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00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio, vous avez peut-être
00:00:09entendu parler de cette tendance à considérer que la pénétration n'est pas indispensable
00:00:15et pire encore que c'est quelque chose d'agressif, violent, une atteinte à l'intégrité féminine.
00:00:21Alors je considère personnellement qu'elle fait partie intégrante de la sexualité des
00:00:26couples mais néanmoins il faut bien reconnaître que très souvent elle n'est peut-être pas
00:00:30assez préparée voire douloureuse pour la femme. Donc on va parler de tout ça avec
00:00:35Philippe Harlin qui est sexothérapeute. Alors je crois qu'il y a plusieurs aspects à considérer,
00:00:40en tout cas deux qui me semblent essentiels, il y a évidemment le côté physique parce que oui
00:00:45sans lubrification une pénétration trop rapide ou encore si le pénis est particulièrement imposant
00:00:53c'est vrai que ça peut faire mal et puis il y a aussi le côté psychologique, pénétrer ou être
00:00:59pénétré c'est peut-être pas tout à fait la même chose, c'est un acte hautement symbolique et les
00:01:04douleurs peuvent peut-être aussi de temps en temps parler de ce que signifie justement ce symbole
00:01:10d'être pénétré. En tout cas je vous invite à venir témoigner pour qu'on en parle ensemble et
00:01:16vous connaissez notre numéro 0 826 300 300. Bonjour Philippe Harlin. Bonjour Brigitte. Alors
00:01:22vous qui êtes sexothérapeute à Poitiers, vous recevez évidemment des patients, je suppose que
00:01:29vous en recevez aussi par Zoom, qui vous parle de cette question de la pénétration ou finalement
00:01:34pas tant que ça ? Alors j'ai envie de dire sur une sexualité, si on a un débat sur la sexualité,
00:01:40quasi personne ne m'en parle. Par contre il y a plein de problématiques liées à la pénétration,
00:01:46des problématiques de douleurs, des problématiques d'érection, des problématiques d'éjaculation. Donc
00:01:51elle est au cœur de quelque chose et là où je vous rejoins complètement c'est que la sexualité
00:01:58intègre la pénétration. La pénétration c'est une des pratiques principales de la sexualité. Là où
00:02:05je pense qu'il y a peut-être quelque chose d'intéressant c'est d'arrêter de définir la
00:02:10sexualité comme étant l'acte de pénétration. C'est juste de libérer ça. Pour autant il ne s'agit
00:02:17pas d'en faire quelque chose de diabolique, la pénétration n'est rien de diabolique et j'espère
00:02:21qu'on va en parler. Et ni d'agressif. Et quand elle est bien faite, bien au contraire, c'est
00:02:27normalement une invitation à venir en soi émise par la partenaire. Et je crois que ce qu'il faut
00:02:34bien comprendre c'est que lorsqu'il y a pénétration, qu'il y a inter-pénétration des corps. Et quand
00:02:41on regarde la sexualité des homosexuels, que ce soit les lesbiennes ou les gays, il y a aussi
00:02:48pénétration dans la sexualité. Alors après c'est avec des doigts, avec des objets. Et puis au niveau
00:02:54anal quand c'est des hommes. Mais il y a besoin, le besoin on le définit sur le moment, mais il y a
00:03:05une réalité à pénétrer. Notre pénis n'a pas une érection pour rien. Par définition, son érection
00:03:14c'est pour lui permettre d'avoir la fermeté pour pénétrer, pour rentrer à l'intérieur. Si on
00:03:20regarde d'un point de vue naturel, c'est à l'origine pour effectivement pénétrer un vagin
00:03:24et pour permettre la reproduction. Ça c'est la base. Et respectons un tout petit peu sur un plan
00:03:30symbolique la nature. Ça n'a pas été fait par hasard. Mais bien sûr. Donc on a vraiment cette
00:03:36réalité du pénis. Maintenant, effectivement, on a fait évoluer notre sexualité. En tout cas,
00:03:41certains l'ont fait évoluer. Au-delà de la limiter. Et bien sûr, on ne la limite plus à la procréation.
00:03:48Donc dans ce sens-là, faire de l'acte de pénétration le centre, c'est le centre d'un acte
00:03:56dont le but est la procréation. Ce n'est pas forcément le centre d'un acte dont le but est le
00:04:00plaisir. Par contre, ça reste quand même, et surtout pour le pénis, une des façons les plus
00:04:07abouties d'avoir du plaisir. Il ne faut quand même pas se leurrer. C'est quand même la chose la plus
00:04:14agréable. Après, pénétration, il y a dix mille manières de pénétrer. Il y a dix mille endroits,
00:04:19alors dix mille peut-être pas, mais il y a de nombreux endroits qui peuvent être faits. Donc je
00:04:23pense qu'encore une fois, c'est une notion de nuance. Il ne s'agit pas de diaboliser la
00:04:28pénétration. Une ligne d'être pour ou contre, etc. Et d'ailleurs, moi qui écoute les femmes,
00:04:33je peux vous dire que les femmes aussi, elles aiment être pénétrées. Elles sont malheureuses
00:04:38quand il n'y a plus de pénétration. Parce que c'est quand même parfois ce qui peut arriver quand
00:04:43l'homme a des problèmes d'érection. Donc non, ça reste au cœur de la sexualité. C'est bien que ça
00:04:50ne définisse pas comme la pratique obligatoire. Et puis, c'est bien, et j'espère qu'on va pouvoir
00:04:55le développer aujourd'hui, de donner quelques conseils pour que ça soit que du plaisir et
00:05:01toujours sans douleur. Alors, il y a une chose aussi que je trouve intéressante à aborder sur
00:05:07ce sujet de la pénétration. Aujourd'hui, Philippe Arlin, c'est une vraie question à laquelle j'ai
00:05:14bien réfléchi. Je suppose que vous aussi. Donc j'aimerais bien votre réponse. On parle toujours
00:05:19du premier acte sexuel et ça va pratiquement de soi que la première fois qu'on a fait l'amour,
00:05:25c'est la première fois où on a été pénétré. Moi, je ne considère pas forcément que c'est
00:05:30ça la première fois. D'ailleurs, d'abord par ma propre expérience. Pour moi, en tant que sexologue,
00:05:38ma vision, c'est que ça n'est pas ça la première fois. C'est une première fois. C'est la première
00:05:45pénétration qui peut être très importante pour une femme parce que beaucoup l'appréhendent
00:05:50toujours. On a tellement dit de choses autour de l'hymen, de la peur, de la douleur, de saigner,
00:05:57de la virginité. Donc, on en a fait un espèce de mythe de cette première pénétration. Par contre,
00:06:03ça n'est pas pour autant ce qui signe le premier rapport sexuel. On peut très bien avoir. Si vous
00:06:10avez un orgasme en compagnie d'un compagnon, qu'il soit à l'intérieur de vous ou à l'extérieur,
00:06:16on est dans un acte sexuel à part entière. Donc, le premier acte sexuel n'est pas forcément marqué
00:06:22par la pénétration. On est bien d'accord avec moi. Même si c'est une fellation, c'est un début de
00:06:28sexualité. Oui, je pense. Pourtant, c'est quelque chose qu'on n'entend jamais. C'est toujours le
00:06:38problème rigide. C'est toujours cette notion de pucelage. Le pucelage, c'était vraiment prendre
00:06:44l'hymen, déchirer l'hymen. Toute cette symbolique autour d'un hymen, en plus très fantasmé,
00:06:50puisqu'il n'existe pas dans la réalité telle qu'on l'a fantasmé. Ce n'est pas une barrière de corail
00:06:55qu'il faudrait franchir. Cet hymen, tant qu'il n'a pas été franchi, on a l'impression que la
00:07:01personne est vierge, donc qu'elle n'a pas eu de sexualité. Ce qui est faux. La sexualité,
00:07:08on le voit dans une culture en particulier où beaucoup de femmes, pour justement rester vierges,
00:07:14pratiquent la sodomie. Avec tripeux salto arrière quand elles sont souples. Ce qui n'est pas du tout
00:07:23une absence de sexualité. C'est au contraire, voire même une sexualité plus aboutie que beaucoup
00:07:28de femmes qui ne pratiquent que la pénétration vaginale ne feront jamais. On est dans des
00:07:33représentations. Cette représentation symbolique du vagin pénétré par le pénis la première fois.
00:07:40Et on voit donc derrière cette idée encore très très très arrêtée, c'est aussi la preuve que la
00:07:49sexualité, ça sert à se reproduire. Donc si on est vierge, c'est qu'on est sûr de ne pas être
00:07:53enceinte et que donc on ne fera pas des bâtards. Ça prouve que ça a la vie dure. Voilà et tout ça,
00:08:00ça vient évidemment d'une époque où la femme n'avait pas de contraception et que les hommes
00:08:05voulaient être sûrs d'être le père de l'enfant à venir. Et ça peut se comprendre d'ailleurs.
00:08:10Mais ce qui est intéressant, c'est que les hommes reprennent dans le terme de puceau,
00:08:14non pas quelqu'un qui n'a pas eu de rapport sexuel, mais quelqu'un qui n'a pas pénétré. Parce que les
00:08:20rapports sexuels qu'il aura eu leur a joué à touche pipi. C'est à dire qu'on y compris du côté
00:08:26de l'homme, le fait de pénétrer, donc de se servir de son pénis pour pénétrer, marque l'entrée
00:08:34dans la sexualité. Absolument et ça montre bien comment encore le chemin qui nous reste à faire,
00:08:40parce qu'on est parti d'une sexualité qui servait à se reproduire depuis la nuit des temps et ça a
00:08:49duré pendant des siècles. Et elle sert encore à ça, Dieu merci. Et très bien, c'était nécessaire
00:08:54pour l'humanité vu la mortalité infantile, etc. Mais on a depuis la soi-disant révolution sexuelle
00:09:05des années après mai 68, on a fait un petit peu avancer la sexualité qui n'est plus que
00:09:12reproductive mais qui est aussi récréative. Et on voit bien tout le travail qui reste encore à faire.
00:09:17Parce qu'on intègre toujours les vieux schémas reproductifs.
00:09:24C'est pour ça que je pense que c'était bien pour démarrer cette émission sur la pénétration de
00:09:28voir à la fois le côté physique qui est en effet un acte de pénétrer, c'est un acte agressif au sens
00:09:37positif du terme et non pas violent. Mais il y a aussi tout le côté symbolique, tout ce que ça
00:09:42signifie. Et c'est en ça que, par exemple, pour certaines femmes l'infidélité paraît plus
00:09:50difficile parce qu'il a été dans le corps d'une autre. Et pour certains hommes c'est pareil, c'est
00:09:58très compliqué parce qu'il y a quelqu'un d'autre qui a pénétré. Vous voyez, il y a vraiment un côté
00:10:02symbolique aussi qui est très fort dans cet acte de pénétrer.
00:10:07Et ça peut aller très très loin, ça va très très loin cette symbolique de la pénétration.
00:10:12C'est vraiment cette notion de presque prendre possession de l'autre.
00:10:17Et c'est d'ailleurs ce qui fait souvent le fantasme de sodomiser sa femme chez beaucoup d'hommes,
00:10:21c'est ce sentiment de la prendre partout.
00:10:25Rien, tout nous est offert.
00:10:27On est bien d'accord. Et bien on va parler de tout ça avec vous et avec Vanessa dans un instant.
00:10:3214h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:10:36Philippe Harlin est avec nous, vous êtes sexothérapeute et il fallait un sexothérapeute
00:10:42évidemment pour évoquer un sujet aussi sexuel que la pénétration.
00:10:46Et on commence avec vous Vanessa, merci.
00:10:50Bonjour Brigitte, bonjour Philippe Harlin.
00:10:53Bonjour Vanessa.
00:10:55On vous écoute, allez-y.
00:10:56Oui, alors, bon moi je ne suis plus toute jeune on va dire.
00:11:02Effectivement, alors vous disiez que la pénétration ça n'était pas violent,
00:11:08c'était agressif mais pas violent.
00:11:10Et en fait, moi j'ai débuté ma vie de jeune femme
00:11:16en ayant toujours des problèmes avec la pénétration.
00:11:20C'était douloureux, c'était pas quelque chose de sympa.
00:11:26D'accord, mais c'était douloureux parce que c'était violent justement ?
00:11:30Alors non, en fait après des années j'ai fait le lien avec des soucis de viol et d'inceste
00:11:39et qui faisaient qu'en fait c'était complètement psychologique.
00:11:44C'est-à-dire que j'avais ce sentiment que quand l'homme voulait pénétrer en gros il n'y avait pas de choix.
00:11:51Il n'y avait pas le choix.
00:11:52Il allait vous faire du mal et voilà, vous ne pouviez que laisser faire.
00:11:57Voilà, j'avais pas mon mot à dire.
00:11:59Mais en même temps, il y a cette ambivalence où le corps dit
00:12:03mais en fait je ne suis pas vraiment ok avec ça, mais je n'ai pas le choix.
00:12:07Donc vous subissiez sauf que votre corps n'était pas d'accord.
00:12:12Voilà, c'est ça.
00:12:14Dans votre tête vous étiez d'accord mais votre corps lui disait non, ça va faire mal, j'en veux pas.
00:12:21C'est ça et pour le coup mes réponses n'étaient pas du tout adaptées
00:12:26puisque pour le coup j'avais plutôt des rapports où je reprenais le...
00:12:35On va dire que je me positionnais plutôt comme dominant.
00:12:37Donc en fait il fallait que comme je devais subir et que je n'avais pas le choix,
00:12:43finalement je devais sortir vainqueur.
00:12:45Et donc il n'y avait rien d'agréable dans ce côté d'être pénétré.
00:12:48Il fallait que quand l'homme avait fini ce qu'il avait à faire,
00:12:53il se sente un peu minable on va dire.
00:12:54Alors justement vous faisiez quoi pour qu'il se sente minable ?
00:12:58Ça m'intéresse cette notion de...
00:12:59Comment vous faisiez pour être vainqueur vous ?
00:13:04Bah en fait c'est dans le côté pas vraiment de tabou, le...
00:13:13Oui vous affichiez une sexualité de Diane Chasseresse.
00:13:18Oui c'est ça.
00:13:19Voilà c'est ça, mais qui pour le coup n'était ni satisfaisante ni agréable.
00:13:25Jusqu'au jour où j'ai décidé que non, en fait c'est pas ça.
00:13:30Pour moi, on va dire un petit peu comme certainement beaucoup de femmes,
00:13:33j'y ai un petit peu réfléchi, je me suis dit c'est pas ça,
00:13:35c'est pas ce que je voulais être, c'est pas ça que je veux.
00:13:37Et donc j'ai tout stoppé pendant plusieurs années, près d'une décennie.
00:13:43Je me suis reconstruite, moi, et en fait je me suis abstenue on va dire.
00:13:52Alors Vanessa, merci de ce témoignage qui va peut-être faire un déclic chez de nombreuses femmes.
00:13:58Oui on va vous laisser terminer, ne vous inquiétez pas.
00:14:02Mais déjà on voit bien dans ce que vous subissiez d'une pénétration
00:14:09qui n'était pas désirée et que vous essayez de reprendre le pouvoir,
00:14:14on voit bien que ça disait quelque chose de votre parcours.
00:14:17Voilà c'est ça que je veux souligner parce que ça peut aider celles qui nous écoutent.
00:14:21Je vous laisse continuer, pardon.
00:14:23Voilà, et par la suite je me suis intéressée un petit peu plus au tantrisme.
00:14:29Et maintenant, ce que je fais, c'est que je passe, on va dire en guise de préliminaire,
00:14:37beaucoup de temps à moi m'approprier le sexe de l'autre et le corps de l'autre
00:14:45par des massages tantrismes qui me permettent de mettre un moment qui est...
00:14:53Me détendre, moi, bien évidemment il y a beaucoup de plaisir aussi à masser, bien évidemment.
00:14:59Mais à me dire qu'en fait c'est un, c'est doux, c'est voulu.
00:15:05Je ne sais pas comment l'exprimer parce qu'au niveau des sensations c'est complètement différent.
00:15:10Et ce qui fait que finalement les pénétrations ne sont plus du tout ressenties de la même façon.
00:15:18Elles sont soyeuses.
00:15:19Elles sont vraiment agréables, exactement.
00:15:21Elles sont agréables, elles sont...
00:15:24Ça me laisse le temps de les appréhender et de réaliser qu'en fait c'est moi qui en ai envie en fait.
00:15:32C'est le moment avoir envie.
00:15:34C'est intéressant parce que vous êtes vraiment passé de ce pénis dur qui pénètre
00:15:39au toucher, au contact, à la chaleur, à la douceur de la peau,
00:15:43parce que quand on caresse c'est très doux.
00:15:46Et du coup le fait qu'il soit dur n'est plus un problème,
00:15:53c'est juste ce qui permet d'accueillir quelque chose de doux en vous.
00:15:58Et en sachant qu'il devient entre guillemets dur,
00:16:02parce que bien évidemment il faut qu'il soit ferme pour qu'il y ait pénétration,
00:16:06mais en fait c'est moi qui le génère en fait.
00:16:09Et c'est pas l'animal qui me saute dessus et bam bam bam, faut que je prenne, faut que je prenne.
00:16:15En fait c'est moi qui l'accueille.
00:16:19C'est vous qui l'accueillez et c'est pas lui qui vous prend.
00:16:23Voilà c'est ça.
00:16:24Et donc avec le massage, c'est moi qui décide du moment où la pénétration va commencer.
00:16:35Mais avec la douceur cette fois-ci,
00:16:37c'est-à-dire qu'il n'y a plus cette notion d'être agressé,
00:16:39ça n'est plus un sexe agressant, agresseur.
00:16:43Mais on voit bien quand même, si je ne me trompe pas Vanessa,
00:16:46que c'était dans votre tête que ce sexe était agressif et agresseur.
00:16:53C'est les seules images que j'avais.
00:16:55C'est les seules images que j'avais, c'était les seules expériences que j'avais.
00:16:59Vous avez fait un vrai travail de reconstruction, de réconciliation avec ce pénis.
00:17:05Et vraiment merci de votre témoignage parce que c'est le travail qu'il y a à faire
00:17:11dès que la pénétration est difficile.
00:17:14Quelle que soit la pénétration, quelle que soit la situation,
00:17:17c'est se réconcilier avec ce sexe qui pourrait faire peur alors qu'il est douceur.
00:17:25Vous en avez la maîtrise, vous pouvez déclencher l'érection,
00:17:28vous pouvez... Et c'est ça qui est important.
00:17:32C'est ça, c'est ça.
00:17:33Et en fait, c'est à la limite, même sans avoir vécu ce que j'ai vécu,
00:17:37je pense que ça peut être aussi...
00:17:40On dit toujours que l'homme doit faire des préliminaires,
00:17:42mais je pense aussi que la femme peut être active dans ces fameux préliminaires.
00:17:48Bien sûr, bien sûr.
00:17:49Et d'avoir autre chose que d'avoir un sexe dans la bouche, etc.
00:17:54Et en fait, c'est ma façon à moi d'avoir...
00:17:58Je dirais pas inverser les rôles,
00:18:00parce que c'est plutôt d'avoir fait un vrai parcours des rôles.
00:18:04Et faire en sorte que l'homme...
00:18:07Mais Vanessa, ce qui est très très important,
00:18:09et d'ailleurs c'est un des messages du Tantra,
00:18:11même si je suis pas une inconditionnelle du Tantra,
00:18:14mais c'est un message du Tantra,
00:18:16c'est la femme qui quelque part est prêtresse,
00:18:20c'est-à-dire que c'est elle qui va accueillir l'homme,
00:18:23et c'est parce qu'elle s'ouvre et qu'elle l'accueille que ça fait pas mal.
00:18:28Mais si elle reste la belle au bois dormant passive qui attend tout de l'homme,
00:18:34forcément elle n'est pas très ouverte et ça peut faire mal.
00:18:36Beaucoup d'hommes et de femmes ont été éduquées à ça,
00:18:39c'est-à-dire la femme laisse l'homme faire,
00:18:41s'emparer de son corps, s'emparer de son vagin,
00:18:43prendre, pénétrer,
00:18:45et du coup la femme devient par définition passive,
00:18:48elle subit, alors elle peut subir le plaisir,
00:18:50et ça peut être très agréable et très positif,
00:18:53mais elle est en position de ne rien contrôler,
00:18:55alors que là on inverse les rôles.
00:18:57Effectivement, vous avez tout à fait raison,
00:18:59il n'y a pas assez de préliminaires des femmes vers le corps des hommes,
00:19:02il y a encore une timidité, une peur,
00:19:05alors que justement s'approprier le pénis,
00:19:08et pour beaucoup de femmes,
00:19:10elles aiment placer leur partenaire elle-même,
00:19:14parce que ça permet d'équilibrer et de sortir de ce schéma
00:19:21qui est quand même très récurrent de pénétration.
00:19:24Quand je parle de la femme qui s'ouvre,
00:19:26il y a quand même une chose sur le plan anatomique,
00:19:28et vous allez être d'accord Vanessa,
00:19:30c'est qu'on a nos lèvres qui sont quand même un peu fermées l'une contre l'autre
00:19:34pour justement éviter qu'il y ait des courants d'air,
00:19:38si je puis dire,
00:19:40et donc c'est quand même...
00:19:42La prise au vent, ça s'appelle.
00:19:44La prise au vent.
00:19:46Et c'est à nous d'ouvrir ces lèvres,
00:19:48alors on peut les ouvrir parce qu'on est très excité,
00:19:52elles vont s'ouvrir parce qu'on est très excité,
00:19:54ou on peut les ouvrir parce qu'on se prépare.
00:19:56Bien sûr.
00:19:58Sinon, quand le pénis rentre, il y a une lèvre qui reste un peu collée,
00:20:01ça fait mal,
00:20:03moi je sais aussi, je suis femme quoi, zut,
00:20:07il faut dire les choses quand même là,
00:20:09et c'est ce qu'on va dire pendant deux heures.
00:20:11Ceux qui sont un peu trop prudes...
00:20:15On voit bien derrière ça que ce n'est pas la pénétration le problème,
00:20:19c'est comment elle est faite,
00:20:21et les représentations qu'on en a.
00:20:23Alors bien sûr, nous les hommes, on a un rôle là-dedans,
00:20:25il faut aussi,
00:20:27et des fois on a un rôle là-dedans parce qu'on a un peu peur de ne pas y arriver,
00:20:31on essaie de contrôler,
00:20:33de vouloir,
00:20:35parce qu'on a peur que si c'est la femme qui contrôle,
00:20:37on n'y arrive pas.
00:20:39Mais voilà, on peut mûrir, on peut grandir,
00:20:41mais encore une fois, là on vient bien d'illustrer
00:20:43cette pénétration,
00:20:45bien accompagnée, c'est génial.
00:20:47Merci beaucoup Vanessa,
00:20:49c'est vraiment un témoignage formidable
00:20:51pour introduire la pénétration.
00:20:53N'est-ce pas, avec plaisir.
00:20:55Vous le savez, c'est la fête des mères dans deux jours.
00:20:59Oui, oui,
00:21:01aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous offrir
00:21:03ce dernier bracelet personnalisé
00:21:05de la collection Lettres
00:21:07de leventalafrancaise.com
00:21:09Vous pouvez bien sûr aller voir
00:21:11sur ce site leventalafrancaise.com
00:21:13à quoi ça ressemble, parce que vous pourrez
00:21:15vous en procurer si vous le voulez.
00:21:17En tout cas, c'est un beau bracelet
00:21:19finition dorée,
00:21:21fabriqué en France, confectionné à la main,
00:21:23cordon garanti à vie,
00:21:25qui résiste à l'eau,
00:21:27et vous pourrez mettre l'initial du prénom
00:21:29que vous voulez sur ce collier.
00:21:31Si vous voulez le recevoir, vous appelez dès maintenant
00:21:33le 0 826 300 300.
00:21:35On fait une petite pause, on se retrouve
00:21:37avec le Love Conseil,
00:21:39on va parler des artifices de séduction extérieure.
00:21:41Brigitte Ley, Sud Radio,
00:21:43le Love Conseil.
00:21:45Alors, la séduction,
00:21:47figurez-vous, Philippe Harlin,
00:21:49c'est une grande enquête qui a été menée,
00:21:51et c'est une enquête scientifique,
00:21:53il a été démontré qu'on allait plus facilement
00:21:55se retrouver sous le charme de quelqu'un
00:21:57dans des conditions extrêmes.
00:21:59Par exemple, si on vous séduit
00:22:01en haut de l'Everest,
00:22:03ça marchera mieux que banalement
00:22:05sur la place de votre village.
00:22:07Sachant ça,
00:22:09ça prouve
00:22:11qu'il existe une corrélation
00:22:13entre anxiété, excitation et séduction.
00:22:15C'est intéressant, déjà.
00:22:17Donc, sachant cela, messieurs,
00:22:19faites preuve d'un tout petit peu d'imagination.
00:22:21Par exemple, invitez plutôt votre future maîtresse,
00:22:23du moins ce que vous avez envie
00:22:25que ça devienne,
00:22:27voir un film d'épouvante ou un thriller
00:22:29plutôt qu'une comédie.
00:22:31Contrairement à ce qu'on dit, il vaut mieux
00:22:33lui faire peur que la faire rire.
00:22:35C'est intéressant. Et puis, par exemple,
00:22:37ce qui marche très bien, emmenez-la dans une fête
00:22:39foraine, faites-lui vivre des sensations
00:22:41fortes, ou alors, pourquoi pas,
00:22:43et ça, on le sait, les motards
00:22:45ou les gens qui ont des voitures sportives,
00:22:47ça marche bien
00:22:49pour séduire les femmes. Donc, ça doit être pour ça,
00:22:51parce que la vitesse grise...
00:22:53On est en plein courant d'air, comme tout à l'heure.
00:22:55Non, mais c'est intéressant,
00:22:57ça a été vraiment démontré
00:22:59scientifiquement, quand même.
00:23:01C'est pas rien.
00:23:03Il y a aussi cette notion d'exaltation.
00:23:05Quand vous vous retrouvez en haut de l'Everest, c'est quand même pas n'importe quoi.
00:23:07Donc, il y a toute cette exaltation.
00:23:09La rencontre qui se place à ce moment-là
00:23:11est là, cette aura
00:23:13d'exaltation. Et effectivement,
00:23:15ça vient relier tous les sens
00:23:17du plaisir, des émotions.
00:23:19C'est vrai que,
00:23:21sur la place du village,
00:23:23on y est très souvent.
00:23:25C'est vraiment intéressant.
00:23:27Alors, n'allez pas jusqu'à
00:23:29commanditer quelqu'un
00:23:31pour qu'il lui fasse peur
00:23:33et que vous, vous la sauviez.
00:23:35Mais je pense que ça marche.
00:23:37C'est pas qu'une notion de peur, il y a aussi une notion d'exceptionnel.
00:23:39Être en haut de l'Everest,
00:23:41c'est pas tant la peur que de vivre un moment
00:23:43extraordinaire.
00:23:45En haut de l'Everest, je sais pas si on a encore les moyens
00:23:47de faire un acte sexuel.
00:23:49On peut séduire sans, mais on est ravis de descendre
00:23:51pour justement s'y mettre.
00:23:53Ça va être long.
00:23:55Mais je suis pas sûre que les Vosges, ça suffise.
00:23:57Peut-être aller
00:23:59dans les Pyrénées.
00:24:01Peut-être. Ou dans les Alpes.
00:24:03Non, mais toujours est-il que
00:24:05c'est intéressant parce qu'on aurait
00:24:07tendance plutôt à être romantique
00:24:09pour essayer de séduire.
00:24:11Et ça va à l'encontre d'une idée reçue.
00:24:13C'est ça que j'ai trouvé intéressant dans ce Love Conseil.
00:24:15On aurait tendance à penser plutôt
00:24:17qu'il faut être romantique.
00:24:19Un soir de clair de lune, etc.
00:24:21Pourquoi pas un soir de clair de lune, mais avec des
00:24:23chouettes ou des chauves-souris
00:24:25qui font peur, qui arrivent du noir.
00:24:27On va faire un soir d'orage
00:24:29sur une mer déchaînée en Bretagne.
00:24:31N'est-ce pas ? Pourquoi pas.
00:24:33Mathias, bonjour.
00:24:35Bonjour.
00:24:37Enchanté.
00:24:39Merci de réagir.
00:24:41Vous êtes médecin, je crois.
00:24:43Non, mais je travaille depuis 15 ans
00:24:45avec les gynécologues.
00:24:47D'accord.
00:24:49Et vous travaillez sur des traitements,
00:24:51c'est ça ?
00:24:53Oui, j'ai travaillé sur des traitements, j'ai travaillé sur des implants.
00:24:55Des implants pour le pénis ?
00:24:57Non, pour la femme,
00:24:59pour les bandelettes usurétrales,
00:25:01pour éviter l'incontinence.
00:25:03D'accord.
00:25:05J'ai travaillé aussi sur les implants
00:25:07chez la femme pour un téléprolapsus.
00:25:09Et puis après,
00:25:11j'ai travaillé, j'ai fait la promotion
00:25:13de différents traitements
00:25:15et notamment des traitements pour l'incontinence
00:25:17et la majorité des...
00:25:19Alors l'incontinence féminine,
00:25:21je m'y connais bien parce que j'y travaille depuis très longtemps.
00:25:23Elle est très importante.
00:25:25Généralement, elle est corrélée
00:25:27avec des problèmes de douleur au niveau du rapport.
00:25:29Et souvent.
00:25:31Et c'est généralement le triptyque,
00:25:33rapport douloureux,
00:25:35sécheresse vaginale.
00:25:37Les fuites urinaires.
00:25:39Les fuites urinaires, voilà.
00:25:41Et ça joute des fois là-dessus
00:25:43des problèmes à titre de cancer.
00:25:45Donc là-dessus,
00:25:47vous avez la triple peine parce que derrière,
00:25:49généralement, vous n'avez plus
00:25:51d'hormones. Donc ça accentue
00:25:53les sécheresses vaginales
00:25:55et ça accentue aussi
00:25:57les rapports douloureux. Donc là, c'est le combo...
00:25:59Et ça reste...
00:26:01Les fuites urinaires,
00:26:03ça reste un tabou. C'est-à-dire qu'il y a
00:26:05beaucoup de femmes qui n'osent pas...
00:26:07Chez l'homme que chez la femme. Les deux.
00:26:09Oui, chez l'homme aussi, c'est tabou.
00:26:11Voilà.
00:26:13Et pourtant, il y a des traitements qui sont
00:26:15très peu connus, qui marchent
00:26:17très bien. Notamment
00:26:19chez la femme.
00:26:23Et qui guérissent
00:26:25notamment sur l'incontinence d'effort.
00:26:27Qui guérissent à 90%
00:26:29en 3 séances
00:26:31l'incontinence d'effort.
00:26:33Et moi, je l'ai
00:26:35eu essayé sur...
00:26:37Avec des
00:26:39gynécologues qui
00:26:41travaillaient avec moi sur des échantillons
00:26:43de patientes.
00:26:45Moi, je m'en rappelle toujours,
00:26:47à la deuxième séance, j'en ai une qui m'a sauté
00:26:49dans les bras, qui m'a dit, je vous remercie.
00:26:51On est une deuxième jeunesse.
00:26:53Mais c'est vrai, parce que c'est
00:26:55complètement handicapant.
00:26:57Déjà, si
00:26:59on était plus à même de prévenir
00:27:01les femmes sur toutes les questions
00:27:03du périnée, notamment
00:27:05même pas forcément
00:27:07après un accouchement,
00:27:09on avancerait déjà bien.
00:27:11D'ailleurs, on en parlera après 15h
00:27:13avec quelqu'un qui travaille
00:27:15sur les questions du périnée,
00:27:17justement. Je ne sais pas ce que vous avez à dire
00:27:19sur ce sujet, d'ailleurs, Mathias ?
00:27:21Disons que la rééducation du périnée n'est
00:27:23qu'un stade. Qu'elle soit
00:27:25bien faite ou mal faite.
00:27:27Si elle est insuffisamment faite...
00:27:29Bien sûr, mais c'est peut-être déjà
00:27:31le premier stade.
00:27:33C'est la première marche.
00:27:35C'est la première marche.
00:27:37Après, vous avez
00:27:39du vieillissement et du relâchement
00:27:41tissulaire qui fait que
00:27:43chez la femme, inévitablement,
00:27:45si en plus elle est sportive,
00:27:47vous commencez à rentrer
00:27:49dans toujours
00:27:51le même triptyque de...
00:27:53Mais ce qu'il faut déjà
00:27:55dire aux femmes, c'est qu'il y a
00:27:57deux sortes de fuites urinaires.
00:27:59Il y a la fuite urinaire
00:28:01quand on a envie d'uriner
00:28:03et qu'on ne va pas assez vite aux toilettes
00:28:05ou qu'on va perdre un tout petit peu.
00:28:07Ça, c'est pas grave. Il suffit juste de prévoir
00:28:09et d'anticiper, de ne pas
00:28:11attendre le dernier moment. Et puis après,
00:28:13il y a les vraies fuites urinaires, comme vous l'avez dit,
00:28:15notamment quand on se mange,
00:28:17quand on tousse...
00:28:19Vous avez dit que vous êtes
00:28:21gradué en plusieurs
00:28:23stades, et les fuites urinaires
00:28:25au début de stade, ça se traite.
00:28:27Maintenant,
00:28:29les fuites urinaires avancées,
00:28:31c'est encore et toujours la bombe lactose urétrale.
00:28:33Absolument.
00:28:35Mais on n'a pas trouvé mieux.
00:28:37Pas encore.
00:28:39Mais je voudrais dire que c'est
00:28:41quelque chose éprouvé
00:28:43qui marche bien, mais de l'autre
00:28:45côté, vous avez le choix réellement
00:28:47dans l'alternative
00:28:49sur le début de stade au niveau des traitements.
00:28:51Et ça existe.
00:28:53Et ça marche très bien.
00:28:55Il faut en parler.
00:28:57Et malheureusement,
00:28:59pas beaucoup de médecins
00:29:01n'en parlent, et l'info
00:29:03n'en remonte pas toujours
00:29:05auprès des patientes.
00:29:07C'est bien d'en parler, justement.
00:29:11Je sais que j'ai fait
00:29:13la promotion d'un système
00:29:15développé en France
00:29:17qui travaille par la radiofréquence
00:29:19et qui fonctionne très bien.
00:29:21Vous avez trois séances de 18 minutes.
00:29:23À la deuxième, généralement, 80%
00:29:25des patientes sont nues.
00:29:27Alors ça, sur
00:29:29toutes ces choses-là, c'est encore très
00:29:31bon. Je ne me prononcerai pas
00:29:33parce qu'on a des avis qui sont...
00:29:35Ça marche très bien.
00:29:37Oui, oui, j'entends ce que vous dites,
00:29:39mais j'ai quand même
00:29:41le droit de me dire que d'autres
00:29:43personnes ne sont très sceptiques sur ce
00:29:45traitement-là, qui sont des gens
00:29:47qui sont dans le milieu médical.
00:29:49Mais je ne suis pas en train de dire
00:29:51que ça ne marche pas, je n'en sais rien.
00:29:53Je le dis juste.
00:29:55Je sais que le système
00:29:57pour lequel j'ai collaboré
00:29:59a été développé en France
00:30:01avec un
00:30:03grand professeur dont je t'ai révélé le nom
00:30:05sur un CHU. Donc ça a été
00:30:07éprouvé sur des dizaines de cas
00:30:09et les retours sont excellents.
00:30:11Moi, je sais que
00:30:13les questionnaires d'évaluation
00:30:15de ma part
00:30:17ou de collègues
00:30:19d'autres régions
00:30:21remontent 97% de taux de satisfaction
00:30:23patiente après
00:30:25traitement.
00:30:27En tout cas, moi, je pense que ce qui est important
00:30:29surtout à vous entendre, c'est
00:30:31que les auditrices
00:30:33sachent qu'il existe des solutions,
00:30:35qu'elles expérimentent, qu'elles demandent,
00:30:37qu'elles se renseignent.
00:30:39Parce qu'effectivement, on reste
00:30:41trop avec ce type de problème
00:30:43et on sent qu'on est condamné.
00:30:45Et les fuites urinaires, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes,
00:30:47c'est un handicap dans la sexualité.
00:30:49C'est un handicap énorme.
00:30:51On finit par éviter la sexualité
00:30:53alors qu'il n'y a pas de raison.
00:30:55On n'a pas confiance dans son corps et donc
00:30:57ce n'est pas possible. Ça bloque vraiment.
00:30:59Et en avançant dans l'âge,
00:31:01c'est le pays en plus polémique.
00:31:03Quand on avance en âge,
00:31:05il y a tout qui se ramollit.
00:31:07On est bien d'accord.
00:31:09En tout cas, merci beaucoup Mathias
00:31:11d'avoir pris la parole.
00:31:13Merci à vous.
00:31:15Je crois qu'on a notre gagnant qui est avec nous.
00:31:17Bonjour William.
00:31:19Oui, bonjour Brigitte.
00:31:21Vous êtes le dernier
00:31:23à gagner, en tout cas dans cette émission,
00:31:25à gagner le bracelet personnalisé
00:31:27de la collection Lettre-Levent-à-la-française.com
00:31:29mais pas le dernier
00:31:31puisque c'est jusqu'à ce soir
00:31:33que vous pourrez peut-être gagner
00:31:35dans d'autres émissions, donc restez sur Sud Radio.
00:31:37En tout cas, vous,
00:31:39vous pourrez gagner ce bracelet personnalisé.
00:31:41Vous pourrez choisir la lettre initiale de votre choix.
00:31:43Alors ce sera quoi ? Ce sera le W
00:31:45ou une autre lettre ?
00:31:47Ce sera le A.
00:31:49L'initiale de ma femme.
00:31:51De votre femme qui est maman, donc je l'imagine.
00:31:53Oui, qui est maman, exactement.
00:31:55Voilà.
00:31:57C'est pour la remercier.
00:31:59D'être la mère qu'elle a été.
00:32:01A comme amour.
00:32:03Exactement.
00:32:05Je pense.
00:32:07Le W, le A, le A.
00:32:09A moins que vous ayez envie de donner son prénom.
00:32:11Je ne sais pas.
00:32:13Il s'appelle Andréa.
00:32:15Andréa, c'est joli.
00:32:17Et bien, merci en tout cas.
00:32:19Et bravo, bravo
00:32:21d'avoir gagné, William.
00:32:23En tout cas, si vous voulez voir à quoi ça ressemble,
00:32:25ces magnifiques bracelets,
00:32:27vous allez sur le site
00:32:29levent-à-la-française.com
00:32:31et vous pourrez peut-être aussi
00:32:33vous en procurer un et marquer l'initiale
00:32:35de la personne que vous aimez.
00:32:37On fait une petite pause
00:32:39et on se retrouve dans un instant
00:32:41sur Sud Radio 0826 300 300.
00:32:43A tout de suite.
00:32:49Avec Philippe Arlin,
00:32:51nous évoquons aujourd'hui la pénétration
00:32:53avec ses avantages, ses inconvénients,
00:32:55ses douleurs, ses plaisirs.
00:32:57Et Fabienne est avec nous.
00:32:59Bonjour Fabienne.
00:33:01Oui, bonjour à tous les deux.
00:33:03Bonjour Fabienne.
00:33:05Donc, je vous appelle aujourd'hui
00:33:07parce que j'ai eu,
00:33:09il n'y a pas très longtemps,
00:33:11il y a quelques années, des petits soucis
00:33:13à la pénétration.
00:33:15En fait, vous êtes toujours du même côté.
00:33:17J'avais l'impression, je ne sais pas,
00:33:19d'avoir une peau plus fine que l'autre côté.
00:33:23C'était quoi, côté droit ?
00:33:25Alors,
00:33:27quand on est debout, c'était à gauche.
00:33:29À gauche, ok.
00:33:31Et c'était juste
00:33:33à l'entrée ?
00:33:35C'est ça ?
00:33:37Un petit peu vers le milieu, on va dire.
00:33:39Dans le vagin, donc ?
00:33:41Oui, exactement.
00:33:43Et donc, voilà,
00:33:45on a essayé de mettre des lubrifiants.
00:33:47Mais du coup, après, j'avais peur.
00:33:49Alors, on a refermé.
00:33:53Et donc,
00:33:55à la fin, j'ai réussi à résoudre le problème.
00:33:57Je ne sais plus trop comment, parce que là, maintenant, ça va.
00:33:59Et j'ai eu
00:34:01un autre problème aussi, une fois.
00:34:03D'ailleurs, je vous avais appelé
00:34:05à ce moment-là.
00:34:07J'avais rencontré quelqu'un qui avait
00:34:09un très gros sexe.
00:34:11Oui, et ça,
00:34:13ça peut faire mal, oui.
00:34:15Et j'ai eu peur, surtout, parce que moi, ça ne m'était jamais arrivé.
00:34:17Voilà, quand je l'ai touché,
00:34:19j'ai dit, houlà !
00:34:21Ça ne passera pas !
00:34:23C'est quoi, ce truc ?
00:34:25Je me suis dit, bon, j'ai eu un enfant,
00:34:27il n'y a pas de raison.
00:34:29Mais après,
00:34:31on a discuté avec lui.
00:34:33Cela dit, oui, vous avez peut-être eu
00:34:35un enfant, mais ça fait mal quand ça sort.
00:34:37Oui, et puis, ça met du temps
00:34:39à sortir. Donc, si vous devez mettre aussi longtemps
00:34:41à faire rentrer son pénis qu'à sortir un enfant,
00:34:43ça va être des rapports sportifs.
00:34:45J'avais eu du péridural, donc je n'ai rien senti.
00:34:47Ah oui, ben voilà.
00:34:49Pénétration sous péridural,
00:34:51je ne le conseille à personne,
00:34:53franchement.
00:34:55Et donc,
00:34:57je vous avais appelé,
00:34:59je me suis dit, peut-être que vous,
00:35:01qui étiez là, d'ailleurs, si possible,
00:35:03m'aviez conseillé de faire
00:35:05une sorte de relaxation avant
00:35:07pour dire, bon, ben voilà,
00:35:09j'ai élargi
00:35:11l'entrée, et en fin de compte,
00:35:13ça s'est super bien passé. Il n'y a jamais eu de problème.
00:35:15Comme une lettre à la poste.
00:35:17Exactement.
00:35:19Mais vous avez préparé.
00:35:21Et pour lui, c'était un problème,
00:35:23il disait qu'il y a des femmes qui le quittaient
00:35:25pour ça, parce qu'elles pensaient
00:35:27qu'elle n'y arriverait jamais.
00:35:29Donc moi, c'était quelqu'un que j'aimais,
00:35:31j'étais vraiment très amoureuse de lui,
00:35:33donc je me suis dit, c'est pas possible,
00:35:35je ne vais pas rester bloquée à cause de ça.
00:35:37De toute façon, c'est un truc
00:35:39que je trouve assez intéressant,
00:35:41c'est un des rares trucs, d'ailleurs,
00:35:43que je trouve intéressants dans le Kamasutra,
00:35:45c'est bien d'expliquer qu'il y a quand même
00:35:47un petit problème de taille,
00:35:49plus d'ailleurs de diamètre que de longueur.
00:35:51Oui, c'était pas la longueur
00:35:53du tout le problème.
00:35:55Et puis même
00:35:57sur la longueur, il y a des anneaux qui existent
00:35:59qu'on pousse sur le pénis, qui permettent de freiner.
00:36:01C'est très facile
00:36:03de régler un problème de longueur.
00:36:05Par contre, un problème de largeur...
00:36:07Oui, c'est pas très agréable.
00:36:09Non, mais on peut
00:36:11retenir.
00:36:13Il y a des freins qui existent, des anneaux qui se posent
00:36:15et qui évitent que l'homme,
00:36:17même s'il a un va-et-vient un peu dynamique,
00:36:19vienne justement taper au fond.
00:36:21Et par contre,
00:36:23la largeur, c'est très complexe
00:36:25à régler et
00:36:27vous avez fait ce qu'il fallait.
00:36:29C'est-à-dire qu'effectivement, il faut faire un travail
00:36:31de dilatation progressive, de détente,
00:36:33d'assouplissement.
00:36:35Et après,
00:36:37quand votre corps s'y habitue, après ça va.
00:36:39Voilà, et puis
00:36:41il y a des tradoucements.
00:36:43C'est énorme,
00:36:45vraiment.
00:36:47Je m'en étais fait toute un cinéma
00:36:49et en fin de compte, ça s'est très bien passé.
00:36:51Pourtant, je ne suis pas quelqu'un de très large,
00:36:53je suis plutôt un peu serrée.
00:36:55Mais non, c'était...
00:36:57C'est quand même...
00:36:59C'est bien de témoigner pour d'autres femmes
00:37:01qui rencontrent des hommes.
00:37:03Et des hommes aussi, parce que pour eux,
00:37:05des fois, c'est embêtant.
00:37:09C'est clair que ça peut faire peur
00:37:11et puis c'est vrai que ça demande un tout petit peu
00:37:13de pénétration.
00:37:15De préparation, pardon.
00:37:17Mais ce qui est intéressant, si on reprend
00:37:19notre premier témoignage
00:37:21d'aujourd'hui, c'est qu'effectivement,
00:37:23là aussi, le fait que vous, vous preniez le temps
00:37:25d'aller vous approprier son pénis,
00:37:27c'est-à-dire de vous familiariser avec,
00:37:29de vous l'approprier,
00:37:31il fera de toute façon
00:37:33moins mal en rentrant.
00:37:35Oui, et je le trouvais en fait
00:37:37pas très dur.
00:37:39Il était ferme, mais...
00:37:41Alors ça, c'est vrai que les pénis,
00:37:43plus ils sont gros,
00:37:45moins ils sont rigides.
00:37:47Moins ils sont durs.
00:37:49Voilà, je trouvais que ça faisait souple.
00:37:53Il faut s'imaginer tout le sang
00:37:55qu'il faut faire entrer dans les corps taverneux.
00:37:57Ça fait beaucoup.
00:37:59Les petites sont vigoureuses,
00:38:01les grosses sont plus
00:38:03vénérantes, dit-on.
00:38:07Je sais pas, petites, oui.
00:38:09Mais vous avez quand même,
00:38:11et c'est ça qui compte,
00:38:13cette pénétration, après elle était agréable.
00:38:15Ah oui, très agréable.
00:38:17C'est ça qu'il faut entendre.
00:38:19Très agréable, plus agréable
00:38:21d'ailleurs qu'avec les autres personnes qui avaient des sexes
00:38:23on va dire normaux, et où ça me chauffait
00:38:25parce que ça dépend aussi
00:38:27comment la personne bouge
00:38:29parce qu'il y a des fois, moi je suis plus
00:38:31slow sex
00:38:33qu'à fond là,
00:38:35je m'allète.
00:38:37Et du coup, quand ça commence à chauffer,
00:38:39c'est hyper crispé,
00:38:41ça doit être de pire en pire, la douleur.
00:38:45La sensation d'échauffement
00:38:47lors de la pénétration,
00:38:49c'est quelque chose
00:38:51qui ne va pas aller en diminuant
00:38:53donc il faut arrêter le rapport.
00:38:55Ou alors, il faut vraiment
00:38:57réfléchir à avoir une meilleure lubrification
00:38:59que celle que vous avez, en rajoutant
00:39:01du lubrifiant ou autre chose.
00:39:03Et c'est aussi des sensations
00:39:05qu'on peut avoir avec des préservatifs.
00:39:07Si vous avez ça, quand vous utilisez
00:39:09un préservatif, changez de préservatif
00:39:11et prenez des préservatifs
00:39:13à base de
00:39:15polyuréthane,
00:39:17il y a les skins
00:39:19entre autres, qui sont...
00:39:21En gros, il ne faut pas de latex,
00:39:23parce que le latex, à force, peut provoquer
00:39:25cette sensation de brûlure.
00:39:27Donc, s'il y a ce genre
00:39:29de douleur,
00:39:31à l'occasion d'une pénétration avec le préservatif,
00:39:33évidemment, il n'est pas question de ne pas en mettre
00:39:35parce que si vous en mettez, il y a une raison,
00:39:37mais de prendre des préservatifs
00:39:39qui ne sont pas
00:39:41à base de latex.
00:39:43Donc, comment ça s'appelle ?
00:39:45C'est polyuréthane, il y a les skins...
00:39:47C'est les analergiques,
00:39:49vous regardez sans latex.
00:39:51Voilà.
00:39:53En plus, pour l'homme,
00:39:55c'est plus agréable, parce qu'en général,
00:39:57ils transmettent mieux la chaleur.
00:39:59Donc,
00:40:01on les sent moins.
00:40:03En tout cas,
00:40:05les brûlures peuvent être liées à ça.
00:40:07Ah oui, parce que je me rappelle
00:40:09à l'époque, là maintenant,
00:40:11je n'ai plus personne,
00:40:13je n'ai pas de problème de ce côté-là.
00:40:15Si, il y a d'autres problèmes.
00:40:17En tout cas,
00:40:19oui, encore une fois,
00:40:21il y a deux sortes de douleurs essentielles.
00:40:23Il y a la douleur
00:40:25qui chauffe pendant le rapport,
00:40:27parce que le rapport n'est pas assez
00:40:29lubrifié, soit trop violent.
00:40:31Et puis, il y a la douleur
00:40:33à la pénétration,
00:40:35qui, si elle ne s'arrête pas,
00:40:37ou si elle s'amplifie,
00:40:39là, il faut vraiment aussi...
00:40:41Parce qu'on peut avoir une petite sensation désagréable
00:40:43au moment de la pénétration,
00:40:45qui normalement disparaît.
00:40:47J'ai essayé d'aller voir un gynécologue,
00:40:49il ne me dit que je n'avais pas de problème particulier,
00:40:51il n'y a rien.
00:40:53Évidemment, tout allait bien.
00:40:55Il faut savoir quand même que sur un problème de douleur
00:40:57à la pénétration,
00:40:59un examen gynécologique, la plupart du temps,
00:41:01ne détecte rien.
00:41:03Oui, et puis, encore une fois,
00:41:05beaucoup de douleurs sont dues
00:41:07au fait qu'on n'est pas tout à fait
00:41:09détendu, pas tout à fait...
00:41:11Il n'y a rien en apparence si on fait un examen
00:41:13gynécologique.
00:41:15Voilà, c'est bien toute la délicatesse
00:41:17de cette émission aujourd'hui
00:41:19qui montre bien,
00:41:21dans les témoignages qu'on va avoir, j'imagine aussi,
00:41:23dans la deuxième heure,
00:41:25que ce n'est pas qu'un
00:41:27problème de physique, c'est aussi
00:41:29un problème de symbolique.
00:41:31Absolument.
00:41:33Merci beaucoup Fabienne. En tout cas, je vous propose
00:41:35une petite devinette avant les infos.
00:41:37Philippe Arlin, quel est le point commun
00:41:39entre une bouteille de champagne et un
00:41:41éjaculateur précoce ?
00:41:43On pourrait trouver la réponse.
00:41:45On imagine, on a l'image
00:41:47déjà. Allez, on fait une petite
00:41:49pause, on écoute les infos et
00:41:51on se retrouve bien sûr pour continuer à parler de ce sujet.
00:41:57Toujours en compagnie
00:41:59de Philippe Arlin, sexothérapeute.
00:42:01Vous êtes basé
00:42:03à Poitiers, je le rappelle.
00:42:05Mais vous pouvez également
00:42:07faire des thérapies par Zoom.
00:42:09N'hésitez pas, même si vous n'êtes pas
00:42:11dans cette jolie ville
00:42:13de Poitiers. Et puis,
00:42:15on va continuer évidemment aujourd'hui
00:42:17à parler de la pénétration.
00:42:19Je crois qu'on a déjà dit des choses
00:42:21importantes, mais je pense qu'il y a encore beaucoup
00:42:23à dire sur ce sujet
00:42:25tellement important.
00:42:27Quand on parlait tout à l'heure
00:42:29du physique et du psychique,
00:42:31c'est, n'oublions pas
00:42:33les contractions musculaires. C'est-à-dire que si
00:42:35notre tête ne veut pas, nos muscles
00:42:37se contractent. Et si nos muscles en bas
00:42:39sont contractés, on ne rentrera pas.
00:42:41Ça s'appelle du vaginisme.
00:42:43Et effectivement, personne ne rentrera.
00:42:45C'est un réflexe musculaire
00:42:47très compliqué. Extrêmement puissant
00:42:49puisque ces muscles ont la force d'expulser
00:42:51encore une fois le fœtus.
00:42:53La musculature du périnée
00:42:55est très forte.
00:42:57Si les muscles sont contractés,
00:42:59on est un passage en force.
00:43:01Ça fait extrêmement mal, voire
00:43:03c'est impossible.
00:43:05C'est là que la tête rejoint le corps
00:43:07puisque c'est très important
00:43:09de comprendre qu'il y a les deux.
00:43:11Il faut à la fois détendre la tête,
00:43:13mais il faudra aussi apprendre à détendre le corps
00:43:15parce que beaucoup de femmes ne comprennent pas
00:43:17parce qu'elles sont dans l'acceptation.
00:43:19Elles ont fait le travail
00:43:21d'accueillir
00:43:23au moins psychiquement l'idée
00:43:25de ces rapports. Pour autant, s'il n'y a pas
00:43:27un travail physique de fait au niveau du périnée
00:43:29pour apprendre à le détendre,
00:43:31ça ne sera toujours pas possible.
00:43:33C'est vraiment intéressant de voir à quel point
00:43:35c'est l'union des deux.
00:43:37La petite devinette du jour,
00:43:39quel est le point commun entre une bouteille de champagne
00:43:41et un éjaculateur précoce ?
00:43:43Ils moussent beaucoup trop vite.
00:43:45Oui, en fait, la vraie réponse
00:43:47c'est de ne jamais secouer avant de s'en servir
00:43:49sinon on prend tout sur les gueules.
00:43:51Si vous voyez ce que je veux dire.
00:43:53Vous êtes d'accord ?
00:43:55Nous avons maintenant
00:43:57Héléna qui nous rejoint. Bonjour Héléna.
00:43:59Bonjour Brigitte.
00:44:01Bonjour.
00:44:03Je suis très heureuse d'être avec vous aujourd'hui
00:44:05et de partager mon expertise.
00:44:07Nous sommes avec Philippe Harlin, aujourd'hui sexothérapeute.
00:44:09Vous avez un site qui s'appelle
00:44:11monintimité.com
00:44:13et vous avez envie de nous en parler
00:44:15parce que vous proposez des programmes
00:44:17de musculation du périnée.
00:44:19C'est bien ça ?
00:44:21Tout à fait. Le site c'est monintimité.fr
00:44:23Ah, excusez-moi, j'ai eu une erreur
00:44:25sur mon conducteur.
00:44:27Il n'y a aucun souci.
00:44:29Mais même si vous tapez comme, vous allez quand même tomber sur mon site.
00:44:31Bon, tout va bien alors.
00:44:33Oui, a priori.
00:44:35Et effectivement, je propose
00:44:37des programmes pour
00:44:39se connecter à son périnée.
00:44:41Et pour certaines femmes, il s'agira
00:44:43plutôt de le renforcer,
00:44:45d'être en lien avec lui.
00:44:47Alors déjà, attention, parce que quand vous dites
00:44:49se connecter à son périnée,
00:44:51c'est plus facile de se connecter
00:44:53sur Google que de se connecter à son périnée.
00:44:55Parce que c'est très
00:44:57compliqué justement. C'est tout le problème du périnée.
00:44:59C'est qu'en fait,
00:45:01au départ, si on n'est pas un peu
00:45:03très très clair sur l'anatomie,
00:45:05moi je pense qu'il y a
00:45:07beaucoup de femmes qui sont incapables de se connecter
00:45:09sur leur périnée. Vous êtes d'accord
00:45:11Philippe Harlin ? Ah oui, complètement.
00:45:13Et c'est justement certains exercices
00:45:15qui vont aider à prendre conscience du périnée.
00:45:17Parce qu'en faisant certains types
00:45:19de contractions, on voit bien quels sont
00:45:21les muscles qui sont sollicités.
00:45:23Je trouve que c'est comme ça qu'on prend conscience
00:45:25de son périnée et qu'à partir de ce
00:45:27moment-là, après, on peut s'y connecter.
00:45:29Tout à fait.
00:45:31Mais en fait, c'est vraiment
00:45:33au cœur de mes programmes. On commence par
00:45:35la pédagogie, on commence par
00:45:37visualiser les planches anatomiques.
00:45:39Très bien, oui.
00:45:41Ensuite, on commence à
00:45:43visualiser dans son corps
00:45:45et le palper dans son corps.
00:45:47Et ensuite, on étudie la technique
00:45:49de contraction et de relâchement
00:45:51du périnée. Parce que voilà, certaines
00:45:53femmes, comme vous
00:45:55mentionnez bien, ont besoin de renforcer
00:45:57leur périnée. Mais d'autres femmes
00:45:59ont besoin d'abord d'apprendre à
00:46:01le détendre. Et puis
00:46:03ensuite, apprendre à le
00:46:05contracter et relâcher. Parce qu'un
00:46:07périnée qui ne se détend pas, ça ne signifie pas
00:46:09non plus que c'est un périnée qui est
00:46:11fortifiée, en fait. C'est un périnée qui est
00:46:13crispée, en fait.
00:46:15C'est une crampe.
00:46:17Oui, c'est une crampe comme une crampe
00:46:19au mollet. Et c'est pour ça que ça peut être
00:46:21très douloureux aussi.
00:46:23Tout à fait.
00:46:25Donc, mes programmes
00:46:27incluent justement
00:46:29ce travail de conscientisation,
00:46:31d'apprentissage de
00:46:33contraction et de relâchement.
00:46:35Mais pas seulement. C'est vraiment
00:46:37ce que j'apprends aux femmes.
00:46:39C'est de comprendre que le périnée
00:46:41c'est vraiment la clé, c'est la fondation
00:46:43pour ressentir
00:46:45du plaisir. Parce que les contractions
00:46:47et les relâchements conscientes et rythmiques
00:46:49du périnée, c'est une source de plaisir
00:46:51en soi. Et puis, petit à petit,
00:46:53en travaillant d'une manière
00:46:55spécifique, on arrive à
00:46:57réveiller, à
00:46:59développer aussi cette
00:47:01capacité de ressentir du plaisir
00:47:03charbelle, grâce au travail
00:47:05volontaire du périnée.
00:47:07Et ensuite, aussi,
00:47:09les contractions
00:47:11rythmiques et volontaires peuvent
00:47:13induire des contractions involontaires
00:47:15de la paroi valénale,
00:47:17qui est une source de plaisir.
00:47:19Donc, ce sont des sensations
00:47:21orgasmiques, voluptueuses,
00:47:23qui sont agréables pour la femme, mais aussi
00:47:25pour l'homme.
00:47:26Moi, ce que je trouve intéressant dans le travail
00:47:28sur le périnée, c'est que ça permet aussi aux femmes
00:47:30d'un petit peu plus prendre
00:47:32conscience de leur
00:47:34ventre. De devenir actives
00:47:36dans leur sexualité. Tout à fait.
00:47:38Tout à fait. Et c'est aussi
00:47:40au cœur de mes programmes,
00:47:42c'est ce que je prône, en fait. Je suis vraiment
00:47:44pour la sexualité pénétrative
00:47:46heureuse
00:47:48et où la femme
00:47:50peut être dans l'énergie
00:47:52receptive. Donc là, on reçoit
00:47:54l'énergie masculine,
00:47:56ce qu'on sait grosso modo
00:47:58faire, ce qui est prôné par
00:48:00les siècles et les siècles,
00:48:02on a l'habitude de faire. Mais la femme
00:48:04peut aussi être dans l'énergie
00:48:06plutôt proactive,
00:48:08young, où
00:48:10on va, du coup,
00:48:12contracter son périnée
00:48:14d'une certaine manière et jouer
00:48:16aussi avec sa respiration,
00:48:18son ventre, pour
00:48:20haper et aspirer le sexe masculin
00:48:22au lieu d'être pénétré.
00:48:24Juste imaginer, en fait.
00:48:26Au lieu de se dire, ok,
00:48:28j'attends d'être pénétré. Non,
00:48:30au contraire, proactive,
00:48:32j'accueille le sexe
00:48:34féminin, je l'invite,
00:48:36je décide du rythme
00:48:38auquel je l'accueille à l'intérieur
00:48:40de moi, et c'est moi en mon
00:48:42rythme.
00:48:44À condition, évidemment, que le
00:48:46partenaire soit...
00:48:48Parce que parfois, il y a un partenaire
00:48:50qui est de toute façon hyperactif,
00:48:52si je puis dire, et là, à ce moment-là,
00:48:54c'est difficile. Mais c'est ça
00:48:56ce qui est intéressant, en fait.
00:48:58D'une part, ça renvoie à les relations
00:49:00dans le couple.
00:49:02On reprend ces deux
00:49:04rôles. Il y a une ligne de lien. Et c'est vrai
00:49:06pour la femme et pour l'homme. Parce que pour
00:49:08l'homme, ça peut aussi apprendre
00:49:10à l'homme d'être
00:49:12dans cette réceptivité pour dire, ah, ma
00:49:14chérie, je te laisse m'occuper
00:49:16de moi. Et voilà,
00:49:18je te laisse
00:49:20m'offrir aussi ta capacité
00:49:22à me donner du plaisir.
00:49:24Et c'est ça ce que je trouve génial, en fait,
00:49:26dans cette maîtrise, en fait,
00:49:28du périmé, quand on est dans cette conscience,
00:49:30dans ce cheminement et dans le
00:49:32développement de cette capacité du périmé.
00:49:34Mais on voit bien qu'on a... Excusez-moi.
00:49:36Mais on voit bien qu'on n'a pas appris
00:49:38aux femmes à être proactives de leur
00:49:40sexualité. Et
00:49:42c'est pour ça que c'est extrêmement intéressant
00:49:44et ça participe du travail qu'on fait,
00:49:46y compris à travers cette émission.
00:49:48C'est de dire, mais voilà, cette pénétration,
00:49:50c'est pas quelque chose qu'on doit
00:49:52subir.
00:49:54C'est quelque chose qu'on peut choisir et c'est quelque chose
00:49:56qu'on peut accompagner, qu'on peut même,
00:49:58comme vous le dites, on peut la
00:50:00diriger soi-même, mais
00:50:02sans aller même jusque-là, c'est de se
00:50:04rendre compte que, voilà, c'est
00:50:06un partage, c'est un échange,
00:50:08il y a une collaboration autour
00:50:10de cette pénétration. Et c'est ça qui la
00:50:12rend agréable.
00:50:14D'ailleurs, moi je suis persuadée que
00:50:16les problèmes qu'on a aujourd'hui
00:50:18entre les femmes et les hommes, on est
00:50:2050-50% responsables.
00:50:22C'est-à-dire que 50%
00:50:24les hommes, parce que beaucoup d'hommes
00:50:26ne prennent pas conscience que
00:50:28pénétrer une femme, c'est pas un acte
00:50:30anodin, ça passe
00:50:32pas tout seul, et puis 50% des femmes
00:50:34sont responsables parce qu'elles ne savent pas
00:50:36se respecter
00:50:38et se préparer
00:50:40à être pénétrées. Donc on est
00:50:42tous responsables.
00:50:44En tout cas,
00:50:46sur votre site, je suppose que vous avez
00:50:48donc les exercices
00:50:50qui sont donc
00:50:52à la portée
00:50:54de toutes celles qui désirent
00:50:56mieux comprendre et mieux
00:50:58faire fonctionner leur père aîné.
00:51:00Ah oui, tout à fait. En fait, je fonctionne
00:51:02par programme, en fonction
00:51:04de l'objectif, parce qu'on peut avoir
00:51:06plusieurs envies, plusieurs objectifs.
00:51:08En fait, j'oriente vers un programme
00:51:10ou un autre, où en fait
00:51:12vous avez à la fois une compilation
00:51:14d'exercices qui sont structurés
00:51:16pour pouvoir progresser pas à pas,
00:51:18donc évoluer.
00:51:20Ensuite, vous avez aussi
00:51:22des appareils, des accessoires
00:51:24qui vous accompagnent dans votre travail
00:51:26pour faciliter la prise de conscience,
00:51:28pour développer différents aspects du
00:51:30périnée, parce qu'on peut développer
00:51:32cette capacité à se contracter,
00:51:34à se relâcher. On peut développer
00:51:36aussi la capacité du périnée à se contracter
00:51:38zone par zone.
00:51:40On peut développer également
00:51:42l'endurance et puis
00:51:44l'attente du périnée. Et donc en fait,
00:51:46on utilise pour ça différents appareils.
00:51:48C'est ça ce qui rend les entraînements
00:51:50ludiques et
00:51:52permet de progresser.
00:51:54Et puis j'ai des séances live qui sont inclus
00:51:56pour que la femme ne puisse pas,
00:51:58ne se sente pas toute seule, parce que c'est ça
00:52:00aussi la difficulté de garder
00:52:02la motivation.
00:52:04D'accord, bah écoutez,
00:52:06on les invite.
00:52:08En fait, c'est de prendre un appel avec moi pour en discuter.
00:52:10D'accord. Et bien merci
00:52:12beaucoup Héléna, et donc on peut aller sur votre
00:52:14site monintimité.fr
00:52:16et vous pourrez
00:52:18voir ce qui peut vous être utile
00:52:20ou ce qui peut vous intéresser.
00:52:22Philippe Harlin, on fait une petite pause, on se retrouve dans
00:52:24un instant avec Nathalie qui va
00:52:26nous rejoindre.
00:52:2814h-16h, Brigitte Laessu
00:52:30de radio. Toujours en compagnie
00:52:32de Philippe Harlin, sexothérapeute,
00:52:34nous retrouvons Isabelle. Bonjour Isabelle.
00:52:36Bonjour Brigitte,
00:52:38bonjour Philippe. Bonjour Isabelle.
00:52:40Allez-y, je vous en prie.
00:52:42Alors moi,
00:52:44je ne sais pas si c'est hors
00:52:46sujet, mais
00:52:48ça concerne quand même des douleurs, évidemment,
00:52:50mais ce n'est pas physiologique,
00:52:52ce n'est pas dû à un état,
00:52:54on va dire, permanent,
00:52:56mais il faut savoir que
00:52:58moi, très jeune, j'ai commencé à souffrir de
00:53:00ce qui est de circulation
00:53:02au niveau des jambes,
00:53:04et les grossesses, ça aggrave énormément
00:53:06ce genre de problème,
00:53:08ce qui fait que pendant ma seconde grossesse,
00:53:10j'étais enceinte en plein
00:53:12été, j'ai développé
00:53:14une varice vulvaire.
00:53:16Donc c'est quelque chose
00:53:18d'assez douloureux. La vie très douloureuse.
00:53:20Voilà.
00:53:22Et
00:53:24j'avais
00:53:26dans mon couple, en fait,
00:53:28mon mari, à l'époque,
00:53:30était quelqu'un de
00:53:32très demandeur et
00:53:34qui n'entendait pas trop ce genre de
00:53:36refus.
00:53:38Il n'arrivait pas à comprendre que
00:53:40ça pouvait être très douloureux.
00:53:42Donc on avait quand même des rapports
00:53:44de pénétration
00:53:46avec cette varice vulvaire,
00:53:48et c'est quelque chose qui est vraiment
00:53:50très difficile
00:53:52à vivre.
00:53:54Sachant qu'en plus,
00:53:56après l'acte,
00:53:58il fallait que je reste allongée.
00:54:00J'avais remarqué, en fait,
00:54:02que c'était encore plus douloureux.
00:54:04La position debout a gravé la...
00:54:06Voilà. Exactement.
00:54:08Donc une ou deux fois où c'est
00:54:10arrivé dans l'après-midi,
00:54:12je suis
00:54:14debout après.
00:54:16C'était encore pire.
00:54:18Et ça mettait quelques heures à passer.
00:54:20En fait, la douleur reste quand même
00:54:22plus ou moins, mais ça lance
00:54:24partout, sur la jambe, au niveau de la vulve.
00:54:26Voilà.
00:54:28On va dire que la seule façon de ne pas avoir
00:54:30mal, c'était à ce moment-là, à l'abstinence.
00:54:32Voilà.
00:54:34Je ne savais pas vraiment
00:54:36m'imposer à ce niveau-là pour...
00:54:38Bien sûr, oui.
00:54:40Même ça a dû arriver, je ne me souviens plus,
00:54:42parce que ça fait 20 ans quand même maintenant.
00:54:44Il y a dû y avoir des fois où j'ai refusé,
00:54:46mais le peu de fois
00:54:48où c'est arrivé,
00:54:50c'était très douloureux.
00:54:52C'est vrai que
00:54:54lui, il avait du mal
00:54:56à comprendre ça.
00:54:58Vous avez été opéré ?
00:55:00Alors, je n'ai plus de saphènes.
00:55:02J'ai été opéré des 4 saphènes.
00:55:04Interne, externe, les deux jambes.
00:55:06Justement, après ma
00:55:08première grossesse, une première
00:55:10fois, et puis après cette grossesse-là,
00:55:12les autres
00:55:14saphènes. Je n'ai plus
00:55:16de saphènes, aujourd'hui.
00:55:18Et je souffre toujours d'insuffisance
00:55:20venosa.
00:55:22Ça s'est calmé après les opérations,
00:55:24mais là, je porte de la contention
00:55:26régulièrement, surtout dès qu'il commence à faire chaud.
00:55:28Voilà.
00:55:30Mais je n'ai plus ce problème de varice vulvaire, aujourd'hui,
00:55:32quand même.
00:55:34C'est vrai que la grossesse aggrave énormément.
00:55:36Le volume
00:55:38sanguin, tout ça,
00:55:40on sait que ça aggrave.
00:55:42On a beaucoup plus de sang
00:55:44dans le système veneux,
00:55:46donc forcément, la grossesse
00:55:48n'aide pas
00:55:50ce genre de problème.
00:55:52Et vous êtes toujours avec votre compagnon ?
00:55:54Non, non, non.
00:55:56C'est une relation qu'a duré quand même 20 ans,
00:55:58qui s'est terminée il y a 7 ans.
00:56:00Il y a 7 ans.
00:56:02Mais c'est vrai qu'il fonctionnait
00:56:04comme ça.
00:56:06C'était son fonctionnement,
00:56:08parce que pour cette naissance-là,
00:56:10je n'ai pas eu d'épiglottomie,
00:56:12mais j'avais fait une éraillure,
00:56:14on appelle ça une éraillure
00:56:16d'une lèvre, à l'intérieur.
00:56:18Donc ce n'est pas une coupure nette,
00:56:20c'est un petit peu compliqué à cicatriser,
00:56:22puis vu l'emplacement.
00:56:24Et ça aussi, ça le dérangeait,
00:56:26parce que ça avait traîné un petit peu
00:56:28après l'accouchement,
00:56:30donc c'est compliqué à cicatriser.
00:56:32Lui,
00:56:34il voyait ça comme une fuite
00:56:36de ma part, pour éviter le rapport.
00:56:38Mais ça, c'est...
00:56:40Encore une fois,
00:56:42je ne vous culpabilise pas du tout, Isabelle.
00:56:44Je sais à quel point les femmes
00:56:46ont subi et subissent encore,
00:56:48mais ça, c'est quand même inacceptable.
00:56:50Je veux dire,
00:56:52quand on a des problèmes
00:56:54comme le vôtre,
00:56:56il est évident que l'abstinence
00:56:58de pénétration s'impose.
00:57:00Après, on peut jouer
00:57:02à plein de choses,
00:57:04on peut pratiquer
00:57:06la sodomie, on peut faire plein de choses,
00:57:08mais la pénétration
00:57:10vaginale, avec ce que vous aviez,
00:57:12ce n'est pas possible.
00:57:14Mais oui, mais qu'est-ce qu'il n'entendait pas ?
00:57:16C'est quand même
00:57:18très égoïste.
00:57:20Oui, mais c'est
00:57:22vrai qu'il est comme ça.
00:57:24Mais du coup,
00:57:26est-ce que vous, aujourd'hui,
00:57:28vous avez une sexualité
00:57:30ou pas ?
00:57:32Oui, tout à fait.
00:57:34Avec quelqu'un de très respectueux.
00:57:36Tout à fait l'opposé, en fait.
00:57:38Bon, vous avez appris, c'est bien.
00:57:40Et vous n'avez plus mal ?
00:57:42Non.
00:57:44Ce n'est pas de douleur.
00:57:46C'est toujours l'insuffisance vénère,
00:57:48ça reste au niveau des membres,
00:57:50mais pas du tout au niveau de la vulve.
00:57:52Mais c'est vrai
00:57:54qu'à l'époque, il y a 20 ans,
00:57:56j'avais une trentaine
00:57:58d'années, je pense que
00:58:00j'étais rentrée dans un fonctionnement
00:58:02où je subissais souvent les rapports.
00:58:04Aujourd'hui, je n'ai pas du tout la même sexualité
00:58:06parce que je suis quand même
00:58:08quelqu'un de sexophile.
00:58:10Mais dans cette relation-là,
00:58:12c'était très différent
00:58:14parce que le lien de la relation
00:58:16ne me donnait pas
00:58:18cet élan.
00:58:20Oui, vous n'aviez pas de désir.
00:58:22Peu de fois.
00:58:24J'avais rarement du désir parce que
00:58:26c'était quelqu'un de très demandeur.
00:58:28On ne peut pas avoir envie d'avoir mal.
00:58:30Oui, mais même
00:58:32en dehors des douleurs,
00:58:34ça a été quand même assez ponctuel.
00:58:36Mais Isabelle, est-ce que vous avez
00:58:38compris aujourd'hui qu'est-ce qui vous avait attiré
00:58:40chez cet homme qui, visiblement,
00:58:42ne vous convenait pas ?
00:58:44Oui, j'ai compris.
00:58:46J'avais vécu
00:58:48dix ans auparavant
00:58:50avec quelqu'un qui était
00:58:52un coureur de jupon tout simplement
00:58:54qui m'avait copieusement
00:58:56trompé X fois.
00:58:58Et le suivant était quelqu'un
00:59:00de tellement rassurant,
00:59:02de ce côté sérieux
00:59:04où je savais qu'il ne
00:59:06ne ferait pas ce genre de choses.
00:59:08On ne sait jamais,
00:59:10de toute façon.
00:59:12Comment vous pensiez qu'en
00:59:14acceptant malgré tout des rapports sexuels
00:59:16en ayant mal, vous étiez sûre
00:59:18qu'il ne vous trompe pas ?
00:59:20Peut-être inconsciemment, je ne sais pas.
00:59:22Peut-être qu'inconsciemment.
00:59:24Parce que dans notre relation, en fait,
00:59:26j'avais été trompée pendant ma première grossesse.
00:59:28Et je l'ai appris pendant la grossesse.
00:59:30Ça a été très violent.
00:59:32Du coup, peut-être qu'inconsciemment que je me disais ça
00:59:34et qu'il n'irait pas voir ailleurs si je me soumettais.
00:59:36C'est assez curieux
00:59:38parce qu'en même temps,
00:59:40c'est le caractère.
00:59:42Mais dans certains domaines,
00:59:44je peux être tout à fait
00:59:46soumise.
00:59:48C'est assez bizarre.
00:59:50Je l'ai compris quand même.
00:59:52Je dirais qu'inconsciemment.
00:59:54Vous avez raison, il faut se comprendre.
00:59:56On peut ne pas savoir dire non
00:59:58dans quelques domaines que ce soit.
01:00:00On le voit aussi au travail.
01:00:02Combien de personnes vont subir des choses
01:00:04parce qu'elles n'osent pas dire non.
01:00:06Et ça parle de nous.
01:00:08Ça ne parle pas de l'autre.
01:00:10Même si ce n'est pas excusable.
01:00:12Je n'ai pas envie d'excuser cet homme.
01:00:14Après cette séparation,
01:00:16j'ai fait un travail sur moi.
01:00:18J'ai compris beaucoup de choses d'où ça venait.
01:00:20Notamment de l'enfance.
01:00:22J'ai une mère violente en paroles et en actes.
01:00:24J'étais habituée à la violence.
01:00:26Ce qu'on m'a dit en thérapie,
01:00:28c'est que je l'acceptais
01:00:30plus facilement que quelqu'un d'autre
01:00:32parce que c'est quelque chose que j'avais vécu tout petit.
01:00:34Ça faisait partie d'un langage familier.
01:00:36Voilà, tout à fait.
01:00:38Ça ne ressemblait pas à quelque chose d'anormal
01:00:40puisque vous avez grandi dans ce milieu-là.
01:00:42Voilà.
01:00:44Je l'acceptais plus facilement que d'autres.
01:00:46Et d'ailleurs, après cette relation,
01:00:48je suis tombée dans encore une relation encore pire.
01:00:50D'ailleurs, j'en entends souvent parler.
01:00:52Et ce n'est pas allaudé
01:00:54le terme que je vais utiliser
01:00:56parce que c'était vraiment ça.
01:00:58C'était vraiment une personne perverse narcissique.
01:01:00C'était un vrai pervers narcissique
01:01:02et pas juste gros mot.
01:01:04Ça faisait un terme un peu galvaudé.
01:01:06Et lui, en l'occurrence,
01:01:08il avait été diagnostiqué et tout.
01:01:10Et là, on va dire, ça a été le gros travail.
01:01:12Encore après
01:01:14cette relation de 20 ans,
01:01:16celle-là n'a duré qu'un an
01:01:18mais ça a été d'une violence inouïe.
01:01:20Inouïe.
01:01:22Et là, je pense que c'est là que vraiment j'ai fait le travail
01:01:24de comprendre que...
01:01:26Oui, parce que quand on est dans ce genre de choses...
01:01:28Il faut arrêter de payer pour être aimé.
01:01:30Et là, on n'a pas le choix.
01:01:32Il faut arrêter de faire un travail de reconstruction
01:01:34parce qu'on a été bien démoli.
01:01:36Mais du coup, c'est vrai que
01:01:38j'avais un peu de mal à rentrer dans la relation actuelle
01:01:40qui était très différente
01:01:42où ça n'avait pas du tout commencé
01:01:44par ce côté passionné.
01:01:46D'accord, mais c'est une relation qui va bien
01:01:48donc ça prouve que vous avez fait bien le travail.
01:01:50C'est celle qui vous guérit.
01:01:52Bravo.
01:01:54C'est celle qui vous guérit.
01:01:56Bon, c'est une bonne conclusion.
01:01:58Merci beaucoup Isabelle.
01:02:00Merci à vous.
01:02:02On fait une petite pause.
01:02:04On va retrouver le sexe au conseil.
01:02:06Le sexe et la météo.
01:02:08Et ensuite,
01:02:10on va aborder la question
01:02:12de cette future loi sur le droit
01:02:14à l'aide à mourir
01:02:16avec Philippe Loella
01:02:18qui nous rejoint dans un instant.
01:02:24Philippe, par là, vous avez remarqué
01:02:26en tant que sexothérapeute,
01:02:28que le soleil, le beau temps,
01:02:30c'est mieux pour le sexe.
01:02:32On sait que le soleil, c'est bénéfique
01:02:34pour notre organisme,
01:02:36pour notre morale et également
01:02:38pour notre libido.
01:02:40Il suffit de constater comment, après un bain de soleil,
01:02:42on se sent particulièrement disposé
01:02:44pour une sieste coquine.
01:02:46Ça n'engage que moi,
01:02:48mais je pense que beaucoup de gens sont d'accord avec moi.
01:02:50En fait, le soleil, c'est un booster de libido
01:02:52pour de nombreuses raisons.
01:02:54Il y a cet élément organique non négligeable.
01:02:56Par exemple, la vitamine D,
01:02:58elle est bénéfique pour notre désir.
01:03:00Or, elle est plutôt en carence
01:03:02quand ça manque de lumière
01:03:04et de chaleur.
01:03:06On a cette fameuse vitamine D,
01:03:08on le sait qu'il était
01:03:10plus présente dans notre organisme.
01:03:12Ensuite, il y a
01:03:14la vitamine E
01:03:16qui serait la vitamine du sexe
01:03:18par excellence.
01:03:20Je ne sais pas,
01:03:22je regarde des enquêtes.
01:03:24C'est peut-être une réaction,
01:03:26mais c'est plutôt une vitamine anti-oxydante.
01:03:30Pourquoi pas ?
01:03:32De toute façon, on a remarqué
01:03:34qu'on se portait mieux les mois d'été,
01:03:36puisqu'on connaissait l'expression
01:03:38« il ne passera pas l'hiver »,
01:03:40qui est horrible,
01:03:42mais qui était assez juste dans les temps en semaine
01:03:44quand il n'y avait pas de chauffage central.
01:03:46On se sent mieux dans son corps,
01:03:48donc on est forcément plus apte
01:03:50à s'habiller de manière séduisante.
01:03:52On profite mieux des plaisirs,
01:03:54puisque par exemple,
01:03:56on va prendre plaisir à sortir,
01:03:58on sort plus l'été que l'hiver.
01:04:00Tout ça fait que c'est bon
01:04:02pour notre moral.
01:04:04Il y a moins d'états dépressifs l'été,
01:04:06donc forcément la libido va mieux.
01:04:08Je crois aussi
01:04:10aux effets positifs de la nature,
01:04:12qui est plus luxuriante,
01:04:14surtout au printemps, il y a une sorte de sève
01:04:16dans nos artères.
01:04:18Franchement,
01:04:20les fleurs,
01:04:22les oiseaux qui chantent,
01:04:24ça incite plus à l'amour charnel
01:04:26que le paysage, le ciel gris
01:04:28et les arbres nus.
01:04:30Quoique, se retrouver au chaud
01:04:32devant un feu de cheminée
01:04:34peut être aussi très propice à la sexualité.
01:04:36Avec les écolos, ça va bientôt être interdit,
01:04:38les feux de cheminée.
01:04:40Donc on va rester sur l'été.
01:04:42Il y a un autre aspect
01:04:44qui mérite d'être souligné,
01:04:46c'est les vasodilatateurs.
01:04:48Et donc ça favorise
01:04:50l'érection du clitoris et du pénis.
01:04:52C'est vrai,
01:04:54c'est pour ça que la sieste au soleil...
01:04:56Il y a un échauffement du sang
01:04:58qui va aussi jouer sur notre désir.
01:05:00Quand on parle d'afrodisiacs,
01:05:02les afrodisiacs qu'on connaît sont tous
01:05:04des produits qui vont
01:05:06vasodilater
01:05:08les vaisseaux.
01:05:10La chaleur le fait très bien.
01:05:12Je suis obligée quand même de dire
01:05:14qu'on ne s'expose pas au soleil
01:05:16durant les heures trop chaudes.
01:05:18On met des crèmes sur les seins
01:05:20parce que c'est une zone très fragile.
01:05:22Mais exposer
01:05:24ses organes génitaux un tout petit peu
01:05:26au soleil avant un rapport sexuel,
01:05:28ça peut être un bon afrodisiac.
01:05:32À condition que ce soit un tout petit peu.
01:05:34On est bien d'accord.
01:05:36Un coup de soleil
01:05:38sur le pénis...
01:05:40Et les testicules n'aiment pas trop la chaleur.
01:05:42Avant un rapport sexuel,
01:05:44si on veut se reproduire, ce n'est pas le but.
01:05:46On est bien d'accord.
01:05:48C'est donc
01:05:50le bon moment
01:05:52pour remettre sa sexualité en route.
01:05:54Puisqu'on parle
01:05:56de sexe, le sexe et la mort,
01:05:58c'est un sujet
01:06:00philosophique presque.
01:06:02C'est un sujet
01:06:04qui a toujours été
01:06:06mis en relation puisque
01:06:08le sexe va donner la vie.
01:06:10C'est dans ce sens-là qu'il s'oppose à la mort.
01:06:14On retrouve souvent
01:06:16les deux l'un à côté de l'autre.
01:06:18Sexe et mort, pulsion de vie,
01:06:20pulsion de mort.
01:06:22C'est toujours intéressant.
01:06:24Je trouvais utile qu'on évoque dans cette émission
01:06:26cette future loi sur le droit
01:06:28à l'aide à mourir.
01:06:32On en parle déjà depuis pas mal de temps.
01:06:34On en parlait avant
01:06:36les élections législatives.
01:06:38Ça a été remis de côté.
01:06:40C'est remis en avant.
01:06:42Nous accueillons Philippe Lohéac.
01:06:44Bonjour Philippe. Merci d'être avec nous.
01:06:46On se connaît bien.
01:06:48Je ne vais pas le cacher.
01:06:50Je fais aussi partie de l'ADMD,
01:06:52l'association du droit à mourir
01:06:54dans la dignité.
01:06:56Je rappelle aussi qu'on peut
01:06:58retrouver cette association sur le site
01:07:00admd.org.
01:07:02Vous êtes délégué
01:07:04général de cette association
01:07:06qui est déjà avec de nombreux membres.
01:07:08Nous sommes 81 000.
01:07:12Je n'ose pas dire qu'on est en pleine expansion
01:07:14parce que c'est quelque chose de constant
01:07:16depuis la création de cette association
01:07:18il y a 45 ans, en 1980.
01:07:20C'est une association
01:07:22qui aujourd'hui milite
01:07:24pour le choix
01:07:26à maîtriser
01:07:28sa fin de vie.
01:07:30Il y a la question de l'aide active à mourir,
01:07:32l'euthanasie et le suivi d'assistés,
01:07:34qui est un texte universel aux soins palliatifs
01:07:36qui est inscrit dans la loi depuis 1999
01:07:38mais qui n'existe pas réellement en vérité.
01:07:40Ce qui nous préoccupe,
01:07:42c'est que chacun puisse choisir librement
01:07:44ce qui lui convient,
01:07:46dans un cadre républicain,
01:07:48dans le cadre législatif,
01:07:50mais qu'il ne s'en sente à aucun moment contraint
01:07:52par quoi que ce soit.
01:07:54C'est pour ça qu'il faut des moyens pour les soins palliatifs
01:07:56mais c'est aussi pour ça qu'il faut qu'ils soient entendus
01:07:58dans des demandes recevables et légitimes
01:08:00qui sont celles d'abroger une agonie
01:08:02de fin à des souffrances qui sont inapaisables
01:08:04qu'elles soient physiques ou psychiques.
01:08:06Alors, on sait qu'il y a aujourd'hui
01:08:08peu de vrais débats.
01:08:10Moi, j'ai toujours l'impression
01:08:12quand j'entends dans les médias
01:08:14soit on a quelqu'un qui est totalement
01:08:16contre pour des raisons
01:08:18qui sont très souvent religieuses
01:08:20ou même philosophiques
01:08:22ou alors on a
01:08:24des gens qui sont très pourpersuadés
01:08:26qui vont avoir le courage
01:08:28de mettre fin à leur vie
01:08:30si jamais, etc.
01:08:32Moi, j'ai aucune opinion personnellement
01:08:34je sais que j'aimerais avoir cette liberté-là
01:08:36mais je ne suis pas sûre que
01:08:38j'aurai recours
01:08:40et je crois qu'il faut avoir
01:08:42cette lucidité-là
01:08:44face à la souffrance
01:08:46face à un handicap
01:08:48face à la fin de vie
01:08:50je ne sais pas comment je vais réagir
01:08:52et je crois que personne ne sait comment il va réagir.
01:08:54Est-ce que vous êtes d'accord tous les deux avec ça ?
01:08:56Complètement. Moi, ce qui m'intéresse
01:08:58c'est ce que vous avez dit Philippe
01:09:00c'est la liberté d'eux
01:09:02c'est-à-dire que personne n'est obligé de quoi que ce soit
01:09:04mais d'avoir la liberté
01:09:06de faire un choix
01:09:08en ce qui concerne mettre fin
01:09:10à des souffrances qui durent depuis trop longtemps
01:09:12à une maladie. Enfin, je vais vous laisser
01:09:14en parler mieux que moi
01:09:16mais oui, cette liberté.
01:09:18Oui. Selon
01:09:20un sondage qui avait été réalisé par l'IFOP
01:09:22en mai 2024, 92%
01:09:24des Français sont favorables
01:09:26à l'autonomisation de l'euthanasie
01:09:28mais ça ne veut pas dire que 92% des Français
01:09:30sont favorables à bénéficier d'une aide active à mourir
01:09:32le jour où ça arrivera.
01:09:34Ils sont comme vous et comme moi
01:09:36comme nous trois ici
01:09:38ils veulent simplement, le moment venu, avoir
01:09:40le choix possible qu'il soit ouvert
01:09:42et pour ouvrir le champ des possibles
01:09:44il faut mettre en place un certain nombre
01:09:46de dispositifs dans un cadre républicain
01:09:48dans un cadre législatif
01:09:50parce que si on commence à ne s'intéresser
01:09:52qu'au seul droit dont on est certain
01:09:54de bénéficier, ça veut dire qu'autour de cette table
01:09:56pardon Brigitte, vous êtes
01:09:58probablement la seule à être concernée
01:10:00par l'IVG.
01:10:02Vous et moi, la probabilité
01:10:04qu'on ait besoin d'avoir recours à l'IVG
01:10:06est assez faible. Je vous confirme.
01:10:08J'ai fait le nouvel ordre, il me semble.
01:10:10Et pourtant, on trouve
01:10:12beaucoup d'hommes qui sont favorables à l'IVG
01:10:14beaucoup d'hétérosexuels manifestent pour le mariage
01:10:16pour tous. Donc effectivement, il y a des gens
01:10:18qui peuvent ne pas être favorables à bénéficier
01:10:20d'un droit à l'aide active à mourir pour eux-mêmes
01:10:22mais ce n'est pas une obligation, ils ne seront pas obligés
01:10:24d'en profiter.
01:10:26C'est pour ça qu'on entend tout à fait qu'il y ait des oppositions
01:10:28elles peuvent être religieuses, pourquoi pas
01:10:30elles peuvent être...
01:10:32Cela étant dit, l'IVG
01:10:34il y a 40 ans
01:10:36on aurait eu beaucoup de gens contre
01:10:38donc on voit bien que la société évolue
01:10:40et sur cette question de la mort
01:10:42puisque c'est ça le sujet
01:10:44osons dire les choses
01:10:46je pense qu'on a
01:10:48plutôt régressé parce qu'on cache
01:10:50nos vieux dans des EHPAD
01:10:52on veut pas
01:10:54on est tous dans le déni de sa mort
01:10:56et je pense que c'est ça le problème
01:10:58de cette fin de vie
01:11:00mais ce qui est important
01:11:02dans ce que j'ai lu
01:11:04sur votre site de l'ADMD
01:11:06c'est qu'il y a quand même 74%
01:11:08des médecins qui sont favorables
01:11:10à cette loi parce qu'eux-mêmes
01:11:12ont pratiqué de manière
01:11:14transgressive
01:11:16une euthanasie
01:11:18ou ce sont
01:11:20confrontés à la question
01:11:2274% des médecins
01:11:24sont favorables à l'égalisation de l'euthanasie
01:11:26à peu près
01:11:28le même chiffre, ça doit être 70%
01:11:30considèrent que l'aide active
01:11:32à mourir est bien un soin de fin de vie
01:11:34et c'est bien compatible avec les soins palliatifs
01:11:36donc on a des chiffres
01:11:38qui nous permettent de comprendre que ce que nous disent
01:11:40un certain nombre de médecins
01:11:42n'était pas vrai. Donc ça, ça nous donne des éléments
01:11:44et puis pour vous taquiner
01:11:46un peu
01:11:48Vous oseriez Philippe ?
01:11:50Vous avez eu une difficulté
01:11:52avec le mot mort
01:11:54et puis je reviendrai à ce que Philippe vous avait dit au début
01:11:56ça n'est pas
01:11:58l'opposé la vie et la mort
01:12:00c'est la vie qui donne la mort
01:12:02C'est la naissance qui est opposée à la mort
01:12:04Oui, la vie
01:12:06donne la mort, la vie provoque la mort
01:12:08et en aucun cas c'est le médecin et en aucun cas ce sera la loi
01:12:10qui donnera la mort. Ce qui donne la mort
01:12:12c'est la vie et la maladie
01:12:14Donc la loi ne fait que
01:12:16autoriser des personnes qui souhaitent
01:12:18mettre un terme à quelque chose qui devient
01:12:20trop compliqué pour elles
01:12:22c'est extrêmement subjectif
01:12:24Moi j'adore le plaisir
01:12:26j'adore
01:12:28j'ai un élan vital exceptionnel
01:12:30j'adore la vie. Mais si un jour
01:12:32elle n'a plus de saveur
01:12:34je ne vois pas l'intérêt
01:12:36de s'acharner à rester en vie
01:12:38enfin je veux dire c'est peut-être
01:12:40ce qui fait que les gens
01:12:42beaucoup de gens s'élèvent d'ailleurs
01:12:44qui ont signé l'ADMD
01:12:46et je crois que c'est ça vraiment
01:12:48la question
01:12:50Oui alors là on est dans quelque chose d'un peu plus philosophique
01:12:52c'est-à-dire la loi ne s'intéresse
01:12:54qu'aux personnes qui ont un pronostic vital
01:12:56engagé, quel que soit le terme
01:12:58en tout cas la mort est là
01:13:00et que fait-on dans cette situation où la mort est déjà là
01:13:02Effectivement j'entends tout à fait ce que vous dites
01:13:04et beaucoup des adhérents de l'ADMD
01:13:06se posent aussi la question
01:13:08du temps qui reste à vivre compte tenu
01:13:10de ce qu'on a vécu
01:13:12et puis des fatigues de la vie
01:13:14des choses qui passent
01:13:16c'est tout à fait entendable
01:13:18et Maya Simon qui était une actrice
01:13:20qui est morte en 2008 disait
01:13:22je suis un oiseau
01:13:24si on me met en cage
01:13:26je m'étiole et donc je préfère
01:13:28arrêter, c'est tout à fait entendable
01:13:30mais la loi ne peut pas aborder cette question
01:13:32qui est là et qui est une question
01:13:34à laquelle on ne peut pas poser
01:13:36un véritable cadre
01:13:38c'est une loi actuelle
01:13:40qu'on espère devenir actuelle
01:13:42et qui sera probablement, très probablement
01:13:44votée le 27 mai prochain
01:13:46c'est une loi qui se pose
01:13:48pour les personnes qui
01:13:50arrivent au stade final de leur vie
01:13:52avec une phase avancée ou terminale
01:13:54d'une infection grave et incurable
01:13:56avec un pronostic médical qui est engagé
01:13:58Et justement, Philippe Lohezac
01:14:00vous trouvez que la loi n'irait pas
01:14:02assez loin, c'est la question
01:14:04à laquelle vous allez répondre dans un instant
01:14:06et Philippe Harlin, bien sûr, vous pouvez prendre la parole
01:14:0814h16
01:14:10Brigitte Lahaye, Sud Radio
01:14:12Nous sommes
01:14:14toujours avec Philippe Harlin,
01:14:16sexothérapeute et nous abordons donc
01:14:18cette question de cette
01:14:20loi, cette future loi
01:14:22qui sera sans doute votée mardi
01:14:24comme vous l'avez dit, Philippe Lohezac
01:14:26sur le droit à l'aide
01:14:28à mourir, vous êtes
01:14:30donc délégué général de l'ADMD
01:14:32l'association droit à mourir
01:14:34dans la dignité
01:14:36justement, vous pensez, donc c'est la question
01:14:38que je vous posais avant la pause, vous pensez
01:14:40que la loi ne va pas assez loin ou pas ?
01:14:42La loi qui devrait
01:14:44être votée, elle est toujours en cours de discussion
01:14:46mais les principaux articles ont été adoptés
01:14:48La loi qui devrait être votée mardi
01:14:50prochain sera une des lois
01:14:52les plus restrictives en Europe
01:14:54Pour savoir si une loi est bonne, il faut se poser
01:14:56les questions par rapport aux cas les plus
01:14:58évidents qui devraient
01:15:00être pris en charge. Est-ce que la loi va
01:15:02répondre à des personnes qui sont atteintes d'un cancer
01:15:04en phase terminale ? A l'évidence
01:15:06Est-ce que
01:15:08quelqu'un qui a la maladie de charcot
01:15:10va pouvoir être pris en charge
01:15:12dans le cadre de cette loi ?
01:15:14C'est pas certain, en tout cas
01:15:16ce qui est sûr, c'est que si
01:15:18comme dans 20% des cas de la maladie de charcot
01:15:20il y a des démences frontotemporales
01:15:22alors la personne n'y aura pas accès
01:15:24c'est-à-dire qu'on attendra, comme aujourd'hui, qu'elle meure étouffée
01:15:26Donc, de ce point de vue là
01:15:28la loi n'est pas assez bonne
01:15:32Un patient qui aurait
01:15:34fait une demande d'aide active à mourir dans le cadre
01:15:36de la loi, et qui entre le
01:15:38moment où il a fait la demande et le moment où il obtient
01:15:40l'autorisation, il a
01:15:42des troubles cognitifs qui surviennent
01:15:44il ne sera donc pas en capacité, selon
01:15:46la loi telle qu'elle sera votée
01:15:48ne sera pas en capacité de réitérer sa
01:15:50demande, et donc il ne pourra plus accéder
01:15:52c'est-à-dire qu'il aura fait une demande lucide
01:15:54D'accord, même s'il écrit
01:15:56sur sa demande lucide, que s'il a
01:15:58des problèmes cognitifs, ça restera valable
01:16:00Les directives anticipées ont été écartées
01:16:02de la question d'aide active à mourir
01:16:04Quelqu'un qui est
01:16:06Ça c'est pour éviter
01:16:08les abus, je suppose
01:16:10Non ! Quelqu'un
01:16:12qui est dans le coma, qui aura fait des directives anticipées
01:16:14il n'aura
01:16:16aucun droit à une aide active à mourir
01:16:18En Belgique, ils ont
01:16:20cette possibilité que quelqu'un qui est dans le coma
01:16:22qui a rédigé des déclarations anticipées
01:16:24pourra bénéficier
01:16:26d'une euthanasie
01:16:28Mais quand on se fait opérer
01:16:30puisque ça m'est arrivé récemment
01:16:32on signe un papier
01:16:34directives anticipées
01:16:36on ne sera pas réveillé
01:16:38si jamais on pointe rase au quelconque
01:16:40C'est là tout le caractère étrange
01:16:42de la loi qui s'apprête à être votée
01:16:44c'est que la sédation profonde et continue
01:16:46avec altération de la conscience maintenue jusqu'au décès
01:16:48qui est issue de la loi de 2016
01:16:50elle prend en compte
01:16:52les directives anticipées. On peut demander une sédation
01:16:54par l'intermédiaire d'une directive anticipée
01:16:56entre parenthèses
01:16:58c'est pas du tout le sujet de la loi actuelle
01:17:00la sédation profonde et continue
01:17:02avec altération de la conscience maintenue jusqu'au décès
01:17:04s'applique y compris aux mineurs
01:17:06sans aucune restriction d'âge
01:17:08et les opposants à l'aide active à mourir
01:17:10qui étaient des partisans
01:17:12de cette loi ne se sont jamais posé la question
01:17:14de savoir qu'on allait pouvoir
01:17:16faire bénéficier d'une sédation
01:17:18en fait d'une euthanasie passive
01:17:20des mineurs sans aucune restriction d'âge
01:17:225 ans, 15 ans
01:17:24aucun problème
01:17:26donc là la loi ne s'appliquera
01:17:28qu'aux majeurs et c'est très bien
01:17:30compte tenu des nécessités
01:17:32donc on voit bien dans ce que vous dites me semble-t-il
01:17:34si j'essaye de faire un peu la psy
01:17:36on voit bien que finalement
01:17:38tous les détracteurs
01:17:40de l'aide à mourir sont
01:17:42l'idée que c'est pas à nous
01:17:44humains de décider de la fin de vie
01:17:46de quelqu'un quoi
01:17:48je dirais que l'inverse
01:17:50c'est eux qui prétendent pouvoir décider de la fin de vie
01:17:52quelqu'un mais pas la personne elle-même
01:17:54qui peut décider pour elle
01:17:56en fait il y a deux types d'opposants
01:17:58il y a les opposants
01:18:00qui ont des convictions religieuses
01:18:02et qui considèrent pour ce sujet là
01:18:04comme pour le sujet de l'IVG
01:18:06que la vie
01:18:08n'appartient pas à l'individu
01:18:10et donc il y a un être qui régit ça
01:18:12qui prend, qui donne, qui décide
01:18:14donc ça n'est pas à la personne
01:18:16alors il parle faussement de mort naturelle
01:18:18nous sommes au 21ème siècle
01:18:20avec la médecine actuelle
01:18:22il n'y a aucune mort naturelle sauf à se faire renverser par un autobus
01:18:24si quand on s'endort sans se réveiller le matin
01:18:26avec le coeur, le corps s'arrête
01:18:28c'est une mort souhaitable d'ailleurs
01:18:30ça arrive à peu
01:18:32le général de Gaulle peut faire ça en rédigeant
01:18:34la dernière page de ses mémoires
01:18:36quelle chance
01:18:38c'est pas le plus fréquent
01:18:40même s'il y a un accident de la route on a quand même tendance
01:18:42à réanimer, faire des transfusions
01:18:44donc ça on est plus dans la mort naturelle
01:18:46et puis il y a un certain nombre de soignants
01:18:48pas la majorité, on le sait maintenant grâce au sondage
01:18:50mais tout de même quelques soignants
01:18:52qui considèrent que
01:18:54ils sont les sachants
01:18:56et il y a cette volonté paternaliste
01:18:58de dire aux patients
01:19:00et d'entretenir la vie à coûte que coûte
01:19:02non, surtout de savoir
01:19:04pour le patient ce qui lui convient
01:19:06effectivement
01:19:08le soignant connait la technique
01:19:10il connait les thérapeutiques
01:19:12toutefois c'est le patient
01:19:14qui sait quel est son degré d'acceptation de la souffrance
01:19:16quel est son degré d'acceptation
01:19:18d'une diminution de ce qu'il est
01:19:20et de la qualité de vie
01:19:22qui lui reste
01:19:24et c'est lui qui doit prendre la décision
01:19:26et si on en croit le sondage dont on a parlé tout à l'heure
01:19:28c'est 30% de médecins qui ont
01:19:30cette opinion là
01:19:32à peu près
01:19:3426
01:19:36non, en fait parce qu'il y a aussi
01:19:38il y a aussi ceux qui ont
01:19:40un avis qui est mitigé
01:19:42donc en fait on sait par exemple
01:19:44dans les médecins qui déclarent vouloir accompagner
01:19:46s'il y a un geste
01:19:48actif, c'est à dire un accompagnement
01:19:50en pratiquant un acte
01:19:52il n'y a que 15% des médecins
01:19:54qui refuseraient
01:19:56certainement, de manière certaine
01:19:58de pratiquer un acte
01:20:00qui est leur droit d'ailleurs
01:20:02et pour
01:20:04dans l'accompagnement avec un geste qui n'est pas actif
01:20:06c'est à dire la rédaction du dossier
01:20:08l'accompagnement, ça n'est que
01:20:108% des médecins qui
01:20:12de manière certaine refuseraient
01:20:14et évidemment c'est leur droit et il y a une
01:20:16clause de conscience qui est inscrite dans la loi
01:20:18qui leur permettra
01:20:20comme pour l'IVG d'ailleurs
01:20:22et comme pour l'IVG de la même façon
01:20:24à la fois de refuser d'accompagner
01:20:26dans cet acte là mais
01:20:28sans que ça se transforme en une entrave
01:20:30donc avec une obligation
01:20:32de transmettre le dossier à un collègue le plus
01:20:34rapidement possible pour que évidemment la personne
01:20:36ne reste pas dans une situation de souffrance
01:20:38inutilement longtemps
01:20:40Moi qui aime bien quand même toujours un petit peu
01:20:42donner mon opinion dans le sens où je pense que ça peut
01:20:44faire réfléchir ou
01:20:46au contraire énerver ceux qui m'écoutent
01:20:48tant pis
01:20:50on le sait que beaucoup
01:20:52malheureusement de médecins
01:20:54sont confrontés à une transgression
01:20:56de ce qui se passe actuellement
01:20:58et c'est peut-être
01:21:00pour eux ce serait peut-être un soulagement
01:21:02de cette loi parce que ça leur permettrait
01:21:04de ne plus être dans la transgression
01:21:06on le sait par exemple vous Philippe Harlin
01:21:08qui avait travaillé beaucoup avec
01:21:10les personnes atteintes du sida
01:21:12il y a beaucoup de fois
01:21:14où on a fait partir quelqu'un
01:21:16on a fait ce qu'il fallait
01:21:18donc c'est peut-être ça aussi qu'il faut
01:21:20entendre
01:21:22on peut imaginer ce que c'est pour un médecin
01:21:24de donner
01:21:26la mort à quelqu'un
01:21:28par acte charitable encore une fois
01:21:30et se sentir un petit peu coupable
01:21:32parce qu'au fond
01:21:34c'est transgresser la loi
01:21:36c'est là je pense qu'on se trompe
01:21:38il ne s'agit pas d'aller donner la mort
01:21:40il s'agit peut-être d'accélérer
01:21:42un processus, de décider du moment
01:21:44où il va se produire
01:21:46mais on parle de gens qui
01:21:48de toutes façons
01:21:50on peut parler de tout le monde puisqu'on est tous appelés à mourir un jour
01:21:52mais on parle de gens qui sont en souffrance
01:21:54et
01:21:56c'est sûrement ridicule mon observation
01:21:58mais je suis un amoureux des animaux
01:22:00et j'ai l'impression d'avoir des droits
01:22:02d'éviter de souffrir à mes animaux
01:22:04qu'on n'est toujours pas en train d'autoriser
01:22:06aux gens que j'aime
01:22:08les humains
01:22:10je suis un peu bête
01:22:12je comprends pas moi
01:22:14voilà
01:22:16je vous laisse le mot de la fin
01:22:18vous avez parlé des médecins
01:22:20une étude de l'INED
01:22:22indique que 0,8% des décès en France
01:22:24sont le fait de l'administration d'un produit létal
01:22:26par les médecins
01:22:28ce qui est en fait assimilé à un assassinat
01:22:30c'est à dire mettre fin à la vie de quelqu'un
01:22:32qui ne l'a pas demandé avec préméditation
01:22:34oui, permettre à des médecins
01:22:36qui souhaitent accompagner dans la mort
01:22:38des patients qui sont arrivés au bout de leur vie
01:22:40de manière légale
01:22:42sans qu'ils risquent les tribunaux
01:22:44ou qu'ils risquent la radiation du tableau de l'ordre
01:22:46c'est quelque chose qui pour eux aussi
01:22:48est salutaire
01:22:50donc cette loi qui est une loi de liberté
01:22:52qui n'imposera aucune contrainte, aucune obligation à personne
01:22:54permettra de donner ce sentiment de liberté
01:22:56à l'ensemble de la population
01:22:58soignant comme les
01:23:00les patients
01:23:02et puis de faire en sorte que chacun
01:23:04ait le même droit, le même accès
01:23:06il n'y a pas ceux qui y savent
01:23:08ceux qui ont l'argent qui peuvent aller en Suisse
01:23:10ceux qui connaissent le bon médecin en France
01:23:12ou ceux qui ont la capacité de partir en Belgique
01:23:14pour bénéficier d'une aide active à mourir
01:23:16ou là-bas depuis 2002, c'est légal
01:23:18ça évitera certains suicides horribles
01:23:20dont on connaît
01:23:22parce que c'est plus supportable de vivre
01:23:24merci beaucoup en tout cas Philippe Lohéac
01:23:26on peut retrouver
01:23:28toutes les informations
01:23:30de cette association sur le site
01:23:32www.admd.org
01:23:34merci beaucoup Philippe Harlin
01:23:36je rappelle que vous êtes sexothérapeute
01:23:38on peut vous consulter par zoom si on le désire
01:23:40vous retrouvez tout de suite Alexandre
01:23:42de Lovann, lundi
01:23:44on sera avec Stéphane Clerget, pédopsychiatre
01:23:46et on va parler de l'homme déconstruit
01:23:48c'est quoi un homme déconstruit ?
01:23:50j'attends vos réponses, surtout sur ce radio