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00:00On va évoquer l'affaire Naël, c'était il y a deux ans, jour pour jour, très précisément,
00:06la France s'embrasait après la mort de Naël, lors d'un refus d'Obtempéré.
00:11On va en parler, on va échanger ensemble, qu'est-ce qui a changé, est-ce que les choses ont changé,
00:16est-ce qu'il y a eu beaucoup d'évolutions, oui ou non ?
00:18Je pense que dans ma question j'ai déjà la réponse, évidemment.
00:21Je voyais un usaï sourire, mais oui, c'est sans doute, c'est malheureusement vrai.
00:25Mais on va prendre la direction de Nanterre, où un rassemblement est organisé depuis carrément une heure.
00:31On va retrouver l'une de nos équipes sur place, afin de savoir s'il y a une forte mobilisation, deux ans après.
00:42Eh bien Thierry, une petite centaine de personnes s'est rassemblées cet après-midi, place Nelson Mandela,
00:48à quelques mètres du lieu où Naël a perdu la vie en 2023.
00:53Pour le moment, le rassemblement se termine par un moment de prière, de recueillement,
00:58organisé et voulu par la maire de Naël.
01:01Des imams sont présents actuellement, vous pouvez le voir sur les images de mon caméraman.
01:07Lors de ce rassemblement, il y a eu plusieurs prises de parole, notamment d'élus locaux,
01:11le député de la Seine-Saint-Denis, la députée de la circonscription de Nanterre.
01:16Le maire de Nanterre a également pris la parole, et bien sûr, la maire de Naël,
01:20qui n'a pas fait de discours politique, mais a préféré un discours centré sur l'émotion
01:26et sur la description de son quotidien depuis maintenant deux ans.
01:30Elle dit passer beaucoup de moments sur la tombe de son fils,
01:33se recueillir et attendre beaucoup de la justice.
01:35Et puis, il y a eu cette prise de parole de la part d'Assa Traoré,
01:39qui parle d'un moment, d'une rencontre douloureuse,
01:41mais il faut que justice soit faite.
01:43Je cite, un enfant a pris une balle dans son cœur,
01:46on sait qu'il y a du racisme au sein des institutions, du système.
01:50Assa Traoré qui dénonce des mensonges concernant le jour de la mort de Naël
01:53et pointe une responsabilité de l'État lors des différentes prises de parole.
01:58Il y a eu également des dénonciations d'un manquement
02:02et d'un mauvais traitement médiatique concernant les émeutes,
02:06concernant aussi le portrait qui a été fait dans les médias de Naël.
02:10Les proches de Naël regrettent que l'on parle de lui comme un délinquant,
02:13un rassemblement qui se termine avec un moment religieux
02:17et ensuite, tout le monde est invité à partager un barbecue de l'amitié.
02:22Rassemblement donc à Nanterre pour Naël Louis de Ragnel.
02:28Une centaine de personnes, c'est peu.
02:30C'est peu, mais il y a des détails qui sont intéressants.
02:32Dans ce que vient de dire notre journaliste.
02:34Exactement, parce que figurez-vous, depuis le début de ce rassemblement,
02:37je me disais, en fait ça ressemble étrangement dans les mots d'or,
02:40dans les appels, les slogans, aux manifestations qui avaient eu lieu
02:44après la mort d'Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise,
02:47je crois que c'était en 2015 de mémoire.
02:50Et en réalité, vous avez exactement les mêmes slogans.
02:52Et derrière la justice, ils disent on veut la justice,
02:55mais la justice, ils ont eu plus que la justice.
02:57Vous avez le policier qui a été mis en cause,
02:59qui a fait de la détention provisoire,
03:01il est mis en cause pour meurtre,
03:03et il va y avoir bientôt l'ouverture d'un procès pour meurtre.
03:06Vous avez le président de la République qui a pris parti,
03:09en dépit de la présomption d'innocence à l'époque,
03:13contre le policier.
03:15Je ne vois pas ce qu'ils peuvent avoir.
03:16La justice, ils l'ont pour l'instant largement eu
03:19par rapport aux cours classiques et habituels
03:22d'une affaire judiciaire de cette nature.
03:25Donc il n'y a pas de justice, il n'y a pas à attendre de la justice
03:28puisqu'elle va avoir lieu.
03:30Donc en réalité, s'ils ne veulent pas la justice,
03:33en réalité ils veulent la vengeance.
03:34Et dans les mots d'ordre, et c'est exactement la même chose,
03:37il y avait vraiment un parallélisme absolument parfait
03:39avec ce qui s'était passé avec Adama Traoré,
03:41où ils avaient essayé d'en faire un mouvement médiatique,
03:44puis un mouvement politique.
03:46Je rappelle que Jean-Luc Mélenchon s'était jouant aux manifestations,
03:50et c'est vraiment via la France insoumise de l'époque
03:53qu'il y avait eu un retentissement à l'époque
03:56qui était extrêmement fort.
03:57Je rappelle simplement quand même, parce qu'on voit
04:00qu'Assa Traoré était présente.
04:02Au moment où les manifestants pour Adama Traoré
04:05réclamaient la justice, ils détournaient un bus de la RATP
04:09qu'ils avaient transformé en bélier pour exploser les grilles
04:12de la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise.
04:14Ils avaient tenté d'abattre un hélicoptère de la gendarmerie en l'air.
04:17Et j'en passe, et voilà, et avec une famille Traoré
04:20qui était, ils avaient, sur la fratrie, je crois qu'il y avait
04:24sept frères sur huit qui avaient tous un passé pénal,
04:28enfin avec un CV judiciaire long comme le bras.
04:31Donc pour revenir à Naël, évidemment, la maman,
04:36la souffrance d'une mère, c'est épouvantable quand elle perd son fils.
04:40Mais il faut aussi rappeler quand même un certain nombre de choses.
04:42Naël a commis plusieurs refus d'obtempérer.
04:44Il avait été pris en chasse, enfin il avait été interpellé par les policiers
04:48précisément en raison de ses précédents refus d'obtempérer.
04:52Et donc il s'était mis en infraction.
04:54Et donc les policiers étaient obligés d'intervenir.
04:57Et ensuite il y a eu quand même toutes les émeutes dont on a beaucoup parlé,
05:01des émeutes inédites.
05:02Et pour la première fois en France, on a demandé à des unités comme le RAID,
05:07le GIGN et la BRI de sortir avec des camions blindés,
05:10avec des moyens blindés pour faire du rétablissement de l'ordre
05:13de haut du spectre.
05:15Le GIGN, le RAID et la BRI ne sont pas faites pour ça.
05:18Il y avait un tel niveau d'urgence sécuritaire
05:21que les autorités politiques de l'époque
05:25n'avaient eu d'autre choix que de prendre ces décisions-là.
05:28Alors Marc, une nouvelle pause sur Europe 1 et sur CNews.
05:30Et on poursuit nos échanges dans quelques instants.
05:32A tout de suite.
05:3218h41, merci de nous accueillir sur Europe 1 et sur CNews.
05:37C'est la dernière ligne droite pour votre Punchine Weekend.
05:39Toujours à mes connus.
05:40Véronique Jacquier, Louis de Ragnel, Michel Aubouin, Nathan Devers et Johan Uzaï.
05:45On parlait de la mort de Naël.
05:48C'était il y a deux ans, jour pour jour, très précisément.
05:52La France s'embrasait.
05:54Deux ans plus tard, qu'est-ce qui a été fait pour éviter de telles émeutes ?
05:57On peut légitimement se poser des questions.
05:59On va se la poser juste après.
06:01On voit tout ça avec Maxime Leguet.
06:03Réparer les quartiers, rétablir la République.
06:08Voilà le titre et l'objectif de cette note produite par le député Vincent Jambrun
06:12qui intervient deux ans après les violentes émeutes qui ont émaillé la France.
06:16Dans ce rapport, le député Les Républicains formule toute une série de propositions
06:20avec un premier pilier axé sur la sécurité et la justice
06:24et qui préconise de généraliser la police municipale et renforcer ses pouvoirs,
06:28abaisser la majorité pénale à 16 ans
06:30ou encore élire désormais démocratiquement les juges
06:33pour les rendre davantage responsables.
06:36Pour Vincent Jambrun, rétablir la République,
06:38cela passe aussi par un changement de la politique d'aménagement du territoire et du logement.
06:42Il prône alors la fin du logement social à vie,
06:45limiter le pourcentage de logements sociaux à 30% dans chaque commune
06:49ou encore exclure du parc social les familles de délinquants.
06:53Enfin, le maire de la Île-et-Rose propose également de refaire de l'école le creuset de la République.
06:57Il est favorable au port de l'uniforme obligatoire pour tous à l'école,
07:02la création d'un pass mérite républicain pour récompenser les élèves les plus travailleurs
07:06ou encore d'un service civique professionnel obligatoire pour les jeunes sans emploi ni formation.
07:11Pour rappel, Vincent Jambrun a été directement visé par les émeutes de juin 2023.
07:16Une voiture bélier en feu avait été lancée contre son domicile
07:19et sa compagne, elle, avait été blessée.
07:22Oui, Michel Aubouin, Vincent Jambrun, c'était une des figures emblématiques de ces émeutes.
07:29Force est de constater qu'il n'y a pas eu grand chose de fait, quoi.
07:32Et que demain, tout peut redémarrer.
07:35Les mêmes conditions subsistent.
07:37Donc, évidemment, ça peut redémarrer n'importe quand.
07:38Ça peut redémarrer, on est d'accord.
07:40Il y a une inimité sur ce plateau.
07:41Et d'ailleurs, je me souviens, il y a maintenant 40 ans,
07:47une sociologue que le ministère de l'Intérieur avait employée,
07:50Angelina Peralva, avait titré sur son étude
07:54« Les émeutes de la mort ».
07:55Parce que le mécanisme était toujours le même.
07:57Il suffit qu'à mort ou même parfois une suspicion de mort dans un quartier
08:03pour qu'aussitôt le quartier s'enflamme
08:05et maintenant que l'ensemble des quartiers s'enflamme.
08:07Alors, juste pour dire sur ce qu'a fait M. Jean Brun,
08:12lui, il est allé au-delà puisqu'il a commencé à réfléchir.
08:14On s'est rencontrés, d'ailleurs.
08:16Il a commencé à réfléchir à ce qu'on pourrait faire pour améliorer.
08:20Évidemment, quand on sait que le creuset de tout ça,
08:23c'est quand même toujours les mêmes quartiers dits de la politique de la ville,
08:261 500 quartiers, 8 millions d'habitants à peu près.
08:28Si on n'attaque pas cette question-là des quartiers politiques de la ville,
08:31si on continue de faire de la politique de la ville comme on la faisait il y a 30 ans,
08:34en y distribuant 10 milliards d'euros par an,
08:38on aura toujours un même problème.
08:40Donc, on a une question de fond.
08:42On connaît à peu près aujourd'hui la façon de l'aborder.
08:45Ça sera très long.
08:46Ça ne sera pas très cher parce que malheureusement,
08:48l'État n'a plus d'argent.
08:49Donc, on ne pourra plus.
08:50Donc, ça sera très long.
08:51Ça, c'est fait.
08:51Mais avec quelques outils juridiques, on va pouvoir améliorer les choses.
08:58Yohann Usaï.
09:00Oui, les propositions de Vincent Jambrun, très bien.
09:03Il y a sans doute de très bonnes propositions.
09:06Mais il n'y a rien sur l'immigration.
09:08C'est quand même dingue, non ?
09:10Parce qu'on est quand même obligé de dire qu'un grand nombre des meutiers
09:14n'étaient ni des Kevin ni des Matteo.
09:15Un grand nombre des meutiers faisaient partie de ce qu'on appelle
09:20la deuxième, troisième génération des descendants d'immigrés,
09:23mais qui sont français comme vous et moi.
09:24Seulement, le problème, c'est qu'ils n'aiment pas la France.
09:27Donc, quand on fait ce constat-là, la logique voudrait qu'on se dise
09:31« Bon, puisqu'on a un problème, on n'a plus réussi à assimiler,
09:35on n'a plus réussi à intégrer, donc on va fermer les vannes. »
09:38D'abord, la première chose à faire, c'est ça.
09:40C'est de se dire « Puisqu'on a trop accueilli.
09:42Donc, quand on accueille trop, on accueille mal.
09:44Et le résultat est celui-là. »
09:46Donc, on coupe les vannes.
09:47On aurait dû se dire ça dès 2005, d'ailleurs.
09:50Non, on a fait l'inverse.
09:51Depuis 2007, on n'a jamais autant accueilli.
09:53Emmanuel Macron est le président de la République
09:55qui aura le plus accueilli,
09:57contrairement à la volonté des Français, par ailleurs.
10:00Et nos tournages le montrent.
10:01Donc, on marche complètement sur la tête.
10:03Et pour rebondir sur ce que vous disiez,
10:05vous disiez, à chaque mort,
10:06il y a la crainte de débordement, d'émeute.
10:10Mais ce n'est même pas à chaque mort,
10:11c'est à chaque prétexte.
10:13Là, en l'occurrence, c'était la mort de Naël.
10:14Mais le 14 juillet est un prétexte.
10:16Le 31 décembre est un prétexte pour les émeutiers
10:18qui, encore une fois, n'aiment pas la France.
10:21Le problème est celui-là.
10:22Et on a refusé de regarder le problème en face.
10:25Du coup, on a refusé de le régler.
10:26Au contraire, on l'a amplifié.
10:28Véronique Jacquet.
10:28Oui, pour rebondir sur ce que vient de dire Johan Uzay,
10:32on a effectivement affaire à une génération
10:34qui n'aime pas la France.
10:36Et qui ne comprend, à mon avis, que le rapport de force.
10:40C'est-à-dire que, voilà, ils sont passés à travers
10:42les mails des filets, des ambitions éducatives,
10:46de la réponse sécuritaire, de la réponse pénale.
10:49Ils ont, face à eux, un État qui est laxiste.
10:52Donc, ils cherchent finalement aussi des limites.
10:54Ils cherchent peut-être un patron dans le face-à-face,
10:57comme disait Gérard Collomb, parce que nous sommes arrivés
10:59à cette époque du face-à-face.
11:01Il avait raison, Gérard Collomb.
11:02Il ne s'était pas trompé dans son avis.
11:03Il avait raison.
11:04Nous sommes entrés dans cette ère du face-à-face.
11:08Et en plus, il y a eu un tremblement de terre
11:10il y a deux ans, mais il y en avait déjà eu un en 2005.
11:14Donc, ce n'est pas un phénomène qui est nouveau,
11:17qui se couple à ce qu'on appelle une partition du territoire
11:21à travers, là encore, la problématique
11:22des territoires perdus de la République.
11:24Et on a vu là qu'il y a de plus en plus
11:26de répliques de ce séisme
11:29qui est quelque part originelle.
11:32Originelle à une population, effectivement,
11:34qui, là encore, ne veut pas respecter
11:36l'amour de notre pays
11:38et qui s'inscrit dans une contre-société.
11:41Donc, une fois qu'on partage ce diagnostic,
11:44on se rend compte que, malheureusement,
11:45la classe politique, dans sa réponse,
11:47est très faible.
11:48Et il me semble, moi, qu'il est temps, maintenant,
11:50d'agir la manière forte,
11:51même si ça peut paraître un petit peu osé.
11:53Mais certains spécialistes de la sécurité le disent.
11:56Un jour, on sera obligé d'en arriver là,
11:59dans 5 ans, dans 10 ans.
12:00C'est-à-dire d'instaurer un état d'urgence sécuritaire
12:04dans certains quartiers.
12:06C'est-à-dire vraiment faire en sorte
12:08que l'État reprenne ses droits
12:10dans ses quartiers,
12:11disent l'État est maître,
12:13nous sommes les patrons,
12:14nous arrivons,
12:15cache d'escalier par cache d'escalier,
12:17on reprend le pouvoir.
12:19Alors, pour l'instant,
12:19ce n'est pas d'actualité
12:20parce qu'on a peur, effectivement,
12:22d'un affrontement.
12:23Là, on est face à face,
12:24mais on a peur...
12:24Ce qui est terrible, Véronique,
12:25c'est que les Français,
12:26en ont marre des constats.
12:27Les constats, on les fait.
12:28C'est pour ça que je pense
12:29qu'il est urgent
12:30de trouver des solutions
12:31et d'affirmer.
12:31Je pense que les Français
12:32veulent un certain passage à l'action,
12:33je pense,
12:38c'est tout le cadre juridique
12:42qui n'est pas adapté
12:44et au-dessus du cadre juridique...
12:46Mais qui aura le courage
12:46à l'université juridique,
12:48Michel Lebrun ?
12:48Qui aura le courage ?
12:49La question, Michel Lebrun,
12:50c'est, veut-on l'adapter ?
12:52Je pense qu'on va être obligés
12:53parce que je n'étais pas
12:55pour une révision de la Constitution,
12:56mais au vu des dernières décisions
12:58du Conseil constitutionnel,
12:59je pense qu'à un certain moment,
13:00on va être obligés
13:01de réviser la Constitution.
13:02Parce que si on n'a pas ce cadre-là,
13:04on ne pourra rien faire.
13:06Là, actuellement...
13:07Là, on voit que
13:08toutes les décisions
13:08du Conseil constitutionnel
13:09ne vont pas dans le bon sens.
13:11Parce qu'ils ont inventé
13:13à l'intérieur du bloc
13:14de constitutionnalité,
13:16notamment la prise en compte,
13:17par exemple,
13:18de l'ordonnance de 45
13:19sur les mineurs
13:19qui n'y étaient pas.
13:20Donc, je veux dire,
13:21si on les laisse faire à la fin,
13:23c'est sûr,
13:23on ne pourra plus jamais rien faire.
13:25On n'a déjà plus
13:26d'incrimination
13:26du violence collective.
13:28Un jeune est pris
13:28dans une violence collective,
13:30il ne peut pas être puni
13:31parce qu'il est juste
13:32un élément de la violence collective.
13:34Bien sûr.
13:34On a supprimé ça
13:35il y a déjà une quarantaine d'années.
13:36On n'a plus aucun élément.
13:39Donc, ça ne sert même à rien
13:40de faire les cages d'escalier
13:41si de toute façon,
13:42à la fin,
13:42on ne peut plus dire personne.
13:43Très rapidement,
13:44Louis de Ragnel,
13:45je voudrais qu'on termine
13:46par une page internationale
13:46parce que Donald Trump
13:47a fait quelques déclarations
13:48et j'aimerais vous faire agir.
13:49Mais très rapidement.
13:51Non, pardon.
13:51Je rebondis sur ce que disait
13:53Michel Aubouin.
13:54Le problème, en fait,
13:55c'est que dès que vous...
13:56si vous mettez en place
13:58une petite mesure,
13:59en réalité,
13:59elle est immédiatement cassée.
14:00Je vous prends un exemple.
14:01dans ce que préconise
14:02Vincent Jean-Brun,
14:04il y a la possibilité
14:04de sortir les gens
14:05de logements sociaux,
14:07d'expulser des personnes
14:08de leur logement.
14:09Eh bien, en fait,
14:10aujourd'hui, dans la loi,
14:10vous avez une obligation
14:11de relogement.
14:12Donc, vous voyez,
14:14je vous prends ce mini-exemple
14:15qui montre que sur tous les sujets,
14:17effectivement,
14:18on va être obligé
14:20de changer la Constitution
14:21parce qu'en plus,
14:22tout ça s'inscrit
14:22dans un cadre...
14:23Oui, mais il faut avoir la volonté.
14:24Non, mais je suis d'accord avec vous.
14:27Mais quand vous voyez...
14:28Enfin, il faudrait déjà
14:29que les droites
14:30réussissent à s'entendre
14:31à l'Assemblée nationale,
14:33au Sénat,
14:33enfin, surtout à l'Assemblée nationale,
14:35sur un certain nombre de textes
14:35sur lesquels ils sont d'accord,
14:36normalement.
14:37Mais en fait,
14:37en raison de chamaillerie,
14:38souvent,
14:39il y a une discordance
14:40et donc,
14:41ils votent pas tous
14:43dans le même sens.
14:44Mais après,
14:44le sujet,
14:45c'est qu'en réalité,
14:46c'est extrêmement complexe.
14:48Alors, je sais que c'est un discours
14:51de reprendre la main
14:54d'un point de vue juridique,
14:56réglementaire.
14:57C'est pas juste un politique
14:59qui va être élu,
14:59qui va dire,
15:00avec moi, demain,
15:01ça changera.
15:01Non, parce qu'en fait,
15:02on est lié à un tas d'accords,
15:04on est lié à du droit,
15:07on est lié à un système politique,
15:09administratif français
15:10qui fonctionne comme ça
15:11depuis 50 ans.
15:12Donc, voilà,
15:12pour changer de braquet,
15:13il faut vraiment
15:14tout revoir du sol au plafond.
15:15Et il faut surtout une vision.
15:16Oui, il faut surtout une vision.
15:18Rapidement, Nathan.
15:19Et une petite remarque,
15:20on peut aussi...
15:21Nathan Levers.
15:21Dans l'histoire de France,
15:23même si elle ne se répète
15:23jamais à l'identique,
15:25il ne faut pas oublier
15:25qu'on parle de territoire
15:28perdu de la République,
15:29mais qu'au XIXe siècle,
15:31alors on n'était pas en République,
15:32mais il y avait des territoires
15:33qui étaient perdus
15:34pour l'ordre public.
15:35Et ces territoires,
15:36ce n'étaient pas tellement
15:37les banlieues,
15:39c'était l'actuel Paris intra-muros
15:42qui était à la fois,
15:44pendant très longtemps,
15:45qui restait très tard,
15:46un coupe-gorge,
15:47et puis c'était surtout
15:48un lieu d'insurrection,
15:49d'émeute,
15:50politique,
15:50pas politique,
15:51etc.
15:52Il y a quelqu'un
15:52qui s'appelait Napoléon III
15:53qui a eu cette vision-là
15:56de se dire
15:56si on veut mettre un terme...
15:58Alors,
15:58ce n'était pas un grand démocrate
16:00et il voulait empêcher aussi
16:01des soulèvements démocratiques,
16:02donc je ne le cite pas en exemple,
16:03mais ce qu'il a fait
16:04est intéressant.
16:04si on veut mettre un terme
16:06à ce qui se passe
16:07et à ce climat de poudrière,
16:10et ce n'était pas dans du misérabilisme
16:11qu'il réfléchissait,
16:12et ce n'était pas un grand misérabiliste,
16:14il s'est dit,
16:15il faut repenser l'urbanisme
16:17de certaines parties de Paris,
16:20et donc il a fait reconstruire Paris de zéro,
16:23il a rasé Paris,
16:24à l'époque,
16:25on le traitait de criminel,
16:26Victor Hugo était furieux pour ça,
16:28de raser le Paris médiéval.
16:29Haussmann,
16:31toute la Troisième République
16:32reprend cette démarche-là,
16:34et résultat,
16:35les phénomènes d'insécurité
16:36qui existaient
16:37au début du XIXe siècle
16:38et surtout d'insurrection
16:39n'existaient plus
16:40à la fin.
16:42Un paramètre en moins.
16:43Il y a eu la commune à la fin.
16:44Il y a eu la commune à la fin, oui.
16:45Et un paramètre en moins,
16:47l'immigration,
16:48qui n'est pas un tout petit...
16:48Les amis, je vous donne...

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