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  • 02/07/2025
Avec Amélie de Montchalin, Ministre des Comptes publics

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-07-02##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Avec Amélie de Montchalin, notre invitée ce matin, bonjour.
00:10Bonjour.
00:10Merci d'être avec nous, ministre chargé des comptes publics.
00:14On va parler, avant de parler budget, Amélie de Montchalin,
00:19nous allons parler de la sécheresse de la canicule et des conséquences budgétaires de la sécheresse.
00:24Parce que ça a un coût, la sécheresse et la canicule.
00:27Est-ce qu'on arrive à chiffrer combien, par exemple, coûte cet épisode que nous sommes en train de vivre ?
00:32Je vais vous répondre, Jean-Jacques Bourdin, mais je voulais peut-être,
00:35puisque je sais que c'est la fin de la saison, vous dire quelque chose de personnel.
00:39Ah ben, ça me fait plaisir.
00:39Je me souviens de septembre 2018.
00:42J'étais une très jeune députée de l'Essonne.
00:44Je m'occupais déjà des finances publiques.
00:47Et vous m'aviez invitée pour que je vous raconte ce qu'on faisait à l'Assemblée.
00:51Et ça a été une interview très marquante.
00:53Je comprends qu'il est possible que je ne revienne pas dans ce studio à être interrogée par vous.
00:57C'est sûr, c'est certain.
00:58Mais je voulais vous remercier, parce que je pense que vous avez donné,
01:01et que vous avez ouvert votre micro à une nouvelle génération.
01:04Et vous nous avez, je crois que vous avez aidé le débat démocratique.
01:07Vous en êtes toujours juste.
01:09Et donc, avant de commencer à vous répondre sur vos questions exigeantes et justes,
01:13je voulais vous dire qu'il y a des choses qu'il faut marquer.
01:16Et donc, merci pour ça.
01:17Merci pour vous, parce que ça me touche.
01:19Franchement, ça me touche.
01:21Et je me souviens d'ailleurs de cette interview.
01:24J'avais dit qu'il ne fallait pas gérer la France à la petite semaine.
01:26Vous voyez qu'on en est toujours un peu là.
01:27Comme quoi, on en est toujours.
01:28Dites-moi, c'était en 2018 ?
01:30Septembre 2018.
01:31On est en 2018.
01:31J'ai retrouvé ça dans mes archives.
01:33Vous avez retrouvé ça dans vos archives, vous voyez.
01:35Non, pour répondre à votre question, en fait,
01:37vous savez, quand on est ministre du budget,
01:40et c'est mon cas depuis maintenant un peu moins de six mois,
01:42la ligne que je me suis fixée,
01:44et que nous nous fixons avec Éric Lombard et avec le gouvernement,
01:47c'est de gérer le pays quoi qu'il arrive.
01:50En fait, si vous regardez depuis...
01:52Pas quoi qu'il en coûte, mais quoi qu'il arrive.
01:53Si vous regardez, moi j'ai été nommée, appelée,
01:57et c'est un honneur de servir son pays, le 23 décembre dernier.
02:00Depuis, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
02:02Il s'est d'abord passé deux mois où on n'avait pas de budget.
02:05Il a fallu trouver un compromis.
02:06Ensuite, il s'est passé la très grande crise collective
02:10de Donald Trump qui dit à Zelensky
02:13« Au fond, débrouillez-vous avec les Européens. »
02:17Et notre alliance militaire qui était mise en question.
02:19Ensuite, il s'est passé les annonces de Donald Trump
02:22sur la guerre commerciale.
02:24Ensuite, il s'est passé...
02:25Qui, là aussi, remettent en cause notre équation budgétaire,
02:27notre équation économique.
02:28Ensuite, il s'est passé les frappes d'Israël sur l'Iran.
02:30C'était il n'y a même pas un mois.
02:32Et aujourd'hui, on a ce choc climatique.
02:35Ça veut dire quoi ?
02:35Soit on pense qu'on est dans un monde de certitude
02:38où on écrit une prévision
02:40et tout se déroule comme prévu.
02:42Et en fait, on voit que ça ne marche pas
02:44et que ce n'est pas vrai
02:44et que si on gère le pays comme ça,
02:46alors on met en danger le pays.
02:48Soit on se dit qu'on gère le pays
02:49avec une vision qui est celle de faire face
02:52quoi qu'il arrive aux crises.
02:54Pour les Français, pour les protéger.
02:56Et que notre équation budgétaire,
02:58elle est évidemment discutée au Parlement
02:59à la fin de l'année.
03:01Mais qu'il faut qu'on ait des outils en permanence
03:03pour nous adapter et pour assurer l'essentiel
03:05pour les Français.
03:07Leur sécurité, leur santé, le soutien à l'économie.
03:09Et donc c'est ça que j'ai d'abord à vous dire
03:11sur cet épisode extraordinaire
03:13et qui va malheureusement, on le sait, se répéter.
03:16Parce que les scientifiques nous disent...
03:17Et ça a un coût.
03:18Et ça a un coût.
03:19C'est un coût économique.
03:20Est-ce qu'on peut chiffrer, par exemple ?
03:22Est-ce qu'on peut chiffrer sur...
03:23J'ai vu qu'il y a des études,
03:24on fait des calculs,
03:25on divise ça par le nombre de Français.
03:27On chiffrera, entre guillemets.
03:28Après, ce qu'on voit, c'est que
03:30oui, c'est un coût sanitaire dans les hôpitaux.
03:33C'est un coût humain.
03:35Moi, je veux penser à ces hommes et ces femmes.
03:37Hier, on a eu des décès
03:38d'hommes et de femmes
03:39qui font des métiers exposés.
03:40Donc ça a un coût humain.
03:42Ça a un coût économique
03:43parce que vous voyez bien
03:44qu'on ralentit l'activité,
03:48transports,
03:48et donc ça a un coût.
03:49Et en fait, le changement climatique,
03:51on le sait,
03:52il faut qu'on y fasse face
03:54parce que si on ne fait rien,
03:55ça nous coûtera plus cher.
03:57C'est d'ailleurs pour ça
03:57que le président de la République,
03:58depuis des années,
04:00se bat pour dire que l'écologie,
04:01ce n'est pas une lubie de militants.
04:03C'est une décision,
04:05c'est une cause existentielle
04:06pour nous tous.
04:08Bien.
04:093 345 milliards de dettes.
04:14Milliards d'euros de dettes.
04:16Dernier chiffre.
04:16C'est plus aujourd'hui.
04:18On doit être à 3350 peut-être.
04:20Je ne sais pas.
04:21Peu importe.
04:22La dette augmente inexorablement.
04:25Jusqu'à quand va-t-elle augmenter ?
04:28Jusqu'à le moment
04:30où nous devons absolument
04:32faire en sorte que la tendance s'inverse.
04:33C'est quand cette date ?
04:34C'est 2029 au plus tard.
04:37Nous travaillons...
04:37C'est-à-dire que la dette
04:38va augmenter jusqu'en 2029 ?
04:41La dette dans le PIB,
04:42c'est-à-dire la dette rapportée
04:43à notre richesse,
04:44telle qu'on est parti,
04:46et ça je veux le dire aux Français
04:47pour qu'on comprenne bien
04:47pourquoi on doit
04:48et on va présenter
04:51et le Premier ministre va présenter
04:52un plan qui est un plan
04:53de redressement des comptes
04:55et que les gens comprennent bien
04:56qu'est-ce qu'on cherche ?
04:58On cherche à ce que justement
04:59cette dette,
05:00elle arrête
05:01de nous coûter
05:02de plus en plus cher,
05:03qu'elle arrête
05:03de peser de plus en plus
05:05sur notre économie.
05:05Donc d'abord,
05:06il faut réduire le déficit
05:07pour que ça se stabilise
05:08puis que ça baisse la dette.
05:09Et j'ai un chiffre
05:10à vous donner,
05:10Jean-Jacques Bourdin.
05:11On parle, vous savez,
05:12beaucoup des fameux 40 milliards.
05:1340 milliards d'économies
05:15qui ne veulent en fait
05:16pas dire grand-chose
05:16pour les Français
05:17parce que c'est par rapport,
05:18c'est des chiffres d'économistes
05:19qui sont très difficiles
05:20à comprendre.
05:21Mais il y a un chiffre par contre
05:22qui est sûr, certain.
05:24C'est que d'ici à 2029,
05:26vu la dette qui existe aujourd'hui,
05:29nous allons augmenter
05:31notre charge d'intérêt,
05:32ce que nous allons verser
05:33à nos créanciers,
05:34de 40 milliards.
05:36C'est-à-dire qu'entre aujourd'hui 2025,
05:38ce qu'on verse,
05:39les charges d'intérêt
05:40à nos créanciers,
05:41à nos banquiers,
05:41à nos financeurs,
05:42c'est 30 milliards.
05:44En 2029,
05:44ce sera 100 milliards.
05:46Et pourquoi moi,
05:47je me suis engagée
05:47et je suis engagée
05:48et on va le faire
05:49avec le compromis,
05:50on va le faire
05:51avec le dialogue,
05:52on va chercher un accord
05:53sur le sujet.
05:54C'est que pour moi,
05:54il est inacceptable
05:56de se résigner à l'idée
05:58que notre futur Français,
06:00c'est que chaque année
06:01qu'on prélève des impôts,
06:03on en donne de plus en plus
06:04au fond,
06:06à des acteurs,
06:07à des financiers,
06:08à nous-mêmes aussi,
06:08parce qu'il y a aussi
06:09des retraités
06:09qui ont acheté
06:09des dettes françaises,
06:10et des français qui ont aussi exposé.
06:13Mais est-ce qu'on veut investir
06:14dans nos services publics ?
06:15Est-ce qu'on veut investir
06:16dans notre défense,
06:16dans notre justice,
06:17dans notre police,
06:18dans notre santé ?
06:18Ou est-ce qu'on veut payer
06:19nos créanciers ?
06:20Et les 40 milliards
06:21qui, moi, m'obsèdent,
06:23c'est la conséquence
06:24de ce que vous venez de dire.
06:26Quand arrêtons-nous
06:27d'augmenter notre dette
06:28et comment faisons-nous
06:29pour que l'argent
06:29que nous mettons
06:30dans nos impôts,
06:31il aille dans nos services publics
06:32plutôt que dans notre dette ?
06:33Bien.
06:34Alors, j'imagine
06:35que le budget 2026
06:36sera construit
06:37autour de cette réflexion.
06:39C'est même d'ailleurs
06:40le Premier ministre
06:41qui vous le dit
06:41et le dit en français
06:42depuis des mois.
06:44Et c'est bien
06:44autour de ça
06:45que nous travaillons.
06:46Le Premier ministre
06:46qui va bientôt présenter
06:47ses grandes lignes,
06:48les grandes lignes de ce budget
06:49d'ici une quinzaine de jours.
06:50Quel jour précisément ?
06:51Autour du 15 juillet.
06:53Mais autour du 15 juillet.
06:54Le 15 ou le 16 juillet.
06:56Je ne vais pas vous donner
06:57l'heure.
06:57Pas avant.
06:58Il a toujours dit
06:59que c'est très
07:00autour du 15 juillet.
07:01Vous avez la date ?
07:03Nous y travaillons
07:04et je serai,
07:04vous savez,
07:05le Premier ministre
07:05parlera quand il faudra parler.
07:06Bon, d'accord.
07:06Et le 11 juillet,
07:08à partir du 11 juillet,
07:08vous rencontrerez...
07:09Non, à partir d'aujourd'hui.
07:10A partir d'aujourd'hui
07:11jusqu'au 11 juillet.
07:13Exactement.
07:13Vous allez rencontrer
07:14tous les partis politiques.
07:16Tout à fait.
07:17Divers et variés.
07:19Bon, alors,
07:20on va entrer dans le détail.
07:22Parce que j'ai vu
07:22des chiffres donnés
07:24notamment par
07:25l'Institut des Finances Publiques
07:26qui est proche de Bercy.
07:29Politique publique.
07:30Oui.
07:31Alors, dites-moi,
07:32premièrement,
07:33est-ce qu'il y aura
07:34une hausse de la CSG ?
07:35Attendez.
07:36Avant,
07:37vous avez parlé du fait
07:37qu'on reçoive
07:38les forces politiques.
07:40Pourquoi on les reçoit ?
07:41Oui.
07:42Parce que
07:42on est depuis 2022
07:44dans une situation
07:45où on n'a pas
07:45de majorité absolue.
07:47Et nous savons
07:48et nous voulons
07:49qu'ils voulons
07:50avoir un compromis
07:52sur ce budget.
07:52Nous ne voulons pas
07:53du blocage.
07:54Regardez ce qui s'est passé
07:55hier à l'Assemblée.
07:56Tous les mois,
07:57maintenant,
07:58toute la France
07:58vit sous le coup près
07:59de ces menaces de censure.
08:01Ça a un effet...
08:02Mais ça n'intéresse plus personne
08:03ces motions de censure.
08:04Pardon,
08:04mais comme celle d'hier.
08:06Ça a intéressé qui ?
08:07C'était la huitième
08:08motion de censure.
08:09Mais ça a un effet,
08:10vous savez,
08:10qui est dramatique.
08:11Si vous écoutez
08:12les chefs d'entreprise,
08:13si vous rencontrez
08:13les Français,
08:14il y a un attentisme
08:16énorme
08:18parce que les gens disent
08:18« Ouh là là,
08:19on ne sait pas quand,
08:20tout ça va tomber ».
08:21Et moi,
08:22je vois bien
08:23que la stabilité politique
08:25qu'on recherche,
08:25ce n'est pas l'immobilisme,
08:26c'est la condition
08:27pour les Français
08:28d'avoir des projets.
08:28Mais l'instabilité politique,
08:30elle découle de quoi ?
08:32D'une dissolution
08:33du président de la République ?
08:34Depuis 2022,
08:35nous n'avions pas
08:35la majorité absolue.
08:36Oui, mais quand même.
08:37Et nous sommes dans une situation
08:38où nous avons un devoir.
08:41C'est qu'il faut un compromis.
08:42Et pour faire un compromis,
08:43la première chose,
08:44c'est que vous écoutez
08:44les gens avec qui
08:45vous allez faire un compromis
08:45pour savoir
08:46qu'est-ce qu'ils veulent,
08:47qu'est-ce qu'ils veulent pousser,
08:49qu'est-ce qu'ils ne veulent pas.
08:49Et donc ça commence aujourd'hui.
08:51Nous allons écouter tout le monde.
08:52Et moi, mon objectif,
08:53c'est que les idées
08:54qui peuvent faire compromis,
08:56nous les écoutions
08:56et nous les valorisions
08:57et que nous les mettions
08:58in fine dans le budget.
08:59Bon, donc,
09:00ce n'est pas encore écrit totalement.
09:02Amélie de Montchalin,
09:03est-ce que vous excluez
09:05toute hausse d'impôts ?
09:07Oui ou non ?
09:07Alors, j'exclus.
09:09Et ça, pour le coup,
09:09c'est une très forte conviction.
09:10Parce que le compromis,
09:11c'est un enrichissement,
09:12ce n'est pas un affaiblissement.
09:13Non, mais d'accord.
09:14Mais pour enrichir le budget,
09:15moi, j'ai deux convictions
09:16et qui, je crois,
09:17résonnent avec
09:18ceux qui nous écoutent,
09:19les Français
09:19et la plupart des partis politiques.
09:21c'est qu'il n'y a pas
09:23de solution,
09:24il n'y a pas de chemin
09:25qui consisterait
09:26à faire croire au pays
09:27et à nous faire croire
09:28et à nous mentir à nous-mêmes
09:29qui consisterait donc à dire
09:31augmentons les impôts,
09:32ça va résoudre le problème.
09:33Donc, vous excluez
09:34toute hausse d'impôts ?
09:35J'exclus toute hausse d'impôts
09:36générale
09:37qui pèserait sur les classes moyennes
09:39de manière indifférenciée
09:40et qui nous amènerait à quoi ?
09:42À penser qu'on peut,
09:43en 2026,
09:44faire un petit miracle
09:45et qu'en 2027,
09:46vous voyez,
09:47on va pouvoir s'en sortir.
09:48Nous avons devant nous,
09:49je vous l'ai dit,
09:50à arrêter d'augmenter la dette
09:52d'ici 2029.
09:53La stratégie
09:54qui consiste à augmenter les impôts,
09:55on a essayé.
09:56Nous, la France,
09:58en 2012,
09:58en 2013.
09:59Ça s'est soldé
10:00par moins de croissance,
10:01par le ras-le-bol fiscal
10:02et ça n'a pas fait baisser le déficit.
10:04Mais on ne peut exclure
10:05une hausse d'impôts,
10:07toute hausse d'impôts.
10:08C'est Yael Brun Pivet
10:08qui dit cela,
10:09qui ne dit pas tout à fait
10:10la même chose que vous.
10:11Moi, ce que je dis,
10:12c'est qu'on ne va pas rentrer
10:13dans ce débat
10:14en disant, vous savez quoi ?
10:14C'est les impôts.
10:15Le débat, c'est quoi ?
10:16C'est comment on ralentit,
10:18comment on choisit
10:19notre dépense publique.
10:20Donc, il va falloir choisir,
10:22faire des choix.
10:23Mais nous sommes le pays au monde
10:23qui a le plus de dépenses publiques
10:25au monde.
10:25Oui, mais Amélie de Montchalin,
10:26il y a dépenses et recettes.
10:27Il y a deux volets.
10:29Alors, sur les recettes,
10:31hausse de la CSG,
10:32oui ou non ?
10:33Je ne crois pas
10:34et je ne souhaite pas,
10:35en tout cas, je vous le dis,
10:36je ne vois pas
10:36où est le compromis sur le sujet,
10:38je ne vois pas
10:38qui défendrait aujourd'hui
10:39une hausse généralisée
10:40des impôts pour tout le monde.
10:41La CSG, je rappelle
10:42que ça couvre.
10:43Donc, pas de hausse de la CSG.
10:43Je rappelle que la CSG,
10:44ça couvre.
10:45Et les salaires,
10:46et l'épargne,
10:47et l'immobilier,
10:48et les retraites.
10:49Je ne crois pas
10:50que la solution soit dire
10:51en français, vous savez quoi ?
10:52On va augmenter les impôts
10:53pour tout le monde
10:53et ça va résoudre le problème.
10:54Et sur les retraités
10:55les plus aisés,
10:56la CSG,
10:57des retraités les plus aisés ?
10:58Sur ce sujet,
10:59c'est un sujet un peu différent
11:01puisqu'il y a des différences,
11:03il y a des inégalités
11:04et là aussi,
11:04c'est un sujet de compromis.
11:05Moi, mon optique,
11:07ce que je prépare,
11:08ce que nous allons présenter
11:09au Premier ministre
11:09avec Éric Lombard
11:10pour que justement
11:11nous alimentions
11:12les arbitrages
11:13qui voient les siens.
11:14C'est quoi ?
11:15C'est un plan
11:15où nous choisissons,
11:18nous revoyons
11:18nos dépenses.
11:20Nous remettions
11:21nos dépenses
11:21en face de nos priorités.
11:23Vous savez,
11:23j'ai reçu tous mes collègues
11:24ministres.
11:25Ce sont tous des hommes
11:25et des femmes
11:26très expérimentés.
11:27Alors, on va parler des dépenses.
11:27Pardon, Armélie de Monchain,
11:28je vais vous parler des dépenses
11:29mais je vais terminer
11:30avec les recettes.
11:32Année blanche ou pas ?
11:33L'année blanche,
11:33c'est quoi ?
11:34Parce qu'on va expliquer
11:34aux Français.
11:35Les parlementaires
11:36qui sont d'accord
11:37avec la première partie
11:38de ma phrase
11:39qui est de dire
11:39on ne va pas augmenter
11:41les impôts
11:41parce que ce n'est pas
11:42une solution qui marche,
11:43se disent
11:44au fond,
11:44ce qu'il faut
11:44c'est qu'on ralentisse
11:45la dépense
11:45et on pourrait faire
11:47au fond,
11:48si je le dis avec mes mots,
11:49une année de pause
11:50parce qu'il y a des choses
11:50sur lesquelles on pourrait se dire
11:51en 2026,
11:53ça n'augmentera pas.
11:53Ce sera le même argent
11:54qu'en 2025
11:54mais ça n'augmentera pas.
11:57C'est une idée
11:57que nous avons
11:58expertisée pour eux.
12:00On a regardé
12:01ce que ça voulait dire.
12:02Après,
12:02il y a plein de manières
12:03de le faire.
12:04Vous pouvez faire une pause sur...
12:05Oui,
12:05c'est une bonne idée ou pas ?
12:07Ça dépend sur quoi
12:08on l'applique.
12:10Est-ce que c'est sur
12:10les prestations sociales ?
12:12Est-ce que c'est sur
12:12les barèmes des impôts ?
12:13Est-ce que c'est sur
12:14les dotations en collectivité ?
12:16Est-ce que c'est sur
12:17les versements
12:17et les aides aux entreprises ?
12:19Vous pouvez avoir...
12:20Cette année de pause,
12:21elle doit être plus ou moins grande.
12:21Alors,
12:22est-ce que la pause
12:22va être en partie appliquée ?
12:24Je pense que dans la situation
12:26où nous sommes,
12:27ralentir la dépense,
12:28c'est essentiel.
12:29Donc,
12:30une pause
12:30sur certaines dépenses ?
12:32Je pense qu'il y aura
12:33une pause sur certaines dépenses.
12:34Après,
12:34la question,
12:35c'est pas
12:35pause ou pas pause ?
12:36C'est sur quoi ?
12:37Donc,
12:37année blanche
12:38sur certaines dépenses.
12:39Lesquelles,
12:39par exemple ?
12:40Le Premier ministre
12:41les présentera.
12:42Pourquoi on écoute
12:43les groupes politiques
12:44de Jean-Luc Brouin ?
12:44Lesquelles, par exemple ?
12:45Donc,
12:45il y aura une pause
12:46sur certaines dépenses.
12:47On est bien d'accord ?
12:48Ça,
12:48je pense que tout le monde le sait.
12:50Parce que tout le monde voit bien
12:51qu'il y ait des dépenses,
12:52d'abord,
12:53que nous ne pouvons plus
12:53nous permettre.
12:54Il y aura une pause,
12:55évidemment,
12:56voire il y aura un arrêt
12:57des dépenses
12:57que nous avons faites
12:58pendant la crise.
12:59La crise du Covid,
12:59la crise de l'inflation.
13:00Il n'y a plus de Covid,
13:01il n'y a plus d'inflation.
13:02C'est un scoop.
13:03Je vais vous dire,
13:03ces dépenses-là,
13:04on va les arrêter.
13:05Est-ce qu'il y aura,
13:06par exemple,
13:06une suppression de l'abattement
13:07de 10%
13:08dont bénéficient les retraités ?
13:10Ce sujet,
13:11revenons-y,
13:12c'est un sujet
13:12qui est dans le pays
13:13depuis des années.
13:14Oui,
13:14depuis des années.
13:16Alors,
13:16soit,
13:17on fait l'autruche,
13:18on se dit,
13:18oh là là,
13:18c'est un sujet difficile,
13:19on n'en parle pas.
13:20Soit,
13:20et j'assume,
13:21c'est un débat
13:22qui est ouvert aujourd'hui.
13:23Il est ouvert toujours là ?
13:24Mais il est toujours ouvert.
13:25Madame Broun-Pivet
13:26dit des choses ce matin,
13:27d'autres disent d'autres choses,
13:28et moi,
13:28je suis très fière,
13:29c'est que depuis quelques semaines,
13:30nous avons un débat
13:31sur ce sujet
13:32qui est un débat
13:32rationnel.
13:33Vous y êtes favorable,
13:34vous,
13:35vous-même ?
13:35Entre ne rien toucher,
13:38garder ce qu'on a,
13:39tout supprimer,
13:40il y a un intermédiaire
13:41qui peut être de réformer,
13:42d'ajuster.
13:43Donc vous dites oui
13:45à la suppression
13:46de cet abattement.
13:46ce n'est pas ce que je viens
13:47de vous dire,
13:48je viens de vous dire,
13:49vous savez,
13:49moi,
13:49mon optique,
13:50c'est quoi ?
13:50Oui.
13:51Ce pays meurt des non-dits.
13:53Oui.
13:53Des faits que quand c'est difficile
13:55comme débat,
13:55on préfère tourner autour.
13:57Moi,
13:57je pense qu'il vaut mieux
13:57que ça débatte.
13:59Je pense que sur ce sujet,
14:01on a eu beaucoup d'expressions
14:02très positives
14:03de gens qui étaient pour,
14:03qui étaient contre,
14:04qui voulaient la réforme.
14:05Et vous savez,
14:05à la fin,
14:10le supprimer,
14:11l'ajuster,
14:12nous ayons décidé collectivement.
14:14Et donc moi,
14:15là-dessus,
14:15ma conviction,
14:16c'est d'abord que,
14:17il faut qu'on ait le débat,
14:18il faut qu'on ait des arguments,
14:20il faut qu'on regarde
14:20le pour et le contre,
14:22et qu'entre tout garder
14:23comme aujourd'hui
14:23et tout supprimer,
14:24on peut ajuster,
14:26on peut réformer.
14:27L'abattement,
14:28il est aujourd'hui plafonné
14:28à 4 400 euros,
14:29il y a des gens qui vous disent,
14:30c'est un bon débat.
14:32Mais ce n'est pas à moi
14:33de le trancher,
14:33puisque à nouveau,
14:34moi,
14:34je suis dans la position
14:35de la ministre du budget
14:36qui a une conviction,
14:40indifférenciée et massive,
14:41point 1.
14:42Et deuxième conviction,
14:43c'est par le compromis
14:44qu'on va y arriver.
14:44Et donc le sujet,
14:45ce n'est pas que moi,
14:46je vous raconte
14:46ce que j'en pense personnellement,
14:48c'est que je sois
14:49avec le gouvernement,
14:50avec Luc Lombard
14:51et avec le Premier ministre
14:52dans une phase de construction
14:53d'un compromis.
14:53Amélie de Monchala,
14:54vous venez de me dire,
14:55il n'y aura pas de hausse d'impôt,
14:56donc il n'y aura pas de hausse
14:57de la TVA,
14:58si j'ai bien compris.
14:59Alors ça,
14:59je peux rassurer les Français.
15:01Aucune hausse de la TVA.
15:02Il y a un débat ?
15:03Aucune TVA.
15:03Il y a Première TVA,
15:04elle est à 2,1%.
15:06Puis 5,5%,
15:07puis 10%.
15:07Elle va jusqu'à 20%.
15:08Aucune hausse.
15:11C'est intéressant ce débat.
15:13Il y a des parlementaires
15:14qui vous disent,
15:14vous savez,
15:15il y a des niches fiscales,
15:16il y a des taux réduits,
15:17est-ce qu'on peut ajuster ?
15:17Ça, c'est un débat technique.
15:19Je ne pense pas que c'est le débat
15:20qui concerne les Français.
15:21Il y a un deuxième débat
15:22qui est celui du coût du travail.
15:24Pourquoi vous me parlez de TVA ?
15:25Parce qu'il y a dans le débat
15:26depuis des années,
15:27là aussi,
15:28le sujet de dire,
15:28est-ce qu'on veut faire payer
15:29le financement
15:30de la protection sociale
15:31aux travailleurs ?
15:32Ou est-ce qu'on le répartit autrement ?
15:34Et certains disent TVA.
15:36Je peux vous dire ici
15:37très solennellement,
15:39la réforme,
15:40s'il y en a une,
15:41des partenaires sociaux
15:42qu'ils proposeraient
15:43pour baisser le coût du travail
15:44et financer autrement
15:46la protection sociale,
15:47ce n'est pas une réforme budgétaire.
15:50C'est une réforme pour le PIB,
15:51pour la production,
15:52pour le travail.
15:53Ça aura évidemment
15:53des bonnes conséquences pour le pays
15:54parce que plus on travaille,
15:56plus ça fait des recettes,
15:57plus on a de la prospérité,
15:59plus ça résout le déficit.
16:00Mais ce n'est pas
16:01un projet budgétaire.
16:02Donc rien sur la TVA
16:04dans votre projet de budget.
16:05En tout cas,
16:06moi, ministre,
16:07aujourd'hui devant vous,
16:08tout comme je vous ai dit
16:09que je ne cherche pas
16:09et je ne souhaite pas
16:10et je ne propose pas
16:12de hausse d'impôt indifférenciée,
16:14je ne souhaite pas,
16:14je ne propose pas
16:15et je ne mets pas sur la table
16:16une hausse des taux de TVA.
16:18Parce que sinon,
16:19à nouveau,
16:19qu'est-ce qu'on dit aux Français ?
16:21Ce qu'on doit faire,
16:22c'est nous regarder nous-mêmes
16:24et comment ça doit mieux marcher
16:25pour les Français.
16:25Qu'est-ce qu'on veut faire
16:26avec notre argent public ?
16:27Est-ce qu'on veut
16:28telle priorité,
16:29telle autre ?
16:30Comment on fait que ça marche mieux ?
16:31Comment on révise
16:32notre organisation ?
16:33Les opérateurs,
16:34les agences,
16:34c'est ça qu'on doit aussi
16:35revoir pour nous-mêmes.
16:36Bien sûr.
16:36Alors, parlons des économies à faire.
16:38Tous les ministres
16:39sont venus vous voir,
16:40évidemment.
16:41Bien sûr.
16:42Évidemment, évidemment.
16:43Et ça a grincé.
16:45Combien d'économies
16:46demandaient au ministère ?
16:48Entre 10 et 12 milliards,
16:50c'est vrai ?
16:51C'est l'ordre de grandeur
16:52qui est le nôtre.
16:53Entre 10 et 12 milliards d'économies ?
16:54C'est l'ordre de grandeur.
16:56Après, est-ce que c'est
16:567,5, 12,5 ?
16:59Ce sera là aussi tranché.
17:00D'abord, un,
17:01par le Premier ministre
17:02et deux,
17:02par les débats parlementaires.
17:03Donc, tous les ministères
17:04concernaient réduction,
17:07économie dans tous les ministères,
17:08sauf, si j'ai bien compris,
17:10défense, justice et intérieure.
17:13Ce n'est pas comme ça
17:13qu'on a parlé.
17:14Ah bon ?
17:15Mais c'est bien le cas,
17:16quand même, non ?
17:16D'abord, la discussion,
17:17elle est collective.
17:19Il n'y a pas les ministères
17:20qui gagnent
17:21et les ministères qui perdent.
17:22Il y a,
17:22est-ce que notre pays,
17:23aujourd'hui,
17:24est capable de se remettre
17:24en ordre ?
17:25Vous savez,
17:26moi, j'ai beaucoup de chance
17:27parce que je suis dans un gouvernement
17:28d'hommes et femmes expérimentés
17:29qui, certains,
17:30ont des idées
17:31pour contribuer
17:32à ce grand débat de 2027
17:33qui arrive.
17:34Et il y a une chose
17:35dont on est collectivement certain,
17:36c'est que pour que 2027 existe,
17:38le débat de 2027
17:39que les Français souhaitent existe,
17:41il ne peut pas être capturé
17:42ou sous la menace de la dette.
17:44Il nous faut donc maintenant,
17:46et c'est le dernier moment
17:47pour avoir du courage,
17:48remettre notre maison en ordre,
17:49c'est-à-dire mettre de l'ordre
17:50dans les comptes,
17:51aussi mettre de l'ordre dans la rue.
17:53Et donc, c'est un projet.
17:54Moi, la discussion que j'ai eue
17:55avec chacun de mes collègues,
17:56c'était une discussion franche
17:57sur comment on veut mieux
17:59servir les Français.
18:01Au fond,
18:01comment on fait des choix ?
18:02Qu'est-ce qui est prioritaire
18:03aujourd'hui pour 2026 ?
18:04Et donc,
18:05il y a des endroits
18:05où on va mettre plus d'argent.
18:06Et en contrepartie,
18:08dans chaque ministère,
18:09dans chaque ministère,
18:10il y a aussi des économies.
18:12Je vous donne un exemple.
18:12Bruno Retailleau.
18:14Il assure la sécurité
18:15et c'est sa mission des Français.
18:17Il y a évidemment des sujets.
18:18Vous savez qu'on déploie,
18:19par exemple,
18:20des brigades de gendarmerie
18:21partout dans le pays.
18:22Ça, ça fait de l'argent
18:23qu'il faut dépenser en plus.
18:25Mais ce n'est pas parce que
18:26vous faites ça
18:26qu'il n'y a pas,
18:27dans le périmètre
18:28du ministère de l'Intérieur,
18:29des économies,
18:31de l'efficacité,
18:32de la réorganisation à faire.
18:34Et donc, le sujet,
18:35ce n'est pas
18:35il y en a pour qui
18:36ça ne fait que monter
18:36et il y en a pour qui
18:38ça ne fait que baisser.
18:39Dans tous les domaines,
18:40on a cette approche,
18:42et je crois que les Français
18:42comprennent,
18:43d'efficacité.
18:44Qu'est-ce qui est prioritaire ?
18:45Qu'est-ce qu'on finance ?
18:46Bien, vous avez
18:47en priorité, évidemment,
18:50le déséconomie à faire,
18:52notamment dans la fonction publique.
18:54Est-ce que
18:55le non-remplacement
18:57des fonctionnaires
18:58revient à l'ordre du jour
18:59qui partent à la retraite ?
19:01Je vous dis ça
19:01parce que
19:02vous m'avez interrogé
19:03d'année en année,
19:04le nombre de fonctionnaires
19:05augmente en France.
19:07Vous savez
19:07qui est-ce qu'il y a
19:07le plus augmenté ?
19:09Les policiers ?
19:10Oui.
19:10Les AESH
19:11pour accompagner
19:12les élèves
19:12en situation de handicap ?
19:13Oui.
19:14Mais globalement,
19:15le nombre de fonctionnaires
19:16augmente en France
19:17d'année en année.
19:17Les fonctionnaires
19:18servent des missions.
19:19Mais je ne suis pas...
19:20Et je veux le rappeler,
19:21j'ai été ministre
19:21de la fonction publique
19:22et vous m'avez d'ailleurs
19:23interrogé quand j'ai
19:23été ministre de la fonction publique.
19:24Je sais.
19:25J'ai une conviction
19:25sur le sujet.
19:28Soit on continue,
19:29comme ça a été le cas
19:30pendant quelques années,
19:30notamment lié aux crises,
19:31d'augmenter le nombre
19:32de fonctionnaires.
19:33On a une contrainte budgétaire.
19:35Ça a quoi comme conséquence ?
19:36C'est que les fonctionnaires
19:40à augmenter leur salaire,
19:41à les former,
19:42à rendre les métiers attractifs.
19:43Soit on a une autre option
19:44qui est de dire
19:45on régule,
19:46on réduit,
19:48on ne recrute pas.
19:49Est-ce que vous allez réduire
19:49le nombre de fonctionnaires
19:50globalement ?
19:52Ce qui est sûr,
19:52c'est qu'il faut,
19:53et je l'ai dit,
19:54la tendance qui consiste
19:55à augmenter inexorablement
19:56le nombre de fonctionnaires,
19:57il est mauvais.
19:58C'est une tendance
19:59qui est mauvaise
19:59pour les fonctionnaires
20:00en poste aujourd'hui.
20:01Et du coup,
20:02ça affaiblit
20:03notre fonction publique
20:04parce que ça la paupérise.
20:05Et donc,
20:06je pense,
20:07et nous travaillons
20:08avec les ministres,
20:09pour partout
20:10où il y a des nécessités,
20:11je pense par exemple
20:12aux AESH,
20:13pour accompagner
20:14les élèves
20:15en situation de handicap.
20:16Je ne vais pas dire
20:16à Elisabeth Borne,
20:17écoute,
20:17t'as un plan de recrutement,
20:18chère Elisabeth,
20:19chers collègues,
20:20ce n'est pas une bonne idée,
20:21faisons zéro.
20:22Inversement,
20:23je pense qu'il y a des endroits
20:24où il faut qu'on regarde
20:25par rapport à la démographie,
20:26par rapport aux besoins,
20:27par rapport à notre organisation.
20:28Vous savez que je travaille
20:29beaucoup sur les opérateurs
20:30et les agences.
20:30Pourquoi ?
20:31Parce que parfois,
20:32les agents publics eux-mêmes
20:33se rendent compte,
20:34ils sont plusieurs
20:34à faire la même chose.
20:35Alors combien d'agences
20:36vont être supprimées ?
20:37Je l'ai dit,
20:38il y a un tiers des agences
20:39et des opérateurs
20:39quand elles ne sont pas
20:40des universités.
20:41Ça va être représenté.
20:41Un tiers des agences
20:42vont être supprimées ?
20:43Non.
20:44Un tiers des agences
20:45vont soit être fusionnées
20:46entre elles,
20:47soit revenir dans un ministère,
20:49soit parfois être supprimées.
20:50Bref, être réorganisées
20:52pour que ça serve mieux
20:53les Français.
20:53Combien d'économies
20:54ça représente ça ?
20:54Ça représente 2 à 3 milliards d'euros
20:56sur 2 à 3 ans.
20:58Parce que ce n'est pas immédiat
20:59et parce que vous imaginez bien
21:00qu'on n'est pas là
21:00à faire des décisions arbitraires.
21:01Bien sûr, bien sûr.
21:02Mais c'est des économies
21:03qui pour moi,
21:04au-delà de l'enjeu budgétaire,
21:06c'est d'abord et avant tout
21:07un enjeu de service aux Français.
21:08Il faut que les Français
21:09comprennent comment ça marche
21:10et il faut qu'on puisse
21:11piloter les politiques publiques
21:12de manière efficace.
21:13Alors, autre économie,
21:14la sécurité sociale,
21:16il y a des économies à faire,
21:17là aussi.
21:17Bien sûr.
21:18Économie budgétaire,
21:20je ne sais pas moi,
21:22durcissement de l'ALD,
21:26des conditions, non.
21:27Affection de longue durée,
21:30lorsqu'il y a rémission,
21:34on n'aurait plus droit aux ALD.
21:36À Catherine Vautrin,
21:37avec qui on travaille,
21:38on dit qu'il y a des bizarreries
21:39dans notre système.
21:40Oui, il faut revoir ça.
21:41Vous avez des gens
21:42avec qui on est suffisamment
21:44en rémission
21:44pour avoir un prêt bancaire
21:45et c'est une bonne nouvelle
21:46et inversement,
21:47la sécurité sociale,
21:47de l'autre côté,
21:48a d'autres règles.
21:49Il y a un sujet
21:50dont je veux parler à ce micro
21:51parce qu'il concerne
21:52tous les Français.
21:53C'est les arrêts maladie.
21:54J'allais vous en parler.
21:55Trois jours de carence ou pas ?
21:57Moi, je pense qu'il y a
21:58d'autres manières de faire.
21:59Oui, mais je vais,
22:01on va venir sur les autres manières.
22:02Trois jours de carence ou pas ?
22:03On a eu le débat l'année dernière.
22:04Ce débat, vous savez,
22:06il n'a pas fait consensus,
22:07il n'a pas fait compromis.
22:08Et qu'en pensez-vous aujourd'hui ?
22:09Où en est-on là-dessus ?
22:10Moi, je pense que
22:10sur les arrêts maladie,
22:11il y a énormément de choses à faire.
22:12Trois jours de carence,
22:13vous remettez le sujet
22:14sur la table ou pas ?
22:16Pas personnellement.
22:17Pas vous ?
22:18Ce n'est pas la priorité
22:19que moi,
22:19je mettrais sur la table
22:20sur ce sujet.
22:21Oui.
22:21Je pense qu'il y a
22:22d'autres choses à faire.
22:23Collectivement,
22:24c'est qu'on remette
22:24de la responsabilité
22:25des personnes
22:27qui demandent
22:28des arrêts maladie
22:30de 40%.
22:3240% en 5 ans.
22:36Je ne pense pas
22:36qu'ils soient 40%
22:37plus malades.
22:38Ça veut dire que
22:39soit il y a des questions
22:39de management
22:40et de conditions de travail,
22:41ça c'est aux employeurs
22:41et à les traiter,
22:43soit c'est qu'on a
22:44au fond des abus.
22:45Les abus,
22:45il faut les sanctionner.
22:47C'est-à-dire qu'il y a
22:48un abus ?
22:49La délivrance
22:50de l'arrêt de travail
22:51à distance ?
22:52Oui, c'est un débat
22:52que nous avons ouvert avec...
22:53Vous allez supprimer ça ?
22:54Interdire ça ?
22:54On a des gros doutes
22:56parce qu'en fait,
22:56on voit qu'il y a
22:57des plateformes illégales.
22:58Est-ce que vous voulez l'interdire ?
22:58Moi, je pense qu'il faut
22:59que ce sujet,
23:00on l'ouvre et qu'on se demande
23:01si c'est vraiment
23:01une bonne idée
23:02d'avoir des arrêts maladie
23:04en téléconseur.
23:04Vous êtes prêts à l'interdire ?
23:05Moi, je suis prête
23:06à ce que ce sujet soit posé.
23:07Et là aussi,
23:08soit ça fait compromis,
23:09soit ça ne le fait pas.
23:10Soit on choisit ça,
23:11soit on choisit autre chose.
23:12Mais notre approche,
23:14ce n'est pas d'arriver
23:14avec des symboles
23:16et dire ça, je coupe.
23:17C'est de dire
23:18qu'il y a des choses
23:19qui manifestement dérivent,
23:21augmentent.
23:22Il y a des choses
23:22qu'on ne peut pas se permettre.
23:23Quand les arrêts maladie,
23:24en ce moment,
23:24ils ont augmenté de 7% en un an.
23:26La croissance économique,
23:27ce n'est pas 7%.
23:27Donc ça veut dire
23:28qu'il faut qu'on soit vigilant
23:30avec nos ressources publiques,
23:31qu'on fasse des choix.
23:32Quand il y a des abus,
23:33on les combat.
23:34Quand il y a des besoins,
23:35on les soigne,
23:35on les accompagne.
23:36Et puis quand il y a des décisions
23:37à prendre,
23:38on les prend.
23:38Et c'est ça qu'on va faire.
23:39Et sur les arrêts maladie
23:41comme sur d'autres choses,
23:42il faut qu'on soit lucide.
23:43Il y a des choses
23:43qui aujourd'hui se passent
23:44qui ne correspondent pas
23:45à ce que nous pouvons nous permettre.
23:47Trois questions pour terminer.
23:50Si vous pouvez me donner
23:51des réponses un peu courtes,
23:52Amélie de Montchalin.
23:53La première,
23:54c'est l'emploi à domicile.
23:56Le crédit d'impôt.
23:58Parce que ça concerne
23:58énormément de gens, évidemment.
24:00Est-ce que vous allez
24:01limiter ce crédit d'impôt
24:04à certaines professions
24:06ou à certaines activités ?
24:08Moi, j'ai une autre approche.
24:11C'est d'abord de dire,
24:12vous savez,
24:12ces niches fiscales,
24:13elles sont le symbole
24:14de quelque chose en France
24:15qui ne me sent pas
24:15complètement équilibré.
24:16C'est qu'on a des impôts
24:17très élevés.
24:17Et puis après,
24:18on met plein de trous dedans.
24:19Et puis, en fait,
24:19on ne comprend pas très bien
24:20comment ça marche.
24:21Le crédit d'impôt-service
24:23à la personne,
24:24il est essentiel.
24:25Il marche pour les familles
24:27qui font garder leurs enfants.
24:28Ils luttent contre le travail au noir.
24:30Ils luttent contre le travail au noir.
24:31Pour les familles
24:32qui font garder leurs enfants.
24:33Pour les personnes
24:33en situation de handicap.
24:36Il ne faut pas y toucher.
24:37Ensuite, il y a des parlementaires
24:38qui disent,
24:39mais aussi la Cour des comptes,
24:41mais aussi un certain nombre
24:42d'observateurs
24:43et de parlementaires
24:44qui disent,
24:44il y a des choses
24:45sur lesquelles peut-être
24:46qu'il faudrait qu'on,
24:46tout en nous protégeant
24:48du travail au noir,
24:48qu'on ajuste les taux,
24:50les plafonds.
24:51Moi, ministre,
24:53je ne souhaite pas
24:53interdire le débat.
24:55Ce débat est posé.
24:56Par contre,
24:56j'ai une ligne rouge.
24:58C'est que garde d'enfants,
24:59personne en situation
25:00de handicap
25:00et personne âgée et indépendante,
25:02il ne faut pas y toucher.
25:03Parce que ça fonctionne.
25:04Et les autres crédits d'impôts
25:06et parfois les supprimer,
25:09c'est dans le débat.
25:10Bon.
25:10Deux questions encore.
25:12Avant-dernière question.
25:13J'ai vu cette proposition
25:14de parlementaire
25:16pour encourager
25:17l'allocation longue durée.
25:19Je ne sais pas
25:20si vous avez vu ces propositions.
25:21Si vous les avez vues,
25:22ça a été soumis à Bercy,
25:23je le sais.
25:24Par exemple,
25:25exclusion de l'IFI
25:26pour des biens
25:27en location de longue durée.
25:29Vous êtes d'accord
25:30avec ça ou pas ?
25:31Alors,
25:31je suis d'accord
25:32sur le fait
25:33qu'il faut qu'on travaille
25:33sur le logement.
25:34Le logement,
25:35c'est la plus première
25:36préoccupation des Français.
25:37Là, ils sont précis.
25:39Je souhaite d'abord
25:39qu'on chiffre.
25:41Il faut qu'on regarde les choses
25:42parce qu'il y a un chiffrage.
25:43On va expertiser.
25:44Là aussi,
25:45il faut qu'on le mette
25:45dans le débat
25:45et il faut qu'on comprenne
25:46est-ce qu'on a les moyens ?
25:47Est-ce que c'est
25:48les bons arbitrages ?
25:49Que ce soit une priorité,
25:50c'est sûr.
25:51Est-ce que c'est les bonnes mesures ?
25:52C'est comme ça qu'on veut le faire ?
25:53Est-ce qu'il y a un compromis ?
25:54Les coups de pouce fiscales
25:55pour ceux qui louent
25:57leur logement
25:57sur la durée,
25:59ça vous paraît comment ?
26:01C'est une bonne idée ou pas ?
26:02Il y a déjà des coups de pouce.
26:03Il y a déjà des abattements.
26:05Les coups de pouce
26:06ne sont pas très efficaces.
26:07Tout le monde loue un Airbnb
26:09et emmeublé.
26:10On a fait une réforme
26:11sur le sujet déjà l'année dernière.
26:13Moi, je souhaite
26:13que ça soit expertisé.
26:14C'est dans le débat là aussi.
26:16Moi, ce que je cherche juste,
26:17c'est qu'on ait des décisions
26:18qui soient viables économiquement
26:20et efficaces pour le logement.
26:21C'est ça que je cherche.
26:22Bien.
26:23Sur les retraites,
26:23je termine.
26:24Il y aura un projet de loi,
26:25donc,
26:26si j'ai bien compris,
26:27le Premier ministre.
26:28Il y aura...
26:29Non, il y a un PLFSS,
26:30un projet de loi
26:31sur la sécurité sociale
26:32qui peut inclure...
26:33Qui peut inclure une partie...
26:35d'ailleurs des décisions
26:35sur les retraites.
26:36Alors, bon,
26:37il faudra que...
26:38François Bayrou s'explique
26:39un peu mieux.
26:40Est-ce que dans l'objectif
26:42du gouvernement,
26:43il y a une part
26:44de capitalisation ?
26:45Alors, je pense que
26:46c'est une réflexion
26:47que nous avons tous.
26:48C'est dans le débat aussi.
26:49Le gouvernement y réfléchit.
26:51Est-ce que le gouvernement
26:51y réfléchit ?
26:53Nous réfléchissons
26:55à la manière
26:56potentiellement de le faire.
26:57À court terme,
26:57je ne crois pas que pour 2026
26:58ça soit honnêtement faisable.
27:00Peut-être pas pour 2026,
27:01mais vous y réfléchissez.
27:02Ce qui est sûr,
27:03c'est que mieux investissant
27:04dans l'économie,
27:05permettre aux retraités
27:06d'avoir un complément de revenus.
27:08Vous savez,
27:08on a déjà le plan épargne-retrable.
27:09Vous êtes favorable ?
27:10Est-ce que vous y êtes favorable ?
27:12Moi, député,
27:12quand j'étais venue vous voir
27:13en 2018,
27:14je portais un projet
27:14qui s'appelait,
27:15avec d'autres collègues,
27:15le plan d'épargne-retrable,
27:17le PER.
27:17C'est pour ça que je vous pose
27:18la question.
27:19Le PER, c'est le début
27:19de la capitalisation.
27:20Et ça marche très bien.
27:21Donc, vous y êtes favorable ?
27:23Je suis favorable
27:23à ce que les retraités
27:24gagnent bien leur vie,
27:26qu'ils investissent
27:26dans l'économie française
27:34je ne sais pas si on est prêts.
27:35Est-ce que c'est un débat
27:36pour la présidentielle ?
27:37J'observe que beaucoup
27:38de candidats veulent en faire
27:39un débat.
27:40Donc, on va en parler
27:41aujourd'hui et demain.
27:42Mais je voudrais terminer.
27:43Vous voyez, au fond,
27:44on a une ligne de partage
27:45dans ces débats.
27:46Il y a ceux qui veulent
27:46que la France gagne
27:47et puis il y a ceux
27:48qui veulent que la France perde
27:49pour qu'eux, ils gagnent.
27:50Et ce clivage-là,
27:51ce n'est pas la gauche
27:52et la droite.
27:52C'est le compromis
27:53qu'on essaie de bâtir
27:54pour que sur tous les sujets
27:55sur lesquels vous me posez
27:56des questions,
27:57comme je disais,
27:58exigeantes.
27:59Eh bien, nous puissions
28:00faire la part des choses
28:01entre ce qui fait gagner la France,
28:02ce qui accompagne les Français,
28:04ce qui les protège,
28:05ce qui leur donne un cap
28:06et inversement
28:07que nous tournions le dos
28:08résolument
28:08à ceux au fond
28:09qui cherchent le chaos,
28:11le désordre,
28:11qui veulent que la France
28:12aide parce qu'ils pensent
28:13qu'eux, ensuite,
28:14ils gagneront.
28:14C'est ça que je combats
28:15et voilà la boussole,
28:16en tout cas,
28:17que je vais continuer à suivre
28:18parce que je pense
28:19que c'est un chemin
28:19que les Français,
28:20je crois, comprennent.
28:21Merci Amélie de Montchalin
28:23d'être venue nous voir ce matin
28:24et merci pour cette intervention.
28:27Il est 9h,
28:28vous êtes sur Sud Radio.

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