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00:00Soyez les bienvenus sur Europe 1, il est 8h12, la grande interview Europe 1 CNews.
00:05Thomas Bonnet reçoit ce matin Laurent Nunez, le préfet de police de Paris.
00:10Bonjour Laurent Nunez.
00:12Bonjour.
00:12Vous êtes le préfet de police de Paris.
00:14Merci d'avoir accédé à notre invitation pour votre grande interview en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:20On est au lendemain du début des festivités autour de la fête nationale.
00:24Ma première question, quel bilan faites-vous de cette première nuit ?
00:29Est-ce qu'il y a eu des faits de violence que vous avez pu apprécier cette nuit ?
00:34Oui, vous avez raison de souligner que c'était la première soirée du week-end des festivités.
00:40Finalement, la première soirée qui pour nous était sensible.
00:43On avait un gros dispositif policier, à la fois à Paris, en Petite Couronne.
00:49On a eu, comme traditionnellement, un certain nombre d'épisodes de violences urbaines,
00:55à la fois à Paris, dans certains quartiers parisiens et puis en Petite Couronne.
01:00Et l'important dispositif policier que nous avions a permis de rapidement contenir ces violences,
01:07qui ont pris la forme de tiers de mortiers contre les forces de l'ordre,
01:10d'utilisation de mortiers, de tentatives de construction de barricades,
01:15ici ou là d'incendies de poubelles.
01:17Et très vite, les forces de l'ordre sont intervenues pour y mettre un terme,
01:20éteindre les feux de poubelle quand il y en avait,
01:25et puis surtout procéder à des interpellations.
01:27On a ce matin, pour toute l'agglomération parisienne, 176 interpellations.
01:33C'était 156 l'année dernière.
01:35Donc voilà, il y a eu une activité très soutenue,
01:37beaucoup de réactivité de la part des forces de l'ordre,
01:39comme nous le demandait le ministre d'État, ministre de l'Intérieur.
01:44Voilà, donc on fera le décompte tout au long de la journée.
01:47Quant au nombre de véhicules brûlés, le ministère communiquera.
01:50On attend toujours quelques heures.
01:52Ce qu'il y a eu, un seul fait à signaler quand même,
01:55c'est un incendie d'un gymnase au Blanc-Ménil,
01:59dans le département de la Seine-Saint-Denis, par propagation.
02:01C'est-à-dire un véhicule a été incendié,
02:03et il s'est propagé malheureusement au gymnase, qui a été détruit.
02:07Voilà, c'est vraiment le fait notable de la nuit.
02:10Incendie donc par propagation d'un véhicule qui s'est propagé au gymnase.
02:16Pour le reste, il y a eu des interventions systématiques
02:18qui ont permis vraiment de contenir les violences urbaines,
02:21mais qui étaient bien au rendez-vous.
02:22Je tiens à le dire, elles étaient bien au rendez-vous.
02:24Moi, en tant que préfet de police, je ne parlerai pas d'une nuit calme.
02:27Il y a eu une nuit qui a été très active,
02:29au cours de laquelle les policiers de la préfecture de police,
02:34des membres des compagnies républicaines de sécurité,
02:36les gendarmes mobiles se sont beaucoup engagés.
02:38Autre motif d'inquiétude de la soirée d'hier,
02:40c'était les éventuels rassemblements en marge du match du Paris Saint-Germain.
02:44Alors, le Paris Saint-Germain a perdu cette finale.
02:47Il n'y a donc pas eu de fait notable à souligner,
02:50de ce point de vue-là, de réaction à cet événement sportif ?
02:53Non, le Paris Saint-Germain a perdu,
02:55donc il n'y a pas eu de rassemblement.
02:56De toute façon, comme vous le savez,
02:58s'il n'y en avait eu, nous les aurions dispersés,
03:00notamment autour du Parc des Princes
03:03ou sur les champs des Elysées,
03:04où il y avait un gros, gros dispositif,
03:06où les commerces avaient fermé à 19h,
03:09il y avait des interdictions de rassemblement de supporters,
03:11les métros étaient fermés,
03:12enfin, non pas les lignes,
03:14mais les sorties sur les champs aux abords étaient fermées.
03:17Donc voilà, il y avait un gros dispositif
03:18qui aurait de toute façon permis de disperser
03:21ces groupes de supporters sans difficulté.
03:23Un mot sur le dispositif qui a été mis en place
03:25pour ces deux jours.
03:2511 500 policiers et gendarmes
03:27mobilisés sur l'ensemble des deux jours.
03:30Cette mobilisation va se poursuivre
03:32pour les heures à venir,
03:33notamment pour la soirée de ce soir,
03:35là aussi dans la crainte d'éventuelles violences ?
03:37Absolument, absolument.
03:38Donc ce sont deux jours de forte mobilisation des effectifs.
03:4211 500, vous l'avez rappelé, sur les deux jours.
03:45Avec ce soir, bien sûr,
03:47pour de nouveau, comme nous l'avons fait hier soir,
03:50contenir évidemment les violences urbaines,
03:52mais pas seulement aujourd'hui,
03:53puisqu'aujourd'hui nous avons le défilé,
03:56dont il faut assurer la sécurité,
03:58où il y a un certain nombre,
04:00un grand nombre de forces qui sont engagées
04:02pour sécuriser le public qui va s'assister au défilé,
04:05pour sécuriser le défilé lui-même, évidemment.
04:08Et puis, il y a ce soir aussi un concert
04:10qui se tient sur le champ de Mars
04:13et qui sera suivi d'un spectacle pyrotechnique
04:16où on attend plusieurs dizaines de milliers de personnes,
04:1860 000 sur le champ de Mars,
04:20sans doute beaucoup autour,
04:22sur l'espace public,
04:23pour assister au spectacle pyrotechnique.
04:25Probablement que la place du Trocadéro,
04:27dans sa partie haute, sera remplie.
04:29Et on aura du monde partout dans Paris ce soir.
04:31Donc il y a aussi un gros dispositif de sécurisation ce soir.
04:34Et puis, dans les quartiers,
04:36ou dans certains quartiers parisiens de Petite-Couronne,
04:39un dispositif de prévention des violences urbaines.
04:41À la lumière, justement, des faits de violence
04:43qui se sont déroulés cette nuit,
04:44est-ce que vous allez adapter d'une certaine manière le dispositif ?
04:46Non, on ne va pas l'adapter.
04:47On était présents partout.
04:48Le territoire était bien maillé.
04:50Chaque fois qu'il y a eu des jets de projectiles,
04:52des incidents,
04:53il y a eu des interventions immédiates des forces de l'ordre.
04:55Et encore une fois,
04:56avec un nombre important d'interpellations.
04:57Donc ça veut dire que les effectifs ont bien travaillé.
04:59Et on a pu contenir très vite ces violences urbaines.
05:02Même si, je le redis,
05:03je déplore évidemment l'incendie du gymnase au Blanc-Ménil,
05:06dont l'enquête dira si c'est lié aux violences urbaines.
05:09Mais on a de bonnes raisons de penser que c'est le cas.
05:12Dans le travail en amont qui a été effectué,
05:14il y a l'accent qui avait été mis sur les saisies de mortiers.
05:17Beaucoup de saisies ont été réalisées.
05:19Est-ce que ça a empêché
05:20d'avoir des tirs de mortiers contre des forces de l'ordre ?
05:24Oui, alors ça a joué évidemment un rôle.
05:26Le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau,
05:28nous avait demandé d'amplifier les contrôles
05:31par rapport à ce que nous faisions les années précédentes.
05:33C'est ce que nous avons fait,
05:34notamment partout en France.
05:36Et évidemment, en particulier sur l'agglomération parisienne,
05:39on a multiplié les contrôles.
05:41On en a fait plus de 250.
05:43Contrôles de voies publiques,
05:44contrôles de véhicules,
05:45contrôles de commerce
05:46qui vendent ce type d'artifice.
05:51Rien que pour l'agglomération parisienne,
05:53et avec le concours également de l'administration des douanes
05:55avec laquelle nous avons travaillé,
05:59on a saisi près de 15 000 mortiers au total.
06:01Donc, encore aujourd'hui,
06:03des contrôles vont se poursuivre.
06:0515 000 mortiers, c'est énorme.
06:06Et puis, dans la soirée d'hier aussi,
06:08il y a eu néanmoins usage de mortiers.
06:11Systématiquement, on a eu des interpellations
06:12et elles étaient suivies,
06:14quand c'était possible,
06:15de perquisitions qui nous ont permis encore
06:16de saisir hier soir des mortiers.
06:18Et sur les 176 interpellations dont je vous parle,
06:2143 sont liées à la détention
06:24ou à l'usage de mortiers.
06:25Laurent Nunez, préfet de police de Paris,
06:27est l'invité de la grande interview
06:28en direct sur CNews et sur Europe 1.
06:30176 interpellations.
06:32Certains d'entre eux vont sans doute
06:33être traduits devant la justice.
06:35Une circulaire pénale a été envoyée
06:37par le garde des Sceaux,
06:38Gérald Darmanin,
06:38là aussi en amont de ce week-end de festivité.
06:41Est-ce que de votre côté,
06:42vous appelez à la plus grande fermeté
06:43quant à ceux qui se sont pris,
06:44par exemple, aux forces de l'ordre
06:46en tirant des mortiers
06:47vers les forces de l'ordre, justement ?
06:48Oui, bien sûr, on attend une grande fermeté
06:51des parquets, enfin des quatre parquets
06:53pour l'agglomération parisienne,
06:55les parquets de chacun,
06:56les parquets de Paris
06:57puis des trois départements
06:58de Petite-Couronne.
07:01Voilà, donc on s'attend à cette fermeté
07:04qui est pour nous souvent au rendez-vous.
07:07Souvent, les magistrats appliquent les textes
07:10tel que l'État du droit, tel qu'il est.
07:13Donc effectivement, il y a sans doute
07:14un certain nombre de sanctions,
07:15notamment celles qui concernent
07:17la détention de mortiers
07:19ou l'usage de mortiers
07:20contre des policiers
07:22ou des gendarmes.
07:23Sans doute que les sanctions
07:24devraient être augmentées.
07:25Mais ça, voilà, je crois
07:26qu'il y a des réflexions
07:27et des débats en cours
07:28que nous, du côté de la police,
07:29on regarde,
07:30enfin du côté du préfet de police,
07:31on regarde avec beaucoup d'attention.
07:33Mais les magistrats appliquent
07:34l'État du droit tel qu'il est.
07:35Et on est évidemment très content
07:36de voir que le ministre d'État
07:38garde des Sceaux
07:39a adressé une circulaire
07:40demandant beaucoup de fermeté
07:41au parquet.
07:43On entend parfois un discours
07:44qui consiste à dire
07:45qu'on ne peut plus faire
07:45la fête en France.
07:46Je sais que c'est un discours
07:47auquel vous vous opposez.
07:48D'ailleurs, vous avez raison.
07:50Les faits vous donnent raison.
07:51La fête de la musique
07:52s'est bien déroulée
07:52dans certains endroits.
07:54La finale de top 14 de rugby
07:55également.
07:56Comment vous expliquez
07:57que certains événements
07:57se déroulent dans le calme
07:58et d'autres, au contraire,
08:00attirent peut-être
08:00une sociologie différente
08:01et amènent des violences urbaines
08:03comme ça a pu être le cas,
08:05par exemple,
08:05après la finale
08:05de la Ligue des champions
08:06remportée par le Paris Saint-Germain ?
08:08Oui, vous avez raison
08:10de comparer
08:11les finales de top 14,
08:13par exemple,
08:13ou les festivités
08:14autour de rugby
08:15qui ne posent jamais
08:16de problèmes en réalité,
08:17jamais de difficultés.
08:18Ce sont toujours
08:19des services d'ordre
08:20qu'on aborde
08:20très sereinement.
08:22Effectivement,
08:23il y a certains...
08:24Alors, il ne faut pas
08:25non plus noircir le tableau.
08:27Vous avez raison
08:28de rappeler
08:28que la fête de la musique
08:29s'est bien passée.
08:30Il y a eu des incidents
08:30très ciblés,
08:31très limités,
08:32que nous avons contenu,
08:35avec, là encore,
08:36un nombre d'interpellations
08:37importants,
08:37des interventions.
08:39Le rôle des policiers,
08:40c'est d'intervenir
08:40quand il y a
08:41des actes délictueux.
08:42On ne peut pas forcément
08:43tout empêcher,
08:44faire en sorte
08:45que tout se passe bien.
08:46La fête de la musique
08:47à Paris s'est très bien passée,
08:482 millions de personnes,
08:49c'est l'image de la capitale
08:50dans le monde qui rayonne.
08:51C'est important aussi
08:52pour l'attractivité économique,
08:53il ne faut pas l'oublier.
08:54À force de donner
08:54une image un peu noire
08:56en termes de délinquance
08:57de notre pays,
08:58on se tire aussi
08:58un peu une balle dans le pied
08:59quand on connaît
09:01la concurrence
09:01qu'il y a entre
09:01les capitales européennes
09:03en matière touristique.
09:04Par exemple,
09:05je peux vous assurer
09:06que quand des grands événements
09:11comme la fête de la musique
09:12sont relatés
09:13tels qu'ils peuvent l'être
09:14par certains médias,
09:15je vous assure
09:15que c'est très relayé
09:16dans certains pays
09:17pour nuire
09:18justement à notre pays
09:21et à notre développement
09:21touristique.
09:22Une fois que j'ai dit ça,
09:23la fête de la musique
09:24s'est bien passée,
09:25la finale de la Ligue des Champions
09:26un peu moins
09:27parce qu'on n'a pas
09:29le même public.
09:30On ne va pas se mentir
09:31sur la finale
09:33de la Ligue des Champions
09:33gagnée par le Paris Saint-Germain.
09:35On a vu un certain nombre
09:36de jeunes,
09:36notamment de jeunes
09:37de quartier,
09:38venir dans Paris
09:39avec une volonté
09:41affichée,
09:43enfin affichée,
09:43oui,
09:44affichée,
09:45de procéder à des pillages,
09:47des vols,
09:47des dégradations,
09:48des attaques aux personnes,
09:49des attaques aux forces de l'ordre.
09:50Bon, force est de le constater.
09:52Nous, on a apporté
09:52une réponse évidemment
09:53extrêmement musclée
09:54comme nous le demandent
09:55le ministre des Etats,
09:55ministre de l'Intérieur.
09:57C'était vrai aussi d'ailleurs
09:58le soir de la fête de la musique
09:59sur le secteur Châtelet-Léal
10:01où on avait des individus
10:03qui, à la fin de la nuit,
10:04ont essayé de piller des commerces.
10:05Voilà,
10:05on a parfois
10:06d'autres populations
10:07qui viennent
10:07dans le centre de Paris
10:09et notamment
10:10pour commettre des exactions.
10:11Encore une fois,
10:12c'est une population
10:13qui est très minoritaire,
10:14il faut vraiment le dire,
10:16et nous sommes là
10:16pour empêcher
10:17ces exactions.
10:18Et voilà,
10:18on n'a pas toujours
10:19le même public.
10:21Je voulais vous entendre
10:22sur une affaire
10:23qui s'est produite
10:23ce week-end
10:24à Mont-la-Jolie.
10:24Alors d'abord,
10:25à Neuilly-sur-Seine,
10:26un équipage de la BAC
10:27qui veut interpeller
10:28trois suspects
10:29qui sont suspectés
10:30justement d'avoir volé
10:31un deux-roues
10:32qui l'ont mis dans un fourgon,
10:33s'engage alors
10:34une course-poursuite
10:35qui les mène
10:35jusqu'à Mont-la-Jolie
10:36et lorsqu'ils arrivent
10:37à la cité du Val-Fouré,
10:38l'équipage de la BAC
10:39est pris pour cible
10:40par une quarantaine
10:41d'individus
10:42qui, visiblement,
10:43avaient été prévenus,
10:44avaient été rameutés,
10:45qui leur ont lancé
10:46des projectiles.
10:47Il y a même des impacts
10:48qui ressemblent
10:48à des impacts de balles.
10:49Alors l'enquête le dira.
10:51Mais de quoi cette violence
10:51est-elle le nom ?
10:52Un équipage de la BAC,
10:53un équipage de police
10:54qui est visé
10:55avec une forme d'organisation
10:57qui laisse supposer
10:58quand même
10:59un vrai niveau d'organisation
11:00et de...
11:02Ils avaient été prévenus.
11:03Il n'y a pas forcément
11:04d'organisation.
11:07D'abord,
11:07c'est effectivement une affaire
11:08qui part
11:09de l'allumération parisienne.
11:11Ce sont des effectifs,
11:13mais effectifs,
11:13qui poursuivent
11:14un véhicule,
11:15refus d'obtempérer,
11:16un véhicule
11:16qui avait, je crois,
11:18commis un vol
11:19de moto.
11:20Un fourgon
11:21avec une moto
11:21qui était à l'intérieur,
11:22qui avait été volée.
11:24Et les effectifs
11:26avaient des traces
11:28de géolocalisation
11:29et donc ont suivi,
11:30ont poursuivi
11:30ce véhicule
11:31qui n'a à aucun moment
11:32obtempéré.
11:34À aucun moment.
11:35Et puis effectivement,
11:35c'est retrouvé
11:36dans le 78.
11:37À ce moment-là,
11:37les effectifs de police
11:38des Yvelines
11:40se sont joints
11:40à ceux
11:41de la préfecture
11:42de police.
11:43Généralement,
11:44les services,
11:44évidemment,
11:45vous l'imaginez,
11:45se parlent sur les ondes
11:46et donc,
11:47il y a tout un...
11:49des colonnes d'effectifs
11:49qui ont convergé
11:50pour interpeller
11:52les auteurs
11:52et il y a eu
11:53une prise à partie,
11:54ce qu'on appelle
11:54une prise à partie
11:55de groupes de jeunes
11:58qui se sont opposés
11:59à l'interpellation.
11:59Ce que je veux vous dire
12:00d'abord,
12:01c'est que force reste
12:02à la loi.
12:02On a des armes
12:04intermédiaires,
12:04des grenades lacrymogènes,
12:06des LBD,
12:06le fameux LBD,
12:08des grenades assourdissantes
12:09qu'on utilise
12:10pour récupérer
12:11de toute façon
12:11les auteurs d'infractions.
12:12Et il y a souvent
12:13des prises à partie.
12:14Mais il y a souvent
12:15des prises à partie.
12:17Ce qui a été rendu public
12:18à Mante-la-Jolie
12:19parce qu'il y a eu
12:19un écho important,
12:21ça arrive malheureusement
12:22dans l'agglomération
12:23parisienne
12:23presque tous les soirs
12:25quand il y a des interpellations
12:26sur des points d'île,
12:28de trafiquants.
12:29Il n'est pas rare
12:30que spontanément
12:31des groupes
12:33de jeunes
12:34ou de moins jeunes
12:34s'agrègent
12:37pour empêcher
12:38l'interpellation.
12:39Il faut faire usage
12:40des armes intermédiaires
12:40pour pouvoir extraire
12:42les individus
12:43et quand même
12:43les interpeller.
12:44Et dans la plupart des cas,
12:46on les interpelle.
12:46Ce que je veux dire par là,
12:48c'est saluer le courage
12:49des policiers
12:50qui vont en contact,
12:52qui vont en contact,
12:53qui interpellent
12:53et qui souvent sont pris
12:54à partie.
12:55Et c'était encore vrai
12:57cette nuit.
12:58Dans le cadre
12:59des violences urbaines,
13:00il y a eu des interventions
13:00de policiers
13:01pour des jets de mortiers.
13:02Ici, là,
13:03parce que des jeunes
13:05avaient ouvert
13:05une borne à incendie.
13:07Et quand ils interviennent,
13:08ils sont pris à partie,
13:09ils ripostent
13:09et force reste toujours
13:10à la loi.
13:11De quoi ce phénomène
13:11est-il le nom,
13:12monsieur le préfet ?
13:13C'est-à-dire que vous avez
13:14quand même des gens
13:14qui s'organisent
13:15et qui voient les forces
13:15de l'ordre visiblement
13:16comme des adversaires,
13:17des rivaux,
13:18voire des ennemis.
13:18C'est évidemment
13:19ce qui est très inquiétant.
13:20C'est que ces personnes
13:22s'opposent à l'interpellation
13:23de délinquants.
13:24C'est ce que ça veut dire.
13:25Vous savez,
13:25quand vous avez
13:26des interpellations
13:26pour les rodéos,
13:28vous avez vu,
13:29j'ai vu sur certains médias,
13:30on dit que les rodéos
13:31augmentent.
13:32C'est surtout l'activité
13:33de la police qui augmente.
13:34Le ministre des Etats,
13:34le ministre de l'Intérieur
13:35nous a demandé
13:35de faire plus de contrôles
13:36de rodéos.
13:37On en fait,
13:37on interpelle plus.
13:38C'est surtout ça
13:39qui augmente.
13:40Mais souvent,
13:40sur les interpellations
13:41de rodéos,
13:42il y a des prises à partie
13:43pour empêcher
13:43l'interpellation
13:44du motocycliste
13:46et pour récupérer
13:47la moto en même temps.
13:48Et donc,
13:49c'est systématique
13:49et chaque fois,
13:50on apporte une réponse ferme.
13:51Mais effectivement,
13:52ça traduit quand même
13:53une volonté
13:55de s'opposer
13:56à l'action des forces de l'ordre
13:57alors même qu'elle est faite
13:58au bénéfice
13:58des habitants des quartiers
13:59pour les débarrasser
14:00des délinquants.
14:01Un dernier mot,
14:02il a été question hier
14:02dans le discours
14:03du président de la République
14:04du contexte international
14:05des menaces
14:06qui pèsent sur la France
14:08aujourd'hui,
14:08la menace russe,
14:09la menace du terrorisme
14:10islamiste aussi.
14:12Est-ce que dans ce contexte,
14:13vous avez
14:14une préparation différente
14:16à la hauteur aussi
14:17des niveaux de menaces
14:18qui sont face à nous
14:19en ce moment ?
14:20Oui, bien sûr.
14:22Le ministre des Etats
14:22de l'Intérieur
14:23l'a encore rappelé récemment.
14:24C'est d'abord
14:24le travail des services
14:25de renseignement.
14:26On travaille évidemment
14:27en amont.
14:28Et puis,
14:29on est toujours,
14:30de toute façon,
14:31pour ce qui concerne
14:32la partie qui est la mienne,
14:33sur l'espace public,
14:34on est toujours
14:35à un très haut niveau
14:36d'alerte
14:36de la menace terroriste.
14:38D'où le fait
14:39ce soir que
14:40pour accéder
14:41au concert,
14:42pour pouvoir avoir
14:43le feu d'artifice,
14:44il faudra rentrer
14:44dans un périmètre
14:45où on est fouillé,
14:46palpé.
14:46Pour accéder au défilé
14:47ce matin,
14:48voir le défilé,
14:49c'est la même chose.
14:50On sera fouillé,
14:50palpé.
14:51On a des gros dispositifs
14:52de protection
14:53sur l'espace public
14:54qui sont pris en charge
14:55par les forces
14:56de sécurité intérieure
14:56et par,
14:57ne l'oublions pas,
14:58les militaires
14:58du dispositif Sentinelle
15:00également.
15:00Donc oui,
15:00effectivement,
15:01je vous confirme
15:02que l'état de la menace
15:03est très élevé
15:03et que nos dispositifs
15:05sont à très haut niveau.
15:06Merci Laurent Nunez
15:06d'avoir répondu
15:07à nos questions.
15:1316 interpellations
15:14ont été réalisées
15:15dans la nuit.
15:16Merci beaucoup
15:16d'avoir répondu.
15:16Les violences ont été contenues,
15:18c'est surtout ce que je veux dire.
15:19On salue le sang-froid
15:19des policiers
15:20et des gendarmes
15:21qui étaient déployés
15:22et qui continueront à l'aide
15:23dans les prochaines heures.
15:23Merci beaucoup.
15:24Merci.

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