Guy Carlier : "La vulgarité, c’est Olivier Dussopt !"

Sud Radio

08/02/2023

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##GUY_CARLIER-2023-02-08##

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Transcription

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00:00 Il est 7h52, on est un petit peu en retard.

00:02 Platon disait "je viens vous annoncer la parole de Socrate",

00:04 eh bien je ne suis pas Platon mais je vous annonce la parole tout de même de Guy Carlier.

00:08 Alors de quoi va-t-on parler, Laurie, justement, avec Laurie ?

00:12 Alors de quoi parlons-nous ?

00:13 Moi je peux vous parler, si vous voulez, Patrick, de mes deux chats,

00:16 Gribouille et Cali par exemple.

00:17 Alors hier soir, figurez-vous, Gribouille,

00:19 il est venu s'installer sur le lit, mais tellement tard,

00:21 et il ronronnait tellement fort...

00:23 - Oh, ça suffit ! Bon bah bonjour Laurie, bonjour Patrick, bonjour à tous.

00:27 C'est toujours, d'abord, c'est toujours un plaisir de faire citer par Patrick Roger

00:32 de fausses citations de celui-là.

00:34 - De fausses citations, bah bien sûr, à chaque fois !

00:36 - Alors à ce propos, toi le jeune qui nous écoute,

00:38 n'hésite pas à inventer des citations, on leur décontrôle,

00:41 parce que ça impressionne toujours les correcteurs

00:43 qui ne peuvent pas connaître, évidemment, la totalité des mots d'un auteur.

00:47 Et quant à vous, Laurie, vous êtes effectivement touchante avec vos chats,

00:51 et d'ailleurs, les auditeurs, vous m'avez dit, vous demandent de leurs nouvelles.

00:56 Bon, ceci dit, Patrick Roger n'est pas en reste, lui aussi aime les félidés.

01:00 Le week-end, à certaines heures de la nuit, il aime accaresser des félidés femelles.

01:05 Mais élevons le débat, élevons nos niveaux,

01:07 oublions les animaux de compagnie pour parler des hommes.

01:10 Et je vous promets que si l'actualité des humains n'est pas intéressante,

01:14 on reviendra à la vie des animaux et aux chats de Laurie.

01:18 Alors, nos amis les hommes, on a beaucoup parlé du chat hude,

01:22 et elle est fille à l'Assemblée Nationale, sur les bancs des ministres,

01:25 on a stigmatisé leur vulgarité.

01:27 Ah, la vulgarité, ça me rappelle ce que disait Bedos.

01:30 Certains peuvent dire b*te, c*n et m*rde sans être vulgaire,

01:33 mais quand Balkany vous dit juste "bonjour", il est vulgaire.

01:37 À l'Assemblée Nationale, le temple de la démocratie,

01:40 on s'indigne donc du chat hude revendiqué par LFI,

01:43 les députés, les juges vulgaires.

01:45 Oui, c'est vrai, ils sont grossiers, ils n'ont pas les codes,

01:48 ils comprennent pas que c'est une marque de respect envers la démocratie,

01:52 envers ceux qui les ont élus.

01:54 Mais ils ne sont pas vulgaires.

01:56 La vulgarité, c'est le ministre qui, pendant une séance à l'Assemblée Nationale,

02:00 scrolle sur son smartphone,

02:02 tandis que François Ruffin s'adresse à lui.

02:05 Écoutez.

02:06 Continuez d'utiliser vos téléphones portables tranquillement.

02:08 Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, ne regardez pas.

02:12 Ah oui.

02:13 Hier, en voyant les gens défiler dans la rue,

02:16 surtout ceux qui approchent de la retraite,

02:18 et qui la voient s'éloigner comme la carotte de l'âne,

02:22 qui ont passé leur vie à exercer une activité pénible.

02:25 Et évidemment, dans pénibilité, j'inclus le manque d'intérêt.

02:28 Parce que le gars qui a commencé comme aide comptable,

02:31 qui finit comptable deuxième échelon dans un bureau paysager à la défense,

02:35 et qui le soir, en s'endormant au moment terrible du bilan,

02:38 prend conscience qu'il arrive bientôt au bout du chemin,

02:40 avec la retraite, le pot de départ, la canapé, l'appareil photo.

02:43 Cette pénibilité-là, elle est aussi importante

02:45 que les gens cassés physiquement par les charges lourdes ou les gestes répétitifs.

02:49 Voilà pourquoi ces gens me bouleversaient.

02:51 Et à un moment, en passant près du Jardin du Luxembourg,

02:55 et en voyant les manifestants se disperser,

02:58 j'ai pensé au sénateur, pas très loin.

03:01 Oui, Patrick, je sais, c'est une idée fixe pour moi, le Sénat.

03:04 Mais pendant que la rue était bruyante au Sénat,

03:07 où les bruits parvenaient au hâté par les arbres du Jardin du Luxembourg,

03:11 la vie continuait paisible, un peu comme si l'archer et ses amis

03:15 disaient aux manifestants ce que disait Depardieu,

03:17 "On n'est pas bien, là ? Décontracté du gland,

03:19 et on bandera quand on aura envie de bander."

03:22 Non, on oublie la dernière partie de la phrase.

03:25 Lorie m'a écrit ce matin, "Mon chat Cali ne pense qu'à l'huile,

03:29 il se colle contre le radiateur, il absorbe toute la chaleur, et moi j'ai froid."

03:33 Cette phrase peut paraître insignifiante.

03:36 Pourtant, c'est exactement comme les sénateurs.

03:39 Ils se collent contre leur régime de retraite,

03:42 ils absorbent les avantages et les pauvres ont froid.

03:45 Le chat et le radiateur, parfois, la vie politique ressemble à une fable de La Fontaine.

03:51 "Tout le monde veut devenir un cat, parce qu'un chat compte il est quatre."

03:56 Les Aristochats pour Lorie, c'est une petite dédicace.

04:00 Merci Guy Carlier et Tegnida, à l'infirmer juste à côté de vous.

04:04 Allez, dans un instant le journal, mon invité exceptionnel,

04:07 dans un quart d'heure jusqu'à 9h, vous pourrez lui poser toutes les questions,

04:10 Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, 7h56.

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