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Les Vraies Voix avec Emilie Perrier, Pierre-Yves Martin, Bernard Cohen-Hadad, Jean-Éric Branaa

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-07-21##

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News
Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Bélaire.
00:0617h31 sur Sud Radio, bienvenue si vous nous rejoignez, merci de nous avoir choisis.
00:10Nous sommes avec nos deux Vraies Voix du jour, Émilie Perrier, qui est avocat au Barreau de Paris.
00:15Tout va bien Émilie ?
00:15Parfait.
00:16Vous éclatez avec nous ?
00:17Ah oui, toujours.
00:18Pierre-Yves Martin, maire d'hiver droite de Livry-Gargan, et vous ça va ?
00:21Vous éclatez aussi ?
00:22Toujours très bien.
00:23Allez, c'est parti pour le Grand Débat du jour.
00:25Les Vraies Voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
00:28Vous le savez, le budget 2026 est au cœur des débats et l'exécutif veut rassurer les acteurs économiques.
00:34Ce lundi 21 juillet, Éric Lombard, ministre de l'économie et des finances, a reçu à Bercy les représentants des entreprises.
00:40À la veille d'arbitrage budgétaire cruciaux, le ton est clair, protéger le tissu économique français.
00:45Il est absolument essentiel de protéger les entreprises, a affirmer le ministre.
00:49Il insiste sur un point sensible, ne pas alourdir la fiscalité ni les charges.
00:52Un message adressé directement aux entrepreneurs, patrons de PME et représentants du MEDEF et autres, comme la CPME par exemple.
01:00Dans un contexte d'inflation persistante et de croissance à tonnes, les marges des entreprises restent fragiles.
01:05Le gouvernement veut éviter un choc fiscal alors que la compétitivité française est déjà sous pression.
01:10Mais derrière ces déclarations, les choix concrets à venir seront scrutés de très près.
01:14Question donc logique sur X pour vous.
01:16Vous n'hésitez pas à voter ou à réagir au 0826 300 300.
01:19On vous le demande, comme le dit le ministre de l'économie, selon vous, faut-il protéger les entreprises ?
01:26Ce à quoi vous répondez oui, à 57%.
01:29Voilà, n'hésitez pas à continuer à voter et à réagir bien évidemment.
01:33Pour en parler, nous sommes avec Bernard Cohen-Haddad qui est président de la CPME Paris-Ile-de-France.
01:39Re-bonsoir Bernard.
01:41Re-bonsoir Judith.
01:42Alors, vous avez commencé à nous expliquer pourquoi, oui, bien évidemment, il faut alléger les charges,
01:48ou en tout cas ne pas les augmenter sur les entreprises, parce que sinon on va droit à la catastrophe.
01:53Oui, c'est un peu ça.
01:54On ne va pas dire qu'il faut les alléger, en tout cas, il ne faut pas les alourdir.
01:57Depuis quelques années, notamment depuis le gouvernement Borne,
02:00on a gelé les aides aux entreprises et on n'a pas réussi à créer une dynamique.
02:05Ce qui n'était pas le programme initial du président Macron.
02:10Je vous rappelle qu'on parlait de Start-up Nation.
02:12J'ai écrit un livre il y a quelques mois qui s'appelle L'Avenir appartient au PME,
02:16qui montre que si on aide les entreprises, si on encourage l'autonomie stratégique,
02:21si on encourage l'autonomie énergétique, si on favorise,
02:24et là, il y a un maire qui ne dira pas le contraire,
02:26l'économie des derniers kilomètres, si on recrée de l'animation en centre-ville,
02:31on crée de la richesse, de l'animation, de l'emploi, y compris de l'attractivité.
02:36C'est ça aujourd'hui qu'il faut faire.
02:37Et bien entendu, ne pas envoyer un signal négatif aux investisseurs,
02:41parce que tout simplement, nous ne vivons pas dans un petit village gaulois.
02:46Aujourd'hui, l'économie, elle est mondialisée,
02:48et donc il faut que la France trouve une certaine attractivité
02:51pour nos clients, les fournisseurs,
02:54pour aussi, comment diriger les investisseurs étrangers,
02:57et qu'on reste dans le train de tête de ceux qui créent de la richesse,
03:01et donc de l'emploi.
03:02Bien sûr.
03:03Alors, Pierre-Yves Martin, justement,
03:05cette autonomie stratégique dont nous parle Bernard Cohen-Haddad,
03:08à travers cette économie des derniers kilomètres,
03:11et l'importance du dynamisme des centres-villes,
03:13vous pouvez témoigner là-dessus, justement.
03:15Et puis c'est des petites boîtes, pour le coup,
03:16là, on est sur de la TPE, des petites PME.
03:18Je pense que les petites PME et TPE sont importantes pour nos territoires,
03:24ils ont un véritable enracinement dans nos territoires et dans nos villes.
03:29Je pense que ça fait partie de la dynamique d'un territoire,
03:34qui fait vivre aussi le territoire, les communes,
03:38et je pense qu'il est important aujourd'hui de les accompagner,
03:41et de les protéger.
03:42Je pense que le ministre des Économies,
03:44en signifiant notamment de ne pas alourdir les charges,
03:49de ne pas augmenter les charges,
03:52voilà, je pense que c'est un bon signe pour les entreprises,
03:55dans le contexte actuel, face à une concurrence...
03:56Et vous, vous l'entendez, dans votre ville,
03:58ils sont soulagés, ils sont contents d'entendre ça, j'imagine, vos commerçants.
04:01Ils attendent surtout le résultat final du budget 2026,
04:05mais aujourd'hui, dans ce contexte tendu, international notamment,
04:10je pense qu'il faut rassurer les entreprises.
04:14Alors vous, Émilie Parier, vous disiez, hors antenne on peut le dire,
04:17que finalement, ce qui vous dérange,
04:19ce n'est pas le gel des prestations pour les TPE et les PME ou les petites boîtes,
04:25ce qui vous dérange, c'est les grosses boîtes,
04:26vous pensez qu'ils pourraient payer plus ?
04:28En fait, je pense que la meilleure façon de protéger les entreprises,
04:33c'est de protéger leurs investissements,
04:35voire leurs investisseurs,
04:37en tout cas la volonté des investisseurs d'investir en elles.
04:39Et pour que cette volonté soit protégée,
04:43il faut de la stabilité, peut-être pas fiscale, mais en tout cas politique.
04:47C'est-à-dire qu'un investisseur ne peut pas investir dans un pays
04:50si tous les quatre matins, le gouvernement en place risque d'être censuré.
04:53Donc en réalité, si on veut bien protéger les entreprises,
04:56il faut que le gouvernement arrive à discuter avec ses partenaires.
05:02Et cette discussion demande un peu de maturité, je pense, politique et démocratique.
05:07Je ne sais pas si on y est aujourd'hui.
05:11Ce que je vois, moi, avec cette annonce,
05:13c'est qu'on est plus dans une sorte de ballon d'essai,
05:16une méthode assez chère à François Béroux,
05:19mais pour garder cette petite comparaison rute balistique,
05:22il faut maintenant transformer l'essai, il me semble.
05:24Bernard Cohen-Haddad, notre ministre de l'économie,
05:28il nous disait en janvier 2025 que la France n'a jamais été un pays libéral,
05:31elle est un pays d'État où l'intervention publique est essentielle.
05:33Il nous a un peu dit le contraire ce matin quand même.
05:36Oui, mais moi, je crois que l'économie,
05:38elle passe aussi par l'enjeu régional.
05:41Vous savez, le niveau optimal,
05:45l'optimum d'intervention économique,
05:47c'est la région, c'est plus l'État.
05:48Je crois beaucoup au rôle des régions,
05:50qui ont d'ailleurs une capacité économique.
05:51Ça a été dit aussi à l'instant.
05:53La stabilité politique entraîne une stabilité économique
05:58et donc de la confiance.
06:00Cette tripolisation de la vie politique
06:02que nous subissons depuis l'été 2024
06:06n'est pas très bonne pour les entreprises,
06:08ce qu'on appelle des politiques de stop-ing-go.
06:10On ne sait pas vraiment ce qu'on peut faire.
06:12On sait qu'on ne peut pas faire ceci.
06:14Il y a une vraie concurrence internationale,
06:16et je vous rappelle qu'on est quand même dans une zone de turbulence,
06:19y compris en matière d'exportation depuis l'élection de Donald Trump.
06:24Tout ça fait partie d'éléments extrêmement anxiogènes,
06:28notamment dans la région capitale,
06:30où on représente plus de 23% des exportations françaises.
06:35Donc, il y a un vrai enjeu de stabilité,
06:37d'écoute, ça a été dit à l'instant,
06:40mais aussi de main tendue, c'est-à-dire d'apaisement.
06:42Parce que si on veut réussir notre économie,
06:44il faut mieux vivre dans l'entreprise,
06:46avoir une qualité de vie, ce qu'on appelle la QVCT,
06:48qualité de vie, conditions de travail,
06:50mais aussi, il faut mieux vivre dans la cité,
06:51c'est-à-dire que nos entreprises puissent trouver des endroits,
06:54s'implanter, ce n'est pas toujours le cas.
06:56Et je vous rappelle l'épisode un peu étonnant
06:58qu'on a eu ces dernières heures
06:59avec cette histoire du Carrefour City.
07:01Oui, c'est vrai, c'est vrai, tout à fait.
07:04Il y a eu une pétition contre l'installation
07:06d'un Carrefour City à Paris, dans le 6e,
07:09dont certaines signatures n'étaient pas les bonnes.
07:10On a dit que Pierre-Richard l'avait signé
07:13alors qu'il n'habite pas dans le 6e,
07:14qu'il n'en avait même pas connaissance, effectivement.
07:16Pierre-Yves Martin, quand on entend effectivement
07:19Bernard Cohen-Hadad et qu'on sait que
07:21notre ministre a évoqué ce matin
07:24une concurrence très forte de l'ensemble des pays,
07:26et puis notamment des Etats-Unis et de la Chine,
07:28à un moment donné, on se dit qu'il faut effectivement
07:30s'aligner aussi sur une économie mondiale
07:32pour continuer à réussir à progresser,
07:33parce que sinon, on va être vraiment à la traîne.
07:35Oui, je pense qu'il y a deux choses.
07:38Une nation solide, je pense qu'elle repose
07:41sur une économie où les entreprises produisent.
07:43Et donc, je pense qu'aujourd'hui, on doit aller
07:46dans ce sens-là, accompagner les entreprises
07:48et faire en sorte qu'ils ne soient pas fiscalement,
07:52notamment les petites entreprises,
07:55les PME et TPE, fiscalement touchés.
08:00Et je pense que derrière, en effet, on doit avoir,
08:03et on parlait tout à l'heure de l'État,
08:04je pense qu'aujourd'hui, le général Legault disait
08:08par la participation et pas de protection aveugle.
08:12Mais en disant avec une vision de responsabilité partagée.
08:16Je pense qu'on doit accompagner les entreprises,
08:19mais en même temps, elles doivent jouer un rôle aussi
08:22dans l'emploi, notamment dans la transmission
08:26et le travail bien fait.
08:28Je pense qu'on doit aller dans ce sens-là,
08:30auprès et accompagner les entreprises
08:32dans l'aide qui peut être accompagnée,
08:34notamment avec les régions.
08:36Finalement, la compétitivité, c'est aussi
08:38une meilleure manière de développer l'économie
08:41et puis de créer de l'emploi.
08:42Parce que, comme vous disiez aussi, à un moment donné,
08:44Émilie Paris, les Français, ils doivent travailler,
08:46ils ne travaillent pas assez.
08:47Alors, ce n'est pas qu'ils ne travaillent pas assez.
08:50Ils ne sont pas assez à travailler.
08:51Ils ne sont pas assez à travailler
08:53par rapport aux autres pays européens.
08:56Les chiffres, il y aurait 70% des Français actifs
08:59qui travailleraient
09:00et 58% des seniors qui travaillent seulement.
09:05Et je trouve que ces chiffres sont assez hallucinants
09:08par rapport, par exemple, à la Hollande
09:09où ils sont quand même 82% des actifs à travailler,
09:12pas forcément sur les mêmes tranches d'âge.
09:15Mais en tout cas, il y a une vraie réflexion à avoir
09:17parce que, pourquoi pas, ne pas augmenter les charges
09:20pour les entreprises, etc.
09:21Mais il y a, ce que vous disiez,
09:23un principe de responsabilité partagée.
09:26Pourquoi ne pas inciter, justement,
09:28les entreprises à embaucher plus
09:29dans des classes d'âge qui sont un peu délaissées
09:32pour des raisons qui sont parfois
09:34pratiquement discriminatoires
09:36parce que ce n'est pas parce qu'on a plus de 50 ans
09:38qu'on n'est pas utile dans une société
09:41et bien au contraire.
09:42Et, voilà, jouer un petit peu à la carotte et au bâton.
09:46Lorsqu'on embauche, là où il n'y a pas assez d'embauche,
09:49on peut avoir des petits crédits
09:50ou, en tout cas, ne pas avoir ses charges à lourdir.
09:53Parce qu'au final, chacun doit contribuer, malgré tout.
09:55Avant de filer au standard, je vous redonne la parole,
09:57Bernard Cohen-Haddad, justement, sur ce que dit,
10:00vient de dire Émilie.
10:01C'est-à-dire que, est-ce que ça pourrait être aussi
10:02au mérite, finalement, des boîtes
10:03que la fiscalité est levée ou pas ?
10:07Enfin, ou en tout cas gelée ?
10:08Alors, on a un problème d'égalité devant l'impôt.
10:11Donc, il faut voir ça d'une manière extrêmement prudente.
10:14Et vous savez que, lorsque l'on aide les entreprises,
10:17on n'aide pas gratis, c'est qu'il y a toujours
10:18des contrôles derrière.
10:19Mais, effectivement, il y a un vrai enjeu aussi
10:22dont on n'a pas parlé,
10:23c'est la simplification administrative.
10:25Si on arrête demain de faire comme un palais de dames tartines,
10:29mettre une couche, une autre couche, une autre couche,
10:31une autre couche, de strates administratives et de normes,
10:34on complexifie aujourd'hui la vie des entreprises.
10:37Et donc, ça coûte très cher.
10:37Il faut simplifier la vie des entreprises.
10:39Plus vous simplifiez la vie des entreprises,
10:42plus vous créez de la richesse,
10:43parce que vous passez du temps à faire autre chose
10:45qu'en dire que de l'administratif.
10:47Et puis, je suis totalement d'accord à essayer de dire à l'instant,
10:51il faut mettre le paquet sur deux classes d'âge aujourd'hui.
10:54Ce sont les jeunes.
10:55Il reste aujourd'hui à renforcer l'emploi des jeunes
10:57dans nos entreprises,
10:59alternants, non alternants,
11:00qualifiés, non qualifiés à travers la formation.
11:02Ça, c'est le premier point.
11:02Le deuxième point, qui me semble extrêmement important,
11:06c'est ce que j'appelle les seniors.
11:07Aujourd'hui, on est seniors à partir de 45-50 ans.
11:10C'est un vrai scandale.
11:11Ce n'est pas acceptable.
11:12On n'est pas à mettre au rebut dès qu'on a 45 ou 50 ans.
11:16Il y a un vrai enjeu d'emploi,
11:18de transmission de savoir-faire,
11:19d'accompagnement, de valorisation,
11:21de témoignage,
11:22ce que j'appelle le testimonial,
11:24dans les entreprises.
11:25Encore faut-il reformer un certain nombre de publics
11:28qui ne sont pas dans les métiers qu'on appelle en tension.
11:30Ça, c'est vrai.
11:32Aider les jeunes et aider les seniors,
11:34c'est faire en sorte de créer un nouveau pacte social,
11:36un nouveau pacte républicain,
11:38un nouveau pacte économique.
11:400 826 300 300,
11:41vous le savez, vous pouvez réagir à ce que vous entendez
11:43à l'antenne de Sud Radio.
11:45On est toujours avec notre auditeur Dominique
11:46qui nous appelle de Mont-de-Marsan.
11:48Je ne me suis pas trompée cette fois-ci, Dominique.
11:50Alors, selon vous, Dominique,
11:51est-ce qu'il faut simplifier ?
11:53Est-ce qu'il faut alléger ?
11:55Est-ce qu'il faut geler les charges aux entreprises ?
11:57Où en est-on dans votre point de vue ?
11:59Alors, moi, je pense qu'effectivement,
12:00il faut aider les entreprises.
12:01C'est le poumon, quand même,
12:02qui fait vivre la nation.
12:03Il ne faut pas l'oublier.
12:04Je suis le même chef d'entreprise,
12:07donc je sais ce que c'est.
12:08Je pense qu'il faut aussi avoir
12:09plein de petites mesures.
12:11Et parmi ces petites mesures
12:12que je pense qui méritent les réflexions,
12:14je pense que déjà,
12:14il faudrait peut-être essayer
12:15de baisser un peu des charges salariales.
12:17Je dis bien des charges salariales
12:17pour faire un transfert partiel ou total
12:20sur la rémunération du salarié,
12:22ce qui augmentera le pouvoir d'achat
12:23et qui se retrouvera dans les économies.
12:26Et puis, en plus, je crois que
12:27c'est comme un amour.
12:28C'est au moment des fiançailles
12:29qu'il faut envisager les clauses du divorce.
12:31C'est-à-dire que c'est au moment de la création
12:32qu'on doit accompagner les créateurs,
12:34éviter que beaucoup, beaucoup de gens
12:36se lancent dans la création d'entreprises
12:37parce que ce n'est pas un monde facile,
12:38c'est un monde cruel.
12:39Et je pense qu'il faut peut-être
12:40créer moins de sociétés,
12:42mais des sociétés plus viables
12:44sur le long terme, des choses comme ça.
12:46Parce qu'on s'aperçoit
12:46qu'on se satisfait à la télé,
12:49aux infos, nos politiciens.
12:51Il y a eu 40 000 défaillances,
12:53mais il y a eu 45 000 créations,
12:54mais ça n'a rien à voir.
12:55Ce n'est pas des vastes communicants.
12:56Donc il faut aider les entreprises,
12:58il faut les conseiller,
12:58il faut leur dire que ça va être difficile
13:00au bout d'un certain temps,
13:01qu'ils ont besoin d'aide,
13:02qu'il y a des systèmes pour avoir des aides,
13:03qu'il y a des tribunaux de commerce
13:04qui sont là,
13:05ils ne sont pas là que pour la liquidation,
13:06ils sont là pour d'autres choses,
13:07qu'il y a des experts comptables
13:08qui ont un rôle à jouer,
13:09que les banques ont aussi un rôle
13:11à jouer de conseil,
13:12parce qu'il faut accompagner ces gens.
13:13Oui, bien sûr.
13:14La première année, on est euphorique,
13:16on a oublié,
13:17il y avait un deuxième site.
13:18Vous n'êtes pas pour la start-up nation,
13:25et je pense qu'il ne faut pas se lancer
13:26dans l'aventure comme ça,
13:27youpi, youlala,
13:28c'est des bisounours,
13:29tout va, les biens.
13:30Au bout de trois ans, c'est difficile
13:31et on se retrouve avec des entreprises
13:34en difficulté,
13:35qui déjà, comme en France,
13:36on a honte d'avoir des difficultés,
13:38on ne va pas voir les organismes pour s'aider,
13:40on n'appelle pas le RSA
13:41quand on a des difficultés,
13:42on n'appelle pas la TVA,
13:43on n'appelle pas le tribunal de commerce,
13:44alors que tout ça...
13:45Encore faut-il qu'ils répondent !
13:47Oui, mais si déjà,
13:49dès la création d'entreprises,
13:50on disait aux gens,
13:51attention, tout est bon,
13:52il faut avoir ça,
13:52il faut accompagner les gens.
13:54Pierre-Yves Martin,
13:55ce que nous dit notre auditeur,
13:56qu'il faudrait baisser les charges
13:57et que la partie qui soit baissée
13:59soit transférée directement
14:00dans le salaire des salariés,
14:02on a tous envie de dire
14:03que c'est une bonne idée,
14:03mais quid du service public,
14:05en fait,
14:05parce que nos impôts,
14:06ils servent quand même
14:06à faire fonctionner tout ça ?
14:09Je pense que le coût du travail
14:12coûte très cher aujourd'hui.
14:15En France,
14:16c'est pour les entreprises,
14:17et je pense qu'il faut,
14:18au contraire...
14:19Vous seriez pour baisser, vous.
14:20Baisser, même.
14:21Voilà, comment on peut reproduire plus ?
14:23Il y a eu des choses
14:24qui ont été mises en place
14:25plusieurs années.
14:26Comment on peut accompagner
14:27gagnant-gagnant
14:28pour les entreprises
14:29et les salariés
14:30à un contingenteur défiscalisé
14:33qui pourrait être mis en place
14:34à l'échelle de l'entreprise,
14:37discuter à travers,
14:38notamment,
14:39avec les salariés
14:40pour permettre à ce que,
14:42derrière,
14:43les heures défiscalisées
14:44soient gagnantes
14:45pour l'entreprise,
14:46mais aussi pour le salarié.
14:47Un contingenteur défiscalisé,
14:50baisser les charges,
14:51les transférer
14:51sur les salaires directement,
14:54tout ce qu'on entend là
14:55à l'antenne,
14:56Bernard Cohen-Haddad,
14:57est-ce que c'est réalisable ?
14:59C'est du bon sens.
15:00Encore faut-il que l'État
15:01accepte de faire confiance
15:02aux entreprises.
15:03L'État a aussi l'administration.
15:05On est dans un pays
15:07qui se méfie des entrepreneurs,
15:09qui se méfie des entreprises.
15:11Ça a changé
15:12depuis 5-6 ans,
15:14mais encore,
15:15vous savez,
15:15on avait une loi
15:17qui permettait
15:17de faire confiance
15:18aux entreprises,
15:19mais on avance
15:21à petits pas.
15:22C'est des années
15:23de mentalité,
15:24de défiance,
15:25et aujourd'hui,
15:26on le voit bien
15:26qu'en allégeant
15:28ce qui pèse
15:29sur les entreprises,
15:30en faisant confiance
15:31aux entrepreneurs,
15:32ça a été dit
15:32par votre auditeur
15:35en expliquant
15:37qu'être entrepreneur,
15:38c'est un beau métier,
15:39mais c'est aussi
15:40un métier à risque.
15:41On ne se lance pas
15:42comme ça
15:43dans l'entrepreneuriat.
15:44sans rien,
15:45qu'on soit un indépendant,
15:46une profession libérale,
15:47qu'on soit un commerçant,
15:48un artisan,
15:49ou, comment dirais-je,
15:50qu'on se...
15:51un chef d'entreprise
15:52qui vient d'un autre métier,
15:54c'est un vrai
15:55bel enjeu entrepreneurial,
15:57encore faut-il
15:58être accompagné,
15:59mais aussi
16:00avoir la capacité
16:02d'être dans un pays
16:03ouvert à l'économie
16:05et à l'économie
16:06un peu libérale.
16:07Ce n'est pas
16:07en cadnaçant
16:08nos entreprises,
16:09je le redis,
16:10que l'on créera
16:10de la richesse,
16:12et puis peut-être
16:12un terme
16:13qui n'a pas été encore
16:14évoqué entre nous
16:15ce soir,
16:16ça s'appelle
16:17la flexibilité,
16:19c'est-à-dire faire en sorte
16:19que ce qui peut se passer
16:21dans une entreprise
16:22ne soit pas forcément
16:23duplicable
16:23dans une autre entreprise.
16:25Vous savez,
16:26une entreprise,
16:27c'est fait
16:27d'hommes
16:28et de femmes
16:28et une sorte
16:30d'alchimie.
16:31Moi,
16:31je passe plus de temps
16:32avec mes collaborateurs
16:33qu'avec ma famille,
16:34donc tout cela
16:35fait partie
16:35d'une ambiance
16:37et mieux on vit
16:38cette ambiance
16:39dans l'entreprise,
16:40mieux on crée
16:41de la richesse.
16:41C'est pour ça que parfois
16:42ce qui se fait bien ici
16:43ne va pas dans l'autre,
16:45donc ça s'appelle
16:45la flexibilité.
16:47Laissons le dialogue
16:48aux entreprises,
16:49laissons le dialogue
16:50aussi aux collaborateurs
16:51de l'entreprise
16:52de négocier
16:53avec leurs patrons
16:54pour une plus grande
16:55souplesse.
16:56C'est ça dont on a besoin
16:57aujourd'hui,
16:58de la liberté,
16:59de la souplesse
17:00et de l'accompagnement
17:01et non pas
17:02d'être subvenciaux
17:03dépendants,
17:04c'est-à-dire
17:04avoir de l'argent public.
17:05On n'en veut pas
17:05de l'argent public,
17:06on veut de la liberté.
17:07Liberté d'entreprise,
17:09liberté du commerce
17:10c'est de la vie.
17:10Parlons vrai sur Sud Radio
17:11avec vous Bernard Conadad,
17:13on adore.
17:13Émilie Perignon
17:14va vous laisser le mot
17:14de la fin finalement
17:15si on résume un peu
17:16tout ce qu'on a entendu.
17:18Alors il y a une histoire
17:18de l'égalité,
17:19d'allègement de charge
17:20ou de gel de charge,
17:21etc.
17:22Mais il y a surtout
17:22une histoire d'état d'esprit
17:24global finalement
17:25de la population en France
17:26qui ne serait peut-être
17:27pas assez ouverte
17:28à l'idée
17:28d'être devenir plus flexible
17:30pour reprendre les termes
17:31de Bernard Conadad.
17:32On connaît un peu
17:34les Français
17:34qui sont un petit peu
17:36effrayés
17:37et qui ont souvent
17:38des sentiments
17:39par rapport à des réalités
17:41qui peuvent être vécues
17:42différemment par d'autres.
17:45Je pense qu'il faut
17:46redonner une confiance,
17:48ça c'est sûr,
17:49mais comme je le disais,
17:51une stabilité politique
17:52il me semble
17:53est essentielle
17:53parce que c'est grâce à cela
17:55que des choses
17:57peuvent se construire,
17:58que des investisseurs
17:59peuvent investir
17:59et que des entreprises
18:00peuvent se développer
18:02et dès lors
18:02être plus compétitives.
18:04Donc il y a un vrai travail
18:05de pédagogie à faire
18:06au niveau de nos classes dirigeantes.
18:08Et bien voilà,
18:09ça sera le mot de la fin
18:09d'Émilie Parier.
18:10Merci beaucoup,
18:11merci Bernard Conadad.
18:12Je rappelle que vous êtes
18:13président de la CPME
18:14Paris-Île-de-France
18:15et qu'on a souvent le plaisir
18:16de vous entendre
18:17dans les vraies voix
18:17de Sud Radio d'ailleurs.
18:19Merci pour aujourd'hui.
18:21Vous restez avec nous
18:22chères auditrices,
18:22chers auditeurs.
18:23Dans un instant,
18:24ça va être l'info en plus
18:26de Félix Mathieu.
18:26Aujourd'hui,
18:27on ne va pas jouer
18:27parce que vous savez,
18:28juste après,
18:28on va retrouver Frédéric Brindel
18:30et le Tour de France
18:32et ça sera de 18h à 20h.
18:34Allez,
18:35vous restez avec nous surtout.
18:36A tout de suite.
18:37Merci Bernard.

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