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DB - 03-07-2025
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00:24:56La Duchesse d'Uzès préfère les sports terrestres et la chasse en particulier.
00:25:03Parmi les invités figurent un ecclésiastique au nom prédestiné, Monseigneur Gibier.
00:25:10Bête de race appartenant à un propriétaire fameux, les lévriers de Gabriel et d'Alunzio.
00:25:26La chasse, le vin et les belles, c'était le refrain de Bourbon.
00:25:40Ils rencontraient peu de cruelles et trouvaient toujours le vin bon.
00:25:47Ses maîtresses étaient fidèles et ses chiens avaient du renom.
00:25:55Fort satisfaite, la Duchesse quitte ses terres pour se rendre à l'un de ses grands mariages
00:26:00qui font trembler de joie tout le faubourg Saint-Germain.
00:26:04La chasse, le vin et les belles, c'est le vin et les belles, c'est le vin.
00:26:09La chasse, le vin et les belles, c'est le vin et les belles, c'est le vin et les belles.
00:26:14La chasse, le vin et les belles, c'est le vin et les belles, c'est le vin et les belles.
00:26:19La chasse, le vin et les belles, c'est le vin et les belles.
00:26:24La chasse, le vin et les belles, c'est le vin et les belles, c'est le vin et les belles.
00:26:29Le vin et les belles, c'est le vin et les belles.
00:26:34La chasse, le vin et les belles.
00:27:04La chasse, le vin et les belles, c'est le vin et les belles.
00:27:13Voyage de noces.
00:27:18Nice, la promenade des Anglais.
00:27:34On est loin de Paris.
00:27:46La saison mondaine, pourtant, y bat son plat, mais sous la pluie.
00:27:50Le Quai Conti voit défiler pour une réception à l'Académie française les personnages les plus célèbres, authentiques et immortels.
00:27:57Mais pour combien de temps ? Qui, dans quarante ou cinquante ans, les reconnaîtra ?
00:28:01Mais la Seine grossit, le niveau monte, paraît-il.
00:28:14Le soif du pont de l'Alma a de l'eau jusqu'à la cheville, jusqu'à la taille, jusqu'aux épaules.
00:28:25Les beaux quartiers n'ont jamais vu cela.
00:28:27Et pire qu'une tornade, pire qu'une guerre.
00:28:35Le métro de Monsieur Lépine est menacé.
00:28:37Que va devenir la tour Eiffel ?
00:28:53Au loin, le génie de la Bastille voit pour la première fois les bateaux passer à ses pieds.
00:29:00On rame dans la cour de la gare Saint-Lazare.
00:29:03Le flot s'engouffre dans le bouillon du Val.
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00:29:32Mais déjà, dit Jules Renard, le côté Venise de l'inondation commence à lasser tout le monde.
00:29:46À Boulogne, à Surenne, les petits rentiers de banlieues s'impatientent, les voilà coupés de Paris.
00:29:58Mais par bonheur, les eaux baissent enfin.
00:30:02Paris respire, le Zouave a de nouveau les pièces au sec.
00:30:16Notre saison commence et Paris se prépare pour la mi-carrière.
00:30:21Place Vendôme, les Midinettes s'agitent.
00:30:25Qui sera cette année Reine de Paris ?
00:30:27Une modiste ? Une marchande des Halles ?
00:30:30Une demoiselle du carreau du temple ?
00:30:32La bonne société est condescente à favoriser ces petites distractions.
00:30:36L'oeuvre du jardin de génie distribue les graines qui permettront aux Midinettes de fleurir leur balcon.
00:30:42Au bras de M. Brésillon, conseiller municipal, la Reine monte en voiture.
00:30:49C'est Mlle Marie Poirier qui tient pavillon aux Halles.
00:30:53Le z Kristi Bouillier qui tient pavillon aux Halles.
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00:31:23Paris s'amuse, le président est bien comme Tang.
00:31:35Les fêtes foraines ont aussi leur société cosmopolite aussi variée que celle de la promenade des Anglais.
00:31:41Le dragon de Luna Park voit passer les visages les plus exotiques.
00:31:45Au pavillon oriental, on assiste à ces chinoiseries, turqueries et japoneries qui sont si fortes à la mode.
00:32:15Aujourd'hui, on attend un homme qui a fait le tour du monde, Buffalo Bill.
00:32:32Buffalo Bill rend visite à Paris avec son immense troupe d'animaux.
00:32:35Grand concert au jardin des Blancs pour les promeneurs du dimanche.
00:32:57Mais quelques-uns s'en vont en silence se pencher sur la vie des végétaux.
00:33:05Iris, Fuchsia, Orchidée s'épanouissent dans la torpeur d'un été naissant.
00:33:14La chaleur est venue.
00:33:16Ceux qui demeurent en ville cherchent partout un peu de frais.
00:33:19Les uns au sommet des tours de Notre-Dame, d'autres sur les bords de la Seine.
00:33:28Ceux qui ne sont pas trop accablés prennent d'assaut les bateaux-mouches.
00:33:35Quatorze gilets.
00:33:4015 août, Paris.
00:34:10Les bêtes accablées réclament le secours des hommes.
00:34:17Heureusement, un bon Anglais, M. Wallace, a légué à Paris ses petites fontaines.
00:34:22À peine a-t-on le courage de s'asseoir à la terrasse du Napolitain.
00:34:26Un opérateur facétieux s'est posté derrière un arbre
00:34:29pour filmer l'entrée et la sortie des passants,
00:34:32soudain pressé par un léger besoin.
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00:35:04Plaisir d'été.
00:35:08Les trains bondés emmènent tous ceux qui peuvent prendre quelques repos.
00:35:12Bien fait des eaux dans une torpeur souvent pire que celle de Paris.
00:35:15Seulement, il y a le casino, le kiosque à musique, la promenade au camp des labres,
00:35:22ses bains sulfureux, alcalins.
00:35:24Cet air mystérieux au-dessus desquels le sourcier balance son pendule
00:35:34et désigne l'endroit d'où jaillira la source.
00:35:41Et n'oubliez pas le professeur Coué.
00:35:43Chaque jour, grâce à la cure, tout va de mieux en mieux.
00:35:46D'autres préfèrent les rivages marins, les plages de famille
00:35:49et empruntent le train de plaisir.
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00:36:21Sous-titrage Société Radio-Canada
00:36:51Comme elles sont pratiques, ces cabines roulantes
00:36:53où l'on peut se mettre en maillot de bain et gagner le bord de l'eau
00:36:55sans aucun risque d'être aperçu.
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00:37:27La journée n'est pas finie cependant pour les marins,
00:37:52pour tous ceux qui vivent là, pour tous ceux qui vivent là, même l'hiver, même quand il n'y a pas de train de plaisir.
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00:38:12D'autres s'en iront vers les lieux à la mode, où l'on entend les tangos voluptueux et les valses ziganes.
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00:38:32Mais plus bouleversante encore, la danse nouvelle, inspirée du vol de l'aéroplane, l'aéroplan.
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00:38:52Trouble les spectatrices, plus encore qu'elles ne veulent se l'avouer.
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00:38:56C'est une véritable initiation.
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00:39:01Ces mouvements tour à tour planants, chaloupés, tendres, syncopés.
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00:39:12Cet élan vers l'infini.
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00:39:18Puis peu à peu ce glissement en souplesse, jusqu'à l'atterrissage, en quelque chose de moderne et de si surprenant.
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00:39:28Atterrissage
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00:39:34La danse finie, on connait un long moment d'extase.
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00:39:39Sous-titrage Société Radio-Canada
00:40:09Mais les musiques à la mode ne sont pas toujours, Dieu merci, aussi déchirantes.
00:40:14Au Moulin Rouge, les successeurs de la Goulue de Valentin le Désossé
00:40:17règlent et dansent le French Cancan de renommée mondiale,
00:40:21le Cakewalk et quelques-unes de ses féeries dont la vogue n'a pas cessé depuis le Second Empire.
00:40:39Sous-titrage Société Radio-Canada
00:41:09« C'est une véritable vision de la beauté classique », dit le Prospectus.
00:41:18Spectacle de famille et qui peut être vu et imité par tous les publics.
00:41:22Pères, oncles, neveux, enfants de tous âges, les Julians.
00:41:27« C'est vraiment ça ».
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00:41:41Le musical remplace le vieux café-concert.
00:41:58Mayol et Alice Bonheur.
00:42:01Ouvrard, le comique Troupier.
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00:42:04La jambe longue, la lèvre inférieure un peu proéminente, c'est Maurice Chevalier.
00:42:26Il s'exerce à imiter Mayol.
00:42:29Mistinguette l'y encourage.
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00:42:31Paulin et ses succès, les questions de Louise, la Vénus du Luxembourg et l'anatomie du conscrit.
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00:42:56Montéus préfère les refrains antimilitaristes.
00:43:09Félix Gallipot.
00:43:11Le public rit tellement qu'on n'entend même plus ce qu'il dit.
00:43:14Lui non plus.
00:43:17Monsieur le président aime bien le musical.
00:43:20Dranem l'accueille à la maison des artistes.
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00:43:23Au même moment, monsieur Charles Pathé reçoit la visite de Ferdinand Zecca, scénariste, acteur, opérateur, metteur en scène, auteur de petits films, féeriques ou burlesques.
00:43:35Spectacle forain, invention sans grand avenir, disent les uns.
00:43:39Art futur murmure les autres.
00:43:41On a filmé déjà les actualités, des scènes de la vie de tous les jours.
00:43:45C'est la nature prise sur le fait.
00:43:47Dans un cinéma de quartier, on présente l'amant de la lune.
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00:45:43Mais le public averti préfère les représentations du grand théâtre.
00:45:48Et c'est comédienne qu'une foule attend à la fin du spectacle.
00:45:52Mais connue jusqu'à trente ans, fameuse ensuite, Gabriel Réjean.
00:45:56Sarah Bernard, chevelure d'or rouge, regard d'azur, reçoit en France, en Angleterre, en Russie, en Amérique, l'hommage ininterrompu d'une époque passionnée de théâtre.
00:46:11Dans sa propriété de Belle-Île, elle déclame pour ses amis.
00:46:14Jamais, disent ses admirateurs, jamais on ne pourra plus jouer, après elle, la dame aux camélias.
00:46:27Son auteur favori, Edmond Rostand, la princesse lointaine, les romanesques, Cyrano de Bergerac, l'aiglon.
00:46:48Georges Courteline, auteur comique, les gaietés de l'escadron, le train du 8h47, messieurs les ronds de cuir.
00:46:54Mais on joue toujours Molière, et Lucien Guitry est le plus fameux des alcestes. Il est la figure de proue.
00:47:05Il a des mots étonnants.
00:47:08Quand on a déjà frappé les trois coups, le régisseur court dans sa loge.
00:47:10Monsieur Guitry, monsieur Guitry, on n'attend plus que vous.
00:47:13Qu'on attende, répond-il tranquillement, on ne peut pas commencer sans moi.
00:47:18Gémié, disciple d'Antoine, cherche un contact plus direct avec le public.
00:47:22Il monte un théâtre ambulant, le théâtre du peuple, et s'en va interpréter sous la tente les rôles classiques.
00:47:29La sobriété de son jeu est tout à fait insolite.
00:47:32Jules César,
00:47:35Highlock du marchand de Venise.
00:47:42Sur les boulevards, Francis de Croisset fait répéter sa dernière pièce.
00:47:45Abel de Val encourage Yvonne Debré et André Brûlé à recommencer la scène du baiser.
00:47:52Sem, dans un coin, prend des croquis.
00:47:54Ce sont aussi les grands mariages romanesques du théâtre.
00:48:04Mademoiselle Gabrielle Robine épouse le comédien Alexandre.
00:48:10Devant les grilles du palais royal, Cassive, la dame de chez Maxime.
00:48:15Plus célèbre par son charme, son buste et son sourire que par son talent, Régina Badet.
00:48:20Polaire, comment fait-elle pour mettre sa taille dans une alliance ?
00:48:27Elle est en avance de 20 ans sur son époque.
00:48:29Elle porte les cheveux courts, elle aime le travesti.
00:48:37Déjà jeune, Cécile Sorel.
00:48:46Tragédien de Max.
00:48:50Mouné Sully est plus qu'un acteur, plus qu'un artiste.
00:48:56C'est un dieu qui règne sur le peuple.
00:49:00À la comédie française, il joue la scène finale d'Édipe Roy.
00:49:06Ironique, mais par moments subjugué, Jules Renard le regarde.
00:49:10Il pousse des cris de phoque, ouvre une bouche de tube digestif,
00:49:15redousse ses narines jusqu'à l'œil qui est un blanc d'œuf effrayant.
00:49:18On ne l'entend pas, ou bien il hurle,
00:49:20mais il y a encore une cinquantaine de vers qu'il dit comme un dieu.
00:49:23Ils sont illégales, j'apprends,
00:49:27attendons qu'ils poussent en se méjouent.
00:49:31Dans la scène du cimetière d'Hamlet.
00:49:33Paul Mounet, son frère, dans le retour d'Ulysse.
00:49:45Pénélope, Mme Barthet, la divine, l'élégance faite femme.
00:50:01David et Goliath, une très jeune fille, Mlle Berthe Bovy,
00:50:17débute en travesti dans le rôle de David.
00:50:19A l'opéra, Camille Saint-Saëns vient de faire répéter sa dernière œuvre.
00:50:38On accueille les grandes voix d'or du monde entier.
00:50:46Nelly Melba, qui donne son nom aux fruits glacés.
00:50:50Le Napolita Caruso, ravi, replait la voix la plus chaude d'Europe.
00:50:54Louise a été un triomphe.
00:51:01Et Gustave Charpentier, après avoir chanté Montmartre et la misère,
00:51:04est fêté solennellement dans le Temple National de la Musique.
00:51:10Et au Grand Palais, quel spectacle,
00:51:13lorsque s'ouvre le Salon des artistes français.
00:51:17Ses monuments tout blanc, ses victoires ailées.
00:51:20Un grand artiste officiel et son chef-d'oeuvre.
00:51:22La statue de la Reine Victoria.
00:51:25M. Fallière, comme toujours, inaugure, approuve et complimente.
00:51:29Il s'est lui-même fait peindre par M. Bonnat,
00:51:32qui a pour idéal exclusif d'exprimer la vérité.
00:51:35C'est aussi la vie du peintre qui achève le portrait de sa majesté,
00:51:38Édouard VII, roi d'Angleterre, empereur des Indes.
00:51:41Et pourtant, certaines voix murmurent,
00:51:44c'est affreux, c'est pompier, c'est peint,
00:51:47c'est sculpté dans du savon de Marseille.
00:51:52Contre l'art académique, la réaction est violente.
00:51:59Auguste Rodin, du haut de sa terrasse à Meudon,
00:52:02peut voir la ville de Paris qu'il a si longtemps ignorée.
00:52:05Il n'a jamais été un sculpteur officiel,
00:52:08mais peut-être est-ce la garantie de son immortalité.
00:52:12Auguste Renoir, vieillissant,
00:52:13ne peut plus tenir de pinceau entre ses doigts.
00:52:16Il continue cependant à faire ce qu'il a toujours fait,
00:52:19recréer la femme et la nature.
00:52:22A Giverny, Claude Monet, devant ses nymphéas.
00:52:48L'impressionnisme a scandalisé les critiques
00:52:51et le public s'est d'abord détourné
00:52:53de ses tableaux étranges avec ironie.
00:53:09Le peintre, dit Monet lui-même,
00:53:11n'est plus qu'un œil.
00:53:12La musique a suivi le même mouvement.
00:53:22L'œuvre maîtresse de Debussy, Péléas et Mélisande,
00:53:26a connu à sa première représentation
00:53:27les huées de la foule, Claude Debussy.
00:53:30Les interprètes de Péléas, Jean Périer, Marie Gardenne.
00:53:42Mais peu importe que les contemporains rient de si bon cœur,
00:53:54quelques-uns comprennent et applaudissent.
00:53:57Ils songent que demain, cet art aura triomphé à son tour.
00:54:01Dans les jardins de Paris, le matin de bonne heure,
00:54:03on aperçoit parfois un promeneur isolé
00:54:05qui songe au destin de ce temps
00:54:07et qui se demande quels en seront
00:54:09les prolongements dans l'avenir.
00:54:12Les écrivains, les philosophes,
00:54:13les peintres de la nouvelle génération
00:54:14ne sont pas célèbres encore
00:54:16et le passant ne se retourne point sur eux.
00:54:21Pourtant, c'est André Gide
00:54:22qui médite au but de Chaumont.
00:54:24Il répond aux artistes officiels
00:54:26« Nous nous en prenons à des terres nouvelles. »
00:54:32Au jardin du Luxembourg, Gide rencontre parfois
00:54:35un poète encore mal connu lui aussi,
00:54:38Paul Valéry.
00:54:47Guillaume Apollinaire a posé
00:54:49pour une petite série de photos animées.
00:54:52Seule image vivante qui demeure d'un homme
00:54:54qui fut l'ami de tous les peintres de son temps.
00:54:57Picasso peint à l'époque pour son propre portrait.
00:55:00Matisse, l'homme de la couleur.
00:55:07Le premier salon des fauves a provoqué un scandale.
00:55:10On a protesté contre Matisse,
00:55:12contre Braque, contre Dufy,
00:55:14contre Marquet, contre Derain.
00:55:17Contre Utrillo.
00:55:20Contre ces hommes qui, groupés au cœur de Paris,
00:55:23exploraient les terres nouvelles de Gide.
00:55:25Non loin de Paris, à Juvisy,
00:55:31un autre rêveur contemple le ciel.
00:55:35C'est Camille Flammarion.
00:55:36Un prodige est annoncé.
00:55:57Une éclipse de soleil qui sera visible à Paris.
00:56:00La place de l'opéra connaît une lumière inusitée
00:56:05et quelques-uns veulent y voir les présages
00:56:07de la fin du monde.
00:56:11Un homme, cette année-là,
00:56:13tenta une aventure étrange et mortelle.
00:56:15Il était tailleur de son métier
00:56:17et avait inventé un costume destiné
00:56:19à le soutenir dans les airs.
00:56:21Il monta au premier étage de la tour
00:56:23en hiver, au petit matin.
00:56:25Quelques curieux le regardèrent.
00:56:37Le virent hésiter.
00:56:53Son corps fit en tombant
00:57:06un trou de 14 centimètres dans le sol
00:57:08au pied de la tour.
00:57:11Mais d'autres ont déjà conquis le ciel.
00:57:14En 1909, Blériot a tenté
00:57:17la première traversée de la Manche.
00:57:23Son retour à Paris est triomphal.
00:57:30Paris est triomphal.
00:57:53Assistante à l'un des premiers meetings d'aviation,
00:57:59le président Fallière salue ce miracle du siècle
00:58:01et fait au ciel des gestes lyriques.
00:58:04Quel bel instrument de paix,
00:58:06de rapprochement des peuples.
00:58:07Tous les pays d'Europe sont désormais voisins.
00:58:10Tous les pays du monde seront amis.
00:58:12La conférence de la paix
00:58:13qui s'est tenue en Hollande
00:58:14a donné le signal d'un mouvement officiel
00:58:17de bonne volonté.
00:58:17Aux quatre coins du monde,
00:58:19empereurs, ducs, archiducs et présidents
00:58:22se mettent en route.
00:58:23Le jeune roi d'Espagne est sa suite.
00:58:27A Berlin, Édouard VII a rencontré
00:58:28son cousin Guillaume II.
00:58:47Les souverains des empires centraux
00:58:49se sont consultés.
00:58:53Aux bras de M. Fallière,
00:58:58la reine la plus pacifique du monde,
00:59:00Vilhelmine de Hollande.
00:59:09Les diplomates réunis à Paris
00:59:11saluent la République.
00:59:12Du haut de la tribune,
00:59:18M. Fallière salue la paix.
00:59:21Un Américain philanthrope,
00:59:22M. Carnegie, grand pacifiste,
00:59:24se montre fort satisfait du voyage.
00:59:27La paix du monde est assurée.
00:59:29Le président français est bien content.
00:59:31La paix, tout n'est pas aussi simple.
00:59:36A la Chambre des députés,
00:59:37s'affrontent sans cesse
00:59:38les hommes et les idées.
00:59:39Droite, gauche, gauche, droite.
00:59:42M. Arthur Meyer,
00:59:43directeur du Gaulois.
00:59:45Jaurès, à côté de son ennemi,
00:59:47M. Milvoye, de l'extrême droite.
00:59:48M. Delcassé.
00:59:57Aristide Briand.
01:00:03Un jeune député, Marcel Cachin.
01:00:08Les débats tournent parfois
01:00:09au combat singulier.
01:00:11Léon Blum, critique littéraire
01:00:12déjà féru de politique,
01:00:14attaque son collègue Pierre Weber.
01:00:18De dos, agressif, rageur.
01:00:23Charles Maurras, de l'Action française,
01:00:25contre Paul de Cassagnac.
01:00:27Au sabre, au pistolet, à l'épée,
01:00:29Léon Daudet a la manie de se battre
01:00:31même lorsqu'il n'est que le témoin.
01:00:33Il assaille Pierre Mortier.
01:00:35Mais M. Arthur Meyer,
01:00:36Dodeline, prétend que tout cela
01:00:38n'est pas aussi grave qu'on le dit.
01:00:40Que se passe-t-il cependant ?
01:00:41Quelles sont ces foules
01:00:42qui manifestent pourquoi et contre quoi ?
01:00:45Contre la vie chère,
01:00:46contre les taudis.
01:00:47Les édiles parisiens,
01:00:48un peu alertés,
01:00:50visitent la zone.
01:00:52L'envers du bon temps.
01:01:03Il ne se passe pas de jour
01:01:04où l'on ne voit aussi
01:01:05comment ils meurent de cette vie-là.
01:01:07Conclusion, les édiles choisissent
01:01:26l'emplacement d'une nouvelle morgue.
01:01:28Mais ceux qui attendent dans la rue
01:01:48ne sont pas très sûrs
01:01:49que ce soit par des ventes de charité,
01:01:51des batailles de fleurs,
01:01:52des garden parties,
01:01:54au profit des enfants affamés,
01:01:55qu'on puisse résoudre ce problème.
01:01:58Ils ne sont pas très sûrs non plus
01:01:59que la poésie populiste
01:02:00ou misérabiliste de Jean Eckhart,
01:02:03l'exaltation du sentiment du sacrifice,
01:02:05soit suffisante à dissiper le malentendu.
01:02:07Mais dès qu'une manifestation se produit,
01:02:09on fait semblant de croire
01:02:10qu'il s'agit de mouvements anarchistes,
01:02:12de menées antinationales,
01:02:13et aussitôt on sévit.
01:02:14Convaincu de menées antimilitaristes,
01:02:18un sous-officier est dégradé.
01:02:38Paris se souvient avec angoisse
01:02:40des attentats de la fin du 19e siècle.
01:02:42Paris se souvient encore
01:02:46de la bombe de Vaillant
01:02:47et de celle que jeta
01:02:48à l'hôtel Terminus
01:02:49le polytechnicien Henri.
01:02:52D'autres, moins désintéressés,
01:02:54pratiquent le crime
01:02:55comme un défi à la société.
01:02:57À Londres,
01:02:58la police a cerné la maison
01:02:59où des bandits internationaux
01:03:01se sont retranchés
01:03:01et font feu par les fenêtres.
01:03:06Mais en avril 1912,
01:03:08Paris, inquiet,
01:03:09ne s'intéresse plus
01:03:10qu'à la capture du célèbre bandit Bono.
01:03:12Le 28 avril,
01:03:14on le dépiste a choisi le roi
01:03:15au Nid Rouge.
01:03:16Un opérateur de cinéma
01:03:17se trouve sur les lieux.
01:03:19Monsieur Lépine assiste au siège.
01:03:21On a mobilisé
01:03:22plusieurs bataillons d'infanterie,
01:03:23la garde républicaine,
01:03:24tous les effectifs
01:03:25disponibles de la tour pointue,
01:03:27les sociétés de tir
01:03:28de 10 lieux à la ronde.
01:03:30Plus de 1 000 personnes
01:03:31pour capturer 2 hommes,
01:03:33Bono et Dubois,
01:03:34son complice.
01:03:34Une voiture de paille
01:03:36derrière laquelle
01:03:37se dissimule un soldat
01:03:38est lancée vers le repère
01:03:39du bandit.
01:03:40On va jeter au pied du garage
01:03:42une charge de dynamite.
01:03:43Après 2 essais infructueux,
01:04:04le garage sautera-t-il enfin.
01:04:06La foule qui s'était massée
01:04:20à distance rompt les barrages.
01:04:23Bono est grièvement blessé,
01:04:25Dubois, son complice, est mort.
01:04:27On fouille le Nid Rouge.
01:04:31Les commissaires descendent
01:04:33les pièces à conviction.
01:04:34Ils trouveront un morceau de papier
01:04:37sur lequel Bono, mourant,
01:04:38a écrit de son sang
01:04:39ces derniers mots
01:04:40« Tant pis pour la société,
01:04:42tant pis pour vous ».
01:04:48On emporte les corps
01:04:49sous les huées de la foule.
01:04:51Les cadavres iront à la morgue
01:04:53et les complices partiront
01:04:55au prochain convoi pour le bagne.
01:04:57Ils sont bien
01:04:5920 et 30
01:05:01à Nantes dans la prison.
01:05:05Le plus jeune des trente
01:05:11disait une chanson.
01:05:17Les dames de la ville
01:05:21sont accourues au son.
01:05:26Ouvrez-moi donc la porte,
01:05:31la porte de la prison.
01:05:35La prison s'est ouverte,
01:05:40les prisonniers s'en vont.
01:05:44Ils s'en vont loin sur l'onde,
01:05:48jamais nous ne les reverrons.
01:05:51Et pourtant,
01:05:53les grandes questions de ce monde
01:05:55ne sont pas résolues.
01:05:57La condition des hommes change,
01:05:59mais sans apporter les améliorations
01:06:00qu'on attendait du progrès.
01:06:07La vision de l'univers futur
01:06:09n'est pas toujours très rassurante.
01:06:11Ces hommes, ces femmes
01:06:19sont mal protégés
01:06:20contre la force des machines,
01:06:22contre l'ampleur même
01:06:23des mouvements qu'ils déclenchent,
01:06:25écroulement des mines,
01:06:26explosions, incendies.
01:06:37Il faut que ce monde s'organise
01:06:39et que ces travailleurs
01:06:40appliquent les principes de solidarité
01:06:42auxquels songeaient déjà
01:06:43leurs ancêtres de 48 et de 71.
01:06:45L'activité syndicale est enfin reconnue
01:06:47comme un instrument de protection
01:06:49et d'ordre.
01:06:54Figures populaires à Paris,
01:06:56cochons emménagent les sans-logis
01:06:58et les aident à s'installer.
01:06:59Agir et quelquefois aussi
01:07:13ne pas agir.
01:07:15Une grève des chemins de fer éclate.
01:07:20Un gréviste a été tué.
01:07:22Ces obsèques sont l'occasion
01:07:29d'une manifestation
01:07:30à laquelle assiste
01:07:31le chef des socialistes,
01:07:33Jaurès,
01:07:33à côté de lui,
01:07:34Vaillant.
01:07:36En Russie,
01:07:37Lion Tolstoy rêve
01:07:38depuis longtemps
01:07:39d'une fraternité
01:07:40qui assurerait à tous les hommes
01:07:41une paix vraiment heureuse.
01:07:43Des démonstrations pacifistes
01:07:47ont lieu sans cesse.
01:07:48Ce monde ne veut pas de guerre.
01:07:51Cependant,
01:07:52d'autres hommes
01:07:52tiennent un autre langage.
01:07:54Paul Deroulaide,
01:07:55dans ses vers,
01:07:56exhorte ses compatriotes
01:07:58à songer au combat futur.
01:08:00Depuis dix ans,
01:08:01j'ai commencé ce rêve.
01:08:03Tout le traverse
01:08:04et rien ne l'interrompt.
01:08:06Dieu veuille un jour
01:08:08qu'un grand français l'achève.
01:08:10Je ne suis moi
01:08:11qu'un sonneur de clairon.
01:08:12À quand le combat ?
01:08:14Pour qui la victoire ?
01:08:15Éclair de malheur
01:08:17ou rayon de gloire ?
01:08:18Du hulant noir,
01:08:20du hussard bleu ?
01:08:21Qui te tirera
01:08:22premier coup de feu ?
01:08:24Je ne suis moi
01:08:25qu'un sonneur de clairon.
01:08:26Et ce n'est pas
01:08:27par égoïsme lâche
01:08:28que je soustrais
01:08:30mon bras à l'aviron.
01:08:31Mille rameurs
01:08:32sont prêts
01:08:33pour cette tâche.
01:08:35Je ne suis moi
01:08:36qu'un sonneur de clairon.
01:08:39D'autres écrivains
01:08:40se font l'écho
01:08:41d'angoisse plus sérieuse.
01:08:42C'est l'époque
01:08:43où Maurice Barès,
01:08:44littérateur,
01:08:45devenu homme politique,
01:08:46lance son appel
01:08:47aux soldats.
01:08:52Hommes publics,
01:08:54intérêts privés.
01:08:56Un industriel français,
01:08:57M. Michelin,
01:08:58vient de songer
01:08:59à l'utilisation
01:08:59de l'aviation
01:09:00en temps de guerre.
01:09:02Il fonde un prix
01:09:03pour l'équipement militaire
01:09:04des aéroplanes modernes.
01:09:06M. Turpin
01:09:07a mis au point
01:09:08un produit chimique
01:09:09dont l'utilisation
01:09:10donne des résultats
01:09:11fort encourageants.
01:09:15La mélinite.
01:09:17En Allemagne,
01:09:18M. Krupp,
01:09:19marchand de canons,
01:09:20se repose en famille
01:09:21sur son bateau de plaisance.
01:09:23Des deux côtés du Rhin,
01:09:25les usines marchent
01:09:26à plein rendement.
01:09:28La tour Eiffel,
01:09:29un petit coup de canon
01:09:31signale peut-être
01:09:32la fin du bon temps.
01:09:34Le septennat
01:09:35de M. Fallière
01:09:36s'achève.
01:09:37Le président chasse
01:09:38pour la dernière fois
01:09:39à Rambouillet.
01:09:45Pendant ce temps,
01:09:46ailleurs,
01:09:46un autre homme
01:09:47est aux aguets.
01:09:48C'est Guillaume II.
01:09:49Il chasse lui aussi,
01:09:51mais le gros gibier.
01:09:52Et son tableau de chasse
01:09:53est autrement impressionnant
01:09:55que celui de M. Fallière
01:09:56qui n'a abattu
01:09:57que quelques oiseaux pacifiques.
01:10:01M. Fallière rentre à Paris
01:10:03pour procéder
01:10:03à l'installation
01:10:04de son successeur,
01:10:05M. Poincaré.
01:10:07L'époque change de visage.
01:10:10Adieu à M. Fallière.
01:10:16Bonjour à M. Poincaré.
01:10:20Et le président se retire
01:10:21à la campagne
01:10:21dans un champ de marguerite
01:10:23et veut demeurer
01:10:24le dernier symbole
01:10:25de la France heureuse.
01:10:26Les temps vont changer.
01:10:32Les temps changent.
01:10:34M. Carnegie,
01:10:35de nouveau en visite à Paris,
01:10:36ne trouve plus sur les boulevards
01:10:37cette atmosphère de paix joyeuse
01:10:39qu'il avait ravie.
01:10:40Il est inquiet.
01:10:41Il songe à ce qui se passe
01:10:42un peu partout dans le monde.
01:10:44Troubles,
01:10:46manifestations,
01:10:48révolutions,
01:10:49guerres.
01:10:49au Portugal,
01:11:01au Mexique,
01:11:05dans les Balkans.
01:11:11La Grèce se bat contre la Turquie.
01:11:14Dans la campagne,
01:11:26M. Poincaré a d'autres préoccupations
01:11:28que son prédécesseur.
01:11:30À l'homme du sud
01:11:31a succédé l'homme de l'est.
01:11:33Il inspecte l'état du matériel.
01:11:36De l'autre côté de la frontière,
01:11:37Guillaume II,
01:11:38au terme d'une inoffensive promenade,
01:11:41découvre son panorama favori.
01:11:43Si les grandes revues officielles
01:11:58auxquelles assistent
01:11:59tous les représentants étrangers,
01:12:01futurs alliés,
01:12:02futurs ennemis,
01:12:03ont encore un caractère
01:12:04d'aimable parade,
01:12:05chacun n'en est pas moins hanté
01:12:07par l'image du moment
01:12:08où ces troupes
01:12:09entreront vraiment en action.
01:12:13Été 1914.
01:12:23Le président accompagne
01:12:24les souverains anglais
01:12:25qui quittent l'Élysée
01:12:26après un dernier voyage officiel.
01:12:31Lui-même part pour la Russie
01:12:33avec le ministre Viviani.
01:12:48Et pendant qu'il passe en revue
01:12:50les troupes amies,
01:12:53l'angoisse monte dans le monde.
01:12:55L'univers est sous pression.
01:13:09Les renforts arrivent du bout du monde.
01:13:11Les troupes coloniales,
01:13:16accueillies dès leur arrivée
01:13:17par les instructeurs métropolitains,
01:13:19commencent un entraînement rapide.
01:13:27Au-delà du Rhin,
01:13:30même jeu.
01:13:31Le Kronprinz a la tête
01:13:44des hussards de la mort.
01:13:47Les empires centraux
01:13:48sont en émoi.
01:13:50Le 28 juin,
01:13:51l'attentat de Serrajevo
01:13:52a donné le signal
01:13:53qu'on attendait.
01:13:54L'Autriche a déclaré
01:13:56la guerre à la Serbie.
01:13:58Les visites officielles
01:13:59s'achèvent en conciliabule tragique.
01:14:03On passe une dernière fois
01:14:04en revue les troupes
01:14:05prêtes au départ.
01:14:09Comme un lion en cage,
01:14:11l'empereur va et vient,
01:14:12attendant de lancer
01:14:13l'ordre de marche.
01:14:19En Russie,
01:14:20le peuple manifeste sa solidarité
01:14:22avec la nation serbe.
01:14:24Les Slaves veulent défendre
01:14:26leurs frères.
01:14:29Le monde a les yeux fixés
01:14:33sur le palais impérial.
01:14:37Que va faire le tsar ?
01:14:40Les officiels,
01:14:43ministres,
01:14:44ambassadeurs
01:14:45voudraient faire bon visage
01:14:46et rassurer l'opinion.
01:14:47Ils y parviennent mal.
01:14:48L'ambassadeur Iswolski
01:14:58prend son ultime repas
01:14:59en famille
01:14:59dans le jardin
01:15:00de son hôtel parisien.
01:15:02Le monde n'a plus
01:15:03que quelques instants
01:15:04de paix à vivre.
01:15:06Un dernier soleil
01:15:07se couche sur Paris
01:15:09au soir du jour
01:15:10où Jaurès a été assassiné.
01:15:13Au matin du 2 août,
01:15:15le sort attend.
01:15:16Quelques instants encore.
01:15:22Et soudain,
01:15:23sur les murs,
01:15:24une affiche.
01:15:26Par décret
01:15:26du président de la République,
01:15:28la mobilisation
01:15:28des armées
01:15:29de terre et de mer
01:15:30est ordonnée,
01:15:31ainsi que la réquisition
01:15:32des animaux,
01:15:32voitures et harnais
01:15:33nécessaires
01:15:34au complément
01:15:35de ces armées.
01:15:35de la République.
01:16:05vers la frontière,
01:16:20partout dans l'Europe,
01:16:21à la même heure,
01:16:23les hommes sont en marche.
01:16:25Les Belges.
01:16:26Les Anglais.
01:16:33Les Russes.
01:16:37Le train qui les emmène
01:16:57est béni par un pop.
01:16:58à la gare de l'Est,
01:17:07des crises encore joyeux.
01:17:14Des visages mal préparés
01:17:16au spectacle du lendemain.
01:17:17Les Russes.
01:17:43C'est pourtant 1900 qui s'achève.
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