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00:00Bienvenue au cœur du crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la gendarmerie nationale ?
00:19Je m'appelle Yann Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:25Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:41L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls, les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:55Frank Bascambe est parmi les premiers à pénétrer dans le hall après l'arrivée du vol de 17h en provenance de New York.
01:08Il m'aperçoit presque aussitôt et s'avance vers moi à grands pas.
01:13« Vous êtes certain que c'est March ? » demande-t-il sèchement.
01:17« Eh oui, il est comme ça, Frank Bascambe. Pas du genre à s'embarrasser de phrases inutiles du style « Bonjour, comment allez-vous ? »
01:26C'est un homme courteau, frisant la cinquantaine avec une bonne vingtaine de kilos en trop et un visage toujours rougeau qui fait ressortir ses petits yeux gris et froids.
01:36« Presque certains, dis-je. »
01:41« Ma télégramme n'était pas formelle. »
01:43Je lui glisse discrètement une petite photo prise au Polaroid.
01:48« J'ai payé le photographe de son hôtel pour avoir ce cliché. »
01:52Bascambe scripte la photo.
01:55Son visage devient encore plus rouge et une veine se met à palpiter sur sa tempe gauche.
02:00« C'est March, dit-il. »
02:04« C'est bien ce fumier de March. »
02:07Il empoche la photo d'un geste brutal.
02:09« Il est descendu dans quel hôtel ? »
02:12J'allume tranquillement une cigarette, empoigne sa petite valise et l'entraîne vers la sortie.
02:18« On verra ça plus tard, monsieur. »
02:21Bascambe s'arrête net.
02:23Il y a quelque chose de menaçant dans son regard gris.
02:27« Écoutez-moi bien, Westbrook. »
02:29« Plus tard, monsieur Bascambe, plus tard. »
02:32« J'ai descendu au Glasgow Hotel et j'y ai fait aussi une réservation pour vous. »
02:36« Nous reparlons de tout ça dans votre chambre. »
02:39Il me dévisage un long moment, puis il semble se détendre.
02:44« Très bien, allons-y. »
02:46Pendant le trajet en taxi, Bascambe desserre à peine les lèvres.
02:52Dans la chambre d'hôtel, il pose sa valise sur une chaise, l'ouvre et en sort une petite bouteille de whisky.
02:59La veine de sa tempe bat à nouveau pendant qu'il avale une longue gorgée.
03:04Puis il me tend la bouteille.
03:07Je refuse l'invitation.
03:08« Vous devriez arrêter de boire, monsieur Bascambe. »
03:12Je m'attends à un accès de fureur, mais il pose docilement la bouteille sur la table et s'installe dans un des deux fauteuils de cuir.
03:20« On dirait presque qu'il sourit. »
03:25« Alors, Westbrook, vous ne trouvez pas que le suspense a assez duré ? »
03:29« Oui, marche. »
03:31« Pas si vite, monsieur Bascambe, pas si vite. »
03:35« Vous m'avez engagé pour le retrouver en me donnant son signalement et quelques détails personnels, mais vous ne m'avez pas dit, enfin, pas vraiment, pourquoi vous vouliez le retrouver. »
03:48Bascambe a un sourire agacé.
03:51« March était mon associé. Il avait toute ma confiance et il a filé avec 250 000 dollars appartenant à la société. »
03:59« Non, mais ça, je le savais, monsieur Bascambe. Mais ce que vous ne m'avez pas dit, c'est que March avait aussi fait une cour assidue à votre jeune femme, sans succès d'ailleurs. »
04:10Bascambe bondit presque de son fauteuil.
04:12« Dites-donc, ça, ça ne vous regarde pas ! »
04:14« Si, si, ça me regarde. »
04:17« Et vous auriez dû me dire aussi que votre charmante épouse vous avait quitté peu de temps après parce que vous lui rendiez la vie impossible à force de l'accuser d'avoir provoqué les avances de March. »
04:27« Écoutez, Westbrook, je vais vous expliquer. »
04:29« Pas la peine, monsieur Bascambe, pas la peine. La logique aurait voulu que vous préveniez la police de ce détournement de fond. »
04:37« Au lieu de ça, vous engagez un détective privé, moi. »
04:42« J'ai été vraiment curieux de savoir pourquoi, monsieur Bascambe, alors j'ai décidé d'examiner votre affaire d'un peu plus près. »
04:50Je m'arrête pour allumer une cigarette et, comme il ne dit rien, je poursuis.
04:55« Voyez-vous, monsieur Bascambe, j'ai pas du tout envie de me faire sucrer ma licence de détective pour 300 dollars par jour plus les frais. »
05:04« Alors je vous le demande encore une fois, pourquoi voulez-vous retrouver, Franck March ? »
05:10Les yeux de Bascambe fixent les miens d'un air buté.
05:14« Ça me regarde. »
05:16« Et moi, j'affirme que ça me regarde aussi, monsieur Bascambe. »
05:20Sans attendre de réponse, je tends la main vers la chaise où se trouve la valise ouverte de Bascambe et en sort un pistolet que je jette sur le lit. »
05:29« J'en étais sûr. »
05:31« Alors ne comptez plus sur moi pour vous dire où est March. »
05:35« J'ai pas la moindre envie de me retrouver impliqué dans une affaire de meurtre, monsieur Bascambe. »
05:40Bascambe a soudain l'air d'avoir du mal à respirer.
05:44La fureur, sans doute.
05:46Il doit pas avoir l'habitude d'être contrarié.
05:49Il en a même tellement peu l'habitude qu'il se jette sur le pistolet et le braque sur moi.
05:54« Dites-le-moi ! Dites-le-moi immédiatement ! Dites-moi où est March ! »
05:58Je n'hésite qu'une fraction de seconde avant de balayer le pistolet de la main de Bascambe et de l'envoyer rouler dans un coin de la pièce.
06:06« Si vous voulez tellement savoir où est March, posez donc la question à la police. »
06:10« En ce qui me concerne, monsieur Bascambe, l'histoire s'arrête là. »
06:15Bascambe n'essaie même pas de récupérer le pistolet.
06:18À la respiration encore irrégulière, il me jette des regards meurtriers.
06:24Avant de sortir, je lui lance.
06:25« Pensez à votre tension et détendez-vous, monsieur Bascambe.
06:30March et votre femme ne méritent pas que vous risquiez de finir sur la chaise électrique.
06:35Et laissez à la police le soin de retrouver votre argent. »
06:41Dans ma propre chambre, je fais ma valise, puis descends régler ma note.
06:48Comme il n'y a plus de vol pour New York avant 22h,
06:51je me dirige vers un petit bar sympathique où je suis déjà presque un habitué.
06:57Car il y a maintenant quatre semaines que je suis sur la piste de marche.
07:01Quatre semaines que je travaille pour ce faucheton de Bascambe qui m'a berné comme un débutant.
07:06Et qui, bien entendu, se fera un plaisir de ne pas me verser les 5 000 dollars et quelques qu'il me doit encore.
07:15Après deux scotches, la situation m'apparaît peu à peu sous un tout autre jour.
07:23Mais oui, pourquoi m'inquiéter de 5 000 dollars perdus ?
07:28Puisque j'ai la possibilité de toucher un pourcentage considérable sur les 250 000 dollars.
07:38La chance est de mon côté.
07:40L'hôtel Essex abrite en ce moment le congrès national de l'épicerie,
07:44ce qui veut dire qu'il y a du monde partout.
07:47Personne, donc, ne prête attention à moi quand je me dirige vers l'ascenseur.
07:52Depuis le temps que je file March, je connais le numéro de sa chambre.
07:58Je frappe deux petits coups à la porte.
08:01Oui ?
08:03Un message de la réception, monsieur.
08:06Qu'est-ce que c'est ?
08:07Je marmonne quelque chose de parfaitement inintelligible.
08:12La porte s'ouvre à demi et March jette un coup d'œil par l'entrevraillement.
08:18Il comprend tout de suite que je ne suis pas un employé de l'hôtel et tente de refermer la porte.
08:21Mais je la bloque avec ma valise.
08:23Du calme, du calme, March.
08:25Je suis venu vous sortir d'une mauvaise passe.
08:28Je ne m'appelle pas March.
08:29Pas actuellement, je vous l'accorde, mais vous êtes quand même dans le pétrin.
08:34Essayez encore de fermer la porte et vous comprendrez exactement ce que ça veut dire.
08:40Il a maintenant l'air plus perplexe que méfiant.
08:44C'est un bel homme au visage bronzé dans les 40 ans.
08:49Vous n'êtes pas de la police, alors qui êtes-vous ?
08:51« Carl Westbrook, détective privé, je peux entrer ? »
08:55Il recule sans rien dire.
08:57J'entre, pose ma valise par terre, referme la porte et mis à dos.
09:04Écoutez-moi bien, March.
09:07Je sais que vous êtes l'ancien associé de Bascombe.
09:10Je sais aussi que vous avez filé avec 250 000 dollars après avoir essayé de séduire sa femme.
09:16Je sens que dans sa petite tête, tous les rouages de son cerveau travaillent à toute allure.
09:25Très vite, il comprend qu'il est inutile de nier.
09:28Il comprend aussi que je ne suis pas vraiment venu l'aider.
09:32« Et alors ? »
09:35« Ben alors, vous êtes dans la mélasse, March.
09:37Depuis que sa femme l'a plaqué, Bascombe est fou de rage.
09:41Il m'a engagé pour vous retrouver, ce que j'ai fait.
09:44Et maintenant, il veut votre peau. »
09:48March est décidément un gars perspicace.
09:51« Avec lui, pas besoin de long discours. »
09:57« Vous l'avez fait venir dans cette ville, n'est-ce pas, Westbrook ? »
10:00« Mais vous ne l'avez pas encore dit où je me trouvais exactement. »
10:03« Pas encore, non. »
10:06« Et vous n'avez rien dit à la police non plus. »
10:09« Pas encore, non. »
10:12Un sourire ironique se dessine sur les lèvres de March.
10:16« Vous voulez combien, Westbrook ? »
10:19« Ben, je pensais que la moitié serait un chiffre correct. »
10:26« La moitié ? »
10:28« Eh bien, figurez-vous, Westbrook, que moi, je n'ai pas l'intention de vous donner un centime. »
10:33« J'étais sûr que vous commenceriez par me dire ça. »
10:36« Mais si vous réfléchissez bien, March... »
10:38« C'est tout réfléchi ! »
10:39Et avant même d'avoir fini sa phrase, March me flanque son poing dans la figure.
10:44J'esquive et essaie d'attaquer.
10:46March m'envoie un autre coup qui me déséquilibre à moitié.
10:48Mes genoux fléchissent dangereusement.
10:50Il faut à tout prix que j'arrête de se cingler.
10:52En me laissant tomber en arrière, j'attrape au vol un lourd cendrier en cristal
10:55et je le frappe de toutes mes forces à la tempe.
10:57Comme il titube, je profite de ce bref répit pour lui flanquer un deuxième coup au même endroit.
11:02Cette fois, il s'effondre de tout son long sur la moquette.
11:06Dès que j'ai repris mon souffle,
11:09je me penche sur lui pour m'assurer qu'il est suffisamment sonné
11:12pour me laisser faire mon travail tranquillement.
11:14Mais je recule d'un bond en voyant l'expression figée de son visage.
11:19Pas besoin d'être médecin pour constater que les deux coups à la tempe
11:23avaient été mortels.
11:27Cette fois, c'est Carl Westbrook qui se trouve sérieusement dans le pétrin.
11:31Il a beau être un détective plein d'imagination et de ressources,
11:37en sortir ne sera pas une mince affaire,
11:41comme vous le constaterez dans quelques instants.
11:51Carl Westbrook, détective privé,
11:54a été engagé par Frank Bascombe pour retrouver March,
11:58son ancien associé coupable de détournement de fonds
12:02et d'avoir tenté de séduire sa jeune femme.
12:06Lorsque Westbrook comprend que Bascombe a l'intention de tuer March,
12:09il refuse de lui dire où se trouve ce dernier
12:11afin d'éviter de se faire complice d'un meurtre.
12:14Mais, après réflexion,
12:17Westbrook décide de faire chanter March.
12:19Il va le trouver dans sa chambre d'hôtel
12:22et la discussion tourne à la bagarre.
12:25Pour se défendre,
12:26Westbrook frappe March avec un cendrier.
12:29Horrifié,
12:31il s'aperçoit qu'il l'a tué.
12:34Pendant un instant,
12:36je ne suis pas loin de céder à la panique
12:38et de m'enfuir à toutes jambes.
12:40Puis j'ai me ressaisi.
12:42Personne n'a pu me voir entrer dans la chambre.
12:44J'ai donc toutes les chances d'en sortir de la même manière.
12:47Essuyer le cendrier et les autres empreintes,
12:51ce serait l'affaire de trois minutes.
12:53Et il ne me faudrait guère plus de temps
12:55pour prendre ce que je suis venu chercher,
12:57car je suis sûr que March gardait son magot à portée de la main.
13:03Et j'ai raison.
13:05Ce qui reste des 250 000 dollars,
13:07à première vue la quasi-totalité,
13:10se trouve dans une valise dans le bas du placard.
13:13J'ai vite fait de transférer le tout dans ma propre valise,
13:17comme je l'avais prévu.
13:20Personne ne prête attention à moi
13:21quand je sors de la chambre
13:22ni quand je descends en rez-de-chaussée par l'ascenseur.
13:26Je traverse le hall d'une démarche assurée
13:29et fais 500 mètres à pied
13:32avant de hailer un taxi.
13:34M. Carl Westbrook
13:38Plongé dans un magazine dans la salle d'attente de l'aéroport
13:42en attendant l'annonce de mon vol,
13:45je ne remarque les deux hommes qui s'approchent de moi
13:47que lorsque le plus grand prononce mon nom.
13:51Je reconnais tout de suite le genre
13:53et un frisson glacial me parcourt la colonne vertébrale.
13:56Mais c'est avec beaucoup de désinvolture que je réponds
14:00« Oui, c'est bien moi ? »
14:03« Le sable de la police ! »
14:05explique-t-il en montrant sa plaque.
14:07« Nous pensions bien vous trouver ici ou à la gare.
14:11Le photographe de l'hôtel Essex
14:12nous a donné un très bon signalement de vous. »
14:16Le frisson s'accentue.
14:18« Excusez-moi, messieurs, mais je ne comprends pas. »
14:22« Bien sûr que si ! »
14:24dit le deuxième flic.
14:26« Voyez-vous, il y a deux heures,
14:28l'une des femmes de chambre de l'hôtel
14:29a découvert le cadavre d'un homme
14:31qui s'était inscrit sous le nom de Fred Marlowe.
14:35Ce Marlowe a été assommé, apparemment avec un cendrier,
14:39et on l'a probablement volé.
14:42Nous avons aussitôt interrogé tout le personnel de l'hôtel.
14:45Le photographe a identifié Marlowe
14:47comme étant celui qu'un autre homme
14:49l'avait chargé de photographier hier soir.
14:51Et le signalement de ce deuxième homme
14:54correspond au vôtre.
14:57N'avez-vous quelque chose à ajouter ?
15:01Je me sens glacé de la tête aux pieds.
15:06J'avais complètement oublié ce photographe.
15:08Si je nie, j'aurai bonne mine
15:11lorsqu'on me confrontera avec lui.
15:14Et si j'attends ce moment-là pour donner une explication,
15:17personne ne me croira.
15:18Je réussis à sourire d'un air presque naturel.
15:23Eh bien, tant pis !
15:25Je voulais me tirer d'un mauvais pas,
15:27mais j'ai mal choisi mon jour.
15:28Bon, alors voilà.
15:30Je suis détective privé.
15:31Tenez, voici ma carte.
15:33Il y a un mois environ,
15:34un nommé Bascombe m'a chargé de retrouver son associé
15:37qui avait décampé avec 250 000 dollars
15:40après avoir tenté de séduire sa femme.
15:42L'associé en question était March,
15:45mais quand j'ai retrouvé sa trace à l'hôtel Essex,
15:48il se faisait appeler Fred Marlowe.
15:51Alors, je vous conseille d'aller poser des questions
15:53à mon ancien client.
15:54Il est descendu au Glasgow Hotel.
15:57Attendez,
15:59fait le plus grand des deux flics.
16:01Pourquoi dites-vous mon ancien client ?
16:03Ben, parce qu'il est plus mon client.
16:07Quand j'ai retrouvé March,
16:09j'ai envoyé un télégramme à Bascombe
16:10et il est venu par le premier avion.
16:13La photo lui a confirmé que c'était bien March
16:16et il a exigé que je lui dise où il était.
16:19Il était si furieux contre lui
16:21que j'ai commencé à comprendre ce qu'il avait en tête.
16:23Et quand j'ai découvert qu'en plus,
16:25il avait un pistolet dans sa valise,
16:27je lui ai dit que je n'avais aucune envie
16:28d'être mouillé dans une affaire de meurtre.
16:30Il n'a rien voulu entendre,
16:31alors moi je l'ai planté là.
16:33D'accord, M. Westbrook, d'accord,
16:36mais comment votre client,
16:38ou votre ancien client,
16:40aurait-il réussi à mettre la main tout seul sur March
16:43et en si peu de temps ?
16:46Oh, ben ça n'a pas dû être bien sorcier.
16:49Je lui avais dit que le cliché avait été pris
16:51par le photographe de l'hôtel de March.
16:54Il n'a eu qu'à faire le tour des hôtels
16:56ayant un photographe résident.
16:57Et apparemment, j'ai réussi à le dissuader
17:00d'utiliser son pistolet,
17:01mais il s'est quand même battu avec le type.
17:05Le flic se tourne vers son collègue.
17:08Ça pourrait coller, hein ?
17:10Puis il se retourne vers moi.
17:13Il y a pourtant un point sur lequel
17:14cette histoire ne colle pas.
17:17La femme de chambre a trouvé le corps
17:18de March à 20 heures.
17:20Et deux heures avant,
17:21la police a enregistré un appel d'urgence
17:24du Glasgow Hotel.
17:25« Un de leurs clients avait eu
17:27un grave malaise cardiaque.
17:29Un certain Frank Bascombe.
17:32Il a pu appeler au secours par téléphone
17:34avant de perdre connaissance.
17:37J'ai l'impression que moi non plus,
17:40je vais pas tarder à avoir un malaise cardiaque. »
17:44Imperturbable, le flic poursuit.
17:46« Il est à l'hôpital depuis 18h15,
17:50et le médecin légiste nous a dit
17:52que March n'est pas mort avant 19h30,
17:55au plus tôt.
17:57« Dites, monsieur Westbrook,
18:00à propos des 250 000 dollars,
18:03voyez-vous des objections
18:04à ce que nous jetions un petit coup d'œil
18:06à votre petite valise ? »
18:08Mon cerveau tourne à plein régime,
18:11mais à vide.
18:12J'essaie une dernière fois
18:13de me ressaisir
18:14et toise le flic d'un regard
18:16que j'espère glacial.
18:18« Bien sûr que j'ai des objections.
18:20D'ailleurs, vous n'avez pas le droit ! »
18:23Mon refus ne l'impressionne nullement.
18:26« Je ne crois pas que j'aurais
18:27beaucoup de mal à l'obtenir, ce droit,
18:30monsieur Westbrook. »
18:33Effectivement,
18:35il l'a obtenu très vite.
18:38Vous venez d'écouter
18:46« Au cœur du crime »,
18:47un podcast issu des archives d'Europe 1.
18:50Réalisation, Julien Tarot.
18:52Production, Romy Azoulay.
18:54Patrimoine sonore,
18:56Sylvaine Denis,
18:57Laetitia Casanova et Antoine Reclus.
18:59Promotion, Marie Corpé.
19:02« Au cœur du crime »
19:02est disponible sur le site
19:04et l'appli Europe 1.
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19:09sur votre plateforme d'écoute.
19:10« Au cœur de l'appliance et therapeutic pour l'appliance. »
19:12restan explosion,
19:13un peu deplin Provinior.
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