Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Avec Sophie Pantel (députée PS de Lozère et co-auteure d'un rapport parlementaire sur la flotte aérienne de la sécurité civile) et Philippe Rigaud (contrôleur général des sapeurs pompiers)

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2025-07-10##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Glaze.
00:04Il est 9h12, vous souhaitez les bienvenus si vous nous rejoignez sur Sud Radio, les grands débats de l'été tout de suite avec une question qu'on va se poser jusqu'à 9h30.
00:12La France est-elle suffisamment armée pour lutter contre les incendies ? Je vous le disais juste avant la pause.
00:17Nos invités ce matin pour évoquer ce sujet, pour rentrer dans le fond de ce sujet, Philippe Rigaud, contrôleur général, les sapeurs-pompiers, bonjour.
00:26Bonjour.
00:26Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, également présente dans le studio de Sud Radio, c'est Sophie Pantel, bonjour.
00:32Bonjour.
00:33Et merci également d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, députée PS de l'Auser, co-auteur également d'un rapport parlementaire sur la flotte aérienne de la sécurité civile.
00:43C'est une question centrale qui se pose aujourd'hui.
00:46C'est un été, on le sent déjà, c'est un été à risque qui se profile pour les incendies, ça a déjà débuté.
00:52En ce qui concerne la flotte aérienne, Sophie Pantel, est-ce que la France a les moyens suffisants d'y faire face pour cet été ?
01:00On avait une flotte qui était dimensionnée pour répondre aux besoins des départements du pourtour méditerranéen.
01:06Et aujourd'hui, le changement climatique modifie la donne, puisque par exemple en 2022, c'était 90 départements qui ont été impactés par les feux de forêt.
01:15Donc il y a évidemment le vieillissement de la flotte, avec un enjeu de renouvellement, mais il faut pouvoir adapter cette flotte aux enjeux actuels,
01:25et donc notamment pour répondre au territoire qui s'est agrandi.
01:31Et puis ce qu'on dit aussi, nous c'est qu'il faut pouvoir diversifier la flotte,
01:36et travailler pour trouver une filière industrielle souveraine pour fabriquer notamment les bombardiers d'eau,
01:45puisque c'est essentiellement le sujet, parce que sur les hélicos et les dash, on a eu des renouvellements,
01:51ou des commandes de son passé.
01:53Et puis bien évidemment...
01:5437 hélicoptères en l'occurrence, oui.
01:55Voilà, aujourd'hui on est à 37, mais que c'est 40 qui ont été commandés,
01:59et que les derniers seront livrés en 2029,
02:03et puis il faut évidemment s'inscrire en solidarité, en complémentarité avec la flotte de l'Union Européenne.
02:09On va y revenir sur cette question-là, effectivement, elle est très importante aussi,
02:12sur la mutualisation des moyens, est-ce que ça peut fonctionner, est-ce que c'est suffisant,
02:16est-ce que c'est la solution au niveau européen ?
02:18Philippe Rigaud, alors on va faire le décompte,
02:21aujourd'hui la flotte aérienne de la sécurité civile, 23 avions, 37 hélicoptères dans les avions,
02:25on a 12 canadaires, chacun qui peut larguer 6 tonnes d'eau,
02:298 avions à dash, pardon, à 10 tonnes d'eau, et puis 3 à Bishcraft,
02:33alors là c'est mission de reconnaissance, mission de transport, pas de capacité de largage.
02:38Philippe Rigaud, c'est suffisant ou pas pour cet été ?
02:42Je dirais qu'il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur, forcément.
02:47D'abord, il y a 11 canadaires qui sont sur les 12, qui sont aujourd'hui véritablement dans le potentiel opérationnel.
02:55Je pense que cela se verra en fonction de la diversité, du nombre de feux,
03:02et savoir si la moitié nord de la France sera impactée ou pas.
03:07Ce qui est embêtant, c'est souvent la multiplicité des départs de feux,
03:10qui fait qu'il y a des choix à faire en termes d'orientation des avions sur les feux les plus importants et les plus à risque.
03:20Parce que Philippe Rigaud, sur cette stratégie d'action et de réaction,
03:25elle a évolué à ce niveau-là.
03:27Comment on fait justement quand on a plusieurs incendies en même temps ?
03:32Alors, la stratégie d'attaque des feux de forêt recommande effectivement d'avoir des largages massifs dès l'éclosion des feux.
03:45Donc ça, c'est la priorité.
03:46Ce n'était pas le cas avant ?
03:47Oui.
03:48Alors si, ça a toujours été le cas.
03:51Aujourd'hui, la problématique qui se pose, c'est celle de la complémentarité de la flotte actuelle,
03:57comme l'a dit Madame Bantel, parce qu'il y a des avions qui sont complémentaires les uns les autres
04:03et les projets actuels de développement, et je parle notamment aux sociétés françaises
04:09qui sont en développement de nouveaux avions,
04:12est particulièrement intéressant pour venir compléter la flotte.
04:16Sur la stratégie et le choix de l'emploi des moyens aériens,
04:21c'est en fonction effectivement de l'importance du feu, de sa virulence, de son étendue,
04:26mais aussi de ce qu'on appelle les sites sensibles, c'est-à-dire ce qu'il faut protéger,
04:31notamment les habitations ou les infrastructures vitales.
04:35Bien sûr.
04:35Sophie Pantel, on entend souvent dire, et beaucoup en ce moment,
04:38que notre flotte aérienne à ce niveau-là est vieillissante.
04:41Est-ce que c'est vraiment le cas ?
04:43Alors, les Canadair ont 30 ans, c'est vrai que les Bistraff ont 45 ans.
04:51Pour autant, côté d'âge, il y en a 6 sur 8 qui ont été renouvelés,
04:54et donc la moyenne d'âge est très correcte, et de la même manière sur les hélicos.
05:00Certes, elle est vieillissante, mais ce qu'il faut, c'est regarder devant
05:04et voir comment on avance pour soutenir les start-up et les entreprises
05:10qui travaillent déjà depuis plusieurs années,
05:12pour qu'on puisse avoir des bombardiers d'eau français construits sur notre sol.
05:17Je crois que ce qu'on a vécu au moment du Covid,
05:20aujourd'hui, il y a une situation de monopole avec l'entreprise de Haviland,
05:23on a vu les difficultés pour pouvoir relancer une chaîne de fabrication,
05:26puisqu'il a fallu qu'il y ait plusieurs pays qui se regroupent
05:31pour avoir une commande qui soit suffisante pour qu'ils relancent la chaîne de fabrication.
05:35Ça a duré deux ans, d'où la signature du contrat en août 2024
05:40pour les deux premiers Canadair.
05:41Ça veut dire qu'il y a toute une filière industrielle à développer, redévelopper ?
05:45Alors, on a plusieurs projets, dont un qui a de très bonnes chances de pouvoir aboutir,
05:52qui travaille depuis un moment et qui pourrait, 2029-2030,
05:56puisqu'ils sont à la veille de fabriquer le premier prototype,
06:00on pourrait retrouver un avion amphibien fabriqué sur le sol français.
06:08Philippe Rigaud, on se souvient en 2022, après les incendies de Gironde,
06:11Emmanuel Macron avait promis de remplacer les 12 Canadair vieillissants de la France.
06:15en commençant par en acheter quatre supplémentaires.
06:19On en est loin, là, aujourd'hui, de cette promesse.
06:22En fait, la problématique, elle est liée à la rapidité de fabrication de la société des Havilandes.
06:30Le rapport parlementaire le souligne particulièrement.
06:33Cette crainte, notamment, qui est aussi une priorité à compter...
06:35C'est une question de mobilisation, d'engagement politique, si je vous suis bien, Philippe Rigaud ?
06:40Non, non, je pense que c'est une question de rapidité de production.
06:45Je pense que tout le monde est conscient de ce problème de renouvellement et de complément de la flotte actuelle.
06:51La question, c'est de savoir qui aura la plus grande rapidité à produire.
06:57Et la production des Canadair par la société des Havilandes,
07:03on peut penser aussi qu'il y aura une question aussi de priorité qui peut être posée pour le continent nord-américain.
07:09Ils subissent de très grands feux, notamment au Canada.
07:12Et on peut, effectivement, se poser légitimement la question de savoir s'ils ne vont pas, malgré les commandes européennes, prioriser leurs propres besoins.
07:23Est-ce qu'elle est installée où, justement, pour préciser ?
07:25Au Canada.
07:26Et c'est vrai qu'on n'est pas à l'abri d'avoir un Patriot Act et de donner la priorité au continent nord-américain et non pas à l'Europe.
07:34C'est pour ça que c'est important.
07:34C'est très inquiétant.
07:35C'est pour ça que c'est important de développer une filière chez nous.
07:38Et pour éviter ce qu'on a connu sur les médicaments, sur les masques pendant le Covid.
07:43Bien sûr. Philippe Rigaud, vous vouliez conclure, pardon ?
07:45Oui. Non, non. Je voulais juste ajouter, tout simplement, que, comme l'a dit Madame Pantel,
07:50il y a notamment deux sociétés en France qui sont, une qui travaille sur le projet d'un avion amphibie,
07:57l'autre qui travaille sur le projet d'un avion terrestre dont l'alimentation serait terrestre,
08:03mais avec la même type d'activité, utilisation de l'eau ou utilisation du retardant.
08:10Et avec des productions qui arriveront, notamment pour une société qui pourrait arriver dès 2027.
08:17Donc, moi, je crois qu'il faut vraiment miser sur ces sociétés-là,
08:22parce que, comme le disait Madame Pantel, il faut effectivement qu'on retrouve notre souveraineté sur cette production
08:30et qu'on ne soit pas dépendant du bon vouloir ou des capacités de production d'autres pays.
08:35Mais pour ça, il faut s'engager financièrement.
08:37On se souvient, au début de l'année 2024, Premier ministre à l'époque, c'était Gabriel Attal.
08:41Il avait annulé par décret les crédits qui étaient prévus pour la commande de deux canadaires supplémentaires.
08:47On sait d'ailleurs pour quelles raisons, Sophie Pantel ?
08:49Il faut l'interroger.
08:51Mais ça pose une question vraiment très importante, c'est est-ce qu'on est capable,
08:56et est-ce qu'on assume, de mettre les moyens financiers là-dedans ?
08:59Moi, je pense qu'il faut aujourd'hui qu'il y ait une prise de conscience.
09:02Là, on en parle parce qu'il y a des incendies, mais il faut qu'il y ait une prise de conscience.
09:06On décide collectivement que ce sont des investissements qui sont stratégiques pour le pays.
09:12Et dans ce cas-là, il faut qu'on ait un contrat opérationnel sur du long terme.
09:17Que quels que soient les gouvernants, on n'ait plus, c'est une mauvaise surprise,
09:21avec des décrets d'annulation et des retards qui sont pris.
09:25Est-ce que ça coûte combien à peu près, le Canadair ?
09:27Alors, on va dire, quand on compte le coût de l'appareil, les frais de douane, l'équipement,
09:34c'est à peu près 60 millions.
09:37Il faut savoir que les deux qui vont arriver ont été payés par l'Union Européenne,
09:41dans le cadre du programme Rescue.
09:43Donc, l'Union Européenne paye l'appareil,
09:46mais ensuite, c'est l'État français qui paye tout l'équipement
09:49et les droits de douane, tous les autres frais.
09:52Donc, en gros, c'est comme si on nous finançait à 50% l'appareil.
09:56Philippe Rigaud, Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur,
09:58a beaucoup parlé de la question de l'entretien.
10:00Est-ce que ça peut suffire, en tout cas dans un premier temps,
10:03pour ces Canadair qui sont quand même, rappelons-le, assez âgés ?
10:06Alors, l'entretien des Canadair aujourd'hui est confié à la société Sabena.
10:15Donc, c'est là aussi, c'est en fonction des possibilités.
10:20Je pense que cette société fait tout son possible
10:21pour l'entretien et la maintenance de ces avions.
10:25Mais une fois encore, on n'est pas à l'abri d'une problématique
10:31de pièces de rechange qui pourraient faire défaut.
10:35Et donc, il faut s'assurer véritablement,
10:39sans tarder par le complément de la flotte actuelle,
10:43de l'acquisition d'avions fiables,
10:46et dont les pièces de rechange et la maintenance
10:47seront faciles, et faciles sur le territoire français.
10:51Alors, question, pour le coup, très cash.
10:55Philippe Rigaud, est-ce qu'on a des pilotes, aujourd'hui, de Canadair
10:58qui ont peur, justement, de les piloter ?
11:03Je ne sais pas, peut-être parce qu'ils ont un peu de l'âge.
11:05Est-ce qu'il y a une appréhension particulière ?
11:08Je ne sais pas.
11:09Non, je ne pense pas qu'ils aient peur,
11:10parce que ce sont des gens qui sont chevronnés,
11:13qui viennent du secteur civil ou du secteur militaire,
11:16et qui ont l'habitude de piloter ces avions tous les étés.
11:23Donc, je ne pense pas qu'il y ait de peur.
11:27La problématique est celle, encore une fois,
11:30du renouvellement qui ne soit pas différé
11:33ou qui ne soit pas reporté pour des raisons budgétaires.
11:38Aujourd'hui, il faut vraiment mettre les moyens,
11:43parce qu'on en parle parce que c'est l'été,
11:45mais il ne faut pas qu'à l'automne, tout ça soit oublié
11:47pour d'autres problématiques financières
11:51qui seraient mises en avant.
11:53Donc, il faut vraiment maintenir ce contrat,
11:56ce programme et s'engager fermement,
11:59parce que les feux seront de plus en plus,
12:01les méga-feux seront de plus en plus forts,
12:04virulents et de plus en plus nombreux.
12:06Et tout ça viendra en alternance
12:07avec des intempéries autres,
12:10tels que les inondations.
12:11Et il y aura alternance de ces phénomènes climatiques.
12:14Sophie Pantel, députée socialiste de l'Auxerre,
12:17je le rappelle, co-auteur d'un rapport parlementaire
12:19sur cette flotte aérienne de sécurité civile.
12:23Vous parlez notamment dans ce rapport
12:25de la question de l'Europe.
12:27Est-ce que l'Europe peut être une solution,
12:29justement, pour faire face à ces enjeux-là ?
12:33Qu'en est-il ?
12:33Est-ce que c'est la solution
12:35ou l'une des solutions qu'on a à disposition ?
12:38C'est une des solutions
12:39et qui doit être complémentaire
12:40à une flotte nationale
12:42qui soit suffisamment dimensionnée.
12:44Donc c'est vrai que pour passer le cap aujourd'hui,
12:46on a l'allocation ou on a le rétrofitage
12:48dont parlait le contrôleur général
12:50qui peut permettre de passer cette période.
12:53Et nous, ce qu'on dit,
12:54c'est que puisqu'il devait y avoir
12:5516 commandes à deux à Vilande,
12:57il faut déterminer le nombre d'avions à commander
12:59et réorienter les crédits
13:01pour soutenir les sociétés françaises
13:04qui travaillent pour nous proposer
13:05des solutions nationales.
13:08Et puis avec, évidemment,
13:09une complémentarité au niveau de l'Union européenne.
13:11Le programme Rescue de l'Union européenne,
13:13il est quand même très intéressant pour la France
13:14puisque lorsque l'Union européenne
13:17nous finance un appareil,
13:20donc il est localisé dans un État membre,
13:23il est quand même à disposition de l'État membre.
13:25Par contre, c'est le niveau 3 d'intervention
13:28pour l'Union européenne,
13:29c'est-à-dire que vous avez un État membre en difficulté.
13:31Premier niveau, il va dire aux autres États membres,
13:34s'il vous plaît, venez m'aider,
13:35donc là, chacun y va avec ses moyens
13:37sous la coordination de l'État qui est en difficulté.
13:41Deuxième niveau, c'est le niveau supérieur.
13:43Là, on a une coordination au niveau de la direction
13:45de la sécurité civile de la Commission européenne
13:48et cette direction va dire,
13:51pour des questions d'interopérabilité sur le matériel,
13:56va dire, je veux tel et tel type de matériel.
13:58Et troisième niveau, c'est là où l'Union européenne va dire,
14:01je veux que mes appareils financés par l'Union européenne
14:03interviennent au secours de tel ou tel État membre.
14:07Dans ce cas-là, on est sur le troisième niveau.
14:10Voilà, je crois qu'aujourd'hui, on voit bien que le réchauffement climatique,
14:12tout le monde va être concerné et on ne s'en sortira pas tout seul non plus
14:17et il va y avoir des moments où on aura aussi besoin de la solidarité des autres États.
14:21Donc en fait, il faut trouver le bon équilibre.
14:23En tout cas, il ne faut pas se défaire d'une flotte nationale
14:29qui soit suffisamment dimensionnée.
14:31Mais la complémentarité avec le programme Rescue,
14:34d'ailleurs, l'Union européenne vient d'adopter une stratégie de prévention des risques
14:37et évidemment nécessaire sur le continent européen.
14:41Philippe Rigaud, je rappelle, vous êtes contrôleur général des sapeurs-pompiers.
14:44Au niveau des pilotes, est-ce qu'on en a assez ?
14:46Est-ce qu'on arrive à recruter suffisamment de pilotes pour ces opérations-là ?
14:50Alors aujourd'hui, le nombre de pilotes correspond à l'état actuel
14:56en nombre de la flotte aérienne.
14:59Par contre, il y aura nécessité dans les temps à venir.
15:02Je pense qu'il faudrait qu'il y ait véritablement une académie,
15:06en quelque sorte spécialisée sur la lutte aérienne contre les feux de forêt.
15:12Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
15:15Aujourd'hui, je dirais que leur compétence professionnelle,
15:20qui fait que ces pilotes ont été recrutés
15:24et qu'avec aussi l'expérience qu'ils ont acquis précédemment
15:29et puis celle qu'ils développent tous les étés et la maîtrise de l'appareil,
15:35font qu'ils peuvent répondre aujourd'hui à la demande.
15:40La question, c'est demain et dans les temps à venir,
15:43est-ce que c'est un secteur qui attirera toujours ?
15:45Ça, on n'en est pas certain.
15:47Il est difficile de le dire aujourd'hui.
15:50Et donc, avoir une académie de formation propre
15:53pour le pilotage de ces avions,
15:57ça me semble une idée qu'il faudrait investiguer et développer.
16:02Mais s'y prendre dès maintenant,
16:03parce que la question pourrait se poser à terme, assez rapidement.
16:07Sophie Pantel, allez-y, vous vouliez réagir ?
16:09Je pense que j'ai pu auditionner les représentants des syndicats des pilotes.
16:15Il y a quand même un souci d'attractivité,
16:17de rémunération pour ces pilotes.
16:20Et d'une manière générale, c'est la question de la reconnaissance.
16:24Je pense qu'on ne peut pas dissocier totalement les moyens aériens,
16:27évidemment, qui viennent en appui de ce qui se passe sur le terrain.
16:31Et là aussi, on a de fortes attentes issues des discussions du Beauvau
16:36pour avoir une loi de modernisation qui soit ambitieuse.
16:40Et il y a de fortes attentes,
16:42notamment pour une des composantes de notre modèle de sécurité civile,
16:45que sont les sapeurs-pompiers volontaires.
16:47Pour conclure, Sophie Pantel,
16:50juste une question sur les drones.
16:51Est-ce qu'ils peuvent être utilisés un jour, prochainement,
16:54pour des opérations de largage ?
16:56Ça peut être une solution aussi ?
16:57En tout cas, les drones sont déjà utilisés,
16:59puisqu'il y a de nombreuses 10 services départementaux d'incendie de secours
17:03qui sont équipés.
17:05Et les sapeurs-pompiers sont formés,
17:07ils sont pilotes de drones.
17:09Donc, nous, ce qu'on dit d'une manière générale
17:12sur ces nouvelles technologies,
17:13c'est qu'il ne faut pas s'en priver.
17:15Mais on a aussi, par exemple, dans l'Hérault,
17:18ils ont été pionniers sur les sapeurs-pompiers forestiers
17:21pour surveiller les forêts.
17:23Je pense que c'est un tout.
17:25Il y a plusieurs solutions possibles.
17:27et c'est justement la mobilisation à la fois de ces sapeurs-pompiers.
17:33Je tiens quand même à saluer tous ceux
17:34qui luttent depuis des jours sur le terrain
17:37et les nouvelles technologies qui doivent venir
17:40un appui de ceux qui sont sur le terrain.
17:42Donc, un appui des sapeurs-pompiers.
17:44La vidéo-surveillance aussi,
17:45l'intelligence artificielle notamment.
17:48Sophie Pantel, je rappelle l'éputé PS de l'OSER,
17:51co-auteur d'un rapport parlementaire
17:52sur la flotte aérienne de la sécurité civile.
17:54Philippe Rigaud, contrôleur général des sapeurs-pompiers.
17:57Grand merci à vous deux d'avoir été avec nous ce matin
18:00sur Sud Radio
18:02et donc retrouver notre souveraineté.
18:04C'est le grand mot aussi.
18:05Ça marche aussi dans ce cas-là.
18:07Merci à vous deux.
18:08Sud Radio, 9h30.
18:09Dans un instant, Laurie Leclerc, on part en cuisine.
18:12Qu'est-ce qu'on va manger ?
18:13On part dans le Gard déguster la courgette.
18:15Et bien voilà, à tout de suite.
18:16Sous-titrage Société Radio

Recommandations