais là où la mobilisation est la plus forte,
49:37 c'est dans les raffineries.
49:38 Conséquence, un grand nombre de stations-services
49:41 sont à sec pour la première fois depuis le début du conflit.
49:45 ...
49:46 -France Info.
49:48 ...
49:49 -20h, 21h, les informés,
49:52 Jean-François Aquiline.
49:54 -Henri Vernet,
49:55 quel avenir pour les Républicains ?
49:57 -C'est ça, la question.
49:59 Quand vous disiez qu'ils finissent en rivaux,
50:01 ils finissent en guenilles.
50:03 C'est ce qui se passe.
50:04 Ce qui arrive chez les Républicains,
50:07 c'est un des éléments, un des marqueurs forts
50:09 de toute cette séquence, de tout ce feuilleton
50:12 sur les retraites, l'espèce de totale non-fiabilité
50:15 dont ils ont fait preuve par rapport à un accord,
50:18 un pacte possible.
50:19 Après tout, c'est pas infamant, quand on est un Républicain,
50:23 on est un Républicain,
50:24 on est un Républicain,
50:25 on est un Républicain,
50:27 on est un Républicain,
50:29 on est un Républicain,
50:30 on est un Républicain,
50:32 on est un Républicain,
50:33 on est un Républicain,
50:35 on est un Républicain,
50:37 on est un Républicain,
50:38 on est un Républicain,
50:40 on est un Républicain,
50:42 on est un Républicain,
50:43 on est un Républicain,
50:45 on est un Républicain,
50:47 on est un Républicain,
50:48 on est un Républicain,
50:50 on est un Républicain,
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50:53 on est un Républicain,
50:55 on est un Républicain,
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50:59 on est un Républicain,
51:00 on est un Républicain,
51:02 on est un Républicain,
51:04 on est un Républicain,
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51:15 on est un Républicain,
51:17 on est un Républicain,
51:19 on est un Républicain,
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52:02 on est un Républicain,
52:04 on est un Républicain,
52:06 on est un Républicain,
52:08 on est un Républicain,
52:10 on est un Républicain,
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52:14 on est un Républicain,
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