Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 02/07/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00La tentative du Parti Socialiste de renverser le gouvernement après l'échec du conclave sur les retraites n'a pas abouti.
00:05Elle a été rejetée hier soir à l'Assemblée Nationale.
00:09Écoutez François Béroud qui s'est défendu face à l'Assemblée Nationale hier avant le vote de la motion de censure
00:14et il a, vous allez l'entendre, ironisé sur l'opposition socialiste.
00:18Le problème c'est qu'il y aura un projet de loi reprenant les avancées nombreuses et significatives à mes yeux du travail du conclave
00:27ce qui fait que, ne le prenez pas mal mesdames et messieurs du groupe socialiste, vous vous retrouvez le bec dans l'eau
00:33ce qui par les temps de canicule que nous vivons peut avoir des aspects rafraîchissants
00:39mais n'est pas, nous en conviendrons tous, une opposition durable.
00:43Je n'ai pas de qualification particulière mais je délivre bien volontiers à cette tribune au Parti Socialiste
00:49c'est un certificat d'opposition, de mécontentement, de condamnation, d'indignation, de révolte, de protestation, de sanction, d'accusation, de mise en cause, de dénonciation perpétuelle et continue.
01:06Voilà François Béroud qui ironise, qui renvoie la balle et ce son illustre finalement ce qu'il se passe à l'Assemblée, c'est-à-dire rien.
01:13Alors François Béroud a une joie, c'est de gagner du temps, plus il gagne du temps, plus il est content
01:20lorsqu'il voit ses conseillers, ses proches conseillers le matin à Matignon, il leur dit tiens j'ai tenu un jour de plus
01:26c'est-à-dire que vraiment il est très heureux mais il faut comprendre qu'il arrive à Matignon
01:30avec le traumatisme qu'avaient tous les politiques d'ailleurs à ce moment-là de l'échec de Michel Barnier
01:35la chute en trois mois, François Béroud la première chose qu'il se dit c'est comment est-ce que je vais faire pour battre le record de Michel Barnier et ne pas tomber
01:41et à ce moment-là il faut se rappeler du discours de politique générale de François Béroud
01:44il achète les deux acteurs qui font tomber Michel Barnier
01:48que sont le parti socialiste qui accepte de voter la censure
01:51et surtout le Rassemblement National qui accepte en plus aussi de voter la censure, voter par la gauche
01:56il propose au Rassemblement National la proportionnelle, il fait miroiter la promesse d'une proportionnelle pour le Rassemblement National
02:01et du côté du parti socialiste il promet le conclave sur les retraites
02:05en disant je rouvre le dossier, vous voyez le parti socialiste a réussi à rouvrir le dossier sur les retraites
02:10c'est qu'ils sont responsables, c'est comme ça qu'il faut fonctionner
02:12mais c'était plutôt bien joué
02:13c'était plutôt bien joué, sauf qu'on a bien vu que le conclave sur les retraites a complètement échoué
02:17la situation est un petit peu compliquée pour François Béroud
02:21et puis sur la proportionnelle, là le Rassemblement National n'est pas du tout content
02:24puisque François Béroud, on commence à voir les ficelles, leur dit
02:26oui oui, la proportionnelle, écoutez, je vous l'avais promise en septembre
02:30mais finalement on va le faire plutôt en toute fin d'année, voire peut-être en 2026
02:34après le vote du budget, ça commence à se voir
02:36et si vous voulez, là la question c'est est-ce que, parce que le parti socialiste et la gauche
02:40comme pour Michel Barnier se retrouvent au statut de constante
02:44et la variable c'est le Rassemblement National
02:45c'est-à-dire que les seuls qui feront basculer la censure ou non, c'est le Rassemblement National
02:49donc pour vous il est en sursis ?
02:51il est en sursis vis-à-vis du Rassemblement National
02:53puisque la gauche votera la censure à partir de l'échec du conclave sur les retraites
02:56c'est certain, le PS n'a aucune raison de ne pas voter cette censure
02:58maintenant est-ce que le Rassemblement National préfère, comment dire, sacrifier la proportionnelle
03:03ou l'illusion d'une proportionnelle, la promesse d'une proportionnelle pour le budget
03:06ou est-ce qu'il préfère s'en sursis sur le budget en se disant tant pis pour la proportionnelle
03:09ça ça reste à voir
03:10Nathan Devers
03:11oui en fait ce qui est assez fascinant dans cette histoire
03:13c'est que le Rassemblement National, depuis les dernières élections législatives
03:17est le maître du jeu
03:18ou pour reprendre la formule d'Emmanuel Macron, le maître des horloges
03:21c'est lui qui décide du calendrier, du tempo, du rythme, de la vie politique
03:26c'est lui qui décide de pouvoir faire tomber un gouvernement ou de ne pas le faire tomber
03:30d'imposer de facto ses thèmes, au moment où il le souhaite, etc.
03:34et là, la responsabilité du Parti Socialiste
03:37elle doit quand même être interrogée, c'est-à-dire critiquée
03:40parce que le Parti Socialiste, avant même cette histoire de conclure
03:43critique mais ne propose rien de concret
03:45plus encore
03:46c'est un parti qui a décidé de se mettre sous la houlette de la France Insoumise
03:50quoi qu'on en dise
03:51c'est d'ailleurs le résultat de la dernière élection du premier secrétaire
03:54Olivier Faure qui a été reconduit
03:55Olivier Faure, en dehors de son projet, il a déjà un passif
03:58un passé qui est un passif, qui est
04:00systématiquement, chaque fois qu'il y a un choix qui est à faire
04:02on sacrifie notre honneur et notre âme
04:04pour sauver quelques strapontins
04:06au Parlement, et on se vend
04:08littéralement à la France Insoumise
04:09dans ces conditions, depuis les législatives, je suis désolé
04:12à quelques petites exceptions près
04:14le PS a toujours été dans une démarche qui n'est pas constructive
04:16c'est-à-dire, alors que quand même, il faut rappeler
04:18qu'Emmanuel Macron, à un moment, il envisageait
04:20de nommer des personnalités socialistes
04:22à Matignon
04:23et les premiers ennemis à cette nomination potentielle
04:26de Bernard Cazeneuve ou de quelqu'un d'autre
04:28venaient du Parti Socialiste lui-même
04:30donc ça, ça doit être critiqué
04:32parce qu'à partir de là, ces gens prétendent s'opposer
04:34au Rassemblement National
04:35mais en fait, ils lui font un cadeau énorme
04:38c'est-à-dire qu'ils disent au Rassemblement National
04:40c'est toi qui choisiras
04:42et donc à Marine Le Pen et Jordan Bardella
04:43c'est vous qui choisirez
04:44quand vous le souhaiterez
04:45de faire tomber ce gouvernement ou non
04:47et ça, c'est quand même du point de vue de la gauche
04:49c'est juste lunaire
04:50et c'est juste impensable
04:52Et selon le dernier baromètre IFOP JDD
04:54qui a été dévoilé hier
04:55l'actuel Premier Ministre
04:57suscite 80% de mécontents
04:58c'est un record, Victor Hérault
05:00pour un chef de gouvernement
05:02de la Ve République
05:03et il est toujours là
05:04Mais c'est terrible
05:04mais il est toujours là
05:05parce qu'on vient de le dire
05:06le Rassemblement National
05:07attend le bon moment
05:08vous savez la politique
05:08c'est une histoire de timing
05:09et il faut attendre le bon moment
05:10pour faire tomber quelque chose
05:11
05:12le Rassemblement National
05:13n'a pas intérêt à faire tomber
05:14François Bayrou tout de suite
05:15puisqu'il n'y a pas de raison évidente
05:16il y en a certains dans l'électorat
05:18qui attendaient que ce soit justement
05:19sur le conclave, sur la retraite
05:20c'est pas le cas
05:20bon, ils attendront le budget
05:21mais l'échec de François Bayrou
05:24si vous voulez
05:24il le subit totalement
05:25c'est-à-dire que c'est un Premier Ministre
05:27qui a les mêmes problématiques
05:28que Michel Barnier
05:29c'est-à-dire des oppositions
05:31qui évidemment s'opposent
05:32bon, c'est leur rôle
05:3340 milliards d'euros d'économies à faire
05:3440 milliards d'économies à faire
05:36qu'il ne trouvera jamais
05:37et qui seront la raison
05:38de son départ de Matignon
05:39et en plus
05:40un socle commun
05:41si on peut encore l'appeler comme ça
05:43puisque c'est plus vraiment le cas
05:44il y a des sessions
05:45notamment LR
05:45qui menacent de s'en aller
05:49pour rien
05:49c'est un signal très fort
05:50si François Bayrou
05:51réunit ce socle commun
05:52réunit ses députés
05:53en leur disant
05:53s'il vous plaît les amis
05:55essayez de voter dans mon sens
05:56essayez de me soutenir
05:57même le socle commun
05:58est en train de lâcher François Bayrou
05:59et par le haut
06:00justement j'en profite
06:02parce que le discours
06:03justement qu'a prononcé
06:03François Bayrou hier
06:04avant cette motion de censure
06:06il n'y avait pas Gabriel Attal
06:07le président du groupe
06:08Ensemble pour la République
06:09il n'était pas là
06:11mais quel est l'intérêt
06:11de s'associer à François Bayrou
06:12personne n'y trouve son compte
06:13ça je veux dire
06:14ça ne sert à rien
06:15de s'associer à François Bayrou
06:16que ce soit
06:16ne serait-ce que pour l'image
06:17ou le symbole
06:18ça ne sert à rien
06:18et je pense que même
06:19Emmanuel Macron
06:20désavoue complètement
06:21sur le Premier ministre
06:21et est déjà en train
06:22d'essayer de chercher
06:23à mon avis
06:23celui-ci qui succédera
06:25à François Bayrou
06:25puisqu'on ne voit pas
06:26comment il tiendra
06:26jusqu'en 2027
06:27Officiellement
06:27voilà ce que nous disait
06:29Arturo Delaborde
06:29il y a eu la photo symbolique
06:30vous l'avez vu
06:31dans les jardins de l'Elysée
06:32on affiche une unité
06:33ce qui est dommage
06:35en réalité pour Emmanuel Macron
06:36c'est que ça entache
06:37également son image
06:38puisqu'Emmanuel Macron
06:39c'est celui qui arrive
06:39avec la promesse
06:40si vous voulez
06:41de réformes structurelles
06:42et avec du personnel nouveau
06:44issu de la société civile
06:45là on est avec François Bayrou
06:47c'est pas exactement
06:47quelqu'un issu de la société civile
06:48qui est étranger
06:49à la politique politicienne
06:50et qui est empêtré
06:51si vous voulez
06:51dans l'immobilisme
06:52et qui ne peut pas
06:52faire passer de réformes
06:53c'est l'antimacronisme
06:54Pour conclure
06:54Nathan Devers
06:55Je crois que quand on critique
06:56François Bayrou
06:58c'est un peu comme
06:58le doigt et la lune
06:59c'est à dire que
07:00François Bayrou
07:00c'est juste un symptôme
07:01d'un parlement
07:02qui est impossible
07:03En fait ce parlement
07:04il a quand même une vertu
07:05il faut le rappeler
07:05c'est qu'il est représentatif
07:06aujourd'hui
07:07vraiment de la société française
07:09qui est clivée
07:10entre plusieurs idéologies
07:11qui sont différentes
07:12Le problème
07:13c'est que les politiques
07:14n'arrivent pas
07:14à dépasser leurs intérêts personnels
07:16pour essayer de penser
07:17l'intérêt général
07:18et François Bayrou
07:19c'est quelqu'un
07:19qui a toutes les qualités
07:20de la 4ème République
07:21c'est pas une critique
07:22quand je dis ça
07:22et qui essaye
07:24de construire
07:25une sorte de tambouille
07:26dans ses conditions
07:27mais ce qu'il faut critiquer
07:28c'est pas tellement lui
07:29c'est les conditions
07:29de la tambouille
07:30dont il est malheureusement
07:31le symptôme
07:32mais dont il n'est pas responsable

Recommandations