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  • 02/07/2025

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00:00Non, le fond de l'affaire est sérieux parce que là les Etats-Unis ont annoncé qu'ils allaient arrêter une partie du soutien militaire à l'Ukraine
00:07et là c'est absolument dramatique parce que c'est vital pour les Ukrainiens si le soutien militaire américain s'arrête, ils tombent dans les griffes des Russes.
00:14On fait le point avec Maxime Lequet et puis je vous passe la parole parce que le président Zelensky vient de s'exprimer, on va l'écouter.
00:19C'est un nouveau tournant dans le conflit russo-ukrainien.
00:22Ce mercredi, à la surprise générale, les Etats-Unis ont annoncé suspendre leur livraison d'armes à Kiev à travers un communiqué de la porte-parole de la Maison-Blanche.
00:32Cette décision a été prise pour mettre les intérêts de l'Amérique en premier à la suite d'un passage en revue de l'aide militaire de notre nation à d'autres pays à travers le monde.
00:41Des livraisons d'armes américaines, capital pour l'armée ukrainienne.
00:45Depuis le début du conflit en février 2022, les Etats-Unis ont fourni plus de 66 milliards de dollars d'armes et d'assistance militaire.
00:53Le gouvernement ukrainien s'est dit surpris d'une telle décision et dans les rues de Kiev, les habitants regrettent le calendrier choisi par la Maison-Blanche.
01:01C'est quelque chose dont nous avons vraiment besoin en ce moment parce que les attaques se sont intensifiées dans toutes les villes et nous avons donc vraiment besoin d'une défense aérienne.
01:10J'espère qu'il s'agit d'une décision temporaire.
01:12Je ressens de la déception, bien sûr, parce que nous nous sommes habitués à percevoir l'Amérique comme un pays de valeur et qui défend la démocratie.
01:19Du côté de Moscou, pragmatique, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, salue la décision américaine.
01:27Moins l'Ukraine recevra d'armes, plus la fin de l'opération militaire spéciale se rapproche.
01:32Le ministère ukrainien de la Défense, lui, appelle son allié américain à maintenir un soutien constant et clarifier au plus vite sa position.
01:40– Effectivement, le président Zelensky, André Valénique, est très inquiet.
01:44Il s'agit de certaines armes dont la fourniture serait interrompue d'ici quelques semaines.
01:50Mais c'est vital, là, l'Ukraine, il faut qu'elle puisse se défendre.
01:53– C'est dramatique. Si Trump fait vraiment ce qu'il a dit, c'est dramatique pour l'Ukraine.
01:57Mais enfin, on peut y s'y attendre parce que depuis quelques mois, on réalise bien que Trump est l'allié objectif de Poutine.
02:03Autant il a été clair sur Israël et l'Iran.
02:06Moi, j'ai trouvé qu'il avait eu raison, Trump, de lancer son opération.
02:10– De bombarder l'Iran.
02:10– Et contraire au droit international, je pense qu'il fallait le faire.
02:13C'est une sorte de guerre préventive qu'il a fallu mener contre l'Iran,
02:16qui n'a pas été totalement efficace d'ailleurs.
02:18Autant sur l'Ukraine, il n'est pas clair et il est plutôt l'allié de Poutine.
02:21Ça se confirme.
02:23– Édouard Tétrault, sur cette décision américaine.
02:26– En quelques jours, la diplomatie américaine, qu'est-ce qu'elle envoie comme signaux ?
02:30Elle dit, la Syrie, c'est bon, plus de sanctions, on lève les sanctions,
02:35vous pouvez faire du business en Syrie.
02:37Et résultat, les flux d'investissement arrivent vers cet État
02:40qui est dirigé par un complice des assassins du Bataclan.
02:45Donc la Syrie.
02:47Ensuite, surtout pas la moindre nouvelle sanction économique contre la Russie.
02:53Et puis là, on désarme, c'est pas on désarme l'Ukraine,
02:58mais on fait en sorte que l'Ukraine ne puisse plus défendre son ciel.
03:02Il y a quand même quelque chose, c'est plus que choquant,
03:05c'est est-ce qu'il n'y a pas une transaction derrière tout cela ?
03:07– Bien sûr.
03:08– Si la Syrie, on lève les sanctions pour faire du business
03:11avec des entreprises amies de la famille Trump,
03:14si c'est la même chose avec la Russie, on a un vrai sujet ?
03:18– On a un vrai problème.
03:18– Et là, qu'est-ce qui peut se substituer à l'Amérique ?
03:23– À part nous, il n'y aura personne.
03:25– Gautier de Watt.
03:26– Trump fait du business, Trump est un businessman,
03:29il ne pense que business.
03:30– Il y a du business et la corruption, Gautier, pardon.
03:33– Vous n'avez pas de preuve qu'il est corrompu
03:35et qu'il a été acheté par qui que ce soit.
03:38– Maintenant, vous pouvez travailler avec la Syrie,
03:40qui est dans le chef du...
03:41– Nous, on l'a reçu en compagne.
03:43– Oui, nous, exactement.
03:44– Attendez, pas tous en même temps, on ne comprend rien.
03:46– J'ai encore à l'oreille ce que vous disiez,
03:48à juste titre, contre le président Macron ce jour-là.
03:51Il y a des gens avec qui on ne travaille pas, Gautier.
03:53– Oui, mais je vous dis pourquoi il fait ça.
03:55C'est parce que c'est un businessman.
03:56Et moi, je n'ai pas de preuve que Trump soit corrompu
03:58ou ait été acheté par qui ce soir.
04:00Donc, je ne vais pas avancer qu'il ait corrompu.
04:01– Pardon, ce n'est pas un businessman, c'est un chef d'État.
04:03C'est le président des États-Unis d'Amérique.
04:05– Oui, avec une pensée.
04:06Il a été businessman toute sa vie.
04:07Et il est resté une fois qu'il est à la Maison-Blanche.
04:09– Ce n'est pas la même chose.
04:10Soit on est un chef d'État responsable et on défend ses alliés,
04:15soit on fait des affaires, mais pas les deux.
04:17– Mais il fait des affaires avec son gendre.
04:20Son gendre fait des affaires en même temps que Trump fait de la politique.
04:23Il fait des affaires pour son clan familial.
04:25C'est avéré, c'est dans toute la presse, enfin.
04:27– Mais vous ne pouvez pas dire que comme ça, Trump est connu.
04:29– Évidemment, oui.
04:29– C'est un élément.
04:31– Alors, ce qui est du fils…
04:34– Il avait dit que ce qui l'intéressait avant tout,
04:37et pour répondre aussi à son électorat,
04:38c'est avant tout l'Amérique, l'Amérique, l'Amérique.
04:41La deuxième chose, franchement, la Syrie, il a conditionné.
04:44Il a conditionné la paix avec Israël.
04:47Et il semblerait que la Syrie, dans le cadre du processus de paix,
04:51en tout cas des CCLF, va signer, va être dans les signataires
04:54des accords d'Abraham.
04:56Donc, ce n'est pas rien.
04:57La Syrie, c'est quand même un élément majeur au Proche-Orient.
05:00Donc, s'il conditionne de cette manière-là,
05:03moi, je trouve ça plutôt intéressant.
05:04– Je ne crois pas à la corruption.
05:06D'ailleurs, paradoxalement, Donald Trump a été élu
05:08parce qu'il était très riche et que les gens se sont dit
05:11qu'il n'est pas manipulable par quelque force que ce soit.
05:14Et pour le coup, sur l'Ukraine et la famille Biden,
05:18a été pour le coup réellement mise en cause dans des affaires.
05:21On en parle très, très rarement.
05:23Donc, ce n'est pas pour défendre absolument Trump.
05:25Maintenant, effectivement, c'est inquiétant si Trump déserte
05:30parce qu'on voit bien que Vladimir Poutine ne veut pas faire la paix.
05:34Maintenant, je crois que la messe n'est pas forcément dite.
05:37Donald Trump a aussi envoyé des signaux dernièrement
05:39où il expliquait clairement que Poutine ne veut pas faire la paix.
05:45Mais il a aussi des comptes à rendre à sa majorité, au peuple américain.
05:50Et donc, il est peut-être dans un bras de ferme interne.
05:54Ce que j'ose espérer.
05:55– Gautier Leroy.
05:56– Je voulais répondre.
05:57– On aura besoin malheureusement de l'Amérique
05:58comme l'Europe ne sera pas là.
05:59– Comme toujours.
05:59– Je veux répondre à André Valigny
06:02qui a visiblement une haine assez primaire pour le président américain.
06:05– Non, non, ni haine ni primaire.
06:06– Pas une haine.
06:08– Une espèce de dégoût.
06:09– Vous le détestez.
06:10Vous le haïssez.
06:11– Il me dégoûte.
06:12– Voilà, on peut dire haine primaire, excusez-moi, ne me semble pas excessif.
06:15– Non, ce n'est pas une haine primaire.
06:16– Oui, elle est peut-être secondaire.
06:17– Lésique.
06:18– Mais je voulais vous répondre sur, c'est un agent de Vladimir Poutine.
06:21– Non, il est allié de l'objectif.
06:23– Ah voilà, c'est un allié.
06:24– Non, l'objectif, les États-Unis…
06:25– On ne peut pas rappeler.
06:26– Je veux juste bien répondre.
06:27– Pardon, oui, mais sur l'effet, Gautier,
06:28les États-Unis ont voté avec la Corée du Nord, avec la Chine,
06:33contre l'Europe, sur l'Ukraine, pour dire, c'est bon, l'Ukraine, on lâche.
06:37– Non, non, il faut regarder les faits, Gautier.
06:40– Oui, oui, quelques faits, objectifs aussi.
06:42– L'Amérique, aujourd'hui, est alliée de la Russie.
06:44– Quelques faits, objectifs aussi.
06:46C'est sans doute, évidemment, une erreur d'abandonner l'Ukraine
06:48comme il le fait aujourd'hui.
06:50– C'est monstrueux, sans doute.
06:51– Oui, c'est une erreur, mais quelques faits quand même.
06:53– Une faute.
06:54– Quelques faits.
06:54– Personne ne parlait de paix entre l'Ukraine et la Russie
06:58avant son arrivée dans le bureau Oval.
07:01Il a imposé l'idée de son cessez-le-feu de 30 jours
07:04à Volodymyr Zelensky, avec cette scène pleine d'outrance.
07:06– Avec le succès que l'on sait.
07:07– Attendez, laissez-moi terminer.
07:08Avec cette scène pleine d'outrance dans le bureau Oval.
07:10Les Européens, au début, ne voulaient pas de ce cessez-le-feu.
07:12Ensuite, ils vont tous à Kiev.
07:13Les Allemands, les Français.
07:14– Emmanuel Macron a parlé hier à Vladimir Poutine pendant deux heures.
07:16– Exactement.
07:17Et ils appellent Trump depuis Kiev en haut-parleur
07:20en lui disant « go » pour le cessez-le-feu de 30 jours.
07:22Et ensuite, il y a la reprise de contact, vous avez raison,
07:24avec Vladimir Poutine.
07:25Et Vladimir Poutine, ça c'était la dernière étape
07:27que Trump n'a pas réussi à l'imposer,
07:28c'est le fameux cessez-le-feu de 30 jours
07:30qu'il n'a pas réussi à imposer à Poutine
07:32parce que Poutine, comme le disait Alexandre,
07:33ne veut pas faire la paix.
07:35Donc on peut dire les deux choses.
07:36On peut dire qu'on ne parlait pas de paix
07:37avant le retour de Trump dans le bureau Oval.
07:39On peut dire qu'il n'a pas convaincu Vladimir Poutine,
07:41loin de là.
07:42Et je rappelle aussi qu'à un moment donné,
07:44parce que vous disiez que c'est l'allié de Poutine,
07:46il a dit « Poutine me prend pour un idiot
07:49et se moque de moi parce que je me suis battu
07:51pour faire la paix. »
07:52Et au dernier moment, il refuse d'aller négocier
07:54avec les Ukrainiens.
07:55Voilà des faits objectifs que semble-t-il aussi.
07:56Kiev, en tout cas, se dit prêt à acheter
07:58ou louer des défenses anti-aériennes absolument partout
08:00après l'arrêt des livraisons.
08:01C'est pathétique parce que là, si jamais,
08:04effectivement, les Ukrainiens se retrouvent
08:05sans possibilité de défendre leur espace aérien,
08:09le pays est extrêmement menacé.
08:10Je veux dire qu'on a entendu Gautier,
08:14il y a des discours, il y a des postures,
08:17mais les faits, malheureusement, ne peuvent pas mentir.
08:21Aujourd'hui, l'Amérique est en train d'aller
08:24vers le désarmement de l'Ukraine
08:26et donc de livrer l'Ukraine,
08:29la laisser se défendre seule face à la Russie.
08:32Et je suis d'accord avec Alexandre,
08:34la capacité de résistance,
08:35et d'ailleurs les Ukrainiens ne nous ont pas attendus
08:37pour fabriquer des drones,
08:38pour refaire...
08:39Leur opération, c'est pas avec les...
08:41Leur opération anti...
08:42Non, abonnez-moi d'enquête.
08:43Pardon, c'est pas avec les Etats-Unis
08:46qui l'ont fait.
08:47Donc ils vont se battre jusqu'au dernier sang.
08:49Jusqu'au dernier sang,
08:50Gautier le sait sans doute,
08:52dans les années 30,
08:54il y a eu un génocide organisé par la Russie
08:56qui s'appelait l'Holodomor,
08:58la famine d'origine.
08:59Donc les Ukrainiens se battront jusqu'au dernier sang.
09:01Après, c'est à nous de dire,
09:04est-ce que nous sommes d'accord
09:05pour laisser l'Amérique désarmée,
09:08sans rien faire,
09:09en disant, au fond,
09:11M. Trump a fait des démarches
09:15pour refaire ses feux ?
09:16Non, on ne peut pas se payer de mots, Gautier.
09:18Les faits sont là.
09:19Non, mais je veux dire qu'on fasse le procès de Trump
09:20pour une lumière.
09:20Allez, dernier mot, c'est la fin de l'émission.
09:22On peut faire le procès de Trump
09:23et dire que c'est un être dégoûtant, horrible,
09:26qu'il est l'allié des Russes,
09:28ou que sais-je quelle invective.
09:30Si on défend l'Ukraine et l'Europe,
09:31ou si on défend l'Ontario.
09:32Je rappelle juste que quand Emmanuel Macron
09:34voulait envoyer davantage d'argent,
09:38Emmanuel Macron qui voulait envoyer davantage...
09:39Est-ce qu'on est à l'Ouest,
09:40ou est-ce qu'on est du côté de la Russie,
09:41ou de la Chine ?
09:42Emmanuel Macron, je vais faire quand même ma phrase,
09:43qui voulait envoyer davantage d'argent en Ukraine.
09:47On avait des débats ici pour dire
09:49on n'a plus d'argent,
09:50ça suffit de financer l'Ukraine,
09:53et qu'on pouvait aussi entendre le Parlement.
09:54Donc pourquoi est-ce qu'on critiquerait Emmanuel Macron
09:56quand il envoie de l'argent à l'Ukraine,
09:59et qu'on critiquerait Donald Trump
10:00quand il coupe les vivres ?
10:01Merci pour ce débat.
10:02Non, mais c'est la fin du débat.

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