- avant-hier
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, on est ensemble dans l'heure des pros jusqu'à 10 heures.
00:05Emmanuel Macron ne sera plus président de la République dans deux ans.
00:08La Constitution l'empêche de se présenter pour un troisième mandat.
00:11Mais hier, depuis le cirque d'hiver, le président de la République a ouvert un chemin pour 2032.
00:17Aux jeunes avec Macron, devenus les jeunes en marche, le chef de l'État scande
00:21« J'aurai besoin de vous dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans ».
00:25Une incantation ou une promesse, difficile à dire, mais jamais l'éventualité d'un retour en 2032
00:30n'a semblé si concrète dans les mots d'Emmanuel Macron.
00:33Devant une poignée d'irréductibles, mais aussi quelques chaises vides,
00:37le président a semblé oublier la réalité de son deuxième mandat.
00:41Une dissolution ratée, une absence de majorité et une perte d'autorité sur son gouvernement.
00:46Emmanuel Macron a également éloigné la lourdeur de son bilan.
00:49Insécurité, finances, diplomatie, pour ne citer que ces trois exemples,
00:53viennent pourtant rappeler les échecs du « en même temps » et du « quoi qu'il en pousse ».
00:56Emmanuel Macron s'imagine un retour à l'Élysée après cinq ans d'absence.
01:00Il s'imagine peut-être qu'après lui viendra le déluge
01:02et que son retour sera appelé par les Français.
01:05Voilà au cœur de la psychologie d'Emmanuel Macron,
01:08un homme animé par ses ambitions,
01:10que la quête puis l'exercice du pouvoir a enfermé dans le déni des éternels optimistes.
01:15Hier, au cirque d'hiver, Emmanuel Macron a également volé la vedette à Gabriel Attal.
01:19Le nouveau patron du parti se rêve en successeur dans deux ans.
01:23On a compris hier qu'il aura sur sa route un président bien décidé
01:26à placer des obstacles contre son ancien Premier ministre.
01:29C'était d'ailleurs peut-être l'unique but de la présence du chef de l'État.
01:32Comme d'autres avant lui,
01:33Emmanuel Macron ne supporte pas l'idée qu'on puisse lui succéder.
01:37Moi ou le chaos, cette idée égoliste,
01:39fut utilisée par le candidat Macron en 2017 puis en 2022.
01:43Gardez-la à l'esprit, quelque chose me dit qu'on la retrouvera bientôt.
01:46Il est 9h01, le point sur l'information avec Barbara Durand.
01:50Bonjour Barbara.
01:51Bonjour Thomas, bonjour à tous.
01:53C'est à la une de l'actualité, cette soirée hier à Paris
01:56qui tourne au cauchemar rue de Belleville.
01:59Un jeune automobiliste a percuté la terrasse d'un restaurant.
02:03Selon un bilan toujours provisoire, au moins 14 personnes ont été blessées.
02:07La piste terroriste est-elle écartée ?
02:10C'est aujourd'hui le monument le plus visité de France,
02:13la cathédrale Notre-Dame de Paris.
02:15Depuis sa réouverture en décembre, déjà plus de 6 millions de visiteurs s'y sont rendus.
02:20Si cette fréquentation se maintient, au second semestre,
02:23la cathédrale devrait flirter avec les 12 millions d'entrées en 2025.
02:29A l'étranger, le multimilliardaire et patron de Tesla de retour en politique,
02:33Elon Musk l'a annoncé, il va créer son propre parti, parti de l'Amérique.
02:38Pour lui, c'est une alternative aux deux formations américaines,
02:40le parti démocrate et républicain.
02:42L'ancien allié de Donald Trump a déclaré sur son réseau social X sa volonté,
02:47je le cite, de rendre la liberté.
02:49Et puis, comme chaque dimanche, ne manquez pas votre rendez-vous politique à 10h sur ces news et sur Europe 1,
02:56Pierre de Villeneuve reçoit François-Xavier Bellamy,
02:59eurodéputé et vice-président des Républicains.
03:02Merci beaucoup, Barbara. Je salue les invités qui m'accompagnent ce matin.
03:06Naïma M. Fadel, Amine Elbaï, Nathan Devers, Arnaud,
03:09Bonjour à tous les quatre.
03:11On va évidemment revenir sur les déclarations d'Emmanuel Macron dans l'émission,
03:15mais évidemment, on va commencer avec ce qui s'est passé hier autour de l'autoroute A69,
03:21après-midi de manifestations, de violences.
03:23Il y a beaucoup de choses à en dire, c'est très intéressant,
03:25notamment le traitement médiatique qui a été réservé à ces manifestations.
03:29On a entendu la manifestation festive, une ambiance bon enfant,
03:32alors même qu'on avait déjà des fouilles, des objets qui avaient été trouvés,
03:35des objets pour s'en prendre aux forces de l'ordre,
03:37qui avaient été trouvés sur des manifestants.
03:39Je vous propose de revenir sur les moments forts de l'après-midi
03:42dans ce sujet signé Jean-Luc Thomas, Alexandre Abichoff et Augustin Donadieu.
03:48Malgré l'interdiction préfectorale,
03:51ils étaient des centaines d'opposants à l'autoroute A69
03:53à faire face aux forces de l'ordre.
03:56Habillés de noir, ils ont tenté de pénétrer sur le chantier,
03:59mais ont été repoussés par les gaz lacrymogènes des gendarmes,
04:02alors ciblés par d'innombrables jets de pierre.
04:05L'objectif de la journée, de maintenir la tranquillité et la paix publique
04:10et de conserver une distance par rapport aux manifestants,
04:14c'est la raison pour laquelle vous voyez l'usage des lacrymogènes
04:17pour essayer de maintenir les manifestants à distance raisonnable.
04:21La planification avait déterminé de mettre un nombre de gendarmes conséquents
04:26pour prévenir tout trouble et pour gérer les quelques individus
04:30qui voudront en découdre,
04:32parce que les renseignements nous amènent à penser que ça allait être le cas.
04:35Dans un message posté sur les réseaux sociaux,
04:37Bruno Retailleau a condamné la violence en marge de cette mobilisation,
04:41affirmant que l'Etat faisait face non pas à des militants de la cause écologique,
04:45mais bien à des groupes barbares sans limite.
04:47De son côté, Emmanuel Macron a lui aussi posté un message d'encouragement sur X
04:51à l'adresse des policiers,
04:53un soutien qu'il a réitéré lors du meeting de la jeunesse de son parti.
04:56Une pensée toute particulière pour nos forces de sécurité,
04:59parce qu'au moment même où je vous parle,
05:01ils sont en train de défendre la loi républicaine
05:03face à ceux qui mènent un assaut sur la 69.
05:07Le calme est revenu aux alentours de 20 heures,
05:09mais les manifestants restent dans la zone sur un terrain privé jusqu'à demain,
05:13déterminés à empêcher la finalisation du chantier débuté en 2023
05:17et qui devrait aboutir au second semestre 2026.
05:20On a toujours ces mêmes scènes avec une poignée,
05:24quelques centaines de militants d'extrême-gauche, d'ultra-gauche
05:28qui sont là pour en découdre avec les forces de l'ordre.
05:31Je rappelle que la manifestation était interdite
05:33et que les autorités justement ont été très fortement mobilisées.
05:37On doit d'ailleurs saluer l'engagement des gendarmes notamment
05:40qui étaient présents en nombre,
05:42qui ont permis sans doute de cantonner cette violence à certaines zones
05:46et que ça ne prenne pas des proportions trop importantes.
05:48D'abord Thomas, un petit rappel sémantique,
05:51pour moi c'est très important.
05:52Les individus qui arrivent armés de couteaux, de boules de pétanque
05:57dans une manifestation qui a été interdite par le préfet,
06:00ce ne sont ni des opposants, ni des manifestants,
06:02ce sont des émeutiers.
06:03Et je pense que c'est extrêmement important
06:05parce que 1500 gendarmes se sont mobilisés face à des radicaux,
06:09face à des casseurs, face à des champions,
06:11toute catégorie de la casse.
06:13Et il convient d'appeler ces casseurs comme des casseurs.
06:15La question qui se pose, ce n'est pas tant de savoir
06:20si des opposants ont participé à une manifestation interdite,
06:22mais comment l'État va demain réussir à appliquer
06:26tous les arrêtés de police administratif
06:28procédant à l'interdiction de manifestation de voyous.
06:32Et on le voit aujourd'hui, l'État est un peu à la ramasse,
06:35l'État n'arrive pas à faire sanctionner ces caïds.
06:38Et c'est extrêmement important parce que si vous prenez,
06:41par exemple, la réglementation en matière de transport en commun,
06:43au bout de cinq contraventions dans la même année,
06:46vous n'êtes pas cible d'une peine devant le tribunal correctionnel
06:49puisque c'est un délit.
06:50Et là, on le voit tous les semaines, de semaine en semaine,
06:53ici sur cette chaîne, on assiste aux mêmes casseurs,
06:56les Black Blocks, l'extrême-gauche, les militants écolos
06:58qui ne respectent pas ces arrêtés d'interdiction,
07:02ne sont pas punis, ne font l'objet d'aucune amende pénale
07:04et ne sont jamais traduits devant les tribunaux.
07:06Donc, à un moment donné, il va aussi falloir réfléchir
07:09à comment mieux appliquer les arrêtés de police administratifs,
07:12procéder à des amendes systématiques,
07:14pourquoi pas les obliger à pointer au commissariat le week-end,
07:18comme on le fait pour les hooligans dans les stades de football,
07:21pour éviter justement de retrouver les mêmes radicaux
07:23face aux policiers et aux gendarmes qui font leur mieux.
07:26Je crois que ce que vous êtes en train de dire, Amine,
07:28et vous avez bien raison,
07:30tout ce que vous avez dit, ça démontre aussi la faillite de l'État,
07:33l'impuissance de l'État à faire appliquer tout simplement la loi.
07:38Nous avons aujourd'hui une manifestation qui a été interdite
07:42et pourtant, certains l'ont bravé, cette interdiction.
07:46Et le pire, c'est que vous avez des élus,
07:48notamment écologistes et insoumis, qui ont soutenu.
07:52Il était présent pour certains.
07:52Il était présent, effectivement.
07:54Il était présent.
07:56Et c'est ça qui est grave.
07:57C'est-à-dire que vous avez aussi des représentants de la nation,
08:01de la République, de la démocratie,
08:04qui supposent être respectueux de la loi,
08:08qui eux-mêmes votent la loi et qui ne la respectent pas.
08:11Donc c'est là qu'il faut voir le problème.
08:13C'est qu'aujourd'hui, on laisse faire cet état de non-respect de la loi,
08:19cet état de chaos, d'émeute.
08:21Et on a face à nous, il faut les nommer,
08:23et je rejoins ce qu'a dit Amine,
08:25c'est qu'aujourd'hui, on a face à nous un éco-terrorisme
08:28et qu'il faut nommer aujourd'hui, qui n'en a rien à faire de l'écologie.
08:32C'est ce que Gérald Darmanin, c'est le terme qu'avait employé Gérald Darmanin
08:35lorsqu'il était mineuse de l'intérieur.
08:36Hier, Bruno Rotaillot a parlé de barbares sans limite.
08:39On reviendra sur l'aspect sémantique, le traitement médiatique,
08:41mais il y a aussi cette impression que,
08:44parce qu'ils estiment que leur cause est plus importante que les autres,
08:47tout est permis.
08:48Braver les interdictions de manifestation,
08:50s'en prendre aux forces de l'ordre.
08:51Et puis il y a le signal politique.
08:53On a quand même un précédent,
08:54c'est-à-dire que vous avez eu contre Notre-Dame-des-Landes,
08:56la ZAD qui a été installée, l'État a cédé,
08:59l'État a plié face à...
09:00C'était Édouard Philippe, le Premier ministre à l'époque.
09:03Eh bien, ça a ouvert une voie, d'une certaine manière.
09:04C'est-à-dire que maintenant, il y a un chemin possible.
09:06On s'oppose à un projet.
09:07On peut arriver à ce qui ne voit jamais le jour.
09:10Vous avez lu dans mes pensées, je voulais parler de ça.
09:13Nous avons redemancé.
09:13Non, mais vraiment, sur la ZAD, en plus,
09:17c'était intéressant parce qu'il y avait eu un référendum.
09:19Donc c'était deux conceptions rivales de la démocratie
09:21qui se sont opposées.
09:23L'une, le référendum, la majorité des citoyens concernés
09:26qui étaient favorables à cet aéroport.
09:27L'autre, une mobilisation massive.
09:31Et c'est la mobilisation qui a gagné,
09:34même si elle était minoritaire dans les urnes.
09:36Moi, ce qui m'interpelle surtout,
09:37c'est la dimension de violence.
09:39C'est-à-dire que si on se met dans la peau de ces militants,
09:42ils doivent probablement se dire
09:43l'urgence climatique est telle
09:46que face à la lenteur des dirigeants politiques,
09:49face à leurs décisions qui n'en tiennent pas assez compte à leurs yeux,
09:52eh bien, ça justifie de faire de la désobéissance civile.
09:55Par exemple, de participer à une manifestation qui a été interdite.
09:59Ça, à la limite, je veux bien comprendre la logique de la désobéissance civile.
10:03Mais la violence, l'usage répété de la violence
10:07dans des manifestations de ce type,
10:08ce n'est pas la première fois qu'on voit bien
10:10que sur ces manifestants, il y a un bon groupe
10:13qui vient avec qui ?
10:15Des boules de pétanque, qui je crois ?
10:16Une catapulte ou un lance-pierre,
10:19des armes par destination de toutes sortes.
10:21Et là, il y a quelque chose, je crois,
10:24qui doit être interrogé vraiment et critiqué, donc, à la racine.
10:28Cette croyance chez ces gens
10:30que c'est la violence qui fait avancer l'histoire.
10:33Que si vous venez de façon pacifiste,
10:35en organisant uniquement une mobilisation
10:37dans un esprit vraiment bon enfant,
10:39vraiment festif,
10:40eh bien, vous n'allez pas être entendus.
10:42Et cette croyance-là, je crois qu'elle est extrêmement dangereuse et pernicieuse.
10:45Parce qu'on ne va même pas faire de morale.
10:48Parlons même de façon très cynique de stratégie politique.
10:50Si vous regardez depuis la deuxième moitié du XXe siècle,
10:54toutes les luttes politiques,
10:55que ce soit nationales ou que ce soit décoloniales, internationales,
10:59celles qui ont marché avec le plus d'efficacité
11:01et de façon la plus constructive,
11:04c'est systématiquement celles qui se sont engagées
11:06dans la voie de la non-violence.
11:07Les gens qui sont partisans de la violence comme méthode politique
11:10sur la petite musique de « La faim justifie les moyens »
11:13finissent toujours par payer l'addition
11:15de leurs propres choix éthiques et politiques.
11:18Et moi, ce qui m'intéresse aussi, alors c'est un argument qu'on utilise souvent,
11:21mais je vais l'utiliser à nouveau.
11:22Imaginez un instant.
11:23Parce qu'en fait, hier, on a entendu manifestation festive,
11:26ambiance Bonenfant.
11:27J'ai même entendu d'une certaine manière,
11:29peut-être parce qu'on s'est accommodé,
11:30alors j'espère qu'on ne l'est pas ici,
11:32mais on a l'habitude presque de ces scènes de violence,
11:35parce qu'il y a eu Sainte-Soligne,
11:36il y a eu Notre-Dame-des-Landes,
11:37et maintenant, il y a l'autoroute A69.
11:38C'était moins grave que ce qu'on pouvait imaginer.
11:41Comme si on s'était habitué, d'une certaine manière,
11:43à ce qu'une poignée de militants d'ultra-gauche
11:45mobilise 1500 gendarmes sur une après-midi
11:48et les vise avec des jets de pierre, des jets de boules de peloton.
11:51Deux remarques.
11:52Pour rebondir sur ce que dit Nathan,
11:54c'est une vieille question qu'il pose,
11:55c'est la question de la faim et des moyens, en effet.
11:58Pour une partie, une grande partie de l'ultra-gauche,
12:01même la totalité de l'ultra-gauche et de l'extrême-gauche,
12:04et c'est historique, c'est que la faim justifie tous les moyens.
12:08Donc, la faim justifie la violence.
12:11On pourrait remonter jusqu'à la Révolution française,
12:13d'une certaine manière,
12:14parce qu'il y a des racines très lointaines sur le plan historique.
12:18On va faire le bien, mais à partir de là,
12:20parce qu'on veut faire le bien,
12:22peu importe, finalement, les moyens.
12:24On peut massacrer, ce n'est pas le problème,
12:25j'ai dit en l'occurrence.
12:27C'est qu'on prépare le bonheur.
12:28Vous savez, c'est la vision eschatologique du monde.
12:30Et ça, c'est un vrai sujet.
12:32Et ça nourrit cette culture-là.
12:34Et ça nourrit cette culture-là.
12:35Ensuite, deuxième élément,
12:37toujours pour rebondir par rapport à ce que vient de dire Nathan.
12:40Nathan dit qu'il y a deux conceptions de la démocratie.
12:42En effet, je ne suis pas sûr qu'il y ait deux conceptions de la démocratie.
12:45Parce que la conception de la démocratie,
12:47si on se reporte à ce qui s'est passé
12:50lors de l'Azade à Notre-Dame-des-Landes,
12:56c'est qu'il y avait eu, je le rappelle,
12:57un référendum local qui avait très clairement tranché politiquement la question de l'aéroport.
13:06Et donc, c'est en effet des minorités agissantes qui ont remis en cause une décision
13:14qui avait été approuvée par les populations sur le terrain.
13:19Donc, ça signifie que, clairement,
13:22ce sont des gens qui sont minoritaires,
13:25mais qui, finalement, n'ont aucun problème à être minoritaires.
13:28Parce que le problème n'est pas d'être majoritaire ou d'être minoritaire pour eux.
13:32Le problème, c'est de finir par l'emporter,
13:35quels que soient les moyens que l'on va utiliser.
13:38C'est un vrai sujet.
13:39Parce que la question du fait majoritaire en démocratie,
13:42elle est remise en cause,
13:44pas seulement par l'extrême-gauche, je le dis,
13:45elle peut être remise en cause aussi,
13:47parfois, par des partis qui sont des partis de gouvernement.
13:50Je pense notamment au référendum de 2005.
13:52Je reviens là-dessus.
13:53Parce que, finalement, quand on regarde la façon dont est détricotée,
13:58aujourd'hui, la démocratie en France,
14:00elle est détricotée par plusieurs forces politiques.
14:03Et ça, c'est un vrai sujet.
14:04Alors, il y a quand même cette opposition.
14:05Et c'est le général Bertrand Cavalier, que vous connaissez,
14:07qui fréquente parfois nos plateaux,
14:08qui a été invité ce matin de la matinale,
14:10qui met en parallèle les deux jeunesses.
14:12C'est-à-dire que vous avez une poignée de manifestants
14:15contre une écrasante majorité de jeunes
14:18qui, eux, sont respectueux de l'ordre.
14:20Et c'est ce qu'il disait ce matin.
14:21Je propose de l'écouter.
14:23Il y a vraiment deux Frances,
14:25une France ultra majoritaire qui attend de la sécurité et de la cohérence.
14:29Et puis, une mouvance, d'ailleurs,
14:31qui est dominante, malheureusement, dans les universités,
14:34de l'être dans les instituts politiques
14:35et qui va imposer ses idées par la force.
14:39Ce sont des mouvances totalement antidémocratiques
14:42et qui n'hésitent pas à utiliser la violence,
14:44mais qui jouissent un certain soutien dans une petite partie de la jeunesse
14:47parce qu'ils utilisent très bien les réseaux sociaux.
14:50Ils sont des experts de la propagande.
14:51Donc, vous avez raison de dire qu'il y a vraiment deux,
14:55je ne dirais pas deux camps,
14:57mais il y a une composante majoritaire qui est calme,
15:00qui est docile.
15:00Et puis, je vous parlais du traitement médiatique.
15:03On va juste voir à l'écran une dépêche de l'agence France Presse.
15:06C'était hier après-midi, aux alentours de 16h.
15:08Alors, les violences n'avaient pas encore commencé.
15:10Mais, voilà ce qu'écrivait l'agence France Presse.
15:14Une nouvelle mobilisation de collectifs écologistes
15:16se tient en musique et dans une ambiance Bon Enfant,
15:18samedi à Morin-Scopon.
15:19À ce moment-là, déjà, nous avions la préfecture
15:22qui avait refait remonter un certain nombre de fouilles,
15:25des objets qui avaient été saisis sur des manifestants,
15:27les reporters sur place nous faisaient déjà état de personnes
15:30qui étaient le visage masqué, habillées de noir,
15:33avec des parapluies noires.
15:34Il ne fallait pas être sortis de Saint-Cyr
15:36pour imaginer qu'il puisse y avoir des scènes de violence.
15:38Mais dans une partie de l'espace médiatique,
15:39on préfère se cantonner à cette ambiance Bon Enfant,
15:42festive, même, j'ai lu, dans certains autres titres de presse.
15:45Ce qui est important de préciser,
15:46c'est qu'à Morin-Scopon,
15:47vous avez un propriétaire d'un château
15:50opposé au projet de la 69
15:52qui a organisé une turboteuf.
15:54Et donc, il a accepté
15:55que son château devienne le point de rassemblement
15:58et de crispation.
15:59Avec un drapeau palestinien, d'ailleurs,
16:01qu'on va voir à l'image qui a été...
16:02Avec des drapeaux palestiniens.
16:04Alors, je ne suis pas totalement convaincu
16:06que les palestiniens soient contre le projet
16:08de l'autoroute A69.
16:09Mais surtout, on a face à nous
16:11de faux militants palestiniens
16:14et de vrais ennemis de la République.
16:17Avec un drapeau totalement instrumentalisé
16:19par des militants radicaux.
16:20Et on le voit aujourd'hui,
16:22l'expression de la cause palestinienne
16:23a été instrumentalisée
16:25par ces militants d'extrême-gauche.
16:27Donc, moi, je m'interroge
16:28sur ce drapeau palestinien.
16:30Que faisait le drapeau palestinien
16:32lors d'une manifestation
16:33contre l'autoroute A69 ?
16:35C'est une question que je pose ce matin.
16:36Naïma, puis Nathan.
16:38Non, mais ce que vous avez dit
16:39par rapport à l'AFP,
16:40c'est qu'ils nous ont habitués.
16:42Je veux dire que l'AFP
16:43n'est plus un organe neutre
16:45qui donne l'effet.
16:48On sait très bien
16:48qu'il est aussi sous pression idéologique.
16:52Et je voudrais reprendre aussi
16:53ce qu'a dit le général.
16:54Ça, c'est extrêmement important.
16:56C'est vrai qu'il a raison.
16:57C'était une minorité
16:58que j'appelle, moi,
16:59de bobos repus,
17:00vous savez,
17:01qui cherchent un sens à leur vie,
17:03qui font pression
17:04sur la majorité des jeunes.
17:06Dans les universités,
17:07les grandes écoles,
17:08ou même là,
17:09vous retrouvez à peu près
17:10les mêmes profils.
17:11J'aurais aimé de voir
17:12la dépêche
17:13de l'agence France Presse
17:14si quelques centaines
17:15de militants
17:16de ce qu'ils auraient qualifié
17:17d'extrême droite
17:18avaient été fouillés
17:19avec des boules de pétanque
17:20sur eux.
17:20J'aurais aimé savoir
17:21s'ils auraient utilisé
17:21le qualificatif
17:22bon enfant également.
17:23Ce que je trouve très frappant
17:25dans cette dépêche,
17:26c'est que tout ce qui est écrit
17:27est factuellement exact.
17:29Ça veut dire qu'en effet,
17:30la mobilisation
17:30s'est tenue en musique
17:32après avoir été interdite
17:33par la préfecture
17:34dans une ambiance bon enfant.
17:35À 16h17,
17:36il n'y avait pas eu de violence.
17:37Donc c'est exact.
17:38Et pour autant,
17:39et ça renseigne
17:40sur le métier de journaliste
17:41et sur la manière
17:42dont on construit des faits,
17:43les faits ne sortent jamais
17:44de nulle part,
17:45ne tombent pas du ciel.
17:46Ils sont toujours construits
17:47par une subjectivité
17:49qui respecte une déontologie
17:50mais une subjectivité quand même.
17:51Et en l'occurrence,
17:52les faits sont toujours intelligibles
17:53dans un contexte.
17:54Et comme vous l'avez dit,
17:55dans ce contexte,
17:56il y avait le fait que
17:57en dehors de cette exactitude factuelle,
18:00certains manifestants
18:00étaient venus
18:01avec des boules de pétanque,
18:03étaient venus
18:03avec les armes par destination
18:05qu'on a mentionnées.
18:06Et ce qu'on peut toujours estimer
18:08que la manifestation
18:10est bon enfant,
18:12même s'il n'y a pas de violence
18:13à ce moment-là,
18:15quand il y a eu ce contexte.
18:16En fait, ce qui est frappant,
18:17c'est que parmi les manifestants,
18:19c'est vrai qu'un très grand nombre
18:20ne commettent pas de violence.
18:22Et ils viennent là,
18:22eux, dans une logique,
18:23bon enfant,
18:24ils font de la musique,
18:24ils ont des slogans,
18:25c'est sympathique.
18:26Mais ils ont une forme
18:27de complaisance
18:28vis-à-vis de la violence.
18:29C'est-à-dire qu'ils savent,
18:30plus ou moins,
18:31qu'ils vont être infiltrés
18:32par des gens violents.
18:33À ce moment-là,
18:34il y avait des tas de tensions.
18:35Au moment où la dépêche arrive,
18:36on est déjà dans un climat
18:37qui est tendu,
18:37qui n'est pas du tout festif.
18:38Et ils les dénoncent plus ou moins.
18:40C'est-à-dire qu'on écoute
18:41ces manifestants.
18:42Alors, il y a ceux
18:42qui dénoncent clairement
18:43les violences,
18:44mais ils ne sont pas majoritaires
18:45à le faire comme ça
18:46sans réserve.
18:47Il y a ceux qui disent
18:47les violences,
18:48ce n'est pas bien,
18:49mais c'est une violence
18:50de réaction à la violence policière.
18:52Autrement dit,
18:53c'est tout à fait normal
18:54de venir avec des boules de pétanque
18:56puisqu'on ne sait pas
18:57ce qui peut se passer
18:57de l'autre côté.
18:58Et puis, il y a ceux
18:58carrément qui disent
18:59oui, il y a des violences,
19:00mais il y a une telle urgence
19:01que ce n'est pas
19:01le principal problème.
19:03Cette complaisance-là,
19:04elle est intéressante
19:04parce que quand on va
19:05dans une manifestation
19:06en sachant par avance
19:07qu'on va être infiltré
19:08par des gens violents
19:09et qu'on y va quand même,
19:10mais tout en faisant la fête,
19:11etc.,
19:11tout ça doit être questionné.
19:13Voilà ce qu'on pouvait dire
19:14sur cette manifestation interdite hier.
19:16Je salue le général
19:17Bertrand Cavallé
19:17qui nous regarde
19:18et c'est vrai,
19:18il a raison,
19:19il m'alerte sur un point.
19:20On verra quel sort judiciaire
19:21qui sera réservé
19:22à ceux qui hier
19:23ont été interpellés
19:24en possession de matériel
19:25ou qui ont commis
19:26même des exactions
19:27contre les forces de l'ordre.
19:28Il nous reste un peu moins
19:29de quatre minutes
19:29avant la pause.
19:30On va parler d'Emmanuel Macron
19:31qui se place pour 2032.
19:34Je vous propose d'écouter
19:35ce qu'il a dit hier.
19:36C'était donc au cirque d'hiver.
19:38Les jeunes avec Macron
19:39sont devenus les jeunes en marche
19:40et le président de la République
19:41prévoit pour l'avenir.
19:44Je suis là pour vous dire merci.
19:47Je suis là pour vous dire
19:47soyez fiers.
19:49Et je suis là pour vous dire
19:50j'ai encore besoin de vous
19:52et je compte sur vous.
19:57Pour les deux ans qui viennent
19:59chaque jour
20:00pour dans deux ans.
20:04Mais j'ai aussi besoin de vous
20:05pour dans deux ans,
20:07pour dans cinq ans,
20:09pour dans dix ans.
20:10Parce que vous serez là
20:12et parce que comptez sur moi,
20:15je serai là avec vous.
20:20Et ensemble,
20:23on ne lâchera rien.
20:26Rien.
20:27Rien.
20:28Voilà pour le président de la République
20:30qui n'avait jamais été aussi explicite
20:31sur un éventuel retour en 2032.
20:34On a d'ailleurs vu le président
20:35avoir les yeux un peu humides hier
20:39au moment de quitter le cirque d'hiver
20:42où étaient réunis les jeunes avec Macron.
20:44C'était une sorte de parenthèse
20:45un peu enchantée pour un président,
20:46Arnaud,
20:47qui traverse son deuxième mandat
20:49vraiment comme une âme en peine,
20:50qui, on l'a dit,
20:51n'a plus de majorité.
20:52La dissolution a été une faute politique.
20:55Il n'a plus aucune autorité
20:55sur son gouvernement,
20:56mais malgré tout,
20:57ça ne l'empêche pas de songer
20:58peut-être à un retour.
21:00Pour moi,
21:01il y a une forme évidente
21:02de démesure et de déconnexion
21:04dans les propos du président
21:05de la République.
21:06Se rend-il compte
21:07à seul instant
21:08de la situation du pays ?
21:10Un pays qui est sur-endetté,
21:12un pays qui,
21:13aujourd'hui,
21:13est institutionnellement
21:15extrêmement instable
21:16parce que quand même,
21:17il a réussi la prouesse,
21:18il faut le dire,
21:19de fragiliser les institutions
21:21de la Ve République
21:22avec une dissolution
21:23qui a produit finalement
21:25un gouvernement
21:27qui est un gouvernement minoritaire
21:29sous la Ve République
21:30et dont on ne sait pas
21:31quel est l'avenir
21:32parce que si demain,
21:33François Bayrou tombait,
21:35qu'est-ce qui se passe ?
21:36C'est une vraie question.
21:38Bon,
21:38après,
21:39si vous voulez,
21:40il est conforme
21:41à ce que l'on sait aujourd'hui
21:42de sa psyché.
21:43C'est quelqu'un
21:44qui,
21:45d'une certaine manière,
21:46est toujours dans la transgression
21:48et ne se rend pas compte
21:49que les Français
21:49n'ont certainement pas encore
21:51les yeux tournés vers 2027
21:52et ils les ont encore moins
21:54vers 2032
21:55au regard des problèmes
21:56quotidiens
21:57qui sont les leurs.
21:59Après,
21:59il y a vraisemblablement
22:00un petit jeu politicien,
22:02c'est-à-dire qu'il envoie
22:03une pierre dans le jardin
22:04de Gabriel Attal.
22:10Voilà.
22:11Mais bon,
22:12après,
22:12d'ici 2032,
22:13beaucoup d'eau
22:15peut couler sous les ponts.
22:16Rapidement sur ce sujet, Nathan.
22:17Emmanuel Macron
22:18est le premier président
22:19à avoir réussi
22:20à se faire réélire
22:20depuis que le quinquennat
22:21a été instauré.
22:22Ce qui est vrai
22:23que c'était très difficile.
22:24Je crois qu'il a,
22:25là,
22:25il exprime exactement
22:27le sentiment
22:27que François Mitterrand
22:29avait en fin de mandat,
22:30que Jacques Chirac
22:30avait en fin de deuxième mandat.
22:31L'un comme l'autre
22:32se disait,
22:33ça a été rapporté
22:34par des proches,
22:34bon,
22:35il y a la maladie,
22:36mais sinon,
22:37j'y serais bien retourné
22:37et j'aurais gagné.
22:38Et ils étaient convaincus
22:38qu'ils auraient gagné,
22:40Mitterrand,
22:41notamment quand il a vu
22:42la campagne de 1995.
22:45Et je crois
22:47qu'Emmanuel Macron
22:48est dans aujourd'hui
22:48ce syndrome-là
22:49et avec cette conviction
22:51qu'il est le meilleur
22:52et que dans son camp
22:53comme dans les autres,
22:53personne ne peut lui arriver
22:54à la cheville.
22:55On va marquer une pause,
22:57Amine.
22:57En fait,
22:58on va parler dans la deuxième partie
22:59plutôt des sujets
22:59à un avis
23:00qui intéresse vraiment
23:01les Français,
23:02c'est-à-dire que
23:02les considérations
23:03des ambitions
23:04d'Emmanuel Macron
23:05intéressent peut-être
23:06les jeunes avec Macron
23:07qui étaient hier
23:07au cirque d'hiver.
23:08Les Français,
23:08ce qu'ils constatent,
23:09c'est l'insécurité galopante,
23:11les mers qui sont
23:11dans un état d'épuisement
23:13considérable,
23:14les piscines
23:15où on est obligé
23:15de faire intervenir
23:16à la gendarmerie
23:17pour assurer la sécurité
23:17et la Suisse
23:18qui interdit les Français
23:19dans ces piscines.
23:20Voilà ce qui concerne
23:21vraiment aujourd'hui
23:21nos concitoyens
23:22et c'est ce dont on va parler
23:23dans la deuxième partie
23:24de l'heure des pros.
23:29De retour dans l'heure des pros,
23:31dans quelques instants
23:32on va parler
23:32de la situation
23:33autour des polices municipales
23:35dont les pouvoirs
23:36vont être élargis,
23:37c'est ce qu'indique
23:37le ministre délégué
23:38auprès du ministre
23:39de l'Intérieur
23:40François-Noël Buffet.
23:42Mais d'abord,
23:42je voulais qu'on parle
23:42avec vous Arnaud Benetti
23:43notamment de la question
23:44autour de Boalem
23:46sans salle.
23:46Je rappelle que vous êtes
23:47membre du comité de soutien
23:48de l'écrivain franco-algérien
23:50et vous signez un article
23:52dans le JDD aujourd'hui.
23:53C'est l'occasion d'ailleurs
23:54pour moi de vous montrer
23:54la une du journal du dimanche
23:55consacrée à la Nouvelle-Calédonie.
23:57C'est un dossier très intéressant
23:58sur lequel on va évidemment
23:59revenir tout au long
24:00de la journée sur ces news
24:01parce qu'il y a des tractations
24:02qui ont eu lieu à cette semaine.
24:03Mais je le disais Arnaud,
24:04vous avez signé un article
24:06dans le journal du dimanche
24:07sur l'Algérie
24:08et vous nous dites
24:09en substance
24:09il faut changer de méthode.
24:11Il est temps maintenant
24:11d'arrêter avec la diplomatie
24:12qui n'a pas fait ses preuves.
24:14C'est l'échec de la diplomatie
24:15du gouvernement.
24:17François Bayrou a dit hier
24:19que le gouvernement
24:20a tout fait pour la libération
24:21de Boalem sans salle.
24:21Visiblement, vous n'êtes pas
24:22totalement raccord avec ça.
24:24Ils ont peut-être tout fait
24:26au regard de la ligne
24:27qu'ils ont souhaité développer.
24:28Mais ce qui est sûr
24:29c'est qu'on est dans
24:29une impasse totale.
24:31On nous avait dit
24:32attendez le procès
24:33il sera libéré.
24:34Attendez l'appel
24:34il sera libéré.
24:36On nous avait dit avant
24:37attendez la fin du ramadan
24:38il sera libéré.
24:39On nous a dit ensuite
24:41attendez le 5 juillet
24:43la fin nationale
24:44il sera libéré
24:45et Boalem sans salle
24:45n'est pas libéré.
24:47Donc il faut s'interroger
24:48en effet sur
24:48j'allais dire
24:49la démarche
24:50qui a été mise en place
24:51maintenant depuis le mois de novembre.
24:53Une démarche toute de retenue
24:54et de discrétion
24:55que d'ailleurs le comité de soutien
24:56a appuyé au tout début
24:58parce qu'on considérait
24:59qu'en effet
25:00il s'agissait
25:00de tout faire
25:02qui puisse
25:02permettre à Boalem
25:04de sortir
25:05d'un cachot
25:06et si cette stratégie
25:08apparaissait aux yeux
25:09du quai d'Orsay
25:10comme la plus efficace
25:11nous nous étions prêts
25:12à l'entendre
25:12force aujourd'hui
25:13de constater
25:13que cette stratégie
25:14n'a pas fonctionné
25:15donc en effet
25:16nous considérons
25:17qu'il faut changer de méthode
25:18ou sinon
25:18trouver un pays tiers
25:19qui soit en mesure
25:20d'avoir une relation
25:22plus apaisée
25:23avec l'Algérie
25:24que celle
25:25de Paris
25:26et Alger
25:27pour en effet
25:28permettre
25:29à Boalem sans salle
25:30de sortir
25:31du cachot
25:33dans lequel
25:33l'ont jeté
25:34les hiérarches algériens
25:35qui avaient quand même promis
25:36et on le sait
25:37de source à peu près sûre
25:38aux français
25:39qu'à l'occasion
25:41de la fête nationale
25:42ils gracieraient
25:43Boalem sans salle
25:43ça veut dire
25:44qu'ils n'ont pas tenu
25:44leur parole
25:45et qu'il faut aussi
25:46en tenir compte
25:47lorsqu'on est un responsable
25:48politique
25:49me semble-t-il
25:49et j'invite
25:50tous les téléspectateurs
25:51à lire votre article
25:52dans le GDD
25:53parce que vous revenez aussi
25:54sur les épisodes précédents
25:55notamment cette déclaration
25:56du président de la république
25:57qu'on a un peu oubliée
25:58au salon du livre
25:58où il dit
25:59cette libération
26:00va arriver
26:01juste un petit point
26:02ce qui est très important
26:03nous n'avons pas
26:04les mêmes capteurs
26:05nous sur le terrain
26:06en Algérie
26:06que ceux du gouvernement
26:07et ce que je constate
26:09c'est que les capteurs
26:10que nous avons en général
26:11sur le terrain
26:12en Algérie
26:13nous fournissent
26:14des informations
26:15qui infirment
26:16très souvent
26:17les espoirs
26:18du Quai d'Orsay
26:19donc il y a une question
26:20qui se pose là aussi
26:21moi je voulais juste
26:23très brièvement
26:23et sans le faire rougir
26:24mais saluer
26:25le travail
26:26d'Arnaud Benedetti
26:27qui n'est pas seulement
26:28bien sûr
26:29vous n'êtes pas seul
26:30mais vous avez fait
26:32un travail exceptionnel
26:33de mobilisation
26:34des conférences
26:37des soirées
26:38des colloques
26:39des séminaires
26:40des articles
26:41etc
26:41et vous faites partie
26:43mais vous particulièrement
26:45des personnes
26:46qui n'ont pas lâché
26:48Boilem sans salle
26:48qui ont estimé
26:49que cette arrestation
26:50était absolument scandaleuse
26:51qu'il fallait libérer
26:52par tous les moyens
26:52et je tiens vraiment
26:54à vous rendre hommage
26:55sur ce point
26:56je rejoins vraiment
26:57ce bel hommage
26:58que vous venez de faire
26:59Nathan
27:00en faveur
27:01donc de notre ami
27:02Arnaud Benedetti
27:03et effectivement
27:04de l'ensemble
27:05du comité
27:06et je voudrais aussi
27:08souligner
27:08ce que vous avez
27:11aussi réussi à faire
27:12c'est de vous appuyer
27:14sur l'association
27:15des maires de France
27:16avec David Lissnard
27:17qui a lancé
27:18un hashtag
27:19je lis
27:20sans salle
27:21qui est formidable
27:22et qui a énormément
27:23impacté
27:24notamment sur la jeunesse
27:25un tout petit dernier mot
27:26je voudrais dire quand même
27:26que les élus
27:27les parlementaires
27:28se sont beaucoup mobilisés
27:29pas tous
27:29mais une grande majorité
27:30les élus locaux
27:31là pour le coup
27:32la classe politique française
27:33est à la hauteur
27:33une grande partie
27:34de la classe politique française
27:35est à la hauteur
27:36de l'enjeu
27:36il faut le dire
27:37parce qu'elle est très souvent
27:38critiquée
27:38et parfois avec raison
27:39mais là
27:40sur ce dossier là
27:40il y a eu quand même
27:41quelque part
27:42une mobilisation
27:42qui est plutôt réconfortante
27:43je vous le disais
27:44pendant que le président
27:45de la république
27:46et ses amis
27:47hier étaient au cirque d'hiver
27:48à parler des ambitions
27:49éventuelles
27:50la réalité
27:50elle s'impose
27:51aux français
27:52ce sont notamment
27:53les faits de délinquance
27:54les faits de violence
27:54qui se sont multipliés
27:55dans les piscines
27:57qui sont devenus
27:57d'une certaine manière
27:58l'illustration
27:58la plus récente
27:59de ce que certains
28:00appellent la décivilisation
28:01d'autres l'ensauvagement
28:02mais qui est en fait
28:03cette réalité
28:03qu'il n'y a plus
28:04aucun endroit safe
28:05en France
28:06et je reprends là
28:06la formule évidemment
28:07de Gérald Darmanin
28:08c'est à dire que
28:08vous allez dans une piscine
28:09parfois maintenant
28:10et bien c'est la gendarmerie
28:11les pelotons d'intervention
28:12de la gendarmerie
28:13il faut se rendre compte
28:13quand même
28:14qu'ils interviennent
28:14pour faire régner l'ordre
28:16dans une piscine
28:18des piscines
28:19par exemple en Suisse
28:20ont même désormais
28:21fermé leurs portes
28:22aux français
28:22au motif que les français
28:23provoquaient trop
28:24d'incivilité
28:25alors on va d'abord écouter
28:27un responsable
28:28de la fédération
28:29des maîtres nageurs
28:30qui explique
28:30c'est absolument dramatique
28:32la réalité
28:33qui est désormais la sienne
28:33maître nageur
28:34normalement on vient
28:35en aide aux personnes
28:35qui risquent de se noyer
28:36et bien désormais
28:37doivent gérer
28:38des centaines de personnes
28:40qui se rendent coupables
28:41d'incivilité
28:42c'est une petite minorité
28:45qui s'agite
28:47et qui nous met
28:48en difficulté
28:49qui va parfois
28:50jusqu'à des gestes violents
28:51à l'égard du maître nageur
28:53des collègues
28:54qui ont été frappés
28:55c'est une réalité
28:57fort heureusement
28:58c'est pas une généralité
28:59c'est vrai
29:01mais il n'empêche
29:02que quand on a
29:02la responsabilité
29:04de quelques centaines
29:05voire quelques milliers
29:06de personnes
29:06dans les grosses structures
29:07et qu'on est pris à partie
29:08par une bande
29:10de zigotos
29:12un peu agité
29:12c'est compliqué
29:13d'assurer
29:14nos missions
29:15de sécurité
29:16je voulais qu'on réécoute
29:18aussi un extrait
29:19d'un entretien
29:20qu'on vous a déjà diffusé
29:21hier
29:21mais qui pour moi
29:22est vraiment
29:22très très parlant
29:23sur la situation
29:24c'est à dire que désormais
29:25vous avez un maire
29:27d'une ville frontalière
29:28en Suisse
29:28qui dit
29:29je n'accepte plus
29:30les français
29:31dans la piscine
29:32de ma ville
29:33il faut se rendre compte
29:34quand même
29:34on parle parfois
29:35de renommée internationale
29:37de voilà
29:37l'image de la France
29:39etc
29:39la France qui au passage
29:40n'est plus la première
29:41destination en tourisme
29:43qui a été devancée
29:43par l'Espagne
29:44on a appris ça
29:44cette semaine
29:45ça fait partie peut-être
29:46l'Espagne
29:47je crois qu'en termes
29:47de destination
29:48c'est toujours la France
29:49mais en termes de revenus
29:49l'Espagne est passée devant
29:51mais en tout cas
29:51c'est un coup porté
29:52à l'image du tourisme
29:54en France
29:54donc je propose
29:55d'écouter ce maire
29:56parce que ce qu'il dit
29:56vraiment c'est très très frappant
29:58ce qu'on constate
30:00c'est qu'on a
30:01une vingtaine de personnes
30:02qui ont dû être exclues
30:03de la piscine
30:05de Port-en-Truy
30:05sur ces 20 personnes
30:08il y a 17 personnes
30:09qui viennent de la France
30:10j'ai envie de dire
30:12malheureusement
30:12mais c'est vrai
30:14qu'il y a un phénomène
30:15important
30:16qu'on constate
30:17en France
30:18c'est que
30:19vos piscines se ferment
30:20les unes après les autres
30:21par rapport à des problèmes
30:22d'incivilité
30:22et je crois
30:23que c'est pas
30:23à la ville de Port-en-Truy
30:24de prendre tous les problèmes
30:25d'incivilité
30:26que les politiques français
30:27n'arrivent pas à gérer
30:28on fera le bilan
30:29au 31 août
30:31pour savoir
30:32si on lève ces mesures
30:33ou bien pas
30:34dans tous les cas
30:35ce qui pour moi
30:36est important
30:36c'est que
30:37les Brantrutins
30:39les Jurassiens
30:40puissent profiter
30:41de cette infrastructure
30:43c'est grâce à eux
30:44que cette infrastructure
30:45est présente
30:46c'est eux qui la financent
30:48à travers leur impôt
30:50donc ça me paraît
30:51tout naturel
30:52que ce soit eux
30:52qui puissent en bénéficier
30:53Il y a une forme
30:54de pragmatisme suisse
30:56dans cet exemple
30:57c'est-à-dire
30:57qu'ils identifient
30:58le problème
30:58ils identifient
30:59l'origine du problème
31:00ils prennent une décide
31:01Oui
31:01d'ailleurs
31:02j'ai pu constater
31:03par exemple
31:04il y a quelques jours
31:05que le maire
31:05d'Anières-sur-Seine
31:06troisième ville de France
31:09la plus sûre
31:10selon un classement
31:11lié cette semaine
31:12par Valeurs Actuelles
31:13tout à fait
31:14avec une police municipale
31:15d'ailleurs
31:15suréquipée
31:16avait pris un arrêté
31:18municipal
31:19pour interdire
31:20l'accès
31:21à la piscine
31:22municipale
31:23de tous les français
31:25qui n'habitent pas
31:26la commune d'Anières
31:26et en fait
31:27il faut appeler
31:28un chat un chat
31:29c'est un arrêté
31:31anti-immigration
31:32parce que
31:33en fait
31:33ne pas
31:34nommer
31:36les choses ici
31:37et bien
31:38viendrait
31:39accentuer
31:40le déni
31:40qui anime
31:42aujourd'hui
31:43l'esprit
31:43de ceux
31:43qui nous dirigent
31:44oui
31:45aujourd'hui
31:46la montée
31:47de ces incivilités
31:48et on le voit
31:48en particulier
31:49en période estivale
31:50est essentiellement
31:51liée dans un certain
31:52nombre de quartiers
31:53populaires
31:53à la présence
31:54d'une immigration
31:55incontrôlée
31:55et je vais être précis
31:57sur ce point
31:58c'est que vous avez
31:59aujourd'hui en France
32:00dans les quartiers
32:00populaires
32:01des enfants français
32:02issus de l'immigration
32:03qui ne se reconnaissent
32:05même plus
32:06dans l'immigration
32:07incontrôlée
32:07d'aujourd'hui
32:08parce qu'on accueille
32:09sans contrepartie
32:10sans exigence
32:11parce qu'il y a un problème
32:12d'ordre public
32:13et à un moment donné
32:14il faut aussi nommer
32:15les quartiers
32:17communautarisés
32:18sont encravés
32:19par cette immigration
32:20incontrôlée
32:21hors de contrôle
32:22avec une surreprésentation
32:24de l'immigration
32:25dans la délinquance
32:25je suis juste à côté d'où
32:28je ne vois pas
32:29ce que vient faire
32:30l'immigration incontrôlée
32:31il ne faut pas tout mélanger
32:32non plus
32:33à un moment
32:33il faut effectivement
32:35nommer les choses
32:35la réalité elle est quoi
32:36moi je connais de ça
32:37depuis 30 ans
32:38que je travaille sur les quartiers
32:39effectivement
32:39on a un problème
32:41c'est des français
32:42qu'ils soient issus
32:43de l'immigration
32:43on est aujourd'hui
32:44dans la deuxième
32:45troisième voire
32:46quatrième génération
32:46donc finalement
32:47ces gammas là
32:49sont le fruit aussi
32:50d'un état
32:51qui a
32:51où il y a une absence
32:53de fermeté
32:53où il y a eu
32:54du laxisme
32:55où il y a eu
32:55du déni
32:56moi-même
32:56j'étais directrice
32:57des centres sociaux
32:58je me souviens
32:58dans une ville
32:59du 78
33:01où j'étais directrice
33:03on avait des problèmes
33:04pour aller sur
33:04certaines îles de loisirs
33:06au plan d'eau
33:06parce que certains natifs
33:08notamment de cette ville
33:09avaient foutu le boxon
33:10aujourd'hui
33:11nous avons des piscines
33:12où il faut mettre
33:13des vigiles
33:13vous vous en rendez compte
33:14des agents de sécurité
33:15pour gérer les incivités
33:18les agressions multiples
33:19etc
33:19pareil en îles de loisirs
33:21au niveau francilien
33:23vous avez les îles de loisirs
33:24qui font aussi face
33:26à des agressions multiples
33:28où on est obligé aussi
33:29de mettre des vigiles
33:30la réalité
33:31la réalité est que
33:32dès que ça a commencé
33:33il y a une trentaine d'années
33:34au lieu de réagir
33:36avec fermeté
33:37et bien malheureusement
33:38on a laissé faire
33:39donc aujourd'hui
33:40effectivement
33:40vous excluez les familles
33:42qui cherchent la tranquillité
33:43qui veulent aller à la piscine
33:44en famille
33:45avec des enfants
33:46etc
33:46passez un bon moment
33:47vous les excluez
33:48pareil pour les îles de loisirs
33:50ou les plans d'eau
33:51mais parler de l'immigration
33:52à contre les
33:53ça n'a rien à voir
33:53vous avez répondu
33:54Pascal Pro a beaucoup parlé
33:55du concept de confiance sociale
33:57ces derniers jours
33:58qui en fait
33:59voilà maintenant
33:59même quand vous allez à la piscine
34:01quand vous envoyez vos enfants
34:02à la piscine
34:02vous êtes un peu craintif
34:04et inquiet
34:04de ce qui peut se passer
34:05ce qui était inimaginable
34:06il y a quelques années
34:07alors j'étais peut-être
34:07pas né encore
34:08mais voilà
34:09c'était assez inimaginable
34:10d'avoir peur
34:11d'envoyer son enfant
34:12à la piscine
34:12certes mais
34:13plusieurs manières
34:14de réagir à cette information
34:16pour ma part
34:17elle me met mal à l'aise
34:18je crois que
34:19quand on est patriote
34:20patriote français
34:21on ne peut pas accepter
34:22ce genre d'essentialisation
34:24là ce que pratique
34:25ce maire suisse
34:26c'est la punition collective
34:27donc manifestement
34:28il y a eu un certain nombre
34:29d'individus
34:29il dit que 95%
34:30des personnes
34:31qui se rendent coupables
34:32dans la civilité
34:32c'était des français
34:33d'accord
34:33mais c'est lunaire
34:34comme présentement
34:35certains individus
34:37sont venus apparemment
34:38mettre un peu la pagaille
34:39dans sa piscine
34:39se sont mal comportés
34:40et au lieu d'analyser
34:43le phénomène
34:43en se disant par exemple
34:44je vais faire en sorte
34:45que chaque individu
34:46qui rentre dans cette piscine
34:47qui se comporte mal
34:48est interdit à vie
34:49de retourner dans la piscine
34:49par exemple
34:50j'en sais rien
34:50non
34:51qu'est-ce qu'il fait ?
34:52il juge par l'origine
34:53en l'occurrence français
34:53et c'est de la xénophobie
34:59non mais attendez
35:00si vous
35:00vous arrivez dans cette piscine
35:02ou moi
35:02vous êtes français
35:03vous n'avez jamais commis
35:05la moindre incivilité
35:05et un monsieur
35:07va venir vous dire
35:07ah monsieur
35:08vous êtes français
35:08vous présentez donc
35:10un risque d'incivilité
35:11je trouve que
35:11quand on est patriote
35:12quand on aime son pays
35:13on ne peut pas accepter
35:15ce genre de punition collective
35:16qui est essentiel
35:17c'est comme si nous nous disions
35:18oh les Suisses
35:19on va interdire les Suisses
35:20dans les banques françaises
35:21parce qu'ils pratiquent
35:22l'évasion fiscale
35:22c'est aussi ridicule
35:23non
35:23je rejoins ce que vient de dire Nathan
35:28mais il a aussi dit quelque chose
35:29ce monsieur
35:30il a dit
35:30vous n'avez pas suggéré
35:31la situation
35:33vous n'avez pas suggéré
35:34des incivilités multiples
35:35aujourd'hui
35:36ce n'est pas normal
35:38que partout
35:39on doit avoir
35:40des agents de sécurité
35:41à l'hôpital
35:42vous vous rendez compte
35:43que dans les maisons de solidarité
35:44c'est à dire
35:45là où on vient
35:46avoir des assistants sociales
35:48pour les aides sociales
35:49on est obligé
35:50de mettre des agents de sécurité
35:51on est obligé
35:52d'en mettre
35:52non mais
35:53Nathan ça n'enlève rien
35:55ce que vous disiez
35:56par rapport à cette
35:57c'est socialisé
35:57sauf qu'aujourd'hui
35:58il faut absolument
36:00que nous en France
36:00on ne soit plus dans le déni
36:02et qu'on se dise
36:02mais qu'est-ce qui fait
36:03qu'aujourd'hui
36:04sur une classe d'âge
36:05sur une classe d'âge
36:06on a autant de gamins
36:08qui ont des problèmes
36:09de comportement
36:10des problèmes d'incivilité
36:12c'est une problématique
36:13et le prière
36:14c'est que ça amalgame
36:15aussi les jeunes
36:17qui se comportent mal
36:18et qui peuvent avoir
36:19être aussi de la même origine
36:21c'est une réalité
36:22terrible réalité
36:23à laquelle il faut pas
36:26il faut faire face
36:27au lieu de se voiler
36:29je vous suis sur ce point
36:31mais moi je n'apprécie pas
36:33que la France
36:34se fasse insulter
36:35et appris pour rien
36:36si on va dans le raisonnement
36:38jusqu'au bout
36:39la frontière franco-suisse
36:40vous avez des gens
36:42qu'il soit suisse ou français
36:43qui passent leur temps
36:43à la traverser
36:44pour tout un tas de raisons
36:45donc si on va
36:46dans cette logique
36:46on peut tout à fait décider
36:47de dire par exemple
36:48dans les supermarchés
36:49ou dans les commerces
36:50les Suisses
36:51qui viennent traverser
36:52la frontière
36:52pour aller faire
36:53leurs courses moins cher
36:54et bien interdiction
36:55les Suisses ne viennent pas
36:56commettre des incivilités
36:56en France
36:57mais il y en a
36:58certains en commettent
36:59peut-être
36:59c'est pas à l'échelle
37:00de cette piscine
37:01qui est un symptôme
37:02de 80
37:03je vous le rappelle
37:0395% des faits
37:05d'incivilités sont
37:06mais ça veut pas dire
37:06que 95% des français
37:08commettent des incivilités
37:09c'est une décision
37:10d'électrochoc
37:11c'est une décision
37:11de pragmatisme
37:12à un moment donné
37:13le problème a été identifié
37:14on agit
37:14évidemment je peux vous rejoindre
37:16sur le côté patriote
37:17là on est sur autre chose
37:18on est sur un maire
37:19qui dit
37:20moi j'ai une population
37:21à protéger
37:22parce que je suis le maire
37:23d'une commune en Suisse
37:23il se trouve que j'ai
37:24des individus
37:25qui viennent
37:26commettre des incivilités
37:27je les interdis
37:28il les fiche
37:29et il les interdit
37:30personnellement
37:31individuellement
37:32parce que sincèrement
37:34la Suisse
37:35est un état souverain
37:37et la Suisse
37:39a raison
37:39de vouloir
37:40contrôler sa frontière
37:41à un moment donné
37:42ne pas reconnaître
37:44le poids
37:44de l'immigration
37:45incontrôlée
37:45c'est accentuer le déni
37:46parce que
37:47là-bas en Suisse
37:48là en l'occurrence
37:48c'est pas de l'immigration
37:48parce qu'il y a des Français
37:49qui viennent nous travailler
37:50à la frontière
37:51et bien oui
37:52la Suisse a le droit
37:53de définir une politique
37:54migratoire
37:55et a le droit
37:56effectivement
37:57dans un pays
37:58où il n'y a pas
37:5914 prestations sociales
38:00comme en France
38:01où il n'y a pas
38:02d'aide sociale
38:02à tout vin
38:03pour ceux qui raquettent
38:04les élus locaux
38:05pour ceux qui ont le droit
38:06au centre communeux
38:07d'action sociale
38:08pour ceux qui
38:08comme Naïma l'a dit
38:09ont droit au centre social
38:11là-bas il n'y a pas tout ça
38:12là-bas on travaille
38:13là-bas on bosse
38:14là-bas on respecte les règles
38:15là-bas il y a des contreparties
38:16là-bas il n'y a pas
38:17d'immigration incontrôlée
38:18il n'y a pas tout ça
38:19en mélangeant tout
38:20on fait une erreur
38:21c'est à dire qu'à un moment
38:22il faut qu'on ait une priorité
38:24dans notre pays
38:24face aux activités
38:26au comportement
38:27aux problèmes éducatifs
38:29qu'on doit se pencher
38:30sur cette question
38:31pour en faire une priorité
38:32et l'état
38:33doit absolument
38:34se saisir
38:35de cette problématique
38:36justement
38:36alors on va parler
38:37des polices municipales
38:38parce que là
38:38c'est un projet
38:39avec François-Noël Buffet
38:40qui veut élargir
38:41le pouvoir des polices municipales
38:42ça va être très intéressant
38:43parce que là encore
38:43c'est la réalité qui s'impose
38:45vous avez des mairies
38:46et des maires
38:46qui étaient plongés
38:47dans une forme de dogmatisme
38:49contre l'armement
38:51de la police municipale
38:52contre la vidéoprotection
38:53on voit que les choses
38:54sont en train de changer
38:54je propose d'écouter
38:55Patrice Debois
38:56il est représentant
38:57des policiers municipaux
38:58il était ce matin
38:59dans la matinale
39:00on est sous l'autorité
39:02d'un officier
39:03de police judiciaire
39:04donc à chaque infraction
39:06en matière délictuelle
39:07on est obligé
39:08de faire appel
39:09à celui-ci
39:09lui remettre
39:10à un individu
39:11lorsqu'il est interpellé
39:12en matière de délit
39:13donc vous l'avez souligné
39:14notamment
39:14en consommation
39:15de produits stupéfiants
39:17alors que le policier national
39:18lui va pouvoir dresser
39:20une amende forfaitaire délictuelle
39:21néanmoins
39:22contrainte également
39:24pour le policier national
39:25ou le journal
39:26puisque la amende forfaitaire délictuelle
39:29ne pourra être dressée
39:30qu'à partir du moment
39:30où on est en face
39:32d'un primo délinquant
39:35entre guillemets
39:36sur cet acte
39:38si celui-ci est récidiviste
39:40il ne pourra pas faire l'objet
39:41de la amende forfaitaire délictuelle
39:42ce qui m'intéresse
39:43ce qui m'intéresse
39:43c'est que évidemment
39:44l'évolution des mentalités
39:46des maires parfois rattrapés
39:48par la réalité
39:48on a en mémoire
39:49Pierre Eurumic
39:50maire de Bordeaux
39:51écologiste
39:52qui désormais veut armer
39:53sa police municipale
39:53alors évidemment
39:54les élections approchent
39:55mais il y a aussi
39:56une forme de réalité
39:56qui s'impose
39:57quand vous avez une ville
39:59qui est gagnée par l'insécurité
40:00il faut agir
40:00il faut se souvenir
40:02qu'à une certaine époque
40:03notamment les maires de gauche
40:04refusaient même
40:05la création des polices municipales
40:07Paris par exemple
40:08puis refusaient pour certains
40:10la vidéosurveillance
40:14il y a une évolution
40:17qui est liée tout simplement
40:18à la montée de la délinquance
40:22à la montée de l'insécurité
40:23dans un certain nombre de villes
40:24donc il est à peu près légitime
40:28que les maires
40:29y compris les maires de gauche
40:31aujourd'hui
40:31considèrent que
40:32parmi leurs missions
40:33la mission de l'ordre public
40:34via des polices municipales
40:36doit s'exercer
40:38ça, ça me paraît
40:40assez
40:40peut-être pas unanime encore
40:44loin de là
40:44mais en tout cas
40:45c'est en train de le devenir
40:46progressivement
40:47après, si vous voulez
40:48la question est de savoir
40:50c'est que c'est vrai
40:50qu'en France
40:51on a une vision
40:51c'est que la police
40:52malgré tout
40:53c'est une mission régalienne
40:54c'est une mission
40:54de l'Etat
40:56il y a d'autres pays
40:57en Europe
40:57où vous avez des polices
40:58vous avez des
41:00en Espagne
41:01vous avez des communautés autonomes
41:02il y a une police
41:03il y a une police basque
41:05donc
41:05la vraie question
41:06aujourd'hui
41:07c'est l'efficacité
41:08en l'occurrence
41:09c'est ça qui doit
41:10en effet
41:11motiver une décision
41:12publique
41:13et s'il faut
41:15aujourd'hui
41:15renforcer les pouvoirs
41:16des polices municipales
41:18pour en effet
41:18assurer la tranquillité publique
41:20je crois qu'il faut
41:21y aller
41:21en effet
41:22moi je pense que
41:24l'Etat
41:24doit aussi
41:26gérer
41:26au niveau
41:28régalien
41:29la police
41:30municipale
41:31c'est à dire qu'on doit
41:31avoir là une police nationale
41:33une police du quotidien
41:34qui soit
41:35donc
41:36gérée
41:37par
41:39la police
41:39municipale
41:41afin de
41:42tout simplement
41:43favoriser
41:44l'accès
41:45à la sécurité
41:46la tranquillité
41:46de tous
41:47les français
41:48et d'empêcher
41:49que ça ne soit
41:50une main basse
41:52de certaines idéologies
41:53notamment de gauche
41:54pour certains
41:55qui ne veulent pas
41:56de police
41:56municipale
41:57et surtout pas
41:58l'armée
41:59donc il faut que ça revienne
42:00aux régalien
42:01et je voudrais souligner
42:02aussi quelque chose
42:03qui s'est passé
42:03dernière mois
42:04mais qui m'a vraiment
42:05mise en colère
42:05puisque je l'avais suivi
42:07quand j'étais chez Valérie Pécresse
42:08c'est
42:09les communistes
42:11qui ont
42:12attaqué
42:13Valérie Pécresse
42:14au tribunal administratif
42:15parce qu'elle donne
42:16des financements
42:17pour la vidéosurveillance
42:19pour armer
42:19la police
42:20municipale
42:21etc
42:21qui est une mission
42:23qu'elle a le droit
42:24d'exercer
42:25et elle est montée
42:26au créneau
42:27pour appeler les maires
42:27à témoigner
42:28on arrive au terme
42:29de cette émission
42:29je voulais finir
42:30avec une image
42:30je vais vous montrer
42:31une image
42:31ce matin
42:32nos équipes sont allées
42:33sur les bords de Seine
42:34le temps n'est pas bon
42:36à Paris
42:36pour ceux qui nous regardent
42:38évidemment en dehors
42:39de Paris
42:39donc la baignade
42:40a été ouverte hier
42:41et puis ce matin
42:42évidemment rattrapée
42:43par la réalité
42:44météorologique
42:45évidemment
42:46ce n'est pas du fait
42:46de la mairie
42:46ils ne contrôlent pas
42:47encore le climat
42:48mais donc
42:48dès le deuxième jour
42:50malheureusement
42:50la baignade
42:51ne va pas
42:52attirer les foules
42:53puis je rappelle
42:54qu'hier évidemment
42:54à cette petite célébration
42:55notre média
42:56n'avait pas été convié
42:57au départ
42:58peut-être pour éviter
42:59qu'on pose des questions
42:59qui fâchent
43:00sur le coût
43:00sur évidemment
43:011,4 milliard
43:04on a le droit en France
43:05on a le droit en France
43:05d'exclure certains médias
43:06visiblement
43:07imaginez ce que ça se passerait
43:08dans d'autres pays
43:10notamment au Maghreb
43:12imaginez la réaction ici
43:14en tout cas voilà
43:15voilà l'image avec laquelle
43:16on voulait finir
43:17oui Nathan
43:17si vos reporters avaient été invités
43:19est-ce qu'ils se seraient baignés ?
43:20c'est ça la question
43:20je ne suis pas sûr
43:21moi en tout cas je ne me serais pas baigné
43:23moi ce n'est pas ce que m'a dit
43:24Olivier Ben Kémoun
43:25il n'attendait que ça
43:27après son goûté
43:27mais après chacun est libre
43:29évidemment d'aller
43:30de faire ce qu'il veut
43:30d'aller faire trempette
43:31merci à tous les quatre
43:32de m'avoir accompagné
43:33pour cette émission
43:33merci à Tania Tollet
43:35qui m'a accompagné
43:36pour préparer cette émission
43:37dans un instant
43:37vous avez rendez-vous
43:39avec Pierre Devineau
43:40qui reçoit
43:40François-Xavier Bellamy
43:42et je vous retrouve
43:43ce soir pour l'heure des pros 2
Recommandations
1:09:53
54:25
42:50
45:56
1:06:41
1:09:09
44:29
1:32:37
46:39
45:18
1:14:27
1:10:34
43:46
44:53
45:33
45:32
1:09:50
1:07:39
1:08:01
1:12:09