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00:00:0014h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:00:04Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio et nous allons lire.
00:00:09Non, non, je sais bien que les gens lisent de moins en moins et c'est bien dommage parce que la lecture est essentielle
00:00:15puisqu'elle nous permet de mieux comprendre la nature humaine.
00:00:19Elle nous permet également de découvrir nos premiers émois, lire un auteur, c'est en quelque sorte entrer en communion avec lui.
00:00:26Et ce n'est pas par hasard qu'on va aimer tel auteur ou tel romancière.
00:00:31Notre invité aujourd'hui c'est Patrick Lemoyne, il est psychiatre et il s'amuse toujours à dépeindre différentes personnalités.
00:00:39Et dans son dernier livre, La santé psychique des écrivains, il s'est amusé à dépeindre différents auteurs
00:00:48tout en nous aidant à plonger dans leur univers.
00:00:50Alors vous comprendrez mieux pourquoi tel écrivain vous a plu, peut-être parce que vous vous êtes senti
00:00:55en phase avec lui et je vous propose de venir nous raconter quel est le livre ou l'auteur
00:01:01à moins que ce ne soit une autrice évidemment, qui vous a éveillé à votre personnalité, à votre sensualité
00:01:08et qui donc vous aura aidé à vous construire.
00:01:11Notre numéro, vous le connaissez, c'est le 0 826 300 300.
00:01:15Merci d'être avec nous durant ces deux heures Patrick Lemoyne, bonjour.
00:01:18Bonjour Brigitte.
00:01:19Alors vous êtes psychiatre et vous avez écrit ce livre avec Sophie Viguier-Vincent qui elle est donc journaliste littéraire.
00:01:31Et ça s'appelle La santé psychique des écrivains et leurs personnages.
00:01:36C'est aux éditions Odile Jacob.
00:01:38Alors moi j'ai trouvé qu'une fois de plus, vous aviez fait un livre sur les hommes célèbres, Napoléon, etc.
00:01:48Sur les génies, Freud, etc.
00:01:51Et là donc c'est des écrivains et leurs personnages parce que parfois c'est un personnage très important que vous avez décodé.
00:02:01Et ce que je trouve intéressant c'est grâce à vous, on comprend mieux la psychiatrie et les personnages qu'on a autour de soi finalement.
00:02:14C'est une façon d'expliquer ce que c'est que quelqu'un d'anxieux, quelqu'un d'addictif, quelqu'un de borderline, etc.
00:02:23C'est vrai. Et d'ailleurs depuis toujours je prescris régulièrement à mes patients de lire tel livre.
00:02:30Sur mon ordonnance je marque par exemple Ensemble c'est tout de Ana Gavalda pour que ces personnes, mes patients ou leur famille
00:02:38arrivent à vivre avec quelqu'un qui a un toc, quelqu'un qui est déprimé, quelqu'un qui est borderline.
00:02:43Parce que dans ce livre c'est une histoire de colloque où il y a quatre personnages ayant des pathologies très très bien marquées.
00:02:49Et puis pour mes étudiants je leur prescrirai de lire l'assommoir de Zola parce que la description du délirium très mince,
00:02:58les médecins ne sont pas capables d'écrire aussi bien.
00:03:01Ils avaient tout trouvé, ils avaient trouvé le diagnostic, la clinique, la cause et le traitement.
00:03:07Il y a 150 ans.
00:03:08Justement, comment vous expliquez, parce que c'est vrai quand on regarde l'histoire de la littérature depuis toujours,
00:03:14ils sont parfois plus doués pour expliquer, enfin pour décrire si je puis dire, un personnage qui aurait tel ou tel autre défaut.
00:03:27Enfin défaut, ce n'est pas forcément des défauts.
00:03:29Comment vous expliquez ça ? C'est une sorte d'inconscient à inconscient ?
00:03:34Il y a deux choses.
00:03:35D'une part c'est des génies.
00:03:36Donc des génies de la description.
00:03:38On est Amélie Nothomb pour décrire l'anorexie.
00:03:41Elle est incroyable, parce que c'est du vécu.
00:03:44Parce que je ne crois pas qu'il puisse y avoir de création sans souffrance.
00:03:48Et elle en connaît un rayon dans ce domaine, Amélie Nothomb, sur la souffrance et tout ce qu'elle raconte, qu'elle a vécu dans sa vie.
00:03:54Donc un, le talent de l'écriture, même le génie de l'écriture, plus le vécu, fait des descriptions
00:04:00que les médecins qui sont d'obscurs tâcherons, qui essayent d'anonner leur cours, sont bien incapables de faire.
00:04:07Alors, c'est vrai que pour comprendre l'anorexie, il ne faut pas aller dans un cours de médecine, il faut aller chez Amélie Nothomb.
00:04:13Oui, oui, oui.
00:04:13Et puis en plus, on s'amuse, on se distrait en lisant, alors que lire un manuel de psychiatrie, c'est un petit peu moins amusant.
00:04:22Ça dépend, si on est insomniaque, ça aide quand même.
00:04:23Si on est insomniaque, oui.
00:04:25Alors, dans ce livre, vous avez évoqué différents écrivains, évidemment, mais surtout, c'est ce que vous disiez, vous avez mis quatre parties.
00:04:37Donc il y a d'abord les dépressions, et ça c'est quand même quelque chose de très fréquent chez l'être humain.
00:04:44D'après l'OMS, dans les 15 ans, ce sera la première cause de handicap dans le monde, la dépression.
00:04:52Donc c'est un truc hyper fréquent, on a pratiquement une chance sur trois dans sa vie d'avoir une dépression.
00:04:56Et c'est plus en plus ?
00:04:59Oui.
00:04:59Et pourquoi ? Comment vous expliquez ça ?
00:05:00Alors, ça dépend des dépressions.
00:05:02Si on parle des maniaco-dépressifs, le trouble bipolaire, dont on parle beaucoup en ce moment, autour de Philippe Hamotte, autour de Nicolas Demorand,
00:05:10ça c'est stable. Que vous soyez au Moyen-Âge, que vous soyez en Chine, que vous soyez chez les riches, chez les pauvres, c'est toujours 1 à 2%.
00:05:16Mais on dit que c'est génétique, ça...
00:05:18Oui, c'est génétique, c'est biologique, ça, on va dire c'est stable.
00:05:21En revanche, les dépressions par épuisement, par harcèlement, par...
00:05:29Et puis, oui, fatigue de trop en faire, ça s'aggrave.
00:05:32Et ça, c'est la société qui...
00:05:34Oui, parce qu'en fait, il faut comprendre qu'on est construit pour vivre dans des petites bandes de 30 cueilleurs-chasseurs.
00:05:39En gros, c'est ça notre construction, comme les chimpanzés, comme nos ancêtres.
00:05:44Et on sait que chaque fois qu'on croise un de nos contemporains, il y a quand même un stress.
00:05:49Vous prenez le métro à Paris ou à Lyon, en 10 minutes, vous croisez 10 000 personnes.
00:05:5310 000 stress.
00:05:54Donc on peut comprendre qu'au bout d'un certain temps, ça use un peu.
00:05:57Je ne suis pas sûr que dans les campagnes, je ne parle pas des gens qui se suicident,
00:06:01comme chez les paysans ou chez les vétérinaires qui se suicident beaucoup,
00:06:05où il y a des problèmes d'argent et également de mauvaises images pour les paysans,
00:06:09mais autrement, les gens qui vivaient à la campagne, je ne crois pas qu'ils se suicident tellement plus qu'avant.
00:06:14Moi, je vous assure que tous les matins, je vais me promener dans la nature,
00:06:16je n'ai pas une envie terrible de me suicider.
00:06:19Exactement, exactement.
00:06:20Donc je crois qu'à la campagne, on réduit le facteur de risque de la vie moderne.
00:06:24Alors le deuxième chapitre, si je puis dire, c'est les personnalités et ses troubles.
00:06:29Donc là, vous parlez des borderlines, du piège narcissique aussi, les fameuses liaisons dangereuses,
00:06:36un livre extraordinaire, bien sûr, quand l'alcool fait rage, etc.
00:06:41Et puis dans le troisième, c'est les complexes structurants,
00:06:44complexes de supériorité, d'infériorité, etc.
00:06:47La jalousie.
00:06:49Et le quatrième, c'est les traumas qui paralysent.
00:06:53C'est vraiment, je vous le dis, le cinquième, c'est les fameuses addictions,
00:06:59dont on parle de plus en plus.
00:07:00Et d'ailleurs, on recevra un psychiatre qui vient de sortir un livre sur les addictions.
00:07:05On voit bien, oui, qu'il y a tellement, tellement, tellement de difficultés à être humain,
00:07:11parce que chez l'animal, on n'a pas tout ça.
00:07:13Pas sûr, pas sûr.
00:07:16Mon prochain livre, ce sera, l'idée, c'est pour en finir avec le propre de l'homme.
00:07:22Pour montrer qu'en fait, l'homme n'a aucune spécificité,
00:07:25que ce soit le libre-arbitre, que ce soit l'amour, que ce soit l'humour, que ce soit l'esthétique.
00:07:29On retrouve toujours des modèles animaux, sauf le suicide.
00:07:33Pas d'animaux, aucun animal ne se suicide.
00:07:35Mais autrement, on retrouve à peu près tout,
00:07:38et on voit des chiens psychotiques, on voit des chiens déprimés,
00:07:42on voit des perversions, on voit des chiens abandonniques,
00:07:47on voit des gorilles qui pètent les plombs,
00:07:50enfin, plus les chimpanzés, d'ailleurs.
00:07:52Des chimpanzés qui sont tellement ivres de pouvoir, qui font des règles.
00:07:56Il y a quand même un tout petit peu d'anthropomorphisme là-dedans, non ?
00:07:59Complètement.
00:08:00Bon, d'accord.
00:08:01Me voilà rassuré, vous n'êtes pas fou.
00:08:03J'ai envie de dire que nous sommes plutôt des zoomorphistes.
00:08:05Patrick Lemoyne est avec nous, et vous allez voir,
00:08:08ça va être une émission passionnante,
00:08:10parce qu'on va mieux comprendre que ce n'est pas si simple d'être humain,
00:08:15et qu'il faut donc être indulgent et ne pas vouloir être parfait.
00:08:18Ce serait déjà une première ordonnance que vous pourriez nous faire, non ?
00:08:22Absolument. Imperfection.
00:08:24Mais ce n'est pas remboursé par la sécurité, ça devrait.
00:08:26Allez, on fait une petite pause et on se retrouve dans un instant avec vous, bien sûr.
00:08:36Patrick Lemoyne est avec nous, psychiatre, docteur en neurosciences,
00:08:40et votre dernier livre, La santé psychique des écrivains,
00:08:44c'est aux éditions Odile Jacob.
00:08:47Nous avons Steve qui est avec nous.
00:08:51Bonjour Steve.
00:08:52Oui, bonjour Brigitte, bonjour à votre amitié.
00:08:54Bonjour Steve.
00:08:55Oh bah dis donc, vous n'avez pas choisi n'importe qui, Steve, on commence fort.
00:08:59Ah bon ?
00:09:00Ah bah oui, quand même, Krishnamurti, c'est pas rien.
00:09:05Vous voyez qui c'est quand même ?
00:09:06Pas du tout.
00:09:07Pas du tout. Ah, c'est intéressant, Patrick Lemoyne ne connaît pas.
00:09:09Alors Krishnamurti, c'est un sage qui avait été choisi comme gourou en Inde,
00:09:20dans le XXe siècle, je ne sais plus exactement quelle année vous avez...
00:09:24Mais c'est pas l'origine du mouvement à Krishna ?
00:09:27Non, non, non.
00:09:28Non du tout ?
00:09:28Non, non, non, non.
00:09:29Et il s'était démarqué de cette position de gourou,
00:09:35et c'est lui qui a eu une grande importance dans le mouvement,
00:09:41d'apprendre à connaître ses émotions, de se libérer du connu,
00:09:46enfin, il y a... voilà.
00:09:48Qu'est-ce que vous avez envie d'en dire pour éclairer Patrick Lemoyne, Steve ?
00:09:54Oui, oui, c'est tout à fait ça, en fait.
00:09:57C'était, il avait été par...
00:09:59En fait, c'était Héléna Blavatsky qui avait créé la...
00:10:03Comment ça s'appelle ?
00:10:06Le temple de la théosophie, en fait.
00:10:09C'était en 18 ans et quelques, et donc Krishnamurti est arrivé,
00:10:13et a été, comment ça s'appelle, reconnu,
00:10:17comme quoi il était l'élu pour gouverner, entre guillemets, cet ordre-là.
00:10:22Sauf qu'il a dissous cet ordre en 19 ans et quelques,
00:10:25et donc après il est parti sur son approche un petit peu philosophique.
00:10:29Alors il se considérait comme un penseur, en fait, Krishnamurti.
00:10:32Et donc, de son travail, de tout ce qu'il a mis en avant,
00:10:36je suis tombé, alors, hasard ou pas hasard,
00:10:39sur ses livres quand j'avais 18 ans, à l'âge de 18 ans.
00:10:42Donc aujourd'hui j'en ai 53.
00:10:44Et pour rien vous cacher, quand j'ai acheté ces premiers,
00:10:47ces belles livres, en fait c'était un genre de triptyque,
00:10:49il y avait Se libérer du libonnu, La première et dernière Liberté,
00:10:51et puis un autre, La révolution du silence, exactement.
00:10:56Oui, oui, oui.
00:10:56Et donc, je prends ces livres, j'avais 18 ans,
00:11:00alors je suis quelqu'un qui est assez curieux,
00:11:03qui se pose pas mal de questions, mais bon, pas plus que ça.
00:11:06Je récupère ces livres, j'ouvre les premières pages,
00:11:08je vous cache pas Brigitte, et donc je m'adresse aussi à votre émité.
00:11:12J'ai refermé des livres, je ne comprenais pas un mot de ce qu'il proposait.
00:11:17Je savais pas de quoi il parlait.
00:11:19En fait, il n'y avait aucune résonance par rapport à ce qu'il proposait,
00:11:22et je crois que j'étais un petit peu trop jeune pour intégrer,
00:11:25ou du moins conscienciser ce que Krishnamurti proposait.
00:11:29Et ce qui s'est passé, c'est que j'ai refermé les livres,
00:11:30je ne les ai pas touchés pendant une dizaine d'années.
00:11:33Et vers 28 ans, 30 ans, je les ai rouverts,
00:11:38et donc il y a eu une évolution de 18 ans à 30 ans de mon côté.
00:11:42Et donc effectivement, j'ai rouvert ce livre,
00:11:44et le premier livre que j'ai rouvert, ça a été « Se libérer du connu ».
00:11:49Et là, ça n'a pas été une révélation,
00:11:51mais vraiment le message était un peu plus clair pour moi.
00:11:54Alors, pour expliquer à Patrick Lemoyne,
00:11:56on est un peu dans la philosophie bouddhiste, de toute façon.
00:12:02Et c'est intéressant,
00:12:04qu'est-ce qui fait que vous achetez ces livres à 18 ans ?
00:12:07C'est fou, et que vous les gardez,
00:12:09parce qu'un livre qui ne nous plaît pas,
00:12:12en général, on ne le garde pas.
00:12:14Alors moi, je sais que c'est un de mes maîtres,
00:12:16Krishnamurti, donc voilà.
00:12:19Mais alors justement...
00:12:20Je me sens totalement inculte.
00:12:21Non, non, mais ce n'est pas grave,
00:12:22vous allez nous donner votre avis de psychiatre.
00:12:25Aimer, lire des choses qui sont,
00:12:28il faut reconnaître, un peu dures à lire,
00:12:30qui nous parlent qu'il faut être dans le lâcher-prise,
00:12:34il faut accepter ses émotions,
00:12:39parce que de toute façon, on ne peut pas les changer.
00:12:41C'est quoi ?
00:12:42C'est d'être sage avant l'heure ?
00:12:45Qu'est-ce que vous diriez, Patrick Lemoyne ?
00:12:47Oui, moi je pense que c'est une recherche,
00:12:49on va dire, d'un auto-éveil.
00:12:51C'est une manière de vouloir,
00:12:54finalement, s'auto-analyser.
00:12:56Mais de manière, on va dire, plus pragmatique,
00:12:58chez Freud,
00:12:59qui s'analysait de manière gratuite,
00:13:01où il n'y avait pas d'objectif thérapeutique,
00:13:04puisque Freud a fini par le dire,
00:13:05qu'il n'y avait rien de thérapeutique dans la psychanalyse,
00:13:07alors que dans le bouddhisme, on peut voir,
00:13:10et lui-même, Bouddha, sur lui-même,
00:13:12a eu un aspect très, très thérapeutique.
00:13:14J'en parle d'ailleurs dans La santé psychique des génies,
00:13:17sur le fait qu'il a pu se soigner
00:13:20par la privation de nourriture,
00:13:22par la méditation,
00:13:23et finalement par cet éveil.
00:13:25Et lui, que je pense,
00:13:27il souffrait d'un syndrome post-traumatique,
00:13:29il a eu ces quatre traumatismes
00:13:31au départ de sa vie,
00:13:32et bien il a réussi à guérir et à s'élever.
00:13:36Donc je crois que c'est vraiment une recherche
00:13:37au fond du bonheur.
00:13:38Ça vous convient, Steve ?
00:13:41Oui, oui, tout à fait.
00:13:43Et merci beaucoup de votre message.
00:13:46En ce qui me concerne,
00:13:46si vous voulez, Krishna Moti me parle beaucoup.
00:13:48Pourquoi ?
00:13:48Parce que c'est quelqu'un qui va vraiment vous bousculer
00:13:53par rapport justement à votre connu,
00:13:55vos croyances, votre conditionnement.
00:13:57Il n'avait bien évidemment pas la solution,
00:13:59et il ne supportait pas qu'on dise ça, bien évidemment,
00:14:02mais ce sont des pistes de réflexion
00:14:03qui, moi, pour ma part,
00:14:04par rapport à mon vécu et mon connu,
00:14:07vous voyez, par exemple,
00:14:07on n'est pas là pour parler de mon connu.
00:14:10Mais si, si, si, vous pourrez parler de vous, Steve.
00:14:12Vous ne seriez pas le premier.
00:14:15Vous savez, je crois que vous le savez très bien,
00:14:17Einstein disait,
00:14:18le hasard, c'est Dieu qui se balade incognito.
00:14:21Et donc lorsque je tombe sur ces livres à 18 ans,
00:14:23par rapport à ce que je traversais,
00:14:25et quelque part la quête que je cherchais,
00:14:28en fait, par rapport à des réponses,
00:14:30il ne m'a pas apporté la réponse,
00:14:31mais ce n'est pas un hasard.
00:14:32Et donc, j'ai vécu l'abandon assez brutal
00:14:35du côté de mon papa, bon, bref.
00:14:38Et en fait, ce qui s'est passé,
00:14:39c'est que je n'avais plus ce totem,
00:14:40vous voyez, le côté un petit peu sacré
00:14:42que moi, je considérais comme sacré.
00:14:44Mon papa, c'était le totem de sacré.
00:14:46Et donc, je me suis retrouvé
00:14:48à avoir plusieurs personnes, si je puis dire,
00:14:50et je me suis orienté un petit peu vers Jung
00:14:52et concernant la persona, vous voyez, les archétypes.
00:14:55Le problème, c'est que je me suis un petit peu perdu
00:14:57par rapport à ça, en lien avec ça, du coup.
00:14:59Donc, pas perdu totalement, mais bon, quand même.
00:15:02Et donc, je tombe sur Krishnamurti,
00:15:04donc à 18 ans, et 10 ans après,
00:15:07ce monsieur, en fait, me parle beaucoup.
00:15:09Donc, du coup, là où je vais en venir,
00:15:11c'est que j'ai parti dans tous ses livres,
00:15:12les conférences, je ne les ai pas toutes vues loin de là,
00:15:14mais parce que son message est intégré pour moi.
00:15:17Il y a vraiment une intégration.
00:15:18Ce n'est plus essayer de comprendre quelque chose.
00:15:21Je ne suis plus dans la...
00:15:22Comment on peut dire ?
00:15:23C'est vraiment une intégration,
00:15:25c'est-à-dire un mot, une phrase, un livre,
00:15:27et une résonance particulière par rapport au chemin de vie
00:15:29dans lequel je suis depuis très jeune, en fait.
00:15:33Vous voyez, très jeune, je me retrouvais dans des postures presque extatiques.
00:15:37Alors, je ne sais pas si c'est des prières ou etc.,
00:15:39mais en tout cas, je cherchais quelque chose
00:15:41qui pouvait peut-être me permettre
00:15:44d'être un petit peu, comment dire, apaisé.
00:15:46Au moins ça, par rapport à mon connu, en fait.
00:15:49Et là, je tombe...
00:15:49Est-ce que le mot trans, vous conviendrait
00:15:52dans les états dont vous parlez, extatique ?
00:15:56En fait, je vais parler...
00:15:57Oui, oui, j'ai employé un mot particulier,
00:16:00monsieur, excusez-moi,
00:16:01docteur, monsieur...
00:16:03Patrick, appelez-le Patrick.
00:16:04Patrick, c'est plus simple.
00:16:05Mais je pense que vous avez vécu des trans.
00:16:07Effectivement, je ne cherchais absolument pas ce côté
00:16:13un petit peu dans un second plan.
00:16:18Mais effectivement, le fait de...
00:16:20Peut-être la prière, peut-être la méditation...
00:16:22Mais je ne savais même pas ce que je faisais.
00:16:23Eh bien, m'apaisais.
00:16:24C'est tout ce que j'observais.
00:16:27Donc, je ne cherchais pas quelque chose.
00:16:28C'était un état d'apaisement à se tenter.
00:16:30Donc, c'est pour ça que je me permets de dire presque extatique,
00:16:33parce qu'en fait, j'ai fixé un point...
00:16:34Je m'en souviens très bien.
00:16:35J'ai fixé un point, mais il n'y avait pas...
00:16:37De choses définies.
00:16:38Non, mais pour expliquer clairement à ceux qui nous écoutent...
00:16:43Puis moi, en fait, je l'ai dit,
00:16:45Krishnamurti, ça a été un de mes grands maîtres.
00:16:47Ce qui est intéressant dans ce travail d'éveil,
00:16:50grâce à la respiration, la méditation, etc.,
00:16:53c'est qu'on se renourrit de l'intérieur.
00:16:56Et du coup, ça remplit ce vide
00:16:58qui provoque tellement d'angoisse chez l'humain.
00:17:00Et ça, donc, ça apaise, ça permet de se sentir, j'allais dire, aligné.
00:17:07Voilà, je crois que c'est...
00:17:09Et c'est intéressant quand vous dites Patrick Lemoyne,
00:17:12c'est une manière de se faire sa thérapie.
00:17:14Je pense que c'est très très juste.
00:17:15Et je pense que vous avez, en plus, Steve, fait un bon choix,
00:17:18parce que les archétypes, ça n'existe pas.
00:17:20Tous les anthropologues vous le diront.
00:17:22Donc, votre premier maître à penser, à mon avis,
00:17:25c'est complètement planté.
00:17:27Et sûrement, vous avez dû ressentir que c'était un peu plaqué.
00:17:30Et que ça ne vous correspondait pas.
00:17:32Alors, je pense que Krishnamurti, que je découvre,
00:17:34est probablement quelqu'un d'authentique, de réel.
00:17:37En tout cas, il avait une qualité.
00:17:40Il ne voulait pas qu'on le prenne pour un gourou.
00:17:43Et il disait toujours, ressentez, expérimentez, ne croyez pas.
00:17:47Donc, il est authentique.
00:17:48Et pour moi, ça, c'est quelque chose que je trouve très intéressant.
00:17:51Parce que, oui...
00:17:52Il ne joue pas.
00:17:53Il ne joue pas.
00:17:53Il ne joue pas, absolument.
00:17:55Eh bien, merci, Steve, vous vous rendez compte ?
00:17:57Vous avez fait découvrir un auteur, quand même, très connu,
00:18:01à Patrick Lemoyne.
00:18:02Franchement, quel exploit, Steve ?
00:18:04Encore un trou dans ma culture.
00:18:06Non, non, non.
00:18:07Non, mais ce serait intéressant de faire un livre prochain,
00:18:11après celui sur les animaux, Patrick Lemoyne,
00:18:13sur les grands maîtres qui ont été des maîtres spirituels.
00:18:19Il y avait un autre projet, qui est assez proche,
00:18:21c'était de faire la santé psychique des dieux.
00:18:25Oui.
00:18:25Que ce soit les dieux de l'Olympe, les dieux hindouistes.
00:18:28Ce n'est pas un dieu, Krishnamurti, mais de leurs élèves aussi.
00:18:31Et également, évidemment, le dieu de la Bible.
00:18:36Il y a énormément de dieux, et je pense qu'ils ont quand même
00:18:39des sacrés problèmes psychologiques, eux aussi.
00:18:42N'est-ce pas ? N'est-ce pas ?
00:18:43Mais est-ce qu'il ne faut pas être un peu fou pour être heureux ?
00:18:45Pour être dieux ?
00:18:45Ah, pardon, pour être heureux ?
00:18:46Pour être heureux.
00:18:48Parce qu'au fond, est-ce que si on est trop normal,
00:18:52est-ce qu'on peut être heureux ?
00:18:53Ben non, parce que si on est trop normal, on est fou.
00:18:55Et que la vraie normalité, c'est d'assumer sa folie.
00:18:59Bon, eh bien, voilà où on en est avec vous, Patrick Lemoyne.
00:19:02Merci Steve, en tout cas.
00:19:03On fait une petite pause, on se retrouve avec le Love Conseil.
00:19:06Et puis, on continue, bien sûr, à vous écouter,
00:19:09à nous parler de votre auteur qui vous a permis de vous construire.
00:19:13Peut-être qu'on ne le connaîtra pas forcément,
00:19:15mais vous nous le décrirez à ce moment-là.
00:19:21Patrick Lemoyne, je vous propose un peu de gymnastique.
00:19:24Donc, à deux, l'union fait la forme.
00:19:27En fait, ce serait une sorte de jeu ludique un peu sensuel.
00:19:31Et c'est un moyen aussi de dialoguer corporellement.
00:19:33Vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:19:34Donc, ça consiste à faire du sport ensemble.
00:19:37Alors, le sport, c'est peut-être un grand mot,
00:19:38mais c'est juste de s'assouplir, de se tonifier ensemble.
00:19:41Et l'exercice consiste à ce que l'un fasse des mouvements,
00:19:44tandis que l'autre le tient.
00:19:46Par exemple, faire des pompes.
00:19:48La femme va faire des pompes.
00:19:50Et ses seins doivent venir toucher les pectoraux de son amant.
00:19:54Mais juste les toucher et se relever.
00:19:57Les mains sont donc posées de chaque côté des épaules de son amant.
00:20:01Lui va rester passif et il va compter le nombre de pompes.
00:20:05Voilà.
00:20:05Deuxième exercice, par exemple, face à face, les lampes allongées.
00:20:07Vous vous tenez les mains, bras tendus.
00:20:10Et l'un et l'autre doivent se laisser aller vers l'arrière, puis revenir.
00:20:14C'est un très bon exercice pour les abdominaux.
00:20:17Debout face à face, l'un après l'autre doit s'accroupir,
00:20:20ou vous accroupissez ensemble.
00:20:22Bon, bref.
00:20:23Tous ces exercices-là, on les fait en tenue légère, mais pas nue.
00:20:26Et puis, c'est une manière, je trouve, d'avoir une petite complicité corporelle,
00:20:31sans qu'on soit juste dans une complicité corporelle.
00:20:35On ne va pas plus loin.
00:20:37Ça me plaît énormément.
00:20:38C'est pas mal, hein ?
00:20:39Oui, beaucoup.
00:20:40Et puis, je trouve que ça donne un peu de complicité.
00:20:43Ça peut...
00:20:43Oui, mais il me semble que c'est le mot harmonie qui me vient.
00:20:47Oui, une union.
00:20:48Je pense que ça fait une union harmonieuse du couple.
00:20:52Voilà, plutôt que de faire chacun de son côté ses petits abdons.
00:20:55C'est bien habité.
00:20:56Eh bien, voilà.
00:20:57Je crois que je vais la prescrire.
00:20:58Programme du week-end.
00:21:00Pourquoi pas ? Je ne vous demande pas de royalty.
00:21:03Caroline est avec nous.
00:21:05Bonjour, Caroline.
00:21:07Bonjour, Brigitte.
00:21:08Bonjour, Patrick.
00:21:09Bonjour, Caroline.
00:21:10Très heureuse.
00:21:11J'espère qu'il n'y a pas trop d'écho.
00:21:13Non, ça va pour l'instant.
00:21:14On est bien.
00:21:15On va en faire.
00:21:17Merci.
00:21:17Je suis très heureuse.
00:21:19Quel est le livre ou l'auteur que vous avez choisi, Caroline ?
00:21:23Alors, c'est Le pouvoir du moment présent d'Edgar Tollet.
00:21:28Vous connaissez quand même un peu.
00:21:29Non ?
00:21:30C'est terrible, là.
00:21:32Je vais repartir dans une honte absolue.
00:21:36C'est Bernard Solaire ou non ?
00:21:38Non, c'est Le pouvoir du moment présent, ça me dit quelque chose.
00:21:41Alors, je n'ai pas lu ce livre et je vois de qui il s'agit, mais je n'en sais pas plus que ça.
00:21:48Donc, dites-nous, qu'est-ce que ça vous a provoqué ?
00:21:51Et puis, Patrick Lemoyne pourra réagir et vous parlera de votre personnalité.
00:21:57Ne vous inquiétez pas.
00:21:57Et même s'il n'a pas lu le livre, la manière dont vous allez en parler, il va tout de suite, tout de suite connecter.
00:22:02C'est vous qui nous intéressez encore plus que le livre.
00:22:07Merci, merci bien.
00:22:08Écoutez, c'est un livre qui m'a marquée parce qu'il y a quelques années, j'ai une amie qui m'avait offert.
00:22:14Et je l'avais feuilleté, mais je le trouvais un petit peu compliqué à comprendre.
00:22:18Et puis, au final, en 2019, j'ai fait un burn-out où vraiment, j'ai bruyé du noir.
00:22:27Je voyais, j'avais des pensées noires, sombres, suite à pas mal d'épreuves.
00:22:34Et j'ai fait le choix de rentrer en clinique pendant un mois et demi.
00:22:40Donc, c'est moi qui ai fait les démarches parce que je sentais qu'il fallait que je m'arrête, que j'arrête dans ma vie.
00:22:45Déjà, bravo, parce que c'est rare que soi-même, on prenne conscience qu'on a besoin de se faire aider.
00:22:51Bravo.
00:22:53Merci.
00:22:53Et c'est vrai que ça a été, mon égo, il a fallu le mettre de côté parce que j'ai plutôt une tendance de fin de sorte et blablabla, tout le reste.
00:23:02Vous savez ce que je ne cesse, Caroline, ce que je ne cesse de répéter, que notre plus grande force, c'est de connaître notre vulnérabilité.
00:23:10Vous êtes d'accord ou pas avec ça ?
00:23:13Absolument. Je passe mon temps à expliquer ça, oui.
00:23:16Oui.
00:23:16Tout à fait.
00:23:18J'ai fait du judo quand j'étais petit.
00:23:20Et le judo, on dit toujours qu'on se sert de la force de l'autre.
00:23:23Ça ne sert à rien d'être un gros bourrin parce que ça ne marche pas dans le judo.
00:23:26C'est le fait d'être faible qui fait qu'on gagne.
00:23:30Oui.
00:23:30Et sans doute que, d'ailleurs, justement, cette faille, quand vous avez sombré, c'est peut-être ce qui vous a transformé, autant que le livre dont vous allez nous parler.
00:23:46C'est aussi une chose que je dis souvent.
00:23:48Vous verrez, quand vous serez sorti de votre épisode de burn-out ou de dépression, vous serez meilleur qu'avant.
00:23:53Et ça ne loupe jamais.
00:23:55Je suis bien d'accord parce qu'il y a eu tellement de choses qui ont changé.
00:23:58Et ce livre m'a beaucoup ouvert les yeux parce que pendant un mois et demi, où j'étais en clinique, je voyais mon psychiatre.
00:24:05J'avais refusé de prendre des antidepresseurs, mais je prenais juste pour dormir le soir, pour dormir.
00:24:10Et j'ai beaucoup lu, j'ai beaucoup écrit.
00:24:13Et ce livre m'a ouvert les yeux sur le fait que je m'attachais à mes blessures de passé et que j'avais la peur du futur.
00:24:22Et que je ne vivais jamais dans mon corps et jamais dans l'instant présent.
00:24:24Et ça a été très compliqué et difficile à comprendre et à le vivre.
00:24:30Donc, j'ai commencé à faire de la méditation, à écrire.
00:24:34Et on m'a analysé aussi un côté HPI.
00:24:39Donc, j'ai compris pourquoi j'avais 36 millions de pensées.
00:24:42D'où l'importance pour moi de vivre l'instant présent.
00:24:44Et donc, dans ce livre-là, il nous explique vraiment comment le faire et le pourquoi.
00:24:53Et que vraiment, ça reste un instinct très magique.
00:24:57Et j'ai vraiment vécu des instants magiques, pour le coup, où j'ai eu le sentiment que tout s'arrêtait autour de moi.
00:25:02Dans la nature, où j'ai eu le sentiment d'avoir cet amour qui remontait, qui jaillissait en moi.
00:25:10Limite, une gratitude très forte.
00:25:13Parce que je me suis à nouveau ressentie, reconnecte à moi-même et à l'extérieur.
00:25:17Voilà. Donc, je voulais vous parler de ça.
00:25:21Eh bien, écoutez, merci Caroline.
00:25:23Je crois que c'est vous, Patrick Lemoyne, qui avez dit un jour,
00:25:26les dépressifs ressassent le passé, les anxieux ont peur du futur.
00:25:31Oui.
00:25:31Ça doit être de vous, ça.
00:25:32Oui, tout à fait.
00:25:33Parce que ça, dans mes thérapies, c'est un jeu que je fais souvent avec mes patients.
00:25:38Je les laisse parler.
00:25:38Et puis, je compte le nombre de fois où ils parlent au présent, à l'imparfait, au futur.
00:25:43Et clairement, les déprimés parlent à l'imparfait, au passé composé,
00:25:47etc.
00:25:48Le pire, c'est le conditionnel passé.
00:25:50J'aurais dû.
00:25:51Alors, ça, c'est interdit.
00:25:53Les anxieux, ils parlent au futur.
00:25:55Et puis, les gens qui vont bien, ils parlent au présent.
00:25:57C'est-à-dire que le vivre au présent est complètement essentiel pour un bon équilibre.
00:26:05Je ne dis pas qu'il ne faut pas de temps en temps faire des plans sur l'avenir.
00:26:08De temps en temps, il ne faut pas se retourner sur son passé.
00:26:11Mais quand l'imparfait est au premier plan, ou que le futur est tout le temps au premier plan,
00:26:16c'est qu'il y a un problème.
00:26:17Et donc, pour m'amuser, je dis à mes patients, un gage chaque fois que vous serez à l'imparfait.
00:26:22Si c'est des déprimés, un gage chaque fois que vous serez au futur.
00:26:25Voilà.
00:26:25Et donc, on entend bien, Caroline, que vous avez appris, grâce à cet auteur et ce livre,
00:26:31à vivre au temps présent.
00:26:33Ce qui est la meilleure manière d'être heureux, de toute façon.
00:26:37Carpe et dilemme.
00:26:38Par contre, il y a une chose qu'a dit Caroline, et je voulais revenir dessus, si vous le voulez bien, Patrick Lemoyne.
00:26:44Caroline, vous avez dit à un moment donné, je ne voulais pas prendre d'antidépresseur.
00:26:47Moi, c'est quelque chose que j'entends souvent, et je me demande si ce n'est pas une erreur, parce que de temps en temps, c'est...
00:26:53Alors, tout dépend.
00:26:54Tout dépend.
00:26:55Un de mes livres en écriture, c'est le guide du sevrage des psychotropes inutiles.
00:27:01Bon, tout le monde est d'accord, les tranquillisants, les somnifères, c'est des produits toxiques qu'on devrait retirer du commerce pratiquement, complètement.
00:27:09En revanche, les antidépresseurs ne se différencient du placebo que dans 15% des cas, c'est-à-dire dans les dépressions sévères.
00:27:17Donc, les personnes qui ont une dépression sévère, suicidaire, où ils sont figés, ils sont non seulement douloureux, mais en plus, ils n'ont qu'une idée, c'est de chercher une corde ou un fusil.
00:27:27Ceux-là, on sait que les antidépresseurs marchent.
00:27:29Mais toutes les autres dépressions qu'on appelle modérées ou légères, les dépressions de ville, on va dire, les personnes qui ne sont pas à chercher à se suicider tout le temps,
00:27:38les antidépresseurs ne marchent pas.
00:27:40Les études montrent qu'ils ne se différencient pas du placebo.
00:27:42Pourquoi on continue à en donner autant, alors ?
00:27:44Brigitte, vous êtes naïve à ce point.
00:27:46Non, j'ai compris, pardon. Pardon, excusez-moi.
00:27:49Le marketing est puissant.
00:27:50Je fais mon métier parfois de poser la question.
00:27:53Je viens de sortir par exemple une étude où j'ai comparé un composé de safran et de rhodiol à un placebo.
00:28:00Ça marche du tonnerre de Dieu.
00:28:02Beaucoup mieux que les antidépresseurs, on va dire, allopathiques.
00:28:05Or, un médecin, un docteur, sorti de la faculté, il se sent un peu déshonoré, s'il est dans la médecine tout à fait classique, de donner des plantes.
00:28:14Alors qu'en fait, ça marche. Dans le sommeil, c'est ce qui marche.
00:28:17Et même dans l'anxiété, ça marche aussi.
00:28:18Donc les antidépresseurs, j'en prescris beaucoup dans les dépressions sévères.
00:28:23Mais je pense que Caroline a eu raison.
00:28:25Donc Caroline, vous avez eu raison. Bravo.
00:28:28Bah oui, parce que je voyais en plus les personnes autour de moi qui étaient vraiment très éteints.
00:28:33Non, les antidépresseurs, je suis désolé Caroline, je vous coupe.
00:28:36Mais les antidépresseurs, on ne peut pas dire que ça éteigne ces neuroleptiques, les tranquillisants.
00:28:39En revanche, les antidépresseurs, d'une part, c'est vrai qu'il y a une certaine toxicité, comme tous les médicaments ayant une action.
00:28:47Mais surtout, ça ne marche pas, quoi. C'est le problème.
00:28:50C'est vrai qu'il faut, je pense que c'est nous-mêmes qui pouvons nous sauver en premier.
00:28:56Si vous étiez bipolaire, vous ne pourriez pas dire ça.
00:28:59Si vous aviez un trou bipolaire, vous ne pourriez pas dire ça.
00:29:01Mais comme vous aviez une cause identifiée qui était le burn-out, donc un surmenage pour parler français,
00:29:08eh bien, je crois qu'effectivement, le simple fait d'être au repos dans une clinique, de parler, de méditer,
00:29:14de faire des thérapies cognitives et comportementales, de revenir sur vous, de lire, d'écrire,
00:29:19l'écriture est un des meilleurs soins que je connaisse.
00:29:21Je fais beaucoup écrire à mes patients, je crois beaucoup au travail de l'écriture, plus qu'au travail du rêve.
00:29:26C'est une auto-méditation.
00:29:27C'est essentiel, c'est la mise en forme de sa pensée.
00:29:29Mais bien sûr.
00:29:30C'est la mise en forme.
00:29:30Donc, je pense que vous étiez dans les bonnes conditions et qu'en effet, dans ce cas-là,
00:29:35comme votre psychiatre a été d'accord avec vous, finalement, pour ne pas vous prescrire d'antidépresseurs,
00:29:40moi, je vous approuve complètement.
00:29:43Mais Caroline, je trouve qu'il y a beaucoup d'émotions quand vous racontez cet épisode
00:29:47qui est certainement encore un peu douloureux, non ?
00:29:51Alors, pas forcément douloureux.
00:29:53C'est fou ce que je vais vous dire, mais j'ai vécu qu'un mois et demi, en fait, limite magique,
00:29:59parce que pour la première fois de ma vie, j'ai su m'arrêter, en fait.
00:30:04J'ai enfin pu écouter mes sentiments, mais je me suis mise à la peindre, je me suis mise à faire du piano.
00:30:11Et donc, c'est limite une boule, mais ça me fait du bien même de passer dans votre émission,
00:30:19parce que ça me rappelle qu'il faut que je reprenne ça.
00:30:22Oui, c'est ce que j'allais dire, parce que pourquoi ça vous a l'intérêt ?
00:30:25C'est peut-être parce que vous n'y arrivez pas, aujourd'hui, à vous accorder ces moments-là ?
00:30:30Alors, parce que voilà, il y a plein de choses qui ont changé par la suite,
00:30:34parce que ça m'a aidée, j'ai trouvé un super job dans les finances, bref.
00:30:39Mais je suis retombée aujourd'hui avec pas mal d'épreuves.
00:30:42Je sors de l'hôpital où ma maman est à un concert très avancé.
00:30:46Donc, il y a peut-être un peu d'émotion dans ma voix aussi par rapport à ça.
00:30:48D'accord, d'accord, oui.
00:30:49Mais en clair, ce matin, quand vous m'avez appelée,
00:30:55du moins ce matin, quand je me suis dit que je viendrai pouvoir discuter et témoigner de cela,
00:31:01j'ai été touchée parce que ça me rappelle plein de choses.
00:31:03Et vous avez fait partie aussi de ma guérison, Brigitte,
00:31:08parce que parfois, il m'est arrivé de vous appeler.
00:31:11Et en fait, ça a été salvateur, le fait de parler.
00:31:15Mais oui, comme d'écrire, de parler, d'écrire.
00:31:18De mettre des mots sur ce qu'on ressent pour qu'on puisse vraiment sortir de son corps,
00:31:26ce qu'on ressent, parce que c'est important.
00:31:28Alors là, moi, j'entends que votre maman ne va pas bien et que vous allez sans doute la perdre.
00:31:33Caroline, prenez soin de vous parce que c'est des moments aussi qui peuvent nous faire retomber.
00:31:40C'est des moments, c'est des deuils qui sont...
00:31:41C'est certainement d'ailleurs le deuil le plus lourd, la perte de sa mère, Patrick Lemoyne.
00:31:46Oui, et parlez-lui, parlez-lui, parlez-lui, jusqu'au bout, et écoutez-la aussi.
00:31:52C'est pour ça que je suis contente aujourd'hui de pouvoir parler de ce thème,
00:31:55parce que ça me ramène justement à me dire,
00:31:58attention Frédéric, là, tu es en train de retomber dans ce piège,
00:32:02de travailler, de tout poser, et voilà, je suis contente.
00:32:05Bon, en tout cas, avec votre maman, vivez vraiment ce pouvoir du moment présent jusqu'au bout.
00:32:12Merci Caroline.
00:32:14Merci.
00:32:15Merci beaucoup.
00:32:16On va faire une petite pause, et puis on continue bien sûr avec vous sur Sud Radio 0826 300 300, à tout de suite.
00:32:22Patrick Lemoyne est avec nous à l'occasion de la sortie de ce livre,
00:32:31La santé psychique des écrivains et de leurs personnages.
00:32:35C'est aux éditions Odile Jacob.
00:32:38Je vous conseille toujours de lire les livres de Patrick Lemoyne,
00:32:41parce qu'on découvre encore plus toute la complexité de la nature humaine,
00:32:47et c'est amusant parce que c'est à travers Baudelaire, à travers Molière,
00:32:54enfin des personnages presque mythiques.
00:32:57C'est vrai, j'ai essayé de m'amuser, je crois que le mot convient bien.
00:33:00Ah ben, on s'amuse en vous lisant, oui.
00:33:02Et puis vos ordonnances m'amusent toujours beaucoup.
00:33:05Oui, M. Jourdain, puisque vous en parlez, du bourgeois gentilhomme,
00:33:11je le soupçonne de démarrer un Alzheimer dont je le mets sous tutelle,
00:33:14parce qu'il dépense trop ses sous avec des parasites,
00:33:17et donc je suis inquiet pour lui quand même.
00:33:19Et puis c'est bien parce que vous avez aussi parlé de Paudain
00:33:22et des jeux troubles de l'inceste.
00:33:26C'est vrai.
00:33:27Le père de Paudain, qu'on aurait pu appeler Weinstein,
00:33:31à mon avis, il mérite vraiment d'être incarcéré tout de suite.
00:33:33C'est un grand bandit celui-là.
00:33:35C'est un grand bandit, absolument.
00:33:37Diane est avec nous. Bonjour Diane.
00:33:39Bonjour Brigitte, bonjour Patrick.
00:33:41Bonjour.
00:33:43Alors, l'auteur, je ne suis pas sûre que ça dira quelque chose à Patrick Omoine,
00:33:46mais le livre, je crois qu'il va savoir de quoi on parle.
00:33:50Allez-y, Diane.
00:33:51Oui, je pense qu'effectivement, on n'est pas dans la haute littérature,
00:33:55on est plutôt loin des Molières,
00:33:57et plus proche des 50 nuances.
00:34:0050 nuances de gris, 50 nuances...
00:34:02Ça vous dit quelque chose, ça, quand même ?
00:34:04Le film, certainement, oui.
00:34:05Bon, et les livres ?
00:34:06Le livre, je n'ai pas lu.
00:34:08Mais le film, j'ai vu, oui.
00:34:09Oui.
00:34:10Alors, moi, j'ai lu un livre, le premier, je crois,
00:34:14mais je n'ai pas lu les suivants,
00:34:16parce que je n'ai pas...
00:34:17Je ne sais pas, je n'ai pas fait de la grande littérature.
00:34:19Mais je n'ai pas trouvé le film formidable, non ?
00:34:21Mais ce que je dois reconnaître,
00:34:23parce que j'ai suffisamment eu d'auditrices
00:34:26qui, grâce à ce livre,
00:34:28ont découvert une sexualité nouvelle,
00:34:32et ça, moi, je rends à César ce qui lui appartient.
00:34:36Oui, alors, effectivement, là,
00:34:37je ne voulais pas parler de grande littérature,
00:34:39parce que déjà, je ne sais pas mon...
00:34:42Je suis moins dans ce truc-là,
00:34:43je suis beaucoup plus dans la partie 50 nuances
00:34:46que je connais bien, du coup.
00:34:48Et, effectivement, moi, ça m'a ouvert un monde
00:34:52que je ne connaissais pas,
00:34:54que je n'imaginais peut-être pas autant.
00:34:56Et ça m'a ouvert complètement, puisque...
00:34:59Donc, c'est grâce à ce livre
00:35:00que vous avez commencé le BDSM ?
00:35:03Oui, que...
00:35:03Libertinage, etc.
00:35:05Oui, bien sûr.
00:35:07Oui, le livre m'a permis de comprendre
00:35:09que ma sexualité était...
00:35:13Un peu trop normative.
00:35:15Oui, c'est ça, exactement.
00:35:16Et pour autant, j'étais plutôt contente.
00:35:19Et je me suis rendu compte que,
00:35:20bah, finalement, non.
00:35:22Bon, en détriment
00:35:23ou désarroi de mon ex-mari.
00:35:27Parce qu'effectivement, du coup,
00:35:29cette ex-mari, je ne l'ai pas testé avec lui.
00:35:31Oui, c'est-à-dire que vous êtes arrivé un soir,
00:35:33vous lui avez dit,
00:35:33mon chéri,
00:35:34j'ai été acheté chez Bricomarché
00:35:37de la ficelle.
00:35:38Des menottes.
00:35:39Des menottes.
00:35:40Non, mais on avait des trucs comme ça,
00:35:42mais c'était...
00:35:44Enfin, vraiment, un truc de ménagère
00:35:46avec le kit tout classique.
00:35:49Et moi, après, je suis passée
00:35:50sur un truc un peu plus...
00:35:51moins classique.
00:35:53Ben oui, c'est bien.
00:35:54C'est bien.
00:35:56Non, mais c'est...
00:35:57Et là, finalement,
00:35:59qu'est-ce de quoi on parle
00:35:59avec Diane, Patrick Lemoyne ?
00:36:02On parle d'un fantasme
00:36:03qui va être éveillé
00:36:05par une lecture
00:36:06ou par la vision d'un film.
00:36:08Oui, mais il me semble
00:36:08que tout le monde dans sa vie,
00:36:10au moins en fin d'adolescence,
00:36:12a eu un livre
00:36:13qui l'a éveillé.
00:36:15À d'autres...
00:36:16Enfin, à la sexualité
00:36:17de manière générale
00:36:18et parfois à certaines pratiques particulières.
00:36:21Et j'imagine,
00:36:23en tant que psychiatre,
00:36:24ce qui nous éveille,
00:36:25c'est quand même quelque chose
00:36:26qui était en nous, en fait.
00:36:27Évidemment.
00:36:27On est bien d'accord.
00:36:28À l'adolescence,
00:36:29on est vraiment à la recherche.
00:36:30Moi, je suis d'une époque
00:36:32où les livres étaient interdits.
00:36:35Playboy était...
00:36:37On était obligés
00:36:37d'acheter en cachette.
00:36:39Donc, effectivement,
00:36:40on était tous à la recherche
00:36:41et je pense que c'était en nous,
00:36:42en effet.
00:36:44Oui, c'est ça.
00:36:45Et moi, je vois aujourd'hui,
00:36:47j'ai l'impression aussi
00:36:47que les jeunes
00:36:48se mettent un peu plus étonnamment
00:36:51aux livres.
00:36:53Parce que quand je parle
00:36:54de sexualité avec mon fils
00:36:55qui a 18 ans,
00:36:56et je lui dis,
00:36:57j'ai dit, tu sais,
00:36:58les films,
00:36:58ce n'est pas la réalité.
00:36:59Il me dit, non,
00:37:00mais moi, en fait,
00:37:00mon évêque,
00:37:00je me la fais avec des livres.
00:37:02Moi, ce que je trouve étonnant,
00:37:06c'est pareil,
00:37:07ce n'est pas de la grande littérature,
00:37:08c'est le succès
00:37:09de la New Romance
00:37:11et de la New...
00:37:12de la Dark Romance.
00:37:14Ah, c'est ça
00:37:14dont tu me parles, exactement.
00:37:15C'est la Dark Romance
00:37:16dont tu vous parles ?
00:37:17Oui, exactement.
00:37:18Oui, oui.
00:37:19Alors, c'est quand même
00:37:20des histoires
00:37:20où les femmes sont
00:37:21un peu violentées.
00:37:23Et je trouve ça
00:37:24très étonnant
00:37:25actuellement,
00:37:27parce qu'on a d'un côté
00:37:28des femmes
00:37:30qui sont...
00:37:30pour que les femmes
00:37:32soient plus respectées
00:37:33et en même temps,
00:37:35ces mêmes femmes,
00:37:36elles lisent des livres
00:37:38où elles sont
00:37:39violentées,
00:37:41attachées,
00:37:42enfin,
00:37:43c'est assez...
00:37:44Il n'y a jamais le contraire,
00:37:45il n'y a jamais
00:37:45d'hommes attachés,
00:37:46violentés
00:37:47dans ces Dark Romance ?
00:37:48Alors ça, j'avoue
00:37:50que je n'en lis pas beaucoup,
00:37:51donc je ne...
00:37:52Dans les liaisons dangereuses,
00:37:53c'est le cas.
00:37:54Oui, oui.
00:37:54Alors, c'est un peu plus vieux.
00:37:55Mais quand même,
00:37:57le vicomte,
00:37:57il est vachement violenté
00:37:59par la marquise.
00:38:00On voit que vous n'avez
00:38:00jamais lu un Dark Romance,
00:38:02parce que ce n'est pas
00:38:02la qualité littéraire
00:38:04de l'Io sont dangereuses.
00:38:05Je vais absolument repartir
00:38:07avec le moral
00:38:07dans les chaussettes.
00:38:09Non, mais ça,
00:38:09vous pouvez...
00:38:10Sur un plan littéraire,
00:38:12on peut se passer
00:38:12de la New Romance
00:38:14ou de la Dark Romance.
00:38:15Mais c'est intéressant
00:38:16de voir...
00:38:17Oui, mais c'est intéressant,
00:38:19vous avez raison, Diane.
00:38:20C'est intéressant
00:38:20de comprendre
00:38:21que les jeunes lisent ça,
00:38:22ce qui veut bien dire
00:38:23qu'il y a dans la nature humaine
00:38:26cette envie
00:38:27d'être bousculé
00:38:28dans sa sexualité.
00:38:29Enfin, je veux dire,
00:38:30non ?
00:38:31Oui, mais je crois aussi
00:38:32quand même que régulièrement,
00:38:34on voit des espèces
00:38:35de réactions,
00:38:37actions-réactions.
00:38:38C'est-à-dire qu'effectivement,
00:38:39on est vers
00:38:40un plus grand respect des femmes,
00:38:41on lutte contre
00:38:42les féminicides,
00:38:43on lutte contre
00:38:44toutes les violences,
00:38:45le viol conjugal.
00:38:46Et forcément,
00:38:47il y a une réaction
00:38:49qui est peut-être
00:38:50d'une certaine manière aussi
00:38:51de faire prendre conscience
00:38:52aux femmes
00:38:53que, ben non,
00:38:54ça ne va pas se passer.
00:38:55Que même si c'est décrit,
00:38:56ça ne va pas exister.
00:38:58Oui, on peut le vivre
00:38:58dans le fantasme
00:39:00et dans l'irréel,
00:39:02mais pas dans le réel.
00:39:03Je pense que Perrault,
00:39:04quand il a écrit
00:39:04« Peau d'âne »,
00:39:05j'imagine que dans sa tête,
00:39:07il avait quand même
00:39:08le projet
00:39:10de dénoncer l'inceste.
00:39:11Bien sûr.
00:39:12Sinon, ça aurait été
00:39:13horrible de sa part.
00:39:13Et je ne crois pas
00:39:14que ce soit
00:39:14un type horrible, Perrault.
00:39:15Non, non, non,
00:39:16mais on voit bien
00:39:16que les contes sont là.
00:39:18Mais il décrit
00:39:18et ce qui est terrible
00:39:20dans ce conte,
00:39:20c'est que le père,
00:39:22qui est, comme je disais,
00:39:23un violeur,
00:39:24enfin un incestueux,
00:39:25n'est pas puni.
00:39:26Il est récompensé à la fin.
00:39:27Tout rentre dans l'ordre,
00:39:28tout le monde est content.
00:39:29Dans le chaperon rouge,
00:39:29le loup,
00:39:30il n'est pas décapité non plus.
00:39:31Oui, mais il y a une morale.
00:39:33Dans le chaperon rouge,
00:39:33il explique qu'en effet,
00:39:35il explique bien
00:39:36que le fait
00:39:37d'être langé par le loup,
00:39:38c'est avoir son premier
00:39:40rapport sexuel,
00:39:41c'est perdre sa virginité.
00:39:42Il dit bien,
00:39:43méfiez-vous...
00:39:44Dans Pau d'âne,
00:39:45il n'y a pas de morale.
00:39:46Si, il est pauvre.
00:39:48Il a perdu toute sa richesse.
00:39:50Le père ?
00:39:51Oui.
00:39:52Pas du tout.
00:39:53Si, puisqu'il décapite
00:39:54son âne qui permet
00:39:56d'être...
00:39:56Oui, mais il reste un roi
00:39:57très puissant
00:39:58qui épouse une femme
00:39:59de son âge,
00:40:00qui vient au mariage
00:40:01de sa fille
00:40:01avec un joli prince.
00:40:03Non, non,
00:40:03il reste quand même un roi,
00:40:05même s'il perd
00:40:06effectivement un petit peu
00:40:07de rentrer d'impôt
00:40:08avec son âne.
00:40:09Avec son âne qui,
00:40:11tous les jours...
00:40:11Je pense que Perrault,
00:40:13il était assez moraliste
00:40:15et je trouve que c'est
00:40:16le plus troublant
00:40:17de ses comptes
00:40:18parce que, justement,
00:40:20le roi n'est pas puni.
00:40:21Il devrait aller en prison, le roi.
00:40:22Il faudrait que je relise
00:40:23Pau d'âne.
00:40:23Ah oui.
00:40:24Bon, en tout cas, Diane,
00:40:2650, 11 degrés,
00:40:30évidemment,
00:40:31tout le monde connaît,
00:40:32même si tout le monde
00:40:32ne l'a pas lu,
00:40:33mais je suis d'accord avec vous,
00:40:34ça a libéré
00:40:35beaucoup, beaucoup,
00:40:36beaucoup de...
00:40:37de fantasmes
00:40:38chez les femmes.
00:40:39Donc, il faut rendre...
00:40:40Il faut rendre honneur
00:40:42à cette autrice.
00:40:44Ça permettait juste
00:40:45de comprendre
00:40:46qu'il y a des choses
00:40:47qui peuvent être faites
00:40:49sans que ce soit dans la...
00:40:52Enfin,
00:40:54il fallait essayer, en fait.
00:40:55Il fallait essayer
00:40:56et comprendre
00:40:57et voilà,
00:40:58ce qui nous paraissait
00:40:58un peu bizarre
00:40:59et tout comme le BDSM
00:41:02s'en parlait,
00:41:02de vraiment aller
00:41:03dans la soumission extrême.
00:41:04mais en tout cas,
00:41:06ça permettait quand même
00:41:06aux femmes,
00:41:07ça a quand même permis
00:41:08de pouvoir un peu
00:41:10démocratiser
00:41:11la claque
00:41:11sur une petite levrette,
00:41:14excusez-moi,
00:41:14mais ça a au moins
00:41:15démocratisé un peu tout ça.
00:41:17Absolument,
00:41:18ça a permis à beaucoup
00:41:19de femmes d'oser
00:41:20ce qu'elles n'auraient
00:41:20peut-être pas imaginé.
00:41:22Merci beaucoup, Diane.
00:41:23On va faire une petite pause
00:41:25pour laisser la place
00:41:25aux infos
00:41:26puis je vous propose
00:41:26une devinette, Patrick.
00:41:28Le moine,
00:41:29elle est très mignonne,
00:41:30celle-ci.
00:41:30« Comment le mari marin
00:41:34divorce-t-il ? »
00:41:35Vous avez le temps des infos.
00:41:36« Comment le mari marin ? »
00:41:38« Divorce-t-il ? »
00:41:39Vous avez le temps des infos
00:41:40pour me trouver une réponse.
00:41:41On se retrouve tout de suite.
00:41:4314h-16h,
00:41:44Brigitte Laé,
00:41:45Sud Radio.
00:41:47Et nous allons continuer
00:41:48à comprendre
00:41:49en quoi il faut
00:41:51encourager nos enfants
00:41:52à lire
00:41:53parce que la lecture,
00:41:54ça nous permet
00:41:55de rentrer
00:41:55dans la compréhension
00:41:58de la nature humaine.
00:42:00Merci, Patrick Le moine,
00:42:01d'être avec nous.
00:42:02Je sais que vous êtes
00:42:03très occupée,
00:42:04mais merci aussi
00:42:05de nous présenter ce livre
00:42:06« La santé psychique
00:42:07des écrivains
00:42:08et de leurs personnages ».
00:42:09C'est aux éditions
00:42:10Odile Jacob.
00:42:11Vous avez co-écrit
00:42:11avec Sophie Viguier-Vinçon
00:42:14qui, elle,
00:42:15est journaliste littéraire.
00:42:18Et donc,
00:42:19vous nous décrivez
00:42:19différents auteurs
00:42:22et différents personnages.
00:42:24On en a parlé déjà
00:42:25de quelques-uns.
00:42:27Quel est peut-être
00:42:28celui dans ce livre
00:42:29pour qui vous avez
00:42:30le plus d'affection ?
00:42:32Eh bien,
00:42:32c'est M. Jourdain,
00:42:33justement.
00:42:34M. Jourdain
00:42:35que j'aime beaucoup.
00:42:36On s'est un peu disputé
00:42:37avec Sophie,
00:42:38ma co-autrice,
00:42:39parce que,
00:42:40quand je disais
00:42:41que c'était
00:42:41un bon père de famille,
00:42:43un bon mari...
00:42:43Je précise que
00:42:44c'est un personnage
00:42:46de chez Molière.
00:42:47dans la maladie imaginaire.
00:42:48Et elle me disait,
00:42:49tu te rends compte,
00:42:51il voulait marier
00:42:51de force sa fille,
00:42:54il voulait tromper sa femme
00:42:55et elle oubliait
00:42:56complètement
00:42:56qu'elle était anachronique.
00:42:57Parce qu'à l'époque,
00:42:58l'amour ne faisait pas
00:42:59du tout, du tout, du tout
00:43:00partie du contrat de mariage.
00:43:02Le contrat de mariage,
00:43:03c'était un contrat
00:43:03au sens financier du terme.
00:43:05C'était deux entreprises
00:43:07qui s'associaient.
00:43:08Donc, vouloir marier
00:43:09sa fille
00:43:09à un bon parti,
00:43:11vouloir...
00:43:12On voit, par exemple,
00:43:14dans la princesse de Clèves,
00:43:15quand son mari lui dit
00:43:16qu'il est amoureux d'elle,
00:43:16elle en tombe sur le séant,
00:43:18comme on disait à l'époque.
00:43:19Et toutes les lectrices
00:43:21de Madame de Lafayette
00:43:22ont été sidérées.
00:43:23Un mec amoureux de sa femme,
00:43:25c'était du jamais vu.
00:43:26Ce n'était pas possible.
00:43:27Un homme ne pouvait pas
00:43:28être fidèle
00:43:28et une femme avait le droit
00:43:29d'être infidèle
00:43:30après la ménopause.
00:43:31En fait, le problème,
00:43:32c'était d'être sûr
00:43:33que les petites
00:43:33et bien du mari.
00:43:34C'était le seul problème.
00:43:35Donc, l'amour ne faisait pas partie.
00:43:36Donc, je pense que
00:43:37M. Jourdain,
00:43:38un personnage très attachant
00:43:39parce qu'il est gentil,
00:43:41il est naïf,
00:43:45qui était très rusé,
00:43:46très roué,
00:43:47qui savait faire sa cour
00:43:48à Louis XIV.
00:43:49Lui, il est complètement
00:43:49à côté de ses pompes.
00:43:51Mais ce qui m'étonne
00:43:52pour ce pauvre homme
00:43:53qui se fait tant avoir
00:43:54par tous ces parasites de cour,
00:43:56c'est que c'était un homme
00:43:57d'affaires très avisé.
00:43:59Il a bâti une fortune
00:44:00et tout d'un coup,
00:44:02il se fait avoir.
00:44:03Donc, je pense qu'il est
00:44:03en train de perdre la tête
00:44:05et qu'il est en train
00:44:06de virer Alzheimer.
00:44:07C'est pour cette raison
00:44:08que je le mets sous tutelle.
00:44:10Peut-être malheureusement
00:44:10un jour dans un EHPAD spécialisé.
00:44:12Voilà en quoi on s'amuse
00:44:14à lire Patrick Lemoyne.
00:44:16Alors, avant de donner
00:44:17la parole à Émilie
00:44:18qui est avec nous,
00:44:19comment le marin
00:44:20divorce-t-il ?
00:44:21Je sèche.
00:44:22Non, il largue les amarres,
00:44:24le marin,
00:44:25pour divorcer.
00:44:27Bonjour Émilie.
00:44:28Mais les voix, là.
00:44:30Bonjour Patrick.
00:44:31Bonjour Émilie.
00:44:32Alors, quel auteur
00:44:34vous nous proposez ?
00:44:37Alors, au sujet
00:44:38de l'érotisme,
00:44:40je n'ai pas d'auteur
00:44:40en particulier,
00:44:41mais j'ai une collection
00:44:42en particulier,
00:44:43c'était le roman
00:44:43L'eau de rose
00:44:44de chez J'ai lu.
00:44:45J'en ai lu énormément
00:44:46quand j'étais au lycée
00:44:47et ça m'a beaucoup plu
00:44:49parce que c'était romantique
00:44:50et puis voilà,
00:44:51il y avait beaucoup
00:44:51de scènes de sexe
00:44:52et ça me plaisait bien.
00:44:54Et d'ailleurs,
00:44:55avant de les lire,
00:44:56j'avais déjà
00:44:56un imaginaire
00:44:57assez développé
00:44:58sur l'érotisme.
00:45:00Donc voilà,
00:45:00c'était la continuité.
00:45:02Oui,
00:45:03finalement,
00:45:04c'était la même chose
00:45:05que ce dont on vient
00:45:07de parler,
00:45:07la new romance en fait.
00:45:08Mais je ne voyais pas
00:45:09la collection J'ai lu
00:45:10comme une collection
00:45:11érotique,
00:45:11franchement.
00:45:12Moi non plus,
00:45:12surtout les collections roses,
00:45:15je pense que c'était
00:45:16peut-être moins érotique
00:45:18que vous l'imaginez
00:45:19aujourd'hui,
00:45:20Émilie.
00:45:21Peut-être que c'était
00:45:22plus...
00:45:23C'était peut-être
00:45:24un peu dans la lignée
00:45:26de Barbara Cartland,
00:45:27j'imagine.
00:45:28C'est-à-dire que c'était
00:45:28plus des histoires d'amour
00:45:32avec du désir
00:45:33et suggérés.
00:45:34et suggérés,
00:45:35non ?
00:45:35Il n'y avait pas
00:45:35des descriptions
00:45:36de coïts torrides ?
00:45:39Ben si.
00:45:41Mais c'est peut-être
00:45:41votre imaginaire
00:45:42qui se souvient de ça,
00:45:44non ?
00:45:44Ou peut-être
00:45:44quelques livres
00:45:45de la collection.
00:45:46Non, non,
00:45:46c'était des scènes de sexe.
00:45:47Ah oui ?
00:45:48Beaucoup, beaucoup.
00:45:49Et explicite ?
00:45:51Ben oui, oui,
00:45:51complètement.
00:45:52Ça me surprend, oui.
00:45:53Franchement,
00:45:55c'était en quelle année
00:45:56ça ?
00:45:56En quelle année
00:45:57vous avez lu ça ?
00:45:58Ça devait être
00:45:59en 2002-2003.
00:46:01Ah oui.
00:46:01Donc,
00:46:02bon,
00:46:02écoutez,
00:46:03peut-être.
00:46:04Je n'ai jamais lu
00:46:05Barbara Cartland,
00:46:06donc je ne peux pas comparer.
00:46:07Mais c'est une grosse collection,
00:46:08j'ai lu quand même.
00:46:09Il y a des tas de livres
00:46:10très différents.
00:46:12Oui,
00:46:13mais alors...
00:46:14Mais c'était la collection rose.
00:46:15Peut-être qu'on n'a pas été...
00:46:18On n'a pas été voir
00:46:20ce que c'était,
00:46:21mais la collection rose,
00:46:22c'était peut-être
00:46:22une couleur
00:46:23qui déjà indiquait
00:46:24quelque chose
00:46:25d'un peu sexuel,
00:46:28oui.
00:46:28Oui,
00:46:28c'était peut-être
00:46:29passion,
00:46:30quelque chose.
00:46:31Les couvertures
00:46:32étaient rouges
00:46:33et avec
00:46:34en couverture
00:46:35un homme et une femme.
00:46:36Ah oui,
00:46:37donc vous avez raison.
00:46:39Mais il faut quand même,
00:46:40moi je me souviens,
00:46:41puisque je l'ai connu,
00:46:41Jacques Sadoul,
00:46:42qui à un moment donné
00:46:43dirigeait Gélu,
00:46:45c'était quelqu'un
00:46:46qui d'abord a fait
00:46:47l'encyclopédie
00:46:48de la bande dessinée érotique.
00:46:49c'est donc tout à fait
00:46:51quelqu'un qui était capable
00:46:52de lancer une collection
00:46:54un peu sexe
00:46:56chez Gélu.
00:46:57Donc excusez-nous
00:46:58d'avoir mis en doute
00:47:00vos propos.
00:47:01Oui,
00:47:02pas de souci
00:47:02et merci beaucoup
00:47:03à cette personne.
00:47:05Oui,
00:47:06mais je crois que
00:47:06c'est intéressant
00:47:08parce qu'on parle
00:47:09beaucoup aujourd'hui
00:47:10de la pornographie.
00:47:11Alors moi,
00:47:12je n'ai évidemment
00:47:12rien contre la pornographie,
00:47:14mais je pense que
00:47:15la littérature érotique
00:47:17ou même une littérature pornographique
00:47:19laisse peut-être
00:47:20plus de place
00:47:21à l'imaginaire
00:47:22que l'image,
00:47:22non ?
00:47:23Même si je sais
00:47:24que l'homme
00:47:24est très visuel.
00:47:26Oui,
00:47:26je pense qu'effectivement
00:47:27la pornographie
00:47:28d'une certaine manière
00:47:29tue l'amour
00:47:30parce que c'est tellement explicite
00:47:31qu'en effet
00:47:32il n'y a plus de rêve,
00:47:33il n'y a plus de fantasme.
00:47:35C'est comme ça,
00:47:35c'est cru.
00:47:37Alors on peut aimer le cru,
00:47:38moi j'aime bien
00:47:39la viande saignante
00:47:41mais pas cru quand même.
00:47:42Donc je crois que
00:47:44la pornographie...
00:47:46Faites attention à ce que vous dites
00:47:46parce que vous dites
00:47:47on pourrait croire
00:47:47que vous comparez
00:47:48une femme à de la viande.
00:47:49Malheureusement
00:47:50dans la pornographie
00:47:51souvent c'est le cas.
00:47:52C'est un peu ça, oui.
00:47:53Pas toujours
00:47:54mais bon,
00:47:55je sais que je suis
00:47:55sur un terrain glissant là.
00:47:57Ne vous enfoncez pas ?
00:47:59Non,
00:48:00c'est promis,
00:48:01je suis un homme respectable.
00:48:03Bon,
00:48:03bref.
00:48:05Émilie,
00:48:05vous voulez réagir
00:48:07un petit peu
00:48:08encore ou pas ?
00:48:09Qu'est-ce que vous avez ?
00:48:09Est-ce que je peux parler
00:48:10d'un deuxième auteur inspirant ?
00:48:12Oui,
00:48:12bien sûr,
00:48:12bien sûr.
00:48:13Oui,
00:48:13alors je vis
00:48:14c'est Michel Audoul
00:48:15donc son livre
00:48:18Dis-moi où tu as mal,
00:48:19je te dirai pourquoi.
00:48:20J'ai découvert
00:48:21Michel Audoul
00:48:21grâce à votre émission
00:48:23et ça m'a beaucoup parlé
00:48:24donc j'ai commandé son livre
00:48:26et je l'ai trouvé génial
00:48:28et je me suis rendu compte
00:48:29que j'étais responsable
00:48:30de ma santé
00:48:31et ça m'a permis
00:48:32de voir les choses autrement
00:48:33et d'agir
00:48:33surtout pour
00:48:34me sentir mieux.
00:48:37Et j'ai eu
00:48:37un énorme coup de cœur
00:48:38pour la médecine traditionnelle chinoise
00:48:40et voilà
00:48:40à tel point
00:48:41que quelques années plus tard
00:48:43j'ai décidé
00:48:43de m'inscrire
00:48:44dans une école
00:48:44de médecine chinoise
00:48:45et maintenant
00:48:46je suis accueillante
00:48:47donc merci à vous
00:48:48pour la qualité
00:48:49de vos invités
00:48:50et merci à Michel Audoul
00:48:51Alors Michel Audoul
00:48:53oui,
00:48:53vous connaissez peut-être
00:48:54Patrick Lemoyne
00:48:55en tout cas
00:48:55c'est un de mes invités
00:48:56il a écrit
00:48:57Dis-moi,
00:48:58tu as mal
00:48:58mais bien d'autres livres
00:48:59et en fait
00:49:00il fait parler
00:49:02les mots du corps
00:49:02si je puis dire
00:49:03Oui,
00:49:03d'accord
00:49:04et c'est vrai
00:49:05que la relation
00:49:05entre le corps
00:49:06et l'esprit
00:49:06on est d'accord
00:49:09aujourd'hui
00:49:09c'est totalement reconnu
00:49:10En tout cas
00:49:11je suis content
00:49:11que vous soyez
00:49:12allé vers la médecine chinoise
00:49:14qui est vraiment
00:49:14très intéressante
00:49:15j'enlèverai le mot
00:49:16traditionnel
00:49:17parce que pour avoir
00:49:18travaillé pas mal
00:49:19à Pékin
00:49:19et avec des médecins chinois
00:49:22c'est une médecine
00:49:23qui évolue
00:49:23qui n'est absolument
00:49:25pas statique
00:49:25qui n'est absolument
00:49:26pas tournée vers le passé
00:49:27c'est pas une médecine
00:49:28vraiment traditionnelle
00:49:29elle est en fait
00:49:29tout autant dans le progrès
00:49:31que la médecine
00:49:31dite occidentale
00:49:33et je crois
00:49:33que c'est une médecine
00:49:34très importante
00:49:35et je rêve
00:49:36d'un monde
00:49:36où un jour
00:49:37les médecins occidentaux
00:49:38pourront enfin
00:49:39faire la synthèse
00:49:40avec les médecins orientaux
00:49:41ça serait pas mal
00:49:42je travaillais dans
00:49:43un hôpital à Pékin
00:49:44qui était un hôpital occidental
00:49:46mais où il y avait
00:49:47des équipes chinoises
00:49:48qui venaient faire
00:49:49l'acupuncture
00:49:50des massages
00:49:50des moxas
00:49:51c'était formidable
00:49:52c'est vrai qu'on a
00:49:54toujours à apprendre
00:49:55des autres
00:49:56et c'est vrai
00:49:57qu'une ouverture
00:49:58c'est une autre dimension
00:49:59oui absolument
00:50:00en tout cas
00:50:00merci Émilie
00:50:02de rendre hommage
00:50:03à Michel Audoul
00:50:04je lui ferai part
00:50:05de ça
00:50:07et il sera
00:50:07il sera ravi
00:50:08d'avoir été
00:50:09donc la petite graine
00:50:11qui s'est plantée en vous
00:50:12et qui a permis
00:50:13que vous trouviez votre voix
00:50:14parce que visiblement
00:50:15ça a l'air de vous épanouir
00:50:16tout ça
00:50:17oui oui
00:50:18ça me plaît énormément
00:50:19c'est passionnant
00:50:20et merci à vous
00:50:21aussi pour votre émission
00:50:22merci Émilie
00:50:24on continue dans un instant
00:50:26avec vous bien sûr
00:50:26sur Sud Radio
00:50:27n'hésitez pas à nous rejoindre
00:50:280 826 300 300
00:50:30à tout de suite
00:50:31Patrick Lemoyne est avec nous
00:50:38et il nous fait découvrir
00:50:39les différents
00:50:40les différents
00:50:42comment dirais-je
00:50:43mots
00:50:44de la santé psychique
00:50:46des écrivains
00:50:47la santé psychique
00:50:49des écrivains
00:50:49c'est aux éditions
00:50:50Odile Jacob
00:50:52Gabrielle est avec nous
00:50:53bonjour Gabrielle
00:50:54alors là je crois quand même
00:50:56que vous connaissez
00:50:56cet auteur Patrick Lemoyne
00:50:58sinon là
00:50:59je pars au courant
00:51:00je crois qu'on va être
00:51:01très inquiet
00:51:03bonjour Gabrielle
00:51:05bonjour Gabrielle
00:51:07bonjour Patrick
00:51:09bonjour Gabrielle
00:51:10je suis heureuse
00:51:11de pouvoir être avec vous
00:51:13ce vendredi 27
00:51:15et si vous m'autorisez
00:51:17je voudrais souhaiter
00:51:17un anniversaire
00:51:19à la plus grande actrice
00:51:20française
00:51:21Isabelle
00:51:21à Gianni
00:51:22voilà
00:51:23je profite de vos mondes
00:51:25si c'est possible
00:51:26bah écoutez
00:51:27oui c'est son anniversaire
00:51:28aujourd'hui
00:51:29ce 27
00:51:3027 juin
00:51:32donc elle est
00:51:33oui c'est vrai
00:51:34qu'elle est cancer
00:51:35oui oui absolument
00:51:35et elle est de la même année
00:51:37que vous
00:51:37donc le 12
00:51:38octobre
00:51:40ça je savais
00:51:41qu'on est
00:51:42les deux de 55
00:51:43oui oui
00:51:43mais moi
00:51:45moi au moins
00:51:46j'assume mon âge
00:51:47elle aussi
00:51:48oh non
00:51:49arrêtez
00:51:49arrêtez
00:51:50arrêtez
00:51:50mais si
00:51:51mais ça n'empêche pas
00:51:52qu'on peut
00:51:52s'arranger
00:51:53je veux dire
00:51:55non non
00:51:56mais bien sûr
00:51:56qu'on peut essayer
00:51:57de rester
00:51:57rester bien
00:51:58mais
00:51:59il ne faut pas
00:51:59il ne faut pas exagérer
00:52:00non plus
00:52:01elle en fait
00:52:01un peu trop
00:52:02mais c'est pas grave
00:52:03on n'est pas là
00:52:03pour parler d'elle
00:52:04ça a été
00:52:05elle reste magnifique
00:52:06oui oui absolument
00:52:07et une grande actrice
00:52:09comme Sarah Bernard
00:52:10je rigole
00:52:12les deux que j'ai connues
00:52:14alors vous nous parlez de qui
00:52:15parce que Patrick Lemoyne
00:52:17est très inquiet
00:52:17oui
00:52:18elle en fait un teasing
00:52:20connaissez-vous
00:52:20connaissez-vous
00:52:21Cyrano
00:52:22bien sûr
00:52:23Cyrano de Bergerac
00:52:24forcément
00:52:25quand même
00:52:25quand même
00:52:26vous voyez
00:52:27vous êtes rassuré
00:52:28ouf
00:52:29alors dites-nous
00:52:32parlez-nous
00:52:32de
00:52:33vous avez découvert
00:52:35Cyrano de Bergerac
00:52:36qu'est-ce que ça vous a
00:52:37procuré ?
00:52:38à quel âge
00:52:38vous découvrez
00:52:39cette pièce ?
00:52:40en fait ça a commencé
00:52:41j'étais adolescente
00:52:44et il est passé
00:52:45la pièce de théâtre
00:52:47à la télé
00:52:47et Cyrano
00:52:49était incarné
00:52:50par Jacques Weber
00:52:51oui
00:52:52et c'était en
00:52:5382-83
00:52:55et ça a été
00:52:56un choc
00:52:56et l'actrice
00:52:58c'était
00:52:59Nicole Jamais
00:53:00je m'en souviens
00:53:01très bien
00:53:02et ça a été
00:53:03un choc
00:53:03de voir
00:53:04ce personnage
00:53:06donc Cyrano
00:53:07qui ne s'aimait pas
00:53:10vous voyez
00:53:10qui se trouvait
00:53:11laid
00:53:12et qui adorait
00:53:14sa cousine
00:53:16et en fait
00:53:18qui prête
00:53:18ses mots
00:53:19à Christian
00:53:22qui a la beauté
00:53:23voilà
00:53:24et
00:53:24donc
00:53:26de voir
00:53:27qu'il manquait
00:53:28de confiance
00:53:29malgré
00:53:29son courage
00:53:31bon
00:53:32c'était
00:53:33au niveau
00:53:33de ses émotions
00:53:35qu'il manquait
00:53:35de courage
00:53:36donc vous vous êtes
00:53:37reconnue
00:53:38en Cyrano
00:53:39de Bergerac
00:53:39si je comprends bien
00:53:40c'est ça
00:53:41et
00:53:43c'est vrai que
00:53:44ça
00:53:44ça
00:53:45ça m'a
00:53:46vraiment touchée
00:53:48et puis bon
00:53:49c'est une très belle oeuvre
00:53:50en plus
00:53:50c'est écrit
00:53:51en
00:53:51en alexandrin
00:53:53je
00:53:54voilà
00:53:54donc ensuite
00:53:56vous l'avez lu
00:53:57c'est ça
00:53:57je l'ai lu
00:53:58je suis d'abord
00:53:59allée le voir au cinéma
00:54:00en 90
00:54:01et je me souviens
00:54:03qu'en sortant du film
00:54:04on commence à parler
00:54:05je me dis
00:54:06mais mais on ne parle pas
00:54:07en vert
00:54:07parce qu'on était tellement
00:54:09imprégnés
00:54:10pendant deux heures
00:54:11tout étant en vert
00:54:13et bien nous
00:54:14on ne parlait pas en vert
00:54:15donc
00:54:16et puis j'ai lu
00:54:18bien sûr
00:54:18le livre
00:54:19et ce que j'ai fait aussi
00:54:20c'est que j'ai acheté
00:54:22le DVD
00:54:22je l'ai montré
00:54:23à mon neveu
00:54:24et
00:54:25également
00:54:26à mon petit-fils
00:54:27mais jeune
00:54:287-8 ans
00:54:30et
00:54:31et ça leur a
00:54:32beaucoup plu
00:54:32une fois
00:54:35ils devaient
00:54:35avoir
00:54:37une récitation
00:54:38et
00:54:39on avait pris
00:54:40un extrait
00:54:41de
00:54:41de cette
00:54:43de la déclaration
00:54:45de Cyrano
00:54:45au balcon
00:54:46mais ce qui est intéressant
00:54:47c'était
00:54:49quand
00:54:49il doit
00:54:50comment
00:54:51la grande tirade
00:54:52voilà
00:54:53mais pour dire
00:54:55que ça m'avait
00:54:56touché
00:54:57peut-être pas
00:54:57transformé
00:54:58mais ça m'avait fait
00:55:00réaliser que
00:55:01la beauté
00:55:02était intérieure
00:55:03voyez
00:55:03vous pouvez
00:55:04oui mais
00:55:05votre témoignage
00:55:06est important
00:55:07parce que
00:55:07d'abord
00:55:07ben oui
00:55:08ça envoie
00:55:10un message
00:55:10positif
00:55:11parce que
00:55:12vous vous identifiez
00:55:13à Cyrano
00:55:14et moi ce que je trouve
00:55:15intéressant dans ce que
00:55:16dit Gabriel
00:55:17c'est qu'elle va le faire
00:55:18découvrir à ses neveux
00:55:19à ses petits-enfants
00:55:20et cette transmission
00:55:21moi elle me plaît
00:55:22beaucoup
00:55:22ça c'est drôlement bien
00:55:23parce que finalement
00:55:24vous donnez aux enfants
00:55:26quelque chose
00:55:27qui va les marquer
00:55:28pour la vie
00:55:28il me semble
00:55:29oui
00:55:29Cyrano
00:55:30il fait l'amour
00:55:31par procuration
00:55:32et ça je trouve
00:55:33que ça n'avait pas été
00:55:34tellement dit
00:55:35avant
00:55:36avant cette pièce
00:55:37et je trouve
00:55:38que c'est très fort
00:55:39c'est très brillant
00:55:40et ça permet
00:55:41justement
00:55:42effectivement
00:55:42bon on avait
00:55:44des histoires
00:55:44de crapauds
00:55:45qui devenaient des princes
00:55:46après avoir été embrincés
00:55:47par une princesse
00:55:48mais là c'est pas pareil
00:55:49il arrive à être magnifique
00:55:51tout en étant laid
00:55:52avec son immense nez
00:55:54oui il se trouve laid
00:55:56mais ce qu'il y a
00:55:57c'est qu'après
00:55:57il y a cette fameuse scène
00:55:59où Christian se rend compte
00:56:01que Roxane
00:56:03ne l'aime pas
00:56:04qu'elle aime son âme
00:56:06et même
00:56:06elle lui dit
00:56:07je vous aimerai
00:56:08même si vous étiez laid
00:56:09et donc
00:56:11Christian va voir
00:56:13Cyrano
00:56:14pour lui dire
00:56:14c'est toi qu'elle aime
00:56:15c'est toi
00:56:16va lui dire
00:56:17que c'est toi
00:56:17qui écris les lettres
00:56:18et quand il va
00:56:21pour lui dire
00:56:21bon ben
00:56:22Christian meurt
00:56:23et donc
00:56:24il ne lui dit pas
00:56:25alors ça c'est horrible
00:56:26c'est horrible
00:56:27mais bon
00:56:28je l'ai déjà vue
00:56:29enfin
00:56:29on voit
00:56:31que vous connaissez
00:56:32vous la connaissez
00:56:33par coeur
00:56:33la pièce
00:56:34oui je l'ai vue
00:56:36je pense que vous auriez pu
00:56:37nous la dire
00:56:38en Alexandrin
00:56:38quand même
00:56:39je connais quelques
00:56:41passages
00:56:42qui m'ont marqué
00:56:44voilà
00:56:44à la fin de l'envoi
00:56:46je touche
00:56:47et d'ailleurs
00:56:48mon neveu
00:56:49m'avait rappelé
00:56:51une fois
00:56:51il y a eu une pub
00:56:52pour le football
00:56:53et ils avaient utilisé
00:56:55ça
00:56:55à la fin
00:56:57de l'envoi
00:56:58je touche
00:56:58et il s'est souvenu
00:57:00que c'était
00:57:00Cyrano
00:57:01vous voyez
00:57:01ça l'avait marqué
00:57:04et c'était
00:57:06parce que
00:57:07c'est quelque chose
00:57:08qu'on peut voir
00:57:09à tout âge
00:57:10c'est pas
00:57:12oui oui oui
00:57:12vous avez raison
00:57:13après en Alexandrin
00:57:14pour des enfants
00:57:15c'est pas toujours
00:57:16très simple
00:57:17mais c'est
00:57:18ce que je trouve intéressant
00:57:19c'est que vous leur avez
00:57:20passé le message
00:57:21c'est à dire
00:57:21vous leur avez fait
00:57:22lire
00:57:24mais en même temps
00:57:25en leur expliquant
00:57:26pourquoi ça vous tenait
00:57:27tant à coeur
00:57:27oui
00:57:28c'est
00:57:28parce que
00:57:31c'est
00:57:32une fragilité
00:57:34voilà
00:57:34avoir la fragilité
00:57:35sous cette
00:57:35mais est-ce que vous aviez
00:57:37compris
00:57:38Gabriel
00:57:39que ce nez
00:57:40si imposant
00:57:42c'est un
00:57:42symbole phallique
00:57:43Brigitte
00:57:45j'étais sûre
00:57:46il fallait
00:57:49ce n'est pas vrai
00:57:51vous vous trompez
00:57:52je vous casse
00:57:54votre rêve
00:57:55je suis désolée
00:57:56je suis désolée
00:57:57Gabriel
00:57:57c'est un fantasme
00:57:58d'adolescente
00:57:59et Brigitte
00:57:59est toujours une adolescente
00:58:00tout le monde le sait
00:58:01qu'il y a une corrélation
00:58:03entre la taille du nez
00:58:04et la taille du reste
00:58:04mais moi aussi
00:58:06je conteste
00:58:06non mais attendez
00:58:08j'ai parlé de symbole
00:58:09je n'ai pas parlé de réalité
00:58:10j'ai parlé de symbole phallique
00:58:11on dit ça
00:58:12ah non mais moi
00:58:14je n'avais pas vu ça
00:58:15comme ça
00:58:15là vous m'avez tout gâché
00:58:17pourquoi
00:58:19pourquoi ce serait gâché
00:58:20franchement
00:58:21il n'y a pas de
00:58:22vous voyez
00:58:22il n'y a pas
00:58:23c'est un amour
00:58:24pas sexuel
00:58:26vous voyez
00:58:26c'est sublimé
00:58:29vous voyez
00:58:29Gabriel nous explique
00:58:32que c'est la beauté de l'âme
00:58:33qui compte
00:58:34et vous Brigitte
00:58:35vous venez
00:58:36à la longueur de son phallus
00:58:38mon dieu
00:58:38mais le phallus
00:58:40ce n'est pas sexuel
00:58:41Gabriel
00:58:41c'est la puissance
00:58:43non mais vous n'avez pas
00:58:45vous n'avez pas compris
00:58:46l'oeuvre
00:58:47il y a différentes interprétations
00:58:51je veux garder la mienne
00:58:52je veux garder votre
00:58:54votre interprétation
00:58:55mais je peux
00:58:56je peux aussi
00:58:57garder la mienne
00:58:58je plaisante
00:58:59je plaisante
00:59:00non non mais
00:59:01indépendamment
00:59:02on plaisante
00:59:03on plaisante tous les trois
00:59:03mais je suis franchement
00:59:05du côté de Gabriel
00:59:06c'était l'amour absolu
00:59:09vous voyez
00:59:10cette passion
00:59:11c'est tellement beau
00:59:14il n'y a pas besoin
00:59:17de faire l'amour
00:59:18mais ça peut être
00:59:20très très beau
00:59:21de faire l'amour
00:59:21quand même aussi
00:59:22oui mais Cyrano
00:59:23ne le fait jamais
00:59:24c'est bien dommage
00:59:25bah oui
00:59:26c'est bien dommage
00:59:27d'où la destruction
00:59:28du symbole
00:59:29il se dépense
00:59:31beaucoup physiquement
00:59:32parce qu'il se bat
00:59:33et donc
00:59:35il a moins besoin
00:59:36de se dérouler
00:59:38sexuellement
00:59:39oui alors ce qui va
00:59:40dans le sens de Brigitte
00:59:41c'est qu'effectivement
00:59:42l'épée aussi
00:59:43est un symbole
00:59:44et qu'en effet
00:59:45il la manie très très bien
00:59:46et que c'est le roi
00:59:47de l'escrime
00:59:48donc en effet
00:59:49de ce côté là
00:59:50le nez épais
00:59:51peut avoir une valeur symbolique
00:59:53non non non
00:59:55mais non
00:59:55laissons Gabriel
00:59:57avec son prince
00:59:59Cyrano
00:59:59merci en tout cas
01:00:00Gabriel
01:00:01merci beaucoup
01:00:02de ce témoignage
01:00:03et puis on fait
01:00:04une petite pause
01:00:05on se retrouve
01:00:05avec le sexo conseil
01:00:07bah oui
01:00:07je suis obsédé
01:00:08on va faire l'amour
01:00:09en 5 leçons
01:00:11pour s'améliorer
01:00:12voilà le sexo conseil
01:00:13qui vous attend
01:00:14Brigitte Lae
01:00:16Sud Radio
01:00:17le sexo conseil
01:00:19alors Patrick Lemoyne
01:00:20ce sexo conseil
01:00:21c'est mieux faire l'amour
01:00:22en 5 leçons
01:00:23alors bon
01:00:24je vais vous expliquer
01:00:25vous allez voir
01:00:26c'est très très simple
01:00:27si si
01:00:27je suis toute oui
01:00:28c'est très simple
01:00:29tout d'abord
01:00:30il faut avoir envie
01:00:31d'avoir envie
01:00:32donc
01:00:33il faut se rendre
01:00:34un petit peu disponible
01:00:35s'accorder
01:00:36le temps nécessaire
01:00:37pour laisser de côté
01:00:40le travail
01:00:41les ennuis
01:00:42les pensées
01:00:44un petit peu négatives
01:00:45donc
01:00:46bah déjà
01:00:47éviter de se programmer
01:00:49un rapport sexuel
01:00:50un soir de fatigue
01:00:51ça c'est la première leçon
01:00:53vous êtes d'accord avec ça ?
01:00:55totalement
01:00:55deuxième clé
01:00:57apprendre à mieux
01:00:59se connaître
01:00:59et particulièrement
01:01:01à mieux savoir
01:01:02ce qui nous fait du bien
01:01:03c'est pour ça que
01:01:04beaucoup de sexothérapeutes
01:01:06conseillent quand même
01:01:07la masturbation
01:01:08surtout en ce qui concerne
01:01:09les femmes
01:01:10parce que c'est vrai
01:01:10que pour les femmes
01:01:11c'est pas toujours simple
01:01:13de savoir
01:01:13comment elles aiment
01:01:15être caressées
01:01:16et c'est vrai que
01:01:17les gens
01:01:19sont pas toujours
01:01:20très en relation
01:01:21avec leur corps
01:01:22c'est vrai
01:01:23il y a une ignorance
01:01:24surtout des femmes
01:01:25sur leur propre anatomie
01:01:26qui est
01:01:27surprenante
01:01:28tout à fait
01:01:29je crois qu'il y avait eu
01:01:30un sondage
01:01:31où on demandait à des femmes
01:01:32ce qui était le clitoris
01:01:33et la plupart du temps
01:01:35c'était inconnu
01:01:35il fallait faire un dessin
01:01:36pour qu'elles comprennent
01:01:37c'est tout à fait
01:01:39c'est culturel en réalité
01:01:41culturel
01:01:42il y a quand même
01:01:43dans beaucoup de cultures
01:01:44oui
01:01:44dans beaucoup de cultures
01:01:45mais vous avez raison
01:01:47on devrait aider
01:01:48les femmes
01:01:49à se découvrir
01:01:51oui oui oui
01:01:52absolument
01:01:52troisième
01:01:54troisième leçon
01:01:55accepter
01:01:56l'autre sexe
01:01:58si on est hétéro
01:02:00si on est homo
01:02:01il n'y a pas de problème
01:02:02et d'ailleurs
01:02:03on voit bien
01:02:03dans les couples homosexuels
01:02:05souvent
01:02:06il y a une meilleure
01:02:07communication sexuelle
01:02:08parce que justement
01:02:09on n'est pas face
01:02:11au mystère de l'autre
01:02:12on est dans un miroir
01:02:13et quand on est
01:02:15dans l'hétérosexualité
01:02:17il faut comprendre
01:02:18qu'on n'est pas forcément
01:02:19au diapason
01:02:19moi j'aime bien rappeler
01:02:21je ne sais pas si vous êtes
01:02:22d'accord avec ça
01:02:22que l'homme
01:02:23est plutôt dans la pulsion
01:02:25et la femme
01:02:25plutôt dans le désir
01:02:26et que pulsion et désir
01:02:27ce n'est pas tout à fait
01:02:28la même chose
01:02:29c'est vrai
01:02:29vous avez l'air tout triste
01:02:31en disant c'est vrai
01:02:32non je ne suis pas triste
01:02:34je suis dans la réflexion
01:02:35parce qu'effectivement
01:02:36on dit souvent
01:02:37que l'homme peut faire
01:02:38l'amour sans amour
01:02:39contrairement à la femme
01:02:40du moins au début
01:02:42donc voilà
01:02:44c'est important de comprendre
01:02:45qu'on ne fonctionne pas
01:02:47tout à fait de la même manière
01:02:48moi j'aime bien
01:02:49dans le spectacle
01:02:51de Paul Devendre
01:02:51par exemple
01:02:52quand il dit que
01:02:53l'homme c'est un micro-onde
01:02:55la femme c'est un four
01:02:57il faut le temps
01:02:58que ça chauffe
01:02:59parler de four au théâtre
01:03:00c'est un peu difficile
01:03:01quatrième point
01:03:04il faut savoir
01:03:06s'abandonner
01:03:07en toute confiance
01:03:08alors c'est intéressant
01:03:11ce verbe s'abandonner
01:03:12en toute confiance
01:03:13enfin cette phrase
01:03:13plus exactement
01:03:14parce qu'on est ensemble
01:03:16donc il faut à la fois
01:03:17se lâcher
01:03:18être en harmonie
01:03:20avec l'autre
01:03:20et en même temps
01:03:23être en confiance
01:03:25donc si on n'est pas
01:03:26en confiance
01:03:26moi je ne vois pas
01:03:27comment on peut
01:03:28s'abandonner à l'autre
01:03:29et ça c'est quand même
01:03:31important
01:03:31parce que
01:03:31combien de couples
01:03:33continuent à faire l'amour
01:03:35alors qu'ils n'ont pas
01:03:36vraiment
01:03:36ils n'ont pas confiance
01:03:38en eux
01:03:38et pas confiance en l'autre
01:03:39et ils s'étonnent
01:03:40que ça ne marche pas
01:03:40c'est normal
01:03:41que ça ne marche pas
01:03:42et puis le mot confiance
01:03:43on peut l'entendre
01:03:45d'une autre manière aussi
01:03:46c'est
01:03:46j'ai confiance en toi
01:03:48parce que tu ne me fais pas peur
01:03:49l'amour
01:03:50c'est comme le sommeil
01:03:51on ne peut dormir
01:03:52et faire l'amour
01:03:53que si on n'a pas peur
01:03:54de l'autre
01:03:54et je passe beaucoup de temps
01:03:57puisque mon métier
01:03:58c'est quand même
01:03:58les troubles du sommeil
01:03:59à expliquer
01:04:01et à aider les personnes
01:04:03à trouver des stratégies
01:04:04pour ne pas avoir peur
01:04:05quand elles sont au lit
01:04:07soit pour faire l'amour
01:04:08soit pour dormir
01:04:09parce que dans la peur
01:04:10on ne dort pas
01:04:10essayez
01:04:11on est en éveil
01:04:12essayez Brigitte
01:04:13ce soir je vous emmène
01:04:14dans une maison de campagne
01:04:15que vous ne connaissez pas
01:04:16dans un milieu
01:04:17que vous ne connaissez pas
01:04:18et vous dormez toute seule
01:04:19dans cette maison
01:04:19vous n'êtes pas sûr
01:04:20d'avoir fermé la porte en bas
01:04:21je ne suis pas sûr
01:04:22que vous allez très bien dormir
01:04:23oh suis moi
01:04:23j'ai un sommeil de bébé
01:04:25on dit ça
01:04:25non non
01:04:26sincèrement
01:04:27mais enfin
01:04:28sauf si évidemment
01:04:30on entend des bruits
01:04:30si on n'a peur
01:04:30on ne peut pas dormir
01:04:31oui oui
01:04:31non mais bien sûr
01:04:32et si on a peur
01:04:33on n'est pas
01:04:34le moindre bruit
01:04:35mais on éveil
01:04:35et faire l'amour
01:04:37avec quelqu'un
01:04:37dont on n'est pas sûr
01:04:39qui fait un peu peur
01:04:40à qui on ne peut pas
01:04:41se confier
01:04:42au vrai sens du terme
01:04:43c'est voué à l'échec
01:04:44en fait
01:04:44donc c'est important
01:04:46ce terme de confiance
01:04:47combien de femmes
01:04:48malheureusement
01:04:49que j'ai suivi
01:04:50avaient très peur
01:04:52de leur mari
01:04:52et n'acceptaient
01:04:54que contraintes efforcées
01:04:55et évidemment
01:04:56n'avaient aucune jouissance
01:04:57bien sûr
01:04:57c'était juste
01:04:58pour ne pas prendre des coups
01:04:59et alors cinquième leçon
01:05:02et dernière leçon
01:05:03il faut rendre
01:05:04tout son corps
01:05:05érogène
01:05:06et ça ça s'apprend
01:05:07grâce notamment
01:05:09à la respiration
01:05:09et dans la relation
01:05:10à ces cinq sens
01:05:12en d'autres mots
01:05:12en développant
01:05:14sa sensualité
01:05:15et comment on développe
01:05:16sa sensualité
01:05:17en développant
01:05:18son ressenti
01:05:18certes
01:05:20et expliquer à l'autre aussi
01:05:21les zones érogènes
01:05:23de soi et de l'autre
01:05:23parce qu'en fait
01:05:25je ne veux pas paraphraser
01:05:27Freud
01:05:28et son abominable phrase
01:05:29de la femme
01:05:30c'est terra incognita
01:05:31c'était horrible
01:05:32cette phrase de lui
01:05:32et aujourd'hui
01:05:33serait crucifié
01:05:34mais bref
01:05:35il y a quand même
01:05:37une certaine ignorance
01:05:37du continent de l'autre
01:05:39et le lui expliquer
01:05:40telle zone érogène
01:05:42mon corps est un lieu
01:05:43érogène dans son entier
01:05:45maintenant je vais te montrer
01:05:46où
01:05:47on peut s'amuser
01:05:49d'ailleurs
01:05:49ce week-end
01:05:50vous mettez des petites flèches
01:05:51vous dessinez des petites flèches
01:05:52sur votre corps
01:05:53ça pourra le guider
01:05:54si vous savez pas
01:05:56l'exprimer avec vos mots
01:05:57en tout cas
01:05:59ça avait été fait
01:06:00au 17ème siècle
01:06:01avec la carte du tendre
01:06:03qui vous plairait beaucoup
01:06:04je pense
01:06:05c'est les petites flèches
01:06:06en fait tout simplement
01:06:07et elle avait rendu
01:06:09le corps érogène
01:06:10en transformant le corps
01:06:12en carte de géographie
01:06:13mais c'était
01:06:14hyper érotique
01:06:16son truc
01:06:16je vois de quoi vous parlez
01:06:18bon donc vous voyez
01:06:19ces cinq leçons
01:06:20c'est assez simple
01:06:21oui
01:06:22c'est du bon sens
01:06:24sur le papier
01:06:24maintenant
01:06:25il faut mettre en pratique
01:06:26mais ça marche
01:06:28si on respecte
01:06:30ces cinq leçons
01:06:31normalement
01:06:32la sexualité
01:06:32doit fonctionner correctement
01:06:34donc à partir de demain
01:06:35travaux pratiques
01:06:36travaux pratiques
01:06:37exactement
01:06:37vous avez tout le week-end
01:06:38et on fera un compte-rendu
01:06:40lundi
01:06:40il y aura une interro
01:06:41une interro pratique
01:06:43ça va être un peu difficile
01:06:44à la radio
01:06:45je vous propose
01:06:46qu'on revienne
01:06:47sur votre livre
01:06:48la santé psychique
01:06:49des écrivains
01:06:50Odile Jacob
01:06:51que vous avez co-écrit
01:06:53avec Sophie Viguier
01:06:54Vincent
01:06:55est-ce que
01:06:57est-ce que l'addiction
01:06:58justement
01:06:59puisque vous en parlez
01:07:00à la fin du livre
01:07:02on dit de plus en plus
01:07:04qu'elle est
01:07:05en nette augmentation
01:07:06ça vient de quoi ?
01:07:09en fait
01:07:09l'addiction
01:07:10est universelle
01:07:11elle existe
01:07:12chez l'animal
01:07:13peut-être même
01:07:14chez les plantes
01:07:14en tout cas
01:07:15être addict
01:07:17c'est pas un défaut
01:07:18un diabétique
01:07:19qui est addict
01:07:20à son insuline
01:07:21c'est pas un problème
01:07:21vous et moi
01:07:23sommes addicts
01:07:23à l'oxygène
01:07:24que nous respirons
01:07:25ou à l'eau
01:07:25que nous buvons
01:07:26donc c'est pas l'addiction
01:07:27qui est le problème
01:07:28c'est le fait
01:07:29du produit
01:07:31qu'on choisit
01:07:32déjà
01:07:33être addict
01:07:33à la cocaïne
01:07:34c'est pas la même chose
01:07:35qu'être addict
01:07:36à l'insuline
01:07:36non plus
01:07:37et le fait aussi
01:07:39qu'il y a une
01:07:40démocratisation
01:07:41des drogues
01:07:42à une époque
01:07:43fumer du hachiche
01:07:44c'était très chic
01:07:45il fallait être riche
01:07:46il fallait être intellectuel
01:07:47c'était pas donné
01:07:47à tout le monde
01:07:48maintenant
01:07:49n'importe qui
01:07:50pour 3 francis sous
01:07:51peut se procurer
01:07:52du shit
01:07:53peut se procurer
01:07:54et puis il y a même
01:07:55des drogues
01:07:56très graves
01:07:57comme l'alcool
01:07:58la nicotine
01:07:59oui enfin je veux dire
01:08:00je parle du chemisex
01:08:01du crack
01:08:03oui tout à fait
01:08:04ça c'est des drogues
01:08:04qui sont très très nocives
01:08:06même sans être addictives
01:08:08c'est vrai
01:08:08alors dans les textes
01:08:09qu'on a choisis
01:08:10effectivement
01:08:10il y a un certain
01:08:10nombre d'addictions
01:08:11une qui est
01:08:13complètement visionnaire
01:08:14de la part de Zola
01:08:15dans le bonheur des dames
01:08:16c'est le premier
01:08:17grand magasin
01:08:17de l'histoire
01:08:18où on voit
01:08:19une acheteuse compulsive
01:08:21qui est extraordinairement
01:08:22bien décrite
01:08:23on a l'impression
01:08:24que bon
01:08:25elle est dans un grand magasin
01:08:26mais elle serait devant son ordinateur
01:08:27pour acheter chez Amazon
01:08:29il n'y aurait aucune différence
01:08:30puis il y en a une autre
01:08:31qui est fétichiste de la soie
01:08:32alors il y a un nom
01:08:33néophilie je crois
01:08:34qui est un peu barbare
01:08:36mais on voit
01:08:37que là il y a des addictions
01:08:38non chimiques
01:08:39et puis évidemment
01:08:40si on parle d'Edgar Po
01:08:42il y a l'alcool
01:08:43oui
01:08:44le chat noir
01:08:46cette nouvelle
01:08:47qui est terrifiante
01:08:48de ce type
01:08:49qui adore son chat
01:08:50et qui lui arrache un oeil
01:08:51et qui finit par mettre le feu
01:08:53à brûler le chat
01:08:54et qui le voit
01:08:55en fait c'est un délire alcoolique
01:08:57bien sûr
01:08:57bien sûr
01:08:58mais l'alcool
01:08:58est terrible
01:09:00je crois que ça détruit
01:09:02les neurones du cerveau
01:09:03petit à petit
01:09:03il y a deux conséquences
01:09:05c'est soit le foie
01:09:05soit le cerveau
01:09:07et effectivement
01:09:08chez Po
01:09:09c'était le cerveau
01:09:10et son héros
01:09:11est exactement comme lui
01:09:12parce qu'il est mort
01:09:12quand même
01:09:13dans son alcoolisme
01:09:13Edgar Po
01:09:14et on voit vraiment
01:09:15de manière extrêmement précise
01:09:17l'évolution
01:09:19de ce héros
01:09:21et de son chat
01:09:22et la dernière image
01:09:25qui est vraiment
01:09:26une image cinématographique
01:09:27où la maison brûle
01:09:29le chat brûle
01:09:30et il voit sur le mur
01:09:32une tâche
01:09:32qui représente
01:09:33un immense chat
01:09:34pour moi
01:09:35c'est d'une part
01:09:36une hallucination
01:09:37d'un alcoolique
01:09:38mais c'est aussi
01:09:39ce qu'on appelle
01:09:40je vais être très savant
01:09:41une pareidolie
01:09:42et vous l'avez tous fait
01:09:43vous en premier
01:09:45Brigitte
01:09:45c'est à dire
01:09:46quand vous regardez le ciel
01:09:47et vous voyez des nuages
01:09:48vous vous amusez
01:09:48à voir des figures
01:09:49dans les nuages
01:09:50c'est vrai
01:09:50absolument
01:09:50Edgar Po
01:09:51cette tâche de brûlure
01:09:53sur le mur
01:09:54il en fait un chat
01:09:55et c'est sa culpabilité
01:09:57et pas pervers
01:09:58il se sent coupable
01:09:58d'avoir torturé son chat
01:10:00oui oui bien sûr
01:10:01alors vous venez
01:10:03vous veniez de parler
01:10:04d'Emile Zola
01:10:05moi je sais qu'Emile Zola
01:10:06j'ai beaucoup lu
01:10:07Emile Zola
01:10:07et qu'il m'a beaucoup
01:10:08j'étais jeune
01:10:10c'était
01:10:11et je trouve que
01:10:13on n'en parle pas beaucoup
01:10:14on parle toujours de Balzac
01:10:16qui a bien décrit
01:10:17les personnages
01:10:18je trouve qu'Emile Zola
01:10:19est plus humain
01:10:20que Balzac
01:10:21je sais pas ce que
01:10:21moi Balzac
01:10:22m'ennuyait profondément
01:10:23parce que 40 pages
01:10:24sur une salle de bain
01:10:25sur un pot de peinture
01:10:27c'est vraiment trop long
01:10:29on peut s'ennuyer avec Delice
01:10:31comme Belle du Seigneur
01:10:32d'Albert Cohen
01:10:33mais
01:10:34Zola quand même
01:10:35c'est plus vivant
01:10:36c'est plus rapide
01:10:37c'est presque plus psychologique
01:10:40moi aussi j'adorais Zola
01:10:41Balzac j'en ai lu
01:10:42mais j'avais du mal
01:10:43quand même
01:10:44moi j'ai même essayé
01:10:46d'en relire un
01:10:46parce qu'on m'avait
01:10:47vanté à nouveau Balzac
01:10:49et puis bon
01:10:50c'est vrai que Balzac
01:10:51c'est la comédie humaine
01:10:53vraiment oui
01:10:53mais quand même
01:10:54et puis disons que Balzac
01:10:56il était dans cette théorie
01:10:57de la dégénérescence
01:10:58qui a fait des ravages
01:10:59en psychiatrie
01:11:00où finalement
01:11:01c'était la faute
01:11:02des parents
01:11:03qui rendaient malade
01:11:05leurs enfants
01:11:06et puis
01:11:06les fous
01:11:07c'était dégénéré
01:11:08qui a emmené finalement
01:11:10la France et l'Allemagne
01:11:11à exterminer les fous
01:11:12à cause de cette théorie
01:11:13de la dégénérescence
01:11:14donc Balzac
01:11:15j'ai un petit peu de mal
01:11:16en tant que psychiatre
01:11:16avec lui
01:11:17Zola c'est extraordinaire
01:11:19quand même
01:11:19ce qu'il raconte
01:11:20même s'il décrit aussi
01:11:22des théories dégénérescentes
01:11:24avec
01:11:25Coupeau qui tombe
01:11:26de son toit
01:11:26qui devient alcoolique
01:11:28sa fille nana
01:11:29qui se prostitue
01:11:30etc
01:11:30donc il y a aussi
01:11:31des lignées
01:11:32mais c'est une époque aussi
01:11:33oui de toute façon
01:11:34c'était la théorie scientifique
01:11:35de l'époque
01:11:36de la psychiatrie
01:11:36la psychiatrie a quand même
01:11:37énormément évolué
01:11:39oui
01:11:39elle a fait du mal aussi
01:11:40il faut bien le dire
01:11:41non mais je veux dire
01:11:42elle est moins
01:11:44mais Zola était un visionnaire
01:11:45au bonheur des dames
01:11:47il a inventé
01:11:49la Samaritaine
01:11:50il a inventé
01:11:51les grands magasins
01:11:52le printemps
01:11:53et il a inventé
01:11:55donc
01:11:55la description
01:11:56de l'alcoolisme
01:11:57il a inventé
01:11:58toutes ces toxicomanies
01:12:00ces addictions
01:12:01sans drogue
01:12:02et c'est exceptionnel
01:12:03personne d'autre
01:12:04ne l'a fait aussi bien
01:12:05il était largement
01:12:06aussi bon que Jules Verne
01:12:07dans l'anticipation
01:12:07moi ça me fait plaisir
01:12:09parce que j'étais
01:12:10adolescente
01:12:11en effet
01:12:12fan d'Emile Zola
01:12:13j'ai beaucoup lu
01:12:15Emile Zola
01:12:15et je trouve
01:12:16qu'on l'a un petit peu
01:12:18oublié
01:12:19dans les grands auteurs
01:12:21on parle beaucoup
01:12:22de Flaubert
01:12:23de Balzac
01:12:24de
01:12:25et de bien d'autres
01:12:27mais
01:12:28j'ai vu un très beau film
01:12:29hier
01:12:29Sarah Bernard
01:12:30oui j'ai très envie
01:12:32de le voir
01:12:33il est très beau
01:12:33il faut le voir
01:12:34et Zola a un grand rôle
01:12:36et justement
01:12:36il est énormément
01:12:37réhabilité
01:12:38je trouve
01:12:38dans ce film
01:12:39de même
01:12:39que Edmond Rostand
01:12:40qui est en train
01:12:41d'écrire Cyrano
01:12:42pour ça que j'aimais bien
01:12:43tout à l'heure
01:12:44écouter notre auditrice
01:12:45c'est un très beau film
01:12:47que moi je recommande
01:12:47oui en plus
01:12:48il y a des costumes
01:12:50somptueux
01:12:50et puis on m'a dit
01:12:51que c'était assez fidèle
01:12:52oui historiquement
01:12:53il n'y a vraiment
01:12:54rien à redire
01:12:54ça c'est intéressant aussi
01:12:56toujours de rester
01:12:57assez fidèle
01:12:58et puis l'actrice
01:12:59c'est génial
01:12:59et ben voilà
01:13:00on a réhabilité
01:13:01Sandrine Kiberlin
01:13:03oui absolument
01:13:04c'est des rôles
01:13:05formulaires
01:13:05elle devait être insupportable
01:13:06d'ailleurs
01:13:06Sarah Bernard
01:13:07impossible à vivre
01:13:08épuisante
01:13:09les acteurs sont souvent
01:13:11insupportables
01:13:12je parle que de Sarah Bernard
01:13:13je ne parle pas de Sandrine Kiberlin
01:13:14je ne me permettrais pas
01:13:17de parler
01:13:17je pense qu'elle était
01:13:18beaucoup de grands
01:13:20grands acteurs
01:13:20étaient insupportables
01:13:22c'est pour elle
01:13:22que Zola a inventé
01:13:24l'expression
01:13:25monstre sacré
01:13:27ah oui
01:13:28et vraiment
01:13:29mais je crois
01:13:29qu'elle était épuisante
01:13:30elle n'arrêtait pas
01:13:31le tchâcher du matin au soir
01:13:32elle était provocatrice
01:13:34mais absolument magnifique
01:13:35et géniale
01:13:36et bien voilà
01:13:37merci d'avoir
01:13:40réhabilité un petit peu
01:13:41Emile Zola
01:13:41merci Patrick Lemoyne
01:13:43on fait une petite pause
01:13:44et on va conclure
01:13:45avec vous bien sûr
01:13:46sur Sud Radio
01:13:470826
01:13:48à tout de suite
01:13:49et on va conclure
01:13:55Patrick Lemoyne
01:13:56on devait conclure
01:13:57avec Michel
01:13:58qui voulait nous parler
01:13:58de Freud
01:13:59finalement c'est peut-être
01:14:00très bien qu'on ne parle pas
01:14:01de Freud
01:14:01parce que vous en aviez
01:14:03parlé dans votre livre
01:14:04sur la santé psychique
01:14:05des génies
01:14:05donc on range le divan
01:14:07qui était dans le studio
01:14:08on va ranger le divan
01:14:09mais on va quand même
01:14:11un petit peu s'allonger
01:14:12si vous le voulez bien
01:14:13Patrick Lemoyne
01:14:14je vais vous poser la question
01:14:16quel est le livre
01:14:17qui vous a le plus ému
01:14:20adolescent
01:14:21émoustillé un petit peu
01:14:22quel livre ?
01:14:24là vous me prenez au dépourvu
01:14:25parce que d'habitude
01:14:26c'est moi qui pose les questions
01:14:27vous la poserez après
01:14:28mais sans réfléchir
01:14:32il y a un livre
01:14:33qui me vient à l'esprit
01:14:34donc c'était
01:14:35je devais avoir
01:14:3616-17 ans
01:14:38à un moment
01:14:38où on n'est pas certain
01:14:39de ses orientations
01:14:40de son identité
01:14:41c'est l'enfance d'un chef
01:14:43de Sartre
01:14:44c'est l'histoire
01:14:45c'est pas le livre
01:14:47le plus connu de Sartre
01:14:47c'est pas le plus connu
01:14:48mais il est très intéressant
01:14:49c'est l'histoire
01:14:50d'un jeune garçon
01:14:50complètement réac
01:14:51complètement rigide
01:14:52et qui tout d'un coup
01:14:54a une expérience homosexuelle
01:14:56et toute la fin du livre
01:14:58mais est-ce que je suis
01:14:59est-ce que je suis homosexuel
01:15:00on disait pas gay à l'époque
01:15:01est-ce que je suis homosexuel
01:15:02et finalement
01:15:03non je ne suis pas homosexuel
01:15:04je suis antisémite
01:15:05et j'avoue que ce garçon
01:15:09au début je ne sentais pas
01:15:12je n'avais pas compris
01:15:13qu'il était aussi rigide
01:15:14aussi réac
01:15:14et donc je m'étais forcément
01:15:16un peu identifié à lui
01:15:17et le fait qu'il ait
01:15:18cette expérience homosexuelle
01:15:20m'avait beaucoup troublé
01:15:20je dois dire
01:15:21fait poser un abîme de questions
01:15:23bon j'ai fini par comprendre
01:15:25que c'était probablement
01:15:26pas mon orientation
01:15:27mais quand même
01:15:29ça m'a beaucoup ému
01:15:30au vrai sens
01:15:31ça a créé un émoi
01:15:32chez moi
01:15:33c'est intéressant
01:15:34parce que
01:15:34vous dites plein de choses
01:15:36vous dites
01:15:36qu'en effet
01:15:37cette question d'orientation
01:15:39quand on a
01:15:3916-17 ans
01:15:41c'est pas par hasard
01:15:42si aujourd'hui
01:15:43beaucoup de jeunes
01:15:43se disent
01:15:44non-binaires
01:15:46parce que
01:15:47c'est vrai que
01:15:48comme je l'ai dit souvent
01:15:51on se construit
01:15:52généralement
01:15:52avec des images
01:15:53masculines
01:15:54et des images féminines
01:15:55donc
01:15:55on peut avoir
01:15:57des
01:15:57on parlait
01:15:59à une époque
01:16:00des fameuses amitiés
01:16:00particulières
01:16:01qui étaient en effet
01:16:02j'oubliais
01:16:03mais c'est vrai que
01:16:04Perfit
01:16:04que j'avais lu
01:16:06attentivement
01:16:06m'avait aussi
01:16:07pas mal troublé
01:16:08effectivement
01:16:09c'est étonnant
01:16:10que mes parents
01:16:11me laissaient lire
01:16:11d'ailleurs
01:16:12et alors
01:16:12moi je vais faire ma psy
01:16:14puisqu'on ne peut pas
01:16:15parler de Freud
01:16:15je vais faire ma psy
01:16:16on dit beaucoup
01:16:17que chez les hommes
01:16:19qui sont très rigides
01:16:20très etc
01:16:21il y a une sorte
01:16:21d'homosexualité refoulée
01:16:23oui
01:16:24alors je ne me sens pas
01:16:25trop visée
01:16:25non non
01:16:26je me permets
01:16:26trop rigide
01:16:27saut sous le plan du temps
01:16:28je suis très chrono rigide
01:16:29vous n'êtes certainement
01:16:30pas quelqu'un de rigide
01:16:31non non
01:16:31et puis ça ne s'adressait pas
01:16:33à vous
01:16:33ça s'adresse au personnage
01:16:34je pense que
01:16:35de manière générale
01:16:36tout jeune garçon
01:16:38les filles aussi d'ailleurs
01:16:39se pose la question
01:16:41de leur orientation
01:16:41éventuellement
01:16:43peuvent jouer
01:16:45à touche pipi
01:16:45avec le petit cousin
01:16:47ou le petit copain
01:16:48sans que ça porte
01:16:49vraiment
01:16:50à une orientation
01:16:52définitive
01:16:53mais je crois que
01:16:54c'est
01:16:54alors chez les jeunes
01:16:56filles aujourd'hui
01:16:57de plus en plus
01:16:58mais c'est même
01:16:59assez impressionnant
01:17:01de plus en plus
01:17:02de jeunes filles
01:17:03démarrent leur sexualité
01:17:04entre filles
01:17:05et ça
01:17:07ce qui ne veut pas dire
01:17:07qu'elles vont rester
01:17:08homosexuelles
01:17:11mais
01:17:11c'est une manière
01:17:12et je trouve que
01:17:13ce n'est pas inintéressant
01:17:14parce qu'au moins
01:17:15elles vont découvrir
01:17:17leur sensualité
01:17:18et découvrir
01:17:19le plaisir
01:17:21d'une manière
01:17:21assez soft
01:17:22sans avoir peur
01:17:24et sans avoir peur
01:17:25justement
01:17:25en confiance
01:17:26puisque ce sera
01:17:27sans risque de grossesse
01:17:27aussi
01:17:28parce que ça peut être
01:17:29aussi une façon
01:17:29vous avez raison
01:17:30je n'avais pas vu
01:17:31cet angle là
01:17:32c'est connu
01:17:33en fait
01:17:34il y avait
01:17:35des cultures
01:17:36où les jeunes filles
01:17:37découvraient l'amour
01:17:38soit entre filles
01:17:39soit par la sodomie
01:17:40pour être certaines
01:17:41justement
01:17:41de ne pas être enceinte
01:17:42la sodomie
01:17:43il y a encore
01:17:43certaines cultures
01:17:44qui démarrent
01:17:46leur sexualité
01:17:46comme ça
01:17:47pour rester vierge
01:17:48tout à fait
01:17:48parce que c'est aussi
01:17:50une manière
01:17:51de rester vierge
01:17:51c'est une façon
01:17:52de rester vierge
01:17:53et de ne pas être enceinte
01:17:54osons le dire
01:17:55alors
01:17:56puisque vous vous êtes confiée
01:17:58moi je vais vous dire
01:17:59je vais vous faire
01:18:00un petit aveu
01:18:00oui et vous
01:18:01Brigitte
01:18:01oui justement
01:18:02je vais vous le dire
01:18:03moi c'est Caroline Chéry
01:18:04de Jacques Laurent
01:18:05qui a été
01:18:06un livre qui m'avait
01:18:07complètement bouleversée
01:18:09cette jeune femme
01:18:12qui traverse
01:18:13alors c'est une grande
01:18:14amoureuse
01:18:16oui
01:18:17c'est un peu à l'eau de rose
01:18:18il me semble
01:18:18me rappeler
01:18:19oh pas tant que ça
01:18:20parce que
01:18:21pour sauver sa vie
01:18:22elle est capable
01:18:23de coucher
01:18:25avec ce qu'il faut
01:18:26mais en même temps
01:18:28oui elle est très amoureuse
01:18:29elle est très romantique
01:18:30ou romanesque
01:18:31oui
01:18:32mais il y a aussi
01:18:33toute cette époque révolutionnaire
01:18:37qui est une époque
01:18:37très intéressante
01:18:39parce que souvent
01:18:40enfin très intéressante
01:18:41je déteste la révolution française
01:18:42mais bon
01:18:43c'est pas ce que je veux dire
01:18:43la révolution peut-être pas
01:18:45mais les Robespierre oui
01:18:46oui enfin
01:18:47tout ce massacre
01:18:49non ce que je veux dire
01:18:50que souvent
01:18:51dans les grandes histoires
01:18:52d'amour romanesque
01:18:53c'est souvent des histoires
01:18:55d'amour contrariées
01:18:56par l'histoire
01:18:57de toute façon
01:18:59sinon
01:18:59ils vécurent heureux
01:19:02et eurent beaucoup d'enfants
01:19:03c'est vrai
01:19:04autant n'emporte le vent
01:19:07par exemple
01:19:08qui moi aussi
01:19:08m'a énormément bouleversée
01:19:10c'est pareil
01:19:11c'est une histoire
01:19:13compliquée
01:19:14il y a la guerre de sécession
01:19:15c'est vrai
01:19:17ils sont séparés
01:19:17par l'histoire
01:19:18effectivement
01:19:19oui moi je pense
01:19:20comme de Montecristo
01:19:21et séparés aussi
01:19:22par l'histoire
01:19:23oui
01:19:24mais on pourrait être
01:19:25dans certains clichés
01:19:27après justement
01:19:28les amitiés particulières
01:19:29de Perfit
01:19:30et l'enfance d'un sèche
01:19:31d'un chef
01:19:32oula
01:19:32c'est un joli lapsus
01:19:34il y avait
01:19:35Emmanuel et Histoire d'eau
01:19:37alors évidemment
01:19:38au niveau de
01:19:39les jeunes auditeurs
01:19:40ne sauront pas
01:19:41de quoi je parle
01:19:42mais c'était
01:19:43les deux romans
01:19:44érotiques de l'époque
01:19:45Emmanuel quand même
01:19:45tout le monde
01:19:45surtout qu'il y a un film
01:19:47qui est ressorti
01:19:47qui est ressorti
01:19:48oui
01:19:48Emmanuel moi je trouve
01:19:50pour l'avoir lu
01:19:51c'est parfois un peu chiant
01:19:52quand même
01:19:53oui je confirme
01:19:54mais on avait pas grand chose
01:19:56d'autre à se mettre
01:19:57sous la dent à l'époque
01:19:58sous la dent je ne sais pas
01:20:00oui
01:20:00non mais
01:20:02on lisait en cachette
01:20:03Sade aussi
01:20:04à Justine
01:20:05parce que
01:20:06alors évidemment
01:20:06on sautait les 9-10ème
01:20:08qui était horriblement chiant
01:20:10de pseudo-philosophie
01:20:11puis il y avait
01:20:11quelques passages
01:20:12très croustillants
01:20:13qui nous faisaient
01:20:14quand même
01:20:15voire choquants
01:20:15quand même
01:20:16il y a des passages
01:20:17très choquants
01:20:17dans Sade
01:20:18enfin pour les garçons
01:20:19ça entraînait
01:20:19des réactions physiologiques
01:20:21et Histoire d'eau
01:20:23c'est pareil
01:20:24c'est tellement daté
01:20:26oui ça date beaucoup
01:20:27je le conseillerais
01:20:28pas spécialement
01:20:29finalement 50 nuances de gré
01:20:31largement
01:20:32mais l'enfance d'un chef
01:20:33je le conseillerais
01:20:34écoutez je ne connais pas
01:20:35donc pourquoi pas
01:20:37je suis prête à découvrir
01:20:38c'est très court
01:20:39moi j'aime bien découvrir
01:20:40des livres
01:20:41qu'on me conseille
01:20:42parce que justement
01:20:42moi je crois
01:20:44on va terminer cette émission
01:20:46peut-être en redonnant
01:20:49l'envie de lire
01:20:50à ceux qui nous écoutent
01:20:51parce que c'est vrai
01:20:52que notre imaginaire
01:20:54c'est notre
01:20:55enfin c'est une grande puissance
01:20:57je crois que quand on a
01:20:58la capacité d'imaginer
01:21:00on ne peut pas être malheureux
01:21:02on ne peut pas tomber
01:21:03en dépression
01:21:04et peut-être que la lecture
01:21:05nous nourrit cet imaginaire
01:21:07et qu'il faut l'entretenir
01:21:08absolument
01:21:09et je pense que la lecture
01:21:10rend intelligent
01:21:11et malheureusement
01:21:12quand on voit ce qui se passe
01:21:13aux Etats-Unis
01:21:13où j'accuse Trump et McDo
01:21:16de rendre l'Amérique idiote
01:21:17on voit le QI des Etats-Unis
01:21:19moyen
01:21:19qui est en chute libre
01:21:21parce que
01:21:22McDo
01:21:23obésité
01:21:24obésité
01:21:24somnolence
01:21:25somnolence
01:21:25pas de lecture
01:21:26bêtise
01:21:28voilà donc
01:21:28raison de plus
01:21:29pour lire
01:21:31le dernier livre
01:21:32de Patrick Lemoyne
01:21:33qui vient de sortir
01:21:34Il est tout chaud
01:21:34c'est aux éditions
01:21:35Odile Jacob
01:21:36la santé psychique
01:21:38des écrivains
01:21:39et de leurs personnages
01:21:40merci en tout cas
01:21:41Patrick Lemoyne
01:21:42d'être venu
01:21:43nous le présenter
01:21:44alors ce week-end
01:21:45vous avez compris
01:21:45vous avez des exercices
01:21:47physiques à faire
01:21:48et les 5 leçons
01:21:49pour mieux faire l'amour
01:21:49donc vous avez un week-end
01:21:50très chargé
01:21:51absolument
01:21:52plus la lecture du livre
01:21:53de Patrick Lemoyne
01:21:54donc personne ne va s'ennuyer
01:21:55et lundi
01:21:56interrogation
01:21:57évidemment
01:21:57mais lundi
01:21:59cela étant dit
01:22:00plus sérieusement
01:22:00on sera en compagnie
01:22:01de Samuel Comblez
01:22:02et on va essayer
01:22:04de comprendre
01:22:04ces agressions
01:22:06de la part des mineurs
01:22:07qu'est-ce qui provoque
01:22:08tous ces débordements
01:22:09les réseaux sociaux
01:22:11un manque d'éducation
01:22:12bref
01:22:12le porno
01:22:13enfin bon
01:22:13vous pourrez évidemment
01:22:15réagir et témoigner
01:22:16si vous en avez envie
01:22:17d'éducation
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