- il y a 3 jours
🌐 Contexte du conflit
L’actualité fait un retour fracassant : les frappes américaines lancées dans la nuit du 21 juin ont visé les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan en Iran, qualifiées de "succès spectaculaire" par Donald Trump abcnews.go.com. L’opération dite "Midnight Hammer", marteau de Minuit, est présentée comme "très réussie" bfmtv.com, mais elle soulève de nombreuses questions. Pour l’instant, le gouvernement américain se félicite d’un "anéantissement total" du programme nucléaire iranien abcnews.go.com, tandis que d’autres sources (images satellites, fuites du Pentagone) nuancent ce bilan (centrifugeuses encore intactes, uranium partiellement déplacé) abcnews.go.comtimesofisrael.com. Dans ce climat tendu, la Russie a condamné l’attaque comme une "agression non provoquée" contre son allié noovo.info sans toutefois engager de réponse militaire directe – ce qui accentue la peur d’une escalade généralisée (voire d’une guerre mondiale nucléaire) suite à ces événements timesofisrael.com.
🎓 Invitée de la semaine
Nous recevrons Caroline Galactéros, géopolitologue (docteur en science politique) et présidente du think-tank Geopragma. Experte des questions stratégiques, elle décryptera avec les objectifs réels de ces frappes et leurs conséquences pour la stabilité régionale. Retrouvez Caroline Galactéros sur sa chaîne YouTube "Paix et Guerre" (https://youtube.com/@cgalacteros?si=kbm7j_Fyo4_b0buU ) où elle analyse régulièrement les crises internationales. N’hésitez pas à vous abonner à ses émissions et à la nôtre pour rester informé des enjeux géopolitiques majeurs.
📖 Au programme
Objectifs de l’opération : Pourquoi les États-Unis ont-ils lancé ces frappes (soutien à Israël en difficulté, blocage du nucléaire iranien) et ont-ils atteint leurs buts ?
Succès ou illusion : Trump clame le programme iranien "totalement anéanti" abcnews.go.com, tandis que des rapports experts font état de dommages partiels et de matériel évacué à l’avance abcnews.go.comtimesofisrael.com. Nous ferons le point sur ces bilans contradictoires.
Légalité et réactions internationales : Ces frappes violent-elles le droit international ? Pourquoi la Russie condamne-t-elle cet acte sans réagir militairement noovo.info ? Nous examinerons également la position de l’Europe et de l’OTAN face à cette crise.
Conséquences géopolitiques : Quel impact sur l’équilibre régional (Israël, Iran, États-Unis) ? Quelle place pour la question iranienne dans le débat mondial, alors qu’Emmanuel Macron évoque le "pire scénario" si Téhéran se retirait du Traité de non-prolifération nucléaire lemonde.fr ? Caroline Galactéros commentera enfin les critiques des partisans du "MAGA" dénonçant une ambition de changement de régime.
Menace mondiale : La rhétorique guerrière monte : Trump compare ces frappes au bombardement d’Hiroshima timesofisrael.com, ravivant la crainte d’un conflit mondial. Nous débattrons du spectre d’une 3ᵉ guerre mondiale nucléaire.
L’actualité fait un retour fracassant : les frappes américaines lancées dans la nuit du 21 juin ont visé les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan en Iran, qualifiées de "succès spectaculaire" par Donald Trump abcnews.go.com. L’opération dite "Midnight Hammer", marteau de Minuit, est présentée comme "très réussie" bfmtv.com, mais elle soulève de nombreuses questions. Pour l’instant, le gouvernement américain se félicite d’un "anéantissement total" du programme nucléaire iranien abcnews.go.com, tandis que d’autres sources (images satellites, fuites du Pentagone) nuancent ce bilan (centrifugeuses encore intactes, uranium partiellement déplacé) abcnews.go.comtimesofisrael.com. Dans ce climat tendu, la Russie a condamné l’attaque comme une "agression non provoquée" contre son allié noovo.info sans toutefois engager de réponse militaire directe – ce qui accentue la peur d’une escalade généralisée (voire d’une guerre mondiale nucléaire) suite à ces événements timesofisrael.com.
🎓 Invitée de la semaine
Nous recevrons Caroline Galactéros, géopolitologue (docteur en science politique) et présidente du think-tank Geopragma. Experte des questions stratégiques, elle décryptera avec les objectifs réels de ces frappes et leurs conséquences pour la stabilité régionale. Retrouvez Caroline Galactéros sur sa chaîne YouTube "Paix et Guerre" (https://youtube.com/@cgalacteros?si=kbm7j_Fyo4_b0buU ) où elle analyse régulièrement les crises internationales. N’hésitez pas à vous abonner à ses émissions et à la nôtre pour rester informé des enjeux géopolitiques majeurs.
📖 Au programme
Objectifs de l’opération : Pourquoi les États-Unis ont-ils lancé ces frappes (soutien à Israël en difficulté, blocage du nucléaire iranien) et ont-ils atteint leurs buts ?
Succès ou illusion : Trump clame le programme iranien "totalement anéanti" abcnews.go.com, tandis que des rapports experts font état de dommages partiels et de matériel évacué à l’avance abcnews.go.comtimesofisrael.com. Nous ferons le point sur ces bilans contradictoires.
Légalité et réactions internationales : Ces frappes violent-elles le droit international ? Pourquoi la Russie condamne-t-elle cet acte sans réagir militairement noovo.info ? Nous examinerons également la position de l’Europe et de l’OTAN face à cette crise.
Conséquences géopolitiques : Quel impact sur l’équilibre régional (Israël, Iran, États-Unis) ? Quelle place pour la question iranienne dans le débat mondial, alors qu’Emmanuel Macron évoque le "pire scénario" si Téhéran se retirait du Traité de non-prolifération nucléaire lemonde.fr ? Caroline Galactéros commentera enfin les critiques des partisans du "MAGA" dénonçant une ambition de changement de régime.
Menace mondiale : La rhétorique guerrière monte : Trump compare ces frappes au bombardement d’Hiroshima timesofisrael.com, ravivant la crainte d’un conflit mondial. Nous débattrons du spectre d’une 3ᵉ guerre mondiale nucléaire.
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NewsTranscription
00:00Générique
00:00Aujourd'hui, je ne vais pas y aller par quatre chemins, mon message est clair,
00:07il vous invite à faire un choix radical.
00:10Voulez-vous continuer à arroser cet état qui se gaffe de votre argent
00:14pour vous nuire tous les jours un peu plus ?
00:16Ou préférez-vous financer un projet qui vous ressemble
00:19avec des gens qui vous parlent des véritables enjeux qui vous concernent ?
00:22Voulez-vous continuer à vous saigner pour que les médias d'oligarques
00:25vous vendent la guerre et vous méprisent ?
00:27Ou préférez-vous accompagner un média qui décrypte
00:31les véritables enjeux économiques et géopolitiques,
00:34ceux qui ont des conséquences réelles sur vos vies ?
00:37Vous l'avez compris, la question est simple.
00:39Allez-vous longtemps financer vos bourreaux ?
00:42Ceux qui se moquent de vous, de votre sécurité, de votre santé, de vos vies ?
00:46Ceux qui censurent TV Liberté et font fermer nos comptes en banque
00:48pour nous empêcher de vous informer ?
00:50Maintenant, c'est le moment de choisir où va votre argent.
00:54Changez de système, aidez TVL.
00:57Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du Samedi Politique.
01:26Cette semaine, nous allons évidemment en parler de l'actualité, une actualité brûlante.
01:30Nous sommes près d'une semaine après les frappes américaines en Iran.
01:34Alors, quels étaient les objectifs de cette opération ?
01:37Sont-ils atteints ?
01:38Quels sont les enjeux de cet affrontement entre Israël, l'Iran, mais aussi Washington ?
01:43Et puis, comme toujours, nous allons voir aussi la grande question
01:46à laquelle nous cherchons toujours une réponse.
01:48Où est l'Europe dans tout ça ?
01:51Avant de répondre à tout cela, bien entendu, je compte sur vous, chers amis,
01:54pour le succès de cette émission.
01:55Alors, pensez à cliquer sur le pouce en l'air, ça vous prend une seconde
01:58et c'est très efficace pour le référencement.
02:00Pensez aussi à nous écrire dans les commentaires au fil de l'émission.
02:03Vous savez que je vous réponds chaque semaine.
02:05Et puis, bien sûr, relayer au maximum cette vidéo.
02:07C'est parti !
02:09Et à mes côtés, cette semaine, Caroline Galactéros, bonjour madame,
02:23merci beaucoup d'être avec nous.
02:25Mais bonjour Élie, c'est toujours un plaisir.
02:27Eh bien, le plaisir est toujours partagé.
02:28Vous êtes géopolitologue, docteure en sciences politiques,
02:31présidente du think tank Géopragma.
02:33Et on peut maintenant vous retrouver très régulièrement sur YouTube comme TVL,
02:37sur la chaîne Paix et Guerre.
02:40Et alors, j'ai mis d'actualité le nombre d'abonnés.
02:43Maintenant, c'est plus de 125 000 abonnés.
02:45Donc, chers téléspectateurs, si vous voulez davantage d'analyse de Caroline Galactéros,
02:49c'est dès à présent sur la chaîne Paix et Guerre.
02:51Il suffit de vous abonner, peut-être même de souscrire pour avoir des infos exclusives.
02:56Alors, Caroline Galactéros, on est une semaine après cette décision de Donald Trump.
03:01Il a frappé sur plusieurs sites en Iran, tout particulièrement le site nucléaire de Fordo.
03:07Ça faisait suite à une semaine d'affrontements entre Tel Aviv et Téhéran,
03:13initiés par des frappes israéliennes.
03:16Pour vous, à quel problème prioritaire répondait les frappes américaines ?
03:21Pour moi, elle répondait à la nécessité d'arrêter l'escalade,
03:28d'arrêter la spirale dans laquelle Israël n'était pas, à mon avis,
03:33je peux être démentie naturellement, mais enfin, n'était pas en position de force.
03:39C'est-à-dire que les répliques iraniennes aux attaques israéliennes
03:42ont été crescendo, mais constantes, très calibrées et fortes.
03:51Il y a de très grosses destructions en Israël, de très grosses destructions.
03:55Alors, évidemment, il y a un black-out informationnel vers l'extérieur,
03:59donc on dit que ça va, ça va, oui, ça va.
04:04Mais enfin, néanmoins, l'Iran a répliqué et a montré
04:07qu'il avait l'intention et la détermination pour le faire.
04:11Ces attaques étaient évidemment totalement illégales,
04:14comme d'ailleurs les frappes américaines.
04:16Bon, là, ça pose quand même un très gros problème
04:18sur l'évolution des relations internationales.
04:21Mais en tout cas, moi, je vois ce qu'a fait Trump
04:24comme une manière à la fois de venir au secours d'Israël
04:28et en même temps de forcer très rapidement
04:32à un cessez-le-feu, à un arrêt.
04:34Mais espérons que ça dure, rien n'est certain, bon.
04:38Mais il fallait arrêter les frais, c'est-à-dire empêcher,
04:42un, que les États-Unis soient entraînés dans un soutien trop lourd,
04:45trop long et très, très aléatoire.
04:48Et deux, arrêter les répliques iraniennes,
04:51puisqu'on peut quand même dire qu'en dépit de toutes les déclarations
04:54de Donald Trump, qui s'apparentaient à un chantage pur et simple
04:58vis-à-vis des autorités iraniennes,
05:00eh bien l'Iran a considéré qu'il ne se laisserait pas faire.
05:05Et ça n'était pas terminé, ça pouvait continuer.
05:09– On a le sentiment ?
05:11– Oui, je termine juste.
05:13– Non, non, je vous en prie, c'est moi qui suis trop longue.
05:14Les défenses anti-aériennes israéliennes ont été mises à mal.
05:19Le dôme de fer, la défense multicouche aussi.
05:22Voilà, ça ne pouvait pas durer, sauf à imaginer un engagement américain
05:32au long cours, très lourd, pour lequel il y a quand même beaucoup de gens
05:35à Washington et notamment au Pentagone,
05:37qui sont extrêmement circonspects, réticents et opposés.
05:41– Et on avait le sentiment justement que ces frappes étaient très différentes
05:46de part et d'autre, c'est-à-dire que chaque arme utilisée par Israël,
05:49chaque élément de la défense anti-aérienne coûtait énormément d'argent,
05:54tandis que les frappes iraniennes étaient beaucoup plus restreintes,
05:57plus calibrées, peut-être plus ciblées,
06:00mais de fait beaucoup plus impactantes, j'allais dire, pour Israël,
06:03puisque pour arrêter un missile, si je caricaturais un missile qui vaut 1,
06:06il fallait une défense aérienne qui coûtait 12.
06:08– Oui, tout à fait, le ratio était de 1 à 12, effectivement,
06:12en termes de nombre et puis alors en termes d'argent, n'en parlons pas,
06:15parce que l'Iran est allé progressivement,
06:17mais c'est sa stratégie depuis le début des provocations israéliennes l'année dernière.
06:23C'est-à-dire, vous vous souvenez peut-être,
06:25quand le consulat iranien à Damas a été détruit entièrement,
06:30il y a eu une première riposte iranienne, très calibrée, très très calibrée.
06:35Il y a eu une deuxième série d'attaques et de provocations israéliennes
06:40pour pousser là encore au dérapage en fait,
06:44au dérapage et derrière à l'engagement américain lourd.
06:46Pas forcément au sol, mais en tout cas lourd.
06:50Et là aussi, l'Iran avait répliqué de manière très calibrée
06:54en prévenant les Américains, etc.
06:56Et là, on a vu que ça s'est passé aussi,
06:59y compris quand l'Iran a frappé le CENTCOM,
07:02enfin la base américaine au Qatar,
07:06qui est quand même le centre des opérations américaines sur la zone.
07:08ils ont prévenu les Américains d'abord.
07:11C'est-à-dire, si vous voulez, il y a un côté chorégraphie,
07:14il y a un côté, on sait, chacun doit faire quelque chose et le fait,
07:20mais on fait en sorte que ça ne parte pas en vrille.
07:24– C'est très intéressant ça maintenant,
07:25parce qu'on a l'impression d'assister à une forme de guerre spectacle quelque part,
07:29où effectivement, avant une frappe, on prévient l'adversaire
07:32ou l'allié de l'adversaire pour que l'adversaire soit plus ou moins prévenu.
07:36C'est difficile à comprendre exactement quelles sont les implications
07:40d'une telle guerre qui n'a plus rien d'une guerre conventionnelle,
07:43même quand tu l'utilises, des armes conventionnelles.
07:45– Oui, mais c'est malheureusement,
07:48dans le désert diplomatique qui est le nôtre,
07:52c'est une petite poire pour la soif.
07:54C'est-à-dire que s'il n'y avait pas ça,
07:57eh bien, si vous voulez, moins vous agissez d'une certaine façon
08:03en prévenant votre adversaire que vous allez faire quelque chose,
08:06plus vous prenez le risque de le surprendre
08:09et d'entraîner des réactions disproportionnées.
08:13C'est le problème aussi qu'avaient les Russes et les Américains.
08:16Enfin, c'est un problème général.
08:18C'est-à-dire, il y a une codification, malgré tout, des méthodes.
08:22Évidemment, en matière nucléaire,
08:24là, il y a des systèmes d'alerte, il y a des systèmes…
08:27Mais même quand les avions survolent un certain nombre de pays,
08:30ils doivent dire non seulement aux pays qu'ils vont survoler,
08:34mais dans un cadre de conflits plus ou moins ouverts,
08:37ou en tout cas très vocal, il y a des échanges.
08:40Dieu merci, Dieu merci.
08:42Donc oui, du point de vue des téléspectateurs,
08:45ça peut paraître artificiel, mais ça ne veut pas dire
08:49qu'il n'y a pas une intention de montrer sa force,
08:53une intention de montrer sa détermination,
08:56une capacité à dire, si vous continuez, je vais continuer aussi.
08:59Ne vous imaginez pas que je vais m'arrêter
09:01parce que vous m'expliquez que je dois me soumettre ou mourir.
09:06– Ce qui est paradoxal, c'est qu'on a l'impression
09:08qu'ils respectent une forme de droit de la guerre,
09:11alors même que le droit international, lui, en revanche,
09:14est quand même piétiné depuis pas mal de temps.
09:16– Totalement, non mais là, on est face quand même à…
09:20ce n'est pas le début de la jungle,
09:21on est en pleine jungle profonde.
09:24C'est vrai que ça ne date pas de cette affaire-là, bien sûr.
09:28On peut penser au Kosovo, on peut penser à l'Irak d'une certaine manière,
09:33on peut penser… je ne parle même pas…
09:36– Il y a même parfois des interventions qui ont été autorisées,
09:39y compris par l'ONU, puisqu'en fait, je rappelle quand même
09:41que pour se permettre d'aller intervenir militairement
09:44sur un autre territoire, il faut soit avoir été agressé directement,
09:48ce qui n'était pas le cas des États-Unis,
09:49ni d'ailleurs d'Israël dans cette affaire,
09:52mais il faut quand même, théoriquement,
09:55que les Nations Unies soient d'accord et activent le chapitre 7,
10:00c'est-à-dire la menace contre la paix et la sécurité internationale,
10:03qui autorisent un ou plusieurs États, selon, à réagir.
10:08Donc là, il n'y a rien de tout ça.
10:09On est dans l'auto-saisine, dans la démonstration de force,
10:17et donc évidemment, ces calculs sont quand même assez aléatoires.
10:20Et là, on voit bien…
10:22Moi, j'ai intitulé sur P.E.G.A. ma dernière mondoscopie
10:24le pari perdu de Donald Trump.
10:27J'ai mis un point d'interrogation, parce que…
10:29Voilà.
10:30– On n'est pas sécère.
10:31– Mais je pense qu'il a à la fois réussi, d'une certaine manière,
10:35à verrouiller l'affaire avant que ça ne dérape complètement,
10:38et qu'Israël ne soit en trop mauvaise posture.
10:40Donc, il a fait ce qu'il devait faire politiquement, entre guillemets.
10:44Et en même temps, l'Iran a démontré que c'était une bien plus forte partie
10:53à taper, à déstabiliser, qu'on ne pouvait le croire
10:58ou qu'on ne pouvait s'en féliciter.
11:00Puisqu'en fait, on a beau dire, non, non, mais l'objectif,
11:03c'était détruire les installations nucléaires iraniennes,
11:05le programme nucléaire iranien, etc.,
11:07ce qui est une partie du problème, l'idée, c'était quand même le régime Tchens.
11:12Vous avez même le fils du chat qui était déjà en train de proposer ses services.
11:16Donc, et de ce point de vue-là, pour l'instant,
11:20il y a quand même eu une réaction qui est assez logique
11:23d'une population attaquée, il y a quand même des centaines de morts.
11:27– En Iran.
11:28– Oui, en Iran.
11:31– D'une population attaquée autour de son pouvoir.
11:34Donc, ça a renforcé concrètement, en tout cas,
11:37pour l'instant, le guide suprême, le gouvernement actuel.
11:42Enfin, le gouvernement…
11:44Oui, le gouvernement actuel.
11:46– Le pouvoir iranien.
11:47– Voilà, le pouvoir iranien.
11:48– Vous avez parlé donc de ces difficultés israéliennes
11:51au secours desquelles Donald Trump est arrivé.
11:55Donc, vous évoquez aussi la question du nucléaire iranien.
11:57Je vous propose d'écouter tout de suite Tulsi Gabbard.
11:59Elle s'était exprimée il y a quelques temps
12:01sur cette question du nucléaire iranien, nucléaire militaire.
12:04Je vous propose qu'on l'écoute.
12:05– La communauté du renseignement continue d'estimer
12:08que l'Iran ne construit pas d'armes nucléaires
12:10et que le guide suprême, Ramenai, n'a pas autorisé
12:13le programme d'armes nucléaires qu'il a suspendu en 2003.
12:16Le CI, surveille si Téhéran, décide de réautoriser
12:20son programme d'armes nucléaires.
12:21– Alors, il n'y a pas si longtemps, donc ça laisse un peu perplexe quand même
12:32ces propos par rapport à la suite des événements.
12:34– Alors, ce qui est très probable, parce qu'en fait, ce qui a déclenché tout ça,
12:42c'est ce qui a permis finalement à Israël d'essayer,
12:46de tenter de prendre la main et de lancer ses attaques,
12:48ce qui est quand même l'obsession israélienne depuis des décennies,
12:51à vrai dire, celle de Ben Ali Netanyahou.
12:53– L'obsession bien partagée, il ne s'adore pas dans la région.
12:55– Non, non, mais personne ne sème, d'ailleurs,
12:59ce n'est pas forcément l'objectif, mais c'est une vieille affaire.
13:04Donc, il fallait trouver un moyen.
13:06Le moyen, à mon avis, ça a été la déclaration du chef
13:10de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, Raphaël Grossi,
13:13qui, il y a quelques semaines, un peu en amont,
13:18mais pas très long, une semaine peut-être, je ne sais plus exactement,
13:21avant le début des frappes israéliennes, a dit,
13:24l'Iran n'est pas tout à fait compliant,
13:26n'est pas tout à fait en accord, en respect,
13:31des demandes de l'AIEA, des inspections de l'AIEA, etc.
13:35Et là, ça a tapé.
13:37Parce que, depuis 2003, l'Iran était en accord,
13:42et même a autorisé énormément de choses,
13:46énormément d'inspections, y compris des inspections
13:48avec très court préavis, y compris des gens
13:51qui pouvaient être là de manière permanente, etc.,
13:54pour inspecter son programme nucléaire.
13:56Donc, il est vrai que Ramenei, à ce jour,
13:58n'a jamais, comment dirais-je, annoncé
14:04que l'Iran pouvait, d'un point de vue religieux,
14:08chercher à acquérir l'arme nucléaire militaire.
14:11– Oui, parce que ça aussi, il faut le rappeler,
14:12c'est un point qu'il faut rappeler,
14:13c'est qu'initialement, il a été considéré
14:15par le guide suprême, je pense, de l'époque,
14:18qu'on ne pouvait pas développer l'arme nucléaire en Iran,
14:22puisque ce n'était pas conforme avec le droit islamique.
14:24– Voilà, donc ça, c'est l'état des choses.
14:27– Après, pour que Tulsi Gabbard, en mars dernier, dise ça,
14:33ça veut dire qu'elle, elle coordonne l'ensemble
14:36de l'appareil de renseignement américain,
14:39ça veut dire qu'à la IEA, il y a au moins une,
14:43voire plusieurs, taupes, enfin agents,
14:49de la CIA ou du Mossad, ou du Mossad rapportant
14:54à la CIA qui rapporte au président, enfin bref.
14:56Pour que des rapports comme celui-ci, comme celui de Gabbard,
15:02puissent être dévoilés, il faut qu'ils aient de véritables informations.
15:09Donc, c'est probablement le cas.
15:13C'est probablement le cas.
15:14Je rappelle qu'au moment des frappes israéliennes,
15:16on était, enfin l'Iran, était en négociation indirecte,
15:19on allait commencer le sixième round de négociations indirectes
15:24pour remettre en place une forme d'accord sur le contrôle,
15:29en fait, du programme nucléaire iranien civil.
15:34– Et qui s'était arrêté parce que Trump était sorti des accords.
15:37– Alors, il y avait eu l'accord qu'on appelait le JCPOA en 2015,
15:41qui a été effectivement dénoncé, dont Trump est sorti,
15:44et dont les Européens n'ont pas fait grand-chose
15:46pour que malgré tout, ça reste en place,
15:49même si l'Iran est resté pendant longtemps encore compliant,
15:52avant petit à petit de se rétracter, de dire,
15:54bon, écoutez, moi je reprends mon enrichissement.
15:58– Et comme sur l'Ukraine d'ailleurs, malheureusement,
16:03dans ces rounds de négociations,
16:05parce que c'est bien gentil de dire qu'on veut négocier,
16:07mais il faut quand même partir de bases
16:09sur lesquelles on peut au moins discuter.
16:11– Bien sûr.
16:11– Là, les bases américaines proposées,
16:14c'était un peu comme en Ukraine avec le plan Kellogg,
16:16c'est-à-dire c'est un truc totalement inacceptable.
16:18L'Iran doit renoncer à tout programme nucléaire,
16:22évidemment militaire, mais aussi civil,
16:24doit renoncer à son arsenal balistique,
16:28qui est quand même son moyen de défense,
16:30son moyen de dissuasion, certes asymétrique,
16:32mais quand même important, et on vient de le voir,
16:35vis-à-vis d'Israël.
16:36Donc on était sur des positions, si vous voulez,
16:39où vous créez l'échec, quoi.
16:44Vous partez de si loin,
16:46à moins que l'Iran se mette à nu et dise,
16:49bon, bon, d'accord, très bien,
16:52j'admets pour toujours et à jamais
16:54de rester finalement vulnérable,
16:57extrêmement vulnérable vis-à-vis d'Israël,
17:02sachant qu'Israël, pendant ce temps,
17:04et au long cours et depuis très longtemps,
17:05infiltre les services, infiltre l'administration,
17:09infiltre le pays, assassine un nombre…
17:11– Et une bombe nucléaire ?
17:13– La bombe est la seule puissance nucléaire de la région
17:16et assassine quand même l'argamanu des scientifiques
17:21de tout poil nucléaire iranien,
17:25enfin ça n'arrête pas.
17:26Je ne parle même pas des assassinats,
17:28du Hamas, du chef d'Yezbollah, etc.
17:30Là, simplement sur la question proprement nucléaire,
17:34il y a quand même une réalité aussi qu'on ne peut pas nier.
17:37Et donc l'Iran, effectivement, s'était retiré,
17:40mais il n'a pas dit qu'il…
17:41Et là encore, ça vient d'être redit.
17:44Le guide suprême et son ministre des Affaires étrangères,
17:47le ministre des Affaires étrangères du président Péjeckian,
17:49M. Arachi, a dit,
17:51nous allons reprendre notre programme d'enrichissement d'uranium,
17:56les dégâts causés par les frappes américaines
17:58ne sont pas ceux dont Trump…
18:00– Ça, on va y revenir long.
18:01– Voilà, mais ils continuent à dire
18:05qu'ils ne veulent pas de nucléaire militaire.
18:08Alors, est-ce qu'on est dans une pause ?
18:10Est-ce que toute cette séquence n'est qu'une pause ?
18:13Parce que, que se passe-t-il ?
18:15Il vient d'y avoir une loi, je crois, hier,
18:17ou avant-hier, avant-hier,
18:19au Parlement iranien,
18:22il n'y a plus que le guide qui doit signer,
18:24le Conseil de sécurité suprême nationale
18:27a aussi donné son aval,
18:29une loi disant qu'il n'y a plus de lien,
18:31il n'y a plus de lien entre l'Agence internationale
18:33de l'énergie atomique et l'Iran.
18:36Ça veut dire que le pays, ça devient aveugle, si vous voulez.
18:41Avant, on avait tout ça, on avait un moyen de contrôler.
18:43Là, ça devient aveugle.
18:44C'est qui tout double ?
18:46Parce qu'à partir du moment où c'est aveugle,
18:47évidemment, les Israéliens comme les Américains disent,
18:49ben, alors, on ne sait plus rien,
18:51donc on va taper par, comme ils disent,
18:53de manière préemptive, préventive, enfin, bon.
18:56Voilà.
18:56Ou alors, ça va être un durcissement, en fait, du régime,
19:02et ça, c'est probable, pour se maintenir,
19:06pour arrêter d'être fragilisé.
19:09Peut-être, petite parenthèse sur la doctrine nucléaire,
19:12entre guillemets, initialement,
19:13enfin, dans nos pays, surtout la France, bien sûr,
19:15la vision du nucléaire, c'est un pouvoir dissuasif,
19:18et de fait, la dissuasion fonctionne quand tout le monde l'a,
19:21et ça empêche que chacun puisse l'utiliser.
19:23Donc, est-ce que, concrètement, après cette opération américaine
19:28sur le sol iranien, les Iraniens ne sont pas tentés de se dire,
19:31dépêchons-nous de développer l'arme atomique,
19:33précisément, si on n'est plus sous la coupe de la IEA,
19:37de telle sorte que l'on puisse avoir un parallélisme avec Israël,
19:40et que, de ce fait, on se regarde en chien de faïence,
19:42et qu'il n'y ait plus ce genre de problème ?
19:44– Là, vous touchez le fond du problème,
19:46c'est que l'arme atomique est une arme de non-emploi,
19:49à part les Américains, personne ne s'en est servi, ok ?
19:52– C'est bien de le répéter, ça, à part les Américains,
19:55personne ne s'en est servi.
19:56– Voilà, à ce jour, à ma connaissance.
19:58Bon, donc, maintenant, on la miniaturise,
20:00il y a du nucléaire dit tactique, bon,
20:03et il y a certaines doctrines qui expliquent,
20:08elles s'autorisent à une frappe nucléaire en premier,
20:11ce n'est pas le cas de votre État.
20:14Mais dans le cas, là, au Moyen-Orient,
20:16effectivement, ce qu'on appelle l'équilibre du Moyen-Orient,
20:20c'est en fait le monopole nucléaire d'Israël.
20:23Et l'Iran, comme l'Arabie Saoudite, comme d'autres États,
20:26savent très bien que, en fait,
20:29la seule manière de sanctuariser véritablement leur territoire,
20:33c'est d'avoir l'atome militaire,
20:35c'est-à-dire de pouvoir exercer ce fameux équilibre de la terreur
20:39qui fait qu'on sait bien qu'on ne va pas prendre le risque
20:43d'aller vitrifier Israël, même si on appelle à ça…
20:47C'est pour ça qu'il y a énormément de mythologies,
20:51de part et d'autre, d'ailleurs,
20:53sur on veut rayer Israël de la carte,
20:57on veut rayer l'Iran de la carte,
20:58on veut…
20:59Bon, si les deux étaient nucléaires,
21:02personne ne va se rayer de la carte.
21:03– Ça ferait baisser d'un tour.
21:04– Ah, ben, personne ne va se rayer de la carte,
21:06parce que la sanctuarisation est immédiate.
21:08– Bien sûr.
21:09– Donc, on sait qu'on sera détruit en totalité
21:11si on lance une attaque.
21:13– Hum, hum, hum, hum.
21:14– Voilà.
21:16Il y a un pouvoir égalisateur de l'atome,
21:19et c'est-à-dire que même si on n'a que 100 têtes
21:22et que l'autre en a 500,
21:24malgré tout, cet équilibre existe.
21:27En tout cas, c'est beaucoup trop dangereux.
21:31Donc, expliquer que le régime actuel iranien,
21:36l'Iranien, des mollas, comme on l'appelle,
21:39c'est des fous furieux, c'est des dingues,
21:41ils sont irrationnels, ils vont s'en servir,
21:43ils vont rayer.
21:45Tout ça n'est pas sérieux.
21:46Le véritable problème de l'Iran, pour moi, à mon avis,
21:50de l'Iran pour Israël,
21:53c'est essentiellement la concurrence.
21:56C'est la concurrence économique.
21:58Et c'est même une concurrence
21:59qui pourrait être très disproportionnée,
22:01puisque l'Iran, c'est quand même 90 millions d'habitants,
22:04pas Israël, c'est une vieille civilisation.
22:08C'est un niveau intellectuel, scientifique,
22:11académique, technologique, industriel,
22:15et je ne parle même pas de la culture.
22:17C'est pas… voilà, c'est des Perses, quand même,
22:21qui est comparable.
22:23Et certains chefs israéliens l'ont dit, d'ailleurs,
22:26à un moment donné, pas très récemment,
22:27mais moi, j'ai déjà écouté un certain nombre de choses
22:29dans ce domaine, et c'est clair.
22:31Donc, le problème, c'est que le jour…
22:33Là, ça fait 20 ans qu'on leur a mis des sanctions.
22:35Donc, oui, quand on dit,
22:36la société iranienne va très très mal,
22:37ce régime vraiment est affreux.
22:40Oui, d'accord, ça fait 20 ans qu'ils sont sous sanctions.
22:43Imaginons notre pays depuis 20 ans sous sanctions.
22:46– On a déjà les sanctions russes qui marchent pas mal.
22:48– Voilà, mais imaginez,
22:50si vous aviez les sanctions des États-Unis,
22:54des autres pays, enfin…
22:56Qu'est-ce que ça pourrait donner ?
22:57– C'est aussi une belle arme pour le régime change.
22:58– Alors, quoi, les sanctions ?
23:01Mais c'est fait pour, c'est fait pour.
23:03C'est fait pour fragiliser le socle de…
23:07Comment dirais-je ?
23:08De popularité d'un régime sur le thème,
23:12bon, alors vous n'êtes plus capables,
23:14un, de me protéger,
23:15deux, de me faire bouffer,
23:16trois, de m'offrir des perspectives de vie,
23:18etc.
23:18Bon, c'est là que ça commence à grogner,
23:21à ranger, etc.
23:22Donc ça, c'est un sujet.
23:25Et si on imagine un…
23:27C'est pour ça que les Israéliens sont contre tout accord.
23:29Ils ne veulent pas d'accord.
23:30Et d'une certaine manière,
23:31les frappes israéliennes ont arrêté le processus.
23:35Bon, là, Trump essaie de le remettre en place
23:36parce qu'il a vu que de toute façon,
23:37il n'y arriverait pas lui-même militairement.
23:40Ce serait trop dangereux pour les États-Unis
23:42de s'engager militairement trop directement.
23:45Donc c'est pour ça qu'il y a eu ce coup de semons,
23:47ce qui est une manière de dire,
23:48écoutez, on a fait le job, là maintenant,
23:49on revient à une discussion.
23:52– Comment vous expliquez que la Russie
23:55soit restée assez silencieuse après cette affaire ?
23:58On sait que la Russie a profité,
24:00et profite encore d'ailleurs,
24:01d'une partie notamment des drones iraniens,
24:04les fameux Shahed.
24:06Bon, on peut considérer sans mal quand même
24:08que Moscou et Téhéran sont plutôt alliés.
24:11Ils sont dans les BRICS, plus, etc.
24:13Et pour autant, on n'a pas entendu Vladimir Poutine.
24:16Alors, ça ne veut pas dire qu'il n'a pas parlé.
24:17Mais publiquement, il n'a pas fait de déclaration
24:20très claire sur ce qu'avait fait Donald Trump.
24:24– Il a condamné les frappes israéliennes et américaines.
24:28Il a dit, je ne sais plus si c'est lui qui l'a dit
24:31ou si c'est Lavrov, son ministre des Affaires étrangères,
24:36qui a dit il y a quelques jours,
24:39mais les Iraniens ne nous ont pas demandé d'aide militaire.
24:42s'ils nous en demandaient.
24:45Donc, comme d'habitude, la Russie se met dans une position
24:49de surplomb, comme la Chine d'ailleurs,
24:53puisque la Chine et l'Iran ont un accord très important
24:57de partenariat.
24:58L'Iran et la Russie ont un accord très important aussi, stratégique,
25:04mais qui n'est pas un accord d'alliance militaire.
25:06C'est-à-dire, il n'y a pas d'obligation pour l'un ou pour l'autre
25:09de voler au secours militairement de celui qui serait agressé.
25:13Donc, ce n'est pas l'OTAN, mais c'est un partenariat très large.
25:17Il peut y avoir une aide militaire, si vous voulez,
25:22mais ce n'est pas la Russie qui va aller défendre l'Iran,
25:25son ciel le décide.
25:26– Bien sûr.
25:27– Et donc, je pense que Poutine, qui lui, par ailleurs,
25:31ne veut pas se mettre au même niveau, entre guillemets.
25:35Lui, il est au niveau, de son point de vue, des États-Unis et de la Chine.
25:40C'est le triumvirat.
25:41Et lui, il est en train de discuter, malgré tout, toujours,
25:47de manière, à mon avis, assez dense,
25:49même si on n'en parle pas beaucoup, avec Donald Trump.
25:53Avec Donald Trump, le canal, Dieu merci,
25:55de négociations russo-américains à très haut niveau, est toujours là.
26:01Et je pense qu'il y a sans doute eu des échanges aussi,
26:04comment dirais-je, peut-être même que pour calibrer la frappe américaine.
26:08Ils se sont parlé, ils se sont dit, bon, ok, je fais ça, ça, ça, boum.
26:11Voilà, donc si vous voulez, il y a plusieurs niveaux
26:15dans ce qui est montré comme une action militaire américaine.
26:19Il y a son objectif immédiat, apparent et avoué, c'est aider Israël.
26:26Il y a son objectif derrière qui est d'arrêter les frais
26:29et d'empêcher que ça ne dégénère.
26:31Il y a un autre objectif qui est de faire ça
26:34sans que la Russie ne soit poussée à des réactions extrêmes
26:39ou à des représailles sur d'autres sujets importants.
26:42Si vous voulez, c'est du billard à beaucoup de bandes.
26:46Voilà.
26:47Donc, c'est assez logique.
26:51Moi, ce que j'ai vu, ce que j'ai pu comprendre,
26:54c'est assez attendu.
26:56C'est assez attendu parce que sinon, la Russie perd tout.
27:01Si elle va rentrer militairement là,
27:04ça, c'est peut-être ce qu'attendent les néo-conservateurs américains, d'accord,
27:09mais ce n'est pas du tout ce qui est important pour la Russie
27:11du point de vue de ses intérêts à la fois en Europe
27:13et même au Moyen-Orient.
27:15Puisque la Russie est-elle, pas oublier,
27:18la Russie, c'était le monsieur bon office aussi pour Trump
27:23vis-à-vis de l'Iran dans cette fameuse négociation
27:26dont certains disent que c'était un pur fait
27:28et qu'il y a une pure mascarade
27:29et qu'en fait, tout était prévu, etc.
27:31Mais dont on peut aussi penser qu'il va être maintenant
27:34de l'intérêt des États-Unis d'arriver à quelque chose.
27:37Bien sûr.
27:38Évidemment.
27:39En tous les cas, après ces frappes,
27:41Donald Trump s'est rapidement félicité
27:42d'avoir mis hors d'état de nuire, j'allais dire,
27:44le programme nucléaire iranien.
27:47C'est aussi la voix qui s'est élevée en Israël.
27:50Je vous propose qu'on écoute cela tout de suite.
27:52Non, je pense que c'est une formidable victoire
27:55pour tout le monde, y compris pour l'Iran.
27:57Ils ont un pays, ils ont du pétrole,
27:59ils sont très intelligents et ils peuvent revenir.
28:01Israël a été très durement touché,
28:04surtout ces deux derniers jours.
28:05Israël a été très durement touché.
28:08Ces missiles balistiques ont détruit de nombreux bâtiments
28:10et ils ont été très efficaces.
28:13Bibi Netanyahou devrait être très fier de lui
28:16et ils ont vraiment été formidables.
28:18Mais les Iraniens ne construiront pas de bombes avant longtemps.
28:21Je pense qu'il s'agit de décennies cas.
28:23Je ne pense pas qu'ils recommenceront.
28:25Je ne pense pas qu'ils le feront.
28:28Je pense qu'ils vont prendre leur pétrole,
28:31qu'ils vont avoir des missiles
28:32et qu'ils vont avoir des moyens de défense.
28:34Je pense qu'ils en ont assez.
28:35Ils viennent de vivre un enfer.
28:37Je pense qu'ils en ont assez.
28:38La dernière chose qu'ils veulent faire,
28:40c'est enrichir de l'uranium.
28:41Permettez-moi de vous faire part de l'évaluation
28:49de la Commission israélienne de l'énergie atomique,
28:52la CIEA.
28:53Je cite,
28:54« La frappe dévastatrice des États-Unis sur Fordow
28:57a détruit l'infrastructure critique du site
29:00et rendu l'installation d'enrichissement inutilisable,
29:04inutilisable. »
29:05Je poursuis l'évaluation
29:07et que les frappes américaines
29:09sur les installations nucléaires iraniennes
29:11combinées aux frappes israéliennes
29:13sur d'autres éléments du programme militaire nucléaire iranien
29:17ont retardé de nombreuses années
29:19la capacité de l'Iran
29:20à développer des armes nucléaires.
29:23Alors, ce que l'on voit
29:31et ce que l'on peut conclure tout de suite,
29:33c'est que, j'allais dire,
29:35la voie officielle
29:36de la Maison-Blanche
29:37comme de Tel Aviv
29:39est parfaitement alignée,
29:41la frappe a fonctionné
29:42et c'est une réussite.
29:44Non, mais ils ont tout intérêt à dire ça.
29:46Ils ont tout intérêt à dire ça.
29:48Parce que, précisément,
29:50quel est fonctionné ou pas
29:51n'est pas tellement le sujet.
29:52La question, c'est que ça arrête
29:53la situation d'Israël
29:55qui était en train de se dégrader.
29:57Je rappelle qu'il y a plusieurs bases
29:58qui ont été frappées,
29:59je crois cinq,
30:00plus le QG du Mossad,
30:03plus le QG de l'unité cyber
30:07des services israéliens,
30:10des forces israéliennes,
30:12une grande partie d'Haïfa,
30:14une partie de Tel Aviv.
30:15Enfin, il y a des dégâts considérables.
30:18C'est considérable ce qui s'est passé.
30:20Je pense qu'Israël ne s'attendait pas à ça.
30:23Je veux croire qu'ils ne s'attendaient pas à ça.
30:24Parce que sinon, ça veut dire
30:25qu'ils étaient capables,
30:27ils anticipaient qu'ils pouvaient avoir
30:28ce type de dégâts.
30:30Bon, ce serait...
30:33– Encore plus inquiétant, oui.
30:34– Très inquiétant par rapport
30:36à ce que veut véritablement
30:38le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
30:39Mais, donc,
30:43les politiques américains et israéliens,
30:45ils veulent dire, en gros,
30:46on a fait le job, c'est bon,
30:49les Iraniens se sont arrêtés grâce à nous,
30:51grâce à ce qu'on a fait.
30:52Ils sont repartis au calendre grec
30:54pour l'enrichissement.
30:57Bon, quand vous...
30:58Alors, sur l'évaluation des dégâts,
31:03Damage Assessment,
31:05donc, il y a eu un premier bilan officiel
31:08qui a fuité dans les médias américains,
31:11enfin, anglo-saxons,
31:13et qui a dit, ben...
31:15– Et à priori,
31:15c'est des informations
31:16qui seraient venues du Pentagone.
31:17– Voilà, c'est pas tout à fait...
31:19Bon, alors, Trump,
31:21immédiatement, j'ai dit,
31:22ça y est, on est en train encore
31:23de me savonner la planche.
31:25Bon, donc, pas du tout.
31:27Tous ces gens sont contre moi.
31:29Moi, je vous dis que...
31:30Bon.
31:30Et maintenant, les dernières informations,
31:33c'est qu'en fait,
31:33ça va prendre plusieurs semaines
31:34pour avoir une véritable évaluation
31:40sérieuse et précise des dégâts.
31:42Je pense que ça va leur donner le temps
31:44de concocter quelque chose
31:45qui dise, voilà, on a réussi,
31:47on a fait ci, on a fait ça.
31:48Après, quels sont les dégâts réels ?
31:49Je n'en sais rien moi-même.
31:51Parce que beaucoup de choses sont dites.
31:53Sans doute, ça a forcément eu un impact.
31:56Ça a fragilisé des choses.
31:58– Parce que si je résume rapidement
31:59tout ce qui a été dit,
32:00globalement,
32:01les frappes ont été extrêmement efficaces,
32:03les installations nucléaires
32:04sont désormais détruites.
32:06Il y a eu également, en fait,
32:07les frappes étaient en surface
32:09et comme les installations nucléaires
32:11étaient souterraines et très souterraines,
32:13ça n'a pas fonctionné.
32:14Il y a eu aussi la version
32:15selon laquelle la matière fissible iranienne
32:17a été déplacée 48 heures avant les frappes
32:21parce qu'ils étaient informés des frappes.
32:23Donc, en réalité,
32:24on s'est vraiment rendu compte
32:25après cette voix officielle
32:27qu'on vient d'entendre
32:28aussi bien de Washington
32:29que de Tel Aviv,
32:31qu'il y avait d'autres voix
32:32qui s'élevaient après
32:33pour nuancer considérablement
32:35la réussite de cette opération.
32:37Et ce n'est pas anodin
32:37parce que, comme vous le dites,
32:39rien n'est anodin
32:40et rien n'est innocent.
32:42Si des voix s'élèvent
32:43pour dire que ça n'a pas fonctionné,
32:44c'est dans le but de provoquer
32:45quelque chose, j'imagine.
32:47– Alors, ça peut être
32:48dans le but de fragiliser
32:50Netanyahou et son gouvernement,
32:53ça peut être dans le but
32:54de fragiliser la voix de Trump
32:56qui, lui, voudrait que ça s'arrête
33:00maintenant et qu'on discute
33:01en fait business,
33:02comme d'habitude.
33:03Gros sous.
33:06Et ce qu'il dit n'est pas faux.
33:08C'est-à-dire, oui, effectivement,
33:11l'Iran a des ressources.
33:12Donc, en fait, la question…
33:14Et c'est pour ça que les Iraniens
33:15se prêtaient de nouveau
33:16à des négociations
33:17après ce qui s'est passé
33:19avec le JCPOA
33:20et la manière dont les Américains
33:21et Trump, à l'époque,
33:23s'en sont dégagés
33:24sur pression israélienne, certes,
33:27mais enfin,
33:27ils s'en sont dégagés en 2018.
33:31Le pouvoir iranien
33:32veut que les sanctions
33:34soient allégées, voire levées.
33:36C'est comme ça que l'Iran
33:38pourra enfin respirer un peu
33:42et que la population iranienne
33:43pourra se développer
33:45comme elle devrait pouvoir se développer.
33:47Et ça, évidemment,
33:48ça va contre les objectifs israéliens.
33:50De même que va contre
33:51les objectifs israéliens
33:53la perspective
33:55qui avait été ouverte
33:56en mars 2023
33:58d'un rapprochement
34:00entre l'Arabie saoudite
34:02et l'Iran à l'époque.
34:03Parce que tout ça,
34:04tout ça, ça n'a pas commencé
34:06il y a 15 jours.
34:08C'est une vieille, vieille histoire
34:09et encore infiniment plus vieille
34:11d'ailleurs, des décennies encore.
34:13Donc, c'est vraiment
34:15tout l'équilibre
34:16qui est en train de se…
34:17sans parler, bien sûr,
34:18de ce qui se passe à Gaza.
34:20Puisque là,
34:20le chef d'état-major israélien
34:22hier ou avant-hier,
34:23hier je crois,
34:25ça passe tellement vite
34:26que je ne sais plus
34:27à un jour près,
34:29a dit,
34:30bon, maintenant,
34:31notre priorité,
34:31c'est Gaza.
34:33Ce qui, d'une certaine manière,
34:34fait très peur.
34:35On se recentre sur Gaza.
34:38Pour l'instant,
34:38on considère que, voilà,
34:40on a éteint le feu.
34:42On a éteint le feu
34:43de l'Iran
34:44devenant armes,
34:46puissances nucléaires
34:48demain matin.
34:49Voilà.
34:50Bon.
34:50Et en même temps,
34:51on sait qu'il y a des plans
34:53de nouveau
34:53de cessez-le-feu
34:54qui sont discutés
34:55pour Gaza,
34:56avec le Hamas
34:58qui accepte,
34:59en fait,
35:00son éviction,
35:02avec l'Arabie saoudite
35:05qui reconnaît Israël,
35:07avec…
35:08Enfin,
35:09voilà,
35:09il y a tout un tas de choses
35:10qui sont en train
35:11de se discuter par ailleurs.
35:12Donc,
35:14pour l'instant,
35:14je pense qu'Israël
35:15doit,
35:16eh bien,
35:19peut-être essayer
35:19de réparer
35:20tous les dégâts
35:21qui ont été faits
35:22par, en fait,
35:23ce qu'ils ont déclenché,
35:24par les représailles
35:26à ce qu'ils ont déclenché.
35:27Ils ont cru pouvoir
35:27se le permettre.
35:29C'est là que je dis
35:30que le pari
35:32était délicat
35:33et tout le monde
35:36à la fois gagné
35:37et perdu,
35:38si vous voulez.
35:38Il n'y a pas de régime tchène.
35:39– Ça, c'est d'ailleurs
35:39ce qui ressort.
35:40– Voilà,
35:40il n'y a pas de régime.
35:42Le régime est toujours là.
35:44Il a bien compris
35:45maintenant que…
35:47– Ce n'était pas de la blague.
35:48– Ce n'était pas de la blague.
35:50Donc, ça ne va pas pousser
35:51non plus les Iraniens
35:53à vouloir faire amende honorable
35:57ou à vouloir cesser
35:58l'enrichissement.
35:58Toutes les déclarations
35:59vont en sens inverse.
36:00Ils vont continuer
36:01leur programme.
36:02Mais ils le doivent
36:02à leur peuple
36:03d'une certaine manière.
36:04C'est ça qu'on ne veut
36:05pas comprendre
36:05parce que comme on a
36:06diabolisé le pouvoir
36:08et qu'on explique
36:08que le peuple
36:09est littéralement
36:10otage de ses gouvernants,
36:11ce qui est quand même
36:12peut-être un peu excessif,
36:14eh bien,
36:14on ne comprend pas
36:16ce que c'est…
36:16C'est comme la Russie.
36:18On ne comprend pas
36:19ce que c'est
36:20qu'une population
36:23qui, sous une agression extérieure,
36:26fait corps, en fait,
36:28autour de son pouvoir,
36:28même si elle ne l'aime pas,
36:30même si une partie
36:31d'elle-même
36:31voudrait plus de liberté,
36:33ou le retour
36:34de je ne sais qui,
36:35ou la démocratie
36:37à l'occidentale,
36:37bien que ça reste
36:39à voir
36:40ce que ça veut dire.
36:42On a vu
36:43tous ces narratifs,
36:45j'allais dire,
36:46tous ces narratifs
36:46qui ont coexisté
36:47après les frappes.
36:49Et alors,
36:49on a assisté jeudi
36:50à quelque chose
36:50d'assez surprenant
36:52aux États-Unis.
36:53C'est cette conférence
36:54de presse
36:55avec Pete Exet
36:56et aussi
36:57le chef d'État-major
36:58où on a vu
37:00littéralement
37:01Pete Exet
37:01voler dans les plumes
37:03de la classe médiatique.
37:04Je vous propose
37:05qu'on l'écoute
37:05et qu'on écoute
37:06ce qu'il racontait
37:07sur les opérations.
37:07La responsabilité
37:09de l'Europe
37:09dans l'OTAN
37:10a été accrue.
37:11La plupart des personnes
37:12pensaient que ce serait
37:13impossible.
37:14Il a dit que l'OTAN
37:14devait payer.
37:16Ils ont commencé
37:16au premier trimestre
37:17et là,
37:19au deuxième trimestre,
37:20ils ont accéléré
37:20leur paiement.
37:2232 pays de l'OTAN
37:23se sont engagés
37:24à dépenser
37:245% de leur PIB
37:26à la défense,
37:28à investir
37:29dans l'alliance
37:29de l'OTAN.
37:30Pour le moment,
37:31ce qui nous intéresse,
37:32c'est les frappes en Iran
37:33qui ont été
37:33une réussite énorme.
37:36Le président Trump
37:36a dirigé
37:37une opération militaire
37:39qui était la plus complexe
37:41et la plus secrète
37:41dans l'histoire.
37:42Cela a été
37:42une réussite énorme
37:44qui a eu pour conséquence
37:45un accord
37:46de cesser le feu
37:47et qui a mis fin
37:49à la guerre de deux jours.
37:49Il y a beaucoup de discussions.
37:50Qu'est-ce qui s'est passé ?
37:51Qu'est-ce qui s'est passé ?
37:52Prenez du recul.
37:53C'était une action
37:55militaire décisive
37:56et grâce à cela,
37:57le président Trump
37:58a créé les conditions
37:59qui ont permis
37:59de mettre fin à la guerre
38:00en anéantissant,
38:04en détruisant
38:05les capacités
38:06nucléaires de l'Iran.
38:07Et je m'adresse
38:08à vous,
38:08la presse,
38:10vous,
38:11le cœur des médias.
38:13Parce que vous vous battez
38:14contre Trump,
38:15c'est dans votre ADN,
38:16c'est dans votre sang,
38:17vous bouillez contre lui.
38:19Vous voulez qu'il ne réussisse pas
38:21et vous le voulez
38:21de toutes vos forces.
38:23Parce que c'était Trump,
38:24parce que c'était
38:25lui le commandant-chef,
38:28et bien,
38:29les médias ne veulent pas en parler.
38:30Alors vraiment,
38:37c'était une conférence de presse
38:38très intéressante.
38:39J'invite les téléspectateurs
38:40à la retrouver.
38:41En plus,
38:41c'est sur LCI,
38:42ça offre une occasion
38:42de regarder LCI,
38:43c'est assez rare,
38:44donc il ne faut pas hésiter.
38:46Donc,
38:46le secrétaire à la Défense
38:47pousse un coup de gueule,
38:50clairement,
38:51à l'encontre
38:51de la presse américaine.
38:53Plus tard,
38:54dans la conférence de presse,
38:55il tresse aussi
38:56les louanges
38:57des soldats
38:58qui ont été engagés
38:59sur les opérations,
39:00il parle des vols
39:01qui ont duré
39:01plus de 36 heures
39:02avec des ravitaillements,
39:03etc.
39:03Ils vont vraiment
39:04dans le détail,
39:05c'est très intéressant.
39:06Mais il y a aussi
39:06un point
39:07qu'on n'a pas vu,
39:09c'est qu'il évoque
39:10les infiltrés
39:11à l'intérieur,
39:12potentiellement,
39:13de la centrale nucléaire
39:15de Fordo,
39:16et il évoque
39:17donc ces agents
39:18qui ont pu informer
39:19globalement
39:20l'armée américaine
39:21et qui justifient
39:22donc de fait
39:23la réussite
39:24des opérations américaines.
39:27Alors,
39:27c'est très surprenant
39:28de rentrer
39:28dans des détails,
39:30enfin,
39:30dans du secret défense,
39:31tout simplement,
39:31comme ça,
39:32devant les médias.
39:34Oui.
39:35C'est spécial,
39:36on va dire.
39:37Je ne sais pas,
39:38je ne sais pas
39:38ce qu'il en est.
39:40Là où il est bon,
39:42c'est qu'effectivement,
39:43c'est un succès,
39:45ce qu'a fait Trump,
39:45puisque ça a mis,
39:46comme il le dit,
39:47fin à la guerre
39:48des 12 jours.
39:51Après,
39:51le succès
39:52réel
39:54au plan militaire,
39:56au-delà
39:56de l'organisation
39:57des B2,
40:00des 37 heures,
40:01des 3 ravitaillements
40:02en vol,
40:02de si,
40:03boum,
40:03on parle de Missoura,
40:04on revient à Missoura.
40:05Bon,
40:05oui,
40:06bien sûr,
40:06tout ça,
40:07c'est top gun.
40:08OK,
40:08très bien.
40:09Mais,
40:10les dégâts,
40:12alors,
40:12s'ils avaient des sources
40:14qui étaient,
40:15je ne sais pas d'ailleurs,
40:16elles étaient en dessous
40:17au moment où ça a tapé ?
40:18Alors non,
40:18ils avaient été exfiltrés
40:20auparavant,
40:21visiblement,
40:21c'est d'ailleurs,
40:23Père de Jong a profité
40:25d'ailleurs de l'occasion
40:25pour expliquer que de ce fait,
40:26on ne pouvait pas savoir
40:27si l'opération avait fonctionné
40:28puisqu'ils étaient partis.
40:29Ah oui !
40:30Voilà,
40:31donc,
40:32bon,
40:34il est dans son rôle,
40:35c'est-à-dire,
40:35il doit montrer
40:36que les États-Unis
40:37savent tout,
40:38que les États-Unis
40:38anticipent tout,
40:39que les États-Unis
40:40peuvent réagir,
40:41que les États-Unis
40:41ont des taux partout,
40:42c'est ce que je vous ai dit
40:43tout à l'heure,
40:44au sein de la IEA aussi,
40:46c'est-à-dire que…
40:46Mais le dire ouvertement,
40:48ce n'est peut-être pas
40:48le truc le plus judicieux
40:49pour que tout le monde
40:51rentre dans les clous
40:52et dans les accords.
40:52Je pense que les Iraniens
40:54ont,
40:55s'ils ne l'avaient pas déjà fait,
40:57bien pris la mesure
40:58du noyautage
41:00de beaucoup de leurs structures
41:03de renseignements
41:05et de commandements
41:06et tout court
41:07par des agents
41:10qu'ils soient israéliens
41:11ou américains.
41:12Et je pense d'ailleurs
41:13que toute cette affaire
41:16va être l'occasion
41:18et le prétexte idéal,
41:19en tout cas l'occasion
41:20pour le pouvoir iranien
41:22de serrer les boulons,
41:24de faire la chasse,
41:25je crois qu'ils en ont déjà
41:26sorti…
41:26Pendu pas mal.
41:28– Non mais ils ont sorti,
41:30je ne sais plus,
41:31700 agents
41:32de près ou de loin
41:33étrangers,
41:36là,
41:36il y a quelques jours.
41:37Ils ont arrêté 700 personnes,
41:39700 individus.
41:40Bon.
41:41Donc,
41:41je pense que ça va être
41:44l'occasion d'une reprise en main
41:45et ça va être peut-être
41:46l'occasion d'ailleurs,
41:48et là aussi,
41:48je ne suis pas sûre
41:49que de ce point de vue-là
41:50ce soit une grande victoire,
41:51de resserrer les liens
41:53malgré tout
41:54entre la Russie et l'Iran
41:54qui peut aider l'Iran
41:56en beaucoup de choses,
41:58sans venir forcément
41:59à son secours militairement.
42:01Mais ne serait-ce que
42:01livrer un certain nombre
42:02de matériel
42:03de défense anti-aérienne,
42:06les aider en matière
42:07de renseignement,
42:08ça, je pense que les Russes
42:10s'y emploient,
42:11ont des capacités.
42:15Voilà,
42:15donc,
42:16après,
42:18oui,
42:19mais bon,
42:19moi,
42:19en même temps,
42:20je suis d'accord
42:21avec ce qu'il dit,
42:22c'est-à-dire que la presse
42:23est tellement,
42:24tellement depuis toujours,
42:26tellement anti-Trump,
42:28tellement,
42:29je crois qu'on lui a même
42:30reproché d'avoir dit
42:31nos pilotes étaient formidables
42:32et il y avait quand même
42:33une nana ou un type
42:34qui est venue dire
42:36« Ah, mais vous n'avez pas parlé
42:37du fait qu'il y avait
42:38une pilote femme
42:39et pourquoi vous avez dit
42:40les pilotes en parlant
42:41des hommes ? »
42:43Enfin bon…
42:43Une pilotesse ?
42:45Voilà,
42:45les pilotes,
42:45enfin,
42:46enfin,
42:46c'est n'importe quoi,
42:48c'est un niveau,
42:49effectivement,
42:49de haine et de volonté
42:51de casser tout ce que
42:52peut faire Trump.
42:54Je ne dis pas que je suis
42:54pour ce qu'il a fait,
42:55je trouve que c'est
42:56absolument scandaleux
42:58au plan du droit international
42:59et moi,
43:00personnellement,
43:01pour moi,
43:02la Charte des Nations Unies,
43:03ce n'est quand même
43:03pas un bout de papier
43:04sur lequel on peut
43:04s'asseoir définitivement,
43:06donc tout l'enjeu
43:07va être là,
43:08tout l'enjeu
43:09va être là
43:09en termes global
43:11de gouvernance internationale
43:15parce que sinon
43:16ça va partir
43:17dans tous les sens
43:17quand même
43:18mais c'est vrai
43:21qu'il y a une haine,
43:22il y a une animosité,
43:23etc.
43:24et que ce n'est pas plus mal
43:25un peu comme Vance
43:27l'avait fait
43:27vis-à-vis des Européens
43:29à la Conférence
43:29de sécurité de Munich.
43:30Voilà,
43:31à la Conférence
43:31de sécurité de Munich,
43:33là,
43:33Ex-SETS le fait
43:34vis-à-vis de la presse
43:37en disant,
43:38bon, écoutez…
43:39– Ancien militaire en plus.
43:40– Oui, ancien militaire,
43:42mais lui-même fragilisé aussi.
43:44On essaie,
43:44il y en a qui essaient
43:45de le dégager
43:45parce qu'ils ne le trouvent
43:46pas assez dur,
43:47notamment sur l'Iran.
43:49Voilà.
43:50– Alors, on a vu aussi
43:52que Donald Trump
43:53a rapidement déclaré
43:54un cessez-le-feu
43:54pour orchestrer
43:56la fin de cette guerre
43:58qu'il appelait de ses voeux,
43:59de fait.
44:01Cessez-le-feu
44:02qui, bien entendu,
44:02a été violé
44:03de part et d'autre
44:04assez rapidement.
44:05Je vous propose quand même
44:05d'écouter Donald Trump
44:06qui n'était pas content.
44:08– Ils l'ont violé,
44:11mais Israël l'a violé aussi.
44:13– Remettez-vous en question
44:14l'engagement d'Israël ?
44:15– Dès que nous avons
44:16conclu l'accord,
44:17Israël a réagi
44:18en larguant une quantité
44:20de bombes
44:20que je n'avais jamais vue
44:21auparavant.
44:22La plus grande quantité
44:23que nous n'ayons jamais vue.
44:24Je ne suis pas satisfait
44:25d'Israël, vous savez.
44:26Quand je dis
44:27d'accord,
44:27vous avez 12 heures,
44:28vous ne pouvez pas sortir
44:29dès la première heure
44:30et larguer tout ce que
44:31vous avez sur eux.
44:32Je ne suis pas satisfait
44:33d'eux.
44:34Je ne suis pas content
44:35de l'Iran non plus.
44:36Mais je suis vraiment
44:36mécontent si Israël
44:38sort ce matin
44:38à cause d'une roquette
44:39qui n'a pas touché
44:40sa cible,
44:41qui a été tirée
44:41peut-être par erreur,
44:43qui n'a pas touché
44:43sa cible.
44:44Je ne suis pas content
44:45de ça.
44:45– Monsieur Trump,
44:46Monsieur Trump !
44:47– Vous savez quoi ?
44:48Nous avons essentiellement
44:49deux pays qui se battent
44:50depuis si longtemps
44:51et si durement
44:52qu'ils ne savent plus
44:53ce qu'ils foutent.
44:53Vous comprenez ça ?
44:55– C'est vrai que Donald Trump
45:03a toujours cette façon
45:05de s'exprimer
45:05toujours très originale.
45:08Mais on voit
45:08qu'il est quand même
45:09un peu énervé
45:09de l'attitude
45:10aussi bien de l'Iran
45:12mais sans doute
45:13encore davantage
45:14d'Israël
45:15qui est quand même
45:15son allié.
45:17– Il ne veut pas
45:17qu'il lui sabote
45:18son succès diplomatique.
45:21Parce qu'il ne faut pas
45:22oublier que Donald Trump,
45:23cherchent des succès
45:24diplomatiques,
45:25du business bien sûr
45:26mais aussi des succès
45:28diplomatiques.
45:28Pour l'instant
45:29avec la Russie
45:30et l'Ukraine
45:30c'est quand même
45:30très compliqué
45:31à cause des Européens
45:32en grande partie.
45:34Donc maintenant
45:35il les met tous,
45:36il les fait tous
45:36cracher au bassinet
45:38de l'OTAN.
45:38Bon c'est bien,
45:39ils ont été pris
45:39à leur propre jeu.
45:41Ah très bien,
45:41vous voulez être autonome
45:42stratégiquement,
45:43commencez par payer
45:43et par m'acheter des armes.
45:45Bon,
45:46mais là sur le Moyen-Orient
45:48il a évidemment,
45:49il n'a pas envie
45:50que le cessez-le-feu
45:52soit rompu.
45:52surtout par son allié,
45:56son grand allié,
45:57Israël.
45:58Après bon,
45:59il a toujours des airs
46:00un peu,
46:01enfin là on dirait
46:01une maîtresse d'école
46:02qui distribue
46:03les bons points,
46:03les mauvais points,
46:05les images.
46:06Justement,
46:07il aimerait distribuer
46:08des images
46:08mais pour l'instant,
46:09voilà.
46:10Donc,
46:11bon,
46:12c'est du Trump quoi.
46:13je pense qu'il en a
46:15aussi assez
46:16de temps en temps.
46:17Il a peut-être
46:17l'impression
46:18vraiment d'être
46:19dans une cour d'école
46:19et…
46:20– Et paradoxalement,
46:22ce n'est pas forcément
46:23lui toujours
46:24le plus cow-boy
46:24et le plus moins,
46:25même si son mode
46:26d'expression
46:27l'est sans doute.
46:28– C'est-à-dire,
46:30il a le réflexe impérial
46:32et total,
46:35mais de tous
46:35les présidents américains,
46:36c'est-à-dire de dire
46:37bon, écoutez,
46:38ça suffit maintenant,
46:40je vais faire
46:40ce que j'ai envie de faire,
46:41ce que je veux faire,
46:42je me fiche
46:44de ce que vous pourrez
46:45bien dire,
46:47y compris les autres grands,
46:50y compris les Chinois,
46:50y compris les Russes,
46:51y compris…
46:52Voilà.
46:53Mais en même temps,
46:54ce n'est pas,
46:55à mon avis,
46:57mais le problème,
46:57c'est qu'il est soumis
46:59à des pressions délirantes
47:01et il s'est laissé faire aussi
47:03parce qu'il a quand même
47:04nommé deux, trois types
47:05qu'il n'aurait pas dû nommer.
47:06Donc,
47:07il y a quand même
47:08de nouveau
47:08des néoconservateurs
47:09purs et durs
47:10autour de lui,
47:11puis il y en a au Congrès,
47:12puis il y en a au Sénat,
47:13puis bon.
47:14Et donc,
47:14en même temps,
47:16il veut,
47:18malgré tout,
47:19essayer de passer,
47:20peut-être pas
47:20pour un
47:23peacemaker extraordinaire,
47:24mais en tout cas,
47:25quelqu'un qui n'entraîne plus
47:26les États-Unis
47:27dans des affrontements
47:29lourds,
47:31graves,
47:33dispendieux.
47:35Bon.
47:35Donc là…
47:35C'est un peu contre-intuité,
47:36parce que ces frappes
47:37ont provoqué
47:38pas mal de colère
47:39dans sa base électorale,
47:40ce qu'on appelle
47:41la base MAGA,
47:42Make America Great Again,
47:43mais aussi dans une partie
47:44des Républicains,
47:45on se rappelle
47:47de la députée
47:49Taylor Greene,
47:50qui a été extrêmement virulente,
47:51qui a été extrêmement virulente
47:52à l'égard de Donald Trump,
47:53de Tucker Carlson,
47:55on pense que Tulsi Gabbard
47:57ne devait pas être particulièrement
47:58d'accord avec ses frappes non plus.
48:01Comment on lit ça ?
48:02Parce que toute cette polémique
48:04qui a fait suite aux opérations
48:06et à ces discussions
48:07quant à l'efficacité
48:08ou à la non-efficacité
48:09des frappes américaines,
48:10on pourrait aussi la lire
48:11comme cette résurgence
48:14des néo-conservateurs,
48:15pardon,
48:16qui explique que finalement,
48:17les frappes de Trump,
48:18c'était du bluff,
48:19ça visait à arrêter
48:20ce conflit entre Israël et Iran,
48:23ça n'a absolument pas fonctionné
48:24et l'objectif n'est pas atteint,
48:26par conséquent,
48:26il faut continuer
48:27et continuer cette guerre
48:28contre l'Iran.
48:29– Ah ben ça,
48:29je pense que ça reste
48:30l'objectif néo-cons.
48:32Après,
48:33quand Trump a déclenché
48:35son opération,
48:37avec le leur habituel,
48:39c'est-à-dire,
48:39oui, je me donne deux semaines
48:40pour réfléchir,
48:41alors qu'en fait,
48:42c'était…
48:43– Lancé, quoi ?
48:44Les avions et décollé ?
48:45– Euh…
48:46– Je pense
48:48que là,
48:50il y a eu aussi des gens
48:51qui n'ont pas forcément compris
48:53ce qu'ils voulaient faire,
48:55c'est-à-dire un…
48:56j'y vais,
48:59je reviens, quoi.
48:59C'est un coup
49:01qui a abouti quand même
49:02au cessez-le-feu.
49:04Parce qu'en fait,
49:05il est entre le marteau
49:07et l'enclume,
49:08c'est-à-dire,
49:08il y a des pressions colossales
49:10pour l'entraîner
49:11aux côtés d'Israël
49:13dans un affrontement délirant,
49:14où il y a tout à perdre
49:16pour les États-Unis,
49:17non ?
49:18Mais tout à gagner
49:18peut-être pour Israël,
49:19ok, d'accord,
49:20mais enfin quand même.
49:21Donc là,
49:22il y aurait un problème
49:23effectivement vis-à-vis de sa base,
49:25vis-à-vis des gens
49:26qui l'ont élu justement
49:27pour s'occuper des États-Unis
49:28et plus du reste du monde
49:32sur le thème
49:32« je suis le gendarme ».
49:33Donc, il a cette pression
49:37et il a son envie
49:39qui est aussi
49:40une question de survie politique intérieure,
49:43il y a les mid-terms
49:43qui arrivent bientôt,
49:45ça va très très vite
49:45les mandats américains.
49:46Bien sûr.
49:47Nous déjà,
49:48c'est beaucoup trop court,
49:49mais alors eux…
49:50Donc,
49:52et il doit montrer
49:54qu'il est capable
49:55d'avoir des résultats,
49:57d'avoir des résultats.
49:58Et là,
49:59il a eu un résultat,
50:00malgré tout,
50:01ça s'est arrêté.
50:02les frappes israéliennes,
50:04si vous voulez,
50:05visuellement,
50:06cosmétiquement,
50:09on peut dire
50:11que c'est réussi.
50:12La question des dommages,
50:14mais est-ce que tout le monde
50:15ne va pas finalement
50:16être d'accord,
50:17même si les dommages
50:18ne sont pas considérables,
50:21pour dire l'Iran…
50:23– Sur ceux qui veulent
50:24que la guerre reprenne.
50:25– Ah mais ceux qui veulent
50:26que la guerre reprenne,
50:27ils ne changeront jamais.
50:29C'est-à-dire,
50:29les pressions vont continuer.
50:30Les pressions vont continuer,
50:33que ce soit en Israël,
50:34que ce soit aux Etats-Unis,
50:35que ce soit même en Europe,
50:37que ce soit…
50:37Voilà,
50:37il y a des fauteurs
50:39de guerre structurelles
50:40aux Etats-Unis
50:42et au Moyen-Orient
50:43et partout,
50:44et chez nous aussi d'ailleurs.
50:46Donc,
50:46il y a ces courants
50:47qui sont,
50:48et qui eux font ça aussi
50:49pour des raisons
50:49de politique politicienne.
50:51C'est-à-dire,
50:52ils veulent qu'on en finisse
50:53avec Trump rapidement
50:53et qu'on puisse revenir
50:54à une politique
50:55de pure puissance,
50:57de pur impérialisme,
50:58de pur colonialisme,
50:59à vrai dire.
50:59parce qu'on est quand même
51:02dans ça.
51:02On devrait quand même
51:03se rendre compte
51:06de ce qui se passe.
51:07On est dans des…
51:10dans une manière
51:11de voir les relations internationales
51:12qui est totalement inadaptée
51:14à l'état du monde actuel,
51:16mais où manifestement,
51:18nombreux sont encore ceux
51:20qui,
51:21de l'autre côté de l'Atlantique
51:22et en Europe s'imaginent
51:24qu'ils vont dicter
51:25les termes tout seuls
51:27des accords
51:28avec des pays
51:30comme la Russie,
51:31comme la Chine,
51:31comme l'Iran,
51:33enfin,
51:33des pays récalcitrants
51:34globalement.
51:35– Finalement,
51:35ce à quoi on assiste
51:36avec cette affaire
51:37entre l'Iran et Israël,
51:40c'est exactement
51:40la même chose
51:41avec une matérialisation,
51:43j'allais dire,
51:43une illustration différente
51:44de ce qui se produit
51:45avec l'impossibilité
51:47pour Trump
51:47de réussir
51:48à sceller
51:49une paix durable,
51:50comme ils disent,
51:51une paix durable
51:52en Ukraine.
51:55– Absolument,
51:56absolument,
51:56et c'est pour ça
51:57que c'est très important
51:58qu'il continue
51:59à y avoir une ligne
52:00vraiment entre lui
52:02et Poutine,
52:03au moins,
52:04ça discute à ce niveau-là,
52:06avec des gens
52:07un peu sérieux,
52:09et puis en dessous
52:09avec Kouchakov,
52:11en dessous
52:11avec Medinsky,
52:14en dessous,
52:15bon,
52:15enfin bref,
52:17il y a quand même
52:17un certain nombre
52:19de gens sérieux,
52:20Nitriyev,
52:21côté russe,
52:22et puis côté américain,
52:23il y en a aussi,
52:24Steve Vitkov
52:24sur l'Ukraine,
52:25il était quand même
52:26sérieusement plus réaliste
52:27et intelligent
52:28que le général Kellogg,
52:30bon,
52:30malheureusement,
52:31c'est la ligne Kellogg
52:32qui l'a emportée,
52:32donc pour l'instant,
52:33c'est encore les Européens
52:34qui empêchent la paix,
52:35concrètement,
52:36c'est quand même ça,
52:37et les Russes
52:37qui continuent à avancer,
52:38ils viennent de saisir
52:39un gisement colossal
52:41de lithium
52:42dans l'oblaste de Donetsk,
52:44bravo,
52:44super,
52:45bon,
52:47grand succès,
52:48grand succès.
52:48– C'est pas grave,
52:48il y aura des accords
52:49après avec les États-Unis.
52:50– Mais il y en a,
52:51il y en a,
52:52c'est déjà en cours,
52:53non mais c'est nous,
52:54c'est du point de vue
52:55de nous aidons l'Ukraine,
52:56bien sûr,
52:57à survivre
52:58et à rester un pays souverain,
53:00bien sûr,
53:01alors là,
53:01voilà,
53:01donc déjà,
53:02un des quatre grand gisements
53:04qui, hop,
53:05passe côté sous contrôle russe,
53:07donc qui sera peut-être
53:07dealé avec les Américains
53:08par la suite,
53:09en effet,
53:10et puis les Russes
53:11avancent vers Odessa,
53:12et il y a des opérations
53:13là qui viennent de se produire,
53:15alors je ne sais pas encore
53:16ce qu'il en est,
53:17donc c'est difficile
53:17d'en parler,
53:18mais il se dit
53:19qu'effectivement,
53:20Odessa est devenue
53:20un nid d'espions,
53:21un nid d'agents,
53:22un nid, bon,
53:23occidentaux,
53:25allemands, français,
53:26britanniques, etc.,
53:28et il se dit
53:28qu'il y aurait eu
53:30une frappe russe
53:31et qu'il y aurait quand même
53:33un certain nombre
53:33de morts,
53:35non seulement des services
53:36secrets ukrainiens,
53:37qui,
53:37ça c'est logique,
53:38– Oui, qui ont eu leur place,
53:38j'allais dire.
53:39– C'est quand même chez eux,
53:39encore,
53:40mais aussi de français,
53:44voilà.
53:45Donc, à voir,
53:46à vérifier,
53:47je n'en sais rien,
53:49j'espère que c'est faux,
53:50mais ce qui est sûr,
53:52c'est que la pression
53:52que nous mettons
53:53sur le flanc sud ukrainien,
53:56vis-à-vis de la Russie,
53:58rencontre une réponse
54:00de plus en plus déterminée,
54:02c'est-à-dire que là aussi,
54:03on va arriver,
54:04c'est quand même
54:04affligeant de bêtises.
54:07On va arriver
54:08à une prophétie
54:09autoréalisatrice
54:10sur le thème,
54:11ah ben,
54:11ils voulaient prendre Odessa,
54:13ben non,
54:13ils ne voulaient pas
54:13prendre Odessa,
54:14mais au bout du compte,
54:15du compte,
54:16si vous continuez
54:17à menacer la transnisserie
54:19via la Moldavie,
54:20via la Roumanie,
54:21là je le fais à l'envers,
54:22mais bon,
54:23ça va dans l'autre sens,
54:24et que les Russes veulent,
54:25donc eux,
54:26faire un petit couloir tampon,
54:27là c'est ce qu'ils sont
54:28en train d'essayer de faire,
54:30eh bien,
54:30ils vont devoir aller
54:31vers Odessa,
54:31ils vont devoir contrôler ça.
54:34– Et donc,
54:34la mer Noire,
54:35terminée pour l'Ukraine.
54:36– Et donc,
54:36qu'est-ce qu'on cherche ?
54:38Mais qu'est-ce qu'on cherche ?
54:39– Oui,
54:40il restera un peu d'Ukraine
54:40pour la Pologne.
54:41– Que font les États-majors ?
54:43S'ils ne comprennent pas ça ?
54:45C'est…
54:46Enfin bon,
54:46moi ça me rend folle,
54:47mais voilà.
54:49– Si on doit conclure
54:50cette émission,
54:51Caroline Galactéros,
54:52comment vous voyez
54:53les mois à venir
54:55justement sur cette affaire
54:56ukrainienne
54:57et sur cette affaire
54:59iranienne et israélienne ?
55:00Parce qu'au vu
55:01de tout ce qu'on a dit
55:02au cours de cette émission,
55:03on peut penser que
55:04tout cela est très précaire.
55:05– Tout cela est très fragile,
55:07tout cela est très fragile
55:08et je ne sais pas
55:10où on en est
55:11de véritables négociations
55:12en ce moment même
55:13entre iraniens et américains
55:15par exemple.
55:17Là encore,
55:20quel rôle jouent les Russes ?
55:22Quel rôle jouent les Saoudiens aussi
55:23qui sont importants quand même
55:25dans la zone ?
55:25Il ne faut pas l'oublier.
55:28Et sur le front ukrainien,
55:29je pense qu'on va vers
55:30un été chaud,
55:31un été très chaud,
55:33pas seulement au bord des plages.
55:36C'est-à-dire que la Russie,
55:39et là on l'a vue aussi
55:41avec ce qu'a fait Donald Trump
55:43et ce qu'a fait Israël,
55:45mais surtout ce qu'a fait Donald Trump
55:46et ce que font les Européens.
55:50Parce que là,
55:51il y a eu des déclarations
55:52de Dimitri Medvedev,
55:53qui n'est pas le plus calme
55:54des responsables russes.
55:56– C'est beaucoup plus de dire.
55:56– Qui a expliqué que jusqu'à présent,
56:01bon, que l'Ukraine entre dans l'UE,
56:04ça ne traumatisait pas particulièrement
56:06les Russes.
56:07– Ça dit quelque chose de l'UE d'ailleurs.
56:10– Voilà.
56:11Mais que là, vu l'hostilité ouverte
56:15et enquistée des responsables européens
56:19et qui continuent de se développer,
56:21et la russophobie primitive
56:23qui continuent de s'exprimer,
56:26eh bien, la Russie commence à trouver
56:29que finalement, l'Ukraine dans l'Europe,
56:30ça ne va pas non plus.
56:32Et que donc, il va falloir faire en sorte
56:34qu'au plan militaire, ça s'impose.
56:37Voilà.
56:38Et de la même manière
56:39qu'il n'est plus vraiment question
56:40de mettre l'Ukraine dans l'OTAN,
56:41de toute façon, c'est impossible
56:42puisqu'il faudrait qu'elle ne soit plus en guerre.
56:43Et comme on ne veut pas faire l'AFP,
56:44c'est quand même compliqué.
56:45On ne peut pas tout avoir.
56:48Eh bien, pour l'UE,
56:50on pourrait avoir aussi
56:52des développements embêtants
56:54et des développements, justement,
56:56vis-à-vis des forces de pays de l'UE
56:57qui sont en Ukraine,
56:58d'une façon…
57:01Enfin, dans une posture d'hostilité
57:03claire et nette.
57:04– Et d'ailleurs, on voit une forme de secret…
57:05– Il n'y a plus d'équivoque, quoi.
57:06– On voit une forme de secret de Polychinelle,
57:08quelque part, autour de tout ça.
57:09Parce que si la Russie dévoilait très clairement,
57:12comme ils le font par exemple,
57:13ils renvoient les corps de soldats ukrainiens
57:15à l'Ukraine,
57:16ce qui pose un problème économique,
57:17d'ailleurs, à l'Ukraine,
57:18s'il renvoyait,
57:21si tant est que ce soit exact,
57:23des corps d'agents étrangers
57:25dans les pays d'origine,
57:27ce serait quand même une démonstration
57:29assez brutale de la cobelligérance.
57:32– Eh oui, eh oui.
57:34Non mais on est…
57:34bien sûr, non mais la cobelligérance,
57:36elle est…
57:37Mais effectivement,
57:39pour l'instant, si vous voulez,
57:40c'est un peu comme ce qui se passe
57:42au Moyen-Orient,
57:43c'est-à-dire,
57:43il y a un jeu qui est joué
57:46en accord tacite les uns avec les autres
57:50pour ne pas…
57:51– Que ça prend l'entrée.
57:52– Voilà,
57:53pour ne pas entrer vraiment
57:55dans un affrontement
57:56où chacun joue son va-tout, quoi.
58:01– Et où ça s'appelle
58:01la Troisième Guerre mondiale ?
58:02– Et où ça s'appelle vraiment
58:03la Troisième Guerre mondiale ?
58:04– Je vous remercie infiniment,
58:06Caroline Galactéros,
58:07d'être revenue jusque nous,
58:08chers téléspectateurs,
58:09pour aller plus loin,
58:10continuez cet été
58:11avec Caroline Galactéros
58:12sur sa chaîne
58:13Paix et Guerre,
58:14faites grossir les rangs,
58:15126 000 abonnés.
58:17– On voudrait au moins 200 000.
58:19– Eh bien, à la fin de l'été,
58:21vous y serez,
58:22j'en suis certaine.
58:23Chers amis,
58:24j'espère que cette émission
58:25vous a plu,
58:25j'espère que vous l'avez
58:26d'ores et déjà écrite
58:27dans les commentaires,
58:27n'oubliez pas
58:28le petit pouce en l'air.
58:29Je vous donne rendez-vous
58:30la semaine prochaine
58:31pour une nouvelle émission.
58:32En attendant,
58:33portez-vous bien,
58:33prenez soin de vous
58:34et à bientôt.
58:34– Sous-titrage ST' 501
58:36– Sous-titrage ST' 501
58:37– Sous-titrage ST' 501
58:39– Sous-titrage ST' 501
58:40– Sous-titrage ST' 501
58:43– Sous-titrage ST' 501
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