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Guerre en Ukraine : quel avenir pour l'Union européenne ?
Europe 1
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17/02/2025
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News
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00:00
Europe 1 Soir, 19h21, Stéphanie Demureux.
00:04
Et toujours avec nos chroniqueurs de l'aide, première heure, Joseph Macézcaron, Victor Hérault.
00:10
On parlait de cette réunion qui se tient en ce moment à l'Elysée, réunion un petit peu de fébrilité
00:14
par rapport à l'attitude de Donald Trump qui entend négocier clairement directement avec Vladimir Poutine la paix en Ukraine.
00:20
Joseph Macézcaron, on a entendu Olaf Scholz qui a envie de travailler encore avec les Américains.
00:26
Il n'est pas un petit peu naïf le chancelier allemand ?
00:28
Il dit les Européens doivent agir ensemble pour la sécurité collective.
00:32
Ça, c'est tellement une langue de bois que vous voyez volter les copeaux.
00:35
Il ne sortira rien de cette réunion, rien. Nous le savons tous, il ne sortira rien, rien.
00:43
Et la seule chose malheureusement qui pourrait en sortir, c'est l'enterrement de ce qu'a été l'Union Européenne,
00:51
c'est-à-dire une certaine idée voulue par les pères fondateurs.
00:56
Aujourd'hui, on ne peut plus dire, parce que la raison, rappelons-le, de la fondation de l'Union Européenne à l'époque
01:04
était d'assurer la paix et la sécurité en Europe.
01:08
Ce n'était plus jamais ça et c'est vrai que ça a tenu.
01:12
Mais aujourd'hui, la sécurité collective de l'Europe n'est plus assurée.
01:17
Le problème en fait, le problème fondamental, c'est que l'Europe a passé son temps à être surprise.
01:25
Là, on l'a vu avec M. Patrick Martin-Genier, elle a été surprise de l'attaque d'Ukraine,
01:37
elle a été surprise de l'élection de Donald Trump, elle est en permanence surprise.
01:42
Quand ces gens sont autant surpris, vous avez envie de dire, rendez les clés, rendez votre tablier.
01:49
C'est juste pas possible dans un monde où il y a ce qu'on appelle une multiplication de signes noirs.
01:55
C'est-à-dire d'aller à multiplication d'événements qui surviennent et qui sont totalement inattendus.
02:00
La réalité du départ, c'est que les Européens ont été surpris de la résistance de Kiev, disons-le.
02:07
Ils pensaient tous que Kiev, que les Russes allaient gagner cette guerre
02:12
et à partir de là, évidemment, ils ont commis bourde sur bourde.
02:16
Joseph Macescaron, vous dites que c'est toute l'Union Européenne telle qu'on l'a imaginée après la guerre.
02:21
Est-ce que ce n'est pas globalement le système international, après 1945, qui est remis en cause, même l'OTAN ?
02:28
Souvenez-vous, c'était avec l'allié américain qu'on a créé tout ça, c'était la raison d'être.
02:33
Est-ce que tout ça, ce n'est pas un temps révolu, Victor Hérault ?
02:36
Si, tout à fait, on est rentré, mais d'ailleurs, on ne veut pas réaliser qu'on est rentré dans une autre ère,
02:43
diplomatique, géostratégique, je vous parlais de réelle politique tout à l'heure,
02:47
il y a le retour de cette réelle politique en Russie, aux USA, dans d'autres pays
02:53
et nous, on reste là bouche bée en se disant, mais non, il ne faut pas que ça revienne, il ne faut pas que ça revienne.
02:57
Donc, on ne veut pas réagir, on est stupéfait. En réalité, ce qu'il faudrait faire, c'est par exemple,
03:01
quand j'entends Jean-Noël Barraud, le chef de la diplomatie française,
03:05
dire, je ne répondrai pas au téléphone si jamais le chef de la diplomatie russe m'appelait.
03:10
C'est complètement stupide, pardonnez-moi, mais c'est stupide.
03:12
C'est-à-dire qu'il y a un moment, si vous voulez arrêter une guerre, il faut négocier avec les adversaires.
03:16
Déjà, c'est lui accorder peut-être trop d'importance, mais ça paraît dans la pure science-fiction.
03:22
C'est-à-dire que là, on est dans l'inverse de la réelle politique. Dans un monde où les pays entrent dans la réelle politique,
03:26
il faut soi-même entrer dans la réelle politique. Il faut garder des principes, il faut garder des valeurs,
03:30
mais il faut soi-même rentrer dans la réelle politique. Et derrière de grands principes, considérer qu'il ne faut pas dialoguer
03:35
avec un tel et avec un tel. Et bien finalement, on veut sortir le grand jeu, et bien on se met à côté du jeu.
03:41
Là, le jeu, c'est sans nous. C'est les États-Unis et la Russie qui dialoguent et qui discutent du sort de l'Ukraine.
03:47
Et l'Europe est mise au banc, mise de côté, et est en train de contempler tout cela en se disant
03:51
mais comment est-ce qu'on en est arrivé là ?
03:53
Je vous propose justement d'écouter Donald Trump, le président américain, qui a fait un point sur la situation
03:57
des négociations concernant la guerre en Ukraine hier devant les journalistes. Écoutez.
04:02
Quand avez-vous prévu de rencontrer Vladimir Poutine en Arabie Saoudite ?
04:04
Aucune date n'a été fixée, mais cela pourrait être très bientôt.
04:08
Le président Zelensky a déclaré que la Russie allait faire la guerre à l'OTAN.
04:12
Êtes-vous d'accord avec cela ? Cela vous inquiète-t-il ?
04:14
Non, je ne suis pas d'accord. Je ne suis pas du tout d'accord, pas même un peu.
04:18
Pensez-vous que Vladimir Poutine veut l'ensemble de l'Ukraine ?
04:22
Non, je pense qu'il veut arrêter, car s'il continue, cela serait un gros problème pour nous.
04:28
Car on ne peut pas laisser cela se produire. Je pense qu'il veut mettre fin à la guerre.
04:32
Et il veut y mettre fin rapidement, tous les deux.
04:36
Volodymyr Zelensky aussi.
04:40
Bon, Joseph Massé-Scarron, c'est clair, c'est Trump l'arbitre.
04:44
Vous avez vu, on ne sera pas d'accord avec cela.
04:48
Il est d'accord manifestement avec les négociations qui se trament avec Vladimir Poutine,
04:52
c'est-à-dire la neutralité de l'Ukraine, pas d'OTAN,
04:56
et puis la Crimée et le Donbass, terminé.
05:00
La Crimée et le Donbass, en effet, restant sous le giron russe.
05:04
En fait, Donald Trump, il est pressé,
05:08
parce qu'il est pressé d'en finir avec cet épisode,
05:12
pour se tourner vers la seule chose qui l'inquiète véritablement, c'est-à-dire la Chine.
05:16
Puisqu'on a parlé d'un nouveau paysage international,
05:24
ce nouveau paysage, si on reprenait un film célèbre, c'est les empires contre-attaque.
05:28
Aujourd'hui, c'est les empires qui sont bons.
05:32
Et donc, là, il y a une sorte d'alliance objective entre Donald Trump et Vladimir Poutine,
05:40
pour détacher Vladimir Poutine de la Chine,
05:44
et en échange, l'Ukraine est cette monnaie d'échange.
05:48
Je serais trop long, parce qu'il y a plein de raisons pour lesquelles,
05:52
évidemment, bien sûr, il faut contrer la Chine,
05:56
et ce qu'il voudrait également, ce que veut Donald Trump,
05:58
c'est contrer la tentation des pays que vous savez,
06:02
c'est-à-dire la Russie, la Chine, le Brésil, etc.,
06:06
de constituer une monnaie commune qui soit une alternative au dollar.
06:12
Si cette alternative au dollar voyait le jour,
06:14
évidemment, pour la dette américaine, il y aurait toute une série de conséquences en cascade.
06:18
Mais au secours, ces analyses géopolitiques,
06:26
beaucoup de gens la font,
06:28
et vous vous dites, mais est-ce qu'il y avait, est-ce qu'il y a,
06:32
à l'Élysée, quelqu'un pour parler de ça ?
06:34
Parce que vous voyez des gens arriver comme conseillers diplomatiques
06:38
d'Emmanuel Macron, puis repartir au bout d'un certain temps,
06:40
mais elle est où la cohérence ?
06:42
Et là, ce n'est pas une question de politique ou d'idéologique,
06:46
désolé, pardonnez-moi,
06:48
mais lorsque, par exemple, François Mitterrand,
06:50
je ne suis pas Mitterrandiste, quand François Mitterrand était Président de la République,
06:52
vous aviez Madame Lauvergeon, vous aviez Bérennet,
06:56
la maison était tenue !
06:58
C'est tout simplement la maison, France, était tenue.
07:00
Ce qu'elle n'est plus aujourd'hui.
07:02
Victor Hérault.
07:04
Ce qui m'intrigue, c'est que vous parliez à très juste titre
07:06
sur les empires contre-attaque, le retour des empires,
07:08
avec les États-Unis, la Chine, les BRICS qui se constituent face aux États-Unis,
07:12
où est l'Europe là-dedans ?
07:14
C'est là qu'on voit que l'Europe est sortie de l'histoire.
07:16
Il y a peut-être,
07:18
dans la volonté de l'Europe, c'est tout le paradoxe,
07:20
je ne suis pas le vatanguerre
07:22
qu'on va peut-être prétendre que je suis,
07:24
mais l'Europe a tellement voulu fuir la guerre, traumatisée par la guerre,
07:28
elle a tellement voulu fuir ça,
07:30
qu'elle ne se rend pas compte
07:32
qu'elle est en train de sortir de l'histoire
07:34
et que derrière, toute la dynamique
07:36
de l'histoire, de la géographie,
07:38
des intérêts communs aux discordants et des empires
07:42
se feront sans elle,
07:44
et qu'elle en subira évidemment les conséquences.
07:46
Certains veulent envoyer des troupes,
07:48
la Suède, le Royaume-Uni, éventuellement la France.
07:50
Et là on découvre que les 27 ne sont absolument pas d'accord.
07:52
Je ne suis pas sûr que la France,
07:54
je ne suis pas sûr que notre armée soit en situation,
07:56
d'abord il nous faudra des munitions,
07:58
excusez-moi,
08:00
d'abord il faudra des munitions.
08:02
Ensuite,
08:04
l'Angleterre,
08:06
c'est tout à fait logique,
08:08
parce que l'Angleterre parie sur
08:10
la possibilité d'être là
08:12
pour reconstruire l'Ukraine.
08:14
Parce qu'il y a un véritable enjeu de reconstruction de l'Ukraine.
08:16
Ce qui explique par exemple
08:18
que certaines chaînes d'info
08:20
passent leur temps à parler de l'Ukraine.
08:22
Je vais refaire la parenthèse.
08:24
Donc, pardonnez-moi de cette pierre dans le jardin
08:26
d'autres, mais
08:28
donc il y a ça, et évidemment
08:30
vous avez la position allemande
08:32
qui est totalement autre, parce qu'eux ils veulent
08:34
évidemment le gaz russe, et que ce gaz russe
08:36
arrête de transiger par
08:38
l'Azerbaïdjan, ce qui n'est pas du tout
08:40
les affaires de l'Allemagne.
08:42
Déjà, les positions sont
08:44
tellement éclatées. Non, la France ne doit
08:46
compter que sur elle-même.
08:48
Ça ne se passera pas au niveau de l'Europe.
08:50
Ça ne se passera plus, c'est terminé.
08:52
C'est terminé, on peut tirer l'échelle.
08:54
La France ne peut compter
08:56
que sur la France.
08:58
Victor Hérault, vous êtes d'accord avec ça ?
09:00
Tout à fait, parce que
09:02
il aurait fallu une Europe fédérale
09:04
pour avoir une réponse européenne.
09:06
Je suis personnellement
09:08
un opposant à l'Europe fédérale,
09:10
mais si l'on voulait une réponse européenne
09:12
coordonnée, il fallait arriver à une Europe fédérale
09:14
avant tout cela. Là c'est trop tard,
09:16
on ne va pas constituer une Europe fédérale maintenant et accélérer ce processus-là
09:18
qui est très mal engagé, pour avoir
09:20
une réponse commune, alors que
09:22
la guerre est sous nos yeux.
09:24
En refusant,
09:26
si vous voulez, les nationalismes,
09:28
et en même temps en n'allant pas vers le fédéralisme,
09:30
on est dans un entre-deux qui nous empêche
09:32
de choisir. Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
09:34
On en sort comment de cette
09:36
situation ?
09:38
De cette situation ? Vous voulez dire de la sortie de l'histoire ?
09:40
Ben oui, oui.
09:42
Ça va mettre un certain temps.
09:44
Non mais déjà,
09:46
avoir une défense européenne, parce que ça on en parle
09:48
depuis des années, c'est depuis
09:50
le premier mandat d'Emmanuel Macron.
09:52
Je pense que c'est trop tard, et je pense même qu'il n'en faut pas.
09:54
Il suffit de bonne défense nationale.
09:56
Vous savez,
09:58
les partisans de l'Union Européenne
10:00
ont trop fait oublier
10:02
aux autres
10:04
pour les convaincre que les pays
10:06
européens s'entendaient bien avant
10:08
l'Union Européenne. Les coopérations entre pays,
10:10
ça ne date pas de l'Union Européenne, pardonnez-moi.
10:12
Et avoir des armées nationales puissantes,
10:14
et ensuite s'allier pour faire front commun
10:16
contre un ennemi commun parce que c'est dans notre intérêt à tous,
10:18
ça a toujours existé, avant même l'Union Européenne.
10:20
L'armée européenne, je pense
10:22
que même du point de vue de la population,
10:24
ce serait perçu comme un dépouillement des armées nationales,
10:26
des moyens nationaux, au service d'une armée...
10:28
Je vais pas vous cacher que Bruxelles
10:30
n'est pas très appréciée de la population,
10:32
parce que c'est une entité supranationale qu'on ne connaît pas.
10:34
Donc,
10:36
ces armées doivent être nationales et pas européennes.
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