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00:00Un accord qui est en cours avec Emmanuel Macron, qui est, je le rappelle, à Londres.
00:03Et pendant ce temps-là, François Béroud, il est où ? Il est à Matignon, il bosse, pourquoi ?
00:06Oui, mais le ministre de l'Intérieur est aussi à Londres. Je l'ai vu.
00:09Oui, mais là, je vous parle de François Béroud, qui est donc à Paris.
00:12Pourquoi ? Parce qu'il a réuni hier soir son gouvernement pour parler des 40 milliards d'euros d'économie à trouver.
00:18Un dîner, un dîner avec son gouvernement pour définir les grandes lignes de son budget.
00:23Je vous le rappelle, 40 milliards, plus 5 milliards demandés par Bercy.
00:26Alors, tension, éphémérilité à tous les étages.
00:28Écoutez, Jean-François Husson, rapporteur général du budget du Sénat,
00:33qui revient sur les tensions budgétaires que les Français subissent.
00:37De 30 à 50 milliards d'euros.
00:39D'abord, c'est un travail qui va au-delà de la majorité historique.
00:43C'est ce qu'on va appeler le socle commun au Sénat.
00:45C'est près de 250 sénatrices et sénateurs.
00:48On a travaillé pendant près de deux mois.
00:51Travail prioritaire sur la baisse des dépenses publiques.
00:53C'est une contribution que l'on a livrée lundi avec le président du Sénat,
00:58Jean-Ralarcher, Elisabeth Douaneau, rapporteur de la Commune des Affaires Sociales,
01:01et Philippe Mouillet, également président de cette commission,
01:04pour proposer des pistes de solutions.
01:07Les Français, ils n'en peuvent plus, un certain nombre,
01:10de considérer qu'on leur demande plus d'impôts, plus de taxes.
01:14La créativité fiscale est sans borne, sans limite.
01:16Redresser les comptes, nos comptes publics,
01:18parce que c'est les comptes de tous les Français.
01:20Voilà, et un effort va être demandé à tous les Français, Victor Hérault.
01:25C'est un exercice qui ne va pas être simple pour François Bayrou,
01:28parce qu'il n'est pas aidé.
01:29Alors déjà, ces déformations professionnelles obligent,
01:31je vais parler de l'aspect politicien d'abord.
01:33Pour François Bayrou, ce budget, c'est l'épée de Damoclès.
01:36C'est l'épreuve qui a fait tomber Michel Barnier avant lui.
01:38Il sent qu'il va probablement tomber à l'épreuve du budget également.
01:41Donc il doit angoisser, à mon avis, à l'idée de l'arrivée de ce budget.
01:44Mais, moi j'aimerais qu'on cesse avec ce mantra
01:47qu'il faut trouver 40 milliards.
01:49C'est complètement faux.
01:50Les 40 milliards qu'il faut trouver déjà,
01:52je pense que c'est plus que 40 milliards,
01:53mais si on trouve ces 40 milliards par magie,
01:55ça comble juste le trou, on arrive à zéro.
01:57C'est super, bravo.
01:58Mais comment est-ce qu'on fait pour faire en sorte,
02:00c'est ça la vraie question,
02:00que l'État ne reperde pas ces 40 milliards ?
02:03La question, c'est pas il faut remplir les caisses,
02:04la question, c'est qu'il faut arrêter qu'elles se guident.
02:05Tu as mis, ça s'appelle des réformes structurelles.
02:11Il n'y en a pas beaucoup au programme.
02:13Moi, je suis d'une naïveté confondante.
02:15J'attends le 15 juillet, c'est ça, je ne dis pas de bêtises,
02:18le 15 juillet, le lendemain du 14,
02:20nous allons fêter nos succès
02:23et nous allons regarder les troupes défiler sur les Champs-Élysées.
02:28Le lendemain, c'est la soupe à la grimace.
02:30J'espère, j'espère.
02:32Alors c'est les grandes lignes, on va le rappeler.
02:33Il est probable d'ailleurs qu'il ne dévoile pas complètement son jeu.
02:36Oui, la moitié.
02:36Donc on n'est pas sorti de l'auberge.
02:38En renvoyant finalement la responsabilité au Parlement.
02:41Oui, c'est-ce qui est plutôt malin.
02:42Mais il n'a pas totalement temps.
02:44J'espère qu'il va avoir le courage,
02:47et tant pis s'il tombe,
02:49mais j'espère qu'il ne va pas uniquement avoir comme obsession
02:52de durer le plus longtemps possible.
02:54Il faut qu'il mette les sénateurs et les députés
02:59face à leur responsabilité.
03:02pour une fois nationale, le pays est dans une situation plus que préoccupante.
03:09Il faut commencer structurellement à faire des économies.
03:12J'espère qu'elles seront dans le prochain budget,
03:14qui aura, comme le souhaite Bercy d'ailleurs,
03:16ils ont raison, de mettre plutôt 45-50 milliards que 40.
03:21Ça va à peine suffire.
03:22Il faudra recommencer sur le budget 2027.
03:24Donc je veux dire,
03:25on est dans une mouise lourde,
03:28épaisse et confondante.
03:30Donc il va falloir,
03:32est-ce qu'on va être capable de s'en sortir,
03:34ou est-ce qu'il faudra faire confiance
03:36à d'autres venus de l'extérieur ?
03:38Ça s'appelle le Fonds Monétaire International.
03:40Et c'est une idée avancée par Marc Fénaud,
03:43l'ancien ministre de l'Agriculture,
03:44qui est donc le président des députés Modem à l'Assemblée.
03:47Cette idée de ne pas tout dévoiler,
03:50de dire, en gros,
03:51nous, on est capable de faire 20-25 milliards d'euros.
03:54Et maintenant, allez, débrouillez-vous, les amis.
03:56Faites des propositions pour éviter de tomber, là encore.
03:59Là, on est effectivement dans de la stratégie politicienne.
04:01Il faut se mettre dans leur basket.
04:03Pas facile.
04:03Il faut se mettre dans leur basket,
04:04c'est effectivement pas facile.
04:05Bon, ben, eux, ils jouent leur carrière,
04:07à ce moment-là, ils jouent leur vie.
04:08Ils jouent leur survie dans le gouvernement.
04:10Donc, ils sont obligés de faire ça.
04:11Maintenant, ils n'ont pas totalement tort.
04:12Il ne faut pas non plus accabler que le gouvernement.
04:14Le Parlement est totalement irresponsable.
04:16En fait, chaque bloc politique considère
04:18qu'il est responsable de faire l'inverse
04:19de ce que fait le bloc d'à côté.
04:21Donc, la plupart des blocs, en l'occurrence,
04:23les deux tiers de l'Assemblée,
04:24c'est-à-dire du Rassemblement National,
04:26la France Insoumise, le Parti Socialiste,
04:27les écologistes, les communistes,
04:29considèrent qu'il ne faut absolument pas toucher
04:30aux dépenses sociales.
04:31Donc, à partir de là, on ne peut pas rétablir un budget.
04:32Non, je suis d'accord avec vous.
04:34Je ne suis même pas sûr que les Français soient convaincus
04:36que c'est le social qui les a emmenés là où ils sont.
04:38Et la seule chose qui puisse emporter une dynamique
04:40qui permettrait de changer tout ça structurellement,
04:42c'est une élection présidentielle.
04:43Mais 2027, ça arrive tard.
04:44C'est deux ans.
04:44Avec cette idée d'une année blanche aussi.
04:47Oui, mais l'année blanche, d'abord,
04:48elle ne sera peut-être pas pour tous et tout le monde.
04:51Et en plus de ça,
04:53l'année blanche, ce ne sera pas gratuit
04:54pour un certain nombre
04:56qui verront évidemment leurs impôts
04:58d'une manière ou d'une autre,
04:59qu'on appelle ça comme on veut,
05:00niche fiscale ou retraite,
05:02changer sensiblement.
05:05Et donc, au total...
05:06Bon, mais je ne suis même pas sûr que les Français
05:08soient totalement prêts à faire cet effort.
05:13Mais déjà, ils ne sont pas convaincus.
05:14Vous avez vu la cote de popularité de François Bérou.
05:16Je le crains.
05:16Alors, ils peuvent reprocher à leurs hommes politiques
05:19de n'avoir rien fait depuis 40 ou 50 ans.
05:22C'est parfaitement vrai.
05:23Pourquoi ils ne sont pas convaincus ?
05:23Le manque de courage a régné en maître
05:25dans toute cette classe politique depuis des décennies.
05:28Là, aujourd'hui,
05:30il faut que les Français se convainquent,
05:32mais nous les premiers,
05:33que si on ne fait pas,
05:35ne consent pas,
05:36si on ne consent pas aux efforts nécessaires,
05:38c'est-à-dire faisant des économies
05:39et acceptant
05:41que le système actuel
05:44soit profondément modifié
05:46dans les 5 ans qui viennent,
05:47si on n'est pas prêt à accepter ces réformes,
05:50si on n'est pas prêt à faire des efforts...
05:51A travailler davantage !
05:53A travailler davantage !
05:55Jean-Claude, vous parlez à la population française
05:57dont 50% ne paient même pas d'impôt sur le revenu.
06:00C'est bien vrai.
06:00Donc, ils ne comprennent pas ce que c'est
06:01que d'être ponctionné
06:02pour faire vivre un État obèse
06:03qui dépense à tout va.
06:04C'est bien vrai.
06:04Ils ne savent pas ce que c'est que ça.
06:05Donc, vous avez déjà perdu 50%
06:07de la population dans le combat.
06:08Enfin, ils payent la TVA,
06:09mais ça va pas suffire.
06:09Et le reste, il y en a aussi une partie
06:10qui vit grâce aux aides
06:11et donc qui n'ont pas envie
06:12que les aides soient coupées.
06:12Mais, cher ami,
06:13il y en a qui n'ont jamais travaillé.
06:14Mais je suis bien d'accord.
06:15Il y en a des Français
06:15qui n'ont jamais travaillé
06:17et ils ne voteront pas pour les efforts
06:18parce qu'ils trouvent que,
06:20finalement, c'est pas si mal.
06:21Ils sont majoritaires.
06:22Ils travaillent pour Noirs
06:22et puis ils touchent des allocations
06:24dans tous les sens.
06:25Bon.
06:26Si on ne fait pas la révolution du social
06:27et si on ne fait pas les efforts nécessaires,
06:29on n'y arrivera difficilement.

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