- 20/06/2025
Mettez vous d'accord avec Pascal Bataille, animateur, producteur, chef d'entreprise et auteur de "Petit Traité du silence à l'usage des gens bruyants" (Guy Trédaniel), Gilbert Azoulay, Directeur Général de News Tank Education, journaliste pour l'Hémicycle, Jean-Luc Bennahmias, Membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE et Jean-Pierre Denis journaliste, écrivain, créateur de La lettre d'information Théopolitique
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NewsTranscription
00:00Mettez-vous d'accord.
00:01Je ne sais pas si on va arriver à se mettre d'accord ce vendredi matin.
00:05Allez, mettez-vous d'accord avec des thèmes qui sont concernants.
00:10Israël, Iran, évidemment, la guerre.
00:12Ça fait une semaine que ça dure.
00:15Trump qui temporise.
00:17Et nous avons notre président de la République qui devrait s'exprimer depuis le salon du Bourget.
00:23C'est le Conseil constitutionnel qui retoque la loi Attal sur la justice des mineurs.
00:31Je crois qu'il y a beaucoup de choses à dire là-dessus.
00:34Nous parlerons de cette vague de démission chez les maires de France.
00:38C'est une enquête du CEVIPOF pour le compte de l'Association des maires de France.
00:43Alors que nos débatteurs s'installent dans le studio.
00:48Je vais vous saluer messieurs.
00:50Bonjour.
00:50Bonjour à vous.
00:51C'est bien, vous êtes en train d'arriver en direct.
00:53C'est super, j'adore moi ça.
00:55Bon, allez, je commence par vous.
00:57Bonjour Pascal Bataille.
00:58Bonjour.
00:59Animateur, producteur.
01:01On vous présente plus.
01:01Auteur du petit traité du silence à l'usage des gens bruyants paru chez Guy Trédaniel, éditeur.
01:09Rassurez-moi, vous n'allez pas vous taire pendant le rédition.
01:11Non, non, non.
01:11Quand je viens chez vous, j'ose enfreindre un peu cette règle que je conseille aux plus de gens possibles.
01:17C'est-à-dire de faire régner un peu de temps en temps quand même le silence.
01:20Oui, moins de bruit médiatique, plus d'écal.
01:22Mais j'essaie de tourner cette fois ma langue dans la bouche avant de parler.
01:25Oui, bon, ne venez pas faire ça à chaque fois, on n'a pas le temps.
01:27Avec nous également, Gilbert Azoulay.
01:30Bonjour.
01:30Bonjour, directeur général de News Tank Education, journaliste pour l'hémicycle.
01:36Oui, j'ai la chance de travailler avec Éric Revelle, que vous connaissez bien.
01:38Oui, oui, le grand Éric Revelle, grand par la taille et par le talent.
01:41Je vous ai amené le dernier numéro, qui sort dans quelques jours.
01:44Nous avons eu droit à une distribution de l'hémicycle, qui est un très beau, comment dit-on ?
01:48Un MOOC.
01:49Un MOOC, un très beau magazine, qui sort tous les...
01:55Tous les trimestres.
01:55Tous les trimestres, un trimestriel.
01:56Très très beau, très bien foutu.
01:58Et là, il y a quelques chiffres exclusifs.
02:00Une interview de Rachida Dati.
02:01Alors, n'en dites pas trop, parce qu'il sort dans quelques jours.
02:04D'accord, on ne dit rien, on ne dit rien.
02:06Et puis, j'ai eu la chance de réaliser le dossier consacré à la transition écologique et sociale
02:09chez nos futures élites.
02:11Est-ce qu'ils sont prêts à relever le défi demain ?
02:13Je vais vous faire parler du climat dans un instant, donc aussi, gardez vos arguments.
02:17Avec nous, Jean-Pierre Denis, bonjour.
02:18Bonjour.
02:19Bonjour, journaliste, écrivain, poète.
02:21J'aime bien rappeler que vous êtes un poète aussi.
02:23Directeur de la newsletter théopolitique.
02:26Enfin, c'est réducteur, vous avez une carrière...
02:29J'ai longtemps dirigé le magazine La Vie.
02:31La Vie, bien sûr.
02:32Moi, je vous ai connu à l'époque de La Vie.
02:35Mais il y a une vie après La Vie, vous voyez, c'est ça qui est bien.
02:37La vie continue.
02:38La vie continue.
02:39En tout cas, il fait très bon dans votre studio.
02:41Je peux vous dire que quand on est à propos de réchauffement climatique, on se sent très bien.
02:44Oui, mais la clim démultipliée, je ne sais pas si c'est la bonne idée.
02:49Ce n'est pas sûr.
02:50C'est comme les data centers.
02:51Tout ça, ça bouffe de l'énergie.
02:53Justement, transition de toute trouvée pour vous saluer, Jean-Luc Benamias.
02:57Bonjour.
02:58Bonjour, Jean-Luc.
02:58Vous êtes à distance, vous.
02:59Vous n'êtes pas dans les studios.
03:01C'est facile, ce n'est pas tant à distance que ça.
03:03Non, mais Marseille, c'est merveilleux, Jean-Luc.
03:07C'est un des plus beaux endroits du monde.
03:09Membre de la Ligue des Droits de l'Homme.
03:11Moi, je vous ai connu comme député européen, jadis.
03:14Je n'ai jamais su...
03:15J'ai été député européen, mais j'ai été aussi pendant 25 ans journaliste.
03:17Et notamment, pendant un an et demi, deux ans, j'ai édité pour La Vie et Malzère Publications, un magazine radio.
03:27Oui.
03:27Et maintenant, vous êtes à Marseille.
03:31Je suis à Marseille, oui.
03:32Je continue à faire de la politique.
03:34Vous êtes dans quel coin, Marseille, Jean-Luc ?
03:36Chartreux, pour être précis.
03:37Pardon ?
03:38Chartreux.
03:39Les Chartreux.
03:39Les Chartreux, Marseille.
03:41Allez.
03:42Je rappelle le grand rendez-vous sur Sud Radio.
03:46Permettez-moi, je fais un petit écran de pub.
03:47Vous m'autorisez, messieurs.
03:49C'est Toulouse Bayonne qui est à l'affiche ce soir de la première demi-finale du top 14 Sud Radio, la radio du rugby.
03:56Nous serons en direct du Novotel Lyon-Bron de 18h à 20h au cœur de la mêlée.
04:01Puis l'avant-match et la rencontre est à vivre, vraiment.
04:04À 21h05, ensuite, le match sur Sud Radio.
04:08Allez, vos coups de cœur.
04:09Je commence avec vous.
04:10C'est la tradition, les coups de cœur.
04:13Mettez-vous d'accord.
04:14Avec vous, Jean-Pierre.
04:16Je commence avec Jean-Pierre.
04:20Quel est votre coup de cœur ?
04:22Je ne sais pas si vous avez vu passer.
04:24Alors, c'est évidemment pas évident d'en passer.
04:25C'est une opération de com' dans Paris Match.
04:29François Hollande, Julie Gaillet.
04:31Ils essaient de nous la rejouer un peu, j'allais dire, années 80.
04:35Petit déjeuner.
04:37Ils se lèvent.
04:39Ils portent le thé.
04:41Il y a les croissants, le jus d'orange.
04:43Bon, ils renversent un peu les trucs en les portant dans la cuisine.
04:47Mais ce n'est pas trop grave, elle ne lui en veut pas.
04:49Et puis, ils se tournent vers la bonne ville de Tulle.
04:53Et elle dit, oh mais comme c'est charmant, ma vue préférée, c'est là-bas les maisons ouvrières.
04:58Bref, c'est complètement raté.
05:00C'est complètement raté.
05:01Les maisons ouvrières.
05:03Les maisons ouvrières.
05:04Honnêtement, ça fait complètement décalé.
05:08Ça fait même un peu grincé.
05:10Voilà, puis François Hollande...
05:13Il y a un petit côté châtelain.
05:14Il y a un petit côté châtelain.
05:15À la fois châtelain et homme déconstruit.
05:17Mais on ne se déconstruit pas tous de la même manière.
05:21Alors François Hollande se déconstruit en faisant la cuisine.
05:23Et à ce moment-là, Julie Gallier se tourne vers la cuisinière.
05:27On est le matin, je rappelle.
05:28Il s'est fait le petit déjeuner.
05:29Il a dit, et d'ailleurs, regardez, hier soir, il a fait des moules.
05:32N'est-ce pas merveilleux ?
05:34Alors, personne n'a pensé à mettre les moules au frigo.
05:36Je ne sais pas s'ils ont manqué de personnel à ce moment-là.
05:39Mais c'est totalement raté.
05:41C'est totalement raté.
05:41Pourquoi ?
05:42Pourquoi vous dites ça ?
05:42C'est totalement raté.
05:43Parce que justement, c'est ça qui est intéressant.
05:45Je pense que ce mode de communication, autrefois très maîtrisé.
05:49Des photos dans Paris Match.
05:51Bon, ils sont en costume.
05:53Lui est en costume de ville.
05:54Elle a choisi une robe allusion à la robe d'Yvonne De Gaulle.
05:57D'après ce que me disent les spécialistes.
05:59Tout ça, d'habitude, était très posé.
06:00Mais aujourd'hui, au moment où on fait des visées d'idéaux de ce genre de spectacle,
06:04et où on les poste sur les réseaux sociaux,
06:05ça ne marche plus du tout, puisque tout le monde regarde d'un oeil beaucoup plus critique.
06:10Et ce qui était une opération de com devient très facilement un fiasco.
06:14Bref, c'est totalement as-been.
06:16Vous dites que c'est as-been.
06:17Jean-Luc Benaglias, vous n'êtes pas en studio,
06:19donc je me tourne vers vous direct.
06:21C'est compliqué à distance toujours.
06:23Le côté vintage de Match, pour vous, c'est obsolète ?
06:28C'est dépassé ?
06:29Les gens peuvent acheter Paris Match s'ils ont envie.
06:33Moi, je ne suis pas un lecteur passionné de Paris Match depuis très longtemps.
06:37Les opérations de com comme ça, ça ne fonctionne plus sur les gens ?
06:40Oui, ça fonctionne avec les gens qui disent Paris Match peut-être,
06:43mais au niveau global, sûrement pas.
06:45J'ai regardé tout ça.
06:46J'ai vu ça sur les réseaux sociaux.
06:48Cette histoire entre les deux à Tulle.
06:50Bon, ça ne fait pas bourgeois, mais ça fait très ancien.
06:53Ça fait très ancien.
06:54Gilbert Razoulé ?
06:55Moi, je trouve que, comme tu le dis, c'est complètement raté,
06:58parce qu'en fait, quel est l'intérêt ?
07:00Quelle est l'idée derrière ?
07:03C'est-à-dire que François Hollande, on ne compte pas sur lui pour reprendre quelconque fonction,
07:06alors peut-être que lui s'imagine ?
07:08Mais lui, il a envie quand même.
07:09Oui, mais enfin, excusez-moi.
07:11Excusez-moi, j'imagine pas une seconde.
07:16C'est un message subliminal quand même.
07:17Oui, mais excusez-moi, je croyais un message subliminal pour lui et ses amis de Paris Match,
07:21en l'occurrence, parce que si j'avais été rédacte chef de Paris Match,
07:24je ne sais pas si j'aurais misé sur un reportage photo avec Hollande et Julie Gaillet.
07:29Mais c'est surtout la vidéo qui tue, en fait, le jeu.
07:32C'est surtout la vidéo qui tue.
07:34Parce que dans un reportage photo, on peut toujours éliminer,
07:38dans un reportage texte, la petite phrase un peu de travers,
07:40on n'est pas obligé de la reprendre.
07:41Mais la vidéo, ça ne pardonne pas quand ce n'est pas vraiment soigneusement édité.
07:46Et c'est ça qui se passe aujourd'hui.
07:47C'est ça la nouveauté aujourd'hui.
07:48La communication est beaucoup plus difficile pour les politiques.
07:51Parce qu'en fait, elle se passe comme ça sur les réseaux sociaux.
07:54Il s'agit de faire le buzz.
07:55Mais le buzz, il n'est pas loin du bad buzz.
07:57Donc c'est ça qui est, je trouve, très intéressant.
07:59On ne communique plus aujourd'hui en politique, me semble-t-il,
08:01comme on pouvait le faire au temps de Pompidou, de Giscard ou de Mitterrand.
08:05Parce qu'elle bataille.
08:06Ça ne marche plus, les reportages où le politique cherche à s'humaniser.
08:11Je pense que là, la vraie question, au-delà de ce qui a été dit très pertinemment
08:15sur le reportage en question de Paris Match
08:18et le décalage total entre l'image qui est censée être donnée et puis le résultat,
08:22c'est qu'aujourd'hui, on se rend compte que les politiques,
08:25mais pas que les politiques, les communicants qui les entourent,
08:28parce que n'oublions pas que François Hollande et Julie Gaillet,
08:30sur ce reportage, ils sont forcément assistés par des conseils, etc.
08:34Comme le sont aussi Magyte et Emmanuel Macron,
08:38qui se laissent surprendre pourtant à la sortie de l'avion avec cette baffe.
08:44On voit aujourd'hui que les politiques sont complètement dépassées,
08:46effectivement, par les nouveaux moyens de communication.
08:49Ça va trop vite.
08:50Ils n'arrivent plus à les gérer.
08:52Et au-delà des politiques, dont ce n'est pas forcément censé être le premier métier,
08:56je pense qu'il y aurait beaucoup de questions à se poser sur les gens qui les conseillent,
09:00qui autour sont sans doute très très chèrement payés pour prodiguer conseils, dossiers et autres analyses,
09:07et qui sont complètement à côté de la plaque, de plus en plus.
09:10Jean-Pierre Denis, là-dessus, puisque c'est votre coup de gueule.
09:14Oui, franchement.
09:15C'est un coup de gueule.
09:15C'est un coup de gueule.
09:16C'est à moitié un fou rire, à vrai dire.
09:19François Hollande, il essaie de se repositionner.
09:21Oui, mais justement.
09:22On l'a oublié.
09:23Justement, on ne se repositionne pas en costard au petit-déjeuner,
09:27avec une table qui a l'air d'être une table d'hôtes dans une villa bourgeoise.
09:33Pourquoi vous faisiez référence à Tante Yvonne, tout à l'heure ?
09:35Parce que c'était la robe choisie par Julie Gaillet,
09:40et visiblement la même que sur ce qu'on trouve.
09:42Façon Tante Yvonne.
09:44Mais elle ne tricote pas.
09:45Non, mais c'est une jolie robe, je vous assure.
09:49Tout ça est trop pensé pour être vrai.
09:52Et je trouve que ce qui est intéressant aujourd'hui dans la communication,
09:54c'est qu'à un moment donné, le réel vous rattrape.
09:56On ne peut plus fabriquer aussi facilement peut-être qu'autrefois,
10:00et particulièrement au moment des fake news.
10:02À un moment donné, le réel vous rattrape.
10:04C'est pour ça que je trouve la comparaison avec la fameuse baffe
10:08à la sortie de l'avion, reçue par Emmanuel Macron de sa chère et tendre épouse,
10:13qui a fait tellement jaser au point qu'Emmanuel Macron lui-même a dû revenir dessus.
10:19Elle est assez juste cette comparaison, parce qu'il y a un lien.
10:21À un moment donné, vous ne pouvez pas être complètement décalé du réel.
10:25Alors c'est paradoxal, parce qu'on est dans le moment des fake news,
10:27de l'IA peut nous fabriquer même des faux reportages, des faux témoignages.
10:31Mais ça devient justement important d'être plus près de la réalité des choses.
10:34Moi je suis toujours étonné, parce que François Hollande, vous l'avez tous croisé,
10:38c'est quelqu'un qui est drôle, intelligent, vif, qui a des idées pertinentes.
10:43Et il tombe dans le panneau.
10:44Je me souviens de Strauss-Kahn qui avait fait un reportage en disant,
10:46voilà, je repache mes chemises au moment où il était candidat.
10:48Il y a plein de cas dans l'histoire politique,
10:50où ils font des, pardonnez-moi, des conneries en communication.
10:54Et je pense que, je ne sais pas si c'est des conseils en communication,
10:57mais ils se disent, ah ça serait une bonne idée,
10:59c'est une sorte de naïveté face à la communication,
11:01qui m'étonne toujours.
11:02Match, c'est une, moi j'apprécie ce magazine, c'est une institution.
11:06Donc on sait ce qu'on trouve dans Match, Gilbert.
11:10Oui, enfin, je ne m'attendrai pas à trouver François Hollande
11:14avec Julie Gaillet au petit déjeuner à Tulle.
11:15Et en plus, je le répète, moi, c'est un point de passage
11:19quand il y a des rendez-vous,
11:20quand il y a aussi des personnalités qui montent.
11:22On ne peut pas dire que François Hollande soit une personnalité
11:24qui émerge du monde politique.
11:27Là-dessus, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi.
11:29Enfin, non, pas sur le fait qu'il émerge,
11:31mais je pense qu'il y a vraiment, dans ce reportage-là,
11:34et le moment où il est diffusé, etc.,
11:37je pense qu'il y a clairement une intention par rapport à...
11:40Oui, bien sûr, mais justement, quelle est l'intention ?
11:41Jean-Pierre Denis, c'est vous qui avez le mot de la fin sur ce retour.
11:44Son but, ce n'est pas de se rendre sympathique.
11:46En fait, il est plutôt jugé sympathique par les gens.
11:48C'est de se rendre à nouveau présidentiel, présidentiable.
11:53Et donc là, ce n'est pas du tout en prenant son petit-déjeuner.
11:55Il faut la jouer, vraiment.
11:57J'étais président de la République, prise d'hôte.
11:59Peut-être, Jean-Pierre Denis, que la reconquête passe par tulle.
12:05C'est pas gagné, il va falloir mettre les moules au frigo, d'abord.
12:09Mettre les moules au frigo, ça c'est une punchline, c'est bien lancé.
12:14Allez, 10h57 sur Sud Radio, mettez-vous d'accord.
12:17On se retrouve dans un instant pour la suite de ces coups de gueule.
12:22Et je crois qu'il y a un coup de cœur, pas plus.
12:24A tout à l'heure.
12:24Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
12:28Mettez-vous d'accord, Pascal Bataille, Gilbert Azoulay, Jean-Pierre Denis et Jean-Luc Benamias.
12:35Mettez-vous d'accord.
12:36Or, pour l'instant, vous n'êtes pas trop en bisbille.
12:39Le pauvre Hollande.
12:40En année, oui.
12:41Ah si, c'était François Hollande avec une punchline signée Jean-Pierre Denis.
12:45C'était quoi ?
12:46Vas-y, remets les moules au frigo.
12:48J'avoue, j'avoue, j'ai dit ça sur votre antenne.
12:51C'est pas mal, c'est comme ça.
12:52Remets les moules au frigo en période de canicule, c'est plutôt conseillé.
12:55Oui, surtout après une nuit où elles sont restées sur la cuisine.
12:59Oui, parce que ça risque très vite de devenir une question de sentiment dans la cuisine.
13:06Allez, la suite des coups de cœur ou des coups de gueule.
13:10Qu'est-ce qu'on en était ?
13:12Le coup de gueule avec vous, Jean-Luc Benamias, c'est ça.
13:14Puisqu'on parle de canicule, transition de tout.
13:16C'est un coup de gueule, mais c'est surtout un constat dramatique.
13:20Le 1,5 degré.
13:21Limiter la hausse à plus de 1,5% de la hausse des températures,
13:28c'était là avec les accords de Paris il y a maintenant près de 10 ans,
13:31c'est dépassé.
13:33On est, selon différentes études, il y en a une qui vient de sortir,
13:38on sera au-dessus dans les 2 ou 3 ans, au-dessus de 1,5%.
13:42Je rappelle juste que 1,5% c'est une moyenne mondiale.
13:46Et donc selon les continents, c'est plus ou moins haut.
13:49Et c'est souvent malheureusement beaucoup plus haut.
13:50On doit atteindre, notamment au niveau européen,
13:53des températures en hausse de 3%.
13:55De 3 degrés, pardon.
13:57Mais Jean-Luc, je rappelle d'ailleurs, petite parenthèse,
14:00que les accords de Paris, c'était sous France en Hollande,
14:03comme quoi tout est lié dans l'actualité.
14:06Avec les larmes de Fabius.
14:08Mais qu'est-ce qu'on fait, Jean-Luc Benamias ?
14:10Qu'est-ce qu'il faut faire aujourd'hui ?
14:11Parce que, vous avez vu les questions que les gens se posent,
14:13il fait trop chaud, il faut adapter le travail,
14:15est-ce qu'on met des clims ?
14:17Non, parce que ça va bouffer de l'énergie,
14:18ça fabrique du gaz à effet de...
14:20Ça dépend comment on produit l'énergie.
14:22Oui, c'est ça.
14:24Allez-y.
14:25Ce n'est pas la seule raison.
14:26La hausse des températures,
14:28la hausse des degrés dans les océans,
14:30énorme.
14:31Les changements climatiques,
14:33les changements réels climatiques,
14:35la baisse des fonds glaciales
14:39sur les différents glaciers,
14:40sur le pôle Nord et le pôle Sud.
14:41Enfin, tout ça sont des éléments relativement incontrôlables
14:46si on n'est pas en mesure,
14:49non pas de les contrôler,
14:50mais d'essayer de limiter la casse.
14:51Oui, mais la France décarbone quand même,
14:54j'ai lu ça, Jean-Luc Benamias,
14:56l'industrie s'y met,
14:58pour ça se stabilise.
15:00Elle décarbone parce que l'industrie,
15:01ça ne vous a pas échappé.
15:02Oui.
15:03Elle est en large disparition dans notre pays,
15:05et c'est malheureux d'ailleurs.
15:06Oui, l'industrie disparaît,
15:07donc c'est facile de décarboner
15:09si ça ne tourne plus,
15:10c'est ça que vous dites.
15:12Je ne sais pas moi qui ai inventé
15:14les dernières affaires avec ArcelorMittal,
15:16c'est-à-dire la fermeture des dernières...
15:20Gilbert Azoulay.
15:21J'ai un petit peu d'optimisme.
15:23Pardon, je vais reparler de l'hémicycle.
15:24On présente une étude sur les élites.
15:26Vous savez que les jeunes étudiants
15:27des grandes écoles...
15:27Le journal Lémicycle.
15:28Oui, le magazine Lémicycle.
15:30Les magazines et les grandes écoles,
15:32et surtout les jeunes diplômés
15:33sont particulièrement engagés.
15:34Et moi, contrairement à vous, Jean-François,
15:36je suis optimiste,
15:37et je me dis que ceux qui tiendront
15:39les manettes de la France demain
15:40sont particulièrement engagés,
15:42en tout cas plus que notre génération.
15:43On a laissé dériver le bousin, comme on dit.
15:45Et moi, je considère que celles et ceux
15:47qui vont arriver aux commandes,
15:48ils vont bousculer les entreprises
15:49et j'espère accélérer la trajectoire positive
15:51qu'on doit engager tout de suite.
15:53Pascal Bataille,
15:53quand on voit l'état du monde,
15:55la multiplication des guerres,
15:56les data centers qui sont utiles
15:58pour nos smartphones
15:59et qui bouffent de l'énergie...
16:01Et de l'eau !
16:02Et de l'eau !
16:03Et 8 milliards d'individus
16:05sur la Terre qui, elle, ne grandit pas.
16:07Vous êtes optimiste ?
16:08Non, je ne suis pas vraiment optimiste,
16:10moins que Gilbert, en tout cas.
16:11Et d'autant que je trouve
16:12que la communication
16:13est complètement décalée.
16:17C'est-à-dire, parler...
16:18On parle de ce 1,5 degré.
16:19Aujourd'hui, on nous dit...
16:21Ça y est, on a ouvert les vannes.
16:22On parle peut-être plus d'un horizon
16:24à 3 degrés.
16:27Mais qu'est-ce que ça veut dire pour les gens ?
16:29Qu'est-ce que les gens comprennent de ça ?
16:30Rien de concret, rien.
16:31Y compris quand on dit
16:32la planète est en danger.
16:33Est-ce que les gens, vraiment,
16:35ont quelque chose à faire de la planète ?
16:36Non.
16:37Ce qu'il faut dire, je pense,
16:38c'est que nous sommes en danger.
16:40L'humanité est en danger.
16:42Notre comportement est totalement suicidaire.
16:44Et donner des exemples précis
16:46de ce que ça veut dire
16:47que la planète se réchauffe
16:50de 1,5 degré, 2 degrés.
16:53Qu'est-ce que ça veut dire
16:54en termes d'extinction des forêts ?
16:56Qu'est-ce que ça veut dire
16:57en termes d'extinction des insectes ?
17:00En termes d'effets sur les océans ?
17:03Qu'est-ce que ça veut dire
17:04en termes de territoires
17:06qui vont devenir inhabitables ?
17:08De nombre de morts.
17:09Je pense que c'est la seule façon
17:10de concerner vraiment les gens.
17:12C'est documenté tout ça.
17:15Jean Covici, d'ailleurs,
17:16en parle beaucoup,
17:17y compris des effets sociaux
17:18avec les émeutes de la faim,
17:20les émeutes de la soif,
17:21les émeutes pour l'emploi.
17:22Donc, tout ça, c'est documenté.
17:23C'est loin pour l'instant.
17:24Voilà, c'est ça.
17:25C'est loin.
17:25C'est loin.
17:27Dans un certain nombre
17:28de territoires du monde,
17:29dans des grandes villes,
17:30notamment en Inde,
17:30et ainsi de suite,
17:31on est en train de changer
17:32les capitales de place.
17:34Oui.
17:35Marseille, rassurez-nous,
17:36ne va pas bouger.
17:38Non, mais Marseille ne peut pas bouger,
17:40tu le sais.
17:41Je ne touche pas à Marseille.
17:42Mais pour autant,
17:43la hausse de la montée des eaux
17:45sur Marseille
17:45est une vraie problématique,
17:47notamment aux vieux porcs.
17:48C'est un vrai souci aux vieux porcs.
17:50Et puis, quand on va piquer
17:51une tête dans les goudes,
17:52ça va être compliqué à la fin.
17:54Jean-Pierre Denis,
17:56pour rebondir sur ce que disait
17:57Pascal Bataille,
17:58qu'est-ce qu'il faut ?
17:59Il faut une catastrophe
17:59pour qu'il y ait une prise de conscience.
18:01On ne parle pas beaucoup.
18:02Plus on annonce une catastrophe,
18:05plus l'être humain
18:06fait comme l'autruche,
18:08sa cousine,
18:09il enfouit sa tête dans le sable.
18:11Parce que ce discours
18:11très alarmiste
18:12qui correspond à des faits
18:14provoque...
18:15C'est assez surprenant,
18:15finalement,
18:16les faits inverses.
18:17On dit,
18:17mais ne m'en parlez plus.
18:18Et en même temps,
18:19je me dis,
18:19on a toujours eu
18:20des capacités d'adaptation.
18:22Simplement,
18:22il faut que la catastrophe
18:23survienne,
18:24malheureusement,
18:25pour que...
18:25Alors,
18:26les Français en particulier,
18:27mais l'être humain en général
18:28s'adapte.
18:29Alors,
18:29l'adaptation,
18:30elle va passer aussi
18:31par une capacité
18:32d'invention,
18:33d'innovation.
18:34Elle va passer également
18:36par le fait
18:37qu'on n'aura pas le choix.
18:39Je pense qu'en attendant,
18:40le point peut-être
18:41le plus important,
18:42c'est peut-être
18:42parce que nous sommes aussi
18:43finalement assez égoïstes,
18:45il faut bien le reconnaître,
18:46c'est d'évoquer
18:47les difficultés
18:47que ça va représenter
18:48pour chacun d'entre nous
18:50en termes de santé publique,
18:51de maladies,
18:53la chaleur,
18:54difficultés de vivre.
18:56Des jours de canicule
18:57qui arrivent
18:58comme en ce moment
18:58sont une espèce
18:59de petit avant-goût
19:01d'une société
19:02vraiment très,
19:02très,
19:03très,
19:03très différente.
19:04Mais je pense que malheureusement,
19:06on en prendra conscience
19:07quand on sera réellement dedans.
19:08il y a des catastrophes
19:10tous les jours,
19:11tous les jours,
19:12il y a de quoi
19:13démontrer
19:13ce qui va se passer quand même.
19:16Jean-Luc Benabias,
19:17pour boucler
19:17votre coup de gueule
19:18si je puis dire,
19:19un auditeur de Sud Radio
19:20très pertinent
19:21tout à l'heure
19:22nous disait
19:22qu'il y aurait une mesure
19:24d'urgence,
19:24on parlait de la canicule
19:26bien sûr,
19:26à faire,
19:27ce serait de supprimer
19:28l'écologie politique
19:30et faire en sorte
19:32qu'elle soit finalement
19:33diffuse partout,
19:34que ce soit quelque chose
19:35de transversal.
19:36Ce n'est pas faux ?
19:37C'est un discours que j'entends
19:38depuis que je suis né
19:40en politique,
19:40dans l'écologie politique
19:41et que j'ai participé
19:43à la Fondation des Verts notamment.
19:44Vous avez été un lanceur d'alentité.
19:44C'est un discours que j'entends
19:45tout le temps.
19:46Ça n'a aucun sens,
19:46ce n'est pas grave,
19:47il a le droit de le dire,
19:48on est en démocratie,
19:49mais ça n'a aucun sens.
19:50Car on pourrait parler
19:52à ce niveau-là
19:52de l'ensemble
19:53des courants politiques français
19:54ou du mondiaux.
19:57Je ne vois pas pourquoi
19:58il n'y aurait pas un courant
19:59d'écologie politique existante.
20:01Mais bon,
20:02l'auditeur a sans doute raison
20:03dans sa propre réponse.
20:04Ce n'est pas complètement débile
20:05que tout le monde
20:06se verdisse un peu.
20:08Il faudrait commencer
20:10par donner l'exemple.
20:10Quand on voit que François Bayrou
20:11est parti hier à Biarritz
20:12pour faire un discours
20:13de 27 minutes,
20:14il a pris l'avion,
20:15donc deux heures d'avion,
20:16aller-retour
20:17pour faire un discours
20:18de 27 minutes.
20:19Sur quoi ?
20:19Sur la géothermie.
20:21Il y a un moment
20:22où le ridicule
20:23ne tue plus depuis longtemps.
20:25Est-ce qu'on fait
20:26à ce moment-là ?
20:27On n'y va pas ?
20:27On reste à Paris ?
20:28Je pense qu'on n'y va pas.
20:29Je ne suis pas sûr
20:30que Bayrou,
20:31c'était une exigence totale
20:33que Bayrou se déplace lui-même
20:35pour faire un discours
20:37devant des professionnels
20:37sur la géothermie.
20:39Et puis aujourd'hui,
20:39il y a des moyens,
20:40même avec la visio, etc.
20:42Reprenons l'hologramme
20:43de Jean-Luc Mélenchon.
20:45Je n'en sais rien,
20:45mais effectivement,
20:47deux heures d'avion
20:47présidentielle
20:50ou Premier ministre
20:51triel
20:52pour aller à Biarritz,
20:54ça me semble ridicule.
20:55En même temps,
20:55François Bayrou,
20:56on lui fait le reproche aussi
20:57de ne pas trop sortir
20:58de l'hôtel Matignon.
20:59Pour une fois qu'il était de sortie,
21:02vous lui reprochez
21:03d'être allé...
21:05Il est sorti en avion
21:05il n'y a pas longtemps
21:06dans un avion militaire ?
21:09Ben oui,
21:09oh la vache !
21:10Pareil que c'est très difficile.
21:12Tu es dégueulasse,
21:13excusez-moi.
21:14C'est parce qu'il n'arrive pas
21:15à se sortir du cockpit
21:16d'un rafale,
21:17c'est ça ?
21:18Ça, c'est pas bien,
21:20Jean-Luc.
21:21Je sais, je m'excuse.
21:23C'est pas bien,
21:23c'est pas bien.
21:24Non, c'est pas grave,
21:25ça nous fait rire,
21:25nous aussi.
21:26Mais bon, c'est pas bien.
21:27Allez, moi je sais pas
21:28si on m'assoit
21:29dans un rafale,
21:30si j'arrive à sortir facilement.
21:31Moi je suis sûr
21:31que je n'en sors pas.
21:33Déjà, je ne suis pas sûr
21:34d'y rentrer.
21:36Pascal Bataille,
21:37vous aurez la main
21:38dans un court instant
21:39pour votre coup de gueule,
21:41pour le coup,
21:41contre l'ONU,
21:43vous nous en direz plus.
21:44On se retrouve
21:44dans un instant
21:45pour la suite
21:46de Mettez-vous d'accord.
21:47Sud Radio.
21:48Sud Radio.
21:49Parlons vrai.
21:49Parlons vrai.
21:50Sud Radio.
21:51Parlons vrai.
21:52Sud Radio.
21:53Le 10h midi,
21:54Mettez-vous d'accord.
21:56Oui, on se met d'accord.
21:58Vous pouvez compter sur nous,
21:58sur Sud Radio
22:00avec Pascal Bataille,
22:01Gilbert Azoulay,
22:03Jean-Pierre Denis
22:04et nous sommes aussi
22:05avec Jean-Luc Benamias
22:06en direct des Chartreux
22:09à Marseille.
22:10Vous êtes bien là-bas,
22:11Jean-Luc.
22:12Vous êtes pas loin de la Belle.
22:12Ça va, merci.
22:13Vous êtes à côté
22:13de la Belle de Mai,
22:14de mémoire.
22:15Pas si loin que ça,
22:16oui.
22:16C'est à quelques...
22:17Allez, c'est vrai
22:18que c'est assez proche.
22:19Vous n'allez pas
22:20à la mer à pied quand même.
22:22Non, mais il y a
22:23de plus en plus
22:24de pistes cyclables.
22:25À Marseille,
22:26il était temps
22:27et donc je vais
22:27à la mer en vélo.
22:28Est-ce que vous allez voir
22:29David Guetta le 21 ?
22:30Parce qu'il passe là-bas,
22:31il paraît qu'il était
22:32un show.
22:32Il a dit qu'il a déployé
22:34des moyens jamais
22:35déployés dans ses spectacles.
22:37Je vous recommande
22:37d'y aller.
22:38Je ne suis pas sûr
22:39qu'il reste une seule place.
22:41Alors, vous avez des potes
22:42là-bas ?
22:43Bon, allez, le coup de gueule
22:45de Pascal Bataille
22:46contre ce que révèle
22:48en fait l'Organisation
22:50des Nations Unies,
22:51l'ONU,
22:52à propos de l'aide humanitaire.
22:54Et oui, puisque l'ONU
22:55a révélé cette semaine
22:57que le budget
22:58de l'aide humanitaire
23:00serait, qui était prévu
23:02pour être d'à peu près
23:0345 milliards de dollars
23:05cette année,
23:06était abaissé
23:08à 29 milliards de dollars
23:10du fait de la baisse
23:12des dons, des pays donateurs,
23:14donc des pays contributeurs
23:15de l'ONU.
23:17Alors, à l'heure où on parle,
23:18on vient de parler
23:18pendant de longues minutes
23:20des effets du réchauffement climatique
23:21déjà sur de nombreux millions
23:23d'habitants,
23:25de pays beaucoup plus exposés
23:27que nous déjà,
23:28à l'heure où on parle
23:29de conflits
23:29comme il n'y en a jamais eu
23:31depuis la Seconde Guerre mondiale,
23:33il y a un besoin
23:34encore plus urgent
23:35que jamais
23:36de cette aide humanitaire.
23:38On m'objectera
23:40qu'encore faut-il
23:40qu'elle soit bien
23:41distribuée,
23:42n'est-ce pas Gilbert ?
23:43Mais bon,
23:44en tout cas,
23:45il y a un besoin crucial
23:47et ça s'est diminué
23:49quasiment de moitié.
23:51Ce qui veut dire
23:52que d'après l'ONU,
23:53au lieu d'aider
23:53180 millions
23:55de personnes vulnérables
23:56aujourd'hui
23:57comme c'était prévu,
23:58ils ne pourront
23:59en aider
24:00qu'une centaine de millions
24:01donc 80 millions
24:02de personnes
24:03qui vont être laissées
24:03encore plus
24:04dans la nature
24:05et ce qui veut dire
24:07qu'on fait aujourd'hui
24:08un tri
24:08dans la survie humaine.
24:11Ce sont les mots
24:12de l'ONU,
24:13ce qui me semble
24:14évidemment inacceptable
24:16comme à vous,
24:16je suppose.
24:17Pour bien comprendre,
24:18Pascal,
24:18ça veut dire quoi ?
24:18Que cette aide-là,
24:20elle va devoir être fléchée
24:21d'une certaine façon ?
24:22On va devoir la flécher
24:23de façon encore plus précise
24:25qu'avant
24:25et que près de la moitié
24:27des gens qui devaient
24:28être aidés
24:29ne le seront pas du tout.
24:30Toi oui,
24:31toi non.
24:31Oui,
24:32parce qu'il y a un moment
24:33où quand vous n'avez
24:33qu'effectivement un euro,
24:34à distribuer,
24:36vous ne pouvez pas
24:36le diviser
24:37en un million de personnes.
24:39Alors,
24:40ça veut dire
24:41évidemment
24:42des milliers,
24:43des millions de personnes
24:44qui vont rester
24:45dans le dénuement
24:46le plus total
24:47et ne recevoir aucune aide.
24:49Mais moi,
24:49je voulais mettre ça
24:50en perspective
24:51comme le fait l'ONU
24:53d'ailleurs
24:53par rapport
24:54aux dépenses militaires
24:56de 2025.
24:58Et ce que dit
24:59l'ONU très justement,
25:00c'est que 1%
25:01des dépenses militaires
25:03de 2025
25:04permettraient
25:05de combler,
25:06de faire plus
25:06que combler
25:07ce manque constaté
25:09dans l'aide humanitaire.
25:10On dépense
25:102700 milliards
25:11de dollars
25:12cette année
25:13en armes,
25:16en conflits.
25:17En dépenses militaires.
25:17En dépenses militaires.
25:19Et effectivement,
25:20il nous manque
25:2125 milliards
25:21de dollars
25:22pour contribuer
25:26comme on avait
25:27prévu de le faire.
25:27Vous voyez
25:28le rapport de force
25:29entre les deux.
25:29Et le lien entre les deux
25:32parce que dans
25:32les dépenses militaires
25:33que vous évoquez
25:34ne sont pas inclus
25:36les effets des dégâts
25:37qu'on voit bien
25:38dans tous ces conflits.
25:40Après,
25:41dans l'aide humanitaire,
25:42il y a l'aide
25:43de l'ONU,
25:44il y a la question
25:44évidemment particulière
25:45des Etats-Unis
25:46qui se sont retirés
25:47globalement
25:48de l'aide
25:49qui était aussi
25:50d'ailleurs
25:51un instrument
25:52d'influence
25:53politique
25:54et culturelle.
25:55Ce n'était pas forcément
25:56une décision
25:57très compréhensible
25:58du point de vue
25:59du simple égoïsme
26:00américain.
26:01Il y a l'aide publique
26:02au développement
26:03qui est parfois
26:04assez contestée
26:04parce qu'elle est aussi
26:05très politique
26:06et qu'elle n'a pas
26:07prouvé qu'elle a permis
26:08de sortir les pays
26:10pauvres de la spirale
26:12et du mal développement
26:13ou du non développement.
26:14Et il y a aussi
26:15l'aide des ONG.
26:17Je voudrais quand même
26:17rappeler que les Français
26:18sont généreux.
26:19Ils donnent beaucoup
26:21aux ONG.
26:24On peut le dire aussi.
26:25On a le droit
26:27de dire qu'on sait
26:27les particuliers.
26:29Là-dessus,
26:30Gilbert Azoulay
26:31parce qu'elle bataille
26:31un peu balancée.
26:33Elle est mal distribuée
26:34l'aide d'unité ?
26:36Oui, il y a eu
26:36des cas quand même
26:37assez étonnants
26:38mais vous savez
26:39de quoi je parle
26:39qui ont été remis en cause
26:41notamment au Moyen-Orient
26:42mais ça veut dire
26:42que ça traduit quand même
26:43un clivage
26:44où l'aide avait
26:45une problématique
26:47avec l'UNRAN
26:47notamment à être fléchée
26:49en tout cas précisément.
26:50Voilà, j'en dirai pas plus.
26:52Ce qui est sûr
26:52c'est que ça traduit
26:53en tout cas une société
26:53C'est joliment dit
26:54avec délicatesse.
27:00Non, mais ça traduit
27:01simplement ce clivage
27:02qui se fait dans la société
27:03et la violence
27:04qu'il y a entre les nations.
27:06Avant, on avait
27:07une sorte de consensus
27:08de terrain d'entente
27:09sur lequel on arrivait
27:10à s'entendre
27:11et à activer
27:12quelques actions
27:12vis-à-vis des plus nécessiteux.
27:15Là, aujourd'hui,
27:15en gros, on s'en fout.
27:16Trump décide du jour
27:17au lendemain
27:18de couper l'aide
27:19au développement
27:20mais sans l'ombre
27:22d'une difficulté
27:23et avec une simplicité
27:24remarquable.
27:26Je veux dire que
27:27c'est assez remarquable
27:28de voir comment
27:28l'efficacité de sa décision.
27:30Donc, aujourd'hui,
27:31on le voit
27:32même au sein même
27:33des Nations Unies
27:34les débats qui s'opèrent
27:35avec le secrétaire général
27:36qui est mis à mal
27:37par des pays
27:37et qui contestait
27:38dans ses choix politiques.
27:40C'est-à-dire qu'il y a vraiment
27:40un clivage qui s'opère
27:42et qu'on fait en interne
27:43pour dire
27:43qu'il y a des prises d'opposition
27:44qui gêne.
27:45Ce qui explique
27:45le clivage
27:46de certains pays
27:46qui, évidemment,
27:47se séparent et prennent
27:48des directions opposées.
27:49Très court,
27:49avant le dernier,
27:50ce sera un coup de cœur
27:51d'ailleurs,
27:51de Gilbert Azoulay là-dessus.
27:54Jean-Luc Benamias,
27:54je vous ai vu tiquer
27:55quand on a prononcé
27:56le nom de Trump.
27:57C'est qu'il n'est échappé
27:59à personne
27:59que la géopolitique mondiale
28:00est totalement bouleversée.
28:02Et pas uniquement
28:03depuis deux ans,
28:04depuis plusieurs années.
28:05Depuis la montée
28:06en puissance de la Chine,
28:07la montée en puissance
28:08de l'Inde
28:08et je pourrais rajouter
28:09d'autres grands pays
28:10dans le monde
28:11qui font que
28:12tout ce qui a été
28:13considéré comme acquis
28:14au niveau de l'ONU
28:16est en bouleversement total.
28:18Et donc,
28:18ce n'est pas étonnant
28:18que ça touche aussi
28:19l'aide humanitaire.
28:20Alors, Gilbert Azoulay,
28:21passons à votre coup de cœur
28:22à présent.
28:25Un coup de cœur.
28:25C'est positif.
28:26Oui, c'est positif.
28:27C'est positif ce matin.
28:29Ça fait du bien.
28:30Vous êtes positif
28:31sur ce plateau.
28:33Je parle beaucoup
28:33d'éducation
28:34et d'économie
28:34de la connaissance.
28:35La pause numérique.
28:36Alors, depuis la rentrée,
28:37quelques dizaines
28:38de collèges français
28:38expérimentent
28:39une pause numérique
28:40plus de smartphones
28:41en journée.
28:42Il y a des écolégiens
28:43dans le studio
28:44qui nous observent.
28:45Laissez tomber le smartphone
28:46et montrez l'exemple.
28:47Plus d'écran
28:47pendant les cours.
28:48Je vais balancer
28:48à mon tour.
28:49Il y a un jeune homme.
28:50Vous êtes en classe
28:50de seconde,
28:51tous les trois.
28:51De seconde.
28:52Il a son petit smartphone.
28:55Non, on ne va pas
28:55vous embêter.
28:56On ne va pas balancer.
28:57T'inquiète, t'inquiète.
28:58On peut reprendre
28:59ton smartphone.
28:59Il n'y a pas de souci.
29:00Parce qu'aucun d'entre nous
29:01n'en a dans le studio.
29:02Plus de smartphones
29:03en journée,
29:03plus d'écran
29:04pendant les cours
29:10on le voit encore aujourd'hui.
29:11Et c'est bien.
29:12Cette initiative soulève
29:13tout de même
29:14un débat
29:15bien plus large
29:16qu'il n'y paraît.
29:16Car derrière la volonté
29:17d'alléger la place
29:18des écrans à l'école,
29:19une critique légèrement
29:20voilée du numérique scolaire
29:22se dessine.
29:23Certains de nos industriels
29:24français sont inquiets
29:25car du coup
29:26on ne parle plus
29:27que de dérives,
29:27de menaces
29:28pour la concentration,
29:29pour le lien social,
29:30voire pour les apprentissages.
29:32Moi, je pense que l'on se trompe
29:33et beaucoup de spécialistes.
29:35Le vrai enjeu,
29:35ce n'est pas de diaboliser
29:37le numérique
29:37dans l'enseignement
29:38mais de poser la question
29:39du temps d'écran global
29:40dans la vie des enfants.
29:42Vous voyez ce que je veux dire.
29:43En moyenne,
29:43un collégien passe
29:44plus de 5 heures par jour
29:45devant un écran
29:46hors temps scolaire.
29:47Jeux vidéo,
29:48réseaux sociaux,
29:48vidéo à la chaîne,
29:49c'est là que le bâle
29:50laisse en réalité.
29:51L'école doit être
29:52un lieu d'apprentissage
29:53du numérique intelligent.
29:54Vous savez,
29:54des outils bien utilisés
29:56complètent les savoirs
29:57et ne les remplacent pas.
29:58Les outils pour évaluer
29:59et personnaliser
30:00les apprentissages
30:01en fonction de son niveau
30:02sont désormais disponibles
30:03et grâce à l'IA
30:04on peut faire même
30:05du sur-mesure
30:06pour les élèves.
30:07Le tout écran est un risque
30:08mais le tout interdit
30:09est une impasse.
30:10Une tablette peut favoriser
30:11l'inclusion,
30:11un logiciel peut aider
30:12à comprendre une notion,
30:13une plateforme peut encourager
30:15le travail collaboratif,
30:16c'est le sens de l'histoire.
30:18La pause numérique,
30:19en réalité,
30:19doit ouvrir une réflexion
30:20plus large
30:21sur l'équilibre à trouver.
30:23Donc attention
30:24au bashing systématique.
30:25Le numérique à l'école,
30:27ce n'est pas l'ennemi,
30:27c'est une question d'usage,
30:28de dosage,
30:29de sens
30:29et surtout c'est à la maison
30:30et sur le temps libre
30:31que la bataille d'écran
30:33se joue vers moi.
30:34Et puis je conclurai en disant
30:35et puis en France,
30:36on a une filière EdTech.
30:37C'est des start-up innovantes,
30:39de la tech,
30:40du numérique et du...
30:41On est très bons !
30:42Mais alors,
30:42ne laissons pas la place
30:44aux Chinois et aux Américains
30:45qui mettent le paquet là-dessus,
30:46il en va de notre souveraineté.
30:48Et le projet de décret
30:50qui vise à abaisser
30:51le niveau de prise en charge
30:52des formations à distance
30:53est sans doute une erreur.
30:54Alors que le distanciel
30:56favorise l'inclusion
30:57des personnes loin de l'emploi,
30:58en situation du handicap
30:59ou des zones rurales.
31:01Alors pour conclure,
31:02moins d'écran,
31:03yes,
31:04mais pas de bashing
31:05pour une start-up innovante
31:06pour l'éducation.
31:07Jean-Pierre Denis,
31:08là-dessus,
31:08moi j'ai un souvenir,
31:091979 de mémoire,
31:11ce Layatollah Roméni
31:12quitte 9 le château
31:14et la Texas Instruments,
31:16la première calculette électronique,
31:17arrive dans les classes de première.
31:19Elle fut la première,
31:21pour paraphraser
31:22la fiche des dents de la mer
31:23qui fête ses 50 ans cette année.
31:25c'était la première fois
31:26qu'une machine arrivait.
31:27On se disait à l'époque
31:28mais si on multiplie les machines
31:30que va devenir notre cerveau aujourd'hui,
31:32on n'en est plus là.
31:33C'est-à-dire que désormais,
31:35nous sommes prisonniers
31:36de l'algorithme.
31:37Oui, parce que notre cerveau,
31:38moi je ne vais pas très bien.
31:39Enfin moi je peux dire
31:40que je trouve
31:41qu'il est beaucoup plus difficile
31:42de se concentrer aujourd'hui.
31:43Moi je l'éprouve personnellement
31:45que c'était le cas
31:46il y a quelques années
31:47et dès que...
31:49Alors moi comme je suis catho,
31:50je pratique le jeûne
31:51pendant le carême
31:53certaines années.
31:54Donc pas de réseaux sociaux
31:56à certaines occasions,
31:57notamment celle du carême.
31:58On oublie vite.
31:59C'est de la santé mentale
32:03et tout d'un coup
32:03on retrouve une capacité
32:04de se concentrer.
32:05Donc c'est assez saisissant.
32:07En réalité le problème
32:07il est surtout là.
32:09On a une capacité d'attention
32:10qui diminue.
32:11Et donc faire une pause
32:13dans le numérique,
32:14ça permet de se retrouver
32:16en réalité soi-même.
32:17Donc c'est une nécessité
32:17en fait de santé
32:18au-delà de tout autre
32:20enjeu éducatif.
32:21Pascal Bataille,
32:22ça entre dans le cadre
32:23du petit traité
32:24du silence
32:25à l'heure des gens bruyants.
32:26Exactement.
32:27C'est votre livre.
32:28Donc on est dedans quand même.
32:29On est complètement dedans
32:31et c'est un sujet
32:32évidemment abordé
32:33dans le livre
32:34et Gilbert a totalement raison
32:36à mon avis
32:37et Jean-Pierre évidemment aussi.
32:40Le problème
32:41n'est pas d'être radical
32:43dans un jugement positif
32:45comme beaucoup le font aussi
32:46sur l'IA
32:47et les réseaux sociaux
32:49ou totalement négatif.
32:50C'est un outil extraordinaire.
32:54Les réseaux sociaux,
32:56les écrans,
32:56l'intelligence artificielle,
32:57ce sont des outils
32:58formidables.
32:59La problématique
33:00est donc de savoir
33:01les utiliser
33:02et au lieu
33:02effectivement
33:04de laisser peut-être
33:05nos enfants
33:06dans une gestion
33:08totalement autonome
33:09et un peu irrationnelle
33:11de ces écrans.
33:12Il faudrait, je pense,
33:13leur apprendre.
33:14Ça devrait faire partie
33:15de l'apprentissage
33:16dès les plus petites classes
33:17pour ne pas en être dépendant
33:20mais en être maître.
33:21parce qu'il y a des possibilités
33:22merveilleuses.
33:23Il faut juste exploiter
33:25les bonnes possibilités,
33:26les bonnes opportunités
33:26et ne pas se laisser dépasser.
33:28Apprendre dès le plus jeune âge
33:30à serrer la fake news
33:32d'une vraie info.
33:33C'est un nouvel apprentissage.
33:36C'est très important.
33:37L'accès à la connaissance,
33:38c'est merveilleux.
33:39L'accès à la connaissance,
33:40c'est juste merveilleux.
33:41Il faut simplement
33:42pouvoir s'en détacher
33:43de temps en temps
33:44pour se retrouver soi-même.
33:45C'est ça le sujet.
33:46Mot de la fin
33:46sur ces coups de cœur,
33:47coups de gueule,
33:47Jean-Luc Benamias
33:49depuis Marseille
33:50sur cette pause numérique.
33:52Ça va soulager
33:53les data centers aussi.
33:56Je n'y crois pas du tout
33:56à cette pause numérique.
33:58Pas une seconde.
33:59Malheureusement.
34:00Je pense que malheureusement
34:01on est largement débordé par ça
34:02et que tout le système
34:05à ce niveau-là
34:05éducatif et scolaire
34:07c'est très difficile
34:09pour les enseignants
34:10d'essayer de maîtriser
34:12les enseignants
34:13et tous ceux
34:13qui sont dans les parcours scolaires
34:15de maîtriser tout cela.
34:17On part de loin.
34:19On est débordé
34:21et je pense que nos ados,
34:23ce que j'appelle ados
34:23c'est les 12-14
34:24sont vraiment
34:26dans une situation
34:29très difficile
34:29pour maîtriser tout ça.
34:30Et ils sont en studio
34:31avec nous.
34:32Ils sont trois.
34:32ils sont les bienvenus.
34:33Ravis de vous recevoir.
34:34C'est un stage
34:35de vous acquiescer
34:36ou deux secondes.
34:37C'est ça ?
34:38Moi j'en ai un
34:38qui a 16 ans
34:39il fait pareil.
34:40Il est en stage
34:41et puis il a le smartphone
34:42dans la poche arrière.
34:44Je lui dis
34:44fais gaffe
34:45puisqu'il n'habite pas à Paris
34:46j'ai aurait piqué ton truc
34:47dans le métro
34:48dans les RER.
34:49Fais gaffe, fais gaffe.
34:49Il fait attention.
34:50Allez, 11h30
34:52sur Sud Radio.
34:53Dans un instant
34:54nous allons aborder
34:55les sujets du jour
34:56dans Mettez-vous d'accord.
34:57Sud Radio
34:59Parlons Vrai
35:00Parlons Vrai
35:01Sud Radio
35:02Parlons Vrai
35:02Sud Radio
35:05le 10h midi
35:06Mettez-vous d'accord.
35:07Pascal Bataille
35:09Gilbert Azoulay
35:10Jean-Pierre Denis
35:11Jean-Luc Benamias
35:14vous débattez
35:15Mettez-vous d'accord
35:17sur Sud Radio
35:180826
35:19300
35:20300
35:21Notre premier thème
35:21ce matin
35:22la guerre
35:23entre Israël
35:24et l'Iran
35:25une semaine
35:26désormais
35:27d'affrontements
35:28avec un Donald Trump
35:30qui temporise
35:31et un Emmanuel Macron
35:33il va s'exprimer
35:34aujourd'hui
35:35depuis le salon du Bourget
35:36qui appelle
35:37cessez le feu
35:39Pascal Bataille
35:40pardon
35:41vous évoquiez
35:43l'ONU tout à l'heure
35:44aujourd'hui
35:45les Nations Unies
35:46c'est la SDN
35:48Oui c'est ça
35:49il n'y a plus
35:51de gouvernance mondiale
35:52il n'y a plus
35:52de gouvernance mondiale
35:53ce qui m'inquiète
35:54aujourd'hui au-delà
35:54effectivement
35:55des effets terribles
35:56et dévastateurs
35:57de ces différents conflits
35:58que ce soit
35:59en Ukraine
36:00que ce soit
36:01effectivement
36:02au Proche-Orient
36:04aujourd'hui
36:04entre Israël
36:05et l'Iran
36:06et tous ceux
36:08dont on ne parle pas
36:09un peu partout
36:10en Afrique
36:11et ailleurs
36:11c'est
36:12effectivement
36:13qu'on a l'impression
36:15qu'il n'y a plus
36:15aucune gestion
36:17au niveau planétaire
36:19de ce qui se passe
36:20et que finalement
36:20chacun décide
36:23aujourd'hui
36:23de faire ce qu'il veut
36:24quand il veut
36:25parce qu'il est
36:26investi
36:28d'une légitimité
36:30qu'il s'est
36:30auto-attribuée
36:31et encore une fois
36:32il ne s'agit
36:33de porter aucun jugement
36:34sur celui-ci
36:35ou celui-là
36:35mais on pourrait
36:36se poser la question
36:37de savoir
36:38de quel droit
36:39on doit décider
36:40enfin X ou Y
36:41doit décider
36:41de qui doit avoir
36:42l'arme nucléaire
36:43ou pas
36:44est-ce que c'est
36:45à Israël
36:46ou à la France
36:47ou aux Etats-Unis
36:48de décider
36:49si l'Iran
36:49alors qu'eux
36:50ils l'ont
36:51et personne
36:52les a empêchés
36:53de l'avoir
36:53il y a quand même
36:54une donnée historique
36:55il y a des données
36:56historiques
36:56mais
36:56elle s'est développée
36:59dans les pays vainqueurs
37:01contre les forces de l'axe
37:03les forces du mal
37:03contre l'Allemagne
37:04contre le Japon
37:05à l'époque
37:05mais ensuite
37:07ça s'est fait de façon
37:07pardonnez-moi
37:08mais empirique
37:08c'est-à-dire que
37:09maintenant
37:09vous avez une théocratie
37:11comme l'Iran
37:13qui ne rêve que
37:13de banayer Israël
37:15on peut se questionner
37:16sur la légitimité
37:17mais bien évidemment
37:18qu'on peut le faire
37:19mais qui a le droit
37:21de le faire
37:22sinon une assemblée
37:23collégiale
37:24dans laquelle soit
37:25représentée
37:26l'ensemble
37:27des nations
37:28et où chacun
37:29a le droit de dire son mot
37:30et pourquoi c'est juste
37:31à ceux qui ont déjà
37:32la bombe nucléaire
37:34de décider
37:34de ceux qui peuvent
37:35désormais l'avoir
37:36la problématique
37:38que je vais poser
37:39au-delà de tout ça
37:39c'est que
37:40on ne peut pas
37:41laisser à chacun
37:42à Trump
37:43à Netanyahou
37:44à Poutine
37:46ou à Macron
37:48la liberté
37:49de décider
37:50de ce qu'il peut faire
37:51pour discuter
37:52il faut vraiment
37:53être en place
37:53d'une gouvernance
37:54pour échanger
37:54avec beaucoup
37:56de réfugiés iraniens
37:59en France
37:59l'Iran
38:02est depuis près
38:02de 50 ans
38:03un état paria
38:03un état qui finance
38:05absolument
38:05tous les mouvements
38:07terroristes
38:08dans le monde
38:09et nos attentats
38:11et nos attentats
38:12donc
38:12je veux bien
38:13Pascal je te rejoins
38:15personne ne peut
38:16leur ôter le droit
38:16cela dit
38:17il y a un effet
38:18aussi comme en domino
38:19si l'Iran
38:21a la bombe nucléaire
38:22l'Arabie Saoudite
38:23va s'équiper
38:24de la bombe nucléaire
38:24parce qu'ils sont
38:25évidemment
38:25contre l'Iran
38:26l'Egypte
38:27va s'équiper
38:28parce qu'évidemment
38:29donc il y a un effet
38:30de vigno
38:31ce que je n'ai pas dit
38:32non plus
38:32je n'ai pas dit
38:33qu'il fallait
38:33que l'Iran
38:34ait la bombe nucléaire
38:34je dis
38:36on ne peut pas
38:37décider de ça
38:38en dehors
38:39d'une assemblée
38:39vraiment collégiale
38:40où tout le monde
38:41est représenté
38:42juste pour finir
38:42Gilbert Azoulay
38:42est-ce que
38:43pardonnez-moi
38:44la trivialité de la question
38:45est-ce que
38:49aller au bout
38:49de ce conflit
38:50avec ce que ça implique
38:52je pense que
38:53ça ne se fait pas
38:54sans l'aval
38:55d'un certain nombre
38:56de nations
38:56parce qu'il y a des blocs
38:57quand même
38:57l'ONU ne décide pas
38:59mais il y a des blocs
38:59qui s'opposent
39:00les uns aux autres
39:00je pense que
39:01c'est une stratégie
39:02en tout cas
39:02c'est un agenda
39:03que se sont prévus
39:04certaines nations
39:04face à un autre bloc
39:06Jean-Pierre Denis
39:06finir le job
39:07c'est tout le sujet
39:08parce que jusqu'à présent
39:09il faut dire
39:09que c'est quand même
39:10un succès tactique
39:11absolument incontestable
39:13il y a eu
39:13une série d'événements
39:14qui se sont produits
39:16d'une manière
39:17qui arrive assez rarement
39:18en fait dans l'histoire
39:19qui font que
39:20Israël après le 7 octobre
39:22était dans un état
39:23de faiblesse extrême
39:24c'est-à-dire que
39:24la principale sécurité
39:26d'Israël
39:27c'était de faire peur
39:29en réalité
39:29et tout d'un coup
39:30la peur changée de camp
39:31elle était en Israël
39:33après les attaques
39:33du 7 octobre
39:34c'est Ramélé
39:35qui ne veut pas finir
39:35comme Nasrallah
39:36et à ce moment-là
39:38la situation était
39:39depuis ce gouvernement
39:41dont évidemment
39:42on peut penser
39:44beaucoup de choses
39:45a saisi
39:46un certain nombre
39:47d'opportunités
39:48et la situation
39:49de l'Iran
39:50qui était vraiment
39:50une puissance
39:51régionale
39:52incontestable
39:53s'est complètement dégradée
39:55au point que
39:55là
39:56les avions israéliens
39:57volent
39:58comme on prend
40:00l'Air France
40:01entre Paris et Toulouse
40:02entre Tel Aviv
40:05et Téhéran
40:06alors
40:07ce qui était mis en avant
40:08c'était précisément
40:09ce dont on parle
40:10c'est-à-dire
40:10les capacités
40:11nucléaires
40:12de l'Iran
40:13est-ce qu'elles ont été
40:14pour autant anéanties
40:15non en réalité
40:16donc ce qu'Israël
40:18a anéanti
40:19c'est la défense aérière
40:21la capacité
40:22l'Iran
40:22à envoyer des missiles
40:23à produire
40:24et à envoyer
40:25des missiles
40:25sur Israël
40:26oui
40:26mais les capacités
40:28nucléaires
40:29non
40:29elles sont enfouies
40:30sous 80 mètres
40:31de granit
40:32et pour l'instant
40:33elles ne sont pas
40:34atteintes
40:36et d'ailleurs
40:37le danger
40:38de cette opération
40:39si elle s'arrêtait là
40:41ce serait que l'Iran
40:42se dise
40:42vous voyez
40:43il nous faut vraiment
40:43la bombe
40:44parce que sinon
40:45on est vraiment
40:46complètement vulnérable
40:47et on ne sera invulnérable
40:49que le jour
40:49où on aura la bombe
40:50donc en fait
40:50on est un peu
40:51au milieu du guet
40:52et je pense que
40:53l'hésitation de Trump
40:54elle est aussi là
40:54c'est-à-dire
40:55est-ce qu'il va
40:56effectivement
40:57rentrer dans une guerre
40:59directe avec l'Iran
41:01en envoyant
41:02ses armes
41:03extrêmement puissantes
41:04ou est-ce que
41:04on peut négocier
41:06avec un régime
41:07il faut bien dire
41:07que le régime iranien
41:08et là
41:08il est particulièrement affaibli
41:09et il n'est pas soutenu
41:10par son opinion publique
41:12ça c'est un point très important
41:13parce que quand on a
41:14la mémoire de la guerre
41:15Iran-Irak
41:16le peuple iranien
41:17s'était rangé
41:18derrière le régime
41:19qui était alors
41:19à l'époque assez fragile
41:20aujourd'hui
41:21qu'est-ce qu'ils font
41:21les Iraniens ?
41:22ils essaient de prendre
41:23leur voiture
41:24s'ils peuvent mettre
41:24de l'essence dedans
41:25pour se barrer
41:26et pour sauver leur vie
41:27donc ce que ça a mis à nu
41:29c'est quand même
41:29l'extrême faiblesse
41:31du régime iranien
41:32mais aussi les risques
41:34parce que tout d'un coup
41:34on se dit
41:34ah oui mais si ce régime tombe
41:36regardez ce qui s'est passé
41:39est-ce que ça va pas être pire ?
41:40en Syrie
41:41il faudra un jour
41:42qu'on reparle
41:43de la Syrie
41:44là-dessus Jean-Luc Benamias
41:48vous qui êtes
41:49depuis Marseille
41:50à Marseille
41:50avec un oeil
41:51sur la Grande-Belle
41:52la Méditerranée
41:52c'est pas très loin
41:53tout ce qui se passe là
41:54finalement c'est assez proche de nous
41:56vous dites quoi ?
41:57il faut que cette guerre
41:58cesse là maintenant
42:00en l'état
42:00ou malheureusement
42:02il faut que ça finisse
42:03qu'il faut en finir
42:04avec le régime
42:05des Molas ?
42:06je ne sais pas
42:07ce que ça veut dire
42:08en finir avec le régime
42:09des Molas
42:09je ne sais pas ce qu'il faudrait faire
42:10pour en finir
42:11maintenant
42:12sur le fond
42:14évidemment que ce serait très bien
42:15par rapport notamment
42:16aux populations iraniennes
42:18qui souffrent depuis très longtemps
42:19de cette espèce de fascisme
42:20islamique
42:22ok
42:23mais le dire ne suffirait pas
42:25clairement on s'aperçoit bien
42:27que
42:27je l'ai dit tout à l'heure
42:29les bouleversements géopolitiques mondiaux
42:30font que
42:31les grands équilibres
42:32ont totalement changé
42:33regardez comment
42:34la Chine
42:35notamment et l'Inde
42:36regardent tout ce qui se passe
42:37ils n'interviennent pas
42:38ils regardent
42:40donc dans ce cadre là
42:42moi
42:43ce à quoi je pense là
42:45directement
42:45c'est
42:46aux populations
42:47israéliennes
42:48et aux populations
42:49iraniennes
42:50je pense aussi aux populations
42:51évidemment palestiniennes
42:52par ailleurs
42:52parce qu'une guerre
42:53chasse nôtre
42:54et on oublie
42:54clairement
42:55avec des milliers de personnes
42:57des centaines de milliers de personnes
42:58qui chaque nuit
42:59se demandent
43:00s'ils vont encore vivre
43:01le lendemain
43:02oui
43:02pour conclure là-dessus
43:04tiens
43:05vous Gilbert Azoulay
43:06nous sommes quand même
43:08depuis une semaine
43:09sur cette guerre
43:10c'est une vraie guerre
43:11elle se fait par les airs
43:13il n'y a pas de troupes au sol
43:14etc
43:14il n'y a pas beaucoup de victimes
43:16finalement
43:16il y a quelques troupes au sol
43:17il y a des services secrets
43:18aussi
43:18il y a des services secrets
43:19ils sont rentrés
43:20comme dans du beurre
43:21là on a vu les images
43:22c'est absolument incroyable
43:23non mais
43:24ce que je veux dire
43:24c'est que
43:25ce n'est pas une attaque massive
43:27c'est des commandos
43:28qui sont partis
43:28qui sont rentrés
43:29au plus près des Français
43:30c'est incroyable d'ailleurs
43:31d'ailleurs on parle de 9 millions
43:34versus 90 millions d'habitants
43:35en termes de volume
43:38enfin d'échelle
43:40en tous les cas
43:41je ne t'apprends rien
43:41en te disant Gilbert
43:42que le Mossad
43:43est très bien organisé
43:44on ne t'en fait pas
43:44si il n'y a aucun cas là-dessus
43:46c'est remarquable
43:46t'en fous le 7 octobre
43:47bon
43:47ah oui
43:48sur le 7 octobre
43:49allez un tout autre sujet
43:51dans l'actualité
43:52de ce vendredi matin
43:53nous avions tout à l'heure
43:54évoqué évidemment
43:55la canicule
43:56qui nous préoccupe tous
43:57on l'a largement évoqué
43:59il y a cette
44:00vous avez vu
44:01cette décision du Conseil constitutionnel
44:03qui a censuré
44:056 des articles
44:07de la loi Attal
44:09sur la justice des mineurs
44:11je vous la fais simple
44:12notamment
44:14retoquer
44:15la suppression
44:16de l'excuse de minorité
44:18pour les mineurs de 16 ans
44:20c'est ce que voulait
44:21Gabriel Attal
44:21et également
44:23retoquer
44:25la comparution immédiate
44:27des jeunes récidivistes
44:28à partir de 16 ans
44:30donc
44:30quelque part
44:32je commence par vous
44:33Jean-Pierre Denis
44:33rien ne change
44:34en fin de compte
44:35il y a eu quand même
44:36beaucoup d'émotions
44:37avec ce qui s'est passé
44:38récemment
44:40vous savez
44:40les casseurs
44:42après
44:43moi je pense à ceux
44:44qui nous écoutent
44:45là en ce moment
44:46nous on est tranquillement
44:47installés dans le micro
44:48ils se disent
44:48mais qu'est-ce que c'est
44:49que ce truc-là
44:50comment c'est pas possible
44:51de résoudre des problèmes
44:52que nous constatons tous
44:53et en fait
44:54ce qui est malheureux
44:55dans cette histoire
44:55c'est qu'il y a une double posture
44:58c'est-à-dire qu'en fait
44:58la loi proposée par Attal
45:01il savait
45:02qu'elle n'était pas conforme
45:04à la constitution
45:04ça avait été vraiment
45:05clairement dit
45:06à l'Assemblée nationale
45:07donc c'était du théâtre politique
45:10c'était pour faire croire
45:12à ses électeurs potentiels
45:14que lui
45:15il était capable
45:16de faire quelque chose
45:17donc c'était du théâtre politique
45:18mais ce que je regrette aussi
45:20c'est que dans l'autre sens
45:20mais là le conseil constitutionnel
45:22n'avait peut-être pas le choix
45:22c'est que finalement
45:23il renvoie
45:24à l'impuissance des politiques
45:26c'est-à-dire
45:26vous n'avez pas le droit
45:27de le faire
45:27et du coup
45:28les politiques sont pris
45:29entre deux feux
45:30on leur dit
45:30vous ne faites rien
45:31pour nous
45:32et le conseil constitutionnel
45:34leur dit
45:34mais là vous ne pouvez pas le faire
45:35parce que c'est contraire
45:36à la constitution
45:36donc on est dans un problème
45:37insoluble
45:38alors que c'est une réalité
45:39une injonction concrète
45:40mais comment on en sort ?
45:41juste pour un témoignage
45:42parce qu'il s'avère
45:43que dans la famille
45:44il y a une magistrate
45:45et je lui dis
45:46dis donc vous prenez cher
45:47parce qu'on vous accuse
45:48de libérer les coupables
45:49de laisser les mineurs dehors
45:51de ne pas faire
45:51il me dit
45:52mais on n'a pas les outils
45:53on n'a pas les outils
45:55c'est-à-dire que
45:55quand on libère quelqu'un
45:56c'est que la loi
45:57nous oblige en gros
45:58à les libérer
45:59par exemple garder un mineur
46:00en taule
46:01c'est très compliqué
46:01c'est très compliqué
46:03c'est possible
46:04mais il faut légitimer
46:06il faut justifier
46:07la hiérarchie
46:08donc là
46:09j'ai envie de dire
46:10tu casses tu répars
46:11c'était un peu frappé
46:12du coin du bon sens
46:12c'est ce que dit Attal
46:14et je me disais au fond
46:15imposé
46:17parce que c'est pas
46:18tous les mineurs
46:19qui vont aller en prison
46:19c'était simplement
46:20offrir la possibilité
46:22aux magistrats
46:23de pouvoir incancérer
46:24des mineurs récidivistes
46:25ou jugés dangereux
46:26un sujet particulier
46:27pour les jeunes
46:28pour les mineurs
46:29c'est la rapidité
46:29d'exécution de la justice
46:31le problème c'est que la justice
46:33est évidemment
46:33beaucoup trop lente
46:34et pour des âges
46:35pour lesquels
46:36une attente
46:37signifie beaucoup plus
46:39que pour un adulte
46:40et ça c'est un problème
46:41pour le coup
46:41c'est un problème de moyens
46:42Pascal Bataille
46:43pour poursuivre la réflexion
46:44le mineur de 1945
46:46c'est plus le mineur
46:47de 2025 ?
46:49non
46:49bien évidemment
46:51les meurs sont évoluées
46:52bien évidemment
46:52non
46:53de la même façon
46:54que le sexagénaire
46:55de 2025
46:57n'est pas le même aussi
46:58on peut en parler
46:59et c'est effectivement
47:00c'est effectivement
47:02vous mettez je pense
47:03Jean-François
47:03le doigt sur un sujet
47:04très important
47:06c'est que
47:06peut-être que le concept
47:08même de majorité
47:10est à revoir
47:11aujourd'hui
47:12et que
47:13est-ce qu'il ne faudrait pas
47:15abaisser ce seuil
47:16de majorité
47:17à 17 ou à 16 ans
47:19vous voulez dire quoi
47:19on se serait majeur
47:20à 16 ans ?
47:21par exemple
47:21je ne sais pas
47:22évidemment
47:22après tout
47:23on est passé de 21 à 18
47:25à une époque
47:26c'est vrai que
47:26oui oui
47:27on est bien passé de 21 à 18
47:28et est-ce qu'il ne faudrait pas
47:29encore rabaisser un petit peu
47:31ce seuil-là
47:32parce qu'effectivement
47:33comme vous le dites
47:33nos mineurs aujourd'hui
47:34nos 16-17 ans
47:36on en a quelques-uns
47:37ici
47:38ont un degré de maturité
47:40qui est
47:41à mon avis
47:41plus élevé
47:42qu'il y a 20 ans
47:43ou 30 ans
47:44au-delà de ça
47:45juste
47:45pour éviter ce théâtre politique
47:47dont on parlait
47:48et là je reviens
47:49sur le fonctionnement
47:50de nos institutions
47:51est-ce qu'il ne serait pas
47:52quand même
47:52est-ce qu'il ne serait pas
47:54quand même utile
47:55que ce fonctionnement
47:56de voter des lois
47:57et ensuite de les soumettre
47:58au conseil constitutionnel
47:59on en sorte
48:00en faisant une sorte
48:02d'étude
48:03je dirais
48:05sur le vif
48:06par le conseil constitutionnel
48:07ou par des délégués
48:08du conseil constitutionnel
48:08il le savait très bien
48:09il le savait très bien
48:10mais on est dans ce théâtre
48:13dont tu parles
48:13Jean-Pierre
48:14ils le savent très bien
48:15mais tout le monde
48:15fait comme si
48:16on n'était pas sûr
48:17est-ce que voilà
48:18il faudrait pas
48:19éviter d'avoir
48:21à voter des lois
48:23dont on sait très bien
48:24qu'elles vont être toquées
48:25arrêtons de nous moquer du monde
48:26et faisons des lois
48:27dont on sait déjà
48:28qu'elles vont être constitutionnelles
48:28c'est de la posture
48:29Pascal Bataille
48:30c'est envoyer des signaux
48:31symboliques aux électeurs
48:32Oui mais c'est ce qui fait aussi
48:34qu'on a plus de 50%
48:35d'abstention aux élections
48:37Jean-Luc Benamia
48:38sur l'aspect
48:39tu casses
48:40mais tu répares pas
48:41finalement
48:41c'est ce qu'envoie
48:41comme message
48:42le conseil constitutionnel
48:43Je trouve
48:46je vais faire du global
48:48par rapport à ça
48:48nous vivons dans un monde
48:50politique absolument virtuel
48:51depuis le 7 juillet dernier
48:53c'est-à-dire qu'on est
48:54dans quelque chose
48:54qui ne tient plus la route
48:56la dissolution
48:57évidemment
48:57à l'Assemblée nationale
48:58ils essayent
48:59chaque sous-tendance
49:01il y en a
49:02de très nombreuses
49:03tendances
49:03une Assemblée nationale
49:05quasiment à la proportionnelle
49:06alors ce serait bien
49:07si c'était au moins décidé
49:08mais là c'était pas décidé
49:09donc voilà
49:10chacun lance des notions
49:13et ça sent très bien
49:14qu'effectivement
49:14ils vont être refusés
49:15par le conseil constitutionnel
49:16donc voilà
49:17pour moi tout ça
49:18est virtuel
49:19et n'a plus beaucoup de sens
49:20et ça
49:21malheureusement
49:22ça pousse une grande partie
49:23de l'opinion publique
49:24à ne plus s'y intéresser
49:25Allez
49:25on va passer au dernier sujet
49:27dans un instant
49:28la vague de démission
49:31chez les maires de France
49:32c'est une très sérieuse enquête
49:35du Célipof
49:37signé Martial Foucault
49:38pour le compte
49:39de l'association
49:40des maires de France
49:42les résultats sont assez
49:43surprenants
49:4411h48
49:45sur Sud Radio
49:47Sud Radio
49:48c'est vous qui donnez le temps
49:50Sud Radio
49:52le 10h midi
49:54mettez-vous d'accord
49:55avec Pascal Bataille
49:56Gilbert Azoulay
49:57Jean-Pierre Denis
49:58et Jean-Luc Benamias
49:59qui nous apporte
50:00un moment
50:01d'évasion
50:02vous êtes depuis
50:03chez vous
50:04au Chartres
50:05à Marseille
50:06on a envie d'aller
50:06piquer une tête
50:07avec vous
50:07à la plage
50:09la maire est à 28
50:10oui
50:10d'accord
50:12bon allez
50:13dernier sujet
50:14vous avez vu cette enquête
50:152189
50:16maires
50:17qui ont démissionné
50:18entre 2020
50:19et aujourd'hui
50:202025
50:21ces 5 dernières années
50:22soit
50:23417
50:24par an
50:251 sur 15
50:27à calculer
50:28ce matin
50:28Benjamin Claes
50:29avec sa calculette
50:30Texas Instruments
50:31un niveau historique
50:33c'est une étude
50:34très sérieuse
50:34réalisée par
50:35Martial Foucault
50:36chercheur au Célipof
50:37pour le compte de l'association
50:39des maires de France
50:41présidée par David Lysnard
50:42raison invoquée
50:44vous savez quoi
50:45j'étais très surpris
50:45je pensais que ce serait
50:46les violences
50:47contre les maires
50:48qui sont quand même
50:49un phénomène réel
50:50il n'est pas question ici
50:51de le minimiser
50:52une agression de maire
50:54c'est une agression de trop
50:55il faut le dire
50:56et le répéter
50:56mais là
50:56la raison essentielle
50:58pour 31%
50:59un cas sur 3
51:01à peu près
51:01ce sont les tensions
51:03au sein du conseil municipal
51:04qui motivent les maires
51:07à partir
51:07qui veut réagir à ça
51:08Jean-Pierre Denis
51:10c'est très intéressant
51:10parce que justement
51:11ce n'est pas le citoyen
51:13contre l'élu
51:14on voit que le bruit du monde
51:16les façons de faire
51:17en fait
51:17qui sont celles de la société
51:18et la montée de l'agressivité
51:20se transporte aussi
51:21dans la vie politique
51:22dans un conseil municipal
51:23y compris dans une commune
51:25dans un village
51:27et que tout le monde
51:28est un petit peu à cran
51:29alors que
51:30autrefois
51:30ça se réglait
51:31peut-être plus en douceur
51:33moi je ne suis pas surpris
51:34ce qui me surprend
51:34c'est que la raison
51:35je dirais
51:36parmi les raisons
51:37que moi j'aurais citées
51:37spontanément
51:38il y a le fait
51:39en particulier
51:40pour les communes
51:41les plus petites
51:42c'est la perte de sens
51:43en fait
51:44d'un engagement
51:46qui vous empêche
51:48quand même
51:48de prendre vraiment
51:49des décisions
51:49parce que les décisions
51:50sont prises
51:51à des multiples autres niveaux
51:52et vous êtes là
51:54pour prendre tous les coups
51:55la frustration
51:56le sentiment aussi
51:57parfois d'impuissance
51:58alors que
51:59il y a l'intercommunalité
52:01il y a plein de niveaux
52:02de décisions
52:02qui font que
52:03la chose vous échappe
52:05mais ce n'est pas la raison
52:06qui est invoquée en premier
52:07il y a aussi un sujet
52:07j'ai connu quelques maires
52:09c'est l'amplitude horaire
52:12c'est-à-dire que
52:12vous êtes maire
52:13c'est H24
52:15365 jours
52:16sur 365
52:17avec
52:18quand vous vous reposez
52:20des commentaires
52:21du genre
52:21voilà il ne faut rien
52:22c'est-à-dire que
52:23c'est absolument délirant
52:25cette non prise en compte
52:26de ce que représente
52:28l'engagement
52:28d'être maire
52:29et j'ajoute
52:30mais bon
52:31on n'en parle pas en France
52:32la rémunération
52:33qui est complètement
52:34incroyable
52:34vous savez
52:36mon père a été maire
52:38donc rien à voir
52:39avec un changement de genre
52:40je vous rassure
52:40mais 150 habitants
52:43franchement
52:44c'était un plein temps
52:45il était enseignant
52:46de lettres
52:47mais à côté de ça
52:47c'était
52:488 jours sur 7
52:50150 habitants
52:52tout le monde était
52:52à plein temps
52:53le médecin était
52:54à plein temps
52:54vous permettrez
52:57le curé peut-être aussi
52:57était à plein temps
52:58tout le monde était
52:58à plein temps
52:59on était dans une société
53:00dans laquelle
53:00c'était très différent
53:01mais aujourd'hui
53:02il n'y a plus que le maire
53:03parce que si vous voulez chercher
53:04à joindre le médecin
53:05vous ne pouvez plus
53:06le joindre
53:07en n'importe quelle heure
53:07il ne va pas venir
53:08à n'importe quel moment
53:09chez vous
53:10parce que vous êtes
53:11un petit peu enrhumé
53:12alors que le maire
53:12on va le déranger
53:13en n'importe quel moment
53:14pour n'importe quel
53:15petit problème
53:16pour un panneau de basket
53:18qui tombe dans la cour du lycée
53:20il est responsable
53:21pour une route
53:21qui est fermée
53:22pour un dégât
53:23de je ne sais pas quoi
53:24enfin il y a une catastrophe
53:25tout le temps
53:26je rajoute une anecdote
53:28quand vous êtes maire
53:29et que vous allez à la kermesse
53:30et que vous n'achetez pas
53:31le billet de tombeau
53:31en plus il est radin
53:32c'est ce que m'a dit le maire
53:35je me dis
53:35si c'est gonflé
53:36je pense qu'on m'en fout
53:37je gagne que dalle
53:38et en plus je reviens
53:38de me dire à moi
53:39Jean-Luc Benamiens
53:40je m'adresse aux politiques
53:43qui sommeillent toujours en vous
53:44la rémunération des édiles
53:47enfin les maires
53:48ils ne gagnent rien
53:49enfin c'est absurde
53:49rien du tout
53:50et quand même souvent
53:51quand ils peuvent toucher
53:52300, 400 euros
53:54mais souvent ils les refusent
53:56c'est-à-dire qu'ils ne les prennent pas
53:57parce que justement
53:58ils se font accuser
53:58par une partie de la population
54:00en plus de gagner de l'argent
54:02c'est un métier
54:04j'ai regardé l'étude rapidement
54:06mais j'ai regardé
54:07en fait ça touche vraiment
54:08les communes
54:09plus les communes
54:10de moins de 3000 habitants
54:11et donc
54:13parce que c'est
54:14effectivement c'est un métier
54:15à plein temps
54:15mais même le plein temps
54:16ne suffit pas
54:17je pense aux différents maires
54:19que je connais
54:19dans les petites villes
54:20dans les petits villages même
54:22souvent
54:22ils évitent même
54:24d'être au marché
54:25hebdomadaire
54:26parce que c'est
54:27généralement
54:29c'est un moment
54:29où
54:30d'ambiance plutôt positive
54:32parfois ils se font
54:33vraiment agresser
54:34voilà
54:34ils sont laissés
54:36un peu à l'abandon
54:37et sérieusement
54:39et pas pris au sérieux
54:40par l'ensemble
54:41de la classe politique
54:42qui elle est relativement
54:43bien rémunérée
54:44c'est pas
54:45c'est comparable
54:48maintenant
54:48mais c'est
54:50c'est vrai qu'il y a
54:51moins de curés
54:52et moins de
54:52présence épiscopale
54:54dans les différents
54:55périodes
54:55en même temps
54:56mais on leur demande
54:58de tout régler
54:59ce qui est impossible
54:59et en plus
55:00ils sont responsables
55:01vous l'avez vu tout à l'heure
55:02une chute de panneaux de basquette
55:04ils sont responsables
55:05juridiquement
55:05incroyable
55:06c'est vous qui avez
55:09l'honneur de conclure
55:10juste d'un mot
55:11effectivement
55:12cette violence
55:13elle est à la fois
55:14dans la rue
55:15elle est à la fois
55:15dans les conseils municipaux
55:16il y a effectivement
55:17comme le disait Jean-Pierre
55:18ce problème
55:19de prise de décision
55:21qui leur incombe
55:22de moins en moins
55:23dans des process
55:23de plus en plus complexes
55:24moi
55:25il y a le problème
55:26de la rémunération
55:27moi il y a un sujet
55:28sur lequel je milite
55:29depuis des années
55:30c'est la formation
55:31la formation des maires
55:32on l'a dit
55:33à plusieurs reprises
55:34dans ces dernières minutes
55:35ils sont responsables
55:36de plus en plus de choses
55:37en ayant de moins en moins
55:38de pouvoir
55:38paradoxalement
55:39et ils sont
55:40de plus en plus submergés
55:42par des normes
55:44des réglementations
55:46etc
55:46des budgets à gérer
55:48c'est un boulot
55:48de chef d'entreprise
55:49aujourd'hui
55:49d'être maire même
55:50d'une petite commune
55:51et ils sont très peu formés
55:52pour ça
55:52et je pense qu'il faudrait
55:53il faut être en mission
55:54et peu former en même temps
55:55je pense qu'il faudrait
55:56former les maires
55:57il faudrait mettre en place
55:58des instances
55:58pour former chaque maire
56:00nouvellement élu
56:00afin de l'aider
56:01à accomplir cette mission
56:02de façon plus sereine
56:03allez merci à vous tous
56:04vous quatre
56:05Pascal Bataille
56:06Gilbert Azoulay
56:06Jean-Pierre Denis
56:07Jean-Luc Benamias
56:08pour ce Mettez-vous d'accord
56:10je rappelle
56:11Toulouse-Bayonne
56:12ce soir à l'affiche
56:13de la première
56:14demi-finale du
56:15Ah !
56:16Attends moi je suis Toulousain
56:17donc on va se quitter
56:18on ne va pas se mettre d'accord
56:19Bon à mince
56:20vous me faites regretter
56:21vous en avez peut-être
56:22pour vous rallonger du mur
56:23à l'émission
56:23Et David Guetta à Marseille
56:25pour notre ami Benamias
56:26Nous serons en direct
56:27du Nouveau Hôtel
56:28Lyon-Bron
56:29de 18h à 20h
56:31au coeur de la mêlée
56:32puis l'avant-match
56:33et la rencontre
56:33à 21h05
56:34je retiendrai de ce Mettez-vous d'accord
56:37la phrase du jour
56:38qui est digne de Radio Londres
56:39remet les moules au frigo
56:42qu'elle est signée
56:43Jean-Pierre Denis
56:44Ah bah j'ai bien fait de venir
56:46Merci à tous les quatre
56:46Merci à tous les quatre
56:47et dans un instant
56:47sur Sud Radio
56:48nous retrouvons avec bonheur
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