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00:00Il est 6h moins le quart sur Europe 1, votre invité ce matin Alexandre et Martin Garagnon,
00:06porte-parole du parti présidentiel Ensemble pour la République.
00:09Bonjour Martin Garagnon.
00:10Bonjour.
00:11Quasiment 2000 écoles fermées hier partout en France,
00:15alors comme on ne peut plus empêcher le réchauffement, il faut bien s'y adapter.
00:19Or, nous ne sommes pas encore prêts.
00:21Alors quand vous dites qu'on ne peut plus empêcher le réchauffement climatique,
00:25permettez-moi quand même de modérer ce propos parce qu'on peut...
00:27Dans les décennies aignées.
00:28Voilà, c'est ça, c'est un travail au long cours et c'est tout aussi l'importance justement
00:32des mesures qui doivent être prises sur le long terme.
00:36On a vu malheureusement que ce n'était pas forcément le cas de certains calculs politiciens à l'Assemblée nationale.
00:40Quand on voit maintenant l'expression de certains votes sur des sujets fondamentaux,
00:44sur les enjeux climatiques, on a eu récemment encore le cas d'école à l'Assemblée
00:48de votes contre les ZFE, alors même si le texte pouvait être amélioré, etc.
00:52Mais on voit bien que les enjeux environnementaux ne sont plus la priorité d'un certain nombre de partis politiques.
00:56C'est regrettable.
00:58Le détricotage des mesures vertes d'Emmanuel Macron en fait.
01:00Exactement, exactement.
01:02L'écologie, alors je vais répondre très complètement à votre question,
01:04mais l'écologie n'est pas incompatible avec la croissance économique,
01:07n'est pas incompatible avec l'emploi, n'est pas incompatible aussi avec le bien-être.
01:12L'écologie, quand on l'aborde de manière non punitive exclusivement,
01:15c'est quelque chose d'utile à la société pour maintenant, pour tout de suite,
01:17et pour le futur et pour nos enfants.
01:19On voit qu'effectivement on a des effets qui sont ravageurs à l'heure actuelle,
01:23donc on essaie de lutter contre ces effets-là,
01:24mais il faut aussi qu'on s'attaque aux causes,
01:26et ça c'est un enjeu qui se joue sur plusieurs années, voire sur plusieurs générations.
01:30Mais dans l'immédiat, vous parlez de bien-être, 35 degrés dans les classes,
01:33forcément il n'y a pas grand-chose d'autre à faire que de demander aux élèves de rester à la maison.
01:36C'est un vrai sujet, et c'est malheureusement assez peu de choses
01:40par rapport à ce à quoi on s'expose si on ne fait rien,
01:43encore moins que ce qu'on fait à l'heure actuelle.
01:46Je rappelle Martin Guéragnon, vous êtes le porte-parole du parti présidentiel.
01:49On a entendu à Paris l'adjoint d'Anne Hidalgo au transport déplorer
01:53l'irresponsabilité et l'improvisation de l'État pour le citer dans la gestion de la canicule.
01:58Oui, enfin bon, venant de quelqu'un dont le bilan à Mispité de Paris en matière d'écologie
02:04consiste à planter 2-3 arbres pour des millions d'euros sur des places minérales.
02:08Excusez-moi, mais enfin bon, quand on voit ce qui est devenu,
02:10ça parlera davantage aux Parisiens, des places comme celle de la République ou encore bien d'autres,
02:14parce que les exemples, malheureusement, ne manquent pas à Paris.
02:17Je veux bien qu'on attaque l'État sur le manque de préparation,
02:20mais c'est un des phénomènes, il faut le rappeler aussi,
02:22qui n'est pas que franco-français.
02:23Quand vous voyez ce qui se passe en Espagne, en Italie et à l'heure actuelle,
02:26c'est encore au-delà de ce qu'on vit en France.
02:28Donc faisons preuve aussi, évitons de politiser à outrance des sujets qui ne devraient pas l'être.
02:32Faisons preuve de responsabilité, de solidarité aussi dans ces moments-là.
02:36Quand vous savez que les enfants, selon qu'ils sont à l'école, au collège ou au lycée,
02:39ça peut être géré par la ville, par la mairie, par le département ou la région,
02:44je pense qu'il n'est pas vraiment d'intérêt général de tirer forcément sur ceux d'à côté.
02:48Les socialistes qui ont fini par ailleurs de ménager François Bayrou,
02:51puisque le PS décide de déposer une motion de censure contre le Premier ministre,
02:56on a entendu le premier secrétaire du PS dire, plus aucune indulgence, Martin Garagnon.
03:01Oui, alors si vous avez compris quelque chose à la politique du PS en termes de motion de censure,
03:05vous m'expliquerez, parce que moi j'ai pris quelques minutes pour essayer de comprendre,
03:08parce qu'apparemment il dépose une motion de censure,
03:11mais à condition que le RN ne la vote pas, s'il la vote, il la retire.
03:14Bon, enfin je veux bien, mais tout ça n'est pas très responsable.
03:17François Bayrou l'a encore rappelé en six mois de gouvernement,
03:20il a dû faire face à huit motions de censure, ça veut dire plus d'une par mois.
03:25Sans les voix du RN, il reste à Matignon, il faut les voix du RN.
03:30De toute façon, à l'heure actuelle, on l'a vu encore hier avec le projet de réforme
03:34de l'audiovisuel public de Madame Dati, qui est un très bon projet.
03:37Si la gauche et le RN votent ensemble, ils font tomber n'importe quel texte ou n'importe quel gouvernement.
03:42C'est ce qui s'est passé à l'Assemblée avec cette réforme de l'audiovisuel public.
03:45C'est ce qui s'est passé à l'Assemblée hier, c'est ce qui s'est passé avec le précédent gouvernement
03:48pour la motion de censure.
03:49Donc à chacun aussi de prendre ses responsabilités,
03:51mais de déposer une motion de censure en vous expliquant aux Français
03:54que cette motion de censure elle est indispensable,
03:56parce que les socialistes en l'occurrence sont contre un texte,
03:59mais que dans le même temps ils sont prêts à la retirer en fonction de qui va la voter,
04:01je trouve que c'est un peu abrupt à comprendre, mais à chacun sa politique.
04:07Boalem Sansal condamné en appel à 5 ans de prison ferme en Algérie
04:10pour atteinte à l'unité nationale.
04:12On rappelle que l'écrivain franco-algérien a 80 ans, qu'il est très malade.
04:17Votre réaction, Martin Guéranion ?
04:18Je vous pose la question parce que la réaction jusqu'à la fixation de son sort judiciaire
04:24n'était pas très claire ou pas très ferme, en tout cas du côté du gouvernement du Quai d'Orsay jusqu'ici.
04:28Mais le gouvernement et notamment le Quai d'Orsay, vous avez raison de le rappeler,
04:32œuvre depuis des mois et des mois en coulisses,
04:34ainsi qu'un certain nombre de personnalités de la cité civile,
04:37pour obtenir une libération de Boalem Sansal.
04:40Boalem Sansal, notre priorité à tous, en tout cas ça devrait être celle que l'on partage unanimement,
04:45c'est sa libération, sa remise en liberté et son retour en France.
04:48Que certains cherchent à politiser à outrance le sort de Boalem Sansal en disant
04:51« Le Quai d'Orsay ne fait rien, c'est une honte »
04:54et ne se préoccupe pas du sort de ce grand écrivain, est une chose.
04:57Néanmoins, ce verdict que vous venez d'énoncer est une honte, c'est un simulacre de justice.
05:03Il faudra quand même qu'on m'explique comment est-ce que cet homme de 80 ans qui est malade,
05:06qui est un grand écrivain, peut être un danger politique ou diplomatique pour un grand pays
05:12tel que peut l'être l'Algérie.
05:14Donc ça ne fait pas honneur à ce grand pays.
05:16Maintenant, il reste une voix, c'est la voix de la grâce présidentielle du président Tebboune.
05:21Dans quelques jours aura lieu la fête de l'indépendance de l'Algérie.
05:24Je pense que ce serait un beau symbole de la part du président Tebboune
05:27que de remettre en liberté Boalem Sansal sans condition.
05:30C'est ce que nous, nous avons demandé.
05:31C'est ce que une majorité de députés appellent de leur vœu à l'Assemblée.
05:35Et je pense que là aussi, c'est un sujet sur lequel on devrait tous se retrouver parce que la liberté d'un homme,
05:39la liberté d'un écrivain, elle dépasse aussi les clivages partisans.
05:42Alors pas que d'un homme en Algérie.
05:44Sébastien Glaze, notre confrère journaliste sportif condamné à ses temps de prison en Algérie pour apologie du terrorisme.
05:50Là aussi, vous pouvez nous le dire.
05:52Le gouvernement est aux commandes, essaie d'obtenir sa libération ?
05:57Vous faites bien de l'évoquer parce que de sorte de ce journaliste qui partait en Algérie pour faire son travail,
06:01c'est-à-dire en l'occurrence un reportage, un sujet pour son titre de presse sur un club de foot de Kabylie,
06:06qui est un grand club de foot, la jeunesse Kabylie,
06:09se retrouve finalement embastillé et condamné, vous l'avez dit,
06:14pour des faits qui sont très éloignés de son métier et de la raison pour laquelle il était en Algérie.
06:18Donc on voit bien qu'il y a aussi une façon d'instrumentaliser la justice en Algérie
06:23à des fins qui ne sont pas celles de la justice,
06:25qui sont celles de la diplomatie et de la politique, du rapport de force avec la France.
06:28S'il y a des problèmes entre la France et l'Algérie,
06:30qu'on les règle au niveau justement qui doit être celui de la diplomatie et des affaires étrangères,
06:35mais qu'on n'instrumentalise pas la justice au détriment de citoyens
06:38qui se rendent en Algérie pour de bonnes causes, pour leur travail,
06:41qui sont autorisés à s'y rendre et qu'on va embastiller pour faire pression
06:45pour finalement d'autres sujets qui les dépassent.
06:47Donc le cas de ce journaliste est aussi exemplaire à ce titre-là.
06:51Et on voit bien finalement qui sont touchés, qui sont ciblés.
06:55Ce sont des écrivains, ce sont des journalistes.
06:57Ça ne fait pas honneur non plus au sens de la justice de ce pays ami historiquement qu'est l'Algérie
07:01que de pratiquer de telles méthodes à l'encontre de nos concitoyens.
07:06Merci Martin Garagnon.
07:07Avec plaisir.
07:08Porte-parole d'Ensemble pour la République sur Europe 1.

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