00:00Alors l'autre grand succès qu'il a qualifié de phénoménal, parce qu'il est toujours dans les superlatifs,
00:05c'est le fait qu'il a obligé les alliés à payer plus pour leur défense à l'OTAN.
00:10On a un autre envoyé spécial, Dunia Tengour, qui est sur place.
00:13Bonsoir, Dunia, vous avez su tout ce sommet de l'OTAN qui était passionnant, avec Laurence Fillerier.
00:17Combien exactement les Européens, les alliés, se sont engagés à payer, Dunia ?
00:23Alors, chère Laurence, j'ai écouté très attentivement vos débats, et c'est vrai, ici à l'AE, ce qu'on ressent à l'issue de ce sommet,
00:34c'est qu'il y a une véritable démonstration de force du président américain Donald Trump, autant sur la forme, vous l'avez dit, avec cette charge des médias, mais aussi sur le fond.
00:43Et pour vous répondre, alors, chaque pays membre de l'OTAN va donc consacrer 5% de son PIB, à l'exception de ses réserves émises par l'Espagne.
00:54Alors, plus concrètement, il y aura 3,5% qui seront consacrés aux besoins fondamentaux des armées,
00:59et 1,5% à des dépenses annexes qui sont, par exemple, liées à la sécurité.
01:05Alors, la France est-elle proche du compte ? C'est ça la question ?
01:08Alors, autant vous le dire, Laurence, pas vraiment, puisque même si le président de la République, Emmanuel Macron, plaide pour plus de défense
01:16et le réarmement de l'Europe pour contrer la Russie, et bien la France, aujourd'hui, consacre 2% de son PIB à la défense.
01:23Et en même temps, que nous dit-on, Laurence ? On nous dit, en tout cas, que les finances publiques en France sont en état d'alerte.
01:29Le Premier ministre, vous vous en souvenez, nous parlait de ces 40 milliards d'économies à faire pour les Français.
01:38Alors, où trouver cet argent, Laurence ? C'est toute la question.
01:41Faudra-t-il sacrifier d'autres domaines de la dépense publique ?
01:45Et bien, c'est une piste, mais reste à savoir si les Français vont y consentir.
01:50Merci, Edouna Technongo, Laurence et Larrier.
01:52On manque de chiffres, évidemment. Ça représente combien de milliards, concrètement, Edouard Tétrault ?
01:578 milliards pour la France, c'est ça ?
01:59Beaucoup trop, en fait, ça soit à dire qu'en France, il fallait passer de 50 à 80 milliards, voire plus.
02:07Mais en fait, ce n'est pas le sujet.
02:09Un petit peu, quand même.
02:11Non, non, mais c'est que l'objectif, il faut reprendre la séquence d'avant,
02:16l'objectif de ce sommet de l'OTAN, c'est un moment de télévision.
02:19Donc, il faut servir à Donald Trump un grand moment de télévision,
02:22où il puisse dire, regardez, j'ai forcé tout le monde à mettre 5% de bébés sur la table.
02:28On sait tous que cela n'arrivera jamais.
02:30C'est vrai.
02:31Cela n'arrivera jamais.
02:32Il faudrait que François Bayrou trouve, non pas 40, mais 80 milliards d'euros d'économie.
02:37Et tous les pays sont très, très en retard.
02:39Donc, en fait, c'est un moment de télévision.
02:41J'entends, Edouard, c'est un moment de télévision.
02:43On a quand même quelques chiffres, et je le dis pour nos auditeurs.
02:45Les Etats-Unis contribuent.
02:46C'est massif, la contribution.
02:50C'est 90% quasiment du budget de l'OTAN.
02:53Quand on voit derrière, arrive l'Allemagne en numéro 2,
02:55le Royaume-Uni en numéro 3, et en numéro 4, la France,
02:58ensuite la Pologne et l'Italie.
02:59On est très, très loin du compte.
03:01C'était le niveau de dépense militaire pendant la guerre d'Algérie,
03:04sans déficit à l'époque.
03:05Il n'y avait pas de déficit public.
03:06Et c'était le 5% du PIB.
03:08Donc, on a su faire.
03:10On a su faire ou on a souffert ?
03:11Les deux, mon général.
03:13Alexandre ?
03:14Oui, je suis assez d'accord avec ce que dit Edouard.
03:16Il y a aussi une forme de communier.
03:18Moi, je pense qu'il faut faire les 5%.
03:20Il faut le faire pour nous, pas parce que Donald Trump ne l'a demandé.
03:23Mais ça, c'est la première chose.
03:25La deuxième chose, je pense que Donald Trump,
03:27il y a un effet de communication en direction de son propre électorat,
03:31puisque si Donald Trump croit en la parole des Européens,
03:34c'est quand même un très mauvais négociateur
03:37et quelqu'un de très naïf, ce que je ne crois pas.
03:40Donc, ça peut avoir la vertu, en tout cas,
03:42de nous encourager à aller plus vite.
03:44Et je pense être du gagnant-gagnant à la fin.
03:46Aller plus vite et plus haut, aller plus fort.
03:47Gauthier Lebrad.
03:48Nous ne sommes pas capables, dans ce pays,
03:50de faire un euro d'économie.
03:51On en a parlé au moment.
03:52On a eu deux budgets.
03:53Il n'y a pas beaucoup de pays qui ont la chance
03:54d'avoir deux budgets débattus à l'Assemblée nationale.
03:57Celui de Michel Barnier, censuré.
03:58Pour la même année.
03:59Pour la même année, évidemment.
04:00Celui de François Bérou, adopté.
04:02Et puis, il a rendez-vous, évidemment,
04:04avec son deuxième budget à la rentrée
04:06et le risque de censure.
04:07Il y a un point commun entre François Bérou et Michel Barnier.
04:10Hausse des impôts, aucune baisse de dépense.
04:13Nous ne sommes pas fichus de faire des baisses de dépense.
04:15Alors que, pourtant, il y aurait de sacrées économies à faire
04:19sur le fonctionnement de l'État,
04:20sur les prestations sociales.
04:22Mais non, on n'est pas capables de cela.
04:24Donc, on préfère augmenter les taxations,
04:27les prélèvements.
04:27Toujours plus importants pour bien étrangler les Français
04:31et particulièrement ceux qui travaillent.
04:33Et donc, c'est toujours pareil.
04:34Où est l'argent ?
04:36Ça va être l'argent magique.
04:37C'est-à-dire qu'on va encore creuser la dette.
04:38De toute façon, les présidents de la République s'enchaînent.
04:41Ils font souvent qu'une seule chose.
04:42Creuser un peu plus la dette.
04:43Et puis après, tout s'aggrave sur les volets sécuritaires et migratoires.