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Les Vraies Voix de l'emploi avec Marc Blanchard, directeur du développement de la formation aux Compagnons du Devoir et du Tour de France ; Ewen Boumard, compagnon tailleur de pierre, responsable régional du développement des Compagnons à Tours pour la région Centre-Val de Loire ; Fanny Reyre Ménard, luthière ; Arthur Dubroca, archetier.
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:04Les vraies voies de l'emploi sur des filières qui recrutent aujourd'hui.
00:07Lumière sur ces filières d'excellence qui recrutent, forment et transmettent.
00:11Celles des compagnons du devoir, des luthiers, des archetiers.
00:14A l'heure où de nombreux métiers peinent à attirer, eux cultivent la passion du geste,
00:18le goût, de l'effort, la fierté d'un savoir-faire transmis depuis des siècles.
00:22On va en parler avec nos invités dans un instant.
00:24Soyez les bienvenus, c'est les vraies voies qui font, en tout cas, de l'emploi.
00:28Les vraies voies Sud Radio.
00:31Et Marc Blanchard est avec nous, directeur du développement de la formation
00:34aux compagnons du devoir et du Tour de France.
00:36Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:39Et puis, il y a Ewen Boumar qui est avec nous,
00:44compagnon tailleur de pierre, responsable régional du développement
00:46pour la région Centre-Val-de-Loire.
00:49Est-ce que vous êtes avec nous ? Bonsoir.
00:51Bonsoir, bonsoir à tous.
00:52Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:55Première question, Marc Blanchard, forcément.
00:58Pour ceux qui ne connaîtraient pas,
00:59alors même si Notre-Dame de Paris a réveillé certains sur le sujet,
01:06le compagnonnage est un statut un peu particulier.
01:12Oui, tout à fait.
01:13Alors, merci de rappeler cet événement majeur
01:15qui a marqué quand même énormément de gens il y a quelques années.
01:18Néanmoins, le compagnonnage n'est pas que ça.
01:20Donc, je vais essayer d'expliquer très rapidement.
01:22Alors, nous sommes centres de formation comme les autres,
01:24ouverts à tous et à toutes, d'ailleurs.
01:26Il y a de plus en plus de jeunes filles qui viennent.
01:29Chaque année, c'est à peu près 15 000 jeunes qui se préinscrivent sur notre site Internet.
01:33À peu près 7 000 nouveaux jeunes qui nous rejoignent dans nos centres de formation.
01:37Et puis, au total, c'est à peu près 12 000 jeunes qui sont formés,
01:40puisqu'il y en a qui continuent à se former.
01:41Donc, on accueille tout le monde en CAP, bac pro, etc.
01:46Et puis, c'est vrai qu'on a une petite différence par rapport aux autres.
01:48C'est qu'on va offrir un autre style de formation à des jeunes
01:52qui ont déjà un premier diplôme dans leur métier.
01:54Par exemple, si vous avez déjà un CAP de charpentier,
01:58vous pouvez revenir chez nous,
01:59quel que soit l'endroit où vous avez fait votre CAP de charpentier,
02:02et puis poursuivre sur un parcours un peu plus long, de 4-5 ans,
02:05où vous allez, en fait, passer différents diplômes.
02:08Et puis, en fait, vous allez changer de ville, une fois par an.
02:11Donc, vous avez toujours la formation en alternance,
02:13parce que pour nous, c'est essentiel d'acquérir aussi bien l'entreprise
02:16qu'en centre de formation.
02:18Et puis, vous allez changer de ville.
02:19Du coup, vous allez apprendre des techniques différentes,
02:21parce qu'en fonction des régions,
02:22les techniques de couverture ou de maçonnerie ne sont pas les mêmes.
02:25Et les matières aussi, peut-être ?
02:26Et les matières, les produits utilisés aussi ?
02:28Les matières ne sont pas les mêmes, vous avez raison.
02:29Vous allez avoir des patrons différents.
02:32Et tout ça, ça va vous enrichir.
02:34Et puis, vous allez avoir une étape internationale obligatoire également.
02:36Donc là, maintenant, c'est vraiment l'enrichissement mondial.
02:39Et puis, ce qui est important, c'est que vous allez vivre en communauté
02:42avec d'autres jeunes.
02:43Donc, au début, quand vous commencez,
02:44vous êtes encadré par des jeunes qui sont un petit peu moins jeunes.
02:47Et puis, au fur et à mesure que vous progressez,
02:49vous deviendrez vous-même encadrant.
02:51Pourquoi ? Parce que le compagnonnage,
02:53la valeur essentielle du compagnage, c'est la transmission.
02:55Donc, on vous apprend à transmettre ce que vous avez acquis.
02:58Donc, voilà, solidarité, générosité, respect.
03:01C'est un savoir-être aussi.
03:02C'est un savoir-être, bien entendu, grâce à la communauté, tout à fait.
03:05Ce sont des valeurs essentielles
03:07et ce sont des métiers dont on a besoin aujourd'hui et encore.
03:10C'est un métier pour la France.
03:12On va entendre le témoignage d'Ewen Boumar,
03:16qui est avec nous, compagnon tailleur de bière,
03:18responsable régional du développement pour la région Centre-Val de Loire,
03:21puisqu'on a envie de vous entendre,
03:24de savoir pourquoi vous avez voulu embrasser cette filière.
03:27C'est toujours intéressant d'entendre des testimoniaux sur ce sujet.
03:30Oui, tout à fait.
03:32Alors, moi, j'ai commencé les compagnons à l'âge de 15 ans, en fait,
03:36donc assez jeune, finalement.
03:38Et j'avais toujours...
03:39Par quelle voie vous êtes passé par là ?
03:40Par quelle voie ?
03:40Est-ce que c'est quelqu'un qui vous a coopté ?
03:42Est-ce que c'est une recherche que vous avez faite ?
03:45Alors, c'est une recherche, d'abord, que j'ai faite de mon côté.
03:47Je n'avais pas plus de difficultés que ça à l'école,
03:50mais j'avais besoin, en fait, de concrets
03:51et de choisir une voie qui me permette de pratiquer un métier
03:55que j'aime, tout simplement, avec la passion du patrimoine.
04:00Et donc, du coup, je me suis orienté vers la taille de pierre
04:03assez naturellement, aimant dessiner les éléments d'architecture, etc.
04:08Depuis tout jeune, en fait, ça m'est apparu assez naturel, en fait,
04:13d'embrasser la voie du compagnonnage par le biais de la taille de pierre.
04:15Donc, j'ai fait un apprentissage de 2010 à 2012.
04:19Et puis ensuite, je me suis lancé sur le Tour de France.
04:22Et comme l'a dit Marc, de fil en aiguille, de patron en patron,
04:25en fait, on apprend à transmettre aussi son savoir
04:29et acquérir, en fait, toutes les compétences nécessaires
04:34pour ensuite piloter des équipes.
04:36La maîtrise du geste, il y a un geste sur les tailleurs de pierre, vraiment.
04:41Oui, tout à fait.
04:41Alors, dans tous les métiers chez nous, globalement,
04:45c'est vrai que la maîtrise du geste, le savoir-faire
04:48chez les compagnons du devoir, c'est la base de notre transmission.
04:51Notre devoir en tant que compagnon, c'est de transmettre le geste
04:55et de transmettre le savoir-être que demandent les compagnons du devoir, tout simplement.
05:01Il faut combien de temps, finalement, sur ces métiers qu'on connaît assez peu ?
05:06Entre le moment où vous avez appris et le moment où vous êtes vraiment confirmé,
05:10il faut quand même pas mal de temps ?
05:12Alors, en fait, suivant les profils, vous allez passer par différentes voies d'apprentissage.
05:18Donc, soit en deux années, si vous êtes post-collège, on va dire,
05:23ou plutôt sur une année, si vous êtes plutôt post-bac pour un CAP.
05:27Ensuite, l'autre parcours d'entrée, c'est le bac pro, voire le BTS suivant le niveau.
05:32Aujourd'hui, chaque jeune a un parcours différent et il y a certains jeunes qui sont orientés vers des études supérieures
05:40et qu'on intègre donc dans nos formations à partir du BTS.
05:44Marc Mongeat, pardon, allez-y.
05:45Et ensuite, par rapport au parcours, vous disiez combien de temps il faut pour devenir un bon exécutant
05:51et transmettre son savoir à la hauteur d'un compagnon du devoir,
05:56à ce que exigent notre statut et notre État.
06:01En réalité, ça dépend encore une fois des profils,
06:03mais on va dire qu'entre 3 à 5 ans, c'est la moyenne pour devenir compagnon du devoir.
06:08Alors, Marc Blanchard, c'est intéressant parce que ces métiers, ils sont ancestraux, en fait.
06:13C'est-à-dire qu'ils remontent à la nuit.
06:16Voilà, ça fait des années, des années, des centaines d'années
06:19qui se perpétuent de génération en génération.
06:22Est-ce qu'il y a des gestes qui évoluent aujourd'hui ?
06:25Oui, alors il y a des métiers qui sont très anciens.
06:28Il y a aussi des métiers nouveaux.
06:29Bien sûr, bien sûr.
06:30Notamment, on a des métiers dans l'industrie.
06:32Là, je parlais de tailleur de pierre.
06:33Ah d'accord, tailleur de pierre, oui, bien sûr.
06:35Mais bien entendu, ça évolue parce que les matières évoluent,
06:38la technologie évolue.
06:39Et puis, on a été aussi percuté dans nos métiers par tout ce qui est l'écologie,
06:43le bâtiment durable.
06:45Donc là, il y a plein de nouvelles carrières, de nouvelles façons de faire.
06:49Et c'est pour ça que quand on est très proche des entreprises telles que nous,
06:53parce qu'on a 28 000 entreprises partenaires,
06:55on écoute les entreprises et on écoute leurs besoins
06:58et on fait évoluer nos formations en fonction des besoins des entreprises.
07:02Il a fallu vous reformer, Ewen Boumar, justement, sur ce tailleur de pierre.
07:06Est-ce que, par exemple, l'intelligence artificielle, l'innovation, la technologie
07:09ont eu un impact sur votre métier ?
07:12Oui, tout à fait.
07:13Alors, il n'a pas fallu se reformer puisque ça fait partie, aujourd'hui,
07:17partie prenante, en fait, de notre formation,
07:21puisque ça, on met aussi à la sensibilisation à différents process d'aujourd'hui.
07:28Aujourd'hui, un tailleur de pierre, certes, il peut tailler la pierre
07:32de manière très traditionnelle,
07:33mais il y a aussi le parcours usinage outils, etc.,
07:36qui est à maîtriser aujourd'hui.
07:38et la conception assistée par ordinateur qui prend le pas, en fait,
07:42et nous aide à concevoir mieux, aujourd'hui,
07:44avec les réglementations d'aujourd'hui aussi.
07:47Donc, on a des métiers, en fait, qui sont du battement ou de l'industrie
07:50qui sont en perpétuel évolution.
07:53Alors, on parle beaucoup de patrimoine.
07:55Aujourd'hui, il y a d'immobilier du patrimoine français.
08:02Ils participent forcément en priorité, les compagnons du devoir,
08:05sur ces... On parlait tout à l'heure de Notre-Dame,
08:09mais il y a tout un tas de bâtiments, aujourd'hui,
08:12qui sont, en tout cas, remis au goût du jour,
08:15en tout cas réparés par les compagnons du devoir.
08:18Oui, bien sûr.
08:18À chaque fois qu'il y a un chantier, en fait, les entreprises répondent.
08:22Et dans de nombreuses entreprises, aujourd'hui, dans le bâtiment,
08:25il y a des jeunes compagnons du devoir,
08:27ou des... Un peu moins jeunes,
08:28enfin, même des chefs d'entreprise compagnons du devoir.
08:31Donc, oui, oui, ça mène à tout, en fait.
08:33Combien, aujourd'hui, de métiers chez les compagnons du devoir ?
08:37Alors, pour être exact, nous avons 34 métiers.
08:39D'accord.
08:40Donc, c'est beaucoup.
08:42Alors, on ne fait pas tous les métiers dans tous nos centres de formation,
08:44parce qu'on a une population nationale,
08:45mais on propose un recrutement national.
08:48Donc, si vous êtes...
08:49Si vous avez envie d'être carreleur et que vous habitez Nice,
08:51vous allez devoir suivre la formation à Lille.
08:53Mais c'est aussi très sympa d'être à Lille, oui.
08:56Du coup, Eowen Beaumard, vous travaillez avec d'autres compagnons,
08:59parce que j'imagine que quand vous êtes sur un...
09:03En tout cas, une œuvre, si je puis dire,
09:05quelle qu'elle soit, mais pas forcément patrimoniale,
09:08vous travaillez avec d'autres savoir-faire ?
09:12Oui, tout à fait, avec d'autres corps d'État.
09:14D'ailleurs, on a beaucoup parlé,
09:16lors du chantier de Notre-Dame, des charpentiers,
09:18des tailleurs de pierre, etc.
09:19Mais on a très peu parlé de tous les métiers qui nous entourent au quotidien.
09:24Le métier de couvreur, le métier de maçon
09:25et le métier d'électricien, électrotechnicien,
09:29aujourd'hui, qui a pu éclairer l'intégralité du chantier jour et nuit.
09:33Ça a représenté une somme considérable de savoir-faire
09:37dans différentes filières, métiers.
09:39Et aujourd'hui, on parle beaucoup du secteur du bâtiment
09:42chez les compagnons de Dvoir,
09:43parce que historiquement, on est rattaché au secteur du bâtiment.
09:46Mais en réalité, on a beaucoup plus d'ouverture que ça,
09:50notamment dans les métiers de l'industrie,
09:51où aujourd'hui, on peine à recruter
09:53des mécaniciens de maintenance industrielle
09:55et des électrotechniciens.
09:58C'est pour ça que je me permets de les mettre à l'honneur.
10:00Vous avez bien raison.
10:01Allez, on va revenir dans quelques instants.
10:02On fait une petite pause.
10:03Les compagnons du Devoir, des savoir-faire,
10:07parce qu'au-delà d'un métier, c'est quand même un savoir-faire.
10:09On en parle dans quelques instants.
10:10A tout de suite.
10:12Sud Radio.
10:12Sud Radio.
10:13Parlons vrai.
10:14Sud Radio.
10:15Parlons Sud Radio.
10:1719h20, les vraies voix de l'emploi.
10:20Ils forment plutôt dans le silence, sans bruit,
10:24mais avec exigence.
10:25Ça s'appelle les compagnons du Devoir et du Tour de France.
10:29Marc Blanchard est avec nous,
10:30directeur du développement et de la formation.
10:32Et Ewen Boumar, qui est compagnon tailleur de pierre,
10:35responsable régional du développement pour la région,
10:38centre Val de Loire.
10:40Est-ce que les compagnons du Devoir et du Tour de France,
10:45finalement, est assez taiseux ?
10:49On est plutôt dans la retenue et dans le travail,
10:53et vous l'avez dit tout à l'heure, dans le collectif.
10:56Est-ce que vous avez besoin de publicité ?
10:58Est-ce que vous avez besoin de vous faire connaître ?
11:00Est-ce que finalement, les jeunes se connectent à vous naturellement ?
11:05Ou est-ce que c'est toujours bon aussi d'en parler ?
11:08Alors, quand vous êtes dans une entreprise,
11:11c'est vrai que le compagnon est assez respectueux des autres,
11:14et du coup, il ne se met pas en avant par le fait d'être compagnon.
11:17Il n'y a pas de label, je suis compagnon, etc.
11:21Ensuite, en tant que centre de formation,
11:23c'est vrai qu'on est un petit peu à l'écart du marché,
11:26puisqu'il y a de moins en moins de jeunes dans la démographie.
11:29Mais nous, on arrive à recruter, quand même, tous les ans,
11:32beaucoup de jeunes,
11:33beaucoup de jeunes qui viennent nous voir, spontanément,
11:35le premier moyen de recrutement, c'est le bouche-à-oreille.
11:41Donc, c'est très bien, quand on est là-dessus,
11:42on a besoin d'investir énormément d'argent.
11:44Et en fait, on arrive à remplir nos sections de formation, oui,
11:48parce qu'il y a cette image de marque,
11:49il y a l'image de l'excellence.
11:51Et puis, vous êtes formés par des jeunes
11:52qui sont à peine plus âgés que vous.
11:55C'est des jeunes, on appelle ça des maîtres de stage,
11:57donc ils ont fini leur tour de France,
11:59et ils se consacrent pendant une année ou deux
12:01à former des jeunes.
12:02Donc, en fait, c'est des jeunes qui forment des autres jeunes
12:05avec leur langage, etc.
12:06Néanmoins, avec des gestes métiers,
12:09comme on l'a dit tout à l'heure,
12:10qui sont déjà très performants.
12:12Éwen Boumar, vous êtes compagnon et tailleur de pierres,
12:17responsable du développement pour la région Centre-Val de Loire.
12:21Alors, je parle en tout cas tout de suite à la pierre de Tufaut.
12:26Est-ce qu'il y a beaucoup ?
12:27Alors, est-ce que c'est régional, finalement, tailleur de pierres ?
12:30Ou est-ce qu'il y en a partout en France ?
12:32Ou est-ce qu'il y a plutôt une grosse communauté dans cette région ?
12:35Je dirais que c'est partout dans le monde, en fait.
12:38Puisque où que vous êtes,
12:39vous avez un matériau qui est extrait près de chez vous,
12:43soit du marbre, soit du granit, soit de la pierre calcaire.
12:46Et donc, peu importe où vous êtes dans le monde,
12:48il y a des tailleurs de pierres, en fait,
12:49qui ont œuvré pour construire les bâtiments qu'on connaît.
12:53Et les grandes civilisations qui ont voulu construire dans le temps
12:56ne sont pas allées chercher très, très loin, le matériau, finalement.
12:59Ils sont allés le chercher sous terre, là où il était.
13:02Paris est un gruyère, Bordeaux est un gruyère,
13:04parce que c'est des villes qui ont été construites sur un sol
13:09qui permettait d'extraire de la pierre calcaire de qualité.
13:13Donc, les hommes se sont installés, finalement, de tout temps,
13:17là où il y avait le matériau à profusion,
13:20et en général, là où il était facile de faire du commerce,
13:23donc proche des fleuves ou des côtes,
13:26pour pouvoir exporter le matériau utile, simplement.
13:29Mais est-ce qu'on se fait une spécialité d'une pierre
13:32où, finalement, on travaille toutes les pierres sans aucun problème ?
13:35Alors, le gros avantage du Tour de France,
13:37et ça, c'est concernant l'ensemble des métiers,
13:39c'est que vous allez être amené, suivant les spécificités régionales,
13:44à œuvrer avec différents matériaux.
13:47Et donc, suivant, si vous êtes dans le sud,
13:49en Alsace ou à Paris,
13:52vous n'allez pas du tout utiliser les mêmes pierres.
13:54Et c'est pareil pour mes collègues des autres métiers,
13:57les couvreurs et les maçons, par exemple.
14:00Alors, est-ce que c'est finalement...
14:02Il y a aujourd'hui des filières en tension ?
14:05Aujourd'hui, Marc Blanchard ?
14:07Alors, moi, je n'aime pas ce terme-là,
14:08parce que si vous êtes jeune,
14:10ou si vous êtes parent d'élève actuellement stressé par parcours sup, etc.,
14:15on peut vous dire « Ah, mais il y a des métiers en tension. »
14:16Je suis désolé, moi, j'ai été parent quatre fois.
14:19Si on me parle de métiers en tension,
14:21je n'ai pas envie de mettre mes enfants.
14:22En fait, nous, on n'a pas de métiers en tension.
14:23Mais parce que parfois, il y a des métiers
14:25qui sont moins connus que d'autres,
14:26et qui mériteraient d'apporter un éclairage.
14:28Sur lesquels apporter un éclairage ?
14:29C'est des métiers qui sont un peu moins prisés.
14:31Mais on va plutôt parler d'autoroutes vers l'emploi.
14:35Si on parle des métiers comme les boulangers,
14:37parce qu'on a beaucoup parlé de métiers de bâtiment,
14:39on a aussi des métiers du goût,
14:40comme les boulangers, les pâtissiers,
14:42les charcutiers, les fromagers.
14:45Boulangers, c'est vrai que ça tire moins,
14:47parce qu'on se dit « Bon, c'est des métiers difficiles,
14:50il faut se lever tôt, c'est très physique, etc. »
14:52Mais en fait, il y a 23 000 boulangeries en France.
14:55Donc, il y a un travail incroyable.
14:58C'est l'un des commerces préférés des Français, en plus.
15:00Et oui, voilà.
15:02Il y a une vraie voie vers l'excellence dans la boulangerie, d'ailleurs.
15:05Oui.
15:06Absolument, absolument.
15:07Alors, je le dis quand même,
15:08il y a la filière bâtiment et aménagement,
15:1017 métiers,
15:11la filière technologique et d'industrie,
15:138 métiers,
15:14filière métier de goût,
15:155 métiers,
15:16justement, la boulangerie,
15:18filière matériaux souples,
15:195 métiers,
15:20la filière aussi...
15:21Matériaux souples, c'est surtout les matériaux du cuir,
15:23maroquinerie, tapissier, cellier,
15:26pour les auditeurs.
15:26Et sinon, la maréchalerie et la tonnerie,
15:30voilà.
15:31Les vignerons, jardiniers, paysagistes aussi.
15:32Voilà, c'est assez large.
15:33Je vais vous prendre comme directrice de la communication.
15:35Oui, avec plaisir.
15:36Écoutez, c'est ma dernière émission,
15:38je dis ça à mon réalisateur,
15:39je pars avec Marc.
15:41C'est fini, c'est officiel.
15:44Est-ce que vous parliez de la féminisation de ces métiers ?
15:48Parce que c'est vrai que ce sont des métiers
15:49qu'on a vus beaucoup dans les mains des garçons,
15:52et pourtant, aujourd'hui,
15:53les métiers de la main,
15:55comme on a l'habitude de le dire,
15:56ça commence à plaire à des jeunes femmes
15:59qui sont en quête de sens,
16:00parce qu'on a l'impression que ce sont des métiers à sens.
16:03Oui, tout à fait, c'est l'essence,
16:05c'est aussi de la création.
16:07Beaucoup de métiers, c'est de la création,
16:08parce que c'est le travail de la main,
16:09donc c'est de la création.
16:11Alors, on ouvre depuis très longtemps
16:13nos formations à ces jeunes filles,
16:16y compris pour devenir compagnons.
16:18Il y a de nombreuses jeunes filles
16:19qui sont aujourd'hui compagnons.
16:21Et puis, ce qui est rigolo,
16:22c'est qu'il y a des métiers
16:23où il n'y a pas du tout de filles.
16:25On parlait de la maçonnerie,
16:26c'est quand même assez difficile
16:27de changer l'image, etc.,
16:28même si la fédération du bâtiment
16:31essaye aussi de transformer tout ça.
16:32Et puis, par contre,
16:33il y a des métiers où il n'y a pas assez d'hommes.
16:35Je prends l'exemple de la maroquinerie,
16:37de la tapisserie,
16:38où là, on a exclusivement des femmes
16:39dans nos sections
16:40et les jeunes garçons n'osent pas.
16:42Alors, en fait, il y a les deux métiers.
16:43Et puis après, il y a des métiers
16:44qui sont assez équilibrés.
16:45Si je pense aux peintres, aux plâtriers,
16:49bon, ça reste assez équilibré.
16:50Et puis, il y a des jeunes,
16:52j'ai rencontré des jeunes couvreuses
16:54qui sont sur les toits
16:55et qui sont super heureuses
16:57d'avoir fait ce métier.
16:58Donc oui, il ne faut surtout pas hésiter,
17:01il faut oser.
17:02Tout à l'heure, je vous ai parlé
17:03d'autoroutes de l'emploi
17:04parce qu'en fait,
17:04quand vous avez réussi votre formation,
17:06votre carrière, elle est assurée.
17:07En sortant chez nous,
17:08votre carrière est assurée.
17:09Vous n'avez jamais de chômage,
17:10vous n'avez pas besoin d'envoyer de CV.
17:11C'est ça qui est important à dire aussi aujourd'hui.
17:13Sur les salaires,
17:14parce que c'est important,
17:16Ewen, je vais vous demander aussi
17:18à peu près,
17:19est-ce que vous avez l'impression,
17:20alors pas de chiffres bien entendu,
17:22mais est-ce que vous avez l'impression
17:23de gagner correctement votre vie ?
17:26Alors oui, je gagne très correctement ma vie,
17:28mais surtout, ce qu'il faut retenir,
17:30c'est que l'apprentissage,
17:31c'est une voie d'accélération
17:32vers l'entrepreneuriat.
17:34Et aujourd'hui, on ne le dit pas assez,
17:35mais sur les dix métiers
17:37qui sont cités par les jeunes,
17:38il y a entrepreneur et chef d'entreprise.
17:40Et quand je dis chef d'entreprise,
17:41c'est au féminin comme au masculin.
17:43Et en général,
17:44les patrons,
17:44ils viennent de l'apprentissage.
17:46Et pour vous dire,
17:49c'est quand même des filières
17:50qui sont reconnues par les jeunes
17:52parce que c'est des métiers
17:53qui gagnent bien.
17:54Simplement, il faut le dire comme c'est.
17:57Donc voilà, engagez-vous
17:59dans l'apprentissage,
18:00ça va vous permettre
18:00d'entreprendre par la suite
18:02et de créer votre entreprise.
18:04Et nous, on vous accompagnera
18:05pour ça, sans problème.
18:06Et qui sont vos clients particuliers,
18:09mairies ?
18:10Qui sont vos clients aujourd'hui ?
18:12Alors, si on parle
18:13de la taille de pierre,
18:15c'est très varié.
18:16Oui, il y a des particuliers.
18:18Suivant la géographie,
18:20comme on l'a cité tout à l'heure,
18:21si vous allez dans la région
18:24Centre-Val-de-Loire,
18:25il y a du tufo partout en fait.
18:27Donc on va travailler
18:27pour les particuliers
18:28et à la fois pour
18:29les grands monuments
18:31qui sont des monuments d'État.
18:33Les églises, les cathédrales,
18:34les châteaux, etc.
18:35Un dernier mot,
18:37vous êtes responsable régional
18:38du développement de la région.
18:40C'était important aussi pour vous
18:41dans cet engagement
18:42du campagnonnage
18:44de transmettre
18:45et d'aller porter la bonne parole ?
18:47Oui, tout à fait.
18:49Alors moi, j'ai un parcours
18:50qui part du Tour de France
18:53finalement à 15 ans.
18:55On part en apprentissage,
18:55on fait un Tour de France.
18:57Ensuite, je suis devenu formateur
18:58pendant 4 ans.
19:00Ensuite, directeur
19:01de centre de formation,
19:03responsable de centre de formation
19:04et puis maintenant,
19:05responsable développement
19:06chez les compagnons du voir
19:07en ayant fait une petite étape
19:08dans le privé
19:09où j'ai eu un poste
19:11à responsabilité
19:11en conducteur de travaux.
19:13Donc je ne peux que
19:15être l'ambassadeur
19:16en fait de ce parcours.
19:17Et ma famille
19:19pourrait en témoigner aussi.
19:21Donc je pense qu'il faut
19:22dire aux jeunes
19:23choisissez un métier
19:25qui vous plaît
19:25et vous n'aurez jamais
19:26à travailler un seul jour
19:27de votre vie.
19:28Et ça, c'est vieux,
19:30c'est Confucius
19:30qui le disait.
19:31Donc je pense que
19:32c'est ce qu'il faut retenir.
19:33Un petit mot sur le rayonnement
19:34à l'international
19:36parce que ce sont des métiers
19:38qui rayonnent
19:38et qui font rayonner
19:39la France à l'international aussi.
19:42Oui, tout à fait.
19:43Et puis on a des compagnons
19:44qui sont présents
19:44sur les cinq continents.
19:47Voilà, et qui reçoivent aussi
19:48les jeunes.
19:48Tout à l'heure, je vous disais,
19:49dans le parcours de formation,
19:50ils sont obligés de faire
19:50une étape internationale.
19:51Donc là, pareil,
19:52ils sont accueillis
19:53chez les compagnons
19:54sédentaires qui existent.
19:55Je voudrais juste revenir
19:56tout à l'heure,
19:56vous avez parlé
19:57de rémunération.
19:58Oui, il y a des très belles carrières,
20:01mais en fait,
20:01quand vous faites ces carrières-là,
20:03vous n'êtes pas obligés
20:04de vouloir devenir millionnaire.
20:07C'est aussi parce que
20:07vous êtes capables
20:09de construire votre vie
20:09comme vous l'attendez.
20:10Si vous voulez juste rester
20:12simple artisan
20:13et avoir très peu de production,
20:15vous pouvez le faire.
20:15Si vous voulez devenir
20:16chef d'entreprise,
20:17vous pouvez le faire.
20:17Donc voilà,
20:18on n'est pas juste
20:18sur la valeur de l'argent.
20:20Malgré tout.
20:21Non, c'est juste de dire
20:22que finalement,
20:23ce travail qui n'est pas facile,
20:25un tailleur de pierre,
20:26c'est allemand d'un travail,
20:27il est en plus rémunérateur,
20:29intéressant.
20:30Voilà, c'est ça.
20:31Merci en tout cas à vous deux.
20:32Merci Marc Blanchard,
20:33directeur du développement
20:33de la formation
20:34aux compagnons du devoir
20:35et du Tour de France.
20:36Allez sur leur site internet.
20:37Il y a forcément,
20:38je dis toujours ça à chaque fois,
20:39mais il y a forcément
20:39un métier qui pourrait vous intéresser
20:42et même en reconversion
20:43parce que c'est important
20:44de le dire aussi.
20:45Merci beaucoup Ewen Boumar
20:46de nous avoir inspiré
20:47avec ce tailleur de pierre,
20:50compagnon,
20:50responsable régionale
20:51du développement
20:52pour la région
20:52Centre-Val-de-Loire.
20:54Et dans un instant,
20:55Fanny Rer-Ménart sera avec nous,
20:57luthière et nous avons aussi
20:58un archetier.
20:59C'est des métiers
20:59qu'on voit assez rarement
21:00et pourtant,
21:01vous allez voir,
21:01il y a plein de choses
21:02à dire autour de ça.
21:03A tout de suite.
21:04Sud Radio.
21:05Parlons vrai.
21:05Parlons vrai.
21:05Sud Radio.
21:06Parlons vrai.
21:07Sud Radio.
21:08Sud Radio.
21:09Sud Radio.
21:0919h-20h,
21:10les vraies voix de l'emploi.
21:12Et ce soir,
21:12des métiers très,
21:14très inspirants
21:15dans un monde
21:15qui s'accélère.
21:17Et bien eux,
21:17ils ont choisi
21:20du son juste.
21:22Loin des circuits industriels,
21:24les luthiers et archetiers
21:25incarnent une filière
21:26d'excellence.
21:27En tout cas,
21:28on va en parler
21:28avec Fanny Rer-Ménart
21:29qui est avec nous.
21:30Luthière à l'atelier
21:32du Quattroir
21:32qu'elle dirige
21:33et présidente
21:34de la chambre syndicale
21:34de la facture instrumentale.
21:37Bonsoir.
21:37Merci d'avoir accepté
21:38notre invitation.
21:40Arthur Dubroquet
21:42est avec nous aussi.
21:43Archetier,
21:43bonsoir.
21:45Il n'est pas encore là.
21:46Il sera avec nous
21:46dans quelques instants.
21:49Fanny Rer-Ménart,
21:50merci en tout cas
21:50d'avoir accepté
21:51cette invitation.
21:54On a toujours besoin
21:54de raconter
21:55un petit peu l'histoire
21:56de comment finalement
21:57on devient luthière
22:00dans sa vie
22:01parce que ça n'est pas
22:02un métier banal
22:03quand même.
22:04Non,
22:05ce n'est pas un métier banal
22:06et mes parents
22:08n'étaient pas luthiers,
22:09mon grand-père
22:10n'était pas luthier,
22:11donc ça ne vient pas
22:12d'une histoire familiale.
22:14C'est bien une rencontre.
22:15En fait,
22:17c'est une histoire
22:17assez banale
22:19au sein des luthiers,
22:20c'est-à-dire que
22:21j'ai rencontré
22:21l'instrument.
22:23Donc,
22:24petite,
22:24allant à un concert scolaire,
22:26une famille très mélomane,
22:27mais on ne pratiquait pas
22:29la musique.
22:30Un concert scolaire,
22:31on nous a présenté
22:33un orchestre,
22:33un orchestre d'enfants
22:34et on nous a montré
22:36ces instruments.
22:37Dans un orchestre,
22:38qu'est-ce qu'on voit
22:38devant ?
22:39C'est les instruments
22:40à cordes.
22:40et je suis tombée
22:43dans le violon
22:44ce jour-là
22:45qui est rentré
22:45dans ma vie.
22:46J'ai mis quelques années
22:47avant de me lancer
22:49dans la pratique,
22:51mais voilà,
22:52c'était là
22:53et pratiquant l'instrument,
22:55j'ai eu envie
22:55d'aller plus loin.
22:56Ah oui,
22:57c'est ça,
22:57parce que j'allais dire,
22:58il y a joué du violon
23:00et il y a aussi
23:00les fabriqués.
23:02On vient de récupérer
23:02Arthur Dubroca
23:03qui est avec nous.
23:04Bonsoir.
23:08Merci d'avoir accepté
23:09cette invitation.
23:09Je posais la question
23:11à Fanny Rère-Ménard
23:12parce que cette émission
23:12c'est aussi une façon
23:14d'inspirer
23:15ceux qui nous écoutent
23:16en se disant
23:16tiens,
23:17pourquoi pas
23:18un nouvel arc
23:19à mon palmarès.
23:22Vous,
23:22vous êtes archetier.
23:24Qu'est-ce qui vous,
23:25de votre côté,
23:26vous a mené
23:26vers cette passion
23:29et j'ai envie de dire
23:30ce savoir-faire ?
23:31Ce qui m'a amené
23:33au savoir-faire
23:34de l'archeterie,
23:35c'est déjà la lutterie.
23:36J'ai eu une formation
23:39de luthier
23:39avant de devenir
23:40archetier.
23:41Et le fait
23:42de travailler
23:43sur les archers,
23:45c'est une approche
23:46un peu différente
23:46du métier de luthier.
23:47À mesure où on ne travaille
23:48pas les mêmes matériaux,
23:50on a un côté
23:51un peu plus
23:51joaillerie
23:52dans l'archeterie.
23:54On n'utilise
23:54essentiellement
23:56que des bois exotiques
23:57et également
23:58le métal,
23:59la nacre,
24:00éventuellement
24:00l'ivoire
24:02de temps en temps.
24:02Donc c'est ce côté
24:04un petit peu
24:05multimatériaux
24:05qui m'a attiré
24:07en plus du travail
24:08du bois proprement dit.
24:10Évidemment,
24:10travailler pour les musiciens
24:11et avoir une approche
24:12un peu différente
24:13de la lutterie
24:13avec les musiciens.
24:14Oui, parce qu'on a
24:15l'impression
24:15que ce soit
24:16archetier ou luthier,
24:18il y a quand même
24:18un duo
24:19qui se forme
24:20avec le musicien,
24:22c'est-à-dire que
24:23ce ne sera pas
24:25le même violon
24:25ou le même archer
24:27pour l'un
24:27ou pour l'autre.
24:28On est d'accord,
24:29Fanny Rerménard ?
24:30Absolument.
24:32Nous sommes des métiers
24:34de l'artisanat
24:35de l'excellence,
24:35nous sommes des métiers
24:36d'art,
24:36mais on est avant tout
24:37des métiers de la musique
24:38et notre métier,
24:40c'est d'accompagner
24:41le musicien,
24:43de l'aider à trouver
24:44ou lui façonner
24:46l'instrument
24:46qui va lui convenir
24:47et quant aux archetiers,
24:49pour moi,
24:49ça reste encore magique
24:50malgré toutes ces années
24:52parce que eux,
24:53c'est comme
24:54s'ils fabriquaient
24:55des baguettes magiques
24:56chères à Harry Potter.
24:58Il s'agit vraiment
24:59de fabriquer
25:00l'archet qui va permettre
25:01aux musiciens
25:02d'exprimer
25:03et ça fait une vraie différence
25:05dans la couleur
25:06et l'expression
25:06de l'instrument.
25:07Donc oui,
25:08c'est des métiers
25:09où on accompagne
25:10les musiciens
25:11et c'est très important
25:13d'être à leur écoute.
25:14Alors,
25:14ce sont deux métiers,
25:16deux expertises,
25:17deux savoir-faire
25:18qui prennent du temps.
25:19On est vraiment
25:20sur le temps long
25:20pour aller
25:21sur une expertise
25:23et une excellence.
25:24Il vous a fallu
25:24combien de temps,
25:25Fanny Rerménard
25:26et vous,
25:26d'un autre côté,
25:27Arthur Dubroca ?
25:29Combien de temps
25:29pour finalement
25:30vous sentir très à l'aise
25:32et vous considérer
25:33vraiment comme un expert
25:34même si on se remet
25:35en question
25:35assez régulièrement ?
25:38Oui,
25:38alors je pense
25:39que c'est des métiers
25:40absolument merveilleux
25:41parce que
25:42si on garde
25:43l'esprit ouvert,
25:44tous les jours
25:45on progresse.
25:47Mais pour répondre
25:48vraiment à votre question,
25:49trois ans d'école,
25:50trois ans d'atelier,
25:51moi je me suis installée
25:52assez vite à mon compte
25:53parce que ça a été,
25:55la personne chez qui travaillait
25:56voulait me laisser
25:56son atelier
25:57donc ça ne se refusait pas
25:58mais je dirais
25:59qu'il faut bien
26:0010-12 ans
26:01pour avoir
26:02une vraie maîtrise
26:03et au bout
26:05de 20 ans de métier
26:06on commence
26:07à être vraiment à l'aise
26:08au niveau de 30 ans
26:09ça devient vraiment rigolo.
26:11Arthur Dubroca ?
26:13Oui,
26:13je souscris complètement
26:15à ce que vient de dire
26:16Fanny.
26:17Moi,
26:17mon parcours
26:18c'est cinq ans d'école
26:19plus neuf ans
26:21disons en atelier
26:22avant de m'installer
26:23à mon propre compte
26:24et comme dit Fanny
26:25on apprend tous les jours
26:26voilà,
26:27passé la cinquantaine
26:28on commence à
26:29enfin on commence
26:30non,
26:30on commence à prendre du plaisir
26:31bien avant évidemment
26:32mais on a une approche
26:34qui est plus détendue
26:35disons du métier
26:37et des relations
26:38avec les musiciens
26:39détendent disons.
26:43Est-ce que
26:44on se rend compte
26:46quand même
26:46que c'est un métier
26:47de passion
26:47parce que
26:48pour arriver
26:49finalement
26:50à devenir
26:51un vrai professionnel
26:52après tant d'années
26:53il faut qu'il y ait
26:54une conviction
26:54il faut qu'il y ait
26:55la passion absolue ?
26:58Ah oui,
26:59c'est vraiment
26:59des métiers de passion
27:00et on ne peut pas
27:00faire ces métiers-là
27:02par-dessus la jambe
27:03je dirais
27:03c'est un investissement
27:05personnel,
27:06professionnel
27:07pas absolu
27:08mais enfin
27:09il faut vraiment
27:09avoir la passion
27:10Mais est-ce que
27:11vous travaillez toujours
27:12avec les mêmes personnes
27:13par exemple Fanny
27:13est-ce que ce sont
27:14toujours les mêmes
27:15musiciens ?
27:15Est-ce que
27:16c'est compliqué pour eux
27:17de changer de luthier
27:18d'archetier
27:19quand on a
27:20le son
27:22qui nous correspond ?
27:25Alors
27:25on vit bien
27:27au XXIe siècle
27:28donc c'était très vrai
27:30au XXe siècle
27:31ça l'est beaucoup
27:32moins vrai
27:32D'accord
27:33on va leur tirer
27:34les oreilles
27:34Non parce que
27:37par contre
27:37c'est toujours
27:38un moment
27:38la relation
27:40avec le musicien
27:41alors peut-être
27:43qu'il ne va pas
27:44durer 30 ans
27:45mais
27:45moi il y a
27:46des musiciens
27:48que je suis
27:48depuis qu'ils sont petits
27:49et qu'on continue
27:50à suivre
27:50ils ne s'en vont pas tous
27:51mais ce qui compte
27:53c'est au moment
27:54où on travaille
27:55avec eux
27:55et pour eux
27:56c'est d'être
27:58complètement en phase
27:59et à leur écoute
28:00et vous parliez
28:01de passion
28:01et d'engagement
28:02en fait
28:02nous
28:03nos clients
28:04sont des gens
28:05qui sont
28:06hautement engagés
28:08et passionnés
28:09et juste
28:10c'est pas possible
28:12ou alors
28:13ça ne marche pas
28:15très bien
28:15quand on n'est pas
28:16à la hauteur
28:17de l'engagement
28:17et je pense
28:18que ce qui nourrit
28:19aussi notre métier
28:19et ça je sais
28:20que je connais un peu
28:21Arthur
28:21donc je sais
28:22que là on partage ça
28:23c'est vraiment
28:23une véritable passion
28:24pour la musique
28:25qui nous fait
28:27un lien
28:28extrêmement fort
28:29avec les musiciens
28:30combien d'archetiers
28:31aujourd'hui
28:32en France
28:32et combien de luthiers
28:33Fanny
28:34est-ce qu'on a
28:36des chiffres
28:37alors on a
28:38des chiffres
28:39pas aussi précis
28:41que j'aimerais
28:41en tant que présidente
28:43de ma chambre syndicale
28:44on aimerait bien
28:45que le ministre
28:46de tutelle
28:48la ministre de tutelle
28:49vous donne
28:49des vrais chiffres
28:50c'est ça ?
28:51oui
28:52on essaye
28:53de se compter
28:54visiblement
28:55on est un peu mouvant
28:56je dirais
28:57qu'il y a à peu près
28:58entre 350
28:59et 400 ateliers
29:00en France
29:01avec 350
29:01et ça fait
29:03une communauté
29:04de 400
29:06450 luthiers
29:07parce que
29:08beaucoup
29:08beaucoup
29:08de luthiers
29:09travaillent
29:10tout seuls
29:11ce qui n'est pas
29:12forcément
29:12une bonne nouvelle
29:13mais c'est comme ça
29:14pour les chiffres
29:15d'archetiers
29:16Arthur est beaucoup
29:17plus précis
29:17que moi
29:18on est environ
29:2080 archetiers
29:22en France
29:23alors il y a
29:24plus de monde
29:25qui travaille
29:25sur les archers
29:26que les archetiers
29:27parce qu'il y a
29:27beaucoup d'endroits
29:28où on manque
29:28d'archetiers
29:29l'archetier
29:30c'est français
29:31c'est-à-dire
29:33que
29:34oui
29:34on a tendance
29:35à dire
29:35que la lutherie
29:36est italienne
29:36et l'archetterie
29:38est française
29:38mais il y a
29:39de très bons
29:40archetiers
29:40depuis le 18ème siècle
29:42un peu partout
29:43en Europe
29:43notamment au Royaume-Uni
29:45en Allemagne
29:46et en France
29:47mais l'archetterie
29:50la grande archetterie
29:50est française
29:51l'archer moderne
29:53a été mis au point
29:53par un archetier parisien
29:54vers 1780
29:56et depuis
29:56on est sur ces rails
29:59les meilleurs archetiers
30:01restent français
30:02il ne va pas le dire
30:03on va le dire pour lui
30:04vous inquiétez pas
30:05Fanny
30:05allez vous restez avec nous
30:06on fait une petite pause
30:07on reviendra dans un instant
30:08pour se dire comment
30:09on peut préserver
30:09justement cette filière
30:12et faire entendre
30:13ces savoir-faire
30:14pour donner envie
30:15en tout cas vous êtes inspirant
30:17et on va continuer
30:17à les inspirer
30:18bougez pas
30:18à tout de suite
30:19Sud Radio
30:20c'est vous
30:21qui donnez le temps
30:22tout le monde
30:22ne peut appeler
30:22donner son avis
30:23qui plaise ou qui plaise pas
30:24l'important c'est
30:25d'essayer de rester constructif
30:27j'aime bien l'esprit
30:28qu'il y a chez vous
30:28Sud Radio
30:29parlons vrai
30:31Sud Radio
30:3119h20
30:32les vraies voix de l'emploi
30:34les vraies voix de l'emploi
30:35ce soir avec des métiers
30:37c'était les compagnons
30:38du devoir tout à l'heure
30:39et cette fois-ci
30:39ce sont des
30:40la musique
30:41la musique
30:42peut-être la musique
30:43de chambre
30:43en tout cas
30:44ils sont avec nous
30:45Fanny Rère
30:46Ménard
30:46Luthière
30:47et fondatrice
30:48de l'atelier
30:49du Quattor
30:50elle reprit
30:51l'atelier du Quattor
30:53et présidente
30:53de la chambre syndicale
30:54de la facture
30:55instrumentale
30:56et puis Arthur
30:57Dubroca
30:57qui est avec nous
30:59et qui est archetier
31:00de talent
31:01bien entendu
31:02en tant que présidente
31:03de la chambre
31:03syndicale
31:05est-ce que
31:05vous pouvez nous parler
31:07un petit peu
31:07de l'état de la filière
31:08aujourd'hui
31:09je sais que c'est
31:10quand même très compliqué
31:11et ce sont des
31:12savoir-faire
31:13qu'il faut
31:13véritablement
31:14protéger
31:15et vous en êtes
31:16une des garantes
31:17en tout cas
31:18par cette fonction
31:19aujourd'hui
31:20de présidente
31:21de cette chambre
31:21syndicale
31:22Oui
31:23alors c'est
31:24à la fois
31:25des métiers
31:26parce qu'il y a
31:26beaucoup de métiers
31:27dans la facture
31:27instrumentale
31:28parce qu'il y a
31:29quelques fois
31:29plusieurs métiers
31:30pour chaque instrument
31:31donc c'est des métiers
31:32qui ont un côté
31:34dynamique
31:35et c'est surtout
31:36des gens passionnés
31:38c'est des métiers
31:39très vivants
31:39de ce côté-là
31:40par contre
31:41on est confronté
31:42à
31:42à deux grands enjeux
31:44d'abord
31:45une réalité économique
31:46qui n'est pas simple
31:47et puis
31:48on a aussi
31:49on est confronté
31:50à un monde
31:51qui réglemente
31:53beaucoup
31:53qui essaye
31:55de normaliser
31:56qui essaye
31:58de sauver la planète
32:01et franchement
32:02nous on veut ça
32:03simplement
32:04toutes les réglementations
32:05sont faites
32:06pour une
32:07industrie
32:09florissante
32:11foisonnante
32:12qui fabrique
32:13des produits
32:14à n'en plus finir
32:15pour les jeter
32:15après
32:16et nous
32:16on fabrique
32:18peu
32:18pour qu'ils durent
32:19très longtemps
32:19avec très peu
32:20de matière
32:20et on se retrouve
32:22pris
32:23dans un
32:24maelstrom
32:25de réglementation
32:27de contraintes
32:27de difficultés
32:28qui ne nous aide pas
32:30en ce moment
32:31et puis
32:31il y a tous les enjeux
32:33de la vie musicale
32:34parce que
32:35nous vivons bien
32:36quand les musiciens
32:37vivent bien
32:38et pour l'instant
32:39c'est pas très simple
32:39Arthur Dubroca
32:41vous en tant qu'archetier
32:42est-ce que vous vous sentez
32:43plutôt en danger
32:44ou en résistance
32:47parce qu'on sait
32:48qu'il y a eu un problème
32:49avec le président Lula
32:50sur les produits
32:52en fait
32:52sur le bois
32:53aujourd'hui
32:54on en est où
32:55de cette injonction
32:57si je puis dire
32:58alors si on parle
32:59des réglementations
33:00autour du Pernambouc
33:02on est un petit peu
33:04pendu à un fil
33:06oui
33:07une étape
33:08un petit peu
33:08vu que notre bois
33:11qui est utilisé
33:13pour fabriquer
33:13les baguettes d'archer
33:14est réglementé
33:15par la CITES
33:16qui est une convention
33:16internationale
33:17qui dépend
33:18des Nations Unies
33:19et dans quelques
33:21enfin
33:22d'ici la fin de la semaine
33:23on va savoir
33:24si le Brésil
33:25demande à nouveau
33:26un durcissement
33:27du classement
33:28de ce bois
33:30donc le Pernambouc
33:31et si jamais
33:32le Brésil
33:33demandait effectivement
33:34un durcissement
33:34ce serait une très mauvaise
33:35nouvelle pour
33:36l'ensemble
33:37de la filière
33:38que ce soit
33:38les musiciens
33:39ou les archetiers
33:40ça contraindrait
33:42des démarches administratives
33:47à n'en plus finir
33:47ne serait-ce que
33:48pour pouvoir se déplacer
33:49avec des archers
33:50à travers le monde
33:51donc les musiciens
33:52sont des personnes
33:53qui bougent beaucoup
33:53qui les échangent
33:55entre
33:55enfin lors de tournées
33:58ou comme ça
33:58sont multiples
34:00sont quasiment quotidiens
34:02et si jamais
34:04on était contraint
34:05de devoir
34:06effectuer
34:07toutes ces démarches
34:08là
34:08comme pour
34:09l'écaille de tortue
34:10ou l'ivoire
34:11enfin des matières
34:12vraiment très protégées
34:14ce serait
34:14très dommageable
34:17pour la culture
34:18en général
34:18donc
34:19ce qui veut dire
34:21si on a bien compris
34:22que même ceux
34:23qui ont
34:23aujourd'hui
34:24un archet
34:25avec ce bois
34:26et qui l'ont
34:27depuis des années
34:28ne pourront plus
34:28en tout cas sortir
34:29de France
34:30pour aller jouer
34:31à l'international
34:32par exemple
34:33c'est à dire que
34:33pour pouvoir sortir
34:34il faudra effectivement
34:35demander une autorisation
34:36en quelque sorte
34:37une sorte de passeport
34:38qui sera valable
34:39pour une durée déterminée
34:41qui n'est pas excessive
34:42aujourd'hui c'est important
34:43on essaye d'obtenir
34:44un allongement
34:46de cette durée
34:46mais il faudra
34:48effectivement
34:48à chaque fois
34:49être muni
34:50de ces documents là
34:51et les faire viser
34:52à chaque passage de frontière
34:53il suffit pas
34:54d'avoir le document
34:54il faut que
34:55chaque passage de frontière
34:56y ait
34:56un douanier
34:59enfin en tout cas
35:00une autorité de contrôle
35:01pour tamponner
35:02ce fameux passeport
35:03à en entrée
35:05et en sortie
35:06des pays
35:06hors UE
35:07puisque au sein de l'UE
35:08quand même
35:08on n'est pas soumis
35:10aux mêmes contraintes
35:10Fanny Rerménard
35:12la filière
35:13est pauvre
35:15en demande
35:16j'ai envie de dire
35:17parce que
35:18c'est pas l'industrie
35:19c'est pas voilà
35:19on a déjà du mal
35:21en tout cas
35:21à trouver
35:22et à pérenniser
35:23ces savoir-faire
35:25il faudrait
35:25pour que ces métiers
35:27peut-être un éclairage
35:29de votre ministre
35:31de tutelle
35:32justement
35:32d'aller
35:33de sauver
35:34ces savoir-faire
35:35et d'inciter
35:36en tout cas
35:37à engorger
35:39pour une fois
35:39on veut désengorger
35:41certains
35:41et engorger d'autres
35:42ces filières
35:43oui alors
35:45effectivement
35:46on est
35:47en fait
35:48on serait une filière
35:49très intéressante
35:50à mettre en valeur
35:51parce qu'on a des métiers
35:52qui ont plein de sens
35:53on a des métiers
35:54qui sont en lien
35:55avec notre époque
35:55quand on travaille
35:57pour des musiciens
35:57on est forcément
35:58en lien avec l'époque
35:59on ne vit pas
36:00au 18ème siècle
36:01et on est des métiers
36:05qui sont extrêmement
36:06durables
36:06et vivants
36:07et vivants
36:09et on est des champions
36:11d'économie circulaire
36:12en fait
36:12on pourrait être
36:13emblématique
36:13de plein de choses
36:14mais il faudrait
36:16faire attention à nous
36:17on a aussi
36:18des fonctions utiles
36:20outre
36:22d'être des formidables
36:22artisans
36:23avec des formidables
36:24sous-overfaire
36:24on participe
36:27à l'animation
36:27à la vie musicale
36:28de tous les territoires
36:29on participe
36:30à la vie des territoires
36:31et donc
36:32oui oui
36:32on aurait
36:33tout intérêt
36:34à se pencher
36:35sur notre sort
36:36et faire attention
36:37à ce que nous puissions
36:38être là
36:39aujourd'hui
36:40demain
36:41et après-demain
36:41parce que
36:42alors pour fréquenter
36:44un certain nombre
36:44de mes collègues
36:45et des autres métiers
36:46ça fait des gens
36:47heureux
36:48bien dans leur tête
36:49et prêts
36:49et très audacieux
36:51et très inventifs
36:52quand il faut
36:52et c'est ce qu'on fait
36:53pour défendre la cause
36:55à la fois des archers
36:56et puis des clarinettes
36:56et des hauts bois
36:57parce que là aussi
36:58on a des enjeux
36:58donc là on est prêt
37:00à soulever
37:01l'Himalaya
37:02si nécessaire
37:02à renverser la table
37:04on ne reste pas
37:05que dans nos ateliers
37:06mais on a les yeux
37:07qui brillent
37:08on a des métiers
37:10qui font
37:11qu'on utilise
37:12nos mains
37:12nos têtes
37:13nos oreilles
37:14tous nos sens
37:14et franchement
37:16oui
37:16ce sont des métiers
37:18passionnants
37:19merveilleux
37:20combien de temps
37:21faut-il aujourd'hui
37:22en moyenne
37:22pour fabriquer
37:24de toutes pièces
37:25un violon
37:26alors un violon
37:27on est
37:28nous
37:29nous les luthiers
37:31privilégiés
37:33que nous sommes
37:34quand on fait
37:35un instrument
37:36c'est un instrument
37:36sur commande
37:37c'est un instrument
37:37à l'unité
37:38on n'est pas du tout
37:39dans le travail
37:39des manufactures
37:40et là grosso modo
37:41il faut à peu près
37:42un mois
37:43pour faire le travail
37:44du bois
37:44après le temps
37:45de vernissage
37:46va se répartir
37:47sur plusieurs mois
37:48suivant la saison
37:50suivant le vernis
37:51et après
37:52il faut encore
37:53à peu près
37:5415 jours
37:54voire 3 semaines
37:55pour toutes les finitions
37:56le montage
37:57et que l'instrument
37:59puisse résonner
38:00être confié
38:01à son musicien
38:02et pour un archetier
38:04aujourd'hui
38:05est-ce que ça veut dire
38:05je ne sais pas
38:06si on appelle ça
38:07des cordes
38:07des fils
38:08est-ce que tout le monde
38:09a le même
38:10nombre de fils
38:13qu'est-ce qui différencie
38:15un archet
38:15d'un autre archet
38:16qu'est-ce qui différencie
38:18un archet d'un autre archet
38:19c'est plein de choses
38:20déjà la nature
38:21de la baguette
38:22la façon de s'en servir
38:22déjà
38:23son équilibre
38:25son poids
38:26chaque archet
38:29a sa personnalité
38:29un peu comme
38:30chaque musicien
38:31alors si on parle
38:33des fils
38:33comme vous dites
38:34en fait c'est juste
38:34une mèche de crin
38:35du sel du crin de cheval
38:36tout est naturel
38:37sur un archet
38:37il n'y a aucune matière
38:38synthétique
38:39donc ce qui différencie
38:42c'est vraiment
38:43la façon
38:44dont il a été fabriqué
38:45dont il a été conçu
38:46le pambre
38:47a une importance
38:47prépondérante
38:49sur la qualité
38:49finale de l'archet
38:51et sur sa façon
38:52de fonctionner
38:53et donc il faut
38:54trouver le bon accord
38:54entre l'instrument
38:55le musicien
38:56et l'archet
38:57et quand tout ça
38:58fonctionne bien
38:59ensemble
38:59ça fait des merveilles
39:02et bien merci à vous deux
39:03de nous avoir inspiré
39:04ce soir
39:05Fanny Rer-Ménard
39:06luthière
39:07de cet atelier
39:08du Quattware
39:09et présidente
39:10de la chambre syndicale
39:11de la facture
39:12instrumentale
39:13rien que le nom
39:14est très joli
39:15merci en tout cas
39:15d'avoir accepté
39:16cette invitation
39:17merci beaucoup
39:17Arthur Dubroca
39:19archetier
39:20vous faites des messieurs
39:21formidables
39:21et merci
39:22d'avoir accepté
39:23cette invitation
39:24ce soir
39:25Philippe David
39:26est avec nous
39:26dans quelques instants
39:27ce sera un petit peu
39:28plus brutal
39:29je vous le dis tout de suite
39:29ça va rentrer un petit peu
39:31dans l'art
39:31autant nous on était
39:32sur une note
39:33on était sur la pointe
39:34des pieds
39:35là je peux vous assurer
39:36que ça va être
39:36parfois le foot
39:38peut être musical
39:39et vous allez comprendre
39:40pourquoi il va l'être
39:41ce soir
39:41parce qu'au venu
39:42des vrais voix
39:42on va déjà parler
39:43de la coupe du monde
39:44des clubs
39:44le PSG a gagné
39:46hier soir
39:46on vous pose cette question
39:47je vous l'avais dit
39:48absolument
39:48mais vous ne m'écoutez
39:50jamais Philippe David
39:51mais je n'ai pas besoin
39:51d'écouter
39:52je sais que vous avez
39:52raison sur les pronostics
39:54le PSG est-il
39:55le favori de cette coupe
39:56du monde
39:57il va affronter l'Inter
39:58pas Milan
39:59mais Miami
39:59en espérant que ça se passe
40:01aussi bien
40:01pour les interistes
40:03de Floride
40:04que pour les interistes
40:05de Lombardie
40:05ensuite
40:06justement
40:07on va parler de musique
40:08on va recevoir
40:08Jean-Carle Lucas
40:09qui avait fait l'Eurovision
40:10en 2018
40:11pour Madame Monsieur
40:12qui a écrit un livre
40:13absolument génial
40:14J'y étais
40:15ce sont des gens
40:16connus ou inconnus
40:17qui témoignent d'un match
40:18qu'ils ont vécu
40:19dans les tribunes
40:19c'est chouette
40:20il y a France RFA 82
40:22PSG
40:23Real Madrid
40:241993
40:26France Bulgarie
40:2793
40:28là c'est tragique
40:29France Brésil
40:3098
40:30depuis 1957
40:32quelle belle idée
40:33et je peux vous dire
40:33qu'on a les poils
40:34qui se frissonnent
40:36quand on en parle
40:36ensuite on va parler
40:37d'un probable retour
40:38en France
40:39Paul Pogba
40:40à l'AS Monaco
40:41mais non
40:42si si ça fait deux ans
40:43qu'il joue plus
40:43mais fin de suspension
40:44pour d'opage
40:45donc a priori
40:46il va être monégasque
40:47et on conclura
40:48par les transferts
40:49et la DNCG
40:50parce que l'OL
40:51est en train de passer
40:52en ce moment même
40:53est-ce qu'ils vont passer
40:53l'obstacle
40:54ou pas
40:54et bien écoutez
40:55c'est dans les vrais voies
40:56et du foot
40:56et bien bonne émission
40:57et on se retrouve demain
40:58mon cher Philippe
40:59à partir de demain
41:00à 17h pour les vrais voies
41:01et puis j'embrasse bien sûr Maxime
41:02j'embrasse Justine
41:04j'embrasse Zach
41:05et puis j'embrasse Félix
41:06et Nelly
41:07et on se retrouve demain
41:08passer une très belle soirée
41:09avec Philippe David
41:09et à demain
41:10salut
41:10salut
41:11salut
41:12salut
41:13salut
41:14salut
41:15salut
41:16salut
41:17salut
41:18salut
41:19salut
41:20salut
41:21salut
41:22salut
41:23salut
41:24salut
41:25salut
41:26salut
41:27salut
41:28salut
41:29salut
41:30salut
41:31salut
41:32salut
41:33salut
41:34salut
41:35salut
41:36salut
41:37salut
41:38salut
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