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Avec Axel Lamotte (secrétaire général adjoint du syndicat national professionnel des maîtres nageurs sauveteurs), Renaud Pfeffer (maire de Mornant) et Lionel Maitre (responsable politique espace-loisirs Porrentruy au syndicat intercommunal du district de Porrentruy en Suisse)

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##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2025-07-11##

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News
Transcription
00:00Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Glaze.
00:03Bientôt 9h10, on ouvre nos débats tout de suite avec nos invités que je vais accueillir dans un instant.
00:09De quoi parle-t-on ? On parle de ces bagarres, de ces incivilités qui se multiplient depuis quelques semaines déjà dans les piscines,
00:17dans les parcs aquatiques, avec des fermetures parfois de piscines.
00:21Maxime Troulot, vous nous avez rejoints, c'est vrai qu'on a des événements qui se sont un peu enchaînés ces dernières semaines.
00:26Exactement, vous avez parlé de fermeture, comme par exemple à Strasbourg qui a dû fermer ses portes, la piscine de Strasbourg.
00:31Le 30 juin dernier, deux membres du personnel avaient été agressés physiquement à Colmar, non loin de là.
00:36Pareil, trois jours de fermeture, les agents avaient été insultés et menacés.
00:42À Harnage, dans la Sarthe, ça a beaucoup fait parler dans ce que devait être le plus grand parc aquatique de la région.
00:48Et bien, il a fermé. Le lendemain de son ouverture, début juillet, 200 à 300 personnes, des jeunes de cité, selon des témoins,
00:56s'étaient réunis, munis de barres de fer et de pierres.
00:59À noter d'ailleurs que l'installation gonflable va pouvoir rouvrir à 20 kilomètres de là, dans la ville de Mansigné.
01:05Dans le Loiret, autre exemple cette fois-ci, la piscine de Féologe.
01:09Fermée 15 jours après son ouverture, une quarantaine de jeunes, 15-25 ans, ont bousculé d'autres usagers dans la file d'attente,
01:17insultés, menaçaient le personnel et ont dégradé les installations en Vendée.
01:21Dans la commune de Bernard, au parc aquatique, la fête de la musique a été émaillée d'une rixe.
01:26Deux personnes hospitalisées.
01:29Enfin, du côté de Vesoul, on a pris des mesures claires.
01:32On a recruté des agents de sécurité qui fouillent les sacs comme devant un centre commercial.
01:37Et les maîtres nageurs ont un rôle là-bas de médiateur.
01:40Merci Maxime Troulot.
01:41La question qu'on vous pose notamment sur nos réseaux sociaux, le compte Twitter, Sud Radio,
01:44« Les piscines et les bases nautiques sont-elles de nouvelles zones de non-droit ? »
01:48Je vous présente nos invités qui ont accepté notre invitation et je les en remercie.
01:52Axel Lamotte, secrétaire général adjoint du syndicat national professionnel des maîtres-nageurs-sauveteurs.
01:57Bonjour Axel Lamotte.
01:59Bonjour.
02:00Et merci d'être avec nous.
02:01Je reçois aussi Renaud Pfeffer, qui est maire de Moronance et dans le Rhône,
02:06commune d'un peu plus de 5000 habitants.
02:08C'est bien ça, monsieur le maire ?
02:09Oui, bonjour à vous.
02:11Bonjour et merci d'être avec nous, monsieur le maire.
02:13Vous, vous avez dû exclure un certain nombre d'individus de votre centre aquatique à cause d'incivilité.
02:19Le jour même de son ouverture, le 1er juillet dernier, racontez-nous,
02:22qu'est-ce qui s'est passé exactement ce jour-là ?
02:25Eh bien, oui, nous on a eu une bande de jeunes qui s'est pointée,
02:30qui a commencé à être très agressif avec le personnel.
02:34On leur a tout de suite dit « Attention, on vous a à l'œil ».
02:38Mais très rapidement, ça a débordé avec des comportements dangereux,
02:43dangereux pour la sécurité des autres utilisateurs du centre.
02:46C'est-à-dire ?
02:46Des insultes.
02:48Ils sautaient partout.
02:50Ils ne respectaient aucune règle.
02:52Ils étaient agressifs.
02:53Une remarque, c'était une insulte.
02:56Donc moi, je me suis dit « La saison ne peut pas commencer comme ça.
03:00On va tout de suite intervenir et mettre des mesures de fermeté.
03:03On va essayer de rappeler en fait quelques règles élémentaires de vie en société
03:09et notamment de montrer que quand il y a un débordement,
03:12il y a une sanction immédiate.
03:14Et du coup, on a dès le premier jour prononcé l'exclusion.
03:19Et on va le faire toute la saison, dès qu'il y aura un problème.
03:21D'accord.
03:22L'exclusion automatique et immédiate de tous ceux qui ne respectent pas notre règlement.
03:26On a augmenté les...
03:29Ça veut dire qu'il faut pour cela aussi identifier les personnes, les individus en l'occurrence.
03:34Ouais, alors pour ça, on a nos maîtres nageurs-sauveteurs qui font un travail extraordinaire.
03:38On a recruté des agents de médiation, des agents de sécurité.
03:42Et donc, tous fauteurs de troubles, on se met en lien avec soit la police municipale,
03:47soit quand il y a un peu trop de monde là pour le coup,
03:49on a fait intervenir un peloton d'intervention de la gendarmerie
03:52et qui les ont sortis manu militari.
03:55Et en fait, voilà, on a de la vidéosurveillance qu'on augmente d'ailleurs
04:00pour suivre la sécurité de tout le monde,
04:04mais aussi pour pouvoir mettre en oeuvre cette exclusion systématique et immédiate du centre aquatique.
04:12Axel Lamotte, je rappelle, vous êtes secrétaire général adjoint du syndicat national professionnel
04:16des maîtres-nageurs-sauveteurs.
04:17Vous-même, est-ce que vous constatez une augmentation des sensibilités,
04:22voire des violences dans les piscines et les centres aquatiques ?
04:25J'ai travaillé dans un grand centre aquatique en Seine-Saint-Denis,
04:29donc je connais un petit peu le problème.
04:30On travaillait avec 12 vigiles, on avait même des maîtres-chiens.
04:33Des vigiles et des maîtres-chiens ?
04:35Oui, ce n'est pas nouveau.
04:37Alors, c'était une grosse structure, on mettait 3000 personnes par jour, voire plus.
04:40C'est une très grosse structure.
04:41Je remercie le maire de Mordant, c'est vrai que la position est claire.
04:45Il faut arrêter de laisser agir ces personnes qui n'ont aucun respect.
04:52Mais si vous voulez, il faudrait aussi remettre le maître-nageur au centre de la piscine.
04:57Et depuis quelques années, depuis quelques dizaines d'années déjà,
05:01on est retiré au fur et à mesure de la natation scolaire,
05:03parce qu'effectivement, ça coûte à la collectivité,
05:05et c'est à la charge de l'État.
05:07Donc, on est remplacé par des parents bénévoles qui savent à peine nager.
05:11Et du coup, les enfants qu'on avait avant en charge,
05:13quand j'étais jeune maître-nageur,
05:15qu'on avait du CP jusqu'au collège d'ailleurs,
05:18eh bien, ils nous connaissaient.
05:19Et il y avait une forme de respect,
05:22même quand ils atteignaient l'âge difficile de l'adolescence,
05:25les garçons nous cassaient les pieds,
05:27mais sans aller aussi loin qu'aujourd'hui.
05:29Donc, il faut redonner au maître-nageur sa place d'enseignant de la natation
05:32et refaire de la piscine une école de la nage,
05:36de la santé et du bien-être.
05:38Mais ça va être long.
05:39Axel Lamotte, vous avez dit que vous étiez dans le centre aquatique en Seine-Saint-Denis.
05:43C'était quoi les incivilités qui revenaient le plus souvent ?
05:47Exactement ça.
05:49Il y a des collègues qui ont été tabassés,
05:51il y a un collègue qui a été poignardé.
05:53Enfin, voilà, on a connu ça.
05:55Ça va très loin.
05:57Ça va très loin, oui, oui, ça va très loin.
05:59Avec quel type d'individus ? C'est des jeunes, globalement ?
06:02Oui, c'est des jeunes, garçons.
06:04Il y a un très joli bouquin de Lucie Pétavin
06:07qui s'appelle « Le coût de la virilité »
06:09et elle décrit très bien combien coûte à la société
06:11le comportement des mâles qui jouent les téqués,
06:14pour reprendre un terme un peu vulgaire.
06:16Mais c'est vrai que tout ça, c'est une éducation.
06:19C'est vrai qu'à l'école, on leur met des ordinateurs
06:21et ils ont des réseaux asociaux, beaucoup.
06:23Il y a quelques réseaux sociaux, puis il y a quelques réseaux asociaux.
06:26Donc, c'est compliqué pour eux aussi de se situer.
06:29Parce qu'on sait que l'adolescence, on a besoin de se retrouver.
06:31Alors, ça n'excuse absolument pas ces débordements inacceptables.
06:35On est bien d'accord.
06:37Axel Lamotte, secrétaire général adjoint du syndicat national professionnel
06:40des maîtres nageurs sauveteurs.
06:42Renaud Pfeffer, maire de Mornan dans le Rhône,
06:45vous restez avec nous.
06:46Dans un instant, on va prendre la direction de la Suisse.
06:48Oui, puisque nous serons avec le responsable d'une piscine
06:51située à la frontière avec la France.
06:53Il a pris une décision radicale face à la multiplication des incidents.
06:56Il a décidé tout simplement d'interdire ses bassins aux étrangers
06:59et notamment, en premier lieu, aux Français.
07:02Il va nous dire pourquoi juste après ça.
07:03Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Glaze.
07:08Et oui, les débats de l'été à 9h19.
07:11Cette question, les piscines et les bases nautiques,
07:13sont-elles de nouvelles zones de non-droit ?
07:15Vous continuez de réagir et de voter,
07:17notamment sur le compte Twitter de Sud Radio.
07:18On fera un point à la fin de ce débat avec Laurie Leclerc.
07:20Nous sommes ce matin avec nos deux invités.
07:24Renaud Pfeffer, qui est maire de Mornan,
07:26c'est dans le Rhône,
07:27qui a décidé d'exclure les individus systématiquement,
07:31les fauteurs de troubles.
07:32On est aussi avec notre autre invité,
07:34Axel Lamotte, secrétaire général adjoint du syndicat national
07:37des professionnels des maîtres nageurs et sauveteurs.
07:40On les retrouve dans un instant.
07:41Mais d'abord, nous allons en Suisse rejoindre Lionel Maître.
07:45Bonjour.
07:46Bonjour.
07:47Et merci d'être avec nous ce matin.
07:48Vous êtes le responsable politique des espaces loisirs
07:51au syndicat intercommunal du district de Pour-en-Truy.
07:55C'est à quelques kilomètres de la France.
07:57Et vous avez décidé, vous, d'interdire votre piscine municipale
08:01aux étrangers ne résidant ni ne travaillant en Suisse.
08:05C'est une décision radicale.
08:07Pourquoi vous avez pris cette décision, Lionel Maître ?
08:10Ben dis donc, il faut se rendre compte
08:11qu'on vit dans une micro-région de 25 000 habitants.
08:15Notre piscine, elle est construite pour ce bassin de population.
08:19Et en fait, ce qui se passe chez nos voisins français,
08:23c'est que bon nombre de piscines ferment ou restent fermées
08:26ou se referment pour des incivilités.
08:29Et aujourd'hui, on n'arrive pas à accueillir tout le bassin de population
08:34de nos voisins.
08:36Ça représente plus de 300 000 habitants,
08:38l'air de Montbéliard et le territoire de Belfort.
08:41Et ça engendre aussi des problèmes d'incivilité, voire de criminalité.
08:47Quand vous parlez d'incivilité, là, je voyais notamment
08:50sur des comportements inappropriés,
08:53nos respects des règles en vigueur,
08:55notamment de la part de Français.
08:56C'était quoi, précisément ?
08:59Ben disons, dans le plus grave,
09:01c'est un peu un harcèlement constant
09:03de jeunes filles ou de femmes.
09:08Je sais qu'on a des individus qui se permettent de les suivre,
09:10de les siffler,
09:13de même aller jusqu'à faire des attouchements.
09:15Donc ça, c'est quand même des choses qui nous paraissent graves.
09:18Et ce qu'on a constaté, c'est que 95% de ces problèmes
09:21venaient finalement de citoyens qui vivaient en France.
09:2595%.
09:27Donc vous avez pris cette décision radicale.
09:29Elle est entrée en vigueur le 4 juillet dernier.
09:32Depuis, ça se passe mieux, Lionel Maître ?
09:34Alors depuis, on a retrouvé notre piscine,
09:36comme on la connaissait avant.
09:38Donc la piscine est devenue paisible, calme.
09:41On n'a plus d'agents de sécurité à l'entrée.
09:44Donc aujourd'hui, très clairement,
09:47on a revendu aussi des abonnements à des gens
09:49qui ne voulaient plus venir du tout à la piscine de Port-en-Truy
09:54à cause de toute cette criminalité.
09:56Jusqu'à quand court cette interdiction ?
09:59Alors, on l'a fixée jusqu'au 31 août de cette année.
10:03Donc on a visé la haute saison.
10:06Et puis après, on va revenir à une situation plus normale en bas de saison.
10:09Merci d'avoir été avec nous, Lionel Maître.
10:12Très bonne journée à vous.
10:12Je rappelle que vous êtes le responsable politique des espaces loisirs
10:15au syndicat intercommunal du district de Port-en-Truy
10:18avec cette piscine désormais interdite aux Français,
10:20à l'ensemble des étrangers.
10:22Alors, je ne sais pas si on doit parler d'une exception française.
10:24C'est quand même assez grave, ce que nous dit Lionel Maître.
10:27Je ne sais pas si ça vous fait réagir,
10:29ce qu'on entend à l'instant, peut-être, parmi nos invités.
10:34Je ne sais pas qui veut prendre la parole.
10:36Axel Lamotte ?
10:37Oui, c'est vrai que c'est dramatique
10:39de savoir qu'on est handicapé à ce point-là
10:42dans le domaine de l'éducation.
10:43Vous savez, pour être courtois, il faut être bien éduqué.
10:47Pour être aimable, en plus, il faut être intelligent.
10:49Il faut savoir se mettre à la place des autres.
10:51Pour se mettre à la place des autres, il faut les connaître.
10:53Aujourd'hui, on est dans une société,
10:54les gens sont enfermés dans les voitures,
10:55on a les téléphones, etc.
10:56Donc, il y a de moins en moins de vie ensemble,
10:59donc de convivialité.
11:01Alors, au niveau du syndicat,
11:02nous essayons de trouver une petite solution.
11:04C'est les journées nationales de prévention de la noyade
11:05qui sont ouvertes à tout le monde.
11:08Et comme ça, on leur montre un peu les dangers
11:09et le rôle essentiel des maîtres nageurs
11:11pour leur sécurité.
11:13Donc, ça peut créer un peu du lien de confiance.
11:17Voilà, les journées de prévention de la noyade,
11:19on a réalisé ça depuis 17 ans.
11:21En plus, ça permettrait de sauver des vies,
11:23ce qui n'est pas inintéressant au passage,
11:25et puis de faire des économies substantielles
11:26à la sécurité sociale.
11:28Mais c'est clair que les jeunes,
11:30ils doivent être éduqués,
11:31ils doivent être encadrés,
11:32et on doit remettre le maître nageur
11:34comme celui qui apprend à nager à tout le monde
11:36dès le plus jeune âge,
11:38jusqu'au collège au moins.
11:39C'est vraiment important qu'on crée ce lien
11:42de proximité avec tous les jeunes des quartiers
11:46qui ont des difficultés,
11:48et on est bien d'accord,
11:49mais il n'empêche qu'il faut respecter
11:51les gens qui sont là pour sauver des vies.
11:52Oui, l'éducation,
11:53est-ce qu'il y a des formations aussi
11:55de prévues mises en place
11:56pour les maîtres nageurs
11:57pour faire face à ce genre de situation,
11:58Axel Lamotte ?
11:59Non.
12:01Très clairement,
12:02je fais une formation de maître nageur.
12:04Parce qu'ils doivent se sentir un peu démunis
12:05quand même quand ils affrontent
12:06ce genre de situation.
12:07Tout à fait,
12:08parce que, si vous voulez,
12:09autant au lycée ou au collège,
12:11on connaît les individus,
12:12même si le lycée ou le collège est grand,
12:15tout le monde est connu.
12:16À la piscine,
12:17les gens viennent en maillot de bain,
12:18ils peuvent taper quelqu'un,
12:19ils s'habillent,
12:20ils s'en vont,
12:21et personne ne les connaît.
12:23Donc, c'est l'anonymat le plus total,
12:25et puis souvent,
12:25c'est les phénomènes de groupe.
12:26Quand on est 10 contre 1,
12:28effectivement, on se sent fort.
12:29Donc ça,
12:29ce n'est pas quelque chose de nouveau,
12:31ça a toujours été comme ça,
12:32mais c'est vrai que là,
12:33on est vraiment démunis.
12:35Je dis,
12:35le moyen, pour moi,
12:37c'est les journées de prévention à la noyade,
12:38où on rencontre les gens,
12:39où on discute,
12:40et c'est vrai que quand on commence à discuter,
12:42plutôt que de s'insulter sur les réseaux sociaux,
12:44effectivement,
12:46on arrive à calmer un petit peu le jeu.
12:48Mais encore,
12:49il faut-il rentrer en dialogue,
12:50et c'est vrai que ces journées sont intéressantes.
12:52Elles s'adressent aux tout-petits,
12:54comme aux parents qui vont louer des villas avec piscine,
12:57parce qu'il y a plein de dangers partout.
12:59Il y a aussi plein de bienfaits pour la santé à la piscine,
13:02bien évidemment,
13:03mais il faut absolument dialoguer,
13:06parce que le rapport de force, durablement,
13:08ça ne va pas pouvoir continuer.
13:10Avant de retrouver le maire de Mornan,
13:12Renaud Pfeffer,
13:13dans un instant,
13:14c'est plus facile de parler avec les parents
13:15qu'avec les jeunes,
13:16les ados notamment ?
13:18Ça se passe plutôt bien ?
13:20Oui, souvent.
13:21Mais bon,
13:22les ados,
13:23ils leur racontent tout à fait autre chose,
13:24dans n'importe quel domaine.
13:26Ils disent,
13:26oui, le maître lingeur,
13:27il m'a cyclé,
13:28il m'a agressé,
13:29il m'a mal parlé.
13:29On connaît leurs excuses,
13:32on comprend bien,
13:33mais ce n'est pas possible de molester des gens,
13:38et puis de mettre la vie des autres en danger,
13:40en sautant n'importe où.
13:41Il y a des règles de baignade,
13:45de bonne conduite dans la baignade.
13:47Renaud Pfeffer est toujours avec nous,
13:49un maire de Mornan,
13:50dans le Rhône.
13:51Vous avez pris des mesures
13:53pour éviter ce qui s'est passé
13:54le 1er juillet dernier,
13:56avec ces individus
13:57qui ont provoqué
13:59un certain nombre de troubles
14:00dans votre centre aquatique.
14:03Vous avez décidé
14:03de les exclure systématiquement,
14:05ces fauteurs de troubles.
14:07Comment ça se passe depuis ?
14:09Ça se passe mieux ?
14:10Écoutez,
14:11déjà,
14:11premier résultat,
14:12déjà,
14:13j'ai eu le...
14:14parce que la piscine,
14:15le centre aquatique,
14:16est géré au niveau intercommunal.
14:18Donc, il y a quand même
14:18de gros effectifs.
14:19On peut accueillir
14:211 000 personnes par jour.
14:23Déjà,
14:24la première chose,
14:25c'est la reconnaissance
14:26des agents du centre aquatique,
14:27les agents d'accueil,
14:28les agents de sécurité
14:28et les maîtres-nageurs-sauveteurs
14:30qui ont vu qu'on était là
14:31pour les protéger.
14:33Après, moi,
14:33ce qui m'a vraiment interpellé,
14:34c'est la réaction des parents.
14:36C'est-à-dire,
14:36nous, ceux qui ont mis le bazar,
14:39c'était des jeunes
14:40de 12 à 15 ans.
14:41Et le soir,
14:42on a eu des appels
14:43d'insultes des parents.
14:44Donc, on se dit,
14:45mais oui, c'est sûr
14:46que quand on voit
14:46l'attitude des parents,
14:48les enfants, forcément,
14:49ils sont complètement laissés
14:51à l'abandon,
14:52sans repère.
14:53Mais la réalité,
14:54c'est que depuis
14:54qu'on a mis en place
14:55ces mesures de fermeté
14:57et qu'on a communiqué dessus,
14:59il y a des banderoles
15:00devant l'entrée
15:00avec le respect,
15:02c'est non négociable.
15:03Il y a une fouille des sacs
15:04à la fois pour voir
15:04ce qu'il y a dedans,
15:05mais aussi pour veiller
15:06à ce que les tenues
15:07respectent les règles
15:09à la fois de la République,
15:11de la laïcité,
15:12mais aussi les règles
15:13de sécurité dans la baignade
15:15et on s'est rendu compte
15:16que le calme
15:16et la tranquillité
15:17est revenu.
15:18M. le maire,
15:19après tout ça
15:19est très fragile.
15:20C'est-à-dire qu'on a,
15:21comme en boîte de nid,
15:23on a un vigile
15:24à l'entrée
15:24qui fouille les sacs
15:25et qui vérifie
15:26que l'individu
15:27n'a pas été exclu ?
15:29Oui, il le fait
15:30avec tact,
15:31courtoisie.
15:32Alors, on fouille les sacs
15:34et on relève les identités.
15:37Nous, on a mis
15:37un tarif différencié
15:38pour les habitants
15:39qui habitent en dehors
15:40de notre territoire
15:42parce que là,
15:42c'est des bandes de jeunes
15:43qui venaient
15:43de quartiers lyonnais.
15:47On a l'impression
15:48que le message est passé aussi,
15:50que le message de fermeté
15:53est passé parce que,
15:54alors, il y a peut-être
15:54les questions de météo,
15:56donc on est très vigilants
15:57jusqu'à la fin de la saison,
15:58mais globalement,
15:59aujourd'hui,
15:59les choses sont revenues
16:00comme en Suisse,
16:03à la normale
16:03et les gens peuvent profiter
16:05d'un équipement
16:06qui est payé
16:06avec l'argent du contribuable.
16:08Et donc,
16:09on doit être extrêmement vigilants.
16:11C'est les contribuables
16:12du pays mordantais
16:13qui ont financé
16:14cet équipement magnifique.
16:16C'est à eux
16:16de pouvoir en profiter
16:17et à nous de veiller
16:19à ce que des débordements
16:21ne viennent pas perturber
16:22la quiétude des familles,
16:24des personnes âgées,
16:25bref,
16:25de ceux qui se comportent
16:26normalement en société.
16:27Un mot pour conclure rapidement,
16:29Axel Lamotte,
16:29secrétaire général
16:30adjoint du syndicat
16:31national professionnel
16:31des maîtres,
16:32nageurs,
16:32sauveteurs,
16:33sur l'interdiction
16:34de fumer
16:35dans les bases de loisirs.
16:37Ça se passe comment ?
16:39C'est pareil,
16:40ça va être de nouveau
16:40un problème.
16:41Je pense que les députés
16:42ont une très bonne idée
16:43d'interdire de fumer
16:44sur les plages,
16:45mais quels moyens
16:46vont avoir les sauveteurs
16:47au bord de la plage
16:48de surveiller en même temps
16:49d'interdire de fumer ?
16:52C'est très compliqué.
16:53Tout ça,
16:54ça passe par de l'éducation,
16:55de l'éducation
16:56et encore de l'éducation.
16:57Et c'est vrai
16:58qu'il faut rétablir le dialogue.
17:00Il faut d'abord
17:00avoir des mesures fermes
17:01comme le fait
17:02le maire de Mornan
17:03et j'imagine
17:05que le personnel
17:06le remercie
17:07de cette fermeté.
17:08Mais il faut aussi
17:10jouer pour l'avenir.
17:11C'est-à-dire qu'il faut
17:12rétablir le dialogue
17:13et faire comprendre
17:13aux gens
17:14que la piscine
17:15est vraiment un endroit
17:16d'éducation
17:17à la nage
17:17et aussi la convivialité
17:20de manière à ce qu'on profite
17:21tous ensemble
17:22des plaisirs de l'eau
17:23et qu'on progresse
17:23dans le domaine
17:24de l'éducation
17:24pour s'amuser partout.
17:27En France,
17:27on est des belles côtes
17:28et des beaux rivages
17:30et il faut en profiter.
17:31Il faut en profiter effectivement.
17:32Axel Lamotte,
17:33un grand merci
17:33d'avoir été avec nous ce matin
17:34sur Sud Radio.
17:35Je vous remercie également,
17:36Renaud.
17:36Pfeffer,
17:37qui est maire de Mornan
17:38dans le Rhône
17:39avec ses décisions
17:41d'exclure systématiquement
17:43tous les fauteurs de troubles
17:45qui s'introduisent
17:47dans son centre nautique.
17:49Merci à tous les deux.
17:50On conclut Laurie Leclerc
17:51avec les résultats
17:52définitifs de notre sondage
17:54sur le Twitter de Sud Radio.
17:56Piscine,
17:56base nautique
17:57sont-elles devenues
17:58de nouvelles zones de non-droit ?
17:59Ça donne quoi ?
18:00C'est oui,
18:00à 61%,
18:01ce n'est pas nouveau
18:02à 31%.
18:03Allez,
18:03dans un instant plus léger,
18:04on part en cuisine.

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