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  • 04/07/2025
Le ministre des Transports était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00La grande interview CNews Europe 1 avec aujourd'hui Philippe Tabarro, ministre des Transports.
00:08Bonjour Philippe Tabarro.
00:09Bonjour Nazar.
00:10Merci d'être avec nous. On va, comme tous les matins, balayer toute l'actualité.
00:14Mais on va commencer évidemment ce matin avec la grève des contrôleurs aériens.
00:16Les contrôleurs aériens qui sont en grève depuis hier matin, enfin un quart d'entre eux, un quart seulement,
00:21qui refusent une réforme de leur temps de travail.
00:24Des centaines de vols sont annulés alors que débutent les vacances scolaires déjà.
00:29Globalement, comment est-ce que vous qualifiez ce mouvement de grève ?
00:32Inacceptable. Inacceptable pour différentes raisons.
00:34A la fois par rapport au choix de la grève, bien sûr, c'est l'idée d'embêter le plus de monde possible.
00:41Il faut se rendre compte qu'hier et aujourd'hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être, je dirais, de plus de 500 000 personnes.
00:53Donc ça, c'est quelque chose qui est inacceptable.
00:55272 contrôleurs sur environ un millier, quoi.
00:57Sur un millier qui auraient été en service, il y a 3500 contrôleurs aujourd'hui.
01:02Donc tout ce que je vais dire ne concerne bien sûr pas l'ensemble des contrôleurs.
01:05Pour autant, là, on voit que ça a un impact maximum sur la qualité du service.
01:11Ils vont mettre en difficulté un certain nombre de compagnies, puisque financièrement, ça a un coût très important.
01:18Il y a des compagnies, bien sûr, étrangères, des compagnies françaises.
01:21Et quand on parle d'Air France et de Transavia, c'est 30% du capital qui est français, qui est du contribuable français.
01:27Et puis, il y a des revendications qui ne me paraissent pas justes.
01:32Quand on parle de rémunération, il faut savoir qu'ils ont eu une augmentation significative de 7% déjà l'an dernier.
01:40Et puis, il y a la question de la badgeuse, de la pointeuse, qui est un vrai sujet aujourd'hui.
01:46C'est un engagement qu'ils avaient pris et qu'ils ne tiennent pas.
01:49On va en parler.
01:50Les contrôleurs refusent en réalité qu'on mette le nez dans leurs horaires de travail.
01:55C'est l'anarchie aujourd'hui dans les emplois du temps ?
01:58Écoutez, oui, c'est probablement l'anarchie.
02:00En tout cas, s'ils ne le souhaitent pas, c'est parce qu'ils ne respectent pas pour un certain nombre d'entre eux,
02:06et je le redis, les règles qui sont indispensables.
02:09Ce sont des métiers à responsabilité, des métiers de stress.
02:13Ils le disent eux-mêmes.
02:14C'est la raison pour laquelle ils travaillent 32 heures par semaine.
02:17Ils partent à la retraite à 59 ans.
02:19Pour autant, le temps qu'ils sont là, il faut faire pleinement leur travail.
02:22Et on a eu un incident important, vous le savez, le 31 décembre 2022 à Bordeaux-Mérignac,
02:30où deux avions ont failli se télescoper parce que dans les effectifs qui devaient être de 6,
02:36il n'y avait que trois contrôleurs dans la tour à ce moment-là,
02:40et on ne savait pas où étaient les trois autres.
02:42Il y a une espèce d'autogestion dans les tours de contrôle
02:46qui est particulièrement dangereuse pour la sécurité de nos concitoyens.
02:51Voilà, c'est la raison pour laquelle, pour toutes ces raisons,
02:54je ne céderai pas à ce chantage.
02:56Je crois l'avoir montré déjà pour d'autres grèves,
03:00et notamment au moment des cheminots.
03:02Ma porte sera toujours ouverte en tant que ministre des Transports pour le dialogue.
03:05Par contre, le chantage, non, ça suffit.
03:07Il y a quand même une particularité à laquelle vous faites allusion
03:11dans le monde du contrôle aérien.
03:13C'est le système de la clairance.
03:15C'est une possibilité de ne pas venir travailler
03:17quand le trafic est faible, sans qu'aucun jour de congé ne soit décompté.
03:21Vous voyez ça.
03:22Nulle part.
03:23Voilà.
03:24Donc, vous le démontrez très très bien.
03:27Mais bien sûr...
03:27Et il y a également les contrôleurs.
03:29Certains contrôleurs, bien sûr, qui se prêtent leur badge
03:32pour qu'un seul d'entre eux badge pour les autres
03:34et fasse croire que les deux collègues sont dans la tour.
03:39Accessoirement, quand ils font ça, on est d'accord,
03:41ils jouent avec la sécurité des passagers.
03:42C'est ce que vous nous dites.
03:43Écoutez, l'exemple de Bordeaux l'a montré de manière très concrète.
03:47Et puis, quand une badgeuse est installée,
03:49on n'a pas dégradé ce matériel.
03:51On a demandé de pouvoir mettre en place la biométrie
03:54qui est le meilleur système possible
03:56pour qu'ils soient tout simplement à leur poste
03:58et que dans les 32 heures de travail qu'ils ont par semaine,
04:01je rappelle que c'est un certain nombre de semaines par an
04:03et pas toute l'année,
04:05qu'ils puissent faire leur travail dans les meilleures conditions possibles.
04:08Le contrôle aérien, il n'y a rien de plus important
04:10puisque, vous l'avez vu, ça impacte des milliers
04:13ou des millions de personnes.
04:15Et objectivement, je pense aux usagers
04:18qui ont tellement galéré hier,
04:21qui vont galérer encore aujourd'hui.
04:23Je pense également à l'image que cela donne de notre pays.
04:26Vous savez, on sort du Salon du Bourget
04:29qui a été une réussite exceptionnelle
04:31où on a montré que l'aérospatial français,
04:36l'aéronautique également, la défense,
04:38mais sont vraiment des secteurs d'excellence.
04:40Et là, aujourd'hui, ce que font ces 272 contrôleurs
04:44impactent le ciel aérien français, bien sûr,
04:47européen et mondial.
04:49Et tout le monde parle aujourd'hui du contrôle aérien français
04:53en de mauvais termes.
04:55Et c'est très frustrant pour le représentant
04:58de notre gouvernement que je suis.
05:00J'entendais un contrôleur CGT, contrôleur aérien CGT,
05:03dire que vérifier les horaires,
05:05on va le voir à l'écran ce qu'il a dit exactement,
05:07mais vérifier les horaires des contrôleurs
05:09allait les stresser et que c'était mauvais pour la sécurité.
05:13Regardez ce qu'il a dit.
05:14Aujourd'hui, si on vient pointer individuellement les agents,
05:16leur rapport au travail va changer.
05:18C'est une mesure qui est pour nous génératrice de stress
05:22et donc de risque dans le travail.
05:23Qu'est-ce que vous lui dites ?
05:24Écoutez, ça prêterait à rigoler, à plaisanter,
05:30si ce n'était pas la sécurité de nos concitoyens
05:34qui est en jeu.
05:36Parce que oui, le métier est stressant,
05:38comme beaucoup d'autres métiers également.
05:40et ce n'est pas pour autant que des personnes
05:43qui ont ce genre de métier peuvent se permettre,
05:45en plein milieu de journée, de dire,
05:46allez, on rentre à la maison
05:48ou on passe une heure à la machine à café.
05:50Non, il y a des responsabilités.
05:52Ces personnes sont formées,
05:54sont très bien rémunérées par rapport à d'autres Français
05:57qui ont des métiers...
05:58Autour de 100 000 euros par an.
05:59Qui ont des métiers très stressants également
06:01et qui galèrent au quotidien avec d'autres salaires.
06:06Donc, pour toutes ces raisons,
06:07et là encore, je le redis une troisième fois,
06:10c'est une minorité,
06:11mais une minorité qui a un impact
06:13sur le reste de la population
06:16et qui donne une mauvaise image de leurs collègues
06:18qui, pour l'immense majorité,
06:21font bien leur travail.
06:22Philippe Tabarro, ministre des Transports,
06:23invité de la grande interview CNews Europe 1.
06:25Cette grève pourrait aller au-delà d'aujourd'hui ?
06:28Écoutez, il n'y a pas d'autres préavis
06:29qui ont été déposés.
06:32Et puis, si jamais c'était le cas,
06:34vous savez qu'il y a 48 heures maintenant,
06:36depuis une loi toute récente,
06:37parce qu'avant, ils pouvaient décider
06:40de faire grève du jour au lendemain
06:41sans se déclarer.
06:42La loi Capocanelas a permis
06:43de pouvoir se déclarer
06:45ou d'obliger les contrôleurs grévistes
06:47à se déclarer 48 heures avant
06:49pour essayer d'organiser un plan de transport minimum.
06:52Mais vous voyez, par rapport aux images
06:54que vous montrez dans les aéroports,
06:55que même 48 heures, ce n'est pas suffisant
06:57pour pouvoir assurer un service quasi normal
07:00et puis surtout informer les voyageurs.
07:03On voit ces scènes qui sont vraiment attristantes,
07:06de personnes qui attendaient
07:07depuis des mois et des mois
07:10de partir en vacances,
07:11des familles qui sont coupées en deux,
07:13qui sont divisées,
07:14qui n'arrivent pas à se retrouver.
07:16Bref, quelles que soient les revendications
07:19qu'on peut avoir,
07:20et en l'occurrence,
07:21ce ne sont pas des revendications
07:23qui sont cruciales,
07:25on ne peut pas faire ce chantage
07:27qui impacte des milliers,
07:29voire des millions de personnes.
07:31Philippe Tabarro,
07:32je voulais vous parler également
07:33du train concurrence dans le ferroviaire
07:36depuis le 1er juillet.
07:37La toute première compagnie française indépendante
07:39de trains à grande vitesse
07:41a dévoilé son nom officiel,
07:42Velvet,
07:43qui entend bien bousculer le paysage
07:45du TGV dès 2028.
07:47Vous soutenez ce projet.
07:48Est-ce que ça va faire baisser
07:49le prix des billets pour les Français ?
07:51Moi, je soutiens depuis le 1er jour
07:52l'ouverture à la concurrence
07:53dans notre pays.
07:54C'était à la fois une directive européenne
07:56qui a été retranscrite
07:57dans le droit français.
07:58Je l'ai mis en place dans ma région
07:59puisque en dehors
08:01de la compagnie Velvet
08:03qui va s'installer sur la grande vitesse
08:05et tant mieux,
08:06et je m'en réjouis,
08:07un autre événement important
08:08pour la concurrence ferroviaire
08:10dans notre pays,
08:11c'est qu'une autre compagnie
08:13que la SNCF dans les régions,
08:14dans ce qu'on appelle
08:15le transport conventionné,
08:17a circulé entre Marseille,
08:19Toulon et Nice dans ma région.
08:21avec la compagnie Transdev.
08:23Tout ceci pour montrer
08:24que l'ouverture à la concurrence
08:26n'est pas contre la SNCF.
08:28L'ouverture à la concurrence,
08:29c'est pouvoir permettre
08:30pour le même prix
08:31d'augmenter l'offre ferroviaire,
08:33donc pour le client,
08:34pour l'usager,
08:35et puis essayer d'améliorer,
08:38bien sûr,
08:39la qualité de service
08:40et quelque part aussi,
08:42comme vous l'avez très justement,
08:43faire baisser le prix.
08:44Il y a eu différents reportages
08:45qui montrent que le prix des trains
08:47à certaines périodes de l'année
08:49sur certaines lignes s'envole.
08:51Je pense que l'ouverture à la concurrence,
08:53quand elle a bien fonctionné
08:54dans d'autres pays européens,
08:56montre que ça augmente l'offre
08:58et que ça peut faire baisser le prix.
09:00C'est tout ce qu'on souhaite
09:00parce qu'en plus,
09:01il y a une appétence de train.
09:03Par exemple,
09:03Velvet souhaite opérer
09:04dans l'ouest de la France.
09:06Aujourd'hui,
09:07la SNCF ne peut pas fournir
09:08les places suffisantes.
09:10Il y a des personnes
09:11qui n'arrivent pas à avoir de place
09:12sur ce territoire
09:13de notre pays.
09:17Donc vraiment,
09:18la concurrence est une bonne chose.
09:20Elle ne va pas régler
09:21tous les problèmes de réseau,
09:23notamment qui existent.
09:24On l'a vu hier soir
09:26dans le nord de la France
09:27avec un incendie
09:28dû probablement aux conditions climatiques
09:31de ces derniers jours
09:32ou quelquefois de la faune
09:36qui vient percuter les trains
09:40et avec une douzaine de trains
09:42qui ont été annulés,
09:43une cinquantaine
09:44qui ont été en retard.
09:45Mais par contre,
09:46sur l'offre ferroviaire
09:47et sur le prix de nos trains,
09:49oui, la concurrence
09:50va apporter beaucoup
09:50et je m'en réjouis.
09:51Monsieur le ministre des Transports,
09:53on a parlé de l'aérien,
09:53du rail,
09:54je voulais qu'on parle de la route.
09:56Un mot de l'Île-de-France.
09:58Des voix se font entendre
09:58en Île-de-France
09:59pour abaisser la vitesse
10:00sur certaines autoroutes
10:02à 50 km heure.
10:04Est-ce que vous y êtes favorable ?
10:05On veut tuer la...
10:06la circulation routière ?
10:08Non, je pense que
10:10la mairie de Paris,
10:11notamment tout autour du périph'
10:13a pris déjà un certain nombre
10:14de décisions.
10:15Donc avec le préfet de police,
10:16nous n'étions pas forcément favorables,
10:19que je n'ai pas souhaité
10:20sur les autoroutes
10:21qui sont de ma responsabilité
10:22les suivre là-dessus.
10:24Qu'on fasse des expérimentations,
10:26qu'on voit si en matière de pollution,
10:28en matière de circulation,
10:29cela apporte quelque chose.
10:31Éviter sans arrêt également
10:32d'utiliser les moyens de coercition
10:36et de dresser des procès verbaux en permanence.
10:40Je pense qu'on peut,
10:41à la fois en contrôlant la vitesse
10:44de manière raisonnable
10:45et en évitant un certain nombre
10:49de bouchons qui existent en région parisienne
10:53de manière très forte,
10:54de fluidifier la circulation.
10:56Mais ça ne doit pas être au détriment
10:57des automobilistes.
10:59On a aujourd'hui probablement
11:01en cours de finalisation
11:04le plus grand réseau de transports
11:06en commun d'Europe autour de Paris.
11:08Quand tout ça sera terminé,
11:09je pense que ce sera le moment
11:11de se dire,
11:11allez, peut-être que maintenant
11:13avec l'offre qui existe
11:14en matière de transports en commun,
11:16on est en mesure de laisser son véhicule
11:18et d'utiliser les modes
11:20de transports en commun.
11:22Les chantiers ne sont pas tous terminés.
11:24Je pense que c'est à ce moment-là
11:25qu'on devra redéfinir
11:27la place de la voiture
11:28tout autour de la capitale,
11:30mais pas en plein milieu des chantiers.
11:32Manifestation contre la 69.
11:34La justice administrative a autorisé
11:36fin mai la reprise
11:38de la construction de l'autoroute.
11:39A 69, la Toulouse-Castres,
11:41un chantier contesté par des écologistes
11:44qui était stoppé depuis fin février.
11:46Il y a des manifestations prévues ce week-end.
11:49Vous, vous ne lâchez pas, évidemment.
11:51Vous défendez cette autoroute à 69
11:53qui est souhaitée par les élus locaux.
11:55Vous craignez des débordements ce week-end ?
11:56Sur ce projet, comme sur d'autres,
11:58j'irai jusqu'au bout, je l'ai dit.
11:59J'ai fait appel immédiatement
12:00après la seule décision de justice
12:02qui a été défavorable
12:03sur 13 qui ont été favorables.
12:07Oui, je crains des débordements
12:08parce qu'il y a une instrumentalisation
12:09de ce projet de l'ultra-gauche
12:13avec un certain nombre de violences.
12:15On a vu que depuis la reprise du chantier,
12:18comme je l'avais dit depuis mi-juin,
12:20progressive,
12:21même si ce n'est pas simple
12:22de reprendre un chantier
12:24qui a été arrêté,
12:25ne serait-ce que trois mois,
12:26ça va prendre encore plus de temps,
12:28mais qu'il y a des actes de vandalisme,
12:30des compteurs qui ont été brûlés.
12:33Donc, on s'attend malheureusement
12:34à une situation très compliquée.
12:36J'ai échangé avec mon collègue
12:38ministre de l'Intérieur là-dessus
12:39qui va mettre les forces de police nécessaires.
12:42Pendant le chantier,
12:43les entreprises seront protégées.
12:44C'est quand même incroyable
12:45dans notre pays
12:46qu'on ne puisse pas mener
12:47à bien un chantier
12:49d'intérêt national,
12:52d'intérêt public majeur
12:53selon la formule consacrée
12:55qui est attendue par le Tarn,
12:57mais qui est un symbole
12:58sur l'ensemble du pays.
13:00Je souhaite que ce chantier
13:01puisse se terminer
13:02dans les meilleures conditions possibles.
13:04On fera tout pour
13:05avec la société concessionnaire
13:07et avec les forces de l'ordre
13:09qui certes auraient bien
13:10d'autres choses à faire
13:11dans notre pays
13:12que de surveiller un chantier,
13:13mais c'est indispensable
13:14pour le mener à bien
13:15et pour montrer
13:17que la force doit rester à l'État
13:20en l'occurrence
13:20et comme dans toutes circonstances.
13:23Philippe Tabarro,
13:23ministre des Transports,
13:24invité de la grande interview
13:25CNews Europe 1.
13:26Je voulais vous entendre également.
13:27Vous êtes ministre
13:28mais vous êtes également
13:29élu de terrain.
13:31Je voulais vous entendre
13:32sur ce qui s'est passé
13:33à l'aquapark dans la Sarthe,
13:36sur un lac dans la Sarthe.
13:37Il a dû fermer.
13:38Il a à peine eu le temps
13:39d'ouvrir cet aquapark.
13:40Il a dû fermer sa structure
13:42installée sur ce lac.
13:43à cause de voyous
13:44qui ne respectaient rien
13:45et qui se sont comportés
13:46de façon violente.
13:48Le patron de cet aquapark
13:49a tout subi.
13:51Et il a fermé.
13:52Il remballe.
13:54Il a comparé ce qu'il a subi
13:55à un pays arabe
13:57qui a subi la guerre,
13:58l'Irak.
13:59Il a dit
13:59c'est Bagdad.
14:00Qu'est-ce que ça dit
14:00de la France ?
14:02Ça dit un petit peu
14:03comme l'a dit également
14:04Bruno Retailleau
14:05que la France des honnêtes gens
14:07est confrontée
14:10à ce genre de situation.
14:12On l'a vu par les...
14:14Mais là, c'est lui
14:14qui remballe.
14:15C'est lui qui ferme
14:16parce que les forces de l'ordre
14:20ne peuvent pas le sécuriser.
14:21Il y a des gens
14:21qui veulent tout simplement
14:22faire leur travail
14:23dans de bonnes conditions
14:25qu'ils soient
14:25soit des entrepreneurs
14:27soit des personnes
14:29qui quelquefois
14:30pour des petits salaires
14:31vont travailler le matin.
14:33Je pense aux deux infirmières
14:34qui ont eu ce grave accident
14:37de voiture mortelle
14:38dans ma région
14:39et qui allaient tout simplement
14:41soigner les autres
14:42à l'Institut Arnaud Zang
14:43à Mougins
14:44et qui ont rencontré
14:45des chauffards de la route
14:47des gens qui avaient bu
14:49et qui s'étaient drogués
14:50toute la nuit
14:51et qui leur ont enlevé la vie.
14:53C'est ce genre d'exemples.
14:55On pourrait les multiplier
14:56entre ceux qui souhaitent
14:58tout simplement
14:58rester dans les règles,
14:59qui souhaitent entreprendre,
15:00qui souhaitent travailler,
15:01qui respectent les règles
15:03et ceux qui,
15:04tout autour d'eux,
15:04font totalement l'inverse.
15:06Et ça,
15:06c'est totalement inacceptable.
15:08Donc,
15:08il faut une tolérance zéro.
15:10Il faut accompagner
15:11les personnes
15:12qui souhaitent entreprendre
15:14et il ne faut rien lâcher
15:16dès les premières incivilités
15:17comme on les appelait.
15:19Mais c'est plus
15:19que des incivilités.
15:20C'est des gens
15:21qui n'ont aucune foi ni loi
15:23comme le dit l'expression.
15:25Et on doit avoir
15:26un État fort
15:27et répondre à ça
15:28et permettre aux gens
15:29qui veulent vivre
15:30dans de bonnes conditions
15:31tout en travaillant,
15:32tout en contribuant
15:33au bien-être de la société,
15:35de les protéger
15:36de ces personnes
15:37qui ont des comportements
15:38inacceptables
15:39et inadmissibles.
15:40Philippe Tabarro,
15:41ma dernière question
15:42sera pour Boilem Sansal.
15:44Il pourrait être
15:44gracié demain
15:45par le président algérien.
15:47C'est une possibilité,
15:48mais ça n'a rien de certain.
15:49La France joue la carte
15:50de la diplomatie
15:51et de l'action
15:51sous les radars,
15:53l'action discrète.
15:54On saura demain
15:55si c'est la bonne méthode ?
15:56On le saura probablement demain.
15:58Je le souhaite de tout cœur
16:00et c'est la raison
16:00pour laquelle
16:01je mesurerai mon propos.
16:03Pour autant,
16:04demain, c'est le 5 juillet.
16:05C'est une date importante
16:06pour les Algériens.
16:07Mais j'aimerais dire
16:08que c'est une date importante
16:09également pour les Français
16:11d'Algérie,
16:11les Pieds-Noirs,
16:12les Harkis,
16:13qui, le 5 juillet 1962,
16:16pour 3 000 d'entre eux,
16:17ont été massacrés
16:18ou ont disparu
16:20dans des conditions terribles
16:22et on ne parle jamais d'eux.
16:23On ne parle jamais
16:24de ce drame
16:25qui a connu notre pays,
16:27qui ont connu nos ressentissants,
16:28qui ont connu
16:29les Pieds-Noirs et les Harkis.
16:30Et demain,
16:31j'aurai une pensée
16:32pour Boilem Sansal,
16:33également pour Christophe Glez,
16:35mais j'aurai une pensée
16:36très forte
16:37pour tous ces Pieds-Noirs et Harkis
16:38qui ont été massacrés
16:39ce 5 juillet 1962 à Oran.
16:43Philippe Tabarro,
16:44ministre des Transports,
16:45invité de la grande interview
16:45C News Europe 1.
16:46Merci d'être venu ce matin
16:47sur C News et sur Europe.
16:49Bonne journée à vous.
16:55Sous-titrage Société Radio-Canada

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