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00:00Europe 1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:06Alexandre Chauveau est avec nous, et journaliste du service politique d'Europe 1.
00:10Je vous ai écouté dès ce matin, Alexandre, parce que vous allez nous dire le deal, visiblement,
00:14entre François Bayrou et le Parti Socialiste.
00:17Qu'est-ce qui s'est joué ? Géraldine Hamon, vous l'avez entendu, elle est toujours présente
00:21et c'est une bonne chose pour notre émission, parce que c'est le sourire, la grâce, la bonne humeur,
00:26mais également l'empathie avec l'auditeur et puis avec notre petite troupe,
00:31parce que c'est important quand même de calmer les ardeurs de ces jeunes gens.
00:35Bonjour Monsieur Tessier ! Bonjour à tous !
00:37Tout va bien ? Très bien, en pleine forme.
00:39Bon, vous vous préparez le week-end ? Oh, le week-end va être sage, je suis toujours en mois sans alcool.
00:43Ah oui, vous êtes au mois sans alcool, oui.
00:46Bah écoutez, c'est bien, je trouve que c'est bien.
00:48D'ailleurs, vous nous en parlerez à la fin, je trouve que c'est intéressant.
00:51D'abord, est-ce qu'à la fin du mois, le 31 janvier, est-ce que ça va devenir un dry february ?
00:57Oh ! Parce qu'il y a des gens qui arrêtent complètement peut-être, qui se disent « bah je m'éveille mieux ».
01:01On perd du poids aussi.
01:03Comment ? On perd du poids.
01:04Ça devrait être même la logique, si c'est tellement bien, tout le monde devrait arrêter, j'imagine qu'il y en a ?
01:09Pour le moment, oui, ça arrive.
01:11Le 31 janvier, Fabrice Laffitte qui prépare Dante Saint-Etienne.
01:13Présent ! C'est à 15h, dimanche après-midi.
01:16C'est dimanche à 15h, ah oui, mais c'est l'heure d'autres siestes là.
01:19Ah, je serais réveillé, ne vous inquiétez pas, j'envoyais chars en plus, je risquais d'y aller.
01:23Ça commence à 2h du matin et se termine à 18h.
01:24Monsieur Olivier Guenec !
01:25Bonjour à tous !
01:26Vous avez inventé peut-être une petite rubrique pour le vendredi, me disiez-vous hier ?
01:30Oui, tout à fait, pour les vendredis qui vont arriver.
01:32Non, pas ce vendredi-là !
01:35Donc ça sera les autres vendredis.
01:36Non, pour être honnête, on n'a pas encore tout mis en place.
01:38Vous avez raison de commencer des rubriques au milieu d'année, c'est toujours ce qu'on fait dans notre métier.
01:44Non, dites la vérité, c'est vous qui m'avez demandé, non, arrêtez !
01:47C'est toujours au milieu d'année qu'on commence les choses !
01:49Non, vous êtes gonflé quand même !
01:52Bien sûr, je suis gonflé !
01:53Et puis Alexandre Barc est là, bonjour chère Alexandre !
01:55Bonjour Pascal !
01:56Tout va bien également chère Alexandre ?
01:57Tout va bien !
01:58Le Premier ministre François Bayrou, vous le savez, a évité la censure de son gouvernement, mais à quel prix ?
02:02Et c'est la question que je vais poser dans une seconde à Alexandre Chauveau.
02:06Les socialistes ont décidé de se désolidariser du reste de la gauche.
02:09Le Rassemblement National avait annoncé qu'il ne voterait pas cette fois la motion avec le nouveau Front Populaire.
02:14On peut peut-être écouter d'abord Nicolas Dupont-Aignan avant d'écouter précisément Alexandre Chauveau.
02:19Le pays est en train de foncer, comme le Titanic, droit dans l'iceberg.
02:24C'est-à-dire qu'on discute avec des négociations de marécage entre François Bayrou et les socialistes.
02:30Des petits boutiquiers ?
02:31Comme des boutiquiers, comme l'orchestre du Titanic !
02:34Et le bateau France est en train de foncer vers l'iceberg,
02:37c'est-à-dire des sujets majeurs, la crise de la dette, on est au bord d'une faillite financière,
02:43la dénatalité, on a l'effondrement de la natalité en France, la crise du logement, on n'a jamais construit aussi peu de logements.
02:49Bref, le pays part dans un mur et la classe politique, comme sur le Titanic, joue son petit orchestre.
02:57Bon, la métaphore du Titanic, c'est vrai que je l'ai lue aussi parfois,
03:02mais peut-être faut-il un jour trouver une autre métaphore que le Titanic,
03:07parce que c'est vrai qu'on l'a beaucoup entendue.
03:09Jordan Bordela, lui, est président du Rassemblement National, il était hier soir sur CNews, écoutons-le.
03:14J'attends pas grand-chose de ce gouvernement, mais on ne joue pas avec les institutions.
03:18Et ce qui fonde notre différence avec la gauche, qui est je crois fondamentale,
03:22c'est que la gauche veut abattre les institutions.
03:25Ça n'est pas mon cas, il y a aujourd'hui un nouveau gouvernement,
03:27moi je veux bien qu'on fasse tomber le gouvernement maintenant sur la base d'un discours de politique générale.
03:30Que va-t-il se passer ? Le Président de la République va nommer un nouveau Premier ministre,
03:34qui va refaire dans un mois un nouveau discours de politique générale.
03:37Dans ce temps-là, on ne parle pas des agriculteurs, du pouvoir d'achat, de Mayotte,
03:41dont la loi d'urgence va être discutée en ce moment même.
03:43Derrière ce jeu politicien qui, au fond, ne m'intéresse pas, qui n'intéresse pas les Français,
03:48il y a le quotidien des gens, et moi je veux parler du quotidien des gens.
03:52Le quotidien des gens, effectivement, c'était hier soir avec Christine Kelly.
03:57Alors, Alexandre Chauveau, ce qui nous intéresse, et je vous ai écouté ce matin,
04:01bonjour, c'est qu'est-ce qui a été « dealé », comme on dit, pour que l'EPS ne vote pas la censure ?
04:08Alors, il y a à peu près une vingtaine de mesures, on ne va peut-être pas toutes les citer,
04:11mais il y en a un certain nombre qui ont été publiées dans un courrier par François Bayreau hier en fin de matinée.
04:17On en a beaucoup parlé, la réouverture du chantier de la réforme des retraites,
04:21avec le fameux conclave qui a lieu en ce moment au ministère du Travail,
04:24entre tous les partenaires sociaux, et la promesse faite au Parti Socialiste
04:27que, quelle que soit l'issue de ces discussions, le texte reviendra au Parlement,
04:31avec tout de même l'impératif de l'équilibre budgétaire.
04:34Ensuite, toutes les retraites seront réindexées.
04:37On se souvient que c'était une des lignes rouges de Marine Le Pen avec Michel Barnier.
04:40Elles sont de toute façon indexées automatiquement au 1er janvier 2025.
04:44L'annulation des mesures de déremboursement des médicaments,
04:47l'abandon de la hausse de la taxe sur les prix de l'électricité,
04:51le maintien de la contribution sur les hauts revenus
04:55et la surtaxe sur les grandes entreprises.
04:57Pour l'instant, ce n'est pas défini exactement,
04:59mais on sait que la surtaxe sur les grandes entreprises est censée rapporter 8 milliards d'euros.
05:03Un dispositif de taxation de rachat d'actions qui doit rapporter 400 millions d'euros.
05:08Et puis les frais de notaire.
05:11Les frais de notaire, j'ai trouvé ça parfaitement scandaleux.
05:14Je pense notamment aux jeunes, aux primo-accédants.
05:17Les frais de notaire, pourquoi c'est intéressant ou important,
05:21c'est qu'ils ne sont jamais payés par l'emprunt.
05:25Il faut donc un apport.
05:27Alors, qu'est-ce qui se passe quand on a 25-30 ans ?
05:30Généralement, vous n'avez pas mis d'argent de côté.
05:33On demande à la famille.
05:34C'est les parents qui payent les frais de notaire.
05:38Et ça représente quasiment 10%.
05:41Ce qui est déjà, je trouve que c'est beaucoup d'argent.
05:45Je ne vais pas dire en permanence que c'est honteux.
05:48Je trouve que les taxes et les impôts, c'est tellement honteux en France.
05:53Et notamment les taxes sur les successions.
05:55Parce que c'est sur de l'impôt qui a été payé.
05:58On a déjà payé des impôts et on repaye encore quand on hérite.
06:01C'est un scandale.
06:02Mais parlez-moi de ces frais de notaire.
06:04Dans le courrier de François Bayrou, il est indiqué
06:06le projet de loi de finances soutiendra la possibilité
06:09d'une hausse des droits de mutation à titre onéreux.
06:11C'est ce qu'on appelle couramment les frais de notaire.
06:13Jusqu'à 0,5 points au bénéfice des départements.
06:16Vous savez que la dotation des collectivités locales
06:18a fait l'objet d'intenses négociations entre Matignon et les départements.
06:23Et là, comme Michel Barnier, c'est un cadeau fait aux départements
06:27qui réclament plus d'argent, qui affirment avoir été maltraités
06:31depuis des années par l'État.
06:32Je suis d'accord avec vous.
06:33Mais tout le monde s'accorde à dire qu'il y a,
06:35entre les collectivités locales, entre le conseil général
06:39et le conseil régional, le conseil départemental maintenant,
06:42parce que le conseil général n'existe plus,
06:43il faudrait supprimer l'un ou l'autre.
06:48Un niveau.
06:49Bon, alors, qui ?
06:51Ce n'est pas le notaire qui touche, évidemment,
06:53l'argent des droits de mutation.
06:54Mais là aussi, c'est-à-dire que tu vends un appartement
06:57et tu donnes 10%.
06:59En fait, l'État, c'est la chanson des inconnus.
07:02Taxe, taxe, taxe, taxe.
07:04Moi, je trouve que c'est absolument insupportable
07:06et évidemment contre-productif.
07:08Bon, le PS.
07:09Est-ce qu'il y a autre...
07:10Alexandre Chauveau, est-ce qu'il y a aussi une volonté
07:13purement politique, politicienne pour Olivier Faure
07:17de préparer le congrès qui arrive ?
07:20Je ne sais même pas quand est-ce qu'il a lieu, d'ailleurs, le congrès du PS.
07:22On ne connaît pas encore la date, mais c'est courant 2025.
07:24Donc, ça peut être après les vacances, d'ailleurs ?
07:26Ça peut être à tout moment, sans doute au premier semestre de cette année.
07:30Là, il est, M. Faure, parfois contesté au sein du PS.
07:36Alors, est-ce que c'est une manière de se recentrer pour lui
07:39et d'échapper à la tutelle de M. Mélenchon
07:47pour de nouveau être élu et être à la tête du PS ?
07:52Oui, parce qu'il y a deux courants au Parti Socialiste.
07:55Il y a notamment un courant qui est représenté par les principaux maires de grandes villes.
07:59Je pense à Anne Hidalgo, à Johanna Roland à Nantes,
08:01à Carole Delga, la présidente de la région Occitanie
08:04qui, eux, font plus partie de l'aile social-démocrate
08:06et qui ont suffisamment reproché à Olivier Faure
08:09de s'être allié avec Jean-Luc Mélenchon pour des accords électoraux.
08:14La répartition entre ces deux ailes du PS, elle est quasiment de 50-50.
08:21Donc, il y avait aussi une volonté, effectivement, d'Olivier Faure
08:24de ne pas se mettre à dos cette partie du PS
08:27pour pouvoir, éventuellement, assurer sa réélection,
08:30même si elle n'est pas du tout actée.
08:32Et puis, on a listé toute la liste des concessions
08:37offertes par François Bayrou au PS
08:39et c'était difficile, dans ces conditions,
08:41pour Olivier Faure de dire que ce n'est pas assez,
08:44on réclame encore davantage.
08:46Il y a quand même une vingtaine de mesures
08:48qui ont été mises par écrit par François Bayrou
08:51et donc c'était difficile pour la gauche de dire que ce n'est pas suffisant.
08:55Je vous remercie grandement Alexandre Chauveau.
08:57Alors, le paradoxe, c'est qu'Olivier Faure
08:59et c'est André Valigny qui nous disait ça ce matin
09:01et qui connaît bien les arcanes du PS,
09:03c'est qu'à l'intérieur de son propre courant,
09:05il ne fait pas l'unanimité, monsieur Faure,
09:08parce que son courant est plutôt mélenchoniste.
09:11C'est ce qu'expliquait André Valigny.
09:13Donc, c'est aussi un des paradoxes, peut-être, de la situation.
09:16Il est 11h12.
09:18Je remercie grandement Alexandre Chauveau.
09:21Et puis, on va pouvoir avancer sur tous les sujets,
09:25évidemment, de ce vendredi 17 janvier.
09:28A tout de suite.

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