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Les Vraies Voix avec Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-07-16##

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News
Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Alors que la croissance française peine à décoller, le gouvernement de François Bayrou présente un plan ambitieux et controversé.
00:10Pour redresser les finances publiques, objectif affiché, ramener le déficit à 4,6% du PIB dès 2026,
00:16contre 5,8% en 2024, en trouvant 40 milliards d'euros d'économies.
00:21Ce tour de vise budgétaire qui combine coupes dans les dépenses publiques,
00:24effort demandé aux ménages et soutien inclus aux entreprises,
00:27risque de freiner une reprise encore fragile.
00:29Suppression des jours fériés, réforme des aides sociales, taxation des colis, réduction de la fonction publique.
00:34La stratégie du Premier ministre bondit entre rigueur assumée et volonté de relance.
00:39Reste à savoir si cet équilibre précaire entre austérité et compétitivité peut tenir sans faire dérailler la dite croissance.
00:47Ça fait des années que les caisses de l'État se vident et nous avons toujours entendu qu'un effort des Français s'imposait
00:54pour des services publics plus performants par exemple.
00:56Au bout du compte, le déficit se creuse et les services publics se dégradent malgré des impôts toujours plus élevés.
01:02Ça ne vous a pas échappé.
01:03D'où cette consultation pour vous les auditeurs de Sud Radio sur le compte X.
01:08Économie budgétaire, faut-il gérer l'État comme une entreprise ?
01:11Eh bien vous dites oui à 71%.
01:16C'est assez clair.
01:17Et puis vous pouvez nous appeler, vous le savez, au 0826 300 300 si vous avez envie de réagir à ce qui se dit à notre antenne.
01:23Nous sommes toujours avec Nicolas Corato, mais tout de suite on écoute un petit son.
01:28Laurent Veuclier.
01:29Est-ce que juste à un moment on ne peut pas dire qu'un État ruiné doit se recentrer sur la réalité de ses missions au lieu de se disperser et de faire semblant de pouvoir tout faire ?
01:36On ne redressera pas le pays uniquement avec des solutions de court terme.
01:39Il y a besoin de se projeter.
01:40Il faut que la ligne de vision politique se redresse un peu et reprenne un peu de hauteur.
01:45On ne redressera pas uniquement le budget avec des solutions de court terme, bricolées en urgence.
01:50On a besoin de réformes de bien plus grande ampleur pour restaurer ce qu'est un pays qui tienne à nouveau debout
01:55et qui corresponde à ce que sont les attentes de nos compatriotes sur la reconnaissance du travail,
02:00la préservation d'un pouvoir d'achat qui est construit par ceux qui se donnent du mal
02:03et le fait d'avoir un État qui est à nouveau efficace et pas dispersé.
02:08Laurent Veuclier, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce matin,
02:11qui a tenu à prendre la parole en réaction aux déclarations de François Bayrou.
02:16Thierry Blandinière, tiens, redresser, comme il le dit, c'est une solution à court terme
02:22ou c'est une solution à long terme ?
02:24Qu'est-ce qu'il faut faire, en fait, dans la situation où on est ?
02:27Est-ce qu'il faut tout geler ? Est-ce qu'il faut investir ?
02:29Vous qui êtes grand patron.
02:30En fait, il faut réfléchir à la situation, il faut partager le constat.
02:33Je crois que tout le monde partage le constat aujourd'hui.
02:35La question, c'est quelles solutions on peut apporter à cette problématique
02:38enrégant le côté économique, social, solidarité.
02:42Et c'est une équation qui n'est pas facile à trouver.
02:44Donc, la proposition du budget me semble assez cohérente
02:48dans le moment politique que nous vivons aujourd'hui.
02:50Tout ça pour tenir et essayer d'aller jusqu'à l'élection présidentielle
02:53où, là, il faudra trancher sur les vrais choix stratégiques,
02:57certainement baisser les charges,
02:58et puis dynamiser la croissance pour, justement,
03:01dégager plus de ressources et financer notre modèle social.
03:04Donc, on en est là aujourd'hui.
03:05Je crois que ce budget, c'est un budget de transition, pour moi,
03:07même s'il paraît s'est contesté.
03:09En fait, il est plutôt bien équilibré.
03:11Tout le monde contribue à la volonté d'avoir un plan de relance
03:14pour augmenter le volume de production français.
03:16Produire plus, c'est essentiel, pour dégager plus de recettes,
03:18plus de recettes pour financer plus de programmes sociétaux,
03:22environnementaux et plus de solidarité.
03:24Nicolas Corato, s'il n'y a pas de croissance, c'est la fin.
03:28Nicolas Corato a un point de vue différent, on imagine.
03:31Non, pas nécessairement.
03:33Je partage l'analyse qui est qu'effectivement,
03:35nous sommes sur un budget qui est tout sauf politique,
03:38au sens stratégique.
03:39C'est un budget d'attente.
03:42Parce qu'aujourd'hui, nous n'avons pas un problème,
03:44nécessairement, budgétaire, économique, social.
03:46Nous avons un problème de crise politique.
03:48Donc, d'abord dans ce pays qui nous empêche de prendre des décisions
03:51qui engagent le pays à moyen et long terme.
03:54Donc, on peut reconnaître à M. Bayrou qu'avec l'équation qui est la sienne,
03:57finalement, il n'a pas tant de marge de manœuvre et que ce qu'il a livré hier
04:00correspond peut-être au maximum de ce qu'il peut livrer.
04:03Avec une limite et peut-être une nuance de ma part sur l'équilibre
04:07des mesures qu'il a annoncées, où on voit, et c'est ce que je disais
04:10en introduction, qu'il y a quand même un interdit.
04:13Il y a une ligne rouge qui a été fixée plutôt par l'Elysée que par Matignon.
04:18C'est pas touche à la politique de l'offre.
04:20C'est-à-dire qu'on ne fera pas contribuer plus les entreprises
04:24qu'elles ne contribuent aujourd'hui.
04:25Je ne dis pas qu'il faut faire contribuer plus les entreprises,
04:28je dis que je constate que dans les propositions du Premier ministre,
04:31il n'est pas question de faire contribuer les entreprises.
04:34Certains vous diront que c'est une bonne idée
04:36et que ça permettra de générer de l'emploi et de la croissance.
04:40D'autres vous diront que ça va alimenter la crise des recettes fiscales
04:44parce que vous dites, mon cher Frédéric, qu'on paye beaucoup d'impôts en France.
04:47Oui, vous avez raison, mais la crise que nous avons devant nous aujourd'hui,
04:50elle est liée au fait qu'on a eu moins de recettes fiscales que prévues dans ce pays
04:53et que donc nous avons d'abord une crise des produits fiscaux,
04:56techniquement, qui est devant nous.
04:58Et effectivement, ne pas faire contribuer un peu plus ces entreprises,
05:01ça n'amène pas le règlement de cette crise des recettes fiscales.
05:04Anne Lorraine Rousseau, je vais vous reposer la question,
05:07parce que vous, vous n'étiez pas tellement d'accord avec cette idée
05:10de gérer l'État comme une entreprise.
05:11Mais ce qu'on entend dans la bouche de Nicolas Corato,
05:14c'est-à-dire augmenter encore leurs charges aux entreprises,
05:16qui sont déjà sous le coup d'énormes charges, on peut le dire,
05:20surtout pour les petites boîtes.
05:21Un salaire, ça compte le double, pratiquement.
05:24Bon, il y a peu d'issues là-dedans, a priori.
05:26C'est très, très, très, très compliqué.
05:28Il y a pas mal de solutions qui sont possibles.
05:30Il y a beaucoup de tabous, je pense, quand même, dans ces sujets-là.
05:34On a d'un côté la loi Duplomb qui décharge les agriculteurs
05:38et de l'autre côté, on veut aussi décharger les entreprises.
05:41Donc, on sent bien l'idée qu'il y a derrière.
05:43Mais, voilà, on en parlait tout à l'heure,
05:46c'est toujours le même contribuable moyen qui récolte le travail quand même.
05:52Il y a aussi cette question des jours fériés.
05:54On en a beaucoup parlé.
05:55Bon, c'est un sujet qui peut s'aborder de plein de manières.
05:59Mais je pense que c'est aussi pour éviter de parler peut-être d'autres sujets,
06:01peut-être des 35 heures.
06:02Donc, voilà, je pense qu'il y a des sujets de fond dont on a trop peur de parler.
06:07Et donc, on fait toujours un peu des pansements qui collent assez mal
06:11et qui ne règlent pas forcément le problème à long terme.
06:15Bon, les auditeurs de Sud Radio sont plutôt d'accord avec l'idée de gérer,
06:18finalement, l'État comme on gère une entreprise à 71%.
06:22Direction 0826 300 300.
06:24Samy est avec nous.
06:26Il nous appelle de Paris.
06:27Samy, bonsoir.
06:29Bonsoir, Samy.
06:30Alors, pour ou contre l'idée de gérer comme une entreprise ?
06:34C'est-à-dire avec des objectifs, finalement.
06:36C'est ça, la spécialité de l'entreprise ?
06:38Alors, moi, peut-être j'aurais un avis un peu différent.
06:41C'est que je dirais que l'État a déjà été géré comme une entreprise,
06:45mais mal géré.
06:45Et je résume ça rapidement en trois points.
06:47Je sais pour laisser la parole aux autres.
06:49Une entreprise, c'est quoi ?
06:50C'est un chiffre d'affaires.
06:51C'est les ventes, les achats, un EBE, un fonds de roulement,
06:56faire attention, une bonne gestion, une certification des comptes,
07:00je laisse les mots parler d'eux-mêmes,
07:02et surtout les droits des salariés,
07:03qui dans ce cas sont les citoyens,
07:05avec leur productivité et leur effort.
07:07Or, on arrive à quoi ?
07:11On arrive à la capacité d'endettement.
07:13Donc, ça veut dire, de tous ces éléments que j'ai donnés,
07:15ils en sont quoi ?
07:16Ils en sont en fait que les dirigeants,
07:18ils ont pensé surtout à leur revenu,
07:20à profiter de l'entreprise,
07:22mais ils ont négligé tous les points que j'ai définis.
07:26Et donc, du coup, la seule solution aujourd'hui, c'est quoi ?
07:28C'est que la boîte est en redressement,
07:30parce qu'en temps normal, un dirigeant comme ça,
07:31qui gère ça comme ça,
07:32il est déjà au tribunal de commerce en redressement,
07:34avec un administrateur.
07:35Or, comme ils sont sous perfusion,
07:37on ne réfléchit pas,
07:38aujourd'hui, on demande à ces salariés,
07:39tout simplement,
07:40de diviser par deux le revenu,
07:42pour pallier en fait,
07:43à ces défaillances.
07:45Premier point.
07:46Deux autres points, rapidement.
07:47Rapidement, oui.
07:48Pour les politiques,
07:48il y a deux points, en fait,
07:50que personne n'évoque.
07:52Ils passent tous, en fait,
07:53aujourd'hui, ils sont tous au chevet du malade,
07:55à savoir ce pays, ce beau pays.
07:57Tout le monde se lamente,
07:58c'est l'indignation,
08:00c'est le sensationnel,
08:01c'est l'émotionnel.
08:02Mais à côté de ça,
08:03ils ont tous participé,
08:04d'une manière ou d'une autre,
08:05à débrancher ce malade,
08:06à lui enlever, en fait,
08:07ces éléments médicaux
08:10qui le maintiennent en vie.
08:11Et aujourd'hui,
08:12ils sont tous en train de se lamenter,
08:13mais personne ne parle de deux points,
08:14aujourd'hui,
08:14qui sont inévitables.
08:15C'est ou la censure,
08:16ou la dissolution.
08:17Or, personne ne veut censurer,
08:19et la dissolution,
08:20peut-être, elle arrivera.
08:21Oh, personne ne veut censurer,
08:22c'est pas sûr.
08:23On en parlera tout à l'heure
08:24à 18h40.
08:25C'est l'objet de notre deuxième débat
08:27tout à l'heure.
08:28Ils ont tellement eu d'occasion
08:29pour censurer,
08:30et finalement,
08:30chacun, en fait,
08:31trouve une entre l'eau
08:32pour rester en place,
08:33un coup...
08:33Allez, dernier point, Samy.
08:35Le troisième et dernier.
08:36Dernier point,
08:37et là, ça m'indigne un petit peu,
08:38parce que,
08:39en tant qu'immigré,
08:40ça me dérange,
08:41c'est que souvent,
08:42il y a un petit discours,
08:42en fait, parfois,
08:44qui ramène au fait
08:44que tous ces mots
08:45qu'on vient d'évoquer,
08:46toutes ces situations
08:46de 50 ans,
08:47il y a un mot
08:48qui revient souvent,
08:49c'est l'immigration,
08:50il faut arrêter l'AME
08:51de 900 millions,
08:52noyé dans 241 milliards
08:54de sécurité sociale,
08:55il faut arrêter
08:56les allocations,
08:56etc., etc.
08:57Donc, tout ça,
08:58aujourd'hui,
08:58il est en train de revenir,
08:59en fait,
08:59en boomerang,
09:00dans la face de tout le monde,
09:02et c'est pour ça
09:03que c'est un moment
09:03de vérité, finalement.
09:05Pas que pour les Français,
09:06pour tout le monde.
09:07Je dis bien tout le monde.
09:08Merci, et bravo,
09:09Samy,
09:09vous nous appelez de Paris
09:10au 0826 300 300.
09:12Merci pour votre intervention.
09:13Thierry Blandinière,
09:14deux points.
09:15Déjà, une réaction,
09:15évidemment,
09:16à ce qu'a dit Samy
09:16sur l'entreprise,
09:17et puis,
09:17quand même,
09:18un petit focus
09:18sur la loi Duplon,
09:19puisque ça vous concerne
09:21directement chez Nvivo.
09:23Oui, ce que dit Samy,
09:23il y a une partie
09:24qui est très juste.
09:25Après, il faut creuser
09:26un peu plus,
09:27parce que tout ça,
09:29c'est une question
09:29de gestion et de moyens.
09:30C'est-à-dire qu'il y a
09:32l'État,
09:32il y a les collectivités régionales,
09:34il y a les collectivités locales,
09:36ils sont tous endettés.
09:37Il n'y a pas que l'État français.
09:38Donc, ça veut dire
09:38qu'il y a une contagion
09:39de l'endettement en France
09:41et il faut qu'on puisse en sortir.
09:43Et c'est plus global,
09:44quelque part.
09:45Donc, l'idée de l'entreprise,
09:46c'est aussi ça,
09:47ce n'est pas simplement l'État,
09:48c'est de travailler
09:48avec les collectivités locales
09:50et aussi régionales.
09:51Ensuite,
09:52il y a énormément d'agences
09:53qui ont été développées
09:54de services complémentaires
09:56avec des technostructures,
09:58aujourd'hui,
09:58qui ne délivrent pas
09:59leur objectif
10:00et qui, quelque part,
10:01entretiennent
10:02une espèce de mécanisme
10:04pour existentiel,
10:05et il faut avoir le courage
10:06d'arrêter ces agences,
10:08aujourd'hui.
10:08C'est là où il y a
10:09des économies possibles.
10:10Et ensuite, effectivement...
10:11Plein d'agences
10:12pour l'environnement,
10:13le sport, etc.
10:14Voilà, tout ça.
10:15Alors après,
10:16il faut rationaliser,
10:17il faut recentrer les objectifs.
10:18Il faut dire, effectivement,
10:20est-ce qu'on ne met pas
10:20trop de moyens
10:21pour, quelque part,
10:22pas grand-chose comme résultat ?
10:23C'est beaucoup d'argent
10:24qui est gaspillé.
10:26Beaucoup d'argent.
10:26Il y a beaucoup d'argent
10:27qui est gaspillé.
10:29Il faut avoir le courage
10:30de rationaliser
10:32ces organisations périphériques,
10:33aujourd'hui,
10:34qui ont été largement développées
10:35depuis dix ans.
10:35Anne-Laurene Rousseau,
10:36sur les agences ?
10:37Ça a été peu évoqué, finalement.
10:39Oui, oui, bien sûr,
10:40mais je pensais,
10:41par rapport aux collectivités
10:42territoriales,
10:43par rapport aux déplacements
10:45récents à Chartres
10:46de François Bayroux
10:48pour les préfets.
10:49Pour redonner de la puissance
10:51aux préfets
10:51et qu'on arrête
10:52d'avoir 70 décisionnaires
10:54pour prendre une seule décision
10:56de ramassage des déchets
10:57d'une petite ville.
10:58Il y a quand même
10:59certains moments
11:00où on se demande
11:00ce qui se passe.
11:01Donc oui,
11:02il y a tout cet effort-là
11:03à faire,
11:03tout ce millefeuille
11:04dont on parle souvent.
11:06Et je pense que déjà là,
11:07il y a beaucoup
11:08d'économies à faire.
11:09Nicolas Corato,
11:11là, on parle d'économie,
11:12économie, économie,
11:13en fait.
11:13C'est à peu près le seul mot
11:14qu'on entend
11:14depuis quelques jours.
11:15Et effectivement,
11:16c'est le mot phare,
11:17on va dire,
11:17de ce budget 2026.
11:20Oui,
11:21on parle beaucoup d'économie
11:22et il faut regarder
11:23ce qui se passe
11:24ailleurs dans le monde.
11:26Monsieur Trump,
11:27qui succède à monsieur Biden,
11:28est à la tête d'un pays
11:30qui ne cesse d'investir
11:31dans les économies
11:33et dans les technologies
11:34du futur,
11:34malgré un taux d'endettement
11:35et un endettement
11:36beaucoup plus colossal
11:38que celui que n'est
11:39celui de la France.
11:40Et donc,
11:41il faut regarder
11:41que la sensibilité
11:42à la dette
11:43dans les pays occidentaux
11:45n'est pas la même.
11:46J'ajoute peut-être aussi
11:47un petit élément
11:49de comparaison
11:50puisque vous nous avez dit
11:51de comparer l'État
11:52à l'entreprise privée.
11:53La dette publique en France,
11:55c'est 117% du PIB.
11:57Vous savez combien
11:57est la dette privée ?
11:58C'est la dette des entreprises
11:59et des ménages ?
12:00Allez-y.
12:01C'est 150%.
12:03C'est 1000 milliards
12:04de plus
12:05que la dette publique.
12:06On n'en parle jamais
12:06de la dette privée.
12:08Est-ce que cette dette privée,
12:09elle est bien gérée ?
12:10Est-ce qu'elle est solvable ?
12:11Est-ce que les entreprises
12:12et les ménages
12:13qui sont à l'origine
12:13de cette dette
12:14sont solvables ?
12:15Je prends un exemple.
12:16L'État vient de mettre
12:171,5 milliard d'euros
12:19pour sauver un groupe privé
12:20qui s'appelle Orpea,
12:21qui gère des maisons
12:22de retraite
12:23partout en France
12:24et en Europe
12:24et qui est un groupe coté.
12:26Ce que je veux dire,
12:26c'est qu'on ne peut pas
12:27comparer l'État
12:29à l'entreprise
12:29en sous-entendant
12:30que l'entreprise
12:31serait nécessairement
12:32bien gérée
12:33et tout à fait
12:35normale et saine
12:36et puis l'État
12:37serait tout
12:38tout en dysfonctionnant.
12:39Je pense qu'il faut
12:39mettre un peu de nuance.
12:41Les Français
12:41ne sont ni des consommateurs
12:42ni des actionnaires.
12:44Ce sont avant tout
12:45des citoyens
12:45qui exercent
12:46leur souveraineté
12:47et qui veulent développer
12:49des politiques
12:50d'intérêt général
12:50qui expliquent par exemple
12:52que quand on va
12:53à l'hôpital,
12:54on n'y va pas
12:55pour faire gagner
12:56de l'argent
12:56à l'hôpital public,
12:57on y va pour être soigné
12:58ou être sauvé
12:59quel que soit
13:00le prix que ça coûte
13:01à la collectivité,
13:02quelles que soient
13:02vos ressources.
13:04Nous,
13:04l'idée de dire
13:05qu'il faudrait gérer
13:06l'État
13:06comme une entreprise,
13:07ça voudrait dire
13:07qu'on ne serait plus
13:08des citoyens
13:09mais uniquement
13:09des consommateurs
13:10ou des actionnaires.
13:11C'est la désagrégation
13:13du lien social,
13:14c'est la désagrégation
13:14tout simplement
13:15de la nation.
13:16Et donc je pense
13:16qu'il faut faire très attention
13:18quand on mêle
13:18les deux notions,
13:20les choses ne sont pas
13:20comparables,
13:21elles ne sont pas
13:21non plus opposables
13:22et on ne peut pas
13:23opposer l'entreprise
13:25à l'État.
13:25Alors dans ce débat,
13:27on parle d'investissement
13:28là bien entendu,
13:29d'économie
13:29mais il y a aussi
13:30la capacité de travail
13:32des Français.
13:33Écoutez ce que disait
13:35ce matin
13:35chez nos confrères
13:36de BFM
13:36le ministre
13:38Gérald Darmanin.
13:39La réforme
13:40des jours fériés,
13:41c'est la fin des 35 heures,
13:42c'est ça que ça veut dire.
13:43Vous faites 14 heures,
13:4315 heures de travail supplémentaire.
13:45En tout cas,
13:45ce que propose
13:45le Premier ministre,
13:46c'est qu'il faut
13:46travailler davantage.
13:47Tous les gens censés
13:48savent que la France
13:49est le pays en moyenne
13:50où on part le plus tôt
13:52en retraite,
13:52où on arrive le plus tard
13:54sur le marché du travail
13:54et où on travaille
13:55en moyenne
13:56moins que nos voisins.
13:57Voilà, sous-entendu,
13:58est-ce qu'il faut repasser
13:59des 35 aux 39 heures,
14:00Juliette ?
14:00Eh ben,
14:01je vais vous poser la question
14:01vous Thierry Blandiniard,
14:02est-ce que ça vous pose
14:03un problème
14:04chez In vivo
14:04les 35 heures ?
14:06Si on regarde l'histoire,
14:08quelque part,
14:08il y a eu quand même
14:09des grandes décisions
14:09depuis Mitterrand
14:10qui ont quand même
14:11un peu dérouté
14:14et qui ont perturbé
14:15le modèle économique français.
14:17La retraite à 60 ans
14:18en 1981,
14:20aujourd'hui,
14:21on paye cette décision-là.
14:22Martine Aubry
14:23avec les 35 heures,
14:24aujourd'hui,
14:24on paye cette décision-là
14:26et donc,
14:26on traîne ça
14:27comme un boulet
14:27parce que quelque part,
14:29on a plombé
14:30le potentiel économique
14:32et le développement
14:32de production
14:33de la France.
14:35Donc,
14:35à partir de là,
14:36il faut peut-être réfléchir
14:37et se dire
14:38comment corriger le tir
14:39sur les prochaines années
14:40dans un contexte politique
14:42très difficile,
14:43où il y a
14:44beaucoup de contestations.
14:45Donc,
14:46la question est difficile.
14:47Mais si on raisonne
14:48d'une manière
14:48apolitique,
14:49quelque part,
14:49très pragmatique,
14:50c'est le sujet.
14:51Ça veut dire
14:52qu'il faut augmenter
14:53le potentiel de production,
14:54travailler plus,
14:55gagner plus
14:56et ensuite,
14:57redistribuer plus
14:58et être plus solidaires.
14:590-826-300-300,
15:01vous le savez,
15:02vous pouvez nous appeler
15:03et réagir à ce que vous entendez
15:04à notre antenne.
15:04Nous sommes toujours avec Laurent.
15:05Laurent, vous êtes avec nous ?
15:07Oui, toujours avec vous,
15:08Judith.
15:08Alors, Laurent,
15:09est-ce qu'on doit gérer l'État
15:10comme une entreprise ?
15:10Est-ce que vous avez envie
15:11de réagir à ce que disent
15:12nos vraies voix ?
15:12Éventuellement,
15:13les 35-39 heures,
15:14n'hésitez pas.
15:16Oui, oui,
15:17l'État n'est pas une entreprise.
15:19L'État,
15:19c'est quelque chose d'immatériel
15:20qui a une durée de vie
15:21bien plus longue que la mienne
15:22et ainsi de suite.
15:23Donc,
15:23ce n'est pas du tout
15:24une entreprise,
15:24l'État.
15:25Ça n'a strictement rien à voir.
15:26Mais enfin,
15:26moi,
15:26je voulais rebondir
15:27sur Darmanin,
15:29sur ce que dit Darmanin
15:30pour les jours fériés.
15:31Alors,
15:32les jours fériés
15:33rapportent des taxes
15:33et de la TVA
15:34et tout ce qui s'ensuit
15:35parce que le tourisme,
15:36qui est notre industrie phare,
15:38le tourisme,
15:39c'est notre industrie phare
15:39en France,
15:41eh bien,
15:41les jours fériés
15:42permettent aux gens
15:43qui ne travaillent pas
15:44à ce moment-là
15:44d'aller à droite à gauche,
15:45de faire travailler
15:46les restaurants,
15:47les hôtels,
15:47les parcs d'attractions
15:48et ainsi de suite.
15:49Il y a vraiment
15:50de l'argent
15:50qui circule
15:51et qui tourne.
15:52Bien vu, oui.
15:54Donc,
15:55surtout,
15:55ne pas supprimer
15:56les jours fériés.
15:57Après,
15:57certains entrepreneurs disent
15:58oui,
15:58on est obligés
15:59de travailler le samedi
16:00pour rattraper...
16:00Eh bien,
16:01les salariés seront contents
16:03de travailler
16:03et le samedi
16:04et d'avoir des jours de repos
16:05pour dépenser cet argent.
16:06Voilà,
16:06bon,
16:06je pense que Bérou
16:07et Darmanin
16:08se trompent complètement.
16:09C'est à croire
16:10qu'ils sont toujours
16:10en vacances,
16:11ces gens.
16:13Je ne suis pas sûre
16:13qu'il y a de la consignement.
16:15Non,
16:15bon,
16:15ils travaillent beaucoup.
16:16Anne-Lauren Rousseau ?
16:17Je crois que justement,
16:18cet été,
16:18ils ne vont pas en avoir
16:19beaucoup de débats
16:19avec ces annonces de budget.
16:2135,
16:2239,
16:2237 heures ?
16:23Combien ?
16:24Je n'ai pas d'estimation
16:26particulière des heures
16:28mais effectivement,
16:28ce débat des 35 heures,
16:29c'est quand même
16:30un vrai débat à avoir
16:31et monsieur,
16:33notre auditeur,
16:34Laurent,
16:35a tout à fait raison.
16:37Des vacances
16:37et des jours fériés,
16:38ce n'est pas effectivement
16:39des jours
16:40qui ne produisent rien.
16:41Le tourisme
16:42est aussi
16:43une très grande valeur
16:44en France.
16:45Donc voilà,
16:46je laisserai plutôt
16:47nos entrepreneurs
16:48répondre à cette question
16:49parce que
16:50ce n'est pas la même...
16:52En fait,
16:53pour moi,
16:53pour le débat,
16:54revenir sur le débat
16:55de faut-il gérer l'État
16:56comme une entreprise,
16:57pour moi,
16:57c'est un peu
16:58presque philosophique
16:59comme question.
17:00C'est-à-dire que
17:00l'objectif premier,
17:02la raison d'être d'un État,
17:03c'est le bien-être
17:04de ses citoyens.
17:05Le bien-être
17:06d'un employé,
17:07ce n'est pas forcément
17:08la même finalité
17:09que le bien-être
17:09d'un citoyen.
17:10c'est le bien-être
17:11pour être productif,
17:13imaginatif,
17:14travailler avec...
17:16Enfin voilà,
17:16se lever le matin
17:17avec un peu de baume au cœur
17:18pour aller travailler
17:19et donc avoir un retour
17:21sur investissement
17:22pour cette entreprise.
17:22Donc,
17:23ce n'est pas du tout
17:23la même vision des choses
17:24et effectivement,
17:25ce qu'on disait,
17:26c'est qu'on ne peut pas
17:26opposer État et entreprise,
17:28mais on ne peut pas non plus
17:28dire que c'est la même chose
17:29et on parlait d'endettement,
17:31mais c'est aussi ça,
17:32c'est qu'en France,
17:34quand quelqu'un nous coûte cher,
17:36on ne peut pas faire
17:36comme s'il n'était pas là.
17:37On ne peut pas éliminer,
17:39vous me direz maintenant
17:40avec l'euthanasie,
17:40c'est peut-être
17:41ce qu'on est en train de faire,
17:41mais on ne peut pas
17:42éliminer nos retraités.
17:44On ne peut pas éliminer
17:44nos handicapés.
17:46On ne peut pas éliminer
17:47les étrangers
17:47qu'on doit accueillir
17:48et qui coûtent cher.
17:49En fait,
17:49toutes ces choses-là,
17:50c'est des personnes
17:51qui coûtent cher,
17:53alors qu'un employé
17:54qui coûte cher
17:54parce qu'il ne reporte rien,
17:56eh bien...
17:56Mais quelqu'un de très très malade
17:57qui a envie d'en finir,
17:58il doit avoir le droit
17:59de pouvoir le faire.
18:00Mais c'est un autre débat.
18:01Mais c'est un autre sujet,
18:02effectivement.
18:02En tout cas,
18:03vous aurez le mot de la fin,
18:04ma chère Anne-Laurene Rousseau.
18:04Oui, c'était philosophique.
18:05Voilà, c'était philosophique.
18:07Merci Nicolas Corato,
18:08on appelle que vous êtes
18:08président fondateur
18:09du Think-Town Place
18:10de la République.
18:11Eh bien, peut-être à demain,
18:11Nicolas,
18:12parce que vous n'êtes pas
18:12les gens.
18:13Oui, mais c'est un incontournable
18:13parce que...
18:14L'année 203.
18:14Non, mais parce que cet été,
18:16on a deux vraies voix,
18:17on a mis un nouveau système
18:19en place,
18:19mais le troisième,
18:21il est incontournable
18:22et vous êtes incontournable
18:23chaque été, Nicolas.
18:24Ça va, vous n'avez pas
18:24les chevilles qui enflent ?
18:25Je vous remercie.
18:26Non, mais c'est la chameur.
18:28C'est ça.
18:29Allez, 0826 300 300
18:31si vous voulez jouer,
18:32si vous voulez réagir
18:32à ce que vous entendez
18:33à l'antenne de Sud Radio,
18:34vous savez,
18:34vous pouvez nous appeler.
18:35Sud Radio vous attend,
18:36vous écoute,
18:37et puis voilà,
18:38on est là.
18:39Et si vous voulez jouer avec nous,
18:39restez là.
18:40C'est dans un instant.
18:41A tout de suite.
18:42Sud Radio,
18:43votre attention
18:44est notre plus belle récompense.
18:46Merci de nous écouter
18:47sur Sud Radio.
18:48Non, c'est normal
18:49parce que vous êtes
18:50une radio sympa,
18:51diversifiée et tout,
18:53donc c'est très bien.
18:54Sud Radio,
18:55parlons vrai.

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