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À l’occasion de la sortie du film "Wanted (Crime Spree)", Johnny Hallyday est l’invité de l’émission "Comme au cinéma" animée par Frédéric Lopez sur M6, le 25 mars 2003. L’artiste évoque son rôle dans ce long-métrage tourné à l’international et partage ses impressions sur le cinéma, sa carrière et cette expérience unique.
Transcription
00:00La critique et aussi le public reconnaissent aujourd'hui ses talents d'acteur.
00:03J'allais dire seulement aujourd'hui, grand paradoxe, quand on sait que dans le monde de la chanson,
00:07il est une superstar depuis longtemps, qui a fait ses preuves et qui a battu tous les records.
00:11Je vous demande d'applaudir le comédien Génial Idée.
00:23Bonsoir.
00:25Je vous laisse installer.
00:26Je suis très très heureux de vous accueillir dans Comme au cinéma.
00:32Vous connaissez l'émission ?
00:35Je la regarde souvent parce que j'aime beaucoup le cinéma, je m'intéresse beaucoup au cinéma.
00:41Et donc, complicatoirement, je regarde l'émission.
00:44Ça me fait très très plaisir. Quand je l'ai su, je peux vous dire que j'avais encore plus de france qu'on a besoin.
00:48Et je vous vois en vrai.
00:56Alors, vous êtes à l'affiche d'un film qui sort le 16 avril, Wanted, de Brad Mierman.
01:02Wanted.
01:02Wanted, Brad Mierman, oui.
01:04Alors, une affiche incroyable. C'est la plus belle affiche de l'année.
01:06Il y a à l'affiche, vous allez le voir, Johnny Hallyday, Gérard Depardieu, Harvey Kettel, Renaud, Stéphane Fraisse, Albert Dray, Richard Bouranger.
01:13On se dit, mais comment ce type a convaincu tous ces comédiens de faire le film ?
01:18Il y a forcément des bonnes raisons. J'ai vu le film, j'ai compris pourquoi.
01:20C'est-à-dire qu'au départ, ce film n'était pas évident à monter parce que Brad Mierman n'avait jamais fait de film.
01:27Mais moi, j'avais énormément confiance dans Brad Mierman et j'étais sûr qu'il ferait un super film.
01:34Alors, c'est un peu, on va en parler tout au long de l'émission, ce film, c'est un peu les pieds nickelés.
01:39C'est les pieds nickelés, c'est des branquignols.
01:41Voilà, pas super intelligents non plus tout le temps.
01:44Ça peut se croire, quoi.
01:46Mais je dois reconnaître que vous, Dépardieu, etc., vous faites bien les idiots dans le film.
01:50On est complètement stupides.
01:52Bon, on verra ça tout à l'heure avec des extraits.
01:57Alors, honnêtement, on est ravis de vous recevoir dans une émission de cinéma.
02:01Je ne sais pas si ça surprend certaines personnes qui nous regardent,
02:03mais la critique et le monde du cinéma aujourd'hui n'est plus surpris.
02:06Il vous arrive un truc incroyable.
02:07Vous avez reçu le prix Jean Gabin qui récompense les jeunes talents.
02:10Remarquez depuis le temps que j'essaye, il faut bien que ça m'arrive un jour.
02:17C'était L'Homme du train de Patrice Lecomte, c'est votre dernier film.
02:20Et c'est vrai que la critique a été unanime en France.
02:22On dit Johnny en première classe, Johnny crève l'écran.
02:26La presse anglo-saxonne parle de vous.
02:29Alors, je ne sais pas comment on traduit Pretty Good Actor.
02:32J'ai traduit Sacrément Bon Acteur.
02:33Ça vous va comme traduction ?
02:35C'est à peu près ce que ça veut dire en anglais, oui.
02:38Bon, non mais c'est incroyable.
02:39Les gens en train de l'aider.
02:40Mais bon, ce qui est marrant quand même,
02:44c'est que le film a été beaucoup mieux accueilli à l'étranger,
02:50hors de nos frontières, qu'en France.
02:51Ce film est un bon film, pour ceux qui l'ont vu.
02:54Personnellement, je trouve que c'est un bon film.
02:55Et vous, vous n'avez jamais été meilleur.
02:56Vous nous direz tout à l'heure ce qui s'est passé.
02:58Parce qu'on va vous voir jouer.
02:58Je ne sais pas, j'essaie d'être le mieux que je peux.
03:00On verra.
03:01On va parler un peu de votre parcours, etc.
03:03Mais je voudrais qu'on voit les images de cette remise de prix
03:06et que vous nous disiez ce que vous avez ressenti.
03:07Il y avait vos potes, il y avait Gérard Depardieu.
03:09Allez, on regarde.
03:19Il était en forme, Gérard.
03:20Il était en forme, Gérard.
03:25Qu'est-ce que vous ressentez à ce moment-là,
03:41pendant qu'on voit ces images à l'intérieur ?
03:42Vous savez, c'est beaucoup de joie parce que c'est vrai que je suis très connu en tant
03:49que chanteur.
03:56Je suis très connu en tant que chanteur.
03:58J'ai toujours été reconnu en tant que chanteur.
04:00J'ai toujours voulu être acteur.
04:01Et j'ai toujours eu beaucoup de mal à être reconnu en tant qu'acteur.
04:05Donc pour moi, évidemment, pour moi, c'est beaucoup de joie, ça.
04:08C'est-à-dire que c'est quelque chose que vous attendiez vraiment depuis longtemps, en fait,
04:11cette reconnaissance-là de votre père.
04:12Oui, vous savez, parce qu'au départ, quand j'ai commencé ce métier,
04:15je ne voulais pas être chanteur.
04:18Enfin, je suis content d'être chanteur.
04:21Mais au départ, j'ai commencé à chanter.
04:24C'était pour payer les cours de comédie.
04:26Je voulais être acteur.
04:27Et la vie a fait que je suis devenu chanteur avant d'être acteur.
04:30Mais au départ, je m'étais préparé pour être plus acteur que chanteur.
04:35Alors, on va revenir là-dessus, effectivement.
04:36Pour comprendre ce que Sopré représente pour vous,
04:38j'aimerais qu'on déroule un peu la place du cinéma dans votre vie.
04:41Vous avez dit, quand j'étais enfant, le cinéma, c'est quelque chose d'important.
04:44Ça me permettait de m'échapper.
04:45Il y a beaucoup d'artistes qui racontent ça.
04:47Oui, bien sûr.
04:48Mais vous savez, quand on rentre dans un film,
04:50quand on voit un écran blanc et que l'écran, tout d'un coup, devient animé,
04:53on rentre dans une histoire, on rentre dans la peau des acteurs.
04:57Il n'y a rien de plus magique, moi.
04:59Alors, pour qu'on comprenne, et c'est vrai qu'on aime bien recevoir des artistes
05:01et comprendre ce qui s'est passé à l'intérieur, votre enfance,
05:04et vous le racontez depuis pas très longtemps,
05:05on sait que vous avez été élevé par votre tante, ses filles, etc.
05:09Donc, pas élevé par vos parents, c'est pas banal.
05:12Et vous disiez qu'on était enfant...
05:12Mon père, que j'ai très peu connu, mon père était acteur.
05:16Mon père était acteur, belge.
05:19Il était acteur.
05:20Un jour, je tombe sur Serge Réjani,
05:24qui me dit...
05:25Je sais que je vais vous parler de votre père,
05:26vous n'avez pas bien connu votre père,
05:28mais je venais de France,
05:30j'allais en Belgique pour prendre des cours
05:33chez votre père, qui était professeur de comédie.
05:37Et c'est comme ça que j'ai appris que mon père a été comédien.
05:40Et vous le saviez pas ?
05:40Je ne le savais pas, ça.
05:41Pour comprendre un peu l'état d'esprit de l'enfant,
05:44vous disiez, enfant, je me sentais souvent différent.
05:45Vous étiez en tournée, comme ça.
05:47Et cette idée de s'échapper, comme ça,
05:48de s'échapper d'une réalité particulière...
05:49Je considère que j'ai toujours fait partie des...
05:52J'étais un enfant de la balle, comme on dit.
05:54Donc, j'ai vécu un petit peu à droite et à gauche,
05:57trimbalé à droite et à gauche,
05:59un petit peu dans tous les pays d'Europe,
06:02élevé par une famille qui était une famille de danseurs.
06:07J'ai jamais vraiment eu de vie de mon âge,
06:12enfin, d'enfant de mon âge,
06:13avec des copains à l'école,
06:14des choses comme ça qu'on peut avoir quand on...
06:17Enfin, une vie qu'on a envie d'avoir quand on est môme.
06:21Donc, j'ai toujours vécu cette vie.
06:22Pour moi, il était...
06:23Pour moi, c'était évident que c'était un métier...
06:25Je ne connaissais pas d'autres métiers.
06:26Pour moi, c'était normal.
06:27C'était évident de faire ce métier-là, quoi, de toute façon.
06:29Et le cinéma permettait de s'échapper de cette réalité-là ?
06:31Oui, alors, j'allais souvent au cinéma,
06:33et ça me permettait de rêver.
06:35Je me voyais en John Wayne,
06:36je me voyais en Al-Ala,
06:38dans l'Homme des vallées perdus.
06:40C'est vrai que...
06:42C'est vrai que le cinéma me permettait de m'évader,
06:45et je comprends.
06:47Et encore aujourd'hui,
06:48moi, il n'y a rien d'autre qui m'aide à m'évader comme ça,
06:51de cette façon-là, en tout cas.
06:53Alors, chose incroyable,
06:54c'est vrai qu'on est toujours surpris de voir cette image.
06:56Vous faites du cinéma à l'âge de 11 ans.
06:58Une petite apparition,
06:59dans Les Diaboliques, de Georges Clouseau.
07:02Donc, là aussi, on se dit,
07:03mais comment est-ce que vous vous êtes retrouvés dans ce film,
07:04qui est devenu culte depuis,
07:05si il m'a signerait...
07:06J'ai trouvé une photo que je n'ai jamais vue.
07:08C'est vrai ?
07:08Ouais.
07:09Donc, ça, c'est vous, 11, 12 ans.
07:11Quels souvenirs vous avez de ça, en fait ?
07:12Est-ce que c'est en voyant ces images,
07:14ou est-ce que vous avez un souvenir de l'intérieur ?
07:15C'est un casting, c'est ça, d'abord ?
07:16C'était un casting.
07:18À l'époque, je faisais un petit peu de publicité,
07:20parce qu'on était assez pauvres,
07:23donc il fallait un peu...
07:25On avait marre de manger des patates tous les jours,
07:28et il fallait de temps en temps
07:28et de mentir un petit peu à leur pas.
07:30Donc, moi, je faisais un petit peu de publicité
07:31pour avoir des vêtements,
07:32comme les vêtements bata, des choses comme ça.
07:35Et je faisais des castings aussi pour la publicité,
07:38et entre autres, pour éventuellement des petits rôles,
07:41des rôles de figuration dans des films.
07:43Donc, je m'étais présenté pour Les Diaboliques,
07:46ils avaient besoin d'enfants,
07:48et j'ai été pris.
07:49Et j'ai été pris pour faire, bon, voilà,
07:53un tout petit rôle de rien du tout dans Les Diaboliques.
07:55Vous en avez un souvenir, ça dure très peu de temps ?
07:57Oui, vous savez, le seul souvenir que j'ai,
08:00parce que j'étais bon il y a très longtemps,
08:01parce que je commence à être vieux maintenant,
08:04et j'avais 12 ans,
08:06je me rappelle de Vera Clouseau,
08:08qui était la femme du metteur en scène,
08:10qui jouait dans le film.
08:13Et Vera Clouseau, on était très turbulents,
08:15parce qu'on était qu'une quarantaine d'enfants,
08:17et Henri-Georges Clouseau ne supportait pas les enfants.
08:22Enfin, trop bruyant pour lui.
08:24Il en a mis dans son film, mais c'était pas ça.
08:26Non, mais il était trop bruyant pour lui,
08:27il avait besoin de se concentrer, etc.
08:28Alors, Vera Clouseau venait tous les matins en disant,
08:30bon, je vous ai apporté des grands sacs de bonbons,
08:32les enfants, je vous les donne,
08:33à condition que vous voyez ça toute la journée.
08:35Voilà, et moi, je me rappelle de ça,
08:36de Vera Clouseau,
08:37qui était vraiment une alliée des enfants,
08:41disons.
08:42C'était une femme formidable.
08:42Mais est-ce qu'à ce moment-là, vous vous dites,
08:44bon, je l'ai vécu de l'intérieur,
08:45c'est sûr, c'est ça qui me fait envie ?
08:47Non, vous savez, j'étais trop jeune à l'époque pour penser ça.
08:50C'est vrai, ça me faisait rêver.
08:51Je voyais Paul Meurice, Simone Signoret,
08:55effectivement, je me disais,
08:57bon, des gens inapprochables,
08:59quoique très gentils,
09:00très gentils avec les mômes,
09:02mais bon, c'était dans un rêve, tout ça.
09:06Alors après, vous le dites,
09:07vous prenez des cours de comédie, en fait,
09:09vous faites chanteur, vous montez un groupe,
09:11c'est suite à ça que j'ai commencé à prendre des cours de comédie, oui.
09:14Alors, vous, encore une fois, c'est ça qui est fou,
09:16c'est que vous l'avez dit,
09:17moi je suis devenu chanteur, j'adore,
09:18mais c'est une erreur de casting,
09:19au départ je voulais être acteur.
09:20Vous faites chanteur pour vous payer les cours de comédie ?
09:24Absolument.
09:25On avait monté un petit groupe à l'époque avec Jacques Dutron,
09:28que vous connaissez bien,
09:29et on faisait des petits balles, comme ça, le samedi soir,
09:32et ça me permettait de payer mes cours de comédie,
09:35je prenais des cours de comédie
09:37au centre d'art dramatique de la rue Blanche,
09:39et Marie Marquet,
09:40C'est un peu l'antichambre du conservatoire aujourd'hui.
09:43Voilà, absolument.
09:44Et un jour,
09:46il y avait Colette Renard qui chantait en vedette,
09:48et il y avait le directeur artistique des DiscoVogue
09:51qui était venu voir,
09:53donc Colette Renard,
09:55qui était son artiste,
09:56et qui me voit,
09:57qui me fait passer une audition au DiscoVogue,
10:00et qui me dit,
10:00voilà, tu vas faire ton premier disque.
10:02Alors moi je me disais, chouette,
10:04je vais gagner un peu plus d'argent,
10:05comme ça je vais pouvoir...
10:06Pour en découvrir.
10:06Pour en découvrir un peu plus longtemps.
10:08Et puis bon,
10:09il se trouve que bon,
10:10mon premier disque a pas mal marché,
10:12ce qui fait que j'ai continué là-dedans,
10:14et puis voilà,
10:15la suite,
10:15vous la connaissez.
10:16Non, c'est ça qui est fou en fait,
10:17quand vous le racontez comme ça.
10:18C'est que vous dites,
10:19je fais un disque super,
10:20je vais faire un tube,
10:20je vais avoir un peu de sous,
10:21je vais prendre des cours.
10:21Mais c'était pas du tout pour devenir connu,
10:23enfin dans ma tête en tout cas.
10:25Vous savez,
10:34ce qui est très bizarre,
10:36c'est que la destinée des gens,
10:38les gens peuvent penser qu'on contrôle ce qu'on veut faire,
10:41la destinée des gens,
10:43elle arrive,
10:44on s'y attend pas.
10:45j'ai jamais cherché,
10:49enfin j'ai jamais disons,
10:52pensé faire des choses
10:53pour être ce que je suis
10:54ou pas être ce que je suis.
10:56Les choses sont venues naturellement,
10:58enfin sont venues comme ça quoi.
10:59J'ai jamais,
11:02c'était pas pensé en tout cas.
11:03Pas de calcul en tout cas.
11:04C'était pas calculé, non.
11:05Pas du tout.
11:06Alors le cinéma vient à vous là.
11:07Enfin, en 61,
11:08Marc Allégret
11:09vient vous chercher pour un film à sketch
11:11qui s'appelle Les Parisiennes.
11:13Et là,
11:13une partenaire qu'on connaît aussi,
11:15c'est Catherine Deneuve.
11:16Vous jouez un chanteur,
11:17on va en reparler dans un instant,
11:18parce qu'au début,
11:19on vous fait jouer des chanteurs.
11:21D'abord,
11:21comment vous avez fait
11:21pour ne pas tomber amoureux
11:22de Catherine Deneuve déjà ?
11:23Bah, vous savez,
11:23tout le monde était amoureux
11:24de Catherine Deneuve à l'époque.
11:26Même Vadim,
11:27la preuve,
11:28c'est qu'elle a eu un enfant
11:30avec Roger.
11:33C'était un sketch de Marc Allégret
11:35et Marc Allégret,
11:36ce que peu de gens savent,
11:38Marc Allégret est tombé malade
11:39pendant ce tournage.
11:41Et c'est Vadim
11:41qui a terminé le film,
11:43enfin terminé le sketch
11:44qu'on jouait ensemble,
11:45en tout cas.
11:46Et c'est comme ça que moi,
11:47je ne connaissais pas très bien Vadim,
11:48c'est comme ça que je suis devenu
11:49par la suite très ami avec Vadim.
11:51Vous faisiez des bêtises
11:52un peu ensemble ?
11:52Et on a fait beaucoup
11:53de bêtises ensemble.
11:54Lui, il avait une Ferrari
11:55et moi,
11:55je n'avais qu'une triomphe.
12:00Mais enfin,
12:00on faisait un peu la course
12:01dans Paris
12:02et il faut dire que bon,
12:05pas toujours à des vitesses
12:06permises,
12:09recommandées surtout,
12:10surtout qu'il était
12:10une heure avancée du matin.
12:12Alors c'était en général
12:13pour aller chez Régine
12:15en partant
12:16chez un autre endroit.
12:18Mais enfin,
12:18bon...
12:19La sous-science des années 60
12:20telle qu'on l'imagine en fait.
12:21La sous-science des années 60,
12:23oui,
12:23donc tout va bien quoi.
12:25Alors,
12:26c'est vrai que là,
12:26le cinéma fait appel à vous.
12:27On verra que ce n'était pas
12:28extrêmement satisfaisant,
12:30c'est ce que vous dites aujourd'hui
12:30avec le recul,
12:31mais en tout cas,
12:31on vous demande de jouer
12:32des chanteurs.
12:33Alors,
12:33d'où viens-tu Johnny ?
12:34Chercher l'idole ?
12:35À tout casser ?
12:36Oui,
12:36c'est ce que je ne voulais pas faire.
12:37On voulait toujours me faire
12:38faire des choses
12:39un petit peu
12:40en parallèle
12:42avec ce que faisait
12:43Presley aux Etats-Unis,
12:44c'est-à-dire
12:44rôle de chanteur à l'écran.
12:46Et moi,
12:46je ne voulais pas,
12:47moi,
12:47je voulais être acteur,
12:47je ne voulais pas être chanteur à l'écran.
12:49Donc,
12:49vous vous a forcés alors ?
12:50Non,
12:51je les ai faits
12:51parce que je voulais faire du cinéma,
12:52mais à un moment,
12:54j'ai arrêté.
12:55J'ai arrêté pendant quelques années.
12:56Alors,
12:57ce qui est rigolo,
12:57c'est qu'effectivement,
12:58il y a une sorte de bras de fer
12:58avec les producteurs,
12:59c'est-à-dire que eux,
13:00vous l'avez dit,
13:01dans l'esprit des producteurs
13:02qui pensaient soi-disant
13:03à mon public,
13:03je ne devais ni mourir,
13:05ni tuer,
13:05ni avoir aucune relation sexuelle.
13:07Non,
13:07c'est vrai.
13:09Pas d'histoire d'amour
13:10parce que,
13:11bon,
13:11c'était toujours un peu fleur bleue.
13:13Le héros doit être beau,
13:15doit chanter.
13:17Il ne faut pas qu'il se lit
13:18parce qu'ici,
13:19il n'y a plus d'histoire
13:20par la suite.
13:21Donc,
13:21il faut que toutes les filles
13:22soient amoureuses encore.
13:24Donc,
13:24tout ça,
13:24bon,
13:25c'était dans la transition de...
13:26Les producteurs pensent à vous,
13:27à votre image
13:28et préservent ça.
13:29Voilà,
13:29c'est ça,
13:30oui.
13:30Donc,
13:30vous pas satisfait,
13:31en fait.
13:31Donc,
13:31pas mourir
13:32parce qu'il faut qu'il ne suit.
13:35Pas d'histoire d'amour
13:36parce que peut-être,
13:36il peut peut-être y avoir des enfants
13:38et puis après,
13:39c'est foutu
13:39parce qu'il y a les autres
13:40qui vont ne plus être amoureux.
13:43Enfin,
13:43tout était comme ça,
13:44quoi.
13:44Vous avez dit,
13:45un jour,
13:45j'ai eu envie d'arrêter ces conneries.
13:46C'était très enfantin,
13:47quoi.
13:48Mais vous dites,
13:48un jour,
13:48j'ai eu envie d'arrêter ces conneries.
13:50C'était des conneries ?
13:50C'est vrai.
13:51C'était des conneries ?
13:52Euh...
13:53Oui,
13:54quand on veut être acteur.
13:56Non,
13:57quand on veut être acteur.
14:02Vous savez,
14:03je fais une grande différence
14:05entre chanteur de scène,
14:08de disques,
14:09de scène,
14:09de présenter des spectacles
14:11et le cinéma.
14:12C'est pas le même métier.
14:14Et un chanteur au cinéma,
14:15c'est de façon moins bien
14:15qu'un chanteur sur scène,
14:16au fond.
14:16De toute façon,
14:17si c'est pour chanter,
14:18il vaut mieux chanter sur scène.
14:20Que vous faites pas mal,
14:21d'ailleurs.
14:21Que j'essaye de faire.
14:23Bon.
14:26Alors,
14:27enfin,
14:28un vrai rôle.
14:29Celui qui vous propose
14:30pour la première fois
14:31un vrai rôle,
14:32c'est Robert Hossein.
14:33Oui.
14:34Vous avez 27 ans.
14:35Ça s'appelle
14:36Point de chute.
14:37Et on va vous montrer
14:38un document exceptionnel,
14:39je pense que vous ne l'avez pas
14:40revu depuis.
14:40C'est ce qu'on appelle
14:42aujourd'hui du making of.
14:43C'est un reportage
14:44sur le tournage.
14:45Et on voit comment
14:45Robert Hossein
14:46vous briefe
14:47pour le personnage.
14:48Alors,
14:48le personnage,
14:48c'est un gangster
14:49pour honneur d'otage.
14:51Vous devez garder
14:52une jeune fille en otage.
14:53Vous êtes seul avec elle.
14:54D'ailleurs,
14:54ça se passe pas comme prévu,
14:55on l'imagine.
14:56Je propose de regarder ça.
14:57Vous nous dites ensuite
14:58pourquoi on a fait ce film.
14:59on vous regarde avec Robert Hossein.
15:02Alors,
15:02ce qu'il faut expliquer,
15:03c'est qu'il vous a briefé,
15:04briefé, briefé, briefé
15:05pendant presque 15 heures.
15:06La scène se déroule
15:07à 3 heures du matin
15:08et il vous briefe
15:09depuis déjà 15 heures.
15:10Allez,
15:10on vous regarde.
15:11Ah, c'est Robert Hossein.
15:12Ah, c'est Robert Hossein.
15:12Sous-titrage Société Radio-Canada

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