Lors de l'émission Punchline du 10 juillet, Françoise Laborde est revenue sur l'opposition d'élus à un concert d'Amir : «Interdire un jeune de chanter, sous prétexte qu'il ait les deux nationalités, française et israélienne, les bras m'en tombent. C'est une honte que la CGT se prête à des opérations de cet ordre».
00:00Oui, moi je pense que, comment dire, là il y a une étape qui est franchie, parce que ce que vous évoquez sur les faits d'armes, si je puis dire, précédents de la CGT,
00:10c'était des actions qui pouvaient, j'allais dire de façon cosmétique, être présentées comme des actions pacifistes, c'est-à-dire on ne veut pas charger des armes,
00:21on ne veut pas encourager, on est des pacifistes, etc. Là on n'est plus dans ce même cas de figure, il ne s'agit pas de dire on ne charge pas des armes,
00:28on ne charge pas des composants, on empêche un jeune homme de chanter parce qu'il est franco-israélien, d'ailleurs je ne savais même pas qu'il était franco-israélien,
00:37mais bon je découvre la lune, mais en tout cas moi j'ai bien connu Henri Krasucki, qui était le secrétaire général de la CGT,
00:46et qui était un homme formidable, et qui était d'ailleurs un rescapé de la Shoah, et je pense qu'Henri Krasucki doit se retourner dans sa tombe
00:53quand il voit où en est rendue la CGT aujourd'hui, parce qu'interdire un jeune homme de chanter sous prétexte qu'il a la double nationalité française et israélienne,
01:04alors là les bras m'en tombent, et c'est une honte que la CGT se prête à des opérations de cet ordre.
01:11On a connu la CGT choisir des combats qui étaient quand même d'une autre nature,
01:16et encore une fois c'est une insulte, une insulte profonde à tous ceux qui ont milité dans cette organisation syndicale,
