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De plus en plus de communes adoptent des mesures de couvre-feu pour lutter contre l’incivisme des plus jeunes. La dernière en date est Saint-Ouen, qui rejoint une longue liste. Mais pour l’écrivain Nathan Devers, «ces mesures n’auront pas vraiment d’effet pour lutter contre la grande criminalité».

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Transcription
00:00Et là, excusez-moi, sans être dans la tête de ce maire, mais d'où lui vient l'inspiration de cette mesure ?
00:04Encore une fois, bingo, du Covid.
00:06C'est-à-dire que c'est très intéressant, le Covid a été un moment où on a fait rentrer des mesures dans la politique française
00:12qui n'étaient pas habituelles, à commencer par cette absurdissime auto-autorisation,
00:16puisque les gens s'auto-autorisaient, puisqu'on pouvait se dispenser soi-même le droit de sortir,
00:22ce qui était parfaitement lunaire, puisqu'on pouvait frauder en inventant n'importe quel prétexte.
00:26Et ces mesures qu'on nous présentait comme exceptionnelles, et qu'il était, vous voyez bien qu'elles se pérennisent,
00:32enfin pas qu'elles se pérennisent, mais en tout cas qu'elles reviennent par la fenêtre, quand elles sont sorties par la porte.
00:36Et je ne vois pas à quel moment quelqu'un qui veut commettre un délit sérieux ne va pas faire une attestation trafiquée,
00:42avec un faux numéro de téléphone pour ses parents et un faux prétexte de sortie.
00:46C'est évident, c'est une banalité de le dire.
00:47Donc ce sont encore une fois des mesures, avec une sorte en plus de délire bureaucratique derrière de l'autorisation permanente,
00:52qui, à mon avis, n'auront pas vraiment d'effet pour lutter contre la grande criminalité,
00:55mais qui vont accroître la logique de surveillance généralisée, de contrôle permanent de n'importe qui,
01:01avec une petite morale aussi, évidemment, derrière.

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