- 26/01/2023
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NewsTranscription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:05 Et l'invité ce matin, Alexis Corbière, député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
00:09 Bonjour Alexis Corbière.
00:10 Bonjour, bonjour à nos auditeurs, je leur souhaite bonne année parce que c'est la première fois que je viens depuis le 1er janvier.
00:16 C'est vrai, nous sommes le 26 janvier donc on peut encore souhaiter évidemment la bonne année.
00:21 Alors la contestation contre la réforme des retraites, les appels à manifester et à la grève, les réponses du gouvernement,
00:26 la bataille politique au Parlement, le fameux 47-1, tiens on va peut-être en parler,
00:30 la bataille aussi en interne à El-Effi, est-ce qu'il y a un risque de scission ou pas,
00:34 quelques-unes des questions que nous allons évoquer.
00:36 Alors commençons donc par l'appel de Philippe Martinez, le leader de la CGT,
00:40 qu'on a entendu tout à l'heure d'ailleurs dans le journal.
00:42 Il appelle à multiplier les actions pour s'opposer donc à la réforme des retraites.
00:48 Est-ce que c'est un appel que vous relayez également ?
00:51 Je le relaie, je le soutiens, je l'approuve.
00:54 Que les choses soient claires, le droit de manifester, le droit de grève est la marque des sociétés démocratiques.
00:59 On voit bien parfois il y a une surenchère verbale dans le débat,
01:02 "attention, allez-vous bloquer ?" etc.
01:05 Non, l'application du droit de grève et l'application du droit de manifester
01:09 est la marque, je le répète, de sociétés où il y a entre deux élections aussi des possibilités
01:14 de quelque sorte d'un contre-pouvoir ou d'une démocratie qui se fait entendre,
01:18 pas seulement le jour des élections.
01:19 Donc c'est bien.
01:20 À partir de là, pourquoi il y a des moments où ça bloque, c'est qu'on s'aperçoit,
01:23 peut-être qu'il semble un peu oublié par certains,
01:25 que ce qui fait tourner la machine économique, qui conduit les bus, etc., il y a des travailleurs.
01:29 Et quand ils arrêtent de travailler, il y a des choses qui s'arrêtent.
01:31 Donc, alors, quel est l'enjeu à partir de là ?
01:33 Et de créer les conditions que soit retiré un texte qui brutalise l'ensemble du monde du travail
01:41 et qui va faire travailler deux ans de plus l'ensemble du salariat.
01:44 Tout le monde est concerné et qui va en particulier impacter,
01:46 ça va impacter tout le monde, cadres, ouvriers, employés,
01:49 mais aussi les travailleurs les plus précaires, mais également les femmes.
01:52 Donc c'est une réforme ni juste ni justifiée.
01:55 - Selon vous ?
01:57 - Oui, oui, selon moi, évidemment.
01:58 Il n'y a que moi qui parle, je suis tout seul dans mon petit costume.
02:01 Mais non, mais j'entends bien.
02:03 Mais je veux dire, ni juste ni justifiée, c'est-à-dire qui n'est pas juste du point de vue social,
02:08 qui va impacter en particulier ceux qui étaient en première ligne,
02:11 ceux qui ont des trémolos dans la voile,
02:13 qui ont la voile président de la République à les saluer pendant la crise du Covid,
02:15 ceux qui se lèvent tôt, ceux qui habitent dans mon département,
02:17 la Seine-Saint-Denis, il faut les voir à 6h du matin, etc.
02:19 Ceux qui ont commencé tôt vont travailler encore plus longtemps.
02:22 Bref, ni justifié parce que notre système des retraites, certes,
02:25 à partir de l'année prochaine, dit-on,
02:27 même si cette année le système est encore excédentaire,
02:29 il y aura quelques milliards qui reprendront peut-être 3%
02:31 de ce qu'apporte le budget des retraites, 346 milliards,
02:34 et on nous dit qu'il y aura peut-être 10 milliards, 10-12 milliards,
02:37 certaines années, puis après ça reviendra.
02:39 Donc ce n'est pas justifié parce que d'autres solutions existent.
02:42 - On peut en parler, c'est déjà dans les débats publics.
02:44 - Oui, on en a déjà beaucoup parlé.
02:45 Mais est-ce que c'est justement retirer le texte pour vous,
02:48 ou alors est-ce que ça peut être l'aménager ?
02:51 - Bon, moi d'abord, je vais être sincère, je pense qu'il faut retirer ce texte.
02:54 Ce texte, je l'ai amené, on est à la radio, c'est ça, il arrive.
02:58 21 articles qui vont être débattus à l'Assemblée nationale
03:03 à partir de la semaine prochaine.
03:05 Je crois que c'est 21 articles, il y en a un qui concentre
03:07 l'essentiel de ce qui est la grande controverse,
03:09 c'est l'article 7, qui est celui qui dit "on passera de 62 à 64".
03:12 Après, il y a toute une série d'autres petites choses.
03:15 Nous, on va faire un travail parlementaire
03:18 qui vise effectivement à créer les conditions
03:20 que ce texte ne soit pas adopté parce qu'en ce moment...
03:22 - Alors, ça va être quoi ce travail parlementaire ?
03:24 Ça va être de déposer justement des milliers d'amendements,
03:26 c'est ce qu'a redit Mathilde Panot ?
03:28 - Que les choses soient claires, elle ne l'a pas dit comme ça.
03:30 Moi, quand j'entends parfois le gouvernement dire
03:32 "ah, vous allez faire de l'obstruction parlementaire",
03:34 je dis "non, on va faire de la valorisation parlementaire".
03:37 C'est-à-dire qu'on va faire notre travail.
03:39 Et vous savez, moi je pense que...
03:41 Je suis plus été une de mes amies écologistes qui disait
03:43 "on va faire du Parlement une ZAD",
03:45 moi je ne suis pas d'accord avec ça,
03:46 moi je veux faire du Parlement un Parlement à défendre.
03:49 Ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut créer
03:51 les conditions d'un débat parlementaire.
03:53 Et ceux qui ne le permettent pas, ce vrai débat parlementaire,
03:55 c'est le gouvernement.
03:56 Parce que vous l'avez dit Patrick Roger tout à l'heure,
03:58 ils veulent utiliser une procédure qu'on n'a jamais vue jusque-là.
04:00 - Alors, c'est le 40, c'est un...
04:02 - Incroyable !
04:03 - C'est dans le cadre en fait de la possibilité d'utiliser le 49-3
04:07 sur un texte budgétaire, le 47-1,
04:09 qui permet de réduire en quelque sorte le temps des débats
04:12 pour faire passer un texte.
04:14 - Vous voyez, on en apprend tous les jours.
04:15 Les Français ont découvert le 49-3,
04:17 maintenant on découvre le 47-1, jamais utilisé.
04:19 Alors, de quoi on parle ?
04:21 Juste parce que moi-même je me suis interrogé,
04:23 moi je suis critique par rapport à cette Constitution.
04:25 Mais il y a des aspects, j'en comprends la logique,
04:27 qui consistent à dire "avant le 31 décembre,
04:29 il y a un exercice financier, il faut que les finances soient adoptées
04:32 et on peut éventuellement accélérer et marcher sur le Parlement".
04:35 Alors, je ne suis pas d'accord, mais je comprends l'idée.
04:37 Mais là, il y a un problème.
04:38 C'est que ce n'est pas un texte budgétaire
04:40 qui nécessite qu'il soit adopté,
04:43 sinon il y aurait une espèce de "shutdown", comme on dit,
04:45 une incapacité à l'État d'assumer ses dépenses.
04:47 Et donc, je pense qu'il y a aussi un problème là-dessus,
04:49 et je vous remercie d'en parler.
04:51 J'ai observé que M. Laurent Fabius,
04:52 qui est président du Conseil constitutionnel,
04:54 dit "mais l'utilisation du 47-1,
04:57 dans le cadre d'un texte qui est un peu ce qu'on appelle aussi
05:00 un cavalier budgétaire, où beaucoup de choses sont un peu mélangées,
05:03 qui est un texte plus politique qu'une exigence budgétaire,
05:06 c'est une utilisation là aussi abusive,
05:09 si je puis dire, de ce 47-1.
05:10 Je ne sais pas si ceux qui m'écoutent me comprennent bien.
05:12 C'est-à-dire que, pourquoi ne pas donner le temps au Parlement
05:15 de discuter de ce texte ?
05:16 Êtes-vous pour ou contre passer de l'âge de 62 à 64,
05:20 allonger la durée de cotisation ?
05:21 Ça, c'est une discussion qui est politique.
05:24 Et politiquement, il faut que cette discussion,
05:26 dans le cadre de la représentation nationale,
05:29 puisse avoir lieu.
05:30 Et le problème du 47-1, c'est que le temps, il est contraint.
05:33 C'est-à-dire qu'il faut qu'à partir du moment où le texte est déposé
05:35 sur le bureau de l'Assemblée Nationale,
05:36 50 jours.
05:37 - Oui, 50 jours au total avec des allers-retours.
05:39 - Voilà, au total, ça y est.
05:40 Qui comprend les jours de commission,
05:42 puis à partir du 6 février,
05:43 écoutez, prenez un crayon pour ceux qui n'ont pas suivi,
05:45 ça commence à l'Assemblée Nationale,
05:47 le 17 février, c'est terminé, ça part au Sénat,
05:50 et après, boum, ça reviendra,
05:52 et à la fin, ça risque d'être dans le cadre...
05:54 - Mais ça laisse quand même du temps aussi pour discuter,
05:56 pour amender ou changer, non ?
05:58 - Sur 21 articles, une discussion...
06:00 - D'autant que ça se joue avant, en dehors du Parlement,
06:02 pendant le Parlement...
06:03 - Non, mais c'est pour ça qu'il est utile, évidemment,
06:04 que les salariés se mobilisent,
06:05 et l'ensemble de la population.
06:07 Je veux dire, moi, je lis des études d'opinion,
06:09 à 70% des Français qui sont contre,
06:11 93% des actifs qui sont contre...
06:13 - Est-ce que vous pensez que tout va se jouer la semaine prochaine,
06:15 lors de la seconde journée de mobilisation,
06:17 mardi prochain ?
06:18 - Beaucoup va se jouer.
06:19 Je dis à tout le monde, mettez-vous sur votre pontet 1,
06:20 comme dirait l'autre,
06:21 c'est-à-dire le 31, allez manifester,
06:23 faites-vous entendre.
06:24 C'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait cette puissance populaire,
06:26 et il ne faut pas flétrir ça.
06:28 Moi, Patrick, Roger,
06:30 c'est beau un pays qui peut manifester,
06:32 c'est beau un pays qui se donne à voir,
06:34 et qui dit...
06:35 - Sauf si après ça bloque,
06:36 c'est ce que redoutent certains, d'ailleurs.
06:38 - Patrick, Roger, ça...
06:39 - Oui, mais si ça bloque pendant toutes les vacances scolaires,
06:40 est-ce que l'opinion ne va pas se retourner ?
06:42 - Moi, je soutiens la grève,
06:43 mais moi aussi je prends les transports en commun,
06:45 j'ai des enfants à l'école,
06:46 c'est pas agréable quand éventuellement on vous dit
06:48 l'école est fermée.
06:49 Très bien, mais cet effort-là,
06:51 il est aussi pour nos enfants,
06:52 il est aussi pour nous-mêmes.
06:53 Ça veut dire que si on fait un effort,
06:55 et je mesure l'effort,
06:56 avec les désagréments que ça pose,
06:58 et d'un certain point de vue,
06:59 je m'en excuse vis-à-vis de ceux qui les subiront en particulier,
07:02 parce que sans doute il y a des gens qui nous écoutent,
07:03 qui vont être embarrassés,
07:04 mais je leur dis, ça vaut le coup,
07:06 parce qu'on peut gagner deux ans,
07:08 sinon si on laisse faire,
07:10 comme dirait l'autre,
07:11 on prend deux ans fermes, quoi,
07:12 deux ans de plus, qui n'est pas justifié.
07:14 Qu'est-ce que c'est aussi derrière ça,
07:16 au-delà des aspects économiques, politiques ?
07:17 C'est aussi une certaine vision de la vie.
07:20 La retraite, il faut que ce soit un temps
07:22 où aussi on peut profiter de plein de choses.
07:23 Vous savez, dans notre société...
07:24 - On peut en profiter tout en travaillant aussi.
07:26 - Non, mais attendez,
07:27 le nombre de présidents d'associations
07:29 qui sont des retraités.
07:31 Je parlais des enfants,
07:32 le nombre de familles
07:34 où on confie les gamins aux grands-parents
07:36 parce qu'ils peuvent donner un coup de main.
07:37 Le nombre de maires de petites communes
07:39 qui sont retraités.
07:40 Si tout ça, ça prend deux ans de plus,
07:41 évidemment tout ça va diminuer.
07:43 Je veux dire, c'est un temps de la vie
07:44 où on fait d'autres choses,
07:45 ou d'ailleurs on ne fait rien,
07:46 on va au cinéma, on bookine,
07:47 on profite de la vie.
07:48 - Non, mais je comprends votre philosophie
07:49 autour de la vie, Alexis Corbière.
07:50 - Non, mais c'est important parce que ça,
07:51 il faut en parler.
07:52 - Oui, bien sûr.
07:53 - Ça vaut cher, ça.
07:54 - Deux questions quand même directs, Alexis Corbière.
07:56 Est-ce que sur le 47-1,
07:57 vous allez contester d'une manière ou d'une autre ?
07:59 - Oui.
08:00 - Vous allez engager un recours ?
08:02 - Alors, on verra.
08:03 Ça, c'est à la fin, de toute manière,
08:04 les conditions de la bagarre qui vont au lieu.
08:05 Mais de toute façon, on dépose une motion,
08:07 comme on dit, de rejet préalable
08:08 pour commencer la discussion au Parlement.
08:09 C'est-à-dire d'abord une discussion,
08:10 est-ce que le texte doit être adopté ?
08:12 Et je pense que mes amis
08:13 qui défendront cette motion de rejet préalable
08:15 argumenteront en particulier aussi
08:17 sur le caractère baroque et antiparlementaire,
08:20 qui est quand même problématique
08:22 sur le terrain démocratique
08:23 de l'utilisation de cet article.
08:25 Et après aussi, on va même déposer
08:27 une motion dite référendaire.
08:29 Et on verra si on arrive à l'imposer.
08:33 - C'est-à-dire une motion qui demande
08:35 à ce que le texte soit soumis à un référendum.
08:37 Parce que là aussi, moi je suis...
08:39 - Avec le Rassemblement National.
08:40 - Mais écoutez, c'est dans le cadre du Parlement.
08:43 C'est pas le sujet.
08:44 - Pour une fois, vous pouvez vous entendre
08:48 avec le Rassemblement National.
08:50 - Patrick Roger, il y a parfois, chaque fois,
08:53 parce qu'ici, à Soudra du Rhum,
08:55 on se parle librement, je vous remercie,
08:56 mais je veux dire, on peut aussi avancer des idées.
08:58 C'est ça qu'à chaque fois,
08:59 on essaie de m'accrocher au paletot
09:00 et Mme Le Pen dit "moi je m'en fous".
09:02 - La question c'est, est-ce qu'on consulte le peuple ?
09:04 Qu'est-ce que c'est que la démocratie ?
09:06 La démocratie, c'est quand même qu'en dernière analyse,
09:08 ceux qui sont élus pourraient un peu comprendre
09:11 qu'ils sont normalement censés représenter le peuple.
09:13 C'est la question de la souveraineté populaire.
09:15 Sur un dossier aussi important,
09:16 je ne dis pas surtout des questions au quotidien,
09:18 est-ce qu'on peut consulter le peuple ?
09:20 Est-ce que la souveraineté populaire peut s'exprimer ?
09:22 Et le référendum peut être un bel outil démocratique
09:25 pour dire "voilà, je m'appelle Emmanuel Macron,
09:27 je pense que le système des retraites est en danger,
09:29 donc je vais vous faire travailler deux ans de plus pour le sauver".
09:31 Et il ne développe pas son argumentation.
09:33 Et nous, on pourra faire entendre aussi une argumentation
09:35 qui dit qu'on peut faire autrement.
09:36 Si on revient sur des exonérations de cotisations,
09:38 si on crée les conditions, effectivement,
09:40 que ce système de retraite soit pérennisé, etc.
09:43 Bon, on peut, mais je veux dire, c'est au peuple de trancher.
09:46 Moi, je m'inclinerais devant le peuple.
09:48 - Je retiens quand même, ce matin,
09:50 la contestation du 47-1, et puis donc cette motion aussi
09:53 d'un référendum que là, vous allez déposer.
09:55 - Et après, pour vous répondre, dépôt d'amendement,
09:57 évidemment, significatif.
09:58 Et moi, ce que je souhaite aussi,
09:59 c'est que pendant le temps contraint qui nous est donné...
10:01 - Combien ? Des milliers ?
10:02 - Il y en aura, mais pas le chiffre que vous dites,
10:04 pas 1 000 par parlementaire, mais il y aura,
10:06 en tout, sur les 150 députés de la NUPES,
10:08 il y aura des milliers d'amendements.
10:10 Mais ce qu'on veut, je vais vous dire,
10:12 on veut arriver au moins à ce qu'on puisse discuter
10:14 de l'article 7. Il y en a 21.
10:16 Parce que sur cet article, c'est celui de la durée de cotisation.
10:19 - On précise la durée de cotisation.
10:20 - Que les choses soient claires.
10:21 Je suis un peu technique, j'espère que vous comprenez.
10:23 - Oui, bien sûr.
10:24 - On veut quand même qu'on ne s'embourbe pas
10:26 avec des sujets un peu plus annexes,
10:28 qu'on puisse discuter de ça,
10:29 parce que moi je demande à voir qui va vraiment voter.
10:31 Je voudrais vous dire une chose,
10:32 c'est que 577 députés à l'Assemblée Nationale,
10:34 289 députés pour avoir la majorité.
10:36 J'observe que pour l'instant, le gouvernement,
10:38 il n'a pas la majorité.
10:40 Alors on me dit, il y a les députés LR
10:42 qui vont voter pour lui.
10:43 Il y a 62 députés LR.
10:45 Il faut dire qu'il y en a 40 qui votent pour la réforme.
10:47 Je ne suis pas sûr qu'ils y arrivent.
10:49 - Oui, ils sont divisés.
10:50 - Ils sont divisés.
10:51 Donc il est possible qu'il n'y ait même pas de majorité
10:53 à l'Assemblée Nationale.
10:54 Vous imaginez, Patrick Roger,
10:56 un pays dans lequel on veut imposer une réforme,
10:58 que les Français ne veulent pas,
10:59 et dont le Parlement n'arrive même pas à obtenir une majorité.
11:01 Il y a quelque chose qui n'est pas sain,
11:03 qu'il ne faut pas banaliser.
11:04 Pour ça je dis les amis,
11:05 sur le plan économique, c'est pas justifié.
11:07 Sur le plan démocratique, c'est pas justifié.
11:09 Donc levons-nous, le 31,
11:10 allons manifester pour des renoms.
11:11 - Bon, on a compris votre message Alexis Corbière.
11:13 J'ai deux questions encore ce matin.
11:14 L'Allemagne et les États-Unis vont livrer
11:16 des chars à l'Ukraine, plus conséquents, plus lourds.
11:19 Est-ce que la France doit en faire de même
11:21 avec les fameux chars Leclerc ?
11:23 - C'est compliqué comme dossier.
11:24 Premièrement, pour que les choses soient claires,
11:25 un char Leclerc, ça ne se conduit pas comme une Twingo.
11:28 Ce qu'on appelle "livrer des chars",
11:29 c'est quasiment, j'ai vu, pratiquement un an
11:31 avant qu'ils soient en capacité d'être livrés,
11:33 que l'armée ukrainienne puisse en disposer.
11:36 Donc ne croyons pas qu'on va régler
11:39 ces sujets extrêmement lourds.
11:41 Donc premier aspect, dans le cadre de l'immédiateté,
11:44 un char Leclerc, qui est un char très particulier,
11:46 qui a énormément de compétences,
11:47 mais qui est extrêmement technique,
11:50 il n'y a que trois conducteurs au lieu de quatre dans un Léopard.
11:52 Donc il faut vraiment que les gens soient
11:53 techniquement extrêmement affûtés, c'est pas simple.
11:55 Deuxièmement, je ne contourne pas un problème.
11:57 Moi je suis évidemment l'agresseur,
11:59 et Vladimir Poutine, il doit quitter l'Ukraine.
12:01 Je suis du côté du peuple ukrainien.
12:02 Maintenant il faut que la France,
12:03 dans l'aide qu'elle apporte,
12:04 et elle apporte aussi une aide technique et militaire,
12:06 doit aussi, selon moi, prendre des initiatives
12:08 qui font que la guerre s'arrête.
12:09 Et donc, ce que je crains, c'est,
12:12 attention, quels sont les objectifs de guerre
12:13 qu'il y a derrière ça,
12:14 et attention à ce que nous ne rentrions pas
12:16 progressivement dans une spirale,
12:18 qui amène à ce que les choses s'embrasent,
12:20 et que dans le conflit,
12:21 qu'il doit trouver une réponse rapide,
12:22 mais qui pour l'instant est entre...
12:24 - Vous craignez une escalade, quoi.
12:25 - Attendez, c'est quand même une puissance nucléaire, la Russie.
12:27 - Oui, oui.
12:28 - Alors quand je dis ça, on me dit toujours...
12:29 - Quand Zelensky demande ce matin aussi,
12:31 dès maintenant, des missiles et des avions de combat,
12:34 là on risque d'aller vers un embrasement plus généralisé.
12:38 - Tout ça mérite du doigté.
12:40 Je fais confiance, il y a le ministère des Armées,
12:42 nos armées sont...
12:43 Je veux dire, c'est des sujets sensibles,
12:45 sur lesquels attention,
12:46 parce que c'est facile à dire,
12:47 évidemment on a envie qu'assez rapidement,
12:49 Vladimir Poutine soit défait,
12:52 mais là, les conditions sont réunies,
12:55 pour que si on n'y fait pas garde,
12:57 si la France est entraînée là-dedans,
12:59 avec les Etats-Unis qui sont derrière,
13:00 et la Russie,
13:01 c'est quand même des premières puissances mondiales,
13:03 qui ont, même si la Russie a été beaucoup décriée dernièrement,
13:06 que son armée n'est pas très compétente,
13:08 ça reste quasiment la première puissance nucléaire,
13:10 et donc je suis pour quand même que
13:12 on ne s'embarque pas dans des choses
13:14 qui enveniment encore plus le conflit,
13:16 en croyant effectivement qu'on va faire essuyer une défaite rapide,
13:19 vous savez, effectivement l'armée russe a reculé,
13:23 mais elle n'est pas battue,
13:25 il reste solide.
13:26 Donc, qu'on me comprenne, il faut les aider,
13:28 mais il faut aussi que la France
13:29 prenne des initiatives diplomatiques
13:31 pour voir dans quelles conditions
13:32 le conflit s'arrête,
13:33 et que éventuellement,
13:35 voilà, les armes cessent de parler.
13:37 - D'embrangement, comme ils disent, d'embrangement.
13:38 - Voilà, donc on connaît cette position,
13:40 même Emmanuel Macron l'avait dit,
13:41 qu'on ne devienne pas co-belligérant,
13:43 solidaire avec le peuple ukrainien,
13:44 dans une aide,
13:45 mais pas embarqué dans un conflit
13:47 qui immédiatement prend une dimension mondiale
13:49 et potentiellement fatale pour la planète.
13:51 - On a quasiment plus de temps,
13:52 mais tout de même,
13:53 je voudrais vous poser une question,
13:54 Alexis Corbière,
13:55 quel rôle vous avez aujourd'hui
13:57 à la France Insoumise ?
13:58 Parce que vous avez été longtemps
13:59 le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon,
14:01 aujourd'hui, vous êtes moins le relais,
14:03 c'est la place occupée par Emmanuel Bompard.
14:05 - Oui, oui, très bien.
14:06 - Et vous, quel rôle alors ?
14:07 - Je suis vice-président du groupe,
14:09 voilà, mais après, ce que vous évoquez,
14:11 on va aller vite,
14:12 c'est un débat qui a été ouvert
14:13 au sein de la France Insoumise,
14:14 j'ai pris publiquement la parole,
14:16 parce que je pense qu'on peut faire mieux,
14:17 en fonctionnement,
14:18 je pense que beaucoup des militants de ce mouvement
14:20 aimeraient être plus sollicités.
14:22 Ceci dit,
14:23 sans langue de bois,
14:25 on rentre dans le conflit sur les retraites,
14:27 et vous observerez que je pense qu'à l'heure actuelle,
14:29 il faut garantir notre unité,
14:30 notre efficacité.
14:31 - Drapeau blanc au sein de la France Insoumise.
14:33 - Oui, même si le débat se continue,
14:34 mais je ne dis pas que j'utilise pas les médias
14:36 pour continuer une discussion que j'ai en mon sein.
14:38 - Mais vous avez une discussion avec Jean-Luc Mélenchon,
14:40 vous vous parlez, vous vous voyez,
14:41 j'ai cru comprendre que vous voyiez un peu moins.
14:43 - Un peu moins, c'est le cas.
14:44 - C'est vrai ?
14:45 - C'est le cas, mais moi je ne veux pas pipoliser
14:46 mes relations avec Jean-Luc,
14:47 qui est un homme que j'admire,
14:48 je suis son camarade depuis 26 ans.
14:50 - Mais vous ne vous parlez plus ?
14:51 - Un peu moins, mais c'est comme ça.
14:53 - Pas du tout ?
14:54 - C'est pas grave.
14:55 Moi, je ne veux pas psychologiser le problème,
14:57 c'est pas ma relation avec Jean-Luc,
14:59 qui est un maître pour moi.
15:00 - Donc après la réforme des retraites ?
15:01 - Non, mais c'est un débat interne
15:02 qui doit continuer,
15:04 et pourquoi il est utile ce débat ?
15:06 C'est que nous avons une lourde responsabilité aujourd'hui.
15:08 Moi, je veux qu'en 2027,
15:09 ma famille politique au sens large,
15:11 nous gagnons pour faire du bien au pays.
15:13 Donc il faut être rassemblés,
15:14 que toutes les énergies et les richesses
15:16 de nos mouvements se retrouvent dans le même cadre
15:18 pour que nous soyons efficaces.
15:19 Et derrière nous, c'est après la nupèce
15:20 qui est un outil précieux qui sera rassemblé,
15:22 etc. etc.
15:23 Voilà, donc c'est vraiment pour laquelle,
15:24 dernièrement, j'étais pas satisfait
15:25 par toute une série de choses.
15:27 Moi, ma place là-dedans est assez secondaire,
15:29 je pense que j'ai...
15:31 - Vous n'avez plus...
15:33 - J'ai une certaine longueur d'action avec Jean-Luc
15:36 qui me permet que je puisse dire des choses.
15:38 Pour autant, on considère que je veux affaiblir la France ensemble.
15:40 Non, je veux continuer à la construire.
15:42 - Merci Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis,
15:45 qui était l'invité de Sud Radio, justement, ce matin.
15:47 ce matin.
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À suivre