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Avec Jean Garrigues (historien, membre du comité Boualem Sansal) et Chawki Benzehra (lanceur d'alerte algérien)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-07-02##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, la vérité en face, Jean-François Aquili.
00:050, 800, 26, 300, 300, c'est l'heure de notre débat dans la vérité en face.
00:13L'écrivain Boualem Sansal, condamné à cinq années de prison.
00:17Le journaliste Christophe Gleize a sept ans en Algérie.
00:22La relation entre les deux pays, France-Algérie, a-t-elle atteint un point de non-retour ?
00:27La diplomatie française a-t-elle failli, est-elle en échec ?
00:33Pourront en parler avec nous ?
00:36Bonjour Jean Garrigue.
00:37Bonjour.
00:38Historien, président de la Commission internationale d'histoire des assemblées.
00:42Vous êtes membre, Jean Garrigue, du comité Boualem Sansal.
00:47Bien sûr, je pense que c'est le devoir de tout citoyen, j'allais dire,
00:53de défendre la liberté d'expression bafouée.
00:56Bafouée dans cette histoire.
00:58Par l'État algérien.
00:59Et avec nous également, en ligne également, Choky Benzera, bonjour à vous.
01:05Bonjour Monsieur Akili.
01:06Soyez le bienvenu.
01:08Alors vous vous décrivez comme activiste politique algérien réfugié en France,
01:12ça c'est sur votre compte X.
01:15Vous êtes lanceur d'alerte en quelque sorte.
01:17Oui, exactement.
01:20C'est bien ça, lanceur d'alerte, parce que j'étais derrière l'affaire dite des influenceurs
01:24en début d'année aussi en France.
01:26Oui, c'est par votre intervention que les influenceurs algériens, on va dire,
01:33sortent d'agents du pouvoir algérien, du président Tebbou, n'ont pu être démasqués.
01:39C'est pas assez grâce à vous.
01:40Exactement.
01:42Même si malheureusement cette problématique continue,
01:45parce que le régime algérien continue à agir en France
01:48à travers ses agents d'influence et aussi ses influenceurs sur les réseaux sociaux.
01:54Oui, ça ne s'est pas fini tout ça.
01:55Bien évidemment, Jean Garrigue, est-ce que vous diriez,
01:58c'est la question qui est posée ce matin,
02:00après cette condamnation de Boualem Sansal,
02:02et puis l'autre affaire, ce journaliste sportif Christophe Gleize condamné lui aussi,
02:07est-ce que notre relation France-Algérie est en train d'atteindre le point de non-retour ?
02:14Je précise, Jean Garrigue, sachant qu'il y a une forme d'attente désormais
02:19d'une éventuelle grâce présidentielle algérienne
02:24qui pourrait intervenir à l'occasion de la fête nationale ce week-end.
02:29Ce qui est certain, c'est que c'est une crise,
02:33sans doute la plus grave crise depuis l'indépendance de l'Algérie,
02:37en 1962, ça c'est une certitude,
02:41et qui montre la difficulté, précisément,
02:46à entretenir des relations, à discuter,
02:49avec un État qui n'a de démocratique que l'apparence.
02:55L'État algérien, d'ailleurs c'est ce que montrent les enquêtes de Transparency International,
03:00est un État qui ne garantit aucune des libertés et des droits
03:05que nous attendons, nous, les démocrates.
03:09Et donc, forcément, ça induit des difficultés.
03:13On voit très bien ce qui se passe,
03:14c'est qu'en réalité, que ce soit Boilem Sansal ou le journaliste Christophe Glez,
03:20Glez, pardon, sont des sortes d'otages de la diplomatie algérienne,
03:26de la pression exercée depuis que la France, en juillet 2024,
03:32a accepté ce plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental.
03:37Et depuis, donc, il y a une sorte de pression exercée
03:42par le biais de ces deux, ce que j'appellerais deux victimes innocentes,
03:47parce qu'elles sont innocentes des faits dont on les accuse, c'est très clair.
03:52Et donc, on est entré, là, dans une sorte de bras de fer diplomatique
03:58dans lequel nous sommes désarmés.
04:01En réalité, la diplomatie française apparaît désarmée
04:04parce que, précisément, elle se heurte à un État,
04:09je dirais, à une culture politique qui n'est pas la même que la nôtre.
04:13Et donc, c'est compliqué de trouver des armes,
04:18une influence pour faire évoluer les choses.
04:20Oui, nous sommes désarmés.
04:22Choc-Ibenzera, la société algérienne,
04:26pour répondre toujours à cette question autour de la relation France-Algérie,
04:30plus qu'altérée, même quasiment sur un point de non-retour,
04:33pour l'instant, nous verrons bien, mais la société algérienne,
04:36que dit-elle de cette relation et éventuellement de cette affaire Boalem-Sansal ?
04:45Je vais vous dire que la société algérienne, malheureusement,
04:49ne peut pas dire grand-chose aujourd'hui,
04:51notamment à l'intérieur et même à l'extérieur du pays.
04:55On est face à un régime qui a tout verrouillé,
04:58c'est-à-dire qu'on n'est pas dans la même configuration que c'était avant, avant 2019,
05:01quand il y avait Abdelaziz Bouteflika,
05:04où il y avait un petit peu plus d'espace de liberté,
05:06même si ce n'était toujours pas une démocratie.
05:10Aujourd'hui, on est face à un régime qui a changé aussi de méthode.
05:13On commence à s'en rendre compte, je trouve, en France,
05:15parce que la mise à jour a été un petit peu lente.
05:18Maintenant, on parle effectivement d'un régime qui est un régime preneur d'otages,
05:23parce que c'est assez rare dans le monde.
05:26Là, on parle du régime iranien, par exemple,
05:28qui a pris en otage des Français,
05:32deux Français qui sont aujourd'hui en Iran.
05:34Oui, Cécile Collère et Jacques Paris.
05:37Exactement.
05:37Et on parle aussi d'un groupe terroriste comme le Hamas
05:40et on parle du régime algérien qui a aussi les mêmes méthodes,
05:44qui a aussi une alliance très rapprochée avec l'Iran ces dernières années.
05:49Et donc, on commence à comprendre ce qui se passe.
05:51Ce qui se passe est très dangereux.
05:54C'est-à-dire, on a Bohélem Sansal,
05:55mais on a aussi des centaines de détenus d'opinion,
05:58que ce soit des détenus d'opinion qui critiquent le régime,
06:03aussi beaucoup de la Kabylie,
06:05cette région qui est très sensible pour le régime algérien,
06:09où il s'attaque à beaucoup de militants là-bas.
06:11Donc, on est face à des centaines de détenus d'opinion.
06:14Vraiment, on n'a jamais vu une situation,
06:18même dans les années 70,
06:20le pays n'était pas aussi verrouillé qu'il l'est aujourd'hui
06:24avec l'agent militaire qui est en place,
06:27sachant qu'on n'est pas face vraiment à un État avec des institutions.
06:32C'est ça aussi la problématique.
06:34Parfois, j'entends des gens qui essayent d'analyser
06:36les décisions du régime algérien.
06:39Vont-ils libérer Boalem Sansa ? Vont-ils faire autre chose ?
06:42Vont-ils faire une grâce ?
06:44C'est-à-dire qu'on est face à un régime, à une gêne militaire
06:47qui est traversée par différentes sensibilités,
06:51par des conflits internes.
06:54On est face à une présidence qui est très faible,
06:56la présidence d'Abdelham Hibam.
06:57Qui ne maîtrise pas tout, j'imagine, M. Théboune ?
07:01Bien sûr qu'il ne maîtrise pas tout.
07:03D'ailleurs, dans l'affaire de Boalem Sansa,
07:04je vous rappelle qu'en décembre 2024,
07:07la décision était prise de le gracier.
07:10Il y a même eu une grâce
07:11qui était faite sur mesure à l'époque
07:14pour libérer Boalem Sansa,
07:16parce qu'ils ont fait rentrer dedans
07:18le fait qu'il allait libérer
07:21des personnes qui n'étaient pas jugées définitivement.
07:24Ce qui était le cas de Boalem Sansa à l'époque,
07:27sauf que, dernière minute,
07:30une autre décision a été prise
07:32parce qu'il y avait des militaires
07:33qui disaient qu'il n'était pas question
07:35de relâcher M. Boalem Sansa.
07:37Donc la présidence en Algérie
07:39et aussi, comme l'a dit d'ailleurs
07:42le président français Emmanuel Macron,
07:44en 2021, dans un moment de lucidité
07:47où il a dit qu'Abdelham Hibam
07:49Théboune est quasiment otage
07:51d'une gêne militaire
07:53qui joue sur une rente mémorielle
07:56et c'est vraiment le cas.
07:57C'est très important ce que vous décrivez,
07:59Choky Benzerra,
08:00parce que c'est une donnée essentielle
08:02qui n'est pas forcément mise en avant,
08:03Jean Garrigue, dans cette affaire.
08:06Je rappelle, Jean Garrigue,
08:07le 5 juillet 1962,
08:09c'est l'indépendance de l'Algérie.
08:11C'est ce qui sera d'ailleurs fêté
08:12comme tous les ans, c'est samedi.
08:14Jean Garrigue, c'est une situation,
08:16c'est l'historien que j'interpelle,
08:18qui est inédite en Algérie, à vos yeux,
08:21depuis l'indépendance ?
08:22Cette situation-là est inédite,
08:25mais comme vient de le dire
08:27M. Benzerra,
08:28elle ne s'explique que par cette stratégie
08:34non seulement de la diplomatie,
08:37mais de l'État algérien,
08:38depuis des décennies,
08:40qui est de jouer précisément
08:41sur ce qu'on appelle
08:42la rente mémorielle,
08:43c'est-à-dire de s'appuyer
08:46sur des bouquets de la détestation
08:50de la France,
08:52de la politique française,
08:54pour faire jouer ce réflexe patriotique
08:57qui permet, au fond,
09:00de masquer la fragilité de ces régimes
09:04et le fait que ce sont des régimes
09:07construits sur la terreur et la répression.
09:10Et c'est ce qui se passe aujourd'hui.
09:13On voit bien qu'en désignant comme ça
09:16les complices, au fond,
09:20de la post-colonisation française,
09:22Boalem Sansal est désigné comme quelqu'un
09:25qui met en péril l'unité nationale.
09:29Parce que simplement,
09:30il a émis un avis sur le statut
09:33et l'histoire du Sahara occidental.
09:34Donc, on utilise cette histoire
09:37avec en filigrane, évidemment,
09:39le poids de la colonisation française
09:42pour renforcer ce qui a été construit,
09:47notamment dans la répression,
09:48par des élections,
09:49même l'élection de M. Tebboune,
09:51il y a quelques années,
09:52elle a suscité quand même
09:53beaucoup de critiques,
09:56par l'influence que continue à jouer
09:58le lobby militaire
10:00dans la société algérienne,
10:02issu précisément de la guerre d'indépendance.
10:05Bref, on est dans quelque chose
10:08qui, aujourd'hui, c'est vrai,
10:10atteint une sorte de paroxysme,
10:12mais enfin, qui est une stratégie habituelle
10:15de l'État algérien.
10:18Et avec M. Benzerra, tout à l'heure,
10:21parlait des agents d'influence.
10:23Le gros problème, c'est que vous avez maintenant
10:25en France, à l'intérieur de la France,
10:27des agents d'influence,
10:28et notamment un parti qui s'appelle
10:30la France insoumise, qui joue un grand rôle,
10:33un rôle très pervers
10:34dans, justement, cette influence
10:36de l'État algérien.
10:37Allez, alors, ces transitions toutes trouvées,
10:38nous allons y venir, justement,
10:40sur ce qui se passe désormais,
10:42et sur cette influence
10:45de certains acteurs,
10:48y compris en France,
10:49et la diplomatie française,
10:52est-ce qu'elle a failli,
10:52et est-ce qu'elle aurait pu faire
10:54vraiment autre chose,
10:54et comment ?
10:55On va tenter d'y répondre.
10:57Vous restez avec nous,
10:57Choky Benzerra, Jean Garrigue,
10:59dans un court instant,
11:00la suite de La Vérité en Face.
11:03Sud Radio, La Vérité en Face,
11:05Jean-François Aquilin.
11:060826 300 300,
11:09La Vérité en Face,
11:10la relation France-Algérie,
11:12a-t-elle atteint le point
11:14de non-retour avec nous,
11:16Jean Garrigue, historien,
11:18et Choky Benzerra,
11:20activiste politique algérien,
11:22réfugié en France,
11:23et lanceur d'alerte.
11:24Je reste avec vous,
11:25Choky Benzerra,
11:26quand vous voyez,
11:27vous parliez des influenceurs
11:29qui étaient sur notre sol,
11:30qui sont,
11:31qui sévissent toujours
11:31sur notre sol,
11:32plus que jamais.
11:34Choky Benzerra,
11:35quand vous voyez
11:35le député insoumis
11:38de Marseille,
11:40LFI,
11:41M. Sébastien Delogu,
11:43se rendre à Alger,
11:46discuter,
11:48deviser,
11:49sans évoquer une seule fois
11:50le sort de Boilem Sansal
11:52ou de Christophe Gleize
11:53à la télévision algérienne,
11:55embrasser le drapeau algérien.
11:58Qu'est-ce que vous dites
11:59de ce comportement
12:00d'un parlementaire français ?
12:03Ah oui,
12:05il se déshonore,
12:07tout simplement.
12:08Moi, je vais vous dire
12:10qu'autrefois,
12:11il y avait dans le Parlement français
12:12Clémenceau,
12:13aujourd'hui,
12:13on a Delogu,
12:14malheureusement,
12:15c'est assez pathétique
12:18dans la scène politique française
12:20aujourd'hui
12:21de se dire
12:22qu'il y a un tel personnage
12:23avec un tel niveau,
12:25déjà,
12:26un tel niveau
12:27que ce soit dans la politique,
12:30dans l'expression même,
12:32mais aussi
12:32d'aller
12:33chez un régime
12:35autoritaire
12:37alors que
12:37LFI,
12:38sans son parti,
12:40s'est toujours targué
12:41d'être un parti
12:41qui est un parti humaniste,
12:44qui est...
12:44Qui s'est désolidarisé
12:45de sa démarche,
12:46tout de même,
12:47avec un long communiqué hier,
12:49parce que ça va très loin,
12:50Choky Benzera,
12:51tout de même.
12:53Oui,
12:53c'est allé aussi
12:54un peu trop loin
12:56comme Mme Rima Hassan
12:57a dit que l'Algérie
12:58était la mecque
12:58des révolutionnaires
12:59et de la liberté.
13:00Je ne crois pas
13:01qu'à l'époque,
13:02LFI s'est désolidarisée
13:04de Mme Rima Hassan
13:06quand elle a voté aussi
13:09contre une résolution
13:11au Parlement européen
13:12qui demandait
13:13la libération
13:14de Boulam Sonsan,
13:15mais qui demandait aussi
13:16la libération
13:17de jeunes
13:18que je connais personnellement.
13:20D'ailleurs,
13:20un certain Mohamed Tajadid
13:21qui a été condamné
13:23à 5 ans de prison,
13:24un poète
13:24et d'autres détenus d'opinion,
13:26le Parlement européen
13:27a cité leur nom
13:28pour exiger leur libération.
13:30Mme Rima Hassan
13:31et d'autres députés
13:32et les filles
13:33ont voté contre.
13:34Maintenant,
13:34M. Dologui
13:35qui va bien sûr
13:36dans un hôtel 5 étoiles,
13:38qui se dit
13:38que tout le monde
13:39lui sourit
13:40et que l'Algérie
13:41c'est le paradis,
13:43mais bien sûr
13:44quand on est
13:44chez l'agent militaire,
13:45on sera bien accueilli,
13:48quand on sert
13:49les intérêts
13:49de l'agent militaire
13:50et d'ailleurs
13:51ce n'est pas
13:51le premier député français,
13:53il y avait d'autres députés
13:54qui le 8 mai
13:55dans la commémoration
13:57des événements
13:58du 8 mai
13:59se sont rendus
14:00à Alger
14:00et il y en a
14:02qui ont été applaudis
14:03quand ils s'attaquaient
14:04à M. le ministre
14:06de l'Intérieur,
14:07au gouvernement français
14:08en Algérie
14:09dans un contexte
14:10où on voit
14:11très bien
14:12que vous avez
14:13une gente militaire
14:14algérienne
14:14qui retient en otage
14:15des citoyens français,
14:17qu'est-ce qu'ils vont dire
14:18maintenant aujourd'hui
14:19de, par exemple,
14:20Christophe Gleize,
14:21un journaliste sportif
14:23parce que pour
14:24Boileum Sansal,
14:24il se cachait
14:25derrière l'histoire
14:26qu'il était
14:27dit d'extrême droite
14:29alors que
14:30la réalité
14:30c'est que Boileum Sansal
14:32était un lanceur d'alerte
14:33depuis des années
14:34sur l'étangé.
14:34Et puis une pensée libre,
14:35oui, bien sûr.
14:36que ce soit l'islamisme,
14:38que ce soit l'antisémitisme,
14:39aujourd'hui,
14:40on se rend compte
14:41que Boileum Sansal
14:42avait raison
14:43des années avant
14:44et ces députés-là
14:45devraient défendre
14:46Boileum Sansal,
14:47M. Delogu ou autres,
14:49au lieu de défendre
14:50une gente militaire
14:51qui fait
14:52de la rente mémorielle,
14:53qui fait
14:54de la haine de la France
14:55un projet politique.
14:57D'ailleurs,
14:57c'est le seul projet politique
14:58aujourd'hui
14:59de la gente militaire.
15:00On n'a jamais parlé
15:01de l'histoire
15:04franco-algérienne,
15:06de la guerre d'Algérie
15:07autant qu'aujourd'hui.
15:09C'est-à-dire que c'est assez impressionnant
15:11ce que fait le régime algérien.
15:12C'est jour et nuit,
15:13c'est la rente mémorielle,
15:14c'est la haine de la France
15:16et c'est aussi
15:17cette histoire
15:18de la guerre d'Algérie
15:19qui est utilisée
15:21par le régime algérien
15:23justement
15:23pour rester en place.
15:25Oui,
15:25Jean Garrigue,
15:26quand on voit cette démarche
15:27de ce député
15:28de la France insoumise
15:29avec, sans doute,
15:30ça a été dit,
15:32des visées électoralistes,
15:35peut-être des ambitions
15:36à Marseille,
15:37il y a donc
15:38derrière en creux
15:39la présence
15:40de la très forte communauté
15:41franco-algérienne
15:43voire algérienne
15:44en France,
15:46Jean Garrigue.
15:47Vous trouvez
15:48que nous avons fait preuve
15:49de trop de frilosité ?
15:50Il y a tous ceux
15:50qui ont par exemple
15:51évoqué l'idée
15:52de peut-être agir
15:54sur les visas,
15:55le délivrant des visas
15:56ou sur les biens
15:57de certains,
15:58on va dire,
15:59membres du régime
16:00algérien en France.
16:01Est-ce qu'il aurait fallu
16:02appuyer sur ces leviers-là
16:04où finalement
16:05tout ça est inefficiant
16:06à vos yeux ?
16:08J'ai bien peur
16:09que ça soit
16:10très compliqué
16:11et en tout cas
16:12plus compliqué
16:13qu'on nous l'a présenté.
16:15Effectivement,
16:16ce qui est certain,
16:17c'est que,
16:17en tout cas,
16:18de la part
16:18de ces agents
16:19d'influence,
16:20comme malheureusement
16:21les députés,
16:22les responsables
16:23de la France insoumise,
16:25il y a une politique
16:26électoraliste
16:26qui est très claire,
16:27on va flatter
16:28l'électorat musulman,
16:30l'électorat des cités,
16:31l'électorat des banlieues,
16:32et donc,
16:34on soutient
16:35la cause palestinienne
16:36de manière
16:37totalement unilatérale,
16:38on soutient
16:39ce régime
16:40qui prend en otage
16:41des Français,
16:44des Français innocents,
16:45je le répète.
16:46Donc là,
16:47c'est très clair.
16:48Évidemment,
16:49il y a,
16:50pour les gouvernants français,
16:52pour Emmanuel Macron,
16:53pour Jean-Noël Barraud,
16:55cette préoccupation,
16:56aussi,
16:56dans les relations
16:58franco-algériennes,
16:59au-delà
16:59de l'interaction économique
17:02qui nous lie
17:03à ce pays
17:04et qui est forte,
17:05il y a,
17:05évidemment,
17:06la préoccupation
17:07de cette communauté
17:07musulmane de France.
17:09C'est évident
17:09qu'on a bien vu,
17:12d'ailleurs,
17:12souvenons-nous,
17:13les débuts
17:14du quinquennat Macron
17:16ont été marqués
17:17par une volonté
17:18de rapprochement
17:19extrêmement claire
17:21et forte,
17:22avec des gestes symboliques
17:23comme l'idée
17:24de rappeler
17:25les crimes
17:26contre l'humanité
17:27de la colonisation,
17:29qui pouvait d'ailleurs
17:30être un argument,
17:31en tout cas,
17:32qui pouvait être questionné,
17:33la notion de crime
17:34contre l'humanité.
17:36En tout cas,
17:37il y a eu,
17:38manifestement,
17:39une volonté
17:39de rapprochement
17:40parce qu'il y a
17:42cet éléphant
17:45dans le magasin
17:46de porcelaine
17:47qui est la question
17:48de la communauté
17:49musulmane de France.
17:50Et forcément,
17:52c'est quelque chose
17:52qui,
17:53comment dire,
17:54agit
17:54sur la fragilité
17:57et peut-être
17:58l'impuissance
17:59de notre diplomatie.
18:02On le voit bien.
18:03Ça pèse dans la non-décision,
18:04lourdement,
18:05oui, bien sûr.
18:05Et que ce soit,
18:07regardez même
18:08ce qui a été tenté
18:09par le ministre
18:10de l'Intérieur
18:10en se distinguant
18:12un tout petit peu
18:12de la politique
18:15du ministre
18:16des Affaires étrangères.
18:17On est dans une difficulté
18:20parce que là encore,
18:22il y a cette volonté
18:23de ménager
18:24la communauté musulmane
18:25de France
18:25et aussi
18:26de se heurter
18:28à cette politique
18:30intransigeante
18:31de l'État
18:33algérien.
18:33Merci Jean-Garrigue
18:34et Choky Benzerra.
18:35Un mot très court
18:37parce que le temps
18:37a tourné malheureusement.
18:38C'est passionnant
18:39avec tous les deux.
18:40Là,
18:41la fête nationale,
18:42cette histoire de grâce,
18:43il faut être prudent
18:44avec ça,
18:45non j'imagine ?
18:45Très court.
18:46Il faut être prudent,
18:48il faut crier victoire
18:51quand Boélam Sonsal
18:52sera en France.
18:54Libéré et en France.
18:57Libéré parce qu'il se peut
18:59qu'il y ait
18:59une interdiction
19:00de sortie du territoire
19:01même s'il y a
19:02éventuellement une grâce.
19:03Donc il faudra
19:04être très attentif à ça.
19:06Il faut aussi suivre
19:07l'affaire de Christophe Glees
19:08parce qu'elle est
19:09très complexe
19:10parce qu'il était
19:11en Kabilie.
19:12Le régime algérien
19:13a beaucoup de sensibilité
19:14par rapport à ça.
19:15Il enquêtait aussi
19:16M. Glees
19:17sur une affaire
19:18de la mort
19:19d'un joueur
19:20en Kabilie
19:22qui s'appelait
19:22Albert et Bossé
19:23donc affaire aussi
19:24très sensible
19:25pour le régime algérien.
19:27Et donc
19:27il y aura aussi
19:28un autre hosage
19:29même si M. Sonsal
19:30est libéré.
19:31Malheureusement,
19:32le régime algérien
19:33a d'autres moyens
19:35d'agir.
19:36Et je tiens
19:37juste à dire
19:37comme on parle
19:39d'agents d'influence
19:40en France
19:41du problème
19:42de l'islamisme
19:43peut-être
19:44à un certain moment
19:45il faudra
19:45rendre à sa place
19:47la grande mosquée
19:48de Paris
19:48qui est aujourd'hui
19:49un lieu d'influence
19:50du régime algérien
19:51alors qu'elle devrait être
19:53justement un lieu
19:54pour combattre l'islamisme
19:55pour combattre
19:56les frères musulmans
19:57alors que cette mosquée
19:58aujourd'hui
19:59s'attaque justement
20:00au rapport
20:00sur les frères musulmans.
20:01Et vous passez le message
20:02ce matin, oui.
20:04Donc c'est très problématique.
20:05Merci Choky Benzera.
20:06Merci Jean Garrigue
20:07et pour ce que vous faites
20:08également au sein
20:09du comité Boalem-Sonsal.
20:11Merci à tous les deux
20:12pour votre éclairage
20:13ce matin.
20:14Un petit mot,
20:15une petite bise
20:15à Eliane de Montrégeau,
20:17l'heureuse gagnante
20:18à Haute-Garonne
20:19de notre jeu
20:20avec les clubs
20:21et hôtels
20:21Bellembras
20:22dans un court instant.
20:24Les médias,
20:25c'est avec Valérie Expert
20:26et Gilles Ganzman.
20:28Merci à tous.

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