- hier
Regardez "On refait le monde" avec Benjamin Morel, constitutionnaliste, Maud Guillaumin, réalisatrice de documentaires et autrice de livres politiques, Marcello Wesfried, chef-adjoint du service politique du "Parisien", Pablo Pillaud Vivien, rédacteur en chef de la revue "Regards", et Christelle Craplet, directrice de BVA Opinion.
Regardez On refait le monde avec Agnès Bonfillon du 08 juillet 2025.
Regardez On refait le monde avec Agnès Bonfillon du 08 juillet 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Il y a plus d'un an, le 9 juin 2024, Emmanuel Macron décidait de dissoudre l'Assemblée Nationale.
00:16Les conséquences n'ont pas été celles auxquelles il s'attendait, loin de là.
00:21Quoi qu'il en soit, l'arme est rechargée comme le titre le Parisien aujourd'hui en France.
00:25A partir d'aujourd'hui, le Président de la République retrouve son pouvoir de dissolution.
00:30Il peut à tout moment renvoyer les 577 députés devant les électeurs.
00:35Ce soir, dans Refait le Monde, nous allons nous demander si Emmanuel Macron peut à nouveau dégainer cet outil constitutionnel.
00:42A qui elle pourrait profiter cette dissolution ?
00:47Et puis à moins d'un an des élections municipales, à deux ans des présidentielles,
00:50quels enjeux et quels rapports de force avec nous ce soir dans Refait le Monde.
00:55Maude Guillaumin, journaliste, réalisatrice de documentaires.
00:58Vous publiez cet été un livre qui revient sur les coulisses de la dissolution de l'Assemblée Nationale
01:03décidée par Emmanuel Macron l'année dernière.
01:06Vous allez nous raconter tout ça.
01:07Benjamin Morel, constitutionnaliste, docteur en sciences politiques.
01:11Je signale votre livre, Le Nouveau Régime ou l'Impossible Parlementarisme aux éditions Passées Composées.
01:17Marcel Ovest-Fred, chef adjoint.
01:19Bonsoir au service politique du Parisien aujourd'hui en France.
01:22Pablo Pio-Vivien, rédacteur en chef de la revue Regards.
01:25Bonsoir.
01:26Et Christelle Crappelet, directrice opinion de l'Institut BVA.
01:30Bonsoir à tous les cinq.
01:32On refait le monde dans RTL Soir.
01:35Mon souhait, c'est qu'il n'y ait pas d'autres dissolutions.
01:38Mais mon habitude n'est pas de me priver d'un pouvoir constitutionnel.
01:41Parce que si des formations politiques décidaient d'avoir une approche totalement irresponsable et bloquer le pays,
01:47peut-être me retrouverais-je dans une situation où je dois utiliser la Constitution.
01:50Donc je n'ai pas l'habitude de dire que je n'utiliserais pas la Constitution.
01:53Je suis un esprit très simple.
01:55Bon, peut-être bien que oui, peut-être bien que non.
01:57Emmanuel Macron, début juin à Nice, en marge de la conférence des Nations Unies sur l'océan.
02:02On a senti le chef de l'État très présent ces derniers jours.
02:05Je ne sais pas si vous êtes d'accord.
02:06Donnant de la voix lors d'un meeting des jeunes macronistes dimanche,
02:09recadrant les ministres également,
02:11en les appelant à, je cite, discipliner la parole.
02:15Alors peut-il encore aller plus loin, décider d'appuyer sur le bouton rouge ?
02:20Je vous pose la question, Marcelo Vesfred.
02:22Je ne sens pas, je n'imagine pas qu'il le fasse tout de suite.
02:28En revanche, brandir la menace, c'est quelque chose dont il a besoin.
02:32Alors il le fait de façon un peu étrange,
02:34puisqu'il décrypte l'intérêt d'une sorte d'ambiguïté stratégique
02:38en disant, il faut que, je n'ai pas envie de le faire,
02:41mais ce serait bien quand même que je le garde dans mon éventail
02:44puisque je n'ai plus beaucoup de pouvoir dans ma besace.
02:47Donc ce serait pas mal que je l'utilise.
02:49En réalité, s'il risque de rester dans l'histoire comme le président,
02:54enfin le deuxième président qui a utilisé cette dissolution,
02:59qui a eu une catastrophe électorale après une dissolution,
03:04est-ce qu'il voudrait rester dans l'histoire comme un président
03:06qui, coup sur coup, a brandi cette arme
03:10qui se serait retournée contre lui,
03:12à savoir sans doute derrière une percée encore plus forte
03:16du Rassemblement National, c'est peu probable.
03:19Maude Guillaumin, je ne veux pas dissoudre,
03:21mais je ne veux pas m'en priver non plus.
03:23C'est ce qu'on vient d'entendre.
03:24Comment vous le comprenez quand Emmanuel Macron dit ça ?
03:27C'est dû en même temps ?
03:29Alors c'est dû en même temps et dû surtout,
03:31ne m'oubliez pas, je suis toujours là et j'ai toujours le pouvoir.
03:33Je suis le président, j'ai des prérogatives
03:36et je peux m'en servir à tout moment.
03:39Et au moment où j'estimerai, moi, que ce sera opportun.
03:42Si vous considérez que cette dissolution a été ratée,
03:46je considère, moi, qu'elle a été finalement mal appliquée,
03:50qu'elle n'a pas donné le résultat escompté,
03:52mais qu'il faut voir à long terme,
03:54parce qu'il estime vraiment qu'il faut attendre 2027
03:57et le résultat du RN pour vraiment savoir
04:00si ça aura été un échec ou pas.
04:03Pour l'instant, on est encore en attente.
04:05Il veut bien montrer aussi bien à ses opposants
04:08qu'à ses troupes qui commencent,
04:10on l'a vu avec Gabriel Attal ce week-end,
04:13qui commencent déjà à préparer bien trop vite 2027.
04:16Et lui, il veut bien montrer qu'il y a encore
04:18beaucoup de travail sur la table
04:20pendant les deux ans où il est au pouvoir.
04:23Il ne va pas lâcher l'affaire,
04:24il ne va pas se contenter de l'international.
04:27Et là, il l'a bien montré, encore une fois.
04:29Et cette arme de la dissolution,
04:31il en parle très clairement pour dire qu'elle est là.
04:35Je me retourne vers notre constitutionnaliste,
04:37Benjamin Morel.
04:38Vous nous confirmez qu'Emmanuel Macron
04:40a le droit de dissoudre l'Assemblée depuis ce matin.
04:43Parce qu'il y a eu un débat sur les dates,
04:45quand est-ce qu'il peut, un an après.
04:47On n'a pas tout compris.
04:48Pour une fois, il y a un article clair dans la Constitution,
04:50parce que vous avez vu cette dernière année
04:52qu'il y en avait quelques-uns qui étaient ambigus.
04:53Celui-là est relativement clair.
04:54C'est un an après l'élection.
04:56Or, qu'est-ce qui marque l'élection de l'Assemblée nationale ?
04:59C'est le second tour.
05:00Et donc, ce faisant, c'est bien un an après le second tour.
05:03Ça, c'est à peu près clair.
05:04Après, il y a une petite ambiguïté.
05:05Est-ce que c'était hier à partir de 20h
05:07ou à partir de ce matin ?
05:09Il n'a pas fait de dissolution.
05:10On n'a pas de jurisprudence du Conseil constitutionnel.
05:12Donc, personne n'en sait rien.
05:13Et de toute façon, il n'y a pas de juge compétent.
05:15C'est-à-dire que le Président aurait dissous il y a trois mois.
05:18Le Conseil constitutionnel s'est déclaré incompétent
05:20pour contrôler les décrets de dissolution,
05:22de même que le Conseil d'État.
05:24Et donc, en théorie, ça aurait été là clairement inconstitutionnel.
05:27Mais il n'y aurait eu personne pour le dire.
05:29Donc, la date compte.
05:30Mais il n'y a pas de gardien de la date.
05:31Ah bon ? Vous êtes en train de nous dire
05:33qu'on peut ne pas respecter la Constitution
05:35et ça passe crème ?
05:37On dit que le Conseil constitutionnel
05:38est le gardien de la Constitution.
05:40Ce n'est pas vrai.
05:41Il est le gardien de la constitutionnalité des lois.
05:42Et ça, c'est très très différent.
05:44Le gardien de la Constitution, en théorie,
05:46c'est le chef de l'État.
05:47Et une dissolution, juridiquement, c'est quoi ?
05:48C'est un décret de dissolution
05:49pour lequel les deux juges qui pourraient avoir
05:52maillé à partir avec ça,
05:53Conseil constitutionnel et Conseil d'État,
05:55se sont déclarés incompétents.
05:56Et si on continue à parler date,
05:58là, on rentre dans un chrono
06:00où, en effet, Emmanuel Macron,
06:01sans aucune ambiguïté juridique,
06:03maintenant, peut dissoudre.
06:04Il peut dissoudre jusqu'à mai prochain.
06:06Après, il pourra encore.
06:08Mais s'il devait dissoudre au mois de juin,
06:10au mois d'août,
06:10au mois de septembre 2026,
06:14ça veut dire qu'il prive théoriquement
06:16son successeur du droit de dissoudre
06:18dès le moment où il est élu.
06:20Et donc, il prorogent la crise.
06:22Donc, on n'en a pas fini tout à fait
06:23avec les dates de cette dissolution
06:24et avec ce délai d'un an.
06:26Et avec les possibilités,
06:27potentiellement, pour Emmanuel Macron,
06:30ou plutôt pour son successeur,
06:31de jouer avec les règles et d'y déroger.
06:33C'est précieux de vous avoir,
06:34en tout cas, sur les dates ce soir.
06:36Il faut prendre l'hypothèse
06:37d'une dissolution au sérieux,
06:39Pablo Pio-Vivien ?
06:41Oui, je pense qu'il faut la prendre au sérieux.
06:44Mais, en vérité, le problème,
06:46et ça a très bien été résumé
06:48par les trois interlocuteurs précédents,
06:50c'est que ce pouvoir discrétionnaire,
06:55totalement discrétionnaire,
06:56qui est dans les mains du président de la République,
06:57ce pouvoir de dissolution,
06:59est exorbitant.
07:00Et il est problématique.
07:01Il est problématique qu'un homme seul
07:03puisse décider si, oui ou non,
07:05il est la compétence pour décider
07:07si, oui ou non, il va y avoir des élections,
07:09dans quel timing.
07:10Et du coup, on se retrouve
07:12à faire de la psychologie de comptoir
07:13pour essayer de savoir,
07:14tiens, mais pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron
07:16a dissous il y a un an ?
07:18Est-ce que là, on essaye d'analyser
07:20le dessous de je ne sais pas quoi
07:21pour essayer de savoir
07:22ce qu'il a dit ?
07:24Alors, en plus, comme il parle souvent
07:25en disant tout et son contraire
07:26dans la même phrase,
07:28on essaye de...
07:29C'est un problème.
07:30Je pense que...
07:31Et là, je vais fâcher Benjamin Morel
07:33qui adore la Ve République
07:34et sa Constitution.
07:35Mais on a...
07:36On a...
07:38On a un petit problème, en fait,
07:40dans la rédaction de cette Constitution,
07:41dans cet équilibre des pouvoirs.
07:43Ça a été aussi résumé
07:44le rôle du Conseil constitutionnel
07:45qui ne peut pas être, effectivement,
07:47le juge de certaines décisions
07:49du Président de la République,
07:50comme, en l'occurrence,
07:51les décrets de dissolution.
07:53C'est excessivement problématique.
07:56Et alors, après,
07:56ce que vous avez dit, Maude,
07:57était assez rigolo.
07:58Vous avez dit, en gros,
08:00c'est pas qu'il a raté,
08:01c'est que ça n'a pas marché.
08:02Oui, c'est vrai que ça n'a pas marché.
08:03C'est comme ça qu'il présente les choses.
08:04Je sais, je sais,
08:05c'est catastrophique.
08:06Enfin, je veux dire,
08:07politiquement,
08:08c'est un fiasco total.
08:10Il espérait, en fait,
08:11pouvoir donner un peu plus de clarté
08:13quant à ce qu'il se passait
08:14à l'Assemblée nationale.
08:16Le résultat, c'est quoi ?
08:17C'est qu'on est un an après la dissolution,
08:19un an après les élections.
08:21On a une gauche
08:22qui est plus divisée que jamais.
08:23On a un camp macroniste,
08:25un camp du bloc central,
08:26soi-disant,
08:27qui est plus divisé que jamais.
08:28On a des LR
08:29et des macronistes
08:30qui ne s'entendent pas.
08:31Les seuls qui arrivent
08:32à tirer leur épingle du jeu
08:33parce qu'eux,
08:34ils sont toujours compacts
08:35autour de personnalités fortes,
08:38c'est l'extrême droite.
08:39Donc, si c'était ça
08:39l'objectif d'Emmanuel Macron
08:41il y a un an,
08:42il a réussi en fait
08:43à renforcer encore
08:44le bloc d'extrême droite
08:45et à continuer d'éclater le reste.
08:46Mais je ne pense pas
08:47que ça soit à son souhait.
08:48Donc, on peut dire que ça a raté.
08:49J'espère qu'il ne va pas se dire
08:50tiens, ça a raté la fois dernière
08:51si je recommençais
08:52pour que ça re-rate.
08:53Et dissoudre une seconde fois
08:54pour reprendre la main,
08:55ça pourrait marcher,
08:56Marcel Ovest-Fred,
08:57selon vous ?
08:59S'il dissout,
09:01ça peut être
09:02sous la contrainte.
09:03Alors là, ça change tout.
09:04C'est-à-dire...
09:05Quelle contrainte ?
09:05La contrainte
09:06d'une motion de censure
09:08ou de motion de censure
09:09de gouvernement
09:10qui tomberait les uns
09:11après les autres
09:12et la nécessité
09:14pour le chef de l'État
09:15de rebattre les cartes
09:16en disant
09:16bon là, on est bloqué,
09:17on est dans une situation bloquée.
09:19Ce ne sera pas la première fois
09:19qu'il s'entête.
09:20Il peut renommer toujours
09:21des...
09:22Barnier,
09:23Bérou...
09:24Oui, il reste des gens sur la liste.
09:25Il en reste dans la liste.
09:26Par exemple,
09:27le nom qui circule le plus
09:29pour remplacer François Bayrou
09:30s'il tombe,
09:30c'est celui de Sébastien Lecornu,
09:32l'actuel ministre des Armées.
09:33Or, Sébastien Lecornu,
09:35pour les socialistes par exemple,
09:36c'est vraiment un homme
09:37issu de la droite.
09:38Là où François Bayrou
09:39jouissait d'une sorte
09:40d'a priori un peu positif,
09:42il avait appelé
09:42à voter Hollande,
09:43enfin,
09:44il y avait quelque chose,
09:45il y avait un historique
09:46qui était...
09:47C'était un centriste.
09:49Donc,
09:49on peut se retrouver
09:49dans une situation
09:50encore plus bloquée
09:51et ensuite,
09:53la série
09:53de...
09:55l'impasse dans laquelle
09:56on se retrouverait
09:56obligerait le président
09:57à dissoudre,
09:59avoir une Assemblée nationale
10:00qui, elle,
10:00pour le coup,
10:01soit se retrouverait
10:02à nouveau bloquée
10:03avec trois blocs
10:03et dans ces cas-là,
10:04c'est la question
10:05d'une démission
10:06du chef de l'État
10:06qui se poserait politiquement,
10:08soit une Assemblée nationale
10:09qui basculerait,
10:10disons-le,
10:11à l'extrême droite
10:12ou droite-extrême droite
10:13très fortement
10:14et dans ces cas-là,
10:15on pourrait avoir
10:15quelque chose
10:16qui ressemblerait
10:16à une cohabitation
10:17et on aurait
10:18une fin de quinquennat
10:20qui serait très différente.
10:21Ça veut dire
10:21que ça pourrait être
10:22encore pire qu'aujourd'hui
10:23niveau blocage,
10:24Maude Guillaumin ?
10:24Le problème surtout,
10:25c'est qu'au sein
10:26de ses propres troupes,
10:28cette dissolution de 2024,
10:29elle a vraiment créé
10:30un schisme.
10:31C'est-à-dire qu'ils ont été
10:33très blessés, déjà,
10:35de ne pas du tout
10:36avoir été consultés.
10:39Depuis déjà
10:39de nombreuses années,
10:40ils estimaient,
10:41notamment au sein
10:42de l'Assemblée nationale,
10:43qu'au fond,
10:44ce qui se passait,
10:45ce que faisaient
10:46les députés,
10:47c'était des bons petits soldats
10:49qui appliquaient
10:49ce que devait faire
10:50Emmanuel Macron.
10:51Et là,
10:52d'un seul coup,
10:52quand après les élections
10:54européennes,
10:54où eux,
10:54ils se sont battus quand même,
10:56où ça a été difficile
10:56pour Valérie Ayer,
10:58mais ils étaient sur le terrain,
11:00d'un seul coup,
11:01sans les prévenir,
11:02on les rebalance
11:02de nouveau sur le terrain.
11:05Et donc,
11:06aujourd'hui,
11:06ils ne sont plus du tout
11:07d'accord.
11:07Et c'est pour ça que,
11:08si vous regardez,
11:08les rangs de l'Assemblée nationale
11:10sont très clairsemés.
11:11Ils sont de plus en plus
11:12sur leur propre terrain
11:14parce que, justement,
11:15ils se disent qu'on ne sait jamais.
11:16Au cas où ?
11:17Au cas où.
11:18Il faut bien montrer
11:20aux gens qui vont voter pour eux
11:22qu'ils sont dans leur circonscription,
11:25qu'ils sont là.
11:26Qu'importe ce que dit le président,
11:28eux,
11:29ils appliquent la politique
11:30qu'il leur avait promis.
11:33Et c'est pour ça que ce détachement,
11:35il se fait de plus en plus.
11:36D'ailleurs, on le voit,
11:37Emmanuel Macron fait attention
11:38puisque là, récemment,
11:39il a créé des déjeuners
11:41avec assez peu de monde,
11:44des déjeuners avec des députés,
11:45notamment,
11:45ce qu'il ne faisait pas du tout avant
11:47pour essayer de ressouder les liens.
11:48Ça ne fonctionne pas beaucoup.
11:49Mieux retard que jamais.
11:51Emmanuel Macron a-t-il vraiment intérêt
11:53à dissoudre à nouveau l'Assemblée ?
11:56Il en a le droit,
11:56on le répète,
11:57depuis aujourd'hui.
11:58On en parle dans un instant sur RTL.
12:00Jusqu'à 20h,
12:01Agnès Bonfillon,
12:03refait le monde sur RTL.
12:07RTL,
12:07s'informer ensemble.
12:1019h30.
12:11On refait le monde sur RTL.
12:13Avec Agnès Bonfillon.
12:15Et le rappel des titres
12:15avec Brice Dugény.
12:17Trois gros incendies en cours
12:18ce soir dans le sud de la France.
12:19À Marseille d'abord,
12:20700 pompiers tentent de venir à bout
12:22des flammes
12:23qui ont déjà parcouru 700 hectares
12:25autour et dans la ville.
12:27L'incendie menace les quartiers nord.
12:28Le maire Benoît Payan
12:29annonce 20 maisons
12:30touchés par les flammes.
12:31L'aéroport Marseille-Provence
12:33est fermé.
12:33Le trafic des TGV et TER
12:35est en partie interrompu
12:36et des portions d'autoroutes
12:38sont coupées.
12:39Bruno Retailleau
12:40sera sur place dans la soirée.
12:42Dans l'Aude,
12:42ce sont plus de 2000 hectares
12:44qui ont été détruits
12:45par les flammes.
12:45L'incendie,
12:46là non plus,
12:46n'est toujours pas maîtrisé
12:48par les pompiers.
12:48Et puis enfin,
12:49un nouvel incendie
12:50est en cours
12:50cette fois-ci dans l'Hérault.
12:52L'autoroute A9
12:53est coupée
12:53entre Agde et 7.
12:56Controversé,
12:57mais adopté.
12:58La proposition de loi Duplon
13:00du nom du sénateur
13:00qui a rédigé le texte
13:01vient d'être votée
13:02par l'Assemblée nationale,
13:04saluée par la FNSEA,
13:06dénoncée par la Confédération Paysanne
13:08qui y voit une menace
13:09pour l'agriculture française.
13:10Ce texte prévoit
13:11d'agrandir les élevages,
13:13de construire des retenues d'eau
13:14ou encore de réautoriser
13:16un pesticide
13:17de la famille
13:17des néonicotinoïdes.
13:19Sur la route du Tour de France,
13:21c'est Adeye Pogacar
13:22qui remporte
13:22la cinquième étape
13:23à Rouen
13:24dans un sprint de costaud
13:25devant Mathieu Van Der Poel
13:26au classement général
13:27le néerlandais Van Der Poel
13:28est toujours leader.
13:30Demain, place
13:30au contre-la-montre individuelle
13:3233 km dans les rues de Caen.
13:34Merci beaucoup Brissi.
13:35A tout à l'heure, 20h.
13:38Agnès Bonfillon.
13:40On refait le monde
13:40jusqu'à 20h sur RTL.
13:43On a l'exemple
13:43depuis la dernière,
13:44ça ne servit à rien
13:45et ça ne servira à rien.
13:46Et puis dans deux ans,
13:47il y a les présidentielles
13:48donc on ne va pas changer
13:48la face du monde maintenant.
13:50Et puis en plus,
13:51des élections,
13:52et là,
13:52je pense avoir raison,
13:53c'est que ça coûte une blende.
13:55On refait le monde ce soir
13:56autour d'une dissolution
13:58à nouveau possible
13:59pour Emmanuel Macron
14:00s'il le décide.
14:01Avec nous en studio
14:02Maude Guillaumin,
14:03Benjamin Morel,
14:04Marcel Ovest-Fred,
14:05Pablo Pio-Vivien
14:07et Christelle Crappelet
14:09avec nous en ligne.
14:10Christelle,
14:11on l'a entendu,
14:11les auditeurs,
14:13certains n'en veulent pas,
14:14ils nous le disent,
14:15les auditeurs ont la parole.
14:17Ils sont plutôt majoritaires
14:18à ne pas vouloir
14:19une nouvelle dissolution.
14:20Oui,
14:21effectivement,
14:21quand on interroge
14:22les Français
14:23sur l'éventualité
14:24d'une nouvelle dissolution,
14:25alors il y en a une partie
14:26qui n'a pas vraiment d'opinion
14:27mais ceux qui s'expriment
14:28s'expriment davantage
14:29en défaveur d'une telle idée.
14:31On voit bien
14:32qu'à l'exception
14:32un petit peu
14:33des sympathisants
14:34de chaque extrême
14:35de législation politique,
14:37RN ou LFI
14:37qui sont un peu plus ouverts
14:39à cette éventualité,
14:41les autres se disent
14:42que finalement
14:42ça ne changera rien
14:44voire même
14:45ça génèrera
14:46encore plus d'instabilité,
14:48encore moins de lisibilité
14:49et donc globalement,
14:51quand on les projette
14:52dans cette perspective,
14:53c'est l'inquiétude
14:54qui domine assez largement
14:55chez les Français.
14:56Comment l'analysez-vous
14:57ça autour de la table,
14:58le fait que
14:59la volonté
15:00d'une nouvelle dissolution
15:01se retrouve
15:03dans les extrêmes,
15:04Benjamin Morel ?
15:05Parce que les extrêmes
15:06sont pour beaucoup
15:07ceux qui ont l'impression
15:08que la dernière fois
15:08ils ont gagné,
15:09c'est-à-dire que le RN
15:10dit avoir gagné en voix
15:11et d'une certaine façon
15:12on lui aurait volé
15:13sa victoire à travers
15:14le Front Républicain
15:15quant à la gauche
15:15et notamment Jean-Luc Mélenchon
15:17souvenez-vous
15:17le premier qui parle
15:18le soir du deuxième tour
15:19c'est Jean-Luc Mélenchon
15:20qui dit
15:21on a gagné
15:22c'est que le programme
15:22rien que le programme
15:23et donc ce faisant
15:24et bien donnez-nous Matignon
15:26et on appliquera le programme.
15:27Toutefois, actuellement
15:28quand vous prenez
15:29la carte électorale
15:30si dissolution
15:31il devait y avoir
15:32vous aurez sans doute
15:33plus de RN
15:34parce que
15:35le Rassemblement National
15:36est en effet
15:36dans une force ascendante
15:37et surtout parce que
15:38la dernière fois
15:39qu'est-ce qui a fait échec au RN ?
15:40C'est le report
15:41des voix de gauche
15:43là il n'est pas certain
15:45que ça se passe aussi bien
15:46et donc
15:46celui qui s'effondrerait
15:48ce serait probablement
15:48en grande partie
15:49le socle commun
15:50au sein des gauches
15:51les circo-fiefs
15:52celles qui ont été attribuées
15:53en 2022
15:54c'est les circo-la-FI
15:55donc vous auriez
15:56un peu moins de la-FI
15:57et sans doute
15:58pas beaucoup moins
15:58même en cas de désunion
15:59de la gauche
16:00et plus de RN
16:00ça veut dire quoi ?
16:02ça veut dire que vous avez
16:03une assemblée
16:03encore moins gouvernable
16:04et que le débouché
16:06le plus probable
16:07d'une dissolution
16:08c'est une crise
16:09encore plus ancrée
16:11et dans ce cadre-là
16:12eh bien
16:13on avait
16:15un hémicycle
16:16difficilement gouvernable
16:17de 2022 à 2024
16:18on a aujourd'hui
16:19une assemblée
16:20complètement ingouvernable
16:21si jamais on devait avoir
16:22une nouvelle dissolution
16:23et toujours pas de majorité
16:25à ce moment-là
16:26on passe de la crise politique
16:27à la crise de régime
16:28Pablo Piau-Vivien
16:29oui moi je suis
16:30je suis complètement d'accord
16:31avec ce que vient de dire
16:32Benjamin
16:32et je comprends aussi
16:33la lucidité des français
16:35qui pensent que ce serait
16:36un encore plus gros bordel
16:37si jamais de nouvelles élections
16:38devaient avoir lieu
16:39mais pour aller dans le sens
16:40de ce que disait
16:41un peu plus loin
16:42par rapport à ce que disait
16:43Benjamin
16:43il y a aussi le fait
16:44que à la fois
16:45LFI et le Rassemblement National
16:47sont les deux forces politiques
16:48qui ont le projet
16:49le plus clair
16:51à proposer aux français
16:52ça fait très longtemps
16:53qu'ils le travaillent
16:54l'un comme l'autre
16:56il est parfaitement identifié
16:57ils ont leur programme
16:59alors parfois
16:59ça varie etc
17:01mais on sait ce que
17:02à la fois Marine Le Pen
17:03a à dire
17:04et ce que Jean-Luc Mélenchon
17:05a à dire
17:05pour les autres
17:06c'est quand même
17:06beaucoup plus compliqué
17:07à la fois pour les autres
17:08forces de gauche
17:09je ne sais toujours pas très bien
17:10sur quel pied
17:12dansent les socialistes
17:14lorsque je regarde
17:15le centre
17:16qu'est-ce que c'est
17:18que le macronisme
17:19ça fait 8 ans
17:20on n'a toujours pas compris
17:20et on ne sait encore moins
17:22ce que ça voudra dire
17:23une fois qu'il n'y aura plus
17:24Emmanuel Macron
17:25quant à la droite
17:27entre guillemets
17:27traditionnelle
17:28elle est tiraillée
17:30entre aller carrément
17:31se coller au Rassemblement
17:32National
17:32comme l'a fait Eric Ciotti
17:33ou comme est en train
17:34de le faire Bruno Retailleau
17:35avec un autre style
17:37ou si elle a envie
17:38de continuer
17:39à rester pro-business
17:40mais dans ces cas-là
17:40elle se marie un peu trop
17:42avec Emmanuel Macron
17:42bref
17:43ils n'ont pas vraiment
17:44de programme
17:45et de projet
17:46à proposer aux français
17:48donc je pense aussi
17:48que c'est de là
17:50que vient
17:50l'idée
17:51qu'il pourrait y avoir
17:53des dynamiques
17:53favorables
17:54à leurs propositions
17:56juste une chose
17:57moi avec ces 10 solutions
17:59ce qui m'énerve le plus
18:00c'est l'idée
18:01selon laquelle
18:02en l'espace
18:03de 2-3 semaines
18:04pourraient se créer
18:05des dynamiques
18:07suffisantes
18:08suffisamment profondes
18:10pour que puissent
18:11après
18:12il puisse y avoir
18:12des majorités
18:13dans l'Assemblée Nationale
18:14non
18:15en fait
18:15des élections
18:16ça se prépare
18:17et ça met longtemps
18:18à se préparer
18:19et c'est ça
18:21qui m'énerve le plus
18:22en fait
18:22avec l'idée
18:23qu'on pourra en faire d'autres
18:24et puis on verra bien
18:24ce qui se passe
18:25non
18:25par exemple
18:26la prochaine présidentielle
18:27c'est dans maintenant
18:29un peu moins de 2 ans
18:30vous avez déjà
18:32en fait
18:32des gens qui se préparent
18:33que ça soit
18:33à gauche
18:34Jean-Luc Mélenchon
18:35Raphaël Glucksmann
18:36François Ruffin
18:37Clément Notin
18:37ils commencent à faire
18:38leurs projets
18:39Edouard Philippe
18:40Bruno Retailleau
18:41chacun construit
18:42son projet
18:42et c'est important
18:43en fait
18:43d'avoir du temps
18:44pour construire
18:45ses propositions
18:46ensuite voir
18:47comment on arbitre
18:48la gauche
18:48est en train
18:48de s'organiser
18:49pour faire des processus
18:50des primaires
18:51ou je ne sais quoi
18:51c'est comme ça
18:53que ça marche
18:53la démocratie
18:54ça prend du temps
18:55c'est peut-être pour ça aussi
18:56que c'est une catastrophe
18:56à chaque fois
18:57que l'on fait une dissolution
18:58c'est parce qu'il n'y a pas
18:59le temps nécessaire
19:01à préparer
19:02Benjamin Morel
19:03oui en partie
19:03mais pas que
19:04c'est à dire que
19:04on a l'impression
19:06que le scrutin majoritaire
19:07à deux tours
19:08donne toujours
19:08des majorités
19:09c'est une caractéristique
19:10du mode de scrutin
19:11mais c'est pas vrai
19:12c'est le mode de scrutin
19:13de la troisième république
19:14il n'a jamais donné
19:14de majoritaire
19:15en 1962
19:16il donne des majorités
19:17à deux conditions
19:18quand vous avez
19:19une bipolarisation
19:20de la vie politique
19:20et quand vous avez
19:21un effet de ricochet
19:23en règle générale
19:23d'une élection sur l'autre
19:24notamment d'une présidentielle
19:25sur une législative
19:26ça ne s'est pas passé
19:27la dernière fois
19:28et aujourd'hui
19:28on est dans un modèle
19:29tripolaire
19:30quand vous regardez
19:31aujourd'hui
19:31les enquêtes d'opinion
19:32et quand vous regardez
19:33même ce qui est peut-être
19:34encore plus étonnant
19:34parce que d'habitude
19:35c'est les centristes
19:36qui votent sur toi
19:36ces élections
19:37les législatives partielles
19:39vous voyez qu'il y a
19:39trois électorats
19:41et ces électorats
19:41ils sont relativement étanches
19:43il y a quelques candidats
19:44qui parfois viennent
19:45gratter un ou deux points
19:46sur un autre bloc
19:47mais sinon
19:48ces trois blocs étanches
19:49ils continuent à exister
19:50et donc vous pouvez avoir
19:51une redistribution
19:52au sein des blocs
19:52vous pouvez avoir
19:53un peu moins de la FI
19:54plus de PS
19:54vous pouvez avoir etc
19:55mais fondamentalement
19:57les blocs restent
19:57relativement étanches
19:58et donc vous faites
19:59une dissolution
20:00demain
20:00vous aurez toujours
20:01ces trois blocs étanches
20:02et toujours une assemblée clivée
20:03la vraie question
20:04pour la stabilité du pays
20:06à long terme
20:06c'est en 2027
20:07si vous avez une élection
20:09préalable présidentielle
20:10est-ce que ça rompt
20:11cette logique là
20:12et ça pour l'instant
20:13rien ne le dit
20:13on peut avoir
20:14un nouveau président
20:14en 2027
20:15et toujours une assemblée clivée
20:17et avoir une crise
20:18qui continue
20:18aujourd'hui ça fait partie
20:19des scénarios sur la table
20:20et ça nous donne
20:21notre programme
20:23pour la troisième partie
20:24dont on refait le monde
20:25dans quelques instants
20:26à tout de suite sur RTL
20:27on refait le monde
20:29dans RTL soir
20:30Agnès Bonfillon
20:32on refait le monde
20:35sur RTL
20:36avec Agnès Bonfillon
20:37dissolution ou pas
20:39dissolution
20:40Emmanuel Macron
20:41peut décider
20:42de convoquer à nouveau
20:44les français
20:45aux urnes
20:46depuis ce matin
20:47avec nous pour en débattre
20:49ce soir
20:49Benjamin Morel
20:50Marcel Ovest Fred
20:51Pablo Pio Vivien
20:53et Christelle Crappelet
20:54ainsi que
20:55Maude Guillemin
20:55Maude vous allez sortir
20:57un livre cet été
20:58qui revient sur les coulisses
21:00de la dissolution
21:01de l'Assemblée nationale
21:02l'année dernière
21:02et ne résiste pas
21:03racontez-nous
21:05les coulisses
21:06comment Emmanuel Macron
21:07s'est dit
21:08tiens c'est une bonne idée
21:09si je procédais
21:11à une dissolution
21:12pour que
21:13tout aille mieux
21:14que je redonne
21:15la parole aux français
21:15que je me rassure peut-être
21:17ce qui est très important aussi
21:18c'est qu'il fallait
21:19l'effet de surprise
21:20c'est pour ça qu'en fait
21:21il n'a prévenu personne
21:22il n'a pas prévenu
21:23ni la présidente
21:25de l'Assemblée nationale
21:25Ni Gérard Larcher
21:29le président du Sénat
21:29ni évidemment
21:30Gabriel Attal
21:31le Premier ministre
21:32tout ça c'est vraiment
21:33un coup monté
21:34qui s'est vraiment fait
21:34derrière leur dos
21:35je vous donne un mini-exemple
21:36qu'a raconté
21:37Yaël Proun-Pivet
21:38Monsieur Collaire
21:41Alexis Collaire
21:43qui est parti maintenant
21:44c'est un des derniers
21:45vraiment
21:45qui était un des fidèles
21:47secrétaire général
21:48de l'Elysée
21:48exactement
21:49l'appel dans l'après-midi
21:51et il lui propose
21:52de venir à 19h
21:53à l'Elysée
21:54elle est surprise
21:55parce qu'à chaque fois
21:56qu'il y a des élections
21:57elle est rarement invitée
21:59à l'Elysée
21:59pour les résultats
22:00mais bon
22:01elle s'y rend évidemment
22:02et en fait
22:03c'est parce qu'il va y avoir
22:04la photo très célèbre
22:06maintenant
22:06qui est passée sur Instagram
22:07la photo de
22:08Swazik de la Moissonnière
22:09qui est la super photographe
22:10de l'Elysée
22:11où on voit
22:12de dos Emmanuel Macron
22:13qui annonce
22:14d'un seul coup
22:15comme un coup de poing
22:16à Gabriel Attal
22:18qui est en face de lui
22:19à Yael Broun-Pivet
22:20il n'y a pas Gérard Larcher
22:21et à d'autres
22:23évidemment politiques
22:24très importantes
22:25qu'il va dissoudre
22:27et ils ne sont pas
22:28au courant
22:29et à côté de ça
22:30la photo est publiée
22:31sur Instagram
22:32c'est quelque chose
22:32de très secret
22:33et nous français
22:34on va pouvoir être au courant
22:35parce que c'est sur
22:36l'Insta
22:37de l'Elysée
22:39donc ça c'est son côté
22:39Nouveau Monde
22:40et le but vraiment
22:42c'était de secouer
22:43secouer donc la gauche
22:45qui pensait-il
22:46n'aurait pas le temps
22:47de se préparer
22:47se réunir
22:48pour pouvoir être prête
22:49pour les législatives
22:50complètement faux
22:51la gauche à chaque fois
22:52dès qu'il y a quelque chose
22:53de très important
22:54où la démocratie est en jeu
22:56où le fascisme
22:57menace
22:58donc là
22:59avec la montée du RN
23:00elle se réunit très vite
23:01c'est ce qui s'est passé
23:02en 97
23:04avec l'union
23:05de la gauche
23:06qui a créé la gauche plurielle
23:08au moment de la dissolution
23:09de 97
23:09mais quand j'ai interviewé
23:11les différentes personnalités
23:13de gauche
23:13on me rappelle
23:14le cartel des gauches
23:15de 1924
23:16et donc c'était vraiment
23:17avoir une très mauvaise analyse
23:19de l'histoire politique
23:20de la gauche
23:21mais également
23:22ce qu'ils n'ont pas vu
23:23c'est que leur propre camp
23:24et Gabriel Attal en premier
23:25pourraient se rebeller
23:26et décider d'un seul coup
23:28ce front républicain
23:29contre le RN
23:30qu'ils n'avaient pas du tout
23:31imaginé
23:32à l'Elysée
23:33et donc autour
23:33d'Emmanuel Macron
23:34et ça pour eux
23:35ça a été vraiment
23:37un coup de pied dans les tibias
23:38parce que vraiment
23:39là ils ne s'y attendaient pas
23:40du tout
23:40et ça a complètement
23:42pour eux
23:42c'est ce qui explique
23:44que leur dissolution
23:45est ratée
23:45parce qu'en fait
23:46on leur a un petit peu
23:47abîmé
23:48leur soufflé
23:49qui est retombé
23:50alors qu'ils avaient
23:51pensé à tout
23:51c'est très intéressant
23:54de revenir sur le récit
23:55parce qu'effectivement
23:56c'est déterminant
23:57à ce moment-là
23:58il veut créer cet effet
23:59de surprise
24:00le chef de l'État
24:00le parti Renaissance
24:02lui dit
24:02ne t'inquiète pas
24:03tout est prêt
24:04on se rendra compte
24:05qu'absolument rien n'est prêt
24:06ni les candidats
24:07ni les affiches
24:08etc
24:08s'il avait fait sa dissolution
24:11après
24:13les JO réussis
24:15on aurait été
24:16dans un contexte différent
24:17avec un capital politique différent
24:19il a dit
24:20pendant toute la campagne
24:21des européennes
24:21je ne tirerai pas
24:22de conclusion nationale
24:23d'une élection européenne
24:25c'est pourtant
24:26ce qu'il va faire
24:27exactement
24:27et il le revendique
24:28d'où effectivement
24:29l'intérêt de cette communication
24:31où il affiche cette photo
24:33par ailleurs
24:34il grille un peu
24:34la politesse
24:35je parle
24:35sous la responsabilité
24:36de Benjamin Morel
24:37puisque normalement
24:38on est censé consulter
24:39les présidents de chambre
24:40or dans cette fameuse réunion
24:42il se trouve
24:43Yaël Braun-Pivet
24:44qui lui dit
24:44qui lui dit
24:45mais monsieur le président
24:46normalement
24:46vous êtes censé me consulter
24:48et le chef de l'État
24:49lui répond
24:49je viens de vous consulter
24:51je vous ai informé
24:53ça y est
24:53vous êtes consulté
24:53il va ensuite appeler
24:54le président du Sénat
24:56Gérard Larcher
24:57la discussion durera
24:59une minute trente
25:00c'est pas ce qu'on appelle
25:00une consultation
25:01c'est simplement
25:02je vous informe que
25:04donc il a voulu
25:05effectivement
25:05jouer l'effet
25:06de surprise
25:07ça s'est retourné
25:08contre lui
25:09puisque
25:09on était à ce moment là
25:11les français
25:11d'une certaine façon
25:12en tout cas
25:12ceux qui avaient voté
25:13avaient voulu
25:14envoyer un message
25:17de colère
25:18au président de la république
25:19ils en ont envoyé
25:19un second
25:20Christelle Crappelet
25:21on confirme
25:22que les français
25:23n'ont pas bien compris
25:24le sens de cette dissolution
25:26non ils n'ont pas bien compris
25:28le sens de cette dissolution
25:29et elle a marqué
25:30vraiment les esprits
25:31très négativement
25:31et ce qui est intéressant
25:33et problématique
25:34pour le chef de l'État
25:35c'est que les personnes
25:36qui ont été le plus perturbées
25:37finalement par cette situation
25:38c'est son propre électorat
25:39les personnes qui avaient voté
25:41pour lui
25:41notamment en 2022
25:43et qui n'ont pas compris
25:45en fait
25:45pourquoi il faisait ça
25:46pourquoi il mettait en difficulté
25:47son propre camp
25:48pourquoi il venait fragiliser
25:50un petit peu la situation
25:51tout ça pour un résultat
25:53qui comme les personnes
25:54l'ont mentionné
25:55a finalement créé
25:56beaucoup d'instabilité politique
25:57et aujourd'hui
25:59dans nos enquêtes d'opinion
26:00on voit encore
26:01que cet événement
26:01la dissolution
26:02elle a laissé des traces
26:04ils nous en parlent encore
26:05comme un élément négatif
26:06qu'ils n'ont absolument
26:07pas compris
26:08Autour de la table
26:09dites-moi
26:10est-ce qu'Emmanuel Macron
26:11a fini par dire
26:13ok
26:13j'aurais jamais dû dissoudre
26:15est-ce qu'il regrette
26:16est-ce que c'est un homme
26:17qui peut exprimer
26:18certains regrets
26:19pas du tout
26:19merci pour la réponse
26:22Maud
26:22non non
26:23pas du tout
26:24sincèrement déjà
26:24c'est quelqu'un
26:26qui ne se remet jamais
26:27en question
26:27qui prend les décisions
26:30tout seul
26:30quoi qu'il en soit
26:31donc s'il l'a prise
26:32c'est qu'il estime
26:33que c'est la bonne décision
26:34encore une fois
26:35il estime que
26:36pour l'instant
26:37les effets escomptés
26:38ne sont pas arrivés
26:40mais qu'il fallait laisser
26:41un petit peu de temps
26:42et de toute manière
26:44il est vraiment persuadé
26:45qu'on était dans une situation
26:46de blocage
26:47et qu'à l'Assemblée Nationale
26:48tout se faisait par 49-3
26:50et qu'il était temps
26:51de remettre un petit peu
26:52les choses au clair
26:54voilà
26:54il était persuadé
26:55que les gens
26:56rationnellement
26:57n'iraient pas voter
26:58ni pour LFI
26:59ni pour l'URN
27:00donc re-voteraient
27:00naturellement pour lui
27:01même avec le recul
27:03Marcelo
27:03il ne peut pas regretter
27:04des fois il fait des sorts
27:05de mea culpa
27:06mais c'est des mea culpa
27:07qui sont des demi mea culpa
27:08il a un argument
27:10qui se tient
27:11savoir que
27:12ce sont les Français
27:13qui ont voté
27:13et qui sont à l'origine
27:14de cette tripartition
27:16et c'est vrai
27:16que les Français ont voté
27:17mais on l'a dit
27:17il y a quelques minutes
27:18on les a fait voter
27:20à un moment
27:21qui était un moment
27:22juste dans la foulée
27:23d'une claque électorale
27:25il n'y a pas d'autre mot
27:25d'un fiasco
27:26ensuite
27:27il va quand même
27:29ce qui est une forme
27:30d'aveu implicite
27:33montrer du doigt
27:35quand même
27:35quelques-uns de ses conseillers
27:36les mettre un petit peu
27:37de côté
27:37il y a des effets de cours
27:39à l'Elysée
27:40donc certains vont se retrouver
27:41un peu placardisés
27:42pendant quelques mois
27:42ce qui est un peu
27:43une preuve
27:44qu'il va
27:45s'en prendre
27:46un petit peu
27:46à ceux qu'il considère
27:47comme les auteurs intellectuels
27:49de cette initiative
27:50ensuite
27:51il y a un peu
27:51une phase de déni
27:52pendant tout
27:53l'été passé
27:54de 2024
27:56vous vous souvenez
27:57il fait
27:57consultation
27:58sur consultation
27:59pour
27:59arriver
28:01à la conclusion
28:02suivante
28:03c'est que
28:04la gauche
28:04n'est pas en mesure
28:05d'arriver à Matignon
28:06il fait durer
28:07durer durer
28:08les choses
28:09on voit bien
28:10qu'à ce moment-là
28:10il est dans une forme
28:12de déni
28:12jusqu'à arriver
28:13au mois de septembre
28:13où il finit par nommer
28:15Michel Barnier
28:16en tout cas
28:17si Emmanuel Macron
28:18décidait
28:19de dissoudre
28:20une nouvelle fois
28:21l'Assemblée
28:22qui aurait le plus
28:23à perdre
28:23qui aurait le plus
28:24à gagner
28:25on en discute
28:26dans un instant
28:26sur RTL
28:27à tout de suite
28:28on refait le monde
28:30sur RTL
28:31avec Agnès Bonfillon
28:33Agnès Bonfillon
28:36on refait le monde
28:37jusqu'à 20h
28:37sur RTL
28:38à chaque fois
28:39que l'on va demander
28:41son avis
28:41au peuple français
28:42je ne peux
28:42qu'applaudir
28:43dès demain
28:44je ne sais pas
28:45s'il y aura
28:45ou non
28:45une dissolution
28:46nous nous y préparons
28:47parce qu'à partir
28:48du moment
28:48où elle est possible
28:49nous nous préparons
28:50à cette dissolution
28:52mais compte tenu
28:53du très faible bénéfice
28:54que le président
28:55de la république
28:56pourrait en tirer
28:57ça m'étonnerait
28:57qu'il fasse ce choix
28:58C'était la semaine dernière
29:00Marine Le Pen
29:01répondait à Thomas Soto
29:03sur RTL
29:05durant la matinale
29:06Marine Le Pen
29:07dit que son parti
29:09est prêt
29:09mais elle doute
29:10qu'Emmanuel Macron
29:11appuie sur le bouton
29:136 nouvelles dissolutions
29:15il devait y avoir
29:15à qui profiteraient-elle ?
29:17Je vous pose la question
29:18Benjamin Morel
29:19En théorie
29:20il n'y a personne
29:20c'est-à-dire que celui
29:21qui pourrait le plus augmenter
29:22c'est le Rassemblement National
29:23mais s'il avait
29:24une majorité absolue
29:25et c'est aujourd'hui
29:25le seul bloc
29:26qui pourrait
29:27envisager au regard
29:27de sa géographie électorale
29:28une majorité absolue
29:29ça veut dire
29:30prendre les rênes du pays
29:31à un an et demi
29:32d'une présidentielle
29:33dans une situation
29:34où il faut trouver
29:3440 milliards dans le budget
29:36avec Marine Le Pen
29:37qui ne pourrait probablement
29:37pas se représenter
29:38dans cette situation-là
29:40je ne suis pas sûr
29:41que ça fasse rêver au RN
29:42même si certains
29:43malgré tout
29:43au sein du parti
29:44militent pour ça
29:45la gauche
29:45serait contrainte
29:47de se réunir
29:48or aujourd'hui
29:48à la gauche
29:49on est à couteau tiré
29:50une des caractéristiques
29:51du mode de scrutin
29:52c'est que si vous partez
29:53des unis
29:53et bien vous disparaissez
29:54le groupe PS
29:56le groupe ELV
29:57serait très très menacé
29:59au moins pour deux tiers
30:00d'entre lui
30:01de ces deux groupes
30:02du côté de la FI
30:03on l'évoquait tout à l'heure
30:04il y aurait une meilleure résilience
30:05mais on perdrait quand même
30:06des plumes
30:07quant aux grands perdants
30:08ce serait le socle commun
30:09parce que ça impliquerait
30:11qu'il y a un bon report de voix
30:12de la gauche sur eux
30:13ce qui n'est pas tout à fait évident
30:14il y aurait sans doute
30:15un autre perdant
30:16qui s'appellerait Emmanuel Macron
30:18parce qu'à ce moment-là
30:19si le blocage n'est plus
30:20à l'Assemblée
30:20on va se poser la question
30:22d'un blocage
30:22qui sera à l'Elysée
30:23et quand bien même
30:24les plus mirifiques rêves
30:26d'Emmanuel Macron
30:27se réalisent
30:28et qu'il ait une majorité absolue
30:29le socle commun
30:30sort avec une majorité absolue
30:31par un miracle électoral
30:32que je ne vois pas
30:33mais admettons
30:34cette majorité
30:35elle ne serait pas macroniste
30:36elle serait ataliste
30:37elle serait philippiste
30:38elle serait retailliste
30:40tout le monde viserait 2027
30:41et ça ne lui permettrait
30:43probablement pas
30:43de reprendre le contrôle
30:44de cette majorité
30:45parce que dans un an et demi
30:47quoi qu'il arrive
30:48Emmanuel Macron
30:48pour eux ce sera fini
30:49donc dans cette situation-là
30:51c'est tout le paradoxe
30:52de cette potentielle dissolution
30:54aujourd'hui
30:55personne n'y a vraiment intérêt
30:56Christelle Crappelet
30:58que disent les Français
30:59lorsque l'on leur pose
31:00la question
31:01si les élections
31:02avaient lieu demain
31:04savent-ils pour qui
31:05ils voteraient ?
31:07Non et ça corrobore
31:08ce qui vient d'être dit
31:09dans l'enquête
31:09qu'on a réalisé
31:10pour RTL
31:11déjà ils sont une majorité
31:12à nous dire
31:12que s'il y avait
31:13de nouvelles élections
31:14ça ne permettrait pas
31:15de dégager une majorité
31:16claire à l'Assemblée
31:17et quand on leur demande
31:18alors non pas pour qui
31:19ils vont voter
31:19parce que c'est un peu prématuré
31:21c'est théorique
31:22et puis le mode de scrutin
31:23est spécifique
31:24mais quand on leur demande
31:25finalement vous souhaiteriez
31:26la victoire de qui
31:27ça donne quand même
31:28de bonnes indications
31:29et qu'est-ce qu'on voit
31:30on voit trois blocs
31:31on voit quand même
31:32le Rassemblement National
31:33un petit peu mieux positionné
31:35il y en a 29%
31:36qui souhaiteraient
31:37sa victoire
31:37c'est un peu mieux
31:38que les autres
31:39mais c'est très très loin
31:39d'une majorité
31:40on a ensuite la gauche
31:42à 23%
31:43là aussi
31:44encore très très loin
31:45de la majorité
31:46et puis les grands perdants
31:47c'est le bloc
31:48on va dire
31:48de centre droit
31:50qui est éclaté
31:51entre la majorité présidentielle
31:53qui n'obtiendrait
31:54que 13%
31:54de souhait de victoire
31:55donc une position
31:56très limitée
31:57pour la majorité présidentielle
32:00et les républicains
32:01à 9%
32:02donc on voit bien
32:03même si encore une fois
32:04ce ne sont pas
32:05des intentions de vote
32:05mais des souhaits de victoire
32:06qu'il n'y a pas
32:07de majorité claire
32:08qui se dessine
32:09qu'on a une tripartition
32:11de la vie politique
32:12et une forme d'impasse
32:13qui en résulterait
32:14d'une éventuelle
32:15et potentielle dissolution
32:16alors je vous écoute
32:17depuis tout à l'heure
32:18au final on l'entend
32:19personne n'a intérêt
32:20à une nouvelle dissolution
32:22mais les français
32:23dans tout ça
32:24le quotidien des français
32:25Pablo Pio Vivian
32:26parce que tout est bloqué
32:27c'est le trou noir complet
32:30oui alors
32:31les gens continuent de vivre
32:32oui
32:33vous voyez ce que je veux dire
32:34il y a quand même
32:35très peu d'avancées
32:37il n'y a pas de cap
32:37il n'y a pas de cap
32:38depuis un an
32:39mais en fait
32:40depuis plus d'un an
32:42il y a un autre grand perdant
32:43et pour moi
32:43qui est vraiment central
32:44c'est la démocratie
32:45comme ça a été très bien dit
32:47tout à l'heure
32:47Emmanuel Macron
32:48il a voulu faire une surprise
32:49mais je ne sais pas
32:50si vous vous rendez compte
32:50que le seul représentant
32:53l'unique représentant
32:55d'une institution importante
32:56qui est la présidence
32:57de la république
32:58décide de jouer
33:00avec le destin
33:03en fait
33:03d'une nation
33:04et de dire
33:05tiens
33:05je vais alors
33:06je cite
33:06envoyer une grenade
33:07dégoubillée dans les jambes
33:08pour voir comment
33:09il se débrouille
33:10et c'est comme ça
33:10en fait
33:11qu'il considère
33:11c'est la solennité
33:12qui donne à son geste
33:14à ce moment-là
33:15c'est-à-dire
33:16absolument aucune solennité
33:17il dit
33:18tiens
33:18je vais leur faire une surprise
33:19moi
33:20quand je vois
33:22en fait
33:22les leçons
33:22que la France
33:24et l'Occident
33:24donnent au monde entier
33:26sur la démocratie
33:28parce que nous
33:28on serait des démocraties
33:29etc
33:29et que je vois
33:30un président de la république
33:31qui prend
33:32avec autant de légèreté
33:33sa mission
33:35en l'occurrence
33:36dans la dissolution
33:38précédente
33:39et potentiellement
33:40dans la prochaine
33:41honnêtement
33:42je suis très inquiet
33:43encore une fois
33:44la question des élections
33:47la question de
33:47comment est-ce qu'on constitue
33:49comment se construisent
33:50les dynamiques politiques
33:52à l'intérieur des pays
33:53je crois que
33:53Emmanuel Macron
33:54en est le garant
33:55il devrait en être
33:56le garant
33:57et aujourd'hui
33:57il n'en a absolument
33:59rien à faire
33:59il essaye de jouer
34:01les uns
34:02contre les autres
34:03il essaye de s'assurer
34:04peut-être
34:05une statue
34:06dans la rue
34:08pour demain
34:08en début de semaine
34:10il a même sous-entendu
34:11que peut-être
34:12il pourrait
34:12continuer à faire
34:13de la politique
34:14et se représenter
34:15dans 5 ou 10 ans
34:16ou je ne sais quoi
34:16on est quand même
34:17en 2032
34:18on est quand même
34:19dans un délire
34:21égomaniaque
34:21qui fait un petit peu peur
34:23merci en tout cas
34:24à tous les 5
34:25d'avoir été avec nous
34:26ce soir
34:27Maude Guillaumin
34:28journaliste
34:28réalisatrice de documentaires
34:30je rappelle que vous publiez
34:31cet été un livre
34:31qui revient
34:32sur les coulisses
34:33de la dissolution
34:34de l'Assemblée nationale
34:36l'année dernière
34:37on a hâte de le lire
34:38Benjamin Morel
34:39constitutionnaliste
34:40docteur en sciences politiques
34:41je signale votre livre
34:42déjà paru
34:43le nouveau régime
34:44ou l'impossible
34:44parlementarisme
34:45aux éditions
34:46passées composées
34:47Marcelo Vestfred
34:48chef adjoint
34:49du service politique
34:50du parisien
34:51aujourd'hui en France
34:52Pablo Piovivien
34:53rédacteur en chef
34:53de la revue Regard
34:54et merci également
34:55à Christelle Crappelet
34:56directrice opinion
34:57de l'institut BVA
34:59sachez que demain
35:00l'invité d'Olivier Bost
35:02dans la matinale
35:02de Stéphane Carpentier
35:04à 7h40
35:04sera Sophie Prima
35:06la porte-parole
35:07du gouvernement
35:08RTL
35:09il est 20h
35:10pour la L'invité
35:17au fond
35:17du Vestfred
35:19à 9h00
35:19pour la L'invité
35:21à 8h00
35:22au fond
35:23on a 6h00
35:23pour la L'invité
35:24à la L'invité
35:25à 9h00
35:25à 9h00
35:25au fond
35:26au fond
35:27à 10h00
Recommandations
34:40
31:24
31:36
34:32
24:33
41:01
34:42
31:40
37:25
38:25