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Les Vraies Voix avec Guillaume Lagane, maître de conférences à Sciences Po, spécialiste des questions internationales, haut fonctionnaire, et auteur d’un livre "Questions internationales en fiches" (aux Editions Ellipses)
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
00:04Volodymyr Zelensky a annoncé hier la tenue de Pourparler de paix avec la Russie prévue ce mercredi.
00:09Du côté de Moscou, on confirme également être à la manœuvre pour organiser un nouveau cycle de négociations.
00:14Même si les contours de ces discussions restent flous, dans le même temps, l'Union Européenne poursuit sa stratégie de pression.
00:20Vendredi, les 27 ont adopté un 18ème paquet de sanctions contre la Russie,
00:24cette fois centré sur le pétrole qui prévoit un abaissement du prix plafond du brut russe autorisé à l'exportation.
00:32Objectif affiché, asphyxier progressivement les revenus du Kremlin.
00:36Pour Michel Fayad, qui est analyste géopolitique, les nouvelles mesures sont cependant à relativiser, très limitées.
00:42Elles n'impactent que marginalement l'économie russe qui a su adapter ses circuits commerciaux.
00:47La ligne de crête est délicate entre volonté de paix et fermeté stratégique.
00:51Bon, alors les Russes se rapprochent de Pokrovsk et annoncent la prise de Novotoreksk.
00:57L'armée ukrainienne est mise à mal depuis ces dernières heures.
01:00Les soldats russes progressent à la veille des négociations russo-ukrainiennes prévues en Turquie.
01:05Nous entrons dans une période stratégique du conflit.
01:08Du coup, l'Union Européenne veut s'imposer dans les pourparlers pour conserver son influence sur la scène internationale.
01:13Dont acte.
01:13Elle souhaite avant tout affaiblir l'économie russe.
01:16C'est la raison pour laquelle nous vous posons la question sur le compte X.
01:19J'ai un petit sourire parce que pour l'instant, le résultat de la consultation est clair et sans équivoque.
01:24A la question guerre Russie-Ukraine, l'Union Européenne peut-elle influencer les issues du conflit ?
01:31Vous dites non à 95%.
01:34Continuez de voter sur le compte X de Sud Radio et appelez-nous au 0826 300 300.
01:39Et nous sommes avec Guillaume Laganne qui est maître de conférence à Sciences Po,
01:42spécialiste des questions internationales aux fonctionnaires et auteur d'un livre qui s'appelle
01:46« Questions internationales en fiche », c'est aux éditions Ellipse.
01:50Alors Guillaume, je vous ai demandé s'il est pour parler de paix,
01:52pouvait réaboutir malgré les sanctions économiques.
01:54Vous avez dit, grâce à ça, ils vont pouvoir aboutir.
01:57Alors racontez-nous un peu, étayez, on vous en prie.
02:02En fait, les sanctions économiques, elles viennent essayer d'affaiblir l'économie de la Russie.
02:07Vous savez que l'argent, c'est le nerf de la guerre.
02:08Et donc, plus l'économie russe sera en difficulté, plus M. Poutine devrait être incité à s'arrêter en Ukraine
02:15et à accéder à la demande occidentale d'un cessez-le-feu.
02:20Donc ces sanctions, elles vont plutôt dans le sens d'une pression renouvelée sur la Russie.
02:26Et j'ai écouté tout à l'heure ce que disait Michel Fayad.
02:30Il y a deux manières de le voir, les sanctions.
02:32On peut voir le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide.
02:33Moi, ce que je remarque, c'est que dans ce 18e paquet de sanctions,
02:37c'est-à-dire dans ce 18e texte de sanctions, vous avez des nouveautés.
02:41Vous avez notamment des sanctions qui sont appliquées à une raffinerie indienne.
02:46Et vous savez que l'Inde, aujourd'hui, c'est le principal acheteur avec la Chine de pétrole russe.
02:51Donc c'est la première fois qu'on va viser un État qui profite de la guerre en Ukraine
02:55pour réexporter ce pétrole.
02:57Ça, c'est très pesant parce que ça fait malheureusement trop longtemps
03:02que ces pressions économiques sur la Russie suscitent des commentaires
03:07en disant que finalement, la Russie, elle s'en sort, elle s'en sort, elle s'en sort.
03:10Là, quand on tape sur les carburants, ça change tout ou pas ?
03:15Ça change tout. Il faut se méfier de la formule.
03:18Mais ça va, disons, dans le sens d'être beaucoup plus compliqué pour la Russie.
03:22Parce que derrière l'Inde, vous pouvez avoir des États comme la Turquie,
03:25qui est beaucoup plus proche de l'Union européenne,
03:28qui utilise aussi ce système d'achat de pétrole et de réexportation de pétrole raffiné,
03:31qui profite en fait de cette guerre en Ukraine,
03:34qui voit ses sanctions et qui se dit, tiens,
03:36est-ce que demain, ça ne sera pas à mon tour d'être sanctionné ?
03:39Or, autant, si vous voulez, on a peu d'influence sur l'Inde,
03:41parce qu'on est quand même assez loin de l'Inde,
03:43autant on a beaucoup d'influence sur la Turquie,
03:45parce que c'est notre principal,
03:47enfin plutôt l'Union européenne,
03:48et le principal partenaire commercial de la Turquie.
03:50Et membre de l'OTAN, bien sûr, on le rappelle.
03:54Absolument.
03:55Alors, Rosy Bordet, quand on sait qu'ils sont encore en train d'attaquer les Russes,
03:58et qu'il y a le porte-parole du Kremlin,
03:59qui s'appelle Dimitri Peskov, qui a dit,
04:01il faudra bien sûr analyser le nouveau paquet de sanctions,
04:04du coup, afin d'en minimiser les conséquences,
04:07on a envie de se dire, ils s'en fichent complètement, en fait.
04:09Ils s'en fichent, parce que l'Union européenne,
04:11aujourd'hui, on ne parle pas d'une même voie.
04:13Donc, il n'y a déjà pas une armée européenne,
04:17donc, à commencer, ça,
04:19c'est quand même un déficit, on va dire.
04:21Et puis, il y a des pays qui ne suivent pas forcément
04:23ce que disent les autres.
04:26Le Premier ministre Slovaque assiste au défilé militaire en Russie.
04:30Exactement.
04:30Donc, c'est qu'ils trouvent leur compte.
04:31Donc, déjà, l'Union européenne,
04:32donc, je n'ai pas envie de dire qu'on part en ordre à disperser,
04:36mais c'est presque le cas.
04:38Donc, à partir de là,
04:40forcément, les Russes croient très, très forts.
04:42Il y a aussi, M. Parley, très justement,
04:44sur l'économie.
04:45Il y a l'économie, il y a aussi la diplomatie.
04:47Je pense qu'il faut aussi, vraiment,
04:49Jean-Noël Barraud fait un travail,
04:52un excellent travail,
04:52mais je pense qu'il faut encore aller plus loin
04:54et pousser là-dessus.
04:55Parce que derrière tout ça,
04:57ce qui est vraiment,
04:59basiquement, qui trinque,
05:02c'est, encore une fois, la population.
05:04Et ce n'est pas possible,
05:05c'est inadmissible que ça continue.
05:07Les Ukrainiens sont en train de souffrir.
05:09Enfin, les civils payent tout cela, quoi.
05:13Et très, très cher, de leur vie.
05:15Pierre-Yves Martin,
05:15on en est au troisième cycle de négociations.
05:17Les deux dernières, en mai et en juin,
05:19à Istanbul,
05:20elles n'ont pas trop marché,
05:21malgré des échanges de prisonniers à grande échelle.
05:23On a l'impression qu'on tourne en rond dans cette histoire.
05:26Oui, moi, je suis un peu sceptique
05:28sur ce 18e plan annoncé de sanctions,
05:32aujourd'hui, qui a été, d'ailleurs,
05:33discuté âprement,
05:35notamment avec l'ensemble des pays,
05:37et notamment la Slovaquie,
05:38qui a hésité à adopter ce plan.
05:40Et aujourd'hui,
05:43je pense que la Russie s'est déjà tournée économiquement,
05:47notamment vers l'Inde, la Chine,
05:49mais aussi l'Iran, l'Arabie Saoudite,
05:52pour trouver d'autres acteurs,
05:53même la Corée du Nord.
05:55Je pense que derrière,
05:56aujourd'hui,
05:57ces mesures,
05:58je pense,
05:59ne sont pas suffisantes.
06:00Et je pense que l'Union européenne,
06:02aujourd'hui,
06:03elle n'a pas un poids aussi important,
06:05face notamment aux États-Unis,
06:07qui, aujourd'hui,
06:08ne se positionnent pas suffisamment.
06:11Mais ils se positionnent quand même,
06:12et influencent le débat, quand même.
06:14Ils influencent le débat,
06:15les Américains.
06:16Ils font un pas en avant,
06:18deux pas en arrière,
06:18en fonction de la situation.
06:20Alors ça,
06:20c'est la stratégie de négociation
06:22de Donald Trump aussi.
06:24Bon, justement,
06:24posons la question à Guillaume Lagan,
06:26je le rappelle,
06:26maître de conférence à Sciences Po.
06:28Guillaume Lagan,
06:30c'est vrai que cette Union européenne,
06:31elle ne marche pas en ordre,
06:34on va dire, serré,
06:35et on a même l'impression
06:37que le meilleur atout
06:39pour la France aujourd'hui,
06:41pour avancer,
06:42c'est la Grande-Bretagne,
06:43qui est sortie, justement,
06:44de l'Union européenne.
06:46Oui, alors,
06:47moi, je ne serais pas aussi critique
06:49de l'Union européenne, là.
06:50Si vous voulez,
06:51il y a d'abord une chose
06:51qu'il faut savoir,
06:52c'est que,
06:53quand on parle des sanctions,
06:54il ne faut pas demander
06:55à M. Peskov
06:55si elles sont efficaces,
06:56parce que lui,
06:57si vous voulez,
06:57son métier,
06:57c'est de dire qu'il n'a même pas mal
06:59et que la Russie,
07:00elle va s'en sortir,
07:01elle va contourner, etc.
07:02Ensuite,
07:02c'est vrai qu'il y a eu la Slovaquie,
07:04mais il faut aussi relativiser,
07:05la Slovaquie,
07:06c'est un tout petit état
07:06d'Europe centrale
07:07avec un gouvernement populiste,
07:10il représente moins de 1%
07:11du PIB européen.
07:12Il est capable,
07:13effectivement,
07:13de ralentir
07:14et de bloquer la négociation,
07:15mais pas d'aboutir,
07:16parce que, vous voyez,
07:17finalement,
07:17on a quand même adopté
07:18ce paquet de sanctions.
07:20Et d'autre part,
07:21il ne faut pas non plus oublier
07:22que l'Union européenne,
07:24c'est une union économique
07:25et commerciale.
07:26Donc,
07:26qu'est-ce qu'elle va faire ?
07:27Elle va voter des règles,
07:29des sanctions,
07:30dans le domaine qui est le sien,
07:31c'est-à-dire les domaines commerciaux,
07:32les domaines financiers.
07:34On ne peut pas lui demander,
07:35je reviens sur ce que disait
07:36Madame tout à l'heure,
07:37on ne peut pas demander
07:38à l'Union européenne
07:38de fournir des armes,
07:40parce que ce n'est pas aujourd'hui
07:41son objet,
07:43je suis tout à fait d'accord.
07:45Derrière l'Union européenne,
07:46c'est les États européens
07:48et les États européens,
07:49aujourd'hui,
07:50honnêtement,
07:50heureusement qu'ils sont là,
07:51parce que je pense que sans eux,
07:52l'Ukraine,
07:53elle aurait beaucoup de difficultés
07:54à lutter.
07:54On parle des États-Unis,
07:55c'est vrai,
07:56mais quand vous regardez
07:57les montants financiers,
07:58aujourd'hui,
07:58ils viennent surtout
07:59des États européens,
08:00alors que ce soit des États
08:01directement qui aident l'Ukraine
08:02ou que ce soit
08:03par l'Union européenne.
08:05Et c'est vrai que le Royaume-Uni
08:06joue un rôle important.
08:07Aujourd'hui,
08:08les Anglais,
08:08si vous voulez,
08:09ils se mordent les doigts
08:09d'avoir quitté l'Union européenne.
08:11Ils ne peuvent pas y revenir
08:12parce que ça rouvrirait encore
08:13un débat en Angleterre.
08:14Mais ils sont très actifs
08:15sur la question russo-ukrainienne,
08:17quand même.
08:18Exactement.
08:18Ils se rapprochent,
08:19en fait,
08:20de nous sur le sujet ukrainien.
08:21c'est un moyen
08:22de contourner le Brexit,
08:23la sortie de l'Angleterre
08:25de l'Union européenne,
08:26et de retrouver
08:26une voie commune.
08:29Merci beaucoup
08:30pour cette...
08:31Je vais y arriver.
08:34Vous voulez que je prenne le relais ?
08:35Oui, prenez le relais, s'il vous plaît.
08:36Oui, Rosy Bordet,
08:38sur cette possibilité
08:40de Jean-Noël Barraud
08:41à peser aussi
08:42sur l'échiquier,
08:43parce qu'il est question de cela.
08:45La France a une voie,
08:46on sort de l'Europe maintenant,
08:48M. Lagarde nous l'a expliqué.
08:50Est-ce que Jean-Noël Barraud
08:51et la France, aujourd'hui,
08:53vous semble présente
08:54comme il le faut ?
08:55Ils sont souvent fustigés.
08:57Oui, parce qu'on entend
08:58la voix de la France,
09:00c'est vrai que ça porte...
09:01Je reviens à ce qu'a dit monsieur.
09:02En effet,
09:03nous ne sommes pas une Europe
09:04militaire,
09:06mais je pense qu'à un moment donné,
09:08avec ce qui se passe,
09:09il faut peut-être y réfléchir.
09:10Moi, je ne suis pas
09:10une spécialiste de l'Europe,
09:12mais juste,
09:13je regarde ce qui se passe.
09:14Effectivement,
09:15nous fournissons des armes,
09:16nous fournissons des équipements,
09:17des munitions,
09:18tout ce que vous voulez.
09:19Mais à un moment donné,
09:20face aux Etats-Unis,
09:21avec l'OTAN,
09:22est-ce qu'il ne faudrait pas
09:23y réfléchir ?
09:24Bien sûr,
09:25je reviens sur la diplomatie,
09:26mais à un moment donné,
09:27peut-être pour se faire,
09:28pardon, excusez-moi,
09:29se faire respecter
09:30et peut-être être un peu plus fort,
09:32je n'en sais rien,
09:33mais juste,
09:34je pose le sujet.
09:35Oui, la question est de savoir
09:36si on y va en renseiller
09:38ou pas,
09:39Guillaume Laganne.
09:40C'est possible ou pas
09:41de faire évoluer ?
09:42Non, vous dites non.
09:43Union européenne,
09:44c'est l'économie avant tout.
09:47Non, moi,
09:47j'aimerais bien vous dire oui,
09:48mais dans la réalité,
09:49c'est qu'il y a des grandes différences
09:51entre Etats européens.
09:52Nous, en France,
09:53on a la bombe nucléaire.
09:54Donc, à la limite,
09:55si vous voulez,
09:55sur le plan des armées,
09:56on a quand même des capacités
09:57que n'ont pas d'autres Etats européens.
09:59Mais tous les autres Etats européens,
10:01ils n'ont pas la bombe nucléaire.
10:02Je parle de l'Angleterre,
10:03je parle de l'Allemagne,
10:04je parle de l'Italie.
10:05Ils ont généralement
10:06des capacités nucléaires
10:07qui sont partagées
10:09avec les Etats-Unis.
10:10Donc, si vous voulez,
10:11quand on leur dit
10:12Union européenne,
10:14militaire,
10:15eux, ils comprennent,
10:16ça existe déjà,
10:16c'est l'OTAN.
10:18Donc, ce qu'il faut faire,
10:19à mon avis,
10:19c'est plutôt essayer
10:20de construire
10:21à l'intérieur de l'OTAN
10:22ce qu'on appelle
10:23un pilier européen,
10:24c'est-à-dire d'être en capacité,
10:26le jour où les Etats-Unis
10:27ne veulent pas le faire,
10:28d'intervenir entre Européens.
10:31Et pour ça,
10:31si vous voulez,
10:31ce n'est même pas la peine
10:32de passer par l'Union européenne.
10:33Il suffit que chaque Etat européen
10:35augmente
10:35ses budgets de défense,
10:37développe ses capacités,
10:39et ça se fera
10:39tout naturellement.
10:40Bon, et je donne
10:41le mot de la fin
10:42à Pierre-Yves Martin.
10:43Je reviens quand même,
10:44j'y reviens,
10:44parce que le rôle de la France
10:45est quand même montré du doigt.
10:47Le couple Jean-Noël Barraud
10:48et Emmanuel Macron
10:49occupent le terrain.
10:51Est-ce qu'aujourd'hui,
10:52il est toujours pesant
10:54sur le débat russo-ukrainien ?
10:57Il essaie d'imprimer sa marque
11:00et que derrière,
11:02je pense qu'on ne porte pas
11:04suffisamment une voix,
11:06une voix unique européenne.
11:09Et je pense qu'aujourd'hui...
11:10Oui, mais celle de la France.
11:11Parce qu'à chaque fois
11:12que je vous parle de France,
11:13vous me dites Europe.
11:13C'est très bien.
11:15Notre voix est peut-être
11:16trop faible aujourd'hui
11:16sur le plan international.
11:18On ne baisse pas.
11:19C'est ça qu'on vous dise,
11:20Frédéric.
11:21Est-ce que la France
11:22baisse aujourd'hui ?
11:23Il suffit de regarder
11:24ce qui se passe
11:25autour de nous.
11:26Vous avez la réponse.
11:28Voilà.
11:28On attendait quoi ?
11:29Je pense qu'on a encore
11:31du travail à faire.
11:32Bon, très bien.
11:33Et vous, Pierre-Yves Martin ?
11:33Exactement,
11:34on a encore du travail à faire
11:35et je pense que notre place
11:36aujourd'hui,
11:37elle était un peu en arrière.
11:40Et pour conclure,
11:41Guillaume Laganne,
11:42sur cette même question,
11:43la France pèse ou pas ?
11:45Bien sûr que la France pèse.
11:47Comme je l'ai dit tout à l'heure,
11:48on a un outil militaire
11:48de première valeur en Europe.
11:52On a un siège
11:52au Conseil de sécurité.
11:53On a un président
11:54qui s'exprime beaucoup
11:56sur la politique étrangère.
11:57Mais là où je rejoins
11:58les autres membres
12:00de panel,
12:01c'est que je pense
12:04qu'aujourd'hui,
12:04la France est beaucoup plus forte
12:06quand elle arrive
12:06à construire des coalitions
12:07avec ses autres pays européens
12:09que quand elle est toute seule.
12:10C'est évident.
12:11Regardez le poids économique,
12:13le poids commercial,
12:13même le poids militaire.
12:15Si demain,
12:15on veut aider l'Ukraine,
12:16il faudra l'union
12:17de tous les Européens,
12:18pas seulement de la France.
12:19C'est clair.
12:20Et merci, merci Guillaume Lagan,
12:22maître de conférence à Sciences Po,
12:24spécialiste des questions internationales.
12:26Et je le rappelle,
12:27auteur du livre
12:28« Questions internationales en fiche ».
12:30Voilà, aux éditions Ellipse.
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