- aujourd’hui
Tous les soirs et pendant tout l'été, les chroniqueurs de #FacealinfoEte débattent de l'actualité du jour de 19h à 20h
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonsoir à tous, ravie de vous retrouver. Pour ce Face à l'Info, évidemment, on va commencer nos éditos dans un instant.
00:06Mais d'abord, le tour de l'actualité avec Maureen Vidal. Bonsoir, Maureen.
00:10Bonsoir, chère Élodie. Bonsoir à tous. Alain de l'actualité, aux côtés de Marc Rutte, secrétaire général de l'OTAN,
00:16Donald Trump se dit très déçu du président Poutine et menace de droits de douane très élevés si aucun accord n'est signé avec l'Ukraine.
00:23Donald Trump annonce la fabrication d'armes envoyées à l'OTAN. L'OTAN qui décidera de la distribution de ses armes aux différents pays.
00:29Le président américain veut que l'Ukraine ait davantage d'armes.
00:32Le détenu évadé de la prison de Korba, vendredi, dans le sac d'un co-détenu libérable, a été arrêté dans la métropole lyonnaise.
00:38Le jeune homme de 20 ans a été placé en garde à vue. Son co-détenu et complice n'a pas encore été interpellé.
00:45Et Thierry Ardisson est mort à l'âge de 76 ans. Adepte des interviews et formule choc.
00:50La star du petit écran est décédée des suites d'un cancer du foie.
00:54Thierry Ardisson imposa pendant des décennies au paysage audiovisuel français une voix, une silhouette, un style, un esprit tenté de curiosité et d'irrévérence à réagir l'Elysée dans un communiqué.
01:04Merci beaucoup Maureen Vidal. Voilà pour l'actualité à 19h.
01:09Au sommaire de ce Face à l'Info, on parlera évidemment de ce 14 juillet.
01:13Fête nationale, fête où nous célébrons nos armées, mais aussi notre histoire pour certains, aussi notre fierté d'être français.
01:19Et justement avec vous, Françoise Laborde, on va parler patriotisme.
01:23Qu'est-ce qui se cache aujourd'hui derrière ce mot ?
01:25On verra aussi comment nos voisins britanniques célèbrent eux leur fête nationale.
01:29Avec vous, Paul Sugy, on reviendra sur les annonces du président de la République hier concernant notamment le budget des armées.
01:36Un budget qu'il voulait doubler d'ici à 2030, ce sera doublé finalement d'ici à 2027.
01:4064 milliards d'euros pour nos armées et cela vous évoque une postérité intellectuelle, notamment du général de Villiers.
01:46On le rappelle, en 2017, avant d'être limogé par Emmanuel Macron, il avait pointé déjà le manque de moyens des armées.
01:52Est-ce qu'il a eu raison trop tôt ? On vous posera la question.
01:55On reviendra toujours sur le 14 juillet avec un côté un peu plus négatif malheureusement.
02:00Et les violences d'hier soir qui émaillent désormais chaque fête nationale ou chaque moment de joie.
02:04176 interpellations, 80 gardes à vue, voilà pour le premier bilan.
02:08La procureure de la République de Paris, elle-même, disait espérer qu'elle n'ait pas à faire la même conférence de presse demain.
02:14Jonathan Sixot, on verra tout ça avec vous.
02:15Mais pour rester aussi sur une note un peu plus positive, on parlera du bal des pompiers et de son histoire.
02:20Voilà. Avec vous, Véronique Jacquier, on va revenir sur l'accord qualifié d'historique par le chef de l'État sur la Nouvelle-Calédonie.
02:27Un accord salué certes par toutes les parties prenantes qui créent notamment un État calédonien, une double nationalité possible.
02:33Mais comment est-on parvenu à cet accord ? Et surtout, doit-on vraiment le célébrer ?
02:37On verra aussi les limites de cet accord avec vous, chère Véronique.
02:40Et puis on parlera du festival d'Avignon, quelques jours avant l'ouverture du festival.
02:44C'est son directeur, Thiago Rodriguez, qui a publié un message très engagé sur les réseaux sociaux dans lequel il critique fermement l'État d'Israël.
02:52Est-ce vraiment son rôle ? Pourquoi ce besoin de mêler art est polémique inutile ?
02:56On en parle avec mes invités dans ce Face à l'Info.
02:58Et pour ce Face à l'Info, j'accueille avec plaisir Françoise Laborde, bonsoir.
03:14Bonsoir Elodie.
03:15Véronique Jacquier, bonsoir.
03:16Bonsoir Elodie, bonsoir à tous.
03:18Paul Sujit, bonsoir.
03:18Bonsoir Elodie.
03:19Et Jonathan Sixoup, bonsoir Elodie.
03:20Bonsoir Elodie.
03:21On commence, je le disais, avec vous Françoise.
03:23Chaque année, le 14 juillet revient avec son lot de symboles, fanfares militaires, défilés sur les Champs-Elysées.
03:28Feux d'artifice dans les villes, dans les villages de France.
03:31Certains y voient une tradition un petit peu poussiéreuse.
03:33Pour d'autres, c'est une célébration vivante de l'unité nationale.
03:36Mais derrière les uniformes et les drapeaux, une question demeure.
03:39Que signifie encore le patriotisme aujourd'hui, chère Françoise ?
03:42On va essayer d'y répondre.
03:44Alors, vous l'avez dit, le 14 juillet, c'est d'abord un héritage révolutionnaire.
03:47C'est la prise de la Bastille en 1789, symbole de la fin de l'absolutisme.
03:53C'est aussi la fête de la Fédération en 1790.
03:56Acte de foi en une France réconciliée autour des principes de liberté, égalité, fraternité.
04:01Ces valeurs qui forment l'ossature de notre République et constituent en quelque sorte le cœur du patriotisme.
04:08Et pourtant, aujourd'hui, le mot patriotisme, un peu comme le mot universel, il dérange souvent.
04:14Il évoque pour certains des relents de nationalisme, d'exclusion, voire de conservatisme un peu rancis.
04:20Alors, faut-il renoncer à l'idée d'aimer son pays, sous prétexte que d'autres en font un instrument de division ?
04:27Le patriotisme véritable ne se résume pas au drapeau brandi.
04:30Il se vit dans le choix de servir l'intérêt général, de voter, d'enseigner, de soigner, d'écouter, de transmettre.
04:37Il est l'engagement de celles et ceux qui, chaque jour, croient à la promesse républicaine, même quand elle vacille.
04:43Ce patriotisme du quotidien, il est trop souvent éclipsé par des polémiques et il mérite d'être reconnu.
04:50Il n'a rien d'archaïque, il peut s'incarner dans des actes concrets.
04:54Il peut être social, il peut être solidaire, il peut être laïque.
04:58Il peut s'exprimer dans la vie de tous les jours.
05:00Moi, par exemple, je dis régulièrement que je suis fière d'être une femme française.
05:04Et ça me frappe toujours de voir qu'au fond, cette déclaration est mieux acceptée à l'étranger qu'en France et ça donne à réfléchir.
05:13Parce que le 14 juillet, ça devrait être le jour où on célèbre le bonheur d'être français, d'appartenir à une communauté nationale,
05:19à un pays qui célèbre ses pompiers comme ses poètes, ses soldats comme ses soignants.
05:25Le patriotisme n'est pas un luxe, il est une nécessité, un acte de foi.
05:29Foi dans une France fidèle à ses idées ou à son histoire, à ses valeurs, pour créer une communauté nationale,
05:35ce qui est l'objectif ultime du patriotisme.
05:37Mais aujourd'hui, c'est un symbole fissuré.
05:40Oui. Alors, à première vue, on pourrait croire que non, parce que le rituel, vous l'avez évoqué, c'est toujours le même.
05:46Le président de la République passe les troupes en revue, le trapeau tricolore flotte,
05:51on a les chevaux de la garde républicaine, même quand il y en a un ou deux qui dérapent et qui tombent.
05:56Mais derrière cette vitrine, les tensions sont réelles.
05:58On l'évoquera tout à l'heure, partout en France, des milliers de policiers sont mobilisés.
06:02La peur des nuits des meutes hante les préfectures, les maires redoutent les voitures incendies, on les compte.
06:07Et depuis des années, les soirs du 14 juillet sont devenus synonymes de chaos dans beaucoup de quartiers,
06:12ce qui devrait être une fête de l'unité nationale et est devenu un défouloir.
06:17Alors pourquoi ? Je dirais parce que ce 14 juillet, c'est aussi celui d'une France qui est devenue un peu éclatée.
06:25Une France divisée, une France entre ville et campagne, une France urbaine contre une France rurale,
06:30une France riche contre une France pauvre, une France enracinée, déracinée.
06:33Une France, au fond, qui ne vit pas la République de la même façon selon l'endroit où elle est née,
06:39selon la couleur de sa peau, selon le niveau de son diplôme.
06:43Une France inquiète et qui est traversée par la défiance envers ses élus, envers ses institutions, envers tout.
06:48Alors, est-ce qu'il faut faire de ce 14 juillet juste une fête folklorique où on se rassemble,
06:55où il faut en faire au contraire ce qu'elle devrait être, sa vocation première,
06:59une fête politique, populaire et rassembleuse, sans idéaliser le passé ?
07:04Il ne s'agit pas de revenir aux manifestations de 1914 ou de 1945.
07:10Le patriotisme ne peut pas être le même.
07:12Mais il peut encore, de mon point de vue, être une boussole, un attachement profond à ce qui nous lie,
07:18la justice, la liberté, la solidarité.
07:22Mais il y a une condition, quand même, me semble-t-il, à tout cela.
07:25C'est d'écouter ceux qui, aujourd'hui, ne se sentent pas complètement représentés.
07:30Ces braves gens, ces Français moyens, qui se sentent trop souvent abandonnés.
07:34Et pour cela, il faut d'abord interroger nos échecs, ou leurs échecs.
07:40Admettre que la classe politique n'est pas toujours à la hauteur de sa promesse
07:43et que la République, pour certains, est vide de sens.
07:46Finalement, le 14 juillet n'est pas un simple jour férié,
07:48c'est un miroir tendu à la société française,
07:51qui reflète ses gloires, ses blessures, ses espoirs trahis, ses idéaux tenaces.
07:56Il nous oblige à choisir.
07:58Voulons-nous une fête d'apparat, encadrée par les forces de l'ordre,
08:01crainte par les maires, ignorée par une partie des jeunes ?
08:04Ou souhaitons-nous en faire, à nouveau, un moment de cohésion réelle,
08:07où chacun se sent invité à célébrer ce qu'il a en commun avec les autres citoyens ?
08:12Redonner du sens au patriotisme, c'est une grande ambition,
08:16mais ça n'est pas se bercer d'illusion, c'est au contraire poser un acte lucide,
08:20choisir d'aimer son pays, non pas pour ce qu'il est déjà,
08:24mais pour ce qu'il pourrait être, et décider d'y œuvrer ensemble.
08:28Vous avez évoqué justement la fierté que vous exprimez parfois d'être une femme française.
08:31C'est vrai que si on compare le 14 juillet avec le quasi-équivalent pour nos voisins britanniques,
08:36le trooping de Colors, on voit que ça n'est pas du tout la même ambiance.
08:40Oui, c'est vrai que c'est très frappant chez nos voisins britanniques,
08:43la manière de célébrer la nation en dit long sur l'histoire et l'identité des peuples.
08:47D'un côté, la République française commémore chaque 14 juillet une violence,
08:53la prise de la Bastille et une promesse de liberté.
08:55De l'autre, le Royaume-Uni célèbre son monarque en grande pompe
08:59lors de cette fameuse cérémonie de trooping de Colors.
09:02Deux expressions du patriotisme que tout oppose.
09:05À Paris, le 14 juillet, met en scène ses armées, sa cohésion nationale,
09:08son attachement aux valeurs.
09:10En théorie, c'est la fête.
09:11La République est célébrée, mais pas toujours.
09:15De l'autre côté de la Manche, c'est un tout autre récit.
09:18C'est ce défilé militaire, millimétré,
09:21qui fait en fête l'anniversaire officiel du souverain,
09:24uniforme d'apparat, chevaux, fanfares, salut aérien,
09:27tout est réglé au corbeau.
09:29Le point d'orgue, c'est évidemment l'apparition de la famille royale
09:31au balcon de Buckingham Palace.
09:34Alors, est-ce que c'est la même chose avec l'apparition du gouvernement
09:37et du président de la République, place de la Concorde ?
09:39Je ne commenterai pas.
09:41Ce qu'on sait, c'est que quand la famille royale apparaît
09:43au balcon de Buckingham,
09:44l'émotion est palpable et l'unité affichée.
09:47Pas d'affrontement avec les forces de l'ordre,
09:49pas de tensions palpables.
09:50Le patriotisme britannique est avant tout émotionnel,
09:53monarchique et stable.
09:55Mais c'est aussi parce que ce patriotisme
09:57célèbre non pas une rupture,
10:00une révolution, mais une continuité.
10:02Là où la France rappelle chaque année
10:04que le pouvoir vient du peuple
10:05et la République de la Révolution,
10:07le Royaume-Uni affirme que la couronne
10:09est au cœur de l'identité nationale.
10:11Deux pays, deux récits.
10:13En France, on aime la République, plus ou moins.
10:15En Grande-Bretagne, on aime la monarchie.
10:17On l'entoure de fastes, quitte à en ignorer
10:19les contradictions.
10:21Le patriotisme français républicain,
10:23souvent tendu, parfois rebelle.
10:24Le patriotisme britannique, lui, est respectueux
10:27des traditions, de l'ordre, digne.
10:29C'est un rituel.
10:30Deux manières de dire, nous,
10:32deux façons d'aimer son pays.
10:33L'une célèbre la rupture,
10:35l'autre la tradition.
10:37En gros, entre Bastille et Buckingham,
10:39la différence n'est pas seulement de style,
10:41elle est de fond.
10:42Mais est-ce que vous diriez,
10:43si on pousse un peu plus loin,
10:44que l'armée britannique est plus estimée
10:46qu'elle ne l'est en France ?
10:48Eh bien, je suis au regret de vous dire,
10:50je crois que oui.
10:51À Londres, lors de Trooping the Colors,
10:54les Britanniques acclament leur régiment,
10:56applaudissent la famille royale,
10:57saluent avec ferveur les forces armées.
11:00À Paris, le 14 juillet,
11:01les Champs-Elysées voient défiler les soldats,
11:03les blindés, les avions,
11:04dans une mise en scène spectaculaire,
11:06millimétrée,
11:07que même, d'ailleurs,
11:08Donald Trump nous enviait.
11:10Mais l'ambiance n'est pas la même,
11:12l'émotion n'a pas la même intensité,
11:13le consensus n'est pas aussi évident.
11:15Au Royaume-Uni,
11:16l'armée occupe une place centrale
11:18dans l'imaginaire national.
11:20Ce n'est pas seulement une institution de défense,
11:22c'est une part intégrante
11:23de l'identité collective.
11:26Les régiments britanniques
11:27sont chargés d'histoire.
11:28Ils portent les noms des familles impériales,
11:30de provinces, de figures royales.
11:32Leur simple uniforme raconte une épopée.
11:34C'est le poids de l'histoire.
11:35Le Royaume-Uni a bâti son armée
11:37sur un modèle régimentaire,
11:40hérité du XVIIIe siècle.
11:41À cette époque,
11:42chaque régiment avait sa propre identité,
11:44son nom, son uniforme,
11:46ses traditions, son drapeau.
11:48Et ce sont devenus
11:49de véritables institutions
11:50symboliques, autant que militaires.
11:53Aujourd'hui encore,
11:54des régiments comme les Irish Guards,
11:57les Scots Guards,
11:58les Cronia Day Guards
11:59perpétuent cette tradition.
12:01La multiplication de ces régiments
12:02est donc aussi une façon
12:03d'exprimer la richesse historique
12:05de l'Empire britannique
12:07et l'attachement à la monarchie.
12:09En France, au contraire,
12:10l'armée a été complètement remodelée
12:12après la révolution de 1789.
12:14Pourquoi ?
12:15Parce qu'il fallait rompre
12:16avec l'ancien régime,
12:17ses régiments de province,
12:18ses unités nobles, aristocratiques,
12:20ses traditions locales.
12:22La République a donc imposé
12:23une armée centralisée,
12:25uniforme, fonctionnelle,
12:26pensée pour défendre la nation
12:28et non pas un souverain.
12:30Aujourd'hui,
12:30la structure repose sur trois grandes armes,
12:32terre, air, mer,
12:33auxquelles s'ajoutent évidemment
12:34le commandement spatial
12:36et le cyberespace.
12:36Certaines unités
12:38comme la Légion étrangère,
12:40les chasseurs alpins
12:41ont bien leur histoire
12:42et gardent une identité propre,
12:44mais elles n'ont pas
12:45le même rôle symbolique
12:46que les régiments britanniques.
12:48Et puis,
12:49il y a aussi,
12:50je voudrais souligner ça,
12:51la différence majeure
12:53et l'hommage rendu
12:54aux anciens combattants,
12:55aux vétérans,
12:56aux soldats tombés
12:57au champ d'honneur.
12:59Au Royaume-Uni,
12:59chaque année,
13:00le Remembrance Day
13:01rassemble le pays tout entier
13:03dans un silence
13:04teinté d'émotion.
13:05Tout le monde honore
13:06les soldats morts pour la patrie
13:08et tout le monde accroche
13:09des coquelicots rouges
13:11et on se rappelle
13:12ces chants de coquelicots
13:13autour de Windsor.
13:15Tout le monde accroche
13:16donc des coquelicots
13:16à sa botonnière,
13:17on y récite des poèmes
13:18à la mémoire des disparus,
13:20les anciens combattants
13:21sont respectés visibles.
13:22À Londres,
13:23la maison de retraite
13:25des anciens militaires
13:26à Chelsea
13:27est d'ailleurs
13:27un monument historique,
13:29elle est connue
13:30du monde entier
13:30et les pensionnaires
13:31de Chelsea
13:31avec leur uniforme
13:33spectaculaire rouge
13:34et leur bicorne noire
13:35participent
13:36à beaucoup de cérémonies
13:37officielles.
13:38Alors en France,
13:39cette année,
13:39on célèbre les 100 ans
13:40du Bleu et de France,
13:42c'est pour ça qu'on l'a
13:43mais moi,
13:43je n'ai pas la même version
13:44que vous
13:44parce que moi,
13:45j'ai la version
13:46de l'an dernier
13:46qui célébrait
13:47le débarquement
13:48et on peut dire
13:49que ce Bleu et de France,
13:50il avait été un peu abandonné.
13:52Moi,
13:52quand j'étais petite fille,
13:53tous les 11 novembre,
13:54on vendait
13:55dans tous les carrefours
13:56avec une petite sébie
13:58des Bleu et de France
13:58qu'on gardait
13:59d'une année sur l'autre,
14:00etc.
14:00Et tout ça a disparu.
14:02Je vous mets au défi
14:03aujourd'hui
14:03d'en trouver vendu
14:05au carrefour.
14:06Nous n'avons pas
14:06le même respect
14:08pour les anciens combattants
14:09que les Royaumes-Unis.
14:10Le souverain britannique
14:11a souvent un membre
14:12de sa famille,
14:13un père,
14:13un oncle,
14:14un cousin
14:14passé par l'armée
14:15et le service militaire,
14:16même s'il n'existe plus
14:17au Royaume-Uni
14:18comme en France.
14:22L'armée reste fondamentale.
14:24En France,
14:25on peut dire
14:25que l'armée est respectée
14:26mais souvent
14:27de loin.
14:28elle est perçue
14:30comme un outil
14:31républicain,
14:31efficace,
14:33mais rarement
14:33comme un objet
14:34d'émotion populaire
14:35ou de mémoire partagée.
14:36Alors,
14:37l'histoire y est pour beaucoup
14:37évidemment.
14:38En 1789,
14:39la Révolution
14:40a voulu rompre
14:41avec l'armée
14:42de l'ancien régime
14:43jugée féodale
14:44et puis la République
14:45s'est toujours méfiée
14:46d'une activité,
14:48d'un pouvoir militaire
14:48qui serait trop visible.
14:50La mémoire des Putsch
14:51en Algérie
14:52en 1961,
14:54des doutes
14:54entourant le rôle
14:55de l'armée.
14:55On a cité
14:56encore récemment
14:57l'affaire Dreyfus,
14:57les guerres coloniales.
14:59Tout ça a contribué
15:00à entretenir
15:00une forme de prudence
15:01vis-à-vis de l'armée.
15:02Et puis,
15:03il y a eu évidemment
15:03la fin du service militaire
15:04décidé par Chirac
15:05en 1997.
15:07On ne peut pas dire
15:07qu'elle a eu l'idée des siècles,
15:08mais enfin,
15:09c'est un autre débat.
15:10Mais ça a contribué
15:11à éloigner l'armée
15:12du quotidien des Français.
15:14Peu de citoyens
15:15ont désormais
15:15un lien direct
15:16avec le monde militaire.
15:18Les soldats professionnels
15:19sont déployés
15:19à l'étranger,
15:20au Sahel,
15:21au Moyen-Orient.
15:22Leur présence
15:22sur le sol national,
15:23je pense évidemment
15:24à l'opération Sentinelle.
15:26Elle est plus vécue
15:26comme une réponse sécuritaire
15:28que comme un lien civique
15:30ou un engagement.
15:30Alors,
15:31il y a des moments d'unité
15:32comme après les attentats
15:33de 2015
15:34où les Français
15:35ont massivement
15:35salué le courage
15:36des forces de l'ordre.
15:37Mais ça ne dure pas,
15:39si je puis dire.
15:40Et au fond,
15:42la différence de traitement
15:44vient de deux conceptions
15:45du rôle de l'armée
15:45dans la société.
15:46Au Royaume-Uni,
15:47l'armée est incarnée,
15:48elle est populaire,
15:49elle est visible,
15:50elle est vecteur
15:50d'identité nationale,
15:52vitrine de la grandeur passée,
15:53elle est célébrée
15:54pour ce qu'elle représente
15:55le courage,
15:56l'honneur,
15:56le sacrifice,
15:57indépendamment
15:58des débats politiques,
15:59c'est ça qui est formidable d'ailleurs.
16:00Même les interventions controversées
16:02en Irak ou en Afghanistan
16:03n'ont pas du tout
16:03entamé l'image
16:04du soldat britannique.
16:05Alors qu'en France,
16:06l'armée,
16:06elle est discrète,
16:07professionnelle,
16:08neutre,
16:09elle est au service
16:09de la République,
16:10elle n'occupe pas
16:11le cœur et la mémoire nationale,
16:12sauf par éclair.
16:14Elle inspire le respect,
16:16mais rarement la ferveur.
16:18Et le patriotisme militaire
16:20reste fragile,
16:21parfois soupçonné
16:22de glisser vers le nationalisme.
16:24On a bien tort
16:25parce que l'armée française
16:26est pourtant la plus puissante
16:28du continent européen.
16:29Elle est redoutée
16:30par ses ennemis,
16:31elle est respectée
16:31par ses alliés,
16:32elle est admirée
16:33pour sa rigueur
16:34et son professionnalisme,
16:35mais elle souffre
16:36d'un déficit d'incarnation
16:37dans l'imaginaire collectif.
16:39Elle est très performante,
16:41mais elle n'est pas assez aimée
16:42du public
16:43au sens britannique du terme.
16:46L'armée britannique,
16:46elle,
16:47elle brille davantage
16:48par sa symbolique,
16:49elle est moins nombreuse,
16:51elle est moins puissante
16:51en fait que l'armée française,
16:53elle compte moins d'hommes,
16:54moins de capacités opérationnelles,
16:56mais elle fait partie
16:56du décor national,
16:58elle est vraiment un mythe.
16:59Alors l'armée est-elle
17:00plus respectée au Royaume-Uni
17:01qu'en France ?
17:02Je dirais oui,
17:03mais le Royaume-Uni,
17:05l'armée,
17:06c'est l'émotionnel,
17:07le patrimonial,
17:08le visible.
17:09En France,
17:09il est républicain,
17:10discret,
17:11institutionnel.
17:12D'un côté,
17:13on célèbre des couleurs,
17:14les uniformes,
17:14les traditions,
17:15de l'autre,
17:16on valorise la mission,
17:17la discipline,
17:18le service de l'État.
17:19Je le répète,
17:19c'est toute la différence
17:20entre la Bastille et Buckingham.
17:22Merci beaucoup,
17:23Françoise Laborde,
17:24pour cet édito.
17:25On va continuer à parler,
17:26notamment avec vous,
17:27messieurs,
17:27du 14 juillet,
17:28et on fera un petit tour de table,
17:29on échangera sur vos différents éditos.
17:31Paul Sugy,
17:32vous,
17:32vous avez choisi d'accès
17:33sur ce 14 juillet,
17:35au ton particulièrement
17:36martial que nous avons vécu
17:37aujourd'hui,
17:38depuis la conférence
17:39de presse du chef
17:40d'état-major des armées,
17:41c'était vendredi,
17:42jusqu'au discours du président
17:43de la République,
17:43ça c'était hier,
17:44on a compris le message,
17:45la guerre est à nos portes.
17:46Ça c'est clair.
17:47Oui,
17:47et d'ailleurs,
17:48toute la lourdeur
17:48du dispositif communiquant
17:50mis en place
17:50par le chef de l'État
17:51n'est sans doute pas étranger
17:52aux réflexions fort utiles
17:53que Françoise vient d'esquisser
17:54sur notre difficulté toute française
17:57à rentrer parfois
17:58dans un élan de ferveur patriotique.
18:00Bon,
18:00je le confesse,
18:01on a rarement vu
18:02un 14 juillet
18:03se placer sous le signe
18:04de Woodstock
18:04où chacun porte des pantalons à fleurs.
18:06Mais c'est vrai
18:06que ce 14 juillet-ci,
18:08particulièrement ce 14 juillet 2025,
18:10résonne avec une mélodie
18:12particulièrement martiale.
18:14Alors,
18:14le président de la République
18:15s'est exprimé hier soir
18:16depuis le ministère des Armées
18:18pour donner le ton
18:18en plaçant donc ce 14 juillet
18:20sous le signe
18:21de l'imminence de la guerre.
18:22Nous vivons,
18:23disait-il hier soir,
18:24nous vivons un moment de bascule.
18:26Jamais,
18:26a dit le président de la République,
18:27depuis 1945,
18:29la liberté n'avait été aussi menacée
18:32et la paix sur le continent
18:33n'avait dépendu
18:34des décisions présentes.
18:36Le président de la République
18:36qui a pris le temps
18:38de détailler
18:38notamment l'état
18:39de la menace russe
18:40qui est,
18:40dit-il,
18:41préparé,
18:42organisé,
18:43durable.
18:44Il ajoute qu'il faudrait
18:45être capable
18:45d'y faire face
18:46et de s'organiser aussi
18:48pour dissuader.
18:50Car enfin,
18:50pour être libre
18:51et qui pourrait lui donner tort,
18:52pour être libre,
18:53disait encore hier soir
18:54Emmanuel Macron,
18:55il faut être craint
18:56et pour être craint,
18:57il faut être puissant.
18:58Alors,
18:59son exercice de communication d'hier
19:00était préparé en amont
19:01par une première conférence de presse
19:03assez inédite dans le format,
19:04il faut bien le rappeler,
19:04du chef d'état-major des armées,
19:07le général Thierry Burkhard,
19:08qui avait donc préparé
19:09les esprits
19:10en commençant à dresser
19:11un état des lieux
19:12assez technique,
19:12assez roboratif,
19:14des différentes menaces,
19:15terroristes,
19:16menaces aussi informationnelles,
19:18menaces cyber
19:18et puis bien sûr
19:19menaces tout simplement militaires
19:20par la présence de la guerre
19:21sur notre continent.
19:22Et donc,
19:23c'est sur la base
19:23de cet état des lieux
19:24qu'Emmanuel Macron
19:25a pris la suite.
19:26Dans un exercice
19:27dont on comprend aussi
19:28s'il avait eu besoin
19:29de passer par la parole
19:30de son chef d'état-major
19:31interarmé,
19:32dans un exercice
19:32qui reconnaît aussi
19:33la faiblesse
19:34de la parole présidentielle
19:35sur le terrain de la guerre.
19:36C'est vrai qu'Emmanuel Macron
19:36a la guerre facile,
19:37il déclare même
19:38la guerre contre des virus.
19:39Alors,
19:40à force de l'entendre répéter
19:41tous les six mois
19:41que nous sommes en guerre,
19:42il avait peut-être bien besoin
19:43cette fois
19:43de passer par le prestige
19:45de l'uniforme
19:46qui lui en France
19:47est quand même
19:48gage d'une forme de confiance
19:49et c'est vrai,
19:49on va le voir tout à l'heure,
19:50les Français ont encore
19:51une très forte confiance
19:52dans leurs forces armées
19:53pour appuyer ensuite
19:54la parole présidentielle.
19:56Le but finalement,
19:57Paul,
19:57on l'a compris,
19:57c'est de faire comprendre
19:58aux Français
19:58qu'il va falloir faire
19:59un effort,
20:00encore un effort supplémentaire
20:02pour financer cette fois
20:03notre défense.
20:04Oui,
20:04le président de la République
20:04est venu nous parler
20:05monnaie sonnante
20:06et trébuchante,
20:06l'argent c'est vrai,
20:07c'est le nerf de la guerre.
20:08Alors,
20:09je ne vais pas vous embarrasser
20:10de trop de chiffres
20:10mais vous l'avez compris,
20:11on va aller plus vite
20:12que ce qu'on avait déjà prévu
20:13alors qu'on avait déjà prévu
20:14d'aller plus vite.
20:16Et qu'on n'avait déjà pas d'argent.
20:17Et qu'on n'avait déjà pas d'argent,
20:17alors ça c'était un problème
20:18mais vous anticipez
20:19un peu trop vite
20:20sur les difficultés
20:21ou les fragilités
20:21de la parole présidentielle.
20:22En attendant,
20:23il promet donc de l'argent
20:24aux armées,
20:25un effort supplémentaire
20:26de 3 milliards et demi
20:27l'an prochain
20:27et encore de 3 milliards
20:28l'année suivante
20:29donc pour porter le budget
20:31à une soixantaine,
20:33un peu plus de 64 milliards d'euros
20:35d'ici deux ans
20:36et donc on sera finalement
20:37en avance sur l'objectif
20:39qui devait être atteint
20:39normalement seulement en 2030.
20:41Emmanuel Macron décide
20:42d'accélérer le pas
20:43mais enfin on est quand même loin
20:45par exemple des 100 milliards d'euros
20:46qu'à un moment
20:47Sébastien Lecornu
20:48avait envisagé
20:48comme ce qu'il appelle
20:49un poids de forme
20:50pour le budget des armées.
20:51On est loin aussi
20:52des 3,5% du PIB
20:54que demande l'OTAN
20:55puisque l'OTAN
20:56et notre partenaire américain
20:57demandent instantanément
20:58aux Européens
20:59de se réarmer.
21:00Donc le président de la République
21:01va finalement faire pression
21:02sur François Bayrou
21:03d'abord pour trouver
21:04vous l'avez dit
21:04les crédits qu'il va dépenser
21:06pour financer les armées
21:07et puis si possible aussi
21:08pour que ça ne soit pas financé
21:09sur la dette
21:10il a tenu à préciser ce point
21:12il faut que ça soit financé
21:13sur la production
21:13la production
21:14qui on le sait
21:15n'est pas affolante en France
21:16mais enfin
21:16c'est le tour de passe-passe
21:18présidentiel d'hier soir
21:19d'avoir pu parler d'argent
21:20sans finalement
21:20jamais véritablement
21:21parler de recettes
21:22charge au Premier ministre
21:24dès demain
21:24de faire dans ces annonces
21:26budgétaires
21:26qui par ailleurs
21:27devaient concerner
21:27un effort de réduction
21:29de la dépense publique
21:30de 40 milliards
21:31de faire cette formule magique
21:33de trouver la poudre
21:34de perlimpinpin
21:35pour reprendre une expression
21:36que le président affectionne
21:37qui permettra
21:38de trouver cet argent.
21:39En tout cas
21:39ce qui est sûr
21:40c'est que
21:40autant François Bayrou
21:41qu'Emmanuel Macron
21:42ont au moins un appui
21:43c'est celui de l'opinion française
21:45qui est très largement acquise
21:46à l'idée qu'il faille donc
21:47réarmer
21:48et que cet effort a un coût
21:49d'abord
21:50l'écrasante majorité
21:51des français
21:51au moins 84% d'entre eux
21:53disent qu'ils ont
21:53une bonne opinion
21:54des militaires
21:55de l'armée
21:56alors ça paraît
21:57assez évident effectivement
21:59mais ça n'a pas toujours
21:59été le cas
22:00on s'est trouvé
22:01dans des années
22:01il y a quelques décennies
22:03dans des moments
22:04où l'armée
22:04était un peu plus
22:05un facteur de division
22:06et puis les français
22:07ont compris aussi
22:08qu'il allait falloir
22:09réarmer en faisant
22:10des dépenses militaires
22:11supplémentaires
22:1172% d'entre eux
22:13souhaitent une hausse
22:14des dépenses militaires
22:15et pour autant
22:17ils considèrent
22:18que donc
22:19ces efforts sont nécessaires
22:20ils sont plus de 15 points
22:21par rapport à 2019
22:22on voit bien
22:23à quel point
22:24est-ce que l'intervention
22:25de la Russie en Ukraine
22:26en 2022
22:27a frappé tous les esprits
22:28et a donc évidemment
22:29précipité l'opinion
22:30derrière
22:31en soutien à cet effort
22:32de réarmement budgétaire
22:33on ne peut pas s'empêcher
22:35de penser au malheureux
22:36général Pierre de Villiers
22:37il avait été contraint
22:38de présenter sa démission
22:39en 2017
22:40au chef de l'Etat
22:41finalement son tort
22:41c'est qu'il a eu raison
22:42mais peut-être un peu trop tôt
22:44oui je crois que c'est important
22:45de revenir sur cet épisode
22:46parce que d'abord
22:46c'était un des premiers
22:48grands moments marquants
22:49du macronisme
22:50une des manières
22:51dont Emmanuel Macron
22:51a affirmé son style présidentiel
22:538 ans plus tard
22:54c'est très important
22:54de rendre hommage
22:55au général Pierre de Villiers
22:56qui comme vous l'avez dit
22:57a eu raison
22:58de demander cet effort budgétaire
22:59à vrai dire
23:00il est possible d'ailleurs
23:01si on relit l'histoire
23:02que ça ne soit pas tant
23:04sur le fond
23:04de ces propos
23:05adressés au chef de l'Etat
23:06que la brouille
23:07ait commencé
23:08que simplement
23:08sur le fait
23:09que quelqu'un
23:11devait être entièrement
23:12à son service
23:12et qu'il n'avait pas
23:13de leçons à lui donner
23:14se soit permis
23:15de sortir de son devoir
23:16de réserve
23:16pour dire en des mots francs
23:18et auxquels le président
23:19de la République
23:19n'était peut-être pas habitué
23:20tout ce qu'il pensait
23:21c'est peut-être d'ailleurs
23:22sur la forme
23:23plus que sur le fond
23:24que la brouille a eu lieu
23:25quoi qu'il en soit
23:26le général Pierre de Villiers
23:27a été la première victime
23:28expiatoire
23:28du en même temps macroniste
23:29en quelque sorte
23:30une forme de victime collatérale
23:31d'un pouvoir jupitérien
23:33encore assez mal affirmé
23:34peut-être peu sûr de lui-même
23:35et qui avait besoin
23:36de décrocher un scalp
23:37pour s'affirmer
23:38il a raconté cet événement
23:40vous savez qu'il a publié
23:41des livres qui ont été
23:41des véritables succès
23:43de librairie
23:43le premier d'entre eux
23:44Servir revenait donc
23:46sur ce moment
23:46où il a été amené
23:47à présenter sa démission
23:49de manière évidemment
23:49contrainte
23:50auprès du chef de l'Etat
23:51et il disait des mots
23:52qui sont peut-être importants
23:54pour comprendre aussi
23:54ce qu'il y a de glorieux
23:55dans l'armée
23:56non pas seulement
23:56quand elle est au service
23:57d'une discipline aveugle
23:59et muette
23:59à l'égard des autorités
24:01politiques qu'elle sert
24:01mais quand elle est aussi
24:02une force de réalisme
24:03et de pragmatisme
24:04dans le pays
24:04le général Pierre de Villiers
24:05m'a dit sur cet événement
24:07et dit
24:07ces dernières années
24:08j'ai mesuré
24:08combien la vraie loyauté
24:10consiste à dire
24:11la vérité à son chef
24:12il cite l'Etat
24:14qui disait
24:14quand j'entends
24:15les talons claquer
24:15je vois les esprits
24:16qui se ferment
24:17le général Pierre de Villiers
24:18a essayé de prendre
24:19le parti inverse
24:20il écrit
24:21la vraie obéissance
24:21se moque
24:22de l'obéissance aveugle
24:24et même s'il regrette
24:25le gâchis
24:26dit-il
24:26je le cite encore
24:27d'en être arrivé là
24:28alors que nous aurions pu
24:29faire autrement
24:30cette démission
24:31était pour lui
24:32un devoir personnel
24:33aujourd'hui
24:34le serment
24:35du général Pierre de Villiers
24:36mais aussi sa méditation
24:37sur l'obéissance
24:38et sur l'attachement
24:39au patriotisme
24:40et à la défense
24:41de notre pays
24:41sont non seulement
24:42un exemple
24:42un exemple de courage
24:43un exemple
24:44d'héroïsme personnel
24:46il a fait passer
24:47ses idées
24:47et ses convictions
24:48et ce qu'il croit être
24:48la vérité
24:49avant ses projets de carrière
24:50et bien sûr
24:51sa lucidité
24:52sur l'état
24:53de nos forces armées
24:53et la nécessité
24:54de pallier à leurs faiblesses
24:56résonne aujourd'hui
24:57avec un écho
24:59encore plus fort
24:59Merci beaucoup
25:01Paul Sujit
25:01on va marquer
25:02une première pause
25:03dans ce Face à l'Info
25:04et puis on continuera
25:05à parler du 14 juillet
25:06avec les festivités
25:07et les débordements
25:09et de la Nouvelle Calédonie
25:09avec vous
25:10Véronique Jacquet
25:11à tout de suite
25:11restez avec nous
25:12sur CNews
25:12De retour pour la deuxième partie
25:17de Face à l'Info été
25:19on va parler maintenant
25:20avec vous
25:20de Benjamin Sicsou
25:22de la soirée d'hier
25:23match PSG-Chelsea
25:24festivité du 14 juillet
25:25la nuit dernière
25:26était à haut risque
25:27pour les forces de l'ordre
25:28à Paris
25:29justement particulièrement
25:30le moins que l'on puisse dire
25:31c'est que la soirée
25:32a été marquée
25:33d'un certain nombre
25:34de violences
25:35Oui le contraste
25:35a été assez saisissant
25:38entre la rigueur
25:40l'ordre
25:41et la netteté
25:42du défilé ce matin
25:43et le spectacle
25:44non pas de chaos
25:46cette fois-ci
25:47mais de violences répétées
25:48un spectacle scandaleux
25:50dont les rues de Paris
25:50ont encore été le théâtre
25:52vraiment quelques heures
25:53avant le défilé
25:54ici même ce matin
25:55au micro de Thomas Bonnet
25:56le préfet Laurent Nunez
25:58a déclaré
25:59je le cite
25:59en tant que préfet
26:00je ne parlerai pas
26:01d'une nuit calme
26:02il y a eu
26:03une nuit très active
26:04au cours de laquelle
26:05les policiers
26:06et les gendarmes
26:06se sont beaucoup engagés
26:08alors ça veut dire quoi
26:09une nuit très active
26:10et bien ce sont
26:11des vols
26:12des dégradations
26:12de mobilier urbain
26:13des incendies
26:14de véhicules
26:15des incendies de poubelle
26:16mais également
26:17des attaques
26:18contre les forces de l'ordre
26:20il y a d'ailleurs eu
26:20un policier
26:21qui a été blessé
26:22dans le détail
26:23vous le disiez tout à l'heure
26:24il y a eu 176
26:25interpellations
26:26à Paris
26:28et dans la petite couronne
26:29il y en avait eu 156
26:31à la même date
26:31il y a tout juste un an
26:32et sur ces 176 interpellations
26:35et bien il y a eu
26:3680 gardes à vue
26:38qui en ont découlé
26:39est-ce qu'il y aura
26:40des poursuites
26:41voire même
26:42des condamnations judiciaires
26:44ça c'est à suivre
26:45et c'est une autre affaire
26:47et on en parle
26:48malheureusement
26:48trop fréquemment
26:49lors de cette même interview
26:50Laurent Nunez
26:51a souligné
26:51que parmi ces interpellations
26:53il y en a eu 43
26:5443 personnes
26:55qui ont été arrêtées
26:57pour port
26:58ou usage
26:59de mortiers
27:00et donc parfois
27:02c'était encore une fois
27:03mais c'est devenu là aussi
27:03un spectacle récurrent
27:05de forces de l'ordre
27:06qui sont visées
27:07par des tirs de mortiers
27:08directement
27:08et c'est assez surprenant
27:10on peut encore
27:11être un peu surpris
27:12dans ces situations-là
27:13parce que justement
27:14en prévention
27:15de cette nuit
27:16du 13 juillet
27:17et bien Laurent Nunez
27:18avait organisé
27:19un grand coup
27:20de filet
27:21si je puis dire
27:21une grande opération
27:22de saisie
27:25des contrôles
27:26on parle d'environ
27:26250 opérations
27:28de contrôle
27:29aussi bien
27:29dans l'espace public
27:30que dans des commerces
27:31ou dans des véhicules
27:32et ce sont
27:33en quelques jours
27:3415 000 mortiers
27:35qui ont été saisis
27:36le chiffre
27:37est hallucinant
27:38et c'est une réalité
27:40malgré ces saisies
27:41il y a eu
27:41des tirs
27:42encore la nuit
27:43dernière
27:43vous pourriez
27:45légitimement
27:46me demander
27:46est-ce que le bilan
27:47aurait pu être pire
27:48je pourrais vous répondre
27:50sûrement
27:50pourquoi
27:51parce que le dispositif
27:52sécuritaire
27:53mis en place
27:54par la préfecture
27:54était là aussi conséquent
27:56on parle quand même
27:57de 11 500 agents
27:59déployés
27:59à Paris
28:01le chiffre est incroyable
28:03on parle quand même
28:03d'un soir de fête
28:04il faudrait le rappeler
28:05on parle d'un soir
28:06de match de foot
28:07et une veille
28:08de 14 juillet
28:09mais voilà
28:10c'est malheureusement
28:12la sorte de norme
28:13que certains tentent
28:15de nous imposer
28:16cette culture
28:17de la violence urbaine
28:18qui est désormais
28:19quasi systématique
28:21qui n'a pas d'autre mot
28:23que de barbares
28:24et imposé
28:25par ces bandes
28:26de barbares
28:27mais
28:27il y a peut-être
28:28un autre facteur
28:29un autre événement
28:30qui a permis
28:31d'éviter
28:32le pire
28:33et de revoir
28:34ce qu'on avait déjà vu
28:35il y a quelques semaines
28:37pardon
28:38de remuer
28:40de mauvais souvenirs
28:41pour les supporters
28:41mais c'est la défaite
28:42cuisante
28:43du PSG
28:44parce que
28:45vu que
28:46face à 3-0
28:47il n'y a pas eu
28:48de rassemblement
28:49il n'y a pas eu
28:49de rassemblement
28:51difficilement gérable
28:52donc par définition
28:53de débordement
28:54c'était aussi ça
28:56ce que craignait
28:56la préfecture
28:57et s'il y avait eu
28:58des débordements
28:59nous a dit
29:00Laurent Nunez
29:01ce matin
29:01nous les aurions
29:03dispersés
29:04je dois bien le croire
29:05mais permettez-moi
29:06d'avoir un léger doute
29:07en la matière
29:08malheureusement
29:08parce qu'il y a une doctrine
29:09actuellement
29:10au sein des forces
29:12de l'ordre
29:12cette doctrine
29:13qui leur est imposée
29:14par la hiérarchie
29:15c'est de ne pas aller
29:16au contact
29:17comme on dit
29:17de ne pas aller au contact
29:19des casseurs
29:20voire des manifestants
29:21violents
29:21ça a pour conséquence
29:22de donner
29:23beaucoup de fil
29:24à retordre
29:25aux policiers
29:26et gendarmes
29:26pour disperser
29:27précisément
29:27tout débordement
29:29issu de rassemblements
29:31vous dites
29:31qu'il y a eu
29:32des interpellations
29:33à Paris
29:33mais aussi
29:34dans la petite couronne
29:35que s'est-il passé ?
29:36une soirée
29:37quasi banale
29:38pourrais-je dire
29:40malheureusement
29:40là aussi
29:41au Blanc-Ménil
29:43c'est en Seine-Saint-Denis
29:44c'est un gymnase
29:45qui a pris feu
29:45qui a été totalement
29:46ravagé
29:47vraisemblablement
29:48un incendie
29:49par propagation
29:50comme on dit
29:51c'est-à-dire
29:52qu'il y avait
29:52un véhicule
29:53une voiture
29:53qui était garée
29:54devant le gymnase
29:55le feu a été mis
29:56à cette voiture
29:56et les flammes
29:57du véhicule
29:58se sont reportées
29:59sur l'édifice
30:00qui a été
30:01totalement ravagé
30:03et puis ailleurs
30:04en Ile-de-France
30:04dans les Yvelines
30:05et dans l'Essonne
30:06également
30:06on dénombre
30:07au moins
30:08une trentaine
30:09de véhicules
30:10incendiés de la sorte
30:11mais il y a aussi
30:12un autre fait
30:13de violence
30:13particulièrement notable
30:15c'est un guet-apens
30:16qui a eu lieu
30:18un guet-apens
30:18visant des policiers
30:20qui poursuivaient
30:21un ou plusieurs
30:21voleurs de scooters
30:23le vol du scooter
30:24a eu lieu
30:25à Neuilly-sur-Seine
30:26il a été signalé
30:28s'en est suivi
30:29une course-poursuite
30:30et l'équipage
30:32a poursuivi
30:32le véhicule
30:34il s'est retrouvé
30:34à Mantes-la-Jolie
30:35et c'est là
30:36à Mantes-la-Jolie
30:37que le véhicule de police
30:38a essuyé
30:39des tirs
30:39à balles réelles
30:40heureusement
30:41il n'y a pas eu de victimes
30:42mais ça montre quand même
30:43la violence des faits
30:46Laurent Nunez
30:47encore ce matin
30:48nous dit quoi ?
30:49qu'il y a des guet-apens
30:50presque tous les jours
30:51presque tous les soirs
30:53donc en gros
30:54ce n'est pas propre
30:54à un soir de fête
30:56ou de match
30:57est-ce que c'est de la résignation
30:59est-ce que c'est du fatalisme
31:00permettez-moi
31:01de ne pas trancher
31:02et justement
31:03pendant que vous parlez
31:04Jonathan
31:04on va voir ces images
31:05de Bruno Rotailleau
31:06ministre de l'Intérieur
31:07et de son préfet
31:08de police de Paris
31:09Laurent Nunez
31:09qui sont en train
31:10de regarder le dispositif
31:12et qui saluent
31:12les effectifs
31:13qui sont mobilisés
31:14en ce soir de 14 juillet
31:16parce que là
31:16vous avez fait le bilan
31:17de la soirée du 13 juillet
31:19mais maintenant
31:19la question c'est
31:20malheureusement
31:21à quoi s'attendre
31:22pour la soirée du 14 juillet
31:23et comment ?
31:24parce que sans jouer
31:24les cassandres
31:25la tension dans Paris
31:27est réelle
31:28elle est sérieuse
31:29c'est pour cette raison
31:30que le même dispositif
31:32qu'hier
31:32est maintenu
31:33ce soir de 14 juillet
31:35saluons donc
31:36au passage d'ailleurs
31:37les policiers
31:38et les gendarmes
31:38qui sont mobilisés
31:39quand même depuis 48 heures
31:40sur le terrain
31:41parce qu'il y avait donc
31:41la soirée d'hier
31:43ce matin
31:44il y avait
31:44la sécurité
31:45de Paris
31:47en marge du défilé
31:48qu'il fallait assurer
31:49et puis ce soir
31:50donc c'est la sécurité
31:51des festivités
31:52qu'il va falloir garantir
31:54et des festivités
31:55il va y en avoir
31:56et heureusement
31:57parce que c'est quand même
31:58le 14 juillet
31:59mais Laurent Nunez
32:00lui est quand même prudent
32:01il nous disait
32:02pardon
32:03il nous disait ce matin
32:04qu'il y aura
32:05dans les rues de Paris
32:06des dizaines
32:07de milliers
32:07de personnes
32:08on sait ce que ça peut représenter
32:09en termes de facteur risque
32:11comme on dit
32:12des rassemblements considérables
32:14notamment en place du Trocadéro
32:15et aux abords immédiats
32:16de la tour Eiffel
32:17parce qu'il y aura
32:18au champ de mars
32:19un concert
32:20et à l'issue du concert
32:21un feu d'artifice
32:23un spectacle pyrotechnique
32:24qu'on nous annonce
32:25d'ores et déjà grandiose
32:26et ça je veux bien le croire
32:27mais ces spectacles
32:28ils sont évidemment
32:29grand public
32:30et familiaux
32:31nécessitent d'être prudents
32:33notamment sur le champ de mars
32:34parce que sa mauvaise réputation
32:36est fondée
32:37Vous parlez de festivité
32:38à la fois grand public
32:39et familiale
32:40et c'est important aussi
32:41parce qu'en théorie
32:42c'est quand même ça
32:42la marque du 14 juillet
32:44Bah oui bien sûr
32:45c'est ça que je voulais aussi
32:46souligner
32:47et conclure sur une touche
32:48positive
32:49pour ne pas dire joyeuse
32:50car la fête nationale
32:52doit avant tout
32:53être marquée
32:54par cela
32:55et ne pas être marquée
32:55par effectivement
32:56ces concours
32:56de voitures brûlées
32:58comme malheureusement
32:58elle est aussi devenue
32:59le 31 décembre
33:01il existe bel et bien
33:02des bandes de racailles
33:04mais qui constituent
33:05une minorité agissante
33:07la majorité
33:08des français
33:10la majorité
33:10de tous les gens
33:11qui seront dans la rue ce soir
33:12ils seront là
33:13pour faire la fête
33:14pour célébrer
33:15cette fête nationale
33:16et
33:17sans naïveté de ma part
33:18je pense
33:19j'y vois
33:20un réel sentiment
33:22un réel moment
33:23pardon
33:23de concorde nationale
33:25à travers
33:25cette fête partagée
33:27justement
33:28ce moment partagé
33:29pour ce 14 juillet
33:31si le défilé militaire
33:33et la face institutionnelle
33:35de cette concorde
33:37on peut dire que
33:38les balles
33:39du 14
33:39sont la facette
33:41populaire
33:42de ce même
33:4314 juillet
33:45des balles
33:45qui sont incarnées
33:46dirais-je
33:47par le bal des pompiers
33:48il y a eu des balles
33:49des pompiers
33:50dès hier
33:51donc 13 juillet
33:52et puis on aura d'autres
33:53ce soir
33:54ce soir le 14 juillet
33:55ça me donne l'occasion
33:56de vous parler
33:57un petit peu
33:57de ces balles
33:59des pompiers
34:00parce que c'est une
34:00tradition
34:01mais c'est une jeune
34:02tradition
34:03si je puis dire
34:03puisque
34:04d'ailleurs
34:05vous savez vous
34:06quand a eu lieu
34:07le premier bal des pompiers
34:08au hasard
34:08je dirais
34:091937
34:10oui parce que
34:11je vous l'ai écrit
34:12j'ai eu une antisèche
34:13je vous l'ai écrit
34:14j'aurais dû poser
34:15la question
34:15à quelqu'un d'autre
34:16sur le plateau
34:17c'est effectivement
34:18en 1937
34:19à Paris
34:20mais j'aurais dit
34:21plus ancien
34:21si je n'avais pas la réponse
34:22exactement
34:23alors même s'il y a eu
34:24d'autres effectivement
34:25festivités
34:26qui ont associé
34:27des pompiers
34:28l'institutionnalisation
34:29entre guillemets
34:30de la chose
34:30remonte à cette date là
34:32pourquoi ?
34:33parce que c'est donc
34:34le 14 juillet 1937
34:35qu'un groupe de pompiers
34:36qui a défilé
34:37pour l'occasion
34:39rentre à la caserne
34:40et le groupe
34:41sur le chemin du retour
34:41est plutôt joyeux
34:43peut-être un petit peu
34:44aviné
34:45je ne sais pas
34:45et puis ils agrèvent
34:46tout au long de leur parcours
34:48des passants
34:49qui sont tout aussi joyeux
34:50et contents
34:50de rencontrer
34:51des pompiers
34:52et puis face à l'enthousiasme
34:54du groupe
34:54le gardien de la caserne
34:56Carpeau
34:56on est à Montmartre
34:58finalement
34:58il décide de laisser
34:59tout le monde rentrer
35:00dans la caserne
35:00et de poursuivre la fête
35:02à l'intérieur
35:03ce serait là
35:04l'origine
35:05de ces soirées
35:06portes ouvertes
35:07des casernes de pompiers
35:08des 13 et 14 juillet
35:10entre parenthèses
35:11c'est souvent sur les hauteurs
35:12de Paris
35:12à Montmartre
35:13ou à Belleville
35:13que sont nées
35:14de grandes fêtes populaires
35:16qui ont ensuite donné
35:17de belles renommées
35:19ces balles des pompiers
35:20il faut noter
35:21effectivement
35:21qu'année après année
35:23ils rencontrent
35:24toujours le même succès
35:25de plus en plus
35:26de succès populaires
35:27et de plus en plus
35:28de jeunes
35:28on les voit
35:29les soirs
35:30des 13 et 14 juillet
35:31qui font la queue
35:31parfois pendant des heures
35:32pour aller danser
35:33dans les cours
35:35des casernes
35:36et puis il est bon
35:37de savoir aussi
35:37que ces fêtes
35:39de 14 juillet
35:41chez les pompiers
35:41elles revêtent
35:43une utilité
35:44ce sont des fêtes
35:44utiles
35:45pourquoi ?
35:46parce que
35:46le fruit
35:47de la billetterie
35:48de la vente
35:49des billets
35:49de Tombola
35:50avec cet argent
35:51les pompiers
35:53alimentent
35:54les fonds
35:55de soutien
35:55aux pompiers
35:56fonds de soutien
35:58pourquoi ?
35:58parce que
35:59par exemple
35:59l'année dernière
36:00ce sont 62
36:01soldats du feu
36:03qu'ils soient
36:04militaires
36:05professionnels
36:06ou civils
36:07volontaires
36:08ce sont 62 soldats
36:10qui sont morts
36:10au feu
36:12et les blessés
36:13se comptent là aussi
36:13par dizaines
36:14c'est un rappel
36:15un peu tragique
36:16un peu dramatique
36:17mais c'est surtout
36:17l'occasion
36:18de saluer
36:19en ce 14 juillet
36:20particulièrement
36:21le courage
36:22et la bravoure
36:23de ces hommes
36:23et de ces femmes
36:24merci beaucoup
36:25Jonathan
36:25vous avez bien raison
36:26justement
36:27de saluer
36:27l'engagement
36:28de tous ces soldats
36:29du feu
36:29qui disent souvent
36:30qu'on pense à eux
36:31quand ils sont sur le terrain
36:32notamment sur les incendies
36:33et qu'on les oublie
36:34un petit peu
36:34on l'a encore vu
36:36aujourd'hui
36:36lors du défilé
36:37c'est quasiment
36:38systématique
36:38chaque année
36:39le passage
36:40des sapeurs-pompiers
36:41de Paris
36:41est acclamé
36:43par la foule
36:44si j'ai deux minutes
36:45à ajouter
36:46pourquoi les sapeurs-pompiers
36:47de Paris
36:48défilent sur les Champs-Elysées
36:49et pas les autres
36:49parce que
36:50les sapeurs-pompiers
36:51sont des militaires
36:52il n'y a que deux villes
36:53en France
36:53où ils sont militaires
36:55c'est Paris et Marseille
36:56à Marseille
36:56on les appelle
36:57des marins-pompiers
36:58et s'il y a des sapeurs-pompiers
37:01militaires à Paris
37:02c'est une volonté
37:03de l'empereur
37:03Napoléon Ier
37:04qui en 1810
37:06a échappé de peu
37:07à un incendie mortel
37:10qui a fait plus de 100 morts
37:11lors d'un bal
37:11à l'ambassade d'Autriche
37:13et sortant de là
37:14quasiment miraculé
37:15il a décidé
37:15qu'il fallait absolument
37:16rationaliser
37:17le combat du feu
37:18dans la capitale
37:19et donc dans la foulée
37:20il a signé un arrêté
37:21pour créer
37:22un corps de militaires
37:24pour braver
37:25le feu
37:25dans Paris
37:26et bien merci
37:27pour tout cela
37:28Jonathan Sixou
37:29merci de leur rendu
37:30un si bel hommage
37:32il le faut
37:32vous avez bien raison
37:33Véronique avec vous
37:34en parler
37:35d'un tout autre sujet
37:36ce fameux accord
37:38qui est historique
37:39ce n'est pas moi
37:40qui le dit
37:41c'était notamment
37:41le chef de l'Etat
37:42vous rappelez
37:42que dans la nuit
37:43du 12 juillet
37:44a été donc acté
37:45la création
37:45d'un état
37:46de Nouvelle-Calédonie
37:47pour tenter
37:47de sortir
37:48le territoire
37:48de son marasme
37:50les indépendantistes
37:51les loyalistes
37:51ont enfin réussi
37:52à s'entendre
37:53pour autant
37:54cet accord
37:55pose quand même
37:55un certain nombre
37:56de questions
37:57et au final
37:58on ne voit pas trop
37:59l'avenir
38:00qu'on va offrir
38:00aux Calédoniens
38:01Véronique
38:02oui en fait
38:02ça ressemble
38:03à un grand saut
38:04dans le vide
38:04c'est un accord
38:05qui ouvre un chemin
38:06pour construire
38:06un avenir
38:07mais
38:08il a le mérite
38:09d'exister
38:10mais est-ce qu'il va
38:10régler les problèmes
38:11de fond
38:11rien n'est moins sûr
38:12alors tout d'abord
38:13il faut comprendre
38:14que s'il y a accord
38:15c'est parce qu'Emmanuel Macron
38:16a repris les choses en main
38:17Manuel Valls
38:19ministre des Outre-mer
38:20n'a pas réussi
38:20à obtenir quoi que ce soit
38:22quand il s'est déplacé
38:23en mai dernier
38:24en Nouvelle-Calédonie
38:25trois jours
38:26de réunion
38:27à huis clos
38:27tout ça pour proposer
38:29la souveraineté
38:31de la Nouvelle-Calédonie
38:32c'est-à-dire
38:32une forme d'indépendance
38:33avec un transfert
38:34de compétences
38:35il pensait
38:36à un transfert
38:37de compétences
38:37en matière de défense
38:38en matière de sécurité
38:39en matière de justice
38:41en matière de monnaie
38:42rien que ça
38:43donc c'est quand même énorme
38:44ce que proposait
38:44Manuel Valls
38:45les indépendantistes
38:46étaient très contents
38:47les loyalistes
38:48pas du tout
38:49bien entendu
38:49donc ça a été l'impasse
38:52et pour sortir
38:52de cet impasse
38:53Emmanuel Macron
38:53a demandé aux deux camps
38:55de s'enfermer
38:56dans un hôtel
38:57à Bougival
38:58dans les Yvelines
38:59à partir du 2 juillet
39:00ils sont restés
39:0110 jours enfermés
39:02et il en est donc sorti
39:04ce texte de compromis
39:05signé par 19 personnes
39:07qui représentent
39:086 délégations
39:09plus l'État
39:10bien entendu représenté
39:11alors en soi
39:12oui c'est un accord historique
39:14car c'est la première
39:15fois depuis les accords
39:16de Nouméa
39:16en 1998
39:18soit depuis 27 ans
39:20que les parties prenantes
39:21parafent un texte commun
39:23et il y a urgence
39:25quand même
39:25parce que depuis
39:26les émeutes
39:27de mai 2024
39:28qui ont fait 14 morts
39:30et qui ont coûté
39:31plus de 2 milliards
39:32et demi
39:33et bien l'archipel
39:34est exsangue
39:35en fait la Nouvelle-Calédonie
39:36s'enfonce lentement
39:37mais sûrement
39:37les chefs d'entreprise
39:39quittent le navire
39:40et les médecins
39:41aussi
39:42pourquoi vous parlez
39:43d'un saut dans le vide
39:44avec cet accord
39:45qu'est-ce qui est
39:46véritablement
39:47quels sont les points
39:48qui figurent dans cet accord
39:49Véronique ?
39:50alors concrètement
39:50l'accord prévoit
39:51la création d'un État
39:52de Nouvelle-Calédonie
39:53c'est pas rien
39:54un compromis
39:55entre la voie de l'indépendance
39:56et un statu quo
39:57un statu quo
39:58qui serait
39:58alors un État
40:00pardon
40:00de Nouvelle-Calédonie
40:01qui serait inscrit
40:02dans la Constitution
40:03il permettra
40:04à la Nouvelle-Calédonie
40:05d'être reconnue
40:06par la communauté internationale
40:08alors forcément
40:09de ce nouveau statut
40:11découle la création
40:12d'une nationalité
40:13calédonienne
40:14ça veut dire
40:14que les habitants
40:15de l'archipel
40:15auraient une double nationalité
40:17calédonienne et française
40:18alors attention
40:19qui dit création
40:20d'un État
40:21dit potentiellement
40:23transfert de compétences
40:24régaliennes
40:25c'était donc
40:26le point de crispation
40:27soulevé
40:28lorsque Manuel Valls
40:30s'est déplacé
40:30en mai dernier
40:31et bien
40:33cet accord
40:33est-ce qu'il change
40:34la donne ?
40:35Non
40:35il ouvre la porte
40:37au transfert de compétences
40:38mais attention
40:39on a quand même
40:40mis des verrous
40:40pour pas que la porte
40:42s'ouvre comme ça
40:43en fait
40:44l'accord ouvre la porte
40:46au transfert de compétences
40:47si et seulement si
40:48le congrès néo-calédonien
40:50en fait la demande
40:51à la majorité qualifiée
40:53et si les habitants
40:54l'approuvent
40:55par un vote
40:56après avis de l'État
40:57donc on n'en est pas encore là
40:58alors autre point
41:00de crispation
41:01cette fois
41:01souvenez-vous
41:02le point de crispation
41:03qui était à l'origine
41:04des émeutes de 2024
41:05c'était le dégel
41:07du corps électoral
41:08pour les élections provinciales
41:09il y a deux provinces
41:10en Nouvelle-Calédonie
41:11province sud
41:12province nord
41:13et bien l'ouverture
41:14de ce corps
41:14à ceux qui résident
41:16dans l'archipel
41:16depuis au moins 15 ans
41:18de manière continue
41:19a été actée
41:20alors forcément
41:21ça signifie quand même
41:22qu'il y aurait modification
41:23de la composition
41:24du congrès
41:25et du gouvernement local
41:26avec des canards
41:27qui peuvent devenir
41:28minoritaires
41:29au fil du temps
41:30donc c'est pas rien
41:32c'est un point très important
41:33pour les non-indépendantistes
41:35pour les loyalistes
41:36et ce dégel du corps électoral
41:38a été acté
41:38à partir des élections
41:39provinciales
41:39de 2031
41:40enfin évidemment
41:42le dernier point
41:42c'est le volet économique
41:43la Nouvelle-Calédonie
41:44je vous l'ai dit
41:45est dans un gouffre
41:47l'accord parle d'un pacte
41:49de refondation économique
41:50et financière
41:51mais ça reste très très vague
41:52seul petit point positif
41:54un plan stratégique
41:55pour la filière du nickel
41:56il faut quand même
41:57se rappeler
41:58que la Nouvelle-Calédonie
41:59est le quatrième producteur
42:00mondial de nickel
42:01il détient 30%
42:03des réserves mondiales
42:04et surtout
42:04il concerne
42:05un quart des emplois
42:06directs et indirects
42:07de l'île
42:08je ne vais pas vous demander
42:09de lire dans une boule
42:10de cristal Véronique
42:11mais il semble y avoir
42:12plutôt de bonnes choses
42:13est-ce que vous êtes
42:13pessimiste ou optimiste
42:15pour l'avenir
42:16de la Nouvelle-Calédonie
42:16et de ses habitants ?
42:17en fait je suis plutôt pessimiste
42:19alors déjà
42:20il y a quand même
42:20deux petits points positifs
42:21c'est que c'est un accord pérenne
42:23donc on ne va plus parler
42:24de référendum
42:25d'auto-détermination
42:27pour gagner du temps
42:28il y a eu trois référendums
42:292018, 2020, 2021
42:32et par trois fois
42:33la population a rejeté
42:35l'indépendance
42:36mais ça a instillé
42:37un sacré poison
42:38souvenez-vous
42:38les indépendantistes
42:40ont refusé
42:40enfin ils ont boudé
42:42carrément le dernier scrutin
42:43donc ça a empoisonné
42:45la vie locale
42:46et puis cet accord
42:48il faut l'espérer
42:48va faire en sorte
42:49que les indépendantistes
42:51abandonnent la lutte
42:52puisqu'il y a accord
42:53donc il n'est plus question
42:54d'une guerre
42:54alors le gros gros point
42:56négatif
42:57c'est que
42:57il faut quand même
42:58se poser la question
42:59de comment les mots
43:00état de Nouvelle-Calédonie
43:03nationalité calédonienne
43:05reconnaissance internationale
43:07vont être compris sur place
43:09parce que les indépendantistes
43:10vont forcément
43:11à terme
43:12réclamer des transferts
43:13de compétences
43:14ils l'ont dit
43:15ils ont dit
43:16qu'ils ne lâcheraient
43:17jamais l'affaire
43:18pour être indépendants
43:18et ils considèrent
43:20et si l'on considère
43:21que désormais
43:21c'est un état reconnu
43:23par la communauté internationale
43:24on peut se dire
43:25que finalement
43:25c'est plus complètement
43:26la France
43:27alors à l'inverse
43:28si derrière le mot état
43:30qui est un petit peu
43:30grandigloquant
43:31comme ça
43:31on parle finalement
43:33d'une collectivité
43:34territoriale
43:34avec un chef
43:35de l'état calédonien
43:36qui va se retrouver
43:37un président de région
43:38bon ben finalement
43:38la Nouvelle-Calédonie
43:39reste pleinement
43:40dans le giron français
43:41il n'y a pas d'ambiguïté
43:43on verra de quoi
43:44il retourne en fait
43:45quand il s'agira
43:45d'inscrire la création
43:47de l'état de Nouvelle-Calédonie
43:48dans la constitution
43:49pour cela
43:50il va falloir
43:51réunir le congrès
43:52à Versailles
43:52sans doute à l'automne
43:54et il faut encore
43:54que ce soit voté
43:55par les 3 cinquièmes
43:56du Parlement
43:57donc en fait
43:58il est fondamental
43:59de lever
43:59toutes les ambiguïtés
44:00si on veut
44:02que la Nouvelle-Calédonie
44:03reste dans la France
44:04et que ce soit reçu
44:05comme tel
44:06par les néo-calédoniens
44:07ça veut dire
44:08pas de passeport
44:09pas de passeport
44:09intrinsèquement spécifique
44:11aux néo-calédoniens
44:12ça veut dire
44:13pas de siège à l'ONU
44:14et puis bien entendu
44:15la notion d'état calédonien
44:17doit rester finalement
44:18honorifique
44:19sinon les loyalistes
44:20vont se sentir
44:21complètement floués
44:22par l'accord
44:22qui a été signé
44:23le 12 juillet
44:24ensuite évidemment
44:25si on prend de la hauteur
44:26le fait de proposer
44:27la création
44:28d'un état
44:29dans l'état français
44:30c'est ouvrir
44:32la boîte de Pandore
44:33à bien d'autres
44:34revendications
44:35fédéralistes
44:36ou autonomistes
44:37on pense aux Corse
44:38on pense à d'autres
44:39territoires d'outre-mer
44:40les Martiniquais
44:41par exemple
44:41surveillent de très très près
44:43ce qui se joue
44:44en Nouvelle-Calédonie
44:45donc si je vous suis
44:46cet accord
44:47ne promet pas forcément
44:48un retour
44:49sur le long terme
44:50ni à la paix
44:51ni à la prospérité économique
44:52alors non
44:53en fait il suscite
44:54de l'espoir
44:55mais comme on le sait
44:56l'espoir fait vivre
44:57en fait
44:57mais il y a un côté mirage
44:59dans cet accord
45:00de Bougival
45:01pourquoi ?
45:01parce qu'il ne répond pas
45:03à la question fondamentale
45:04comment faire en sorte
45:05que deux populations
45:06qui se regardent
45:08en chien de faïence
45:08depuis trop d'années
45:09arrivent à vivre ensemble
45:11comment on recrée
45:13une communauté de destin
45:14c'est une question
45:15éminemment politique
45:17qui n'est absolument
45:17pas tranchée
45:18par cet accord
45:19en 1988
45:21quand la Nouvelle-Calédonie
45:22était au bord
45:22de la guerre civile
45:23le premier ministre
45:24de l'époque
45:25Michel Rocard
45:26avait compris
45:26comment promouvoir
45:28la véritable paix
45:29et on en est arrivé
45:31d'ailleurs à la conclusion
45:32des accords
45:32dits de Matignon
45:33il faut savoir
45:34que les canaques
45:35sont très religieux
45:36majoritairement protestants
45:37mais pas mal catholiques
45:39évidemment
45:39lui-même
45:40Michel Rocard
45:41était protestant
45:41il a emmené
45:42dans ses bagages
45:43vous imaginez
45:43c'est inimaginable
45:44de nos jours
45:45il a emmené
45:46dans ses bagages
45:46en Nouvelle-Calédonie
45:47un représentant
45:48du culte protestant
45:49un représentant
45:50du culte catholique
45:51qui les a fait discuter
45:52avec les leaders
45:53de l'époque
45:53c'est-à-dire
45:54Jacques Lafleur
45:55pour les loyalistes
45:56et Jean-Marie Djibaou
45:57qui sera assassiné
45:58plus tard
45:59qui représentait
45:59évidemment
46:00les indépendantistes
46:01ils ont ensemble
46:02réussi à construire
46:03une concorde
46:04et Michel Rocard
46:05avait eu ce très joli mot
46:08ils ont su donner
46:10et pardonner
46:11c'était de la politique
46:12à visage humain
46:13avec beaucoup d'intelligence
46:14de la situation
46:14et finalement
46:15c'est la dimension
46:16qui manque
46:16à cette espèce
46:17de tambouille
46:18là qu'on essaye
46:19de construire
46:19pour que des gens
46:20se trouvent un avenir
46:21mais ça paraît
46:22un petit peu artificiel
46:23alors dernière chose
46:24cet accord de Bougival
46:25outre les questions
46:26juridiques et constitutionnelles
46:28qu'il pose
46:28est encore le fruit
46:30de compromis
46:30trop technocratiques
46:32il n'y a par exemple
46:33aucune mesure concrète
46:34pour accompagner
46:35le redressement économique
46:37de l'archipel
46:38à part les suggestions
46:39dont je vous ai parlé
46:40pour la filière du nickel
46:41s'il n'y a pas non plus
46:43la moindre communauté
46:45de destin
46:46pour le partage
46:46des richesses
46:47entre calédoniens
46:49alors d'un côté
46:51les caldoches
46:51et les canaques
46:52ça ne peut pas aller
46:54parce que les canaques
46:55ont un niveau de vie
46:56deux fois inférieur
46:57aux caldoches
46:58donc il faut aussi
46:59qu'il y ait une communauté
47:00de destin
47:00sur le plan
47:02du partage des richesses
47:03ça paraît quand même
47:03juste le B à bas
47:04de la politique
47:05et donc cet accord
47:06en fait
47:06mi figue mi raisin
47:07de Bougival
47:08me semble-t-il
47:08va tourner vinaigre
47:09merci beaucoup
47:10pour cette exposé
47:12Véronique
47:12un mot très rapide
47:13Paul avant de passer
47:14à Avignon
47:14oui moi je partage
47:15aussi les doutes
47:16de Véronique
47:16il y a une situation
47:18c'est une comparaison
47:19qui vaut ce qu'elle vaut
47:19elle n'est pas parfaite
47:20mais il me semble
47:21qu'on est en train
47:21de trouver
47:21pour la Nouvelle-Calédonie
47:23un statut
47:23qui ressemble
47:24à celui du Groenland
47:25par rapport au Danemark
47:26avec une histoire
47:27qui est différente
47:27parce qu'évidemment
47:28en Nouvelle-Calédonie
47:28il y a eu une implantation
47:29avec l'histoire
47:30notamment des bagnes
47:31qui a fait venir
47:32un certain nombre
47:33de métropolitains
47:33en Nouvelle-Calédonie
47:34plus qu'il n'y a eu
47:35véritablement
47:36de Danois
47:36au milieu des Units
47:37au Groenland
47:38mais ce qu'on voit
47:38en tout cas
47:39c'est qu'il y a un effet
47:40ensuite
47:41c'est celui de la prédation
47:42internationale
47:42on a vu comment est-ce
47:43que le Groenland
47:43avait cité bien sûr
47:44les intérêts des Américains
47:46c'est une terre
47:46en très grande partie
47:47inexplorée
47:48la Nouvelle-Calédonie
47:49on sait déjà
47:50qu'il y a des richesses
47:50très importantes
47:51et qui est dans une région
47:52du monde
47:53qui est une zone
47:54de plus en plus soumise
47:55à des phénomènes
47:57de prédation
47:58et à des intérêts
47:59économiques et géopolitiques
48:00de plus en plus forts
48:01le phénomène
48:02de la prédation américaine
48:03sur le Groenland
48:03a eu tendance
48:04à resserrer quand même
48:05les liens
48:05entre les habitants
48:08du Groenland
48:08qui veulent pour une large partie
48:10d'entre eux
48:10leur indépendance
48:11et le gouvernement du Danemark
48:12moi je pense
48:13qu'il est probable
48:14qu'à terme
48:14les mêmes causes
48:15provisant les mêmes effets
48:16on arrive à une situation
48:17similaire
48:18avec la France
48:18et la Nouvelle-Calédonie
48:19Pour les quelques minutes
48:20qui nous restent
48:21je voudrais qu'on parle
48:22de ce qui se passe
48:22au Festival d'Avignon
48:23c'est son directeur
48:24Thiago Rodriguez
48:25qui a publié
48:26à plusieurs reprises
48:27d'ailleurs
48:27des messages
48:28sur ses réseaux sociaux
48:29des messages anti-Israël
48:31des propos qui choquent
48:33d'autant qu'il mêle
48:33à la fois
48:34ses convictions personnelles
48:35une dénonciation politique
48:36et un peu de théâtre
48:38quand même
48:38le récit de Sarah Fenzari
48:39C'est un post Instagram
48:43du Festival d'Avignon
48:44et de son directeur
48:45qui fait polémique
48:46Le directeur
48:47du Théâtre d'Avignon
48:49ou du Festival d'Avignon
48:50a tout à fait le droit
48:51de se sentir
48:52solidaire
48:53des victimes
48:54civiles
48:56de Gaza
48:56mais ce que je regrette
48:58c'est qu'il rend
48:59Israël responsable
49:00c'est le Hamas
49:01qui a attaqué
49:02Israël
49:03de manière barbare
49:05Quelques jours
49:05avant l'ouverture
49:06du Festival d'Avignon
49:07metteurs en scène
49:08comédiens et dirigeants
49:09du Festival
49:10ont manifesté
49:11pour la Palestine
49:12dont le directeur
49:13Thiago Rodriguez
49:14qui a tenu des propos
49:16contre l'Etat d'Israël
49:17Le gouvernement
49:18d'extrême droite
49:19d'Israël
49:20poursuit ses attaques
49:21contre Gaza
49:21perpétrant des crimes
49:23de guerre
49:23bloquant l'aide humanitaire
49:25violant systématiquement
49:27les droits humains
49:28et le droit international
49:29causant la mort
49:31de dizaines de milliers
49:32de civils palestiniens
49:33parmi lesquels
49:34des milliers d'enfants
49:36des enfants
49:37Dans ce même poste
49:39qui concerne
49:39le conflit israélo-palestinien
49:41Thiago Rodriguez
49:42met à l'honneur
49:43la langue arabe
49:44trop souvent stigmatisée
49:45selon ses dires
49:46un pêle-mêle
49:48d'opinions personnelles
49:49mises en lumière
49:49et dont on se demande
49:51s'il faut vraiment
49:52mélanger l'art
49:53à la politique
49:54Le théâtre parfois
49:55peut s'affranchir
49:56des vérités historiques
49:58ça donne des très belles pièces
49:59souvent
50:00mais quand on fait
50:01un communiqué politique
50:03il voudrait mieux
50:05mettre un peu plus
50:06d'équité
50:07et de justice
50:09dans ses propos
50:10Ce n'est pas la première fois
50:11que Thiago Rodriguez
50:12se sert du festival d'Avignon
50:14comme tribune politique
50:15c'était déjà le cas
50:16l'année dernière
50:17Je m'attends
50:19si souvent on ne voit
50:19absolument pas le rapport
50:20c'est-à-dire qu'en fait
50:21on a ce patron de festival
50:22qui organise des marches
50:24pro-palestiniennes
50:25qui veut promouvoir
50:25la langue arabe
50:26qui fait des postes
50:27contre Israël
50:27c'est le festival d'Avignon
50:28est-ce qu'il ne peut pas
50:29juste nous parler de théâtre
50:30finalement ?
50:30Qu'il s'exprime
50:32sur divers sujets
50:32en son nom
50:33qu'il poste des messages
50:34sur Twitter en son nom
50:35il en a parfaitement le droit
50:37bien évidemment
50:37et d'avoir des opinions
50:38qu'il le fasse au nom
50:40du festival d'Avignon
50:41qui capte environ 60%
50:43de subventions publiques
50:44il me semble
50:44c'est nettement plus discutable
50:46voire scandaleux
50:47mais ça ne m'étonne
50:48absolument pas
50:49on récolte là
50:51le fait que la droite
50:52a abandonné
50:53a cédé à la gauche
50:54la culture
50:55depuis maintenant
50:55presque 50 ans
50:57donc il est normal
50:58que ce monde de la culture
50:59soit devenu
50:59une sorte d'entre-soi
51:00une sorte de bouillon
51:02de culture
51:02d'idéologisme de gauche
51:04voire d'extrême gauche
51:05bien souvent
51:05et c'est né
51:06qu'on ne peut que le déplorer
51:08aujourd'hui
51:08il y a une solution
51:09c'est que les gens de droite
51:10s'en emparent
51:11Effectivement
51:12on avait même vu
51:13la CGT Spectale
51:13dire si Rachid Adati
51:14la ministre de la Culture
51:15vient au festival d'Avignon
51:16on ne fera grève
51:16on voit à peu près
51:17où on est
51:17quand on est au festival d'Avignon
51:18les gens qui gravitent autour
51:19Mais je pense que
51:20ça rejoint tout le débat
51:21qu'on avait eu
51:22sur l'islamo-gauchisme
51:23est-il présent
51:23aux facultés etc
51:24et bien là
51:25on le voit à l'oeuvre
51:26au festival d'Avignon
51:27la CGT
51:28qui dit que
51:29Madame Rachida Adati
51:30ministre de la Culture
51:31n'a pas à y aller
51:34quelques jours avant
51:35elle voulait interdire
51:36la CGT
51:37un jeune chanteur
51:38Amir
51:39sous prétexte
51:40qu'il a la double nationalité
51:41je veux dire
51:41voilà
51:42que la CGT
51:43s'occupe des travailleurs
51:44et que le patron
51:45du festival d'Avignon
51:46s'occupe de théâtre
51:47et qu'il nous fasse grâce
51:48de leurs réflexions
51:50politico-orientées
51:52voilà
51:53et c'est exactement
51:55ce qu'on raconte
51:56sur l'islamo-gauchisme
51:56c'est ça
51:57à l'oeuvre
51:57Véronique Jacquet
51:58avec toujours cette volonté
51:59aussi de séparer les gens
52:01c'est-à-dire qu'en prenant
52:02des positions
52:03une fois de plus
52:04comme le rappelait Jonathan
52:04presque au nom
52:05du festival d'Avignon
52:07et bien
52:07il exclut aussi
52:08un certain nombre de personnes
52:09qui ne se retrouvent pas
52:10ou qui contestent
52:11ses dires
52:12et donc qui n'ont peut-être
52:12plus envie d'aller au festival d'Avignon
52:14disons moi j'ai pas envie
52:14de payer pour ça
52:15pour le peu qui me paye
52:15mais tout à fait
52:16en fait il y a quelque chose
52:16de très antinomique
52:17c'est que la culture
52:18rime avec universel
52:20notamment
52:20et universalisme
52:22et là on a l'impression
52:23qu'il y a des personnes
52:24qui ne sont pas les bienvenues
52:27qui sont personnes
52:27à non gratin
52:28clairement
52:29donc oui ça interroge
52:30sur la façon
52:31dont il considère la culture
52:32mais enfin
52:33malheureusement
52:34on n'est plus trop surpris
52:36parce qu'on voit
52:37justement quelque chose
52:38qui a trait à l'intolérance
52:39et qui s'installe
52:40dans le milieu culturel
52:41entre finalement
52:43les bons spectacles
52:44et les mauvais
52:45entre le bon public
52:47et le mauvais public
52:48donc c'est quand même
52:49très inquiétant
52:49mais ça dit quelque chose
52:50de l'état de notre pays
52:51c'est un thermomètre aussi
52:52finalement
52:53des tensions
52:54des tensions de notre pays
52:55bien sûr
52:55et Paul Sujet
52:56avec un argument aussi
52:57que je vais citer Jonathan
52:58c'est comme le service public
53:00une partie de nos impôts
53:01finance aussi
53:02une partie de ce festival d'Avignon
53:03et on ne dit rien
53:04il a le droit de dire
53:05ce qu'il veut
53:05c'est tout le drame
53:06en fait
53:06du monde de la culture
53:08c'est qu'il vit
53:09sous perfusion d'argent public
53:10cet argent disparaissait
53:11il n'y aurait absolument plus
53:12de possibilité
53:13de manifestation culturelle
53:15d'une ampleur telle
53:15que le festival
53:16IN d'Avignon
53:17et donc ça crée
53:19si vous voulez
53:20une sorte d'inféodation
53:22qui en même temps
53:22est insupportable
53:23aux artistes
53:23qui par définition
53:24se croient
53:25ou se veulent subversifs
53:26et donc ce genre
53:27de prise de position
53:27qui en réalité
53:28n'est que faussement subversif
53:30parce qu'en définitive
53:31une position
53:32qui est partagée
53:32par quasiment l'intégralité
53:34d'un milieu culturel
53:35finalement
53:35ça n'est pas très subversif
53:36on ne prend pas
53:37des risques politiques
53:38il y a eu des artistes
53:39qui se sont engagés
53:40et qui ont mis en jeu
53:41leur carrière
53:42en prenant des positions
53:43courageuses
53:43aujourd'hui accuser
53:45le gouvernement israélien
53:46de tous les maux
53:46ce n'est pas très risqué
53:48vu l'état du débat
53:48politique français
53:49mais ça leur donne
53:51l'impression
53:51à peu de frais
53:52d'être faussement subversifs
53:54pour oublier
53:55qu'ils vivent
53:55en très très grande majorité
53:57d'argent public
53:57oui évidemment
53:58merci en tout cas
53:59beaucoup à tous les quatre
53:59d'avoir été les invités
54:01de face à l'info
54:03avec en cette fin d'émission
54:04une petite pensée particulière
54:06pour Jean-Luc
54:07qui m'accompagne en régie
54:08qui accompagnait
54:09beaucoup
54:10beaucoup
54:10d'émissions
54:11on aurait dû calculer
54:12le nombre d'heures
54:12qu'il a fait en régie
54:13ça fait 25 ans
54:14qu'il est de la maison
54:16c'est la dernière fois
54:17qu'il passe une heure en régie
54:18merci évidemment
54:19au nom de toute la rédaction
54:20Jean-Luc
54:21pour tout ce que tu as toujours fait
54:22dans les émissions
54:23c'était le petit mot
54:24un peu personnel
54:25il a vécu sa dernière émission
54:27avec nous
54:27c'était normal
54:28de partager ce moment
54:29tout de suite
54:30vous retrouvez évidemment
54:31Eliott Deval et ses invités
54:32pour l'heure des pros 2
54:33moi je vous dis
54:34rendez-vous demain
54:34à 14h
54:35pour 180 minutes
54:36info
54:37bonne soirée
54:37sur CNews
54:38merci pour l'heure
54:39merci pour l'heure
Recommandations
1:15
|
À suivre
1:31:56
2:22:41
4:37:41
0:46