Avec Naïma Moutchou, vice-présidente de l’Assemblée nationale, députée du Val-d’Oise et porte-parole d'Horizons
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2025-05-12##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2025-05-12##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot.
00:078h35 sur Sud Radio, bonjour Naïma Mouchou.
00:09Bonjour.
00:10Vous êtes vice-présidente de l'Assemblée Nationale, quatrième députée du Val d'Oise
00:13et la secrétaire nationale et la porte-parole du parti Horizon,
00:16dirigée par Edouard Philippe.
00:17Votre présence est donc parfaite ce matin pour réagir à tous les sujets qui nous guident.
00:21Le premier étant quand même la loi sur la fin de vie qui arrive ce matin.
00:24Discussion jusqu'au 19 mai, vote solennel le 27 mai.
00:28Est-ce que l'Assemblée Nationale va réussir à passer cet obstacle ?
00:31Je l'espère, c'est ma conviction profonde.
00:34J'espère que c'est un texte qui ne nous divisera pas parce que le sujet est particulièrement clivant.
00:39Il y a deux choses.
00:39Il y a la question des soins palliatifs et puis...
00:42Qui est un premier bloc du texte.
00:43Il y a le premier bloc du texte, le sujet plus polémique et le cœur du débat en réalité sur l'aide active à mourir.
00:48Sur les soins palliatifs, ma conviction elle est faite.
00:51Il y a une urgence absolue dans le pays.
00:53On ne peut pas se contenter de ce qui se passe.
00:54On ne peut pas se contenter du fait que plusieurs milliers de Français quand même
00:58ne sont pas accompagnés de manière digne dans leur fin de vie.
01:03Parfois on les retrouve isolés, parfois dans la douleur.
01:05Alors évidemment il faut mettre le paquet.
01:07Et évidemment en ce qui me concerne, et je crois que c'est le cas de la majorité des députés,
01:11nous soutiendrons pleinement cette partie du texte.
01:13En disant qu'il faut investir massivement sur les soins palliatifs.
01:16Qu'il faut investir dans les équipes mobiles, dans la formation, dans l'accès au territoire.
01:20Parce que ce qui se passe aujourd'hui c'est qu'il y a une profonde injustice en fonction d'où vous venez,
01:24ou d'où vous vivez.
01:26Et il faut absolument corriger cela.
01:28Mais sur l'unité du bloc central, est-ce que vous en êtes sûr ?
01:31Une rupture anthropologique, c'est Bruno Retailleau.
01:34Une loi strictement cadrée pour Catherine Vautrin, une liberté de choix pour Gabriel Attal,
01:38et un moins d'eau mâle selon Emmanuel Macron.
01:40On comprend quand même qu'on a du mal à se réunir autour d'une proposition qui ferait consensus.
01:45Oui c'est vrai, mais parce que ce sujet a longtemps travaillé le corps social.
01:49Moins sur la partie des soins palliatifs, sur laquelle on s'accorde plutôt
01:53que sur celle de l'aide active à mourir, de l'euthanésie, du suicide assisté.
01:58Excusez-moi Naïma Mouchou, la rapporteuse du texte sur les soins palliatifs,
02:01qui est Annie Vidal, Ensemble pour la République, vous travaillez avec elle,
02:04elle dit qu'il y a quand même des doutes au sein du bloc central,
02:07parce que le texte a perdu de son équilibre en commission.
02:09Ce n'est pas votre conviction ?
02:11Non, c'est vrai que les débats ont pris une orientation au moment de la commission
02:15qui n'est pas celle souhaitée par la majorité des députés.
02:19J'espère que le tir sera corrigé au moment des débats en hémicycle,
02:24au moment des séances publiques.
02:28Je ne suis pas trop inquiète sur ce pan du texte.
02:31C'est l'autre en réalité qui va poser problème.
02:34D'ailleurs on le voit, il y a je crois 5 ou 600 amendements sur la partie soins palliatifs,
02:38il y en a plus de 2000 sur l'autre partie du texte.
02:41Donc on voit bien où est le cœur du débat.
02:43Il est plutôt sur ce pan-là et c'est là où les choses vont se corser, évidemment.
02:46Mais si le texte ne correspond pas à ce qu'en effet vous souhaitez,
02:49selon votre conviction, est-ce que vous êtes prête à vous abstenir ?
02:52L'ancienne ministre de la Santé, par exemple, Agnès Firmin-Lebaudon,
02:55elle se dit, si on n'a pas les verrous très rapidement autour de ce texte,
02:58je m'abstiendrai. C'est votre cas ?
03:00Oui, c'est mon cas, mais moi j'irai même plus loin.
03:01C'est-à-dire que s'il n'y a pas les verrous indispensables
03:04pour rester dans quelque chose d'équilibré et d'acceptable, je voterai contre.
03:08Je ne serai pas que m'abstenir.
03:10Évidemment, parce que c'est un sujet important.
03:12Moi je crois que la société gagne à ce que le débat ait lieu.
03:17Mais ça ne peut pas aller dans tous les sens, évidemment.
03:19Je vais vous dire, moi j'ai été confrontée comme d'autres
03:21à ce qu'est la fin de vie.
03:22J'ai accompagné un proche parent dans la fin de vie.
03:25J'ai été confrontée à l'angoisse, à l'inquiétude,
03:27à la perte de contrôle de sa propre existence.
03:31Et ça, ça vous change.
03:32C'est vrai que ça vous change profondément.
03:33Vous ne pouvez pas aborder ce texte,
03:34et cette partie du texte notamment, en théorie.
03:38Pas une tribune politique.
03:40Ce sont des questions éthiques, ce sont des questions médicales,
03:41ce sont des questions qui sont profondément humaines.
03:44Et la question, c'est jusqu'où on va ?
03:46C'est toujours ça le problème.
03:47C'est jusqu'où on veut aller ?
03:48C'est quel projet de société on veut aller ?
03:50Vous parlez de débat, ce qui est très frappant,
03:53quand vous dites quand même député du Bloc Central,
03:54je serai capable de voter compte s'il n'y a pas toutes les garanties.
03:57Imaginons un scénario dans lequel le texte ne va pas,
04:00on va dire jusqu'au bout,
04:01vous n'arrivez pas à créer ce consensus.
04:03Est-ce que c'est un sujet sur lequel on pourrait aller jusqu'à un référendum ?
04:06L'idée avait déjà été abordée.
04:08Mais selon vous ?
04:09Je crois que oui, je crois que la société est prête.
04:11Ça fait quand même plusieurs années que le sujet est sur la table.
04:14On ne prendrait pas les Français à revers
04:17en leur demandant de se prononcer sur la fin de vie.
04:21La question est toujours la même.
04:23Il ne faudrait pas que le débat soit instrumentalisé dans ce cas-là.
04:26Moi je rêve d'un débat apaisé, éclairé,
04:28où on puisse poser les vraies questions.
04:30Et les vraies questions sur la fin de vie, c'est
04:31est-ce que le débat est éclairé à la fin ?
04:36Est-ce qu'on ne va pas vers des dérives ?
04:38Est-ce que c'est suffisamment encadré ?
04:39Parce qu'il faut associer la communauté médicale à ça.
04:42Bien sûr.
04:42Eh oui, mais c'est important.
04:44Et la communauté médicale, elle a prêté serment de combattre la mort,
04:47de soigner, de porter la vie.
04:48Donc il faut être attentif à tout ce corps médical.
04:51Ça ne peut pas se faire contre.
04:53Et c'est ça qui est important, c'est de mettre en place suffisamment de garanties
04:57pour qu'on puisse avancer, parce qu'il y a, je crois, des marges de manœuvre,
05:01mais qu'on le fasse effectivement avec de l'éthique,
05:05en prenant en compte les questions juridiques,
05:07et en essayant d'être le plus humain possible.
05:09Et en respectant certainement l'avis qu'avait rendu notamment
05:11le Comité Consultatif National d'Éthique,
05:13qui lui-même rappelle ce matin dans le Figaro,
05:16nous sommes très loin de l'esprit de l'avis du Comité
05:17qui avait indiqué qu'il y avait une voie éthique
05:19pour légaliser cette fameuse aide à mourir.
05:22Et le Président de la République avait bien dit s'unir,
05:24enfin, avait dit justement qu'il ne voulait pas que l'aide à mourir
05:27soit un droit au nom de la liberté de disposer de son corps.
05:29Or, en l'état actuel du texte, ce serait une loi d'autodétermination.
05:33Oui, il y a de ça tout à fait, parce qu'on oscille entre deux choses.
05:37On a l'impression qu'il y a deux intérêts contradictoires qui s'opposent.
05:40Il y a la liberté individuelle.
05:41Et on se dit qu'on pourrait choisir sa propre mort après tout.
05:45Mais vous savez qu'il y a le pendant aussi, c'est la protection collective.
05:48Bien sûr.
05:48Et donc tout ça se confronte.
05:49Et ça se confronte, c'est vrai, assez durement.
05:52Mais je ne voudrais pas que l'Assemblée nationale,
05:55vous voyez, elle l'aille dans cette dérive.
05:57Et qu'elle fasse du bruit autour de ce texte,
06:00alors qu'il y a des sujets sur lesquels on peut avancer.
06:02Vous parliez du corps médical.
06:03C'est un sujet qui a traversé aussi l'Assemblée
06:06à l'occasion de la fin de liberté d'installation des médecins,
06:08qui a été votée mercredi soir dernier.
06:10Ils ont voté pour, contre totalement l'avis d'ailleurs du gouvernement.
06:15C'était une loi excessivement décriée.
06:17Le ministre de la Santé a dit en réalité
06:19qu'on n'arrivait pas à s'accorder autour de cela.
06:22Est-ce que c'est quelque chose que vous ne regrettez pas ?
06:26Alors moi j'avais voté contre.
06:27Non mais est-ce que je veux dire que l'Assemblée justement réussit à s'entourer ?
06:31Bien sûr que je le regrette pour une raison simple,
06:34c'est qu'on donne de faux espoirs à la population avec ce texte.
06:37La France est un désert médical.
06:40Partout, 90% du territoire est devenu un désert médical.
06:45Qu'est-ce qu'on va réguler avec un désert médical ?
06:48Puisqu'il manque des médecins partout.
06:50Est-ce qu'on va déshabiller tel territoire pour habiller tel autre ?
06:52C'est d'une injustice criante.
06:54On manque de médecins.
06:55Point.
06:56Est-ce que l'erreur n'a pas été tout simplement de mettre un coup d'arrêt franc, net, brutal
07:01au fameux numerus clausus qui, on a reçu beaucoup de médecins, notamment sur cette antenne,
07:06qui disaient mais en fait la pénurie de médecins, l'État l'a organisé,
07:09la mise en place de ce numérique, vous vous accordez sur ça ?
07:11C'est vrai, mais bien sûr c'est le choix politique qui a été fait il y a plusieurs années déjà
07:14de dire on va réduire l'offre en imaginant qu'on allait réduire la demande de soins.
07:20Ça n'a pas du tout fonctionné.
07:21Donc faut-il remettre sur la table, on parlait de référendum, on parlait de sujets importants pour les Français,
07:26est-ce que la fin du numerus clausus ne doit pas prendre une vraie place au sein des débats politiques français
07:31dans les prochaines semaines et y mettre fin ?
07:32L'Assemblée nationale a fait sa part puisqu'on a voté il y a quelques années déjà avec la majorité
07:37la fin de ce numerus clausus.
07:38Mais il faut dix ans pour former un médecin, donc ça prend du temps, ça prend du temps
07:42et il n'est pas question de réduire ces dix années, on ne veut pas des demi-médecins.
07:45C'est sérieux être médecin et donc ça demande du temps.
07:49Mais la politique c'est du temps long en général et c'est vrai que beaucoup des grandes décisions
07:53qui sont prises, qu'elles concernent le domaine de la santé, les hôpitaux, les médecins,
07:57qu'elles concernent l'école, qu'elles concernent la sécurité, tout ça peut prendre du temps.
08:00C'est ce qu'il faut expliquer aux gens et pas aller vers des gadgets, pas aller vers des propositions
08:04qui sont de fausses bonnes idées comme la régulation à l'installation des médecins.
08:09Il faut expliquer qu'on a identifié les difficultés et que parfois, pour y remédier,
08:13il va falloir quelques années.
08:15Et en attendant, on essaie d'imaginer d'autres dispositifs, c'est ce que fait le ministre de la Santé.
08:20Autre sujet qui a fait polémique au sein de l'Assemblée sur cette antenne
08:23et bien sûr dont l'opinion, c'est les fameuses ZFE, zones à faible émission.
08:27C'est aujourd'hui l'opération sauvetage puisque au ministère de la Transition écologique
08:31est organisé un grand raout avec Agnès Pannier-Runacher notamment et Yannick Leudeur.
08:36Est-ce que là aussi, quand on vote ce genre de loi, quand on est député,
08:38quand l'Assemblée nationale se prononce, on ne fait pas la promesse d'une exclusion sociale ?
08:42C'est-à-dire qu'avec les gilets jaunes, avec ce qui a pu se passer avec les 80 km heure,
08:46on aura l'occasion d'y revenir.
08:47Est-ce que voter les ZFE n'est pas le pire signal qu'on puisse envoyer à la population ?
08:51Vous avez raison de dire qu'il faut rester ancré, enraciné.
08:54Et donc il faut avoir à l'esprit les préoccupations, les conséquences de chaque décision
09:00que nous votons à l'Assemblée nationale.
09:01Est-ce qu'elles ont été pesées, quand on sait, par exemple, dans la loi,
09:03il n'y a même pas eu, on va dire, de test, tout ça a été tellement mal pensé ?
09:07Ça part d'une bonne intention.
09:09Je veux dire, les préoccupations environnementales, les préoccupations de transition écologique,
09:13elles ne sont pas...
09:13Oui, vous avez raison.
09:15Mais il faut redire quand même que ce sont des sujets qui ne sont pas accessoires.
09:17La question écologique, elle n'est pas accessoire, et les Français y tiennent beaucoup.
09:21C'est sur la manière de faire les choses.
09:23Évidemment, je suis d'accord avec vous, puisque nous avons porté, avec mon groupe,
09:26la possibilité de donner de la latitude aux élus locaux.
09:30Il faut que les maires, en fonction des territoires, puissent décider d'y aller ou de ne pas y aller.
09:34Justement, par rapport à la préoccupation sociale.
09:37Pourquoi on parle de transition ?
09:38Moi, je parle de transition parce que je suis totalement défavorable,
09:41d'abord à l'idée de la décroissance, ça c'est sûr,
09:43mais à l'idée aussi que l'écologie se ferait contre, et contre les classes populaires.
09:47Moi, j'essaie d'incarner une droite qui parle d'écologie sans exclure.
09:50J'essaie d'incarner une écologie de droite, justement,
09:52pour qui les préoccupations de justice sociale sont fondamentales.
09:57Et donc, c'est des questions d'équilibre.
09:58C'est des questions, effectivement...
09:59Est-ce qu'il ne faut pas tout simplement, pardon Naïma Mouchou,
10:01accepter d'enlever ce texte ?
10:02Ça a été mal pensé, le reporter entièrement, le repenser,
10:05et ne plus mettre dans la tête de beaucoup de gens qui nous écoutent
10:08et qui se disent, en réalité, c'est encore contre moi que ça tombe,
10:10je n'ai pas beaucoup d'argent, je ne peux pas changer ma bagnole,
10:12et en plus, j'ai l'interdiction d'aller dans des centres-villes.
10:14Mais bien sûr qu'il faut le faire avec, avec la population.
10:16Mais est-ce qu'il ne faut pas rayer ce texte de la carte ?
10:18C'est-à-dire que si on n'a pas les dispositifs d'accompagnement,
10:20aujourd'hui, ça ne sert à rien.
10:22Moi, je ne voterai pas de dispositifs qui contraint,
10:24je ne voterai pas de dispositifs qui viennent s'imposer
10:27à des populations qui n'ont pas les moyens.
10:29Je veux dire, c'est l'inverse de ce que j'essaye de faire.
10:31Est-ce qu'on pourrait penser à un référendum sur les ZFE ?
10:33Dans le journal de 8h tout à l'heure,
10:34on avait justement ce maire qui nous disait,
10:36mais allons-y, assumons, posons la question par référendum.
10:38Je ne sais pas, parce que ce sont des sujets techniques,
10:40que ça n'a pas la même...
10:42Donc la fin de vie, ce n'est pas technique, ils sont prêts,
10:43mais les ZFE, non ?
10:44Les ZFE, c'est quand même des sujets de réglementation juridique.
10:48Donc l'idée d'aller vers le référendum,
10:50d'abord parce qu'on contournerait l'Assemblée nationale,
10:53qui n'y arriverait pas,
10:54ou qui n'arriverait pas à trouver de compromis,
10:55ensuite, sur des sujets quand même,
10:57où il y a beaucoup de documentation sur les ZFE,
11:00il y a de la différenciation territoriale,
11:01je ne suis pas sûre qu'on arrive à un référendum,
11:03à une réponse en tout cas,
11:06qui soit consensuelle.
11:08Vous êtes également, Naïma Moutchou,
11:09vice-présidente de l'Assemblée nationale,
11:11un fait, la semaine dernière,
11:12deux députés, Andy Kerbra,
11:13qui est un député LFI,
11:15et Christine Angrande, ex-RN,
11:16ont été temporairement exclues de l'Assemblée nationale,
11:19l'un, je le rappelle,
11:19pour avoir, et pour être soupçonné,
11:21accessoirement, d'avoir acheté de la drogue
11:22avec ses frais de mandat,
11:24l'une pour avoir fait des dépenses personnelles
11:26avec ses frais de mandat,
11:27exclue temporairement ?
11:29Oui, exclue temporairement,
11:30parce que c'est la seule sanction qui existe aujourd'hui,
11:34c'est la sanction maximale.
11:35Est-ce qu'il ne faut pas aller plus loin dans les sanctions ?
11:38Bien sûr qu'il faudrait aller plus loin.
11:40Qu'est-ce que vous proposeriez ?
11:41Mais pour aller plus loin, il faut un consensus.
11:42Pour modifier le règlement de l'Assemblée nationale
11:45sur l'échelle des sanctions,
11:46il faut que les groupes se mettent d'accord.
11:48Personne n'est d'accord.
11:49C'est bien ça le problème aujourd'hui,
11:51et je le déplore,
11:51personne n'est d'accord.
11:52Mais je comprends que les gens ne comprennent pas.
11:54Mais en tant que vice-président...
11:55Dans quelle entreprise est-ce qu'on accepterait
11:57d'utiliser l'argent de la société
11:59pour s'acheter de la drogue
12:00ou pour financer des activités privées ?
12:02Donc la vice-présidente de l'Assemblée que vous êtes
12:05suggère quand même d'alourdir les sanctions
12:07et penser que quand certains passages
12:09ou quand certains actes dépassent, on va dire,
12:12un certain mouvement,
12:13comme l'acheter de la drogue
12:14avec l'argent du contribuable,
12:15il faudrait exclure définitivement.
12:17On pourrait aller vers là.
12:18Alors définitivement, c'est encore autre chose.
12:20Parce que vous savez,
12:20c'est un mandat issu du peuple
12:23que seul le peuple peut nous retirer.
12:25Sinon, on va vers l'idée
12:26de ce mandat révocatoire
12:27que porte la France insoumise.
12:28Et ça, je n'y suis pas favorable.
12:30C'est le peuple qui doit avoir
12:31le dernier mot à chaque fois.
12:32Par contre, on peut imaginer
12:33des sanctions plus lourdes
12:34qu'une exclusion seulement de 15 semaines
12:36et un mois de privation d'indemnité.
12:38Ça, c'est sûr.
12:38C'est certain.
12:39Parce que les Français
12:40ne comprennent pas.
12:42Vous êtes vice-président
12:42de l'Assemblée nationale,
12:43je le disais,
12:43mais vous êtes aussi la porte-parole
12:45et la secrétaire générale
12:46du parti Horizon,
12:47parti d'Edouard Philippe.
12:48Et ça tombe bien
12:49parce que dans le sondage IFOP
12:51ce matin,
12:51fiducial Sud Radio Le Figaro,
12:53on apprend qu'Edouard Philippe
12:55est énormément publicité
12:56par les Français.
12:5741% des Français
12:58souhaitent qu'il soit candidat
13:00en 2027.
13:0163% pensent
13:02qu'il le sera bel et bien.
13:03Mais avant qu'on se plonge
13:04dans les détails de ces chiffres,
13:05on est obligé de passer
13:06une alerte enlèvement
13:07pour un homme grand,
13:091m89,
13:1050 catrons,
13:11maire du Havre,
13:12ancien Premier ministre.
13:13Est-ce que vous avez des nouvelles
13:13d'Edouard Philippe ?
13:14Edouard Philippe va très bien.
13:16Il va très bien.
13:17Il travaille.
13:18Vous savez,
13:19la politique,
13:19ça ne se limite pas
13:21à la recherche du buzz,
13:23à la communication,
13:23à être présent sur tous les plateaux,
13:24à commenter en permanence.
13:26La politique,
13:26c'est d'abord
13:26essayer d'aller convaincre
13:27les Français.
13:28Donc, ils passent beaucoup de temps
13:29sur les territoires.
13:30Ils sillonnent la France,
13:31ils sillonnent l'Outre-mer,
13:33nos territoires d'Outre-mer.
13:34Ils vont à la rencontre des gens
13:35pour essayer,
13:36d'abord pour écouter,
13:37je pense que c'est indispensable,
13:38pour comprendre ce qui se passe
13:39et pour essayer d'adapter
13:41des solutions après.
13:42Parce que c'est ça
13:42faire de la politique.
13:43Et on ne peut pas dire
13:45que c'est du fameux
13:46en même temps,
13:47pardonnez-moi,
13:47oui bien sûr
13:48aller sur le territoire,
13:49oui bien sûr
13:49convaincre les Français,
13:50les comprendre peut-être,
13:51encore faut-il les comprendre
13:53quand on a été longtemps
13:54Premier ministre,
13:54aller peut-être les comprendre avant
13:55mais il y a quand même un sujet.
13:57Tout ce qui se passe
13:57actuellement dans le monde,
13:58tout ce qui se passe en France
13:59par une intervention
14:01d'un ancien Premier ministre
14:01est-ce qu'à un moment
14:02quand même la communication,
14:03la discrétion
14:04ne posent pas un problème ?
14:05Non, non,
14:05il s'est exprimé
14:06sur les questions internationales,
14:07sur le conflit en Ukraine,
14:08il l'a fait,
14:09sur le Donald Trump,
14:10il l'a fait.
14:11Très peu,
14:11Naïma Mouche,
14:12très peu.
14:12Je vous invite samedi,
14:13on tient un meeting à Marseille,
14:15précisément autour d'Edouard Philippe
14:17avec un certain nombre d'intervenants
14:18où il s'exprimera.
14:18Où il pourra s'exprimer
14:19longuement sur ces questions
14:21en particulier.
14:23Voilà.
14:24La méthode,
14:25moi je pense que la méthode
14:26d'Edouard Philippe
14:26est la bonne.
14:27D'abord,
14:28il n'a pas à se soumettre
14:28à un agenda
14:30qui voudrait que tous les jours
14:31il faille aller dire
14:32ce qu'on pense de l'actualité,
14:33etc.
14:33Tous les jours,
14:34on peut se dire
14:34qu'il y a des points de repère
14:35où l'actualité national...
14:37C'est ce qu'il fait ?
14:37Il n'a plus parlé
14:38depuis un mois et demi,
14:39quasiment,
14:39on a le même chose que je regardais.
14:40Si, si,
14:40le dernier interview
14:41dans le Figaro,
14:42il y a plus d'un mois.
14:44Alors,
14:44très bien,
14:44dont acte,
14:45il y a plus d'un mois.
14:45Bon,
14:46il s'exprimera samedi
14:47sur le sujet
14:47et il le fera
14:49de plus en plus.
14:50Il le fera de plus en plus
14:51parce qu'on va se rapprocher
14:52des échéances.
14:53Bon,
14:54aller parler pour parler,
14:55alors c'est certainement pas
14:56son style,
14:57c'est certainement pas
14:57sa manière de faire.
14:59Explorer les sujets de fond,
15:00oui,
15:00ça demande un peu de travail,
15:01ça demande un peu de temps
15:02et il le fera
15:03au moment
15:04qui est le plus opportun
15:05en réalité.
15:06C'est sa manière de faire.
15:06Et pour quel projet ?
15:07Précisément,
15:08est-ce qu'on sait
15:08ce que veut porter
15:09Edouard Philippe ?
15:09Concrètement,
15:10on parlait ici
15:11des grands enjeux,
15:11les ZFE,
15:12la loi sur la fin de vie,
15:13énormément de débats
15:14qui traversent
15:14la société française.
15:15Si vous deviez résumer
15:16le projet d'Edouard Philippe,
15:18alors par pitié sans
15:18le mot massif
15:19qu'on répète à tout bout de champ,
15:20quelle est la vision
15:22d'Edouard Philippe pour la France ?
15:22Quel est le projet ?
15:23En deux, trois mots.
15:24Non mais ça ne se résume pas
15:25à deux, trois mots.
15:25Vous comprenez bien la difficulté.
15:27Ce que nous voulons,
15:28c'est proposer un projet
15:29qui soit cohérent.
15:31Alors ça demande un peu de travail,
15:32ça demande un peu de technicité parfois,
15:33ça demande après
15:34de vulgariser
15:35ce qu'on veut dire.
15:37Ce qui est certain,
15:37c'est qu'on veut emmener
15:38les Français dans une direction
15:39qui leur permette demain
15:40de renouer avec l'espoir.
15:42Je ne vois plus aucun parti politique.
15:44Un projet de rupture
15:44quand même peut-être ?
15:45Mais qui soit en partie
15:45un projet de rupture, oui.
15:47Mais oui, parce qu'on n'a pas le choix.
15:48Vous voyez bien les grands défis.
15:49Je vous pose la question
15:49parce que Christophe Béchut
15:50dans le Figaro il y a quelques semaines
15:51disait en 2027
15:52on ne promettra pas le grand soir
15:54mais une continuité dans l'action.
15:56Ce n'est pas rêvé.
15:57Mais oui, mais parce qu'il y a de ça.
15:58Oui, mais ce n'est pas la rupture
15:59pour la rupture non plus.
16:00Il y a des grandes transformations
16:01qui sont obligatoires
16:02parce qu'on est dans un moment de bascule.
16:04Les Français le vivent.
16:05Moi c'est ce qu'ils me disent aussi
16:06sur le terrain.
16:07Le défi migratoire,
16:08le défi sécuritaire,
16:09le défi des nouvelles technologies,
16:10le défi de l'école.
16:11Donc oui, on ne pourra pas continuer
16:13à faire tout à fait
16:14comme on faisait jusqu'à maintenant.
16:16On voit bien les limites de ça.
16:17Mais il ne s'agit pas non plus
16:18de renverser la table
16:19sur tous les sujets
16:19pour dire regardez
16:20je fais plus que mon voisin
16:22que mon adversaire.
16:23Ce n'est pas le sujet non plus.
16:23Il faut qu'on soit cohérent.
16:25Donc là où il faut appuyer
16:26sur les sujets sur lesquels
16:28réussir à entraîner les gens,
16:30réussir à faire un grand
16:31mouvement collectif.
16:32On continuera à aller dans le bon sens.
16:33Et pour entraîner les gens aussi ?
16:35C'est fondamental.
16:36Bruno Rotaillot ?
16:37Avec vous ?
16:38Bruno Rotaillot s'il le souhaite,
16:39j'espère.
16:40J'espère qu'on arrivera
16:41à rassembler le plus largement possible.
16:43Et Bruno Rotaillot fait partie
16:44des personnalités politiques
16:45qui peuvent avoir un rôle joué.
16:46Est-ce que c'est votre souhait
16:46de faire une véritable alliance
16:48avec Bruno Rotaillot ?
16:49Parce que Edouard Philippe le confie.
16:51Nous nous estimons,
16:52a-t-il dit à propos de Bruno Rotaillot,
16:54il arrive que nous ne pensions pas
16:55la même chose sur tous les sujets,
16:56mais je suis assez convaincu
16:57que nous sommes complémentaires.
16:58Donc c'est ça, 2027,
16:59une potentielle réunion
17:00Rotaillot-Edouard Philippe ?
17:02C'est ce qu'a fait la droite
17:03pendant très longtemps,
17:04le rassemblement
17:05des forces politiques
17:06de la droite et du centre.
17:07Mais bien sûr,
17:08nous n'avons pas le choix.
17:10Il n'y a pas de majorité
17:10qui se dégage d'un parti politique.
17:12Ça, c'est faux.
17:13Celui qui s'imagine demain gagner
17:142027 avec uniquement
17:16sa famille politique,
17:17c'est un non-sens absolu.
17:18Donc il faut rassembler.
17:19Et pour rassembler,
17:20il faut tendre la main.
17:21Il faut accepter
17:21qu'on ne soit pas d'accord sur tout.
17:23C'est le cas avec Bruno Rotaillot.
17:24Moi, je ne suis pas d'accord
17:24avec tout ce que dit Bruno Rotaillot.
17:28Et je le lui ai dit.
17:28En revanche,
17:29c'est quelqu'un qui a vocation
17:31à prendre une place.
17:31Et d'autres.
17:32Aux côtés d'Edouard Philippe.
17:34Aux côtés d'Edouard Philippe.
17:36Balayons l'actualité aussi
17:37des grands sujets
17:38qui nous restent,
17:39Naïma Mouchou.
17:40Macron,
17:41le président de la République,
17:42Emmanuel Macron,
17:43était à Kiev
17:44avec l'ensemble
17:44des dirigeants européens
17:46ce week-end
17:46pour essayer au mieux
17:48de convaincre
17:49notamment Donald Trump,
17:50le président russe,
17:51d'acté,
17:51de se remettre,
17:52de se mettre autour de la table
17:53pour obtenir des négociations
17:55notamment pour le président ukrainien
17:56et ce pays en guerre
17:57qui est l'Ukraine.
18:00Marine Le Pen a dit
18:00je dirais que Macron
18:01s'est mis dans la peau
18:02d'un guerrier
18:02alors que je pense que
18:04la France devrait faire
18:05exactement le contraire.
18:06Consacrer tous effets forts
18:07pour se positionner
18:08comme médiatrice
18:09dans la direction de la paix.
18:10C'est votre sensation aussi
18:11qu'on joue contre
18:12l'élan de la paix ?
18:13Évidemment pas du tout.
18:14Et Marine Le Pen,
18:15en disant ça,
18:15revient dans l'escarcelle
18:17de Poutine.
18:19Vous voyez ?
18:20C'est comme ça
18:21que vous l'interprétez ?
18:22Mais oui,
18:22mais c'est la nature
18:22du rassemblement national.
18:24Le rassemblement national
18:26joue contre
18:26les intérêts nationaux.
18:28Notre intérêt à nous
18:29c'est de nous protéger.
18:30Et en protégeant l'Ukraine,
18:32d'abord,
18:32pardon,
18:33mais c'est une question de principe.
18:34La France a toujours porté
18:36une voie juste
18:37et une voie humaine.
18:38C'est un territoire attaqué.
18:39On protège
18:40un territoire attaqué.
18:41Et puis c'est notre intérêt direct
18:42parce que ce qui se passe
18:44en Ukraine
18:44a des répercussions chez nous.
18:45C'est-à-dire ces velléités
18:47de puissance,
18:48de domination de la Russie,
18:49elles,
18:49elles s'arrêteront où ?
18:50Personne ne le sait.
18:52Et donc,
18:53le président de la République,
18:54en faisant ce qu'il fait,
18:55en se déplaçant,
18:56en réaffirmant
18:56son soutien à l'Ukraine,
18:58en réalité,
18:59réaffirme la sécurité
19:00du territoire national.
19:02On parle du président de la République
19:03qui sera en reconquête
19:04puisque c'est comme ça
19:05qu'on qualifie
19:06ce qu'il est en train de faire
19:07en ce moment.
19:07Il sera demain soir sur TF1
19:08pour une grande émission spéciale
19:10face aux Français.
19:11Dialogue,
19:11questions,
19:12on parle déjà
19:13des référendums
19:14qu'il pourrait annoncer.
19:15Selon vous,
19:16sur quel sujet
19:17doit aller Emmanuel Macron
19:18s'il doit annoncer
19:19certains référendums ?
19:21D'abord,
19:21moi je suis plutôt favorable
19:22à l'idée du référendum.
19:24Je l'ai dit,
19:25je l'ai dit récemment
19:25dans une tribune
19:26avec Clément Tenon.
19:26Et même à l'instant,
19:27à ce micro.
19:27Absolument.
19:28Edouard Philippe l'a dit
19:29déjà il y a quelques mois.
19:30Il avait imaginé
19:32cette idée de référendum
19:33au moment des élections législatives
19:35les prochaines.
19:36En disant quoi ?
19:37En disant une chose simple,
19:37il va falloir qu'on dégage
19:39des espaces de souveraineté supplémentaire.
19:40On ne peut pas juste dire aux gens
19:43bon voilà,
19:43vous exprimez dans l'isoloir
19:44tous les 5 ans
19:45et puis on se revoit
19:46tous les 5 ans.
19:46Ce n'est vraiment pas suffisant
19:47compte tenu des tensions,
19:49compte tenu des fractures.
19:50Donc l'idée de dire
19:50on va renouer le dialogue
19:51avec les Français
19:53par le référendum
19:53est une bonne chose.
19:55Puis il y a la question du contenu.
19:57Sur quel sujet alors ?
19:58Ça ne peut pas être
19:58un outil accessoire.
20:00On verra ce que propose
20:00le Président de la République.
20:01Moi je n'ai pas de sujet type
20:03aujourd'hui.
20:03Vous pouvez avoir des idées,
20:03des envies, des volontés ?
20:05Vous vous dites ça ?
20:05J'ai entendu parler du travail par exemple
20:07sur la question du travail.
20:08Je trouve que c'est une bonne chose
20:09parce que le sujet du travail
20:10il est déterminant.
20:10Sur le temps de travail ?
20:11Sur la rémunération ?
20:12Sur le temps de travail, pourquoi pas ?
20:13Sur le travail qui paye plus
20:15et donc sur les moyens
20:16dont on pourrait faire
20:17que le travail net se rapproche,
20:18que le travail brut
20:19et le travail net se rapprochent
20:21parce qu'on sait
20:22que c'est un sujet de préoccupation.
20:23Sur l'assurance chômage,
20:24pourquoi pas aussi ?
20:25Donner les moyens, les outils.
20:26Donc réduire les prélèvements
20:26obligatoires sur le salaire,
20:27ça pourrait par exemple
20:28être une question bien rédigée.
20:29Il faut que ce soit
20:30une question bien rédigée.
20:31Oui, bien sûr,
20:31mais mise à disposition
20:32sur le référendum
20:33sur ce rapprochement brut et net.
20:35Absolument, pourquoi pas ?
20:37Mais vous comprenez
20:38qu'elle est là toute la difficulté.
20:39C'est la forme.
20:40C'est la technicité
20:40dont vous parliez tout à l'heure.
20:41Oui, parce que si on va
20:42vers des textes alambiqués
20:43qu'on ne comprend pas
20:44éminemment techniques
20:44ou des mesurettes à l'inverse,
20:46ne le contient pas.
20:47Et là, on fera encore plus mal.
20:49Le sentiment de déception
20:50sera encore plus colossal.
20:51Moi, je suis pour
20:52qu'on engage vraiment
20:53sur des référendums.
20:55C'est-à-dire que les gens se disent
20:56alors là, si je vais aller voter,
20:58mon vote engage
20:59l'avenir de la société, vous voyez ?
21:00Je tranche une véritable question
21:02et la réponse que je donne
21:02va avoir des effets
21:04sur le quotidien.
21:05Il ne faut pas qu'on trompe
21:06les Français
21:06ou qu'on leur dise
21:08finalement, vous allez voter,
21:10mais ça ne servira pas
21:10à grand-chose.
21:12Le référendum ne peut pas servir
21:13à combler un vide politique,
21:15à réexister par soi-même.
21:16Pas du tout.
21:17Il faut que ce soit
21:17un vrai souffle
21:18et il faut que ça ait
21:19des conséquences sur le fond.
21:20Et on verra
21:20si le président de la République
21:21sera au rendez-vous
21:22et s'il vous a écouté
21:24demain soir à 20h,
21:25à partir de 20h sur TF1.
21:27Une dernière question,
21:27Naïma Mouchou,
21:29il s'est passé quelque chose
21:30à Paris d'absolument détonant.
21:32Ce week-end,
21:32une manifestation,
21:33plus de 1000 participants
21:34qui entonnaient
21:35des slogans d'ultra-droite
21:37« Europe, jeunesse, révolution »,
21:38des sons de tambour,
21:39certains arborraient
21:40des croix celtiques,
21:41des t-shirts
21:42avec des iconographies
21:43néo-nazies.
21:44Je n'ai rien vu.
21:45Aucune condamnation
21:46de la part de politique,
21:47aucun mot de Bruno Rotaillot,
21:49aucun mot de la part
21:50d'un important membre
21:51du gouvernement
21:51ou même de la classe politique
21:52actuelle.
21:53Est-ce que ce n'est pas un problème ?
21:54Oui, c'est un problème.
21:54Moi, je crois que c'est un problème.
21:56Ça s'appelle la posture, vous voyez.
21:57Mais même vous,
21:58vous n'avez pas réagi.
21:58Est-ce que c'est normal
21:59qu'on puisse assister
22:00à un spectacle
22:01aussi sidérant que celui-ci ?
22:04Vous avez raison
22:04et il faut le condamner.
22:06Il faut condamner
22:07toutes les radicalités,
22:08tous les extrémismes
22:09d'où qu'ils viennent.
22:11Parce que ça fait du mal
22:12à la société.
22:13Il ne faut pas une enquête.
22:14Visiblement,
22:14cette manifestation
22:15avait été prévue,
22:16validée par la préfecture.
22:17Est-ce qu'il ne faut pas,
22:18on va dire,
22:18condamner outre les mots ?
22:20Est-ce qu'il ne faut pas
22:20aller plus loin ?
22:21Il faut condamner
22:21les débordements,
22:22il faut condamner
22:23les violences,
22:23il faut condamner
22:24les propos
22:25quand ils se situent
22:26en dehors du champ légal.
22:27Ça, c'est une évidence.
22:28Je ne sais pas
22:28si les procédures
22:29sont en couche.
22:30Je ne suis pas sûre
22:30que le préfet
22:31se soit positionné,
22:32prononcé là-dessus.
22:33Mais ça ne veut pas dire
22:33que rien n'existe.
22:34Je ne peux pas vous dire
22:35à l'heure actuelle.
22:36Mais bien sûr
22:37qu'il faut condamner.
22:38Oui, ça, c'est une évidence
22:39pour moi.
22:39On n'a pas à choisir
22:40ou à trier.
22:42Merci, Naïma Moutchou,
22:43d'avoir été avec nous
22:44et d'avoir parlé vrai
22:45au micro de Sud Radio
22:46ce matin.
22:47Je rappelle que vous êtes
22:48vice-président de l'Assemblée nationale
22:49et la secrétaire générale
22:51mais également
22:51la porte-parole du parti Horizon,
22:53donc le parti d'Edouard Philippe.
22:54Merci beaucoup
22:55d'avoir été avec nous.
22:56Dans un instant,
22:56vous trouvez Patrick Roger,
22:589h-10h,
22:59La Vérité en face
22:59et nous,
23:00on se retrouve demain,
23:01même heure,
23:01mais studio.
23:02Restez sur Sud Radio,
23:03c'est l'assurance
23:03d'une bonne journée.