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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise et député LFI des Bouches-du-Rhône.
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise et député LFI des Bouches-du-Rhône.
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00:00– Oui, bonjour à tous, bonjour Manuel Bompard.
00:03– Bonjour.
00:04– Merci d'être avec nous ce matin.
00:05Une motion de censure sera discutée à l'Assemblée nationale la semaine prochaine,
00:09sans l'en est sûr, contre François Bayrou.
00:11Motion de censure, mais est-ce que ce sera celle du Parti Socialiste
00:14ou est-ce que ce sera celle de toute la gauche ?
00:16Quel est votre souhait et qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
00:18Est-ce que vous discutez pour un texte commun ?
00:19– Oui, bien sûr, nous, comme nous l'avons dit dès lundi soir,
00:22quand le fameux conclave qui a été installé par François Bayrou
00:26à propos de la réforme des retraites,
00:28c'est soldé par un échec.
00:31Nous avons exprimé notre volonté de déposer une motion de censure commune
00:35à l'ensemble des groupes de gauche, c'est notre souhait.
00:37Je crois que les communistes et les écologistes ont exprimé aussi la même volonté.
00:42– Mais pas le PS.
00:42– Pour l'instant, le Parti Socialiste a l'air de vouloir privilégier
00:45plutôt l'idée de déposer sa propre motion de censure.
00:49– Ça change quelque chose ?
00:50– C'est un peu ridicule, parce que je pense que si on veut censurer le gouvernement
00:54sur le même motif, on peut faire une motion de censure commune.
00:57Mais en tout état de cause, nous, nous voterons l'ensemble des motions de censure
01:00déposées par la gauche, comme nous l'avons toujours fait,
01:02parce que je pense que le plus important, c'est de censurer ce gouvernement.
01:06– Et que le résultat aboutit, c'est-à-dire que le gouvernement tombe,
01:10et pour cela, il faut que vous ayez les voix du Rassemblement national.
01:13Sans cela, il n'y a pas de majorité.
01:14Jordan Bardella a dit hier qu'il ne s'interdisait rien,
01:18mais la tendance semble plutôt être à une non-censure du parti RN.
01:23– Qu'est-ce que vous leur lancez un appel ?
01:25– Non, moi, je veux dire, c'est un peu l'heure de vérité.
01:28On verra à ce moment-là, définitivement, peut-être,
01:30si le Rassemblement national est aujourd'hui la béquille de la Macronie,
01:34ou si, quand ce gouvernement, dont le bilan est quand même très lourd,
01:38je veux quand même le dire, depuis que François Bayrou est Premier ministre,
01:41c'est un budget terrible, austéritaire,
01:43qu'a coupé dans des budgets essentiels comme celui de l'éducation,
01:46– Précisément, le RN attend le budget, dit-il.
01:48– Oui, mais le prochain budget, mais celui de cette année
01:50est déjà une facture extrêmement salée.
01:52C'est un gouvernement qui n'a pris aucune décision aujourd'hui
01:55qui permette d'améliorer la vie de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
01:59Donc si pour le Rassemblement national, ça, ce n'est pas un motif de censure,
02:02si pour le Rassemblement national, le fait que François Bayrou
02:04empêche l'abrogation de la réforme des retraites,
02:07le retour à la retraite à 62 ans n'est pas un motif de censure,
02:10alors je pense que le Rassemblement national montrera à tout le monde son vrai visage,
02:14c'est-à-dire celui de la béquille de la continuité du macronisme en France.
02:17– La béquille, dites-vous, vous estimez qu'une chute de François Bayrou
02:19empêcherait l'application de la réforme d'Elisabeth Borne de 2023,
02:24mais cette réforme, elle s'applique déjà.
02:25Depuis le 1er septembre 2023, on baisse de 3 mois,
02:29plutôt l'âge légal est reculé de 3 mois chaque année, ça c'est concret.
02:32– Non, moi j'estime une chose très simple, c'est que l'Assemblée nationale,
02:36les députés élus l'année dernière au moment des élections législatives,
02:39doivent avoir la possibilité de voter sur ce sujet,
02:43c'est quand même la moindre des choses en démocratie.
02:45Aujourd'hui, il y a eu un vote il y a quelques semaines à l'Assemblée nationale
02:49sur une résolution sur ce sujet, il y a une majorité des députés à l'Assemblée nationale
02:53qui sont en faveur de l'abrogation de la réforme des retraites.
02:56– Mais elle s'applique déjà, vous êtes d'accord ?
02:57– Évidemment qu'elle s'applique, elle s'applique depuis qu'elle est rentrée en vigueur,
03:00passée en force par 49-3, contre l'avis d'une majorité.
03:03– Donc on retient bien arrière pour ceux qui sont déjà sujettis aux règles de cette nouvelle loi ?
03:07– Je pense que ce serait pour des millions de salariés en France un soulagement,
03:10vous savez, parce que quand vous arrivez aujourd'hui à 62 ans,
03:12que vous êtes fatigué, que parfois vous avez des maladies professionnelles
03:15et qu'on vous dit que vous allez travailler deux ans de plus,
03:17c'est extrêmement problématique.
03:19Donc on a besoin, c'est d'ailleurs une volonté largement soutenue dans le pays aujourd'hui,
03:23de revenir en arrière, c'est-à-dire de revenir à l'âge de départ, à la retraite à 62 ans.
03:26– Est-ce que vous tenez compte, M. Bompard et la France Insoumise,
03:29de ce qui se passe néanmoins encore entre les partenaires sociaux et François Bayrou ?
03:35Si toutefois un accord, quelque chose, un texte sortait des discussions
03:39que le Premier ministre a eues avec les syndicats d'un côté,
03:42avec le patronat et les entreprises de l'autre,
03:44et qu'il proposait un texte à l'Assemblée nationale,
03:46ça ne change rien à votre détermination ?
03:48– Mais ce conclave, il s'est soldé par un échec.
03:50– Il y a eu des avancées, par exemple, excusez-moi de l'incorporation,
03:53dit la CFDT, par exemple, qui est représentative des salariés,
03:58sur les carrières des femmes qui ont eu des enfants, par exemple.
04:00– Il n'y a pas eu d'accord aujourd'hui entre les différents partenaires
04:03sur des éventuelles avancées, et en tout état de cause,
04:07la question centrale, qui est la question du retour à l'âge de 62 ans,
04:10a été écartée des négociations et des discussions.
04:12– Et pour vous, c'est l'essentiel ?
04:13– Mais pour nous, c'est le point clé, enfin, c'est le point clé,
04:16et ce n'est pas juste pour nous, c'est aussi pour les électrices
04:18et les électeurs qui ont voté aux dernières élections législatives.
04:20– Le Parti Socialiste, on y revient, est revenu,
04:23a dit Jean-Luc Mélenchon, à une opposition frontale,
04:26ce sont ses mots, est-ce que vous les confirmez ?
04:28Est-ce que ça veut dire que vous pourriez refaire un bout de chemin ensemble ?
04:31– Ça, c'est le Parti Socialiste qui doit répondre à cette question.
04:33– Mais où, votre souhait ?
04:34– Moi, mon souhait, ça a toujours été la même chose,
04:36ça a été que les engagements que nous avons pris devant les électrices
04:39et les électeurs au moment des dernières élections législatives,
04:41le programme du nouveau Front populaire,
04:43l'opposition au macronisme et à l'extrême droite,
04:46restent notre ligne directrice.
04:47Et nous, nous n'avons jamais bougé de ce point de vue-là,
04:49nous restons sur cette même ligne.
04:50– Oui, mais il y a eu des mots très durs entre vos deux partis.
04:52– Il faut dire que le Parti Socialiste, là, revient dans le camp de la censure,
04:55mais à six reprises a refusé de censurer le gouvernement.
04:57Donc, moi, ce que je souhaite, c'est que le Parti Socialiste
04:59clarifie définitivement son orientation,
05:01soit elle est en accord ou en soutien du gouvernement de François Bayrou,
05:05soit elle est dans l'opposition, il faut qu'il tranche.
05:07– Le Parti Socialiste, c'est un ami, ou en tout cas,
05:09c'est un allié du parti de Raphaël Glucksmann,
05:12et votre collègue Clémence Guettet,
05:13et vous avez souscrit à son propos,
05:15s'en est pris violemment à la présentation du programme de Raphaël Glucksmann.
05:18– Pas violemment, M. Wittenberg, sur le fond.
05:20– Oui, je la cite, un autre Macron est possible,
05:23rien n'est chiffré, rien n'est financé.
05:24Votre ami a même relevé des fautes d'orthographe.
05:26Dans le texte de Raphaël Glucksmann,
05:28on n'est quand même pas prêt de revoir l'union de la gauche dans cette commission.
05:30– Non, mais attendez, attendez.
05:31D'abord, ce n'est pas violent de faire l'analyse du programme
05:34qui est présenté par Raphaël.
05:34– J'invite les téléspectateurs à lire ce qu'a dit Mme Guettet sur Raphaël Glucksmann.
05:37– On peut avoir une opposition de fond qui est assez frontale
05:41sans que ça s'exprime par de la violence.
05:43Il n'y a aucune violence dans ce travail.
05:45– Vervale, bien sûr, vervale.
05:45– Je veux préciser ce point-là.
05:48Maintenant, comme je le disais tout à l'heure,
05:49nous, il y a un an, nous avons été élus sur un programme.
05:51Nous faisons partie des gens qui considérons qu'un programme, c'est important.
05:54M. Glucksmann présente aujourd'hui, il a présenté en début de semaine, un programme.
05:57Et dans son programme, il y a 21 des 30 mesures prioritaires
06:02que nous avons défendues devant les électrices et électriques l'année dernière
06:05qui n'y figurent pas.
06:05Nous disons que c'est une rupture avec le programme du Nouveau Front Populaire.
06:08– Et un autre Macron est possible, ce n'est pas un compliment d'abord.
06:10– Son programme se rapproche davantage, oui, du macronisme
06:13que du programme du Nouveau Front Populaire.
06:14– Il y a un sujet qui vous oppose très fortement à Raphaël Glucksmann,
06:18c'est votre vision des conflits au Proche-Orient.
06:20Ce soir, il y aura à l'Assemblée nationale, à 21h30,
06:24un débat voulu par l'exécutif.
06:27– Par nous, en l'occurrence.
06:28C'est nous qui en avons fait la demande et l'exécutif l'a accepté.
06:30– Et donc, qu'est-ce que vous allez y défendre ?
06:32Puisqu'on l'entendait encore à 7h30, pour l'instant, il y a un cessez-le-feu
06:36qui est, semble-t-il, respecté sur place.
06:40Quelle sera votre ligne de conduite dans ces conditions ?
06:42– J'espère que ce cessez-le-feu va continuer à être respecté, évidemment.
06:46Mais il s'agit de revenir sur toute cette séquence
06:47et sur la position qu'a prise la France.
06:50Et on ne peut pas accepter que des violations du droit international,
06:53puisque les attaques israéliennes puis américaines sur l'Iran
06:56sont des violations du droit international.
06:57– Emmanuel Macron l'a dit, cela.
06:58– Oui, mais on ne peut pas, enfin il l'a dit, il n'a pas eu un mot de condamnation
07:02des bombardements israéliens ou des bombardements américains.
07:05Donc moi, je souhaite que la France, elle soit garante aujourd'hui
07:08du respect du droit international et que l'impunité dont jouit aujourd'hui
07:11Benjamin Netanyahou dans la région s'arrête.
07:14Et ça s'arrête vis-à-vis de l'Iran, vis-à-vis du Liban, vis-à-vis de la Syrie,
07:18qui ont été aussi bombardés.
07:19Et puis ça s'arrête vis-à-vis de ce qui se passe à Gaza.
07:21Parce qu'il ne faudrait pas que ce qui s'est passé avec l'Iran
07:24évacue du débat public les massacres qui ont lieu aujourd'hui
07:28et le génocide en cours à Gaza.
07:30Et moi, j'attends de la France qu'elle prenne des positions fortes sur ce sujet.
07:33– Monsieur Bompard, vous avez quand même dénoncé ces attaques,
07:35et vous venez de le faire encore, d'Israël et des États-Unis sur l'Iran.
07:40Est-ce que le fait que l'arsenal nucléaire soit au minimum amoindri
07:43et peut-être détruit, c'est ce que dit Donald Trump,
07:46c'est une mauvaise nouvelle pour la sécurité de la région ?
07:49– Ce qui est mauvaise nouvelle, c'est la violation du droit international.
07:52Maintenant, les services de renseignement américains, ce matin,
07:55disent que peut-être que ça a permis de faire perdre quelques mois.
07:58– Mais vous, vous souhaitez que l'Iran dispose de l'arme nucléaire ou non ?
08:00– Non, moi, j'ai toujours été très…
08:02– Nous avons toujours été très clairs sur ce sujet,
08:04nous nous sommes attachés au traité de non-prolifération nucléaire,
08:06donc nous souhaitons que personne ne puisse disposer de la bombe nucléaire.
08:09En plus que ceux qui l'ont déjà, et même ceux qui l'ont déjà,
08:11il devrait y avoir des processus de désarmement multilatéraux
08:14et des traités européens, des traités internationaux dans ce sens-là.
08:17Mais pour parvenir à ce résultat, ça doit se faire par la négociation,
08:21par la diplomatie, pas par des attaques, pas par des violations du droit international.
08:25– Merci beaucoup, Manuel Bampard, député de la France Insoumise des Bouches-du-Rhône
08:28et coordinateur national de parti.
08:30– Merci à vous, bonne journée.
08:32– Merci.
08:33– Merci.
08:34– Merci.
08:35– Merci.
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